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14 déc. 2016, 15:55
Plume au bord du lac  PV : Aelle Bristyle 
-Mh, Diafora, tes vêtements ne sont pas sec.

Gwenaëlle ne bougea plus, perdit son sourire forcé, et ses habits mouillées ne le semblaient même plus. Elle fixait devant avec un air à faire peur, comme pétrifiée.

"Ridicule, tu es parfaitement ridicule" Se répéta-t-elle en boucle dans sa tête sans mot dire, sans manifester la moindre réaction où se tourner vers Aelle. La jeune rouquine regardait un point fixe du lac noir, prit au hasard dans l'immensité de l'eau sombre et à force de le fixer sans ciller, ses yeux gris pale commençaient à être vitreux. Elle battit les paupières, une fois, deux fois, trois fois. Puis se passa sa main sur son visage comme pour l'essuyer d'une tache imaginaire. Elle replia ses genoux de nouveau sur elle même et pencha sa tête contre, comme un enfant se repliant pour pleurer. Oh évidemment ce n'était pas ce qu'elle faisait, elle ne pensait plus à rien. Et étrangement, elle n'avait plus froid.
Si, ils sont secs. Elle voulait dire ça, ces mots brûlaient à ses lèvres, palpitaient dans sa gorge, une envie irrésistible qu'une fierté trop grande l'emporte. De toute façon, sa fierté ne l'avait-elle pas toujours emporté ? Elle ne se souciait jamais des autres, elle fut surprise de se rendre compte à quelle point elle n'avait jamais prit la peine d'essayer de les connaître. Une boule se créa dans sa gorge. Ironie du sort, s'était ce jour de grande honte qu'elle prenait enfin conscience ou du moins une part d'elle comprenait à quel point son comportement pouvait être peu sympathique pour les autres. Mais après tout, qu'est ce que ça lui faisait comment il la trouvait. Au moins elle restait elle même…

" Justement non" Reprit une voix fluette dans son esprit lui donnant un rappel immédiat à la situation qu'elle s'était elle-même crée. Et qu'elle s'était créée dans le soucis de ce que l'on pouvait penser d'elle.

"- Je n'ai pas froid"


Rien, c'est ce qui traversa l'esprit de la fillette aux yeux gris froid quand elle eu dit cela. La réponse pouvait paraître aussi stupide que bornée mais c'était vrais pourtant, elle n'avait pas froid ou du moins plus froid.
Un tilt, se fit dans son esprit à moitié embrumé, elle n'avait pas froid… Le sort avait réussit ! Un peu en retard, certes mais il avait réussit, et elle avait prit une bonne minute avant de s'en apercevoir.
Savoir que son sort avait au final réussit ne fit rien à la rouquine, pas un sentiment de triomphe ni rien.
Elle saisit son carnet avec une façon robotisée qui rendait ce fait étrange. Elle regarda son carnet, le lac, le château, son carnet, puis le sac tout près d'elle. Elle mit sa main dans le sac, et en sortit un crayon, un crayon moldu de tout ce qui a de plus banal hormis le fait qu'il soit un peu mordillé sur le bout. Gwenaëlle fit alors une chose qu'elle n'avait jamais faite : elle commença à dessiner. Si elle n'avait jamais dessiné auparavant c'est par ce que sa mère dessinait. Raison idiote j'en conviens, mais la petite s'était promis de ne jamais faire comme elle. Ses rares dessins elle les tenaient du cours d'art plastique à l'école primaire et de ses dessins de tout petit enfant. Elle avait la main légèrement tremblante quand elle traça le premier trais, le deuxième et le troisième trais. Elle traça, s'arrêta, regarda, en oubliant la présence de la Bristyle. Quelques minutes passèrent et une autre que Gwen aurait été surprise que la Poufsouffle ne l'ait pas coupé. Mais la jeune Serpentard était comme coupée du monde. Quand elle eu fini, on voyait distinctement le lac, le château et… une tentacule jouant avec une plume.
La Vert et Argent, regardant son dessin et s'apercevant de sa réussite eu une réaction anormale une exclamation de dédains. Le même style que sa mère, à quelques détails près. Mais ce qui l'agaça le plus c'est quand elle vit que Aelle avait vu son dessin et elle se retourna la dévisageant avec un regard des plus mauvais.

