Inscription
Connexion

15 août 2017, 12:36
La rentrée des élèves de première année
Lorsqu'Edward posa le pied sur les terres de l'école, il resta un long moment à observer les alentours. D'autres d'ailleurs avaient eu la même réaction, probablement incertains sur la démarche à suivre. Un voix forte s'écria et ordonna à tous les Première Année de se regrouper en vue d'embarquer sur les barques, alignées le long du lac. La traversée du lac était une sorte de rite de passage. Tous les anciens se souvenaient parfaitement de cette seule et unique occasion. Ils avaient traversé le parc par le biais du lac, seulement éclairés par les lanternes. C'était maintenant au tour d'Edward. En silence, il suivit les indications des préfets et du chef de quai, prenant place dans l'une des barques. Trois autres montèrent à sa suite. L'impatience commençait à affecter l'ensemble de la "flotte" et rapidement, des murmures rapides, hachés par des souffles erratiques causés par l'excitation commençaient à faire une sorte de bruit de fond qui finalement, semblait affecter le Première année. Les tremblements de mains qui avaient finis par se taire durant le trajet en train reprenaient de plus belle. Il se massa discrètement les mains pour réduire cet effet physique.

Lorsque tous les Première année furent installés, les barques se lancèrent, à vitesse moyenne, dans leur traversée. Des rumeurs de Calamar commençaient à s'élever, faisant paniquer les plus frileux mais bien sûr, aucun incident ne fut à déplorer. Il serait mal venu de comptabiliser des disparus avant même d'atteindre les murs de l'école. Edward regardait tantôt les étoiles, tantôt la lanterne de sa barque, tantôt les silhouettes noires des arbres qui longeaient le lac. La vue était splendide. Nul ne pourrait le contredire. Pour cette raison, les murmures et discussions finirent par fondre dans le silence, chacun préférant profiter de cet instant unique de leur vie. Malheureusement, comme toutes les bonnes choses, l'instant s'arrêta. Les élèves venaient d'atteindre l'autre rive. Maladroitement, ils sortir de leur embarcation et se regroupèrent tous une nouvelle fois. Ils devaient maintenant rejoindre la Grande Salle pour la cérémonie de répartition, tant attendue pour beaucoup.

Devant les grandes portes de la Grande Salle, les directions leur furent présentées. Tendu comme un arc, Edward garda son silence et resta vers la fin de fil, préférant ne pas passer vers les premiers car ceux-ci étaient ceux qui attiraient le plus d'attention. L'idée de marcher devant toutes les autres promotions était drainante, alors autant de pas aggraver les choses. Les portes s'ouvrirent sur le groupe et les Première année s'engagèrent dans la Grande Salle. Edward prit soin de rester au milieu du peloton arrière, ses traits impassibles mais ses mains toujours tremblantes. Un discours accueilli les Première année et rapidement le Choixpeau leur fut présenté. Le Choixpeau était toujours une énigme à lui seul et cela ne manqua pas d'attirer le regard curieux d'Edward. Il l'observer grogner, chuchoter puis s'écrier. Combien d'autres générations avait-il réparti ? Quelle magie était derrière son existence ? Tant de questions et très peu de réponses lui venaient en tête. Tant mieux, plus il avait de mystères à résoudre, le mieux il se portait. Il n'avait qu'à ajouter le Choixpeau à sa liste mentale.

Vint son nom. Comme sortant d'une torpeur profonde, il remarqua ce qu'était devenu le groupe de Première année. Etant un "R", on ne comptait maintenant qu'une maigre poignée de nouveaux. Il s'avança d'un pas certain et s'installa sur le tabouret, gardant un air calme et fermé. Le Choixpeau lui fut posé sur la tête. Nul ne pu savoir ce que cet objet lui chuchotait mais il ne manqua pas de faire écarquiller les yeux du garçon durant un court instant. Enfin, la voix profonde du Choixpeau s'éleva :

« Serdaigle ! »

Une certaine satisfaction se mêla à la surprise qui animait précédemment ses yeux. Le garçon se leva et rejoignit sa table qui l'accueilli avec des applaudissement mesurés mais tout de même chaleureux.

15 août 2017, 16:47
La rentrée des élèves de première année
Lewis avait passé pour la première fois long un voyage sans que cela ne lui paraisse ennuyant. Ne trouvant aucun compartiment de libre, il s'était retrouvé à côté d'une vieille dame plongée dans son sommeil, qui n'avait pas levé les cils un seule fois de l'après-midi. Il s'était alors contenté d'observer le paysage à travers les vitres de l'avant-dernier wagon du Poudlard Express, et avait erré dans les couloirs en observant le chahut que faisaient les autres, apparemment tous occupés. Après avoir vu passer des élèves, des adultes, plus ou moins trente-six fois la vendeuse de bonbons et son chariot, ou pleins de préfets se rendant au dernier compartiment, il décida de se balader dans les différents wagons. Curieusement, Lewis ne se lassait pas, et plus le train se rapprochait de l’Écosse, plus les moindres détails de sa journée lui paraissaient incroyables ou surréalistes, probablement dû à l’excitation qu'il éprouvait. Finalement, il trouva quelques autres premières années avec qui parler, et la fin de journée passa beaucoup plus vite.
Lorsqu'ils arrivèrent à la gare de Près-au-lard, la nuit était déjà tombée depuis un moment, mais la pluie était si intense que même de jour, il n'aurait pu distinguer les lampadaires sur le quai. Elle battait si fort contre les vitres, que les enfants peinaient à s'entendre, et durent vérifier deux fois avant de comprendre que le contrôleur les appelaient à descendre. Lewis adorait entendre le son de la pluie, et l'ambiance, bien qu’embarrassante, lui plaisait beaucoup. Et il changea vite d'avis. En effet, dès que les élèves mirent un pas en dehors du train, une énorme masse d'eau s’écrasa sur eux, et ils furent aussi trempé que des éponges en quelques secondes. Entre les halos de lumière éparpillés qui appartenaient aux lampadaires cachés par la pluie, une autre énorme masse bougeait, mais humaine cette fois-ci : Un homme de taille exceptionnelle, épais et aux longs cheveux, s'avançait dans le tas d'élèves, tenant un parapluie qui semblait ne lui couvrir que la moitié du corps. D'un grand geste de main, il leur demanda de les suivre, tandis que la plus part des autres années couraient se réfugier dans ce qui ressemblait à des diligences un peu plus loin. Finalement, Lewis et les autres premières années embarquèrent dans des barques, sur le grand lac, dépourvus de parapluies. Lewis aurait pu tomber à l'eau, il n'aurait clairement pas vu la différence.
Lorsqu'ils gravirent enfin les longs escaliers, et arrivèrent tout en haut, les grandes portent s'ouvrirent lentement, laissant apparaître une femme vêtue d'une robe de sorcière aux reflets rouges. Celle-ci les fit entrer dans le hall, s'arrêta, et agita sa baguette d'un geste vif. Aussitôt, toute la sensation de gêne et le poids de se cheveux trempes disparurent, et Lewis constata qu'il était parfaitement sec. Après que tous les enfants calmèrent leur stupéfaction, et cessèrent peu à peu leurs murmures, la femme se mit à parler.

