Lyam lui apportait certes réponse, le tout donnait à Sigmund l'impression de mener un dialogue de sourds. Il ne parvenait à décrocher des réponses satisfaisantes de l'enfant, celui-ci ne mettant que bien peu de bonne volonté dans ces échanges. Peut-être manquait-il de confiance envers les adultes ? Considérant les éléments alarmants qu'il rapportait, ce ne serait pas très étonnant. Mais si c'était le cas, il n'en avait manifestement pas peur pour autant : car tout comme il n'avait eu aucun problème à lancer une Bombabouse sur l'un de ses enseignants, il ne semblait pas non plus craindre la réaction de ses parents. Sigmund ne savait pas s'il devait s'en sentir rassuré ou non. Lyam semblait tout bonnement et simplement provocateur. Comme un adolescent typique de douze ans, ceci dit.

« Je vois. » répondit-il sans plus d'effort. La dernière remarque du garçon lui arracha un haussement de sourcil interrogateur. Il était peu loquace, cet enfant, alors lui faire remarquer qu'il n'avait lui-même pas la langue très pendue, c'était un peu fort. Sigmund ne savait même plus ce qui avait pu lui être demandé : au-delà des informations problématiques reçues, le reste de la conversation n'avait été que mutisme et réponses évasives. « Migrons dans la serre, Lyam. On s'occupera tous les deux du ménage qui était prévu, et nous continuerons à papoter en même temps. » Sur l'instant, il ne voyait pas quoi faire de plus : autant rester alors sur la retenue qu'il avait initialement imaginée.

Je n'avais plus peur maintenant. La provocation avait pris le dessus. Je ne voulais plus être le gentil petit garçon qui fait tout bien ce qu'on lui demande. Les gens apprendraient à se méfier de moi. Je m'était promis que ce ne serait plus jamais pareil et je comptais bien le tenir. Je ne serais plus le gamin brisé et incapable. Mes parents allaient devoir le comprendre vite s'ils ne voulaient pas que cela se retourne contre eux. Plus que tout, plus jamais je ne ferais confiance à un adulte. Ces personnes qui se croient supérieur alors qu'ils sont incapables de nous protéger.

Je me levais docilement lorsque le professeur annonça que nous allions dans la serre. Je ne réfléchis pas, trop absorbé pas mes pensés, comme toujours. Je m'arrêtais en arrivant à sa hauteur. Là non plus je ne réfléchis pas.

- Vous trouvez que je ne parle pas assez hein ? Je le sais par ce que vous êtes un adultes et que les adultes croient toujours qu'on doit leur donner tout ce qu'ils veulent, nous. Je vais vous donner un conseil pour la peine. Changer les questions et vous obtiendrez peut-être des réponses.

Puis je continuais sur ma lancé et me dirigeais d'une manière parfaitement normale vers la serre. Voilà que devrait remettre ce gentil monsieur à sa place de gentil monsieur. Pas que j'avais un problème avec lui en particulier, non. Mais de cette manière, je prouvais que je ne me laisserais pas faire. Plus jamais.

250 mots
@Sigmund Charleston désolé pour le retard

« Je n'avais rien dit de particulier. » annonça simplement le professeur en réponse à la question du garçon. C'était comme s'il avait lu dans ses pensées. Si Sigmund ne savait pas pertinemment que c'était impossible pour un enfant aussi jeune qui n'y avait pas été entraîné, il se serait posé de sérieuses questions. Loin d'avoir terminé sa tirade, le jeune adolescent continua avec un drôle de langage qui sonnait bien étrange dans la bouche d'un enfant de douze ans. Sans toutefois la maturité qui allait avec, il parlait à la façon d'un petit adulte. Il en avait l'insolence. C'était un drôle de comportement à tenir avec son directeur de maison, même si Sigmund ne s'en formalisait pas vraiment.

Pas déboussolé pour une noise, il tendit simplement un balai qui n'avait rien de magique à l'enfant, et une pelle à poussière. « D'accord, d'accord. » dit-il affablement en attendant que l'enfant se saisisse des deux outils qu'il lui tendait. « Allez, tu commences par la partie classe et tu feras la zone avec les plantes ensuite. Passe bien sous les pots, c'est les endroits les moins souvent nettoyés. Pas de magie. » Parce que même si l'enfant semblait l'oublier, c'était bien à l'origine une retenue qui l'attendait. Sigmund entendait retrouver une serre parfaitement propre. En attendant que l'enfant se mette au travail, il avait lui-même sorti un peu de travail à faire pendant sa surveillance. « Tu disais que les adultes te demandaient trop. Est-ce que tu as, parfois... des requêtes étranges de tes parents ? qui te dérangent ou te mettent mal à l'aise ? »

Attention à ne pas adopter un point de vue trop omniscient ; comment Lyam a-t-il su que Sigmund le trouvait trop peu loquace ?