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14 déc. 2016, 22:36
Plume au bord du lac  PV : Aelle Bristyle 
*Diafora ne m'a pas répondu*, pensais-je en regardant un nuage dériver dans le ciel en se disloquant peu à peu. Le vent créait des mouvements dans son aspect cotonneux, et je m'amusais à lui trouver des formes au rythme de son morcellement. Là, un écureuil, maintenant un loup.
A mes côtés, je senti plus que je ne vis la Serpentard ramener ses jambes contre elle. Elle devait sûrement avoir froid. Je ne reviendrais pas sur mon choix de ne pas lui venir en aide, je n'étais pas sûre qu'elle l'accepte, et elle n'avait pas l'air d'en avoir besoin. Si c'est le cas, elle me le demanderait, une personne qui a besoin d'aide la demande, n'est-ce pas ?


La voix lointaine de Diafora m'entoura toute entière. Ainsi donc elle n'avait pas froid ? Je ne bougeais, j'avais réussi à tenir la réalité loin de moi, je ne souhaitais pas m'y replonger, pas maintenant, j'avais juste besoin de quelques instants de répit. Je me contentais donc d'un petit sourire, afin de lui montrer que sa réponse me convenait. Le silence repris son droit après l'intervention de la rousse et je m'y enfonçai avec le sentiment de retrouver un vieux camarade. A la maison, le silence n'était que peu présent. Si mes grands-frères n'habitaient plus à la maison, ils venaient tout de même régulièrement. Tout ce beau monde n'était certainement du genre à passer des moments silencieux, c'était tout le contraire. J'avais toujours aimé le silence, je pouvais ainsi réfléchir en paix, lire, ou même préparer ma prochaine découverte. A Poudlard, j'avais compris que trop de silence me faisait détester le silence.

Je soupirais en ramenant mes bras derrière la tête. Finalement, j'avais eu raison de venir me promener. Si ma rencontre avec Diafora n'était pas prévu, elle ne me dérangeait pas tant que cela. La jeune rousse avait le mérite de m'avoir détourné de mes sombres pensées pendant quelques instants. Je me rendais compte que depuis les Sous-sols, je n'avais parlé à personne, ni répondu aux lettres de mes parents. Diafora était ma première conversation depuis un long moment, et elle avait l'honneur de me faire prendre conscience d'une chose : ces quelques minutes en sa présence étaient les premières où je me sentais apaisé.
J'avais ressenti le besoin de me couper du monde, m'isoler pour me retrouver. Ce fait était étrange : vouloir être seule dans l'objectif de se retrouver, donc de ne plus être seule. Le concept m'était étrange. Je me surpris à dériver sans forcer sur ce sujet, éloignant ma conscience de cette réalité où mon corps semblait être veillé par la jeune verte et argent.

Un grattement me ramena au présent. J'avais, semble-t-il, fermé les yeux à un certain moment. Je ramenais une main devant mes yeux pour me cacher du soleil de la fin de journée. Ébloui, je pris appuie sur mon coude pour cherchais l'origine du bruit.
*C'est peut-être un niffleur !*, cette pensée excita ma curiosité. Pourtant, devant moi se trouvait le lac, toujours aussi calme depuis que le Calmar était parti avec son trésor, au-dessus régnait les montagnes froides et...
Juste à mes côtés, pas loin de moi, Diafora. Je remarquais que ses cheveux était plus sec que lorsque je m'étais allongé.
*J'ai du rester un moment à penser...*. La jeune rousse tenait son carnet sur les genoux d'une main, et de l'autre un vieux crayon qui bougeait en tout sens, laissant des traces sur le papier. Je m'approchais de quelques centimètres, curieuse. Le nom de "trace" dont j'avais affublé ce que créait Diafora était une insulte. C'était bel et bien un dessin. Les traits harmonieux représentaient le lac et le château. La main de la Serpentard ne me permettait pas de voir le reste, mais je me contentais de cela.
Je restais sans bouger, mes yeux écarquillés observant la main de Diafora qui dansait sur le papier. Je me demandais ce qui faisait la différence entre une personne ayant le talent de dessiner, et une autre ne sachant pas faire. Était-ce une question de poignet ? Ou de la façon dont on voyait le monde ? Une exclamation de surprise s'échappa de ma camarade. Je lui lançais un regard à la dérobé avant de revenir sur son dessin. J'essayais de trouver comment elle avait bien pu donner cette brillance au lac avec un simple crayon. Puisqu'elle avait déplacé son bras, j'eu la surprise de découvrir une esquisse parfaite de la tentacule du Calmar avec sa plume. J'était impressionné.