- Soyez les bienvenus à Poudlard ! Dit-elle avec le sourire, avant de saluer le gigantesque homme barbu, qui faisait demi-tour. Je suis le professeur Almeida, Sous-Directrice de l'école, et professeur de Soins aux Créatures Magiques. Avant de pouvoir rejoindre le reste des élèves et de partager enfin votre premier festin à Poudlard, je dois vous faire part de quelques détails concernant vos années à venir en ces lieux. Suivez-moi !

Mrs Almeida les conduisit dans une petite salle, et expliqua brièvement comment les élèves seraient répartit, les informations sur les quatre maisons, et quelques règles sur le comportement que Lewis écouta à moitié. Il était pressé de se rendre dans la grande salle, et savoir enfin dans quelle maison il allait être placé. Une fois son discourt finis, ils quittèrent la salle pour se rendre devant la grande salle, et la sous-directrice ouvrit les portes en grand. Lewis fut tellement émerveillé qu'il n'arrivait pas à enregistrer toutes les informations possibles autour de lui. Nombreux drapeaux ornaient la salle, affichant le blason de chaque maisons, un multitude de bougies flottaient au dessus d'eux, en dessous du plafond magique qui reproduisait la pluie battante de l'extérieur. Tous les élèves circulèrent entre les quatre longues table, chacune consacrée à une maison, jusqu'à l'autre bout de l'immense salle, où un chapeau rabougrit trônait sur un tabouret.
Le silence se fit, et le chapeau commença à étrangement trembler. La tante de Lewis, chez qui il vivait, lui avait parlé de ce chapeau. C'était un chapeau magique, qui décidait dans quelle maison seraient placés les nouveaux élèves, le Choixpeau. D'abord, quelques plis remuaient tous seuls, puis le chapeau entier se déforma, laissant apparaître un grand plis en forme de bouche. Après avoir marmonné deux ou trois mots, celui-ci se mit à chanter. Une chanson qui parlait des fondateurs de Poudlard, de lui même, des quatre maisons, et de lui-même. Une fois celle-ci finie, la tension monta un peu plus au sein du groupe d'élèves, plusieurs commençaient appréhender le choix que ferais le Choixpeau. Lewis avait peur de se retrouver dans une maison qui ne lui plairait pas...après tout, il savait bien qu'il n'existait pas de maison avec uniquement de méchants ou gentils élèves, que dans n'importe laquelle d'entre elles, ils trouverait probablement le moyen de se faire quelques amis...mais cette maison allait être son foyer pendant sept ans. Il redoutait de passer sept années dans un cachot froid avec les Serpentard, où à Serdaigle, alors qu'il ne serait sûrement pas à la hauteur d'une maison réputée pour son intelligence !
Plusieurs élèves passèrent tour à tour sous le Choixpeau, une petite fille blonde à la mine déconfite partit vers la table des Serdaigle avec la démarche d'un zombi, un jeune garçon faillit s'évanouir, un autre sauta de joie en oubliant qu'il devait enlever le Choixpeau, une fille se trompa même de table sous l'effet de l’excitation, et couru vers celle des professeurs. Lorsque la lettre M arriva, Lewis entendit son nom comme s'il s'agissait du dernier son que connaîtraient ses oreilles. Il s'avança vers le tabouret, et son cœur s'emballa. Après avoir posé le Choixpeau sur sa tête, quelques secondes de silence se firent, puis celui-ci parla.

- Mmh...mhmh...mhmhmh...

Le Choixpeau semblait réfléchir avec beaucoup d'hésitation

- Mhmh...

-Vous...vous ne pouvez pas dire quelque chose...? gémit Lewis. C'est...stressant.

- Mhmh...non mais je fais juste durer le suspense...mhmh, dit-il. Bon. Tu sais que malgré tout, tu aurais pu tout à fait aller à Poufsouffle, mh ? Mais je vois plus en toi...tu es quelqu'un de brave n'est-ce pas ?

- Ah..ah bon ? bredouilla Lewis, perdu.

- Bien, inutile de te faire attendre plus longtemps, je pense que tu y seras heureux, GRYFFONDOR !


Partagé entre l'envie de pousser un cri de joie, et la confusion totale, Lewis descendit les marches, et rejoins la table des Gryffondor qui l'applaudissaient déjà, et où toutes ces têtes souriantes le rassurèrent instantanément.