J'attrapais sans plus de cérémonie les deux outils que le professeur me tendait. Plus vite je commencerais, plus vite j'aurais terminé. Même si, après tout, ce n'était pas ça qui m dérangeais les plus dans une retenue. Non, ce qui me dérangeais, c'était ce que serait marqué sur mon bulletin. Ce que mes parents verraient. Conformément aux instructions, je m'occupais du ménage, passant sous chaque tables, dans chaque coins, sous chaque pots des fleur. Sans magie, forcément. Mais bon, en même temps, je ne connais pas de sort qui permette de nettoyer donc ça n'aurait pas changé grand chose.

La question du prof ne fit que renforcer mon apparente mauvaise humeur. Qu'est ce que ça peut bien lui faire au bout d'un moment, ce qui ce passe chez moi ?

- Je n'ai pas dis ça.

Ce n'était donc ni une affirmation, ni une négation. Même si j'en avais eu envie, je n'aurais certainement pas répondu. Il est des choses qu'il vaut mieux garder secrètes. Et cela en fait indéniablement partit. Pas seulement par ce que mon père n'aimerait pas, ça je m'en fichais. Mais par ce que je craignais la réaction de ce M. Charleston. Que j'aimais bien, malgré tout. Ce n'était pas un adulte comme les autres. Il n'était pas arrogant, il ne disait pas tout savoir. Et il était gentil par dessus tout.

227 mots
@Sigmund Charleston, désolé du retard

Si le garçon accepta sans rechigner sa retenue et se saisit des outils pour se mettre au travail, il ne se montra pas pour autant plus loquace. Le professeur vaqua d'abord à ses propres occupations dans la serre tandis que Lyam se mettait au travail. À la discrète question de l'enseignant, l'enfant ne répondit encore une fois que de façon abstraite. S'il y avait définitivement quelque chose qui avait alerté le Directeur de Gryffondor, il commençait à se sentir de plus en plus démuni face à un garçon qui ne lâchait pas un mot. Finalement, il décida de laisser couler : insister et poser des questions auxquelles l'enfant ne souhaitait manifestement pas apporter réponse ne les aiderait pas. Si Lyam avait besoin d'aide, Sigmund tâcherait de lui faire comprendre que sa porte resterait toujours ouverte pour en parler. D'ici là, il le laisserait aller à son rythme et surtout, le solliciter de lui-même.

C'est avec cette décision en tête que Sigmund entreprit de préparer le matériel pour le cours du lendemain. Hormis pour donner de nouvelles indications à l'enfant - hors de question de le relâcher trop tôt, il ne pipa mot et se mit silencieusement au travail. Finalement, ils furent tous les deux occupés pendant une bonne heure. Sigmund enlevait ses gants de travail et époussetait son front quand il vit l'heure tardive. L'après-midi était plus que bien engagé.

« Je te relâche, tu as bien travaillé. » dit-il à Lyam en lui tapotant gentiment l'épaule. Désormais, l'enfant était pardonné pour son affront bombabousesque, tant qu'il ne recommençait pas. Au moment de lui ouvrir la pote pour le laisser filer, il hésita puis expliqua d'une voix posée, « Si jamais tu as envie de parler à un moment, n'hésite jamais à me solliciter, garçon. Parfois, se décharger le cœur, c'est aussi alléger le poids qu'on porte sur ses épaules. »

J'avais l'impression qu'on commençait à tourner un peu en rond, je me suis permis de clôturer le RP ! N'hésite pas à me dire s'il y a quelque chose qui ne te convient pas
C'est donc une fin pour moi !

Une heure passa pendant laquelle je nettoyais une salle qui visiblement, ne l'avait jamais été. Je me refusais de penser à tout cela. Mais malgré moi, les questions du professeur me trottaient dans la tête. Des requêtes étranges… pour sûr qu'il y en avait déjà eu. Mais je ne pense pas que c'est étrange au sens où il l'entendait. Je ferais plus attention maintenant. Même si je doute que ça soit très utile. Qu'est ce que cela pouvait bien changer que mes parents me posent des questions chelou. De tout manière, je n'y répondait jamais. Sans une insulte s'entend.

Je pensais, au début, que l'annonce de la fin de ma retenue serait un soulagement. Mais non. Cela ne me fit rien. Je gardais ce masque d'impassibilité qui me faisait si souvent défaut.
A la présence de sa main sur mon épaule, je me crispais. Pourquoi, je n'en savais rien. Non. La vrai question était : pourquoi est-ce que je n'en savais rien ? Je me connaissais donc si peut que ça ?
Je m'apprêtais à franchir le seuil quand la voix du professeur me retint. Il voulais que je lui parle. N'avait-il pas encore compris que ça ne servait à rien. Qu'il le sache ou non ne changerait pas mes parents. Cela risquait au contraire des les énerver plus qu'ils ne le sont déjà.
Et puis, je ne voulais pas en parler. C'est tout.

- J'y penserais.

Mensonge. Comme toujours.

240 mots
@Sigmund Charleston, merci pour ce RP !