Je levais les yeux pour regarder la rousse. Je me pris son regard noir de plein fouet. Je m'éloignais pour retrouver ma place, rougissant légèrement en me rendant compte que je m'étais penché vers elle. *Pourquoi elle me regarde comme ça ?*. D'un comportement enfantin, je la fixais alors de la même manière. Je n'aimais pas spécialement être pris en joug par de tels yeux. Le gris de ces derniers étaient clairement insoutenables, mais je ne détournais pas mon regard. Je voulais comprendre, pour une fois Merlin, pourquoi elle réagissait ainsi. Je me repassais mon comportement en tête, persuadé de ne rien avoir fait pour mériter sa colère. Elle n'aimait peut-être pas être approché de trop près... Inconsciemment, je me décalais mon corps de quelques centimètres.

-J'ai fait quoi, cette fois-ci ?
Lui lançais-je sans réfléchir, d'une voix réellement intéressé.

Je la regardais avec intérêt, je voulais réussir à faire un lien, n'importe lequel, entre ce regard noir et la raison qu'elle me donnerait. Pour attendre sa réponse et me soustraire à ces orbes grises si particulière, je regardais à nouveau son dessin. Je repérais des détails que je n'avais pas vu. J'essayais de faire le lien entre le paysage et l'esquisse, m'amusant à chercher une erreur mais je n'en voyais pas de particulière. Je fronçais les sourcils, ne comprenant pas comment elle pouvait passer d'une telle vue en relief, à un tel dessin...

-Comment tu fais ça ? Je lui désignais le dessin du menton.

Je voulais comprendre. Il devait y avoir une explication. Je ne dessinais que peu dans mon enfance, et personne ne m'avait jamais parlé de dessin. Mes parents me montraient des illusions pour m'endormir, me racontant ainsi des histoires fabuleuses. Je la fixais à nouveau, essayant d'accrocher son regard.

23 déc. 2016, 15:22
Plume au bord du lac  PV : Aelle Bristyle 
-J'ai fait quoi, cette fois-ci ?

Gwenaëlle leva les yeux au ciel, son regard énervé faisant place à de l'amusement mais elle prit quand même soin d'éloigner son dessin de la vu de la Bristyle. Oh et puis non ! De toute façon celle-ci devait la prendre pour une folle pour changer si rapidement d'humeur et de vouloir cacher à tout pris un dessin des plus normaux. Après tout étais-ce si grave que celui-ci ressemble à ceux de sa mère ? Et si c'était ceux de sa mère qui ressemblaient au siens, quoi que ce soit ça ou l'inverse cela lui donnait juste une ressemblance avec sa mère qu'elle détestait. Sa mère qui terminait ironiquement toutes ses lettres par "avec la même affection que ce que tu porte pour nous", sa mère qui la détestait par ce qu'elle était une sorcière ou... pourquoi au juste ?
En plissant le front, la petite rouquine tenta de chasser ces mauvaises pensées.


-Comment tu fais ça ?

Aelle avait l'air presque fascinée par son dessin et la petite rougit légèrement, agitant sa feuille dans une main comme si elle hésitait quoi faire avec. Puis elle s'arréta posa la feuille devant elle et la regarda avec des yeux d'examinateur
Il fallait que la jeune fillette le regarde attentivement et le comparer avec le vrais Poudlard celui devant elle. En dehors du fait que ce n'était pas en couleurs la petite s'apperçu que son dessin était loin d’être parfait, les petites tours étaient un peu trop grande, des détails de la sorte de falaise qui partait du château pour aller vers le lac manquants et son lac peut être paraissait il un peu sombre. Voir son dessin imparfait rassura la gamine un instant.