02 sept. 2017, 15:32
La rentrée des élèves de première année
Mad posa un pied sur la première marche quadrillée de l'engin et observa les alentours. La gare était remplie d'enfants saluant leurs parents, entrant déjà dans le train ou traversant encore la barrière du quai 9 3/4. La jeune fille n'avait pas la chance de pouvoir serrer ses parents dans ses bras, n'étant pas venus. Ils étaient de bons petits Moldus ne voulant rien avoir à faire avec la Magie et tout ce qui s'en rapportait, mais elle ne leur en voulait pas. La future élève pouvait comprendre que certains Moldus trouvaient la Magie étrange et surréaliste, et qu'apprendre avoir une sorcière pour fille pouvait déstabiliser.
Entendant des beuglements derrière elle, elle entreprit de finir de monter les escaliers et de se chercher une cabine vide, n'ayant pas vraiment envie de faire des connaissances dans le train. Elle en remarqua une non loin d'elle et s'y installa, mettant sa valise dans le compartiment prévu à cet effet. Elle regarda alors le paysage immobile. Des briques à perte de vue, mais même cela l'émerveillait. Lorsqu'elle fit ce constat, elle réalisa qu'elle venait de plonger dans un monde enchanté, mais pas uniquement par divers Sortilèges ou incantations. Le train siffla alors et les brins d'herbe verte succédèrent peu à peu aux briques rouges de King's Cross. La jeune fille avait atterri à Londres grâce à son oncle et son cousin. Les deux hommes avaient fait en sorte que son père (car c'était à lui que revenait la décision) accepte, moyennant quelques conditions. Mad avait donc passé deux jours mémorables en compagnie de ces deux énergumènes. Yohan, son cousin passant en Quatrième Année à Durmstrang, lui avait fait découvrir tous les endroits de Londres, une ville qu'elle ne connaissait pas, magiques ou non. Ils s'étaient donc dirigés vers le Chemin de Traverse, découvrant le Chaudron Baveur, et avait dépensé des Gallions et des Noises dans la capitale, achetant le nécessaire de Poudlard au passage.
Se remémorant son weekend en Angleterre, elle ne vit pas le temps passer et, réalisant que le voyage touchait à sa fin par le ralenti du train, elle enfila l'uniforme. Elle descendit les marches et arriva sur le quai. Elle se plaça à l'arrière de la foule, ne sachant pas vraiment que faire. Elle vit les Première Année, dont elle faisait partie, s'avancer et elle les imita. Mad prit donc par ce biais divers moyens de locomotion, entrant à la suite dans le château. L'ensemble des élèves gravit encore quelques escaliers jusqu'à arriver devant une Grande Dame. Elle leur expliqua alors quelques petits rudiments nécessaires à la jeune fille :

- Je suis Miss GRANTS, professeur de Métamorphoses et Directrice de Maison de Serpentard. Nous allons bientôt entrer dans la Grande Salle pour la Cérémonie de Répartition. C'est un évènement durant lequel les anciens élèves accueillent les nouveaux répartis dans quatre Maisons. Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle et Serpentard. Lorsque j'appellerai votre nom, veuillez poser le Choixpeau sur votre tête, bien droit. Il définira alors votre Maison et vous vous assoirez à la Table correspondante.
Les explications de cette professeure étaient claires et la jeune élève, qui n'y connaissait pourtant rien, avait compris plusieurs choses : la première, ce qui allait se passer, la seconde, l'attirance que certains avaient déjà pour certaines Maisons.
Les grandes portes s'ouvrirent, faisant découvrir aux arrivants la Grande Salle. Cette pièce était organisée autour de cinq grandes tables en bois : au fond, les professeurs les observaient arriver tandis qu'aux quatre autres tables, les élèves discutaient entre eux. La horde s'arrêta et le silence se fit. Miss GRANTS se retourna et commença à énumérer :
- Milenka ALDER !
Le Choixpeau réfléchit avant d'annoncer :
- Serdaigle !
Des cris surgirent de la table des concernés et des noms s’ensuivirent alors. Mad avait jusque là compté 9 Gryffondor, 5 Serdaigle, 3 Poufsouffle et 1 Serpentard. Elle était la prochaine sur la liste et s'avança devant la totalité des élèves. Elle prit le bout fripé du chapeau, s'assit sur le tabouret et le posa sur sa tête. Le Choixpeau s'écria :
- De la ruse et de l'ambition, Serpentard pourrait te convenir. Ta loyauté et ta détermination pourrait te mener à Gryffondor. Quoique Serdaigle pourrait t'accueillir pour être intelligent et curieux. Quel choix faire ? Ta force intérieure dépasse toutes les autres qualités. Gryffondor !
Mad, heureuse de pouvoir enlever cet objet ensorcelé de sa tête, sauta du tabouret et se dirigea vers la troisième table en face d'elle. Elle attendit la fin de la Cérémonie de Répartition, écouta le discours de Miss LOEWY et l'apparition des plats se fit. La jeune fille se servit abondamment, commençant déjà à discuter avec des élèves de Première Année.

Comment te dire, ou te faire comprendre, que la Vie n'était qu'un simple Songe ? Un Mensonge, que la Vérité Ronge.
Rire à m'en déchirer les abdos. Brûler nos complexes et nos vieilles pulsions d'ados.
Absente jusqu'au 18 août

02 sept. 2017, 19:46
La rentrée des élèves de première année
Violet croyait vivre un rêve. Elle attendait ce moment depuis des années et il était enfin arrivé. Elle avait encore du mal à y croire. Pourtant, elle avait beau se pincer, elle ne s'éveillait pas. Elle pouvait toujours sentir la présence de la baguette d'if qu'elle avait rangée dans l'une des grandes poches qui ornaient sa longue robe noire. Ses genoux étaient encore recouverts de nombreux emballages vides des sucreries qu'elle s'était plue à découvrir. Le ventre plein de bonbons, elle avait fini par sommeiller à demi, bercée par le mouvement du train.

Violet partageait le compartiment avec un petit groupe de jeunes femmes qui ne lui avait prêté quasiment aucune attention... cela lui allait très bien, d'ailleurs. Visiblement, elles essayaient de rivaliser sur le thème de "qui a passé les meilleures vacances". Toutefois, elle tendit tout de même l'oreille lorsqu'elles évoquèrent la cérémonie de la Répartition. Selon ses compagnes de voyage, c'était une espèce de chapeau magique qui déciderait du sort des premières années. Selon elles, il se ferait vieux et mettrait de plus en plus longtemps à rendre son verdict, ce qui rendrait le défilé des nouveaux in-ter-mi-nable. *Un défilé ?* Voilà qui n'était pas pour plaire à Violet. Ses voisines durent remarquer son trouble car l'une d'elle ajouta :
- Je ne vois pas pourquoi les anciens doivent y assister ; de toute façon, on ne distingue personne au milieu de cette foule de nouveaux !
Violet se demanda si elle devait vraiment se sentir rassurée par ces propos mais elle finit tout de même par s'assoupir, le ventre plein de bonbons.

Elle se réveilla en plein chahut. Les chuchotis s'étaient transformés en piaillements et les élèves tiraient leurs valises à grands bruits dans le couloir. Elle sentit son cœur s'emballer. Le Poudlard Express était arrivé à destination.
La silhouette du château se découpait dans le ciel d'encre, ses lumières se reflétaient dans les eaux sombres du lac. Violet aurait peut-être pu s'oublier un long moment dans sa contemplation si une grosse voix caverneuse ne s'était faite entendre :
- Les premières années par ici !

Elle suivit le mouvement et aperçut enfin l'homme qui leur servait de guide. L'homme ou plutôt le géant ! Violet n'a jamais vu personne d'aussi impressionnant mais elle finit par admettre qu'il n'y avait rien à craindre, puisque l'école lui confiait la tâche de les guider. Ses appréhensions furent toute fois réveillées lorsqu'il leur expliqua qu'il fallait traverser le lac au moyen de petites embarcations qui les attendaient sur la rive. Elle eut une pensée pour sa Mammig et se dit qu'elle ne lui ferait pas l'affront de craindre un petite balade en eau douce. Le temps ne s'y prêtait pourtant pas. La petite pluie fine qui tombait en voiles et le vent frais qui l'accompagnait les gelaient jusqu'aux os.

Lorsqu'ils arrivèrent enfin au château Violet claquait des dents et elle remarqua même que certains avaient les lèvres bleues tant ils avaient froids. De plus, l'une des petites filles avec qui elle avait fait le voyage n'avait cessé de tousser et d'éternuer, si bien que Violet se disait qu'elle avait sûrement attrapé un rhume en chemin, elle aussi. Voilà qui n'était pas de très bon augure... Mais lorsque la porte s'ouvrit enfin toutes ses pensées et ses angoisses s'envolèrent. Les lieux étaient enchanteurs et la petite fille était captivée par tout ce qu'elle voyait. Elle dû pourtant se faire violence pour accorder son attention à la jeune femme qui les attendait et l'inquiétude la regagna une nouvelle fois lorsqu'elle la vit pointer sa baguette dans leur direction. Toute sensation de froid s'évapora, sa robe et ses cheveux étaient de nouveau parfaitement secs !
*Ouah, ça c'était cool !* s'enthousiasma Violet en suivant le troupeau, les yeux écarquillés d'émerveillement.
Plus le professeur parlait plus l'excitation commençait à gagner la jeune fille. Une fois qu'ils eurent pénétrés dans la petite pièce où Mrs Almeida les avait guidés, Violet remarqua qu'elle se trouvait encore juste à côté de sa camarade malade qui, bien que sèche, éternuait toujours autant. Elle essaya de s'en écarter mais c'était peine perdue, tout le monde était déjà serré comme des sardines. Heureusement les explications du professeur étaient courtes et concises, et elle ne tarda pas à les amener jusqu'à la Grande Salle.

La pièce était somptueuse ! Somptueuse et bondée. Bondée d'élèves dont les visages se tournèrent tous vers eux et, finalement, Violet se demanda si elle n'aurait pas préféré rester coincée dans l'autre petite salle avec la petite fille contagieuse. Pour se donner du courage, elle se rappela la remarque de l'une de ses camarades de voyage *de toute façon, on ne distingue personne parmi cette foule*.

Le groupe s'arrêta enfin devant un petit tabouret sur lequel trônait un vieux chapeau pointu qui ne payait pas de mine. Violet se demanda comment un tel objet pourrait les aider à se répartir, on aurait dit qu'il allait tomber en lambeaux à tout instant. Elle ne put s'empêcher de sursauter lorsqu'elle le vit s'animer mais, une fois la surprise passée, elle écouta attentivement le moindre de ses vers. Lorsqu'il eut fini, elle applaudit poliment mais toutes ses pensées étaient tournées vers sa future maison. Laquelle le Choixpeau choisirait-il pour elle ? Peu lui importait au fond : où qu'elle aille, elle se sentirait enfin à sa place, elle n'en doutait pas.

Elle regarda les premiers élèves s'avancer et poser le chapeau sur leur tête. Cela n'avait pas l'air d'être douloureux et tous les élèves affichaient une mine ravie au moment où la relique rendait son verdict. Violet tenta de se préparer au mieux à l'épreuve et lorsque son tour arriva, c'est la tête bien haute et d'un pas qu'elle voulait mesuré qu'elle s'approcha du tabouret. Le Choixpeau dégageait une drôle d'odeur et l'idée de devoir le poser sur sa tête ne la ragoutait pas particulièrement. Une fois cela fait une voix résonna dans sa tête :
*Oui je vois... Il y a là des qualités qui plairaient à cette chère Helga mais, cela dit, il est clair qu'il y en a davantage qui te permettraient de t'épanouir avec...*
- SERDAIGLE !
Une salve d'applaudissements polis venant de la table bleue accompagna ce choix et, soulagée d'en avoir enfin fini, Violet s'avança vers les Aigles.

03 sept. 2017, 15:26
La rentrée des élèves de première année
Alors que tous les élèves autour d'elle semblaient passionnés ou émerveillés par ce qu'ils voyaient, Diana flippait.

Elle avait très peur. Et si elle se retrouvait à Serpentard ? Sa famille avait toujours dit que Serpentard avait vu passer les pires sorciers, dont Lord Voldemort. Ils auraient tellement honte ! Mais plus elle se remémorait les qualités nécessaires pour entrer dans chaque maison, plus elle sentait... c'était comme un pressentiment. Mais si elle allait à Serpentard alors que depuis toujours, ses parents disaient à Kate que Gryffondor était la meilleure des maisons ? Ils seraient déçus...

Lorsque le Choixpeau cria "Diana Quickley", elle se retrouva, désemparée, à s'avancer lentement vers le tabouret, presque paniquée. S'asseyant le plus doucement possible, elle enfonça le chapeau sur sa tête en comprit, à sa grande stupeur, toutes les paroles qu'il prononçait et qui résonnaient dans sa tête.

"Courage... Peut-être à Gryffondor. Oh, mais beaucoup d'ambition... tu voudrais surpasser ta soeur jumelle, je me trompe ? Ah, mais tes parents sont anti-Serpentard... Très bien... J'ai pris ma décision. Il vaut mieux que tu ailles à..."

-Serpentard !


Les jambes de Diana se liquéfièrent sur place. C'était une plaisanterie. Ca ne pouvait pas être vrai. Serpentard, alors que ses parents haïssaient les membres de cette maison ? Malgré leur préférence pour sa soeur jumelle, Kate, Diana se disait qu'ils devaient l'aimer un peu... mais si elle était à Serpentard, l'aimeraient-ils encore ? C'est avec toutes ces sombres pensées tourbillonnant dans la tête qu'elle se dirigea vers la table d'où provenait une grande ovation, et elle s'assit à côté d'un élève au hasard.

04 sept. 2017, 15:21
La rentrée des élèves de première année
Sur l'eau

Assise dans cette barque, Maïka ne pouvait détacher son regard de l'édifiant château qui se tenait là, devant elle, droit et fier. On ne voyait que lui. On aurait presque dit qu'il affrontait toutes ces paires d'yeux qui le regardaient.

Deux élèves installés dans la même barque que Maïka étaient en grande discussion. Ils parlaient de Poudlard, bien sûr. De la répartition, plus précisément. Pas étonnant. Cette grande cérémonie aurait lieu dans quelques minutes et tous les esprits étaient en effervescence. Comment penser à autre chose ?

« Je veux être à Serdaigle ! J'ai lu des tas de trucs sur cette maison. Sagesse, érudition, curiosité, imagination... Mes parents y ont fait leurs études, ils seraient très fiers de moi si le Choixpeau m'y répartissait. S'il me met à Serpentard, je fais mes valises et je rentre chez moi sur-le-champ. Je suis pas venu ici pour devenir un mage noir ! »

Cette dernière remarque lui valut un regard noir de la part d'une fille aux yeux bleus et aux cheveux bruns.

« Mon père était à Serpentard et ce n'est pas un mage noir. C'est même un des meilleurs employés du Ministère, se vanta-t-elle en haussant le menton. Si tu es réparti là-bas, tu comprendras vite que ton crâne est bourré de préjugés. Moi, je serais fière d'être à Serpentard. Comment tu t'appelles, d'ailleurs ?

Marvin, grogna-t-il. N'empêche que Serpentard, c'était la maison de Voldemort...

Aurora, dit-elle, bien que personne ne lui ait demandé son prénom. Et alors ? C'était aussi la maison de Merlin, mais ça, évidemment, tu oublies de le préciser. »

Pendant que ces deux futurs élèves se disputaient, Maïka échangea un regard complice avec le quatrième élève de la barque, un petit blond à l'air malicieux. Il n'avait pas pris part à la discussion mais semblait beaucoup s'en amuser. Maïka, elle, commençait tardivement à s'interroger sur sa future maison. Son père, ancien Gryffondor, lui avait toujours répété qu'elle avait le tempérament flamboyant des lions et qu'elle se plairait beaucoup là-bas. Elle n'avait jamais remis son jugement en doute, mais elle savait pourtant qu'il existait la possibilité qu'elle finisse dans une autre maison. Après tout, c'était le Choixpeau qui se chargeait de répartir les nouveaux élèves, pas son père.

Depuis qu'elle était sur cette barque, Maïka n'avait cessé de changer de position, s'attirant quelques regards curieux de ses trois camarades, qui n'avaient pourtant encore fait aucune réflexion. Elle s'était mise à compter le nombre de première année qu'elle avait en vue quand Aurora interrompit ses pensées.

« Et vous ? Vous vous appelez comment ? Et vous voulez aller où ? »

Maïka jeta un regard au petit blond, qui haussa les épaules et prit la parole.

« Thomas, et les maisons, je m'en fiche un peu. »

Cette fois-ci, ce fut avec Aurora que Maïka échangea un regard furtif. Marvin, lui, semblait bouder.

« Maïka. Mon père était à Gryffondor et il me dit qu'il me verrait bien là-bas. Ça ne me dérangerait pas d'y être, mais je n'ai rien contre les trois autres maisons non plus, même si je vois pas très bien ce que je ferais à Serdaigle. Sans vouloir te vexer, ajouta-t-elle doucement à l'adresse de Marvin. »

Il leva les yeux au ciel et se plaignit :

« Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que vous pensez tous que je pars au quart de tour ? C'est Aurora qui se vexe pour un rien !

Peut-être que c'est les deux, intervint Thomas. »

Sa remarque lui valut le rire de Maïka, le regard meurtrier d'Aurora et le sourire contenu de Marvin.


Sous le ciel

Maïka se laissa happer par la beauté du plafond enchanté de la Grande Salle. Il était incroyablement réaliste, c'était à vous en faire tourner la tête.

Dans cette foule de nouveaux élèves, Maïka avait perdu de vue les trois zigotos de la barque. Elle était un peu déçue, elle aurait voulu rester avec eux jusqu'à la répartition. Elle s'était presque attachée à ce regroupement de personnalités hautes en couleur.

Une fois que tous les élèves de première année furent plus ou moins canalisés, la sous-directrice, le professeur Almeida, commença à faire l'appel. Grâce à son heureux nom de famille, Maïka fut appelée relativement tôt. Elle se dirigea vers le fameux tabouret, s'y assit, sentit qu'on approchait le Choixpeau de sa tête, et...

« POUFSOUFFLE ! »

Maïka était soufflée. Le Choixpeau n'avait fait que frôler son crâne ! Dire qu'il lui avait fallu plusieurs minutes pour décider du sort de certains autres élèves...

Sous le choc de la rapidité de cette décision, Maïka rejoignit la table des Poufsouffle. Ils l'applaudissaient chaleureusement et elle sourit timidement à un élève assez âgé qui frappait dans ses mains sans la quitter des yeux. Il lui fit un clin d’œil et, à cet instant-là, Maïka acquit la certitude que le Choixpeau avait eu raison.

Marvin fut réparti à Serdaigle, comme il le souhaitait tant, Aurora s'en alla à Gryffondor et Thomas rejoignit le rang des Serpentard. Chacun dans une maison différente ; c'était à la fois beau et triste.
Dernière modification par Maïka Cooper le 11 juin 2019, 21:43, modifié 1 fois.

Dessous les comètes et les feux,
Nous, on se prend pour des dieux

05 sept. 2017, 06:11
La rentrée des élèves de première année
Mila avait passé tout le voyage dans le Poudlard express à bavarder avec quelques élèves et à lire ses livres pour ses cours du lendemain. Lorsque le train s'arrêta, le noeud qu'elle avait eu au départ revint en force. Elle savait que la répartition aurait lieu dans quelques minutes. Elle suivit donc le reste des élèves de première année et monta à bord d'une des chaloupes les menant à Poudlard.

Une fois à l'intérieur, on les fit attendre avant d'entrer dans la Grande Salle mais Mila n'avait qu'une hâte, celle de savoir dans quelle maison elle serait répartie. Elle savait que maintenant Serpentard n'étaient plus autant propices à la magie noire. Son père y était allé donc elle se doutait qu'elle irait à son tour.

C'est alors que les portes s'ouvrirent et le groupe de première année entra dans la Grande Salle sous l'accueil des élèves des quatre maisons. Tous les observaient silencieusement et le groupe continua jusque devant la table des professeur où le choixpeau attendait d'être posé sur la tête d'un élève.

Les premiers élèves furent nommés. Un à un ils allèrent à la table de leur maison. C'est alors qu'on dit:


- Mila Brown

Tout à coup son coeur accéléra. C'était à son tour. Tremblante, elle s'avança vers la chaise où était déposé le choixpeau. Le professeur le leva et le posa sur sa tête.

Quelques secondes plus tard, le choixpeau dit:


- Serpentard!

Heureuse Mila s'avança vers la table des Serpentards où on l'accueilli chaleureusement. Elle pris place près de deux élèves de première année.

Après la répartition, le festin apparut. Mila était affamée et se régala de tous les bons plats.

05 sept. 2017, 19:41
La rentrée des élèves de première année
Eliada avait passé l'ensemble du voyage à rêvasser, il avait attendu ce moment avec impatience pourtant ce voyage le rendit mélancolique. Il aurait pu se perdre dans la lecture d'un livre mais il n'en avait pas envie, ce qui était assez rare. Comme un mélange de sentiment, il était partagé entre la joie de commencer une nouvelle vie et le regret de quitter un cocon qui le protégeait si bien. Il allait falloir rencontrer, se confronter et se mélanger aux autres, bref il allait falloir construire un masque social suffisamment fort pour faire illusion.

Une fois arrivé à la gare, il suivit les élèves de premières années dans les petits bateaux qui allaient les transporter à Poudlard. Le voyage le détendit, se laisser porter sur l'eau avait quelque chose de réconfortant après les soubresauts d'un train. De plus, contempler l'arrivée majestueuse sur Poudlard en arrivant par l'eau avait quelque chose d'épique. Une grande bâtisse de pierre, tout en majesté, et en hauteur, surplombait les bateaux des premières années. De multiples tours fendaient le ciel et on devinait par des jeux de lumières toute la grandeur de l'édifice. Il se dit que cette arrivée avait peut être pour but de présenter Poudlard comme cela, comme un message aux futurs élèves : "je suis grand, je suis imposant, je suis fort, je suis votre école".

Débarqués de leurs embarcations, il passèrent les premières grandes portes de Poudlard. La répartition approchait et on fit attendre les élèves de premières années devant la grande salle. Le stress commençait à monter et Eliada était plus préoccupé par le sol que par ce qui pouvait bien se dire autour de lui. Il écouta poliment les mots d'accueil des adultes mais ne prêta guère attention aux différentes remarques de ses camarades. Non pas qu'elles ne fussent pas intéressantes (quoi qu'il décelait quelques élèves avait qui il n'avait aucune chance de s'entendre) mais elles ne faisaient que renforcer un stress qu'il essayait tant bien que mal d'apaiser. Il n'avait pas peur de la répartition, il avait surtout peur de se retrouver au milieu de tant de monde et de savoir qu'à un moment il allait être seul devant l'immensité d'une salle remplie. C'était pour lui une idée terrifiante.

Malheureusement cette idée se transforma rapidement en fait. Ils entrèrent alors dans la grande salle, ses parents lui avait déjà raconté cette organisation particulière. De grandes tables, une pour chaque maison, le décor, la chaleur, le plafond. Il se rendit compte que même si ses parents avaient un peu idéalisé ce lieu, il ne perdait pourtant rien en majesté.

Alors qu'Eliada aurait préféré passer sur le coté de salle, les premières années passaient évidemment au milieu. En plein milieu de salle.... si on pouvait demander à un enfant de 11 ans de symboliser le rapprochement entre le milieu et la peur, l'allée centrale de la grande salle arriverai en tête des réponses. Eliada se noya alors dans la foule des nouveaux et nouvelles, un inconnu au milieu des inconnus. Parfait, mais pour combien de temps?

Au bout d'une salle qui n'en finissait pas et au bout de quelques minutes où seuls les mots poétiques du choixpeau réussirent à briser la concentration d'Eliada ; les premières années furent alors appelés à tour de rôle et par ordre alphabétique. Il observait d'un œil furtif les élèves passer et les différentes réactions des autres tables.

Puis le choixpeau annonça :


- "Eliada Shal".


Cela se passa alors beaucoup plus vite qu'il ne l'aurait cru... ou était ce la situation qui lui rendit cette impression. Toujours est-il qu'il eut le sentiment que le répartiteur des maisons n'était resté qu'un bref instant sur sa tête. Pendant qu'il attendait son tour il avait bien vu certaines personnes parler au choixpeau mais il avait préféré, lorsqu'on son tour était venu, faire confiance .... entièrement confiance.

- "Poufsouffle"

Eliada resta sans voix, il n'avait rien dit, rien formulé, rien demandé.
"Poufsouffle", ainsi avait résonné dans la grande salle. Le choixpeau avait dut déceler que ses sentiments loyaux primaient passaient bien avant son envie d'apprendre et son amour de la lecture. Poufsouffle : sa nouvelle famille pour les années à venir. Lorsque ce mot résonna il entendit plusieurs applaudissements et il balaya du regard la salle, ce n'était bien sur pas une ovation mais certains d'autres maisons applaudissaient également les nouveaux répartis et ce qu'importe la maison qu'ils rejoignaient. L'esprit de famille. Il remarqua ainsi quelques Serdaigles et une deuxième année de Gryffondor aux cheveux roses lui lancer quelques encouragements. Il y en avait bien d'autres. Toutefois la plupart des clameurs venaient d'une table où la couleur dominante était la sienne à présent : le jaune.

Il s'éloigna de la grande estrade et s'avança vers les places laissées pour les premières années, il balaya la table du regard comme pour prendre en considération sa longueur démentielle, comme un rappel des nombreux mois et années qu'il allait passer ici.

« Les contes de fées ne révèlent pas aux enfants que les dragons existent, les enfants le savent déjà. Les contes de fées révèlent aux enfants qu’on peut tuer ces dragons. (G.K. Chesterton) »
« Le souffle des Poufsouffle jamais ne s'étouffe ! »

10 sept. 2017, 16:54
La rentrée des élèves de première année


« Les premières années, par ici ! »

Ce fut la petite voix qui sauva Rey de la vague d’élèves qui sortaient du train. Il y avait tellement de monde qu’il avait fini par perdre de vue Kiara et s’était retrouvé tout seul parmi tous ses visages inconnus dont beaucoup le surplombaient. Il n’arrivait même pas à voir la personne qui les avait appelée. Rey n’avait jamais eu à se plaindre de sa taille, mais là, parmi tous les grands, quelques centimètres de plus ne lui aurait pas déplu. Il se laissa donc guider uniquement par la voix qui répétait en boucle la même injonction et finit par s’extirper de cette masse de gens qui l’étouffait. Une vingtaine d’élèves aussi jeunes que lui s’était déjà regroupée devant un homme d’une quarantaine d’année. Un professeur peut-être. Ils attendirent quelques minutes dans un silence angoissé puis le sorcier les amena jusqu’à de petites barques. Tout le long du chemin Rey tenta de repérer les têtes connus, mais en vain. L’obscurité l’empêchait de voir correctement et son attention fut vite détournée par tout ce qui l’entourait.

Une forêt dense se trouvait non loin, elle lui semblait aussi attirante qu’effrayante. Les cimes des arbres déchiraient le ciel aux couleurs vacillantes du crépuscule, comme si elles en avaient la dominance totale, des hululements inquiétants leur parvenaient jusqu’ici. Son voisin qui avait suivi son regard lui chuchota :

« C’est la forêt interdite. Et je comprends très bien pourquoi elle l’est, même de loin elle me fout les jetons. »
- Moi je la trouve fascinante, répondit Rey en haussant les épaules.

Le jeune garçon lui jeta un regard dubitatif mais n’ajouta rien.

Face à eux se trouvait un immense lac sur lequel se reflétait les milles étoiles et la froide pâleur de la lune. C’était magnifique. Au-delà, Rey pouvait discerner les contours du château qui allait bientôt tous les accueillir. Les lumières qui filtraient à travers les fenêtres perforant sa façade semblaient mouvantes, telles des feufolets qui virevoltaient joyeusement dans la nuit. Il n’y avait qu’un seul mot pour décrire tout cela : magique.

« Bien, maintenant vous allez vous répartir par quatre dans les barques, allez, on se dépêche ! » les pressa l’homme guide.

Ils s’exécutèrent, certains avec plus d’entrain que d’autre. Rey n’hésita pas et grimpa dans la barque la plus proche. Celle-ci tangua un peu sous son poids et il faillit perdre l’équilibre. Il s’avance prudemment vers l’avant et s’assit tandis que deux filles grimpaient à sa suite. Finalement, ce fut son voisin de trajet qui compléta l’embarcation. Puis la barque glissa sur l’eau, tiré par un quelconque sort vers la rive opposée. Rey observa ses camarades, deux d’entre eux avaient le regard fixé vers le château, la troisième, la plus proche de lui, gardait la tête baissée. Tout à coup, elle se pencha brusquement par-dessus la barque ce qui la fit tanguer dangereusement et tira un cri à l’autre fille. Rey crut qu’elle allait tomber à l’eau et se précipita pour la rattraper par le bras. Elle se redressa alors subitement et Rey eut un mouvement de recul, dégouté : le visage de la fille était couvert de pustules énormes.

Il s’en voulu immédiatement de sa réaction lorsqu’il vit briller la peine dans ses yeux.
- Je suis désolé, j’ai… j’étais juste surpris, dit-il.

Mais la jeune fille s’était déjà détournée et renfermée sur elle-même. Sa voisine lui lança un regard noir avant de murmurer à l’oreille de ce qui semblait être son amie. Rey se renfrogna et le reste du voyage se fit dans une atmosphère morose.

***


« Ah Miss Rosenfield ! Votre mère m’a prévenue par hibou, suivez l’infirmière je vous prie. Miss Clark aussi. » s’exclama une dame avec un chapeau pointu dès que l’ensemble des élèves de première année était apparu dans le hall du château.

Rey vit s’éloigner les deux filles de sa barque. *Alors les pustules étaient une maladie ? Comme c’est étrange…*, pensa-t-il.
Puis la sous-directrice fit son speech et ils entrèrent dans la grande salle où des centaines d’yeux se tournèrent vers eux. Rey déglutit, c’était hyper stressant toute cette attention tournée vers eux. Le fameux choixpeau magique se trouvait au centre de l’estrade qu’ils grimpèrent un par un dès que leur nom fut appelé. Les élèves furent réparties chacun leur tour dans les quatre maisons, le cri Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle, Serpentard se succédait à mesure que la liste de nom se tarissait. Quand ce fut enfin son tour, Rey inspira un bon coup pour se donner du courage.

" Rey SIFFERLEN ! "

Il avança vers l’estrade en prenant soin de ne regarder que le choixpeau. S’assit face à la foule d’élève en gardant les yeux baissés et attendit que le choixpeau se pose sur sa tête. Les poils de sa nuque se dressèrent lorsqu’il sentit le couvre-chef bouger.

« Humm, il y a beaucoup de choses en toi, je vois une capacité très intéressante pour un garçon », marmonna-t-il à son oreille. « Ton empathie pourrait être à la fois une malédiction comme une bénédiction, il faut choisir ta maison avec précaution. Oh mais je vois une indéfectible loyauté pour qui te sera proche. Oui bien sûr, tu seras parfait à… POUFSOUFFLE ! »

Rey se leva et se précipita à la table qui applaudissait et le huait joyeusement. Avec un grand sourire, il s’installa auprès de ses nouveaux camarades.

10 sept. 2017, 18:09
La rentrée des élèves de première année
Le château qui se dressait devant Sigrid n’avait rien à envier à ceux décrits dans les contes de fées. Celui-ci n’accueillait pas des rois et des princesses mais des petites têtes avides de connaissances, et il n’en restait pas moins majestueux. La petite Norvégienne n’en avait jamais vu de tel, et ne s’attendait pas à un bâtiment de cette taille. Certes, Miss Emily lui avait bien dit que Poudlard était un immense château, mais elle était à mille lieux de s’imaginer qu’il était si gigantesque. Il ne s’agissait peut-être que d’une illusion, mais cette vue lui donna des frissons. Sigrid se sentit soudain bien petite, si minuscule face à la grandeur de l’école dans laquelle elle allait faire sa rentrée. Plus que quelques minutes avant de devenir officiellement une élève de Poudlard, une des meilleures écoles de magie au monde. Vous auriez dit ça à Sigrid Gardner quelques années auparavant, elle vous aurez sûrement ri au nez, du haut de ses six ans. Et pourtant… Elle était une sorcière, cela avait été confirmé par plusieurs actes de magie arrivés de manière inattendue, puis par les dires de la chère Emily Gardner, mère adoptive de l’enfant. Et enfin, cette lettre, la fameuse, la tant attendue. Son admission à Poudlard. Tout l’été, elle avait rêvé du jour où elle ferait ses premiers pas dans l’école, imaginant tous les scenarii possibles. Et le 1er Septembre était arrivé, assez vite d’ailleurs.

Assise dans une des nombreuses barques qui voguaient sur le lac, Sigrid laissait sa pensée naviguait parmi toutes les choses qui trottaient dans sa tête. La répartition la tracassait particulièrement. Elle savait qu’en arrivant à Poudlard, on l’enverrait dans une des quatre maisons de l’école, maison dans laquelle elle ferait sa scolarité. Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle et Serpentard. Le courage, le savoir, la loyauté et l’ambition. Cliché, très certainement, mais la Norvégienne ne se retrouvait dans aucun de ces traits de caractère.


*Nous verrons bien où le Choixpeau nous mène.*

Elle fut tirée de sa pensée par le cognement lourd de l’embarcation contre la berge. Sigrid retrouva la terre ferme et suivit le groupe de Première Année, mené par le géant Hagrid, vers une grande porte en bois sculpté. Ils entrèrent alors dans ce qui semblait être le hall du château. Sigrid plissa légèrement les yeux, surprise par la luminosité importante de la pièce. Des torches étaient accrochées un peu partout, et il y régnait une atmosphère rassurante. La blondinette n’était pas particulièrement stressée, mais cela la détendit. C’est alors qu’Hagrid s’éclipsa, laissant sa place à une jeune femme brune, qui se présenta sous le poste de sous-directrice. Impossible cependant de se souvenir de son nom. Après un petit discours, elle invita les enfants à la suivre et poussa des portes encore plus grandes que les précédentes, qui donnaient sur ce qu’on appelait la Grande Salle. Sigrid resta bouche bée face à la splendeur de la pièce. Toute en longueur, quatre grandes tables étaient alignées, là où de nombreux élèves étaient déjà assis, et au fond, celle des professeurs. Mais le plus impressionnant résidait en hauteur, dans le plafond, ou plutôt le non-plafond. En effet, les élèves avaient au-dessus de leurs têtes le ciel, ou son illusion parfaite. Des chandelles tombaient de ce plafond magique, donnant un rendu féérique. *Presque normale dans une école de sorcellerie*, pensa Sigrid. Les élèves s’arrêtèrent enfin devant une estrade, sur laquelle se trouvaient un tabouret de fortune et un vieux chapeau rapiécé. Le fameux Choixpeau, qui allait prendre une décision impactant la scolarité de chaque élève. Miss Emily en avait longuement parlé à Sigrid, lui expliquant qu’il n’y avait pas à avoir peur.

"Quelle que soit ta maison, tu en seras digne et fière, ne t’en fais pas."

En se rappelant ces paroles, la petite sourit. Miss Emily avait toujours le mot juste. Le Choixpeau entama alors une chanson, rappelant l’histoire de Poudlard et de ses quatre maisons. Une fois finie, et après une salve d’applaudissements, le premier élève fut appelé, et s’assit sur le siège. Sigrid attendit patiemment son tour, et fut presque surprise en entendant son nom résonner dans la salle. Elle s’avança près du chapeau, tête baissée, et sentit qu’on le lui posait sur le crâne. Ce fut beaucoup plus rapide que ce à quoi elle s’attendait. Au bout de vingt secondes à peine, la décision du Choixpeau se fit entendre dans toute la pièce.

"POUFSOUFFLE"

Des applaudissements montèrent alors d’une des tables au centre. Sigrid quitta son couvre-chef et rejoignit ses nouveaux camarades. A ce moment, elle ne ressentait ni de la joie, ni de la tristesse. Juste le soulagement que tout ceci soit passé. Elle aurait bien vite le temps de faire connaissance avec ses camarades, et de comprendre peut-être pourquoi le Choixpeau l’avait envoyé à Poufsouffle.

el tango de roxanne