" Mais, elle devait avoir aussi des imperfections dans ses dessins..." Pensa avec une grande amertume la jeune Diafora qui même en pensées refusaient de dire le nom de sa mère ou simplement de penser "maman" ou "ma mère"
Elle tenta de corriger les rares imperfections de son croquis/dessins, mais son regard n'étaient plus aussi serein qu'avant elle n'y arrivait plus et avec rage arracha la feuille du carnet, la froissa entre ses mains avant de la mettre dans une poche de son sac.
C'est seulement quand son regard croisa celui de Bristyle que Gwenaëlle se souvint de sa présence, son air en colère se fit tout d'abord hésitant et gêné et elle se mordit les lèvres avant que elle reprenne un regard des plus durs répondant à sa camarade dans un murmure rauque.


- Grâce à ma mère...

Tout de suite après avoir parlé elle s'en voulu, qu'est ce qui lui prenait de commencer à parler d'elle. En effet la jeune Serpentard ne l'avait encore jamais fait et personne ne lui avait vraiment posé cette question, ce qui était tout à fait normal puis-ce qu'elle n'avait jamais dessiné. Mais oui c'était sans doute "grace" à sa mère qu'elle arrivait à faire ça, elle l'avait observée tant de fois en cachette peindre, que les tracés lui étaient devenus familier.

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10 janv. 2017, 19:07
Plume au bord du lac  PV : Aelle Bristyle 
Incapable de m'en empêcher, je fixais une nouvelle fois le dessin de Diafora. Les traits étaient sublimes, créant à eux-seuls une magnifique esquisse du paysage nous faisant face. J'étais subjugué par ses talents. Je me demandais quand elle avait appris à faire cela. Il était évident que cela faisait des années qu'elle avait commencé. Sans la regarder, je devinais que la jeune rousse avait tourné son regard vers moi, mais je ne tournais pas ma tête vers elle. Il était certain qu’elle devait être en train de me perforer d’un quelconque regard noir. Je préférais attendre qu’elle m’explique, qu’elle réponde à mes questions. Dans l’immédiat, me disputer ne me permettra pas d’avoir ces réponses que je souhaitais tant avoir.

Le dessin s’agita sous mon regard, perturbant la concentration que j’avais mis dans l’analyse de la feuille. Perturbée, j’osais tourner mes yeux vers Diafora pour voir ce qui lui prenait de maltraiter ainsi son oeuvre d’art. Étonnement, la peau pâle de la jeune Verte et Argent était dorénavant aussi rouge que les lumières crépusculaires du ciel. Je ne pus retenir le sourire qui dansa sur mes lèvres à cette vu, trouvant comique la gêne de ma camarade. *Pourtant*, pensais-je, *avec un tel talent, elle doit être habitué aux compliments*. Je ne lui poserais pas de questions à ce propos, je me contentais tout simplement du fait qu’elle ne s’énerve pas après avoir entendu mes mots. Ses réactions étaient incompréhensibles, mais au moins elle me donnait l’occasion de lui demander plus de détails sur son art. C’était, après tout, une chose que je savais apprécier.
La jeune fille était en train d’observer son dessin avec un regard qui me parut être calculateur. Discrètement, je me rapprochais une seconde fois pour mettre mon regard à son niveau. Ainsi, j’espérais être en mesure d’apercevoir ce qui semblait tant la déranger dans son dessin. Dans cette position, je ne voyais pas d’autres choses. Je remarquais juste que la feuille de papier devenait légèrement plus transparente grâce à la lumière se réverbérant dans le lac. Qu’avait donc vu Diafora ?

Je ne le saurais jamais, mais elle avait semble-t-il trouvé, car elle se remit soudainement à rajouter quelques détails ci-et-là à l’aide de son crayon. Je reviens à ma place, sentant les prémisses de l’agacement monter dans mon coeur. Elle m’avait ignoré de la plus belle façon qu’il existait : en faisait comme si elle était occupé à autre chose. Ma conscience, dans son habitude à tout remettre en question, me dit :
*elle est réellement occupée…*, mais je ne le l’écoutais pas. Pour ne pas changer. J’étais prête à faire une réflexion digne d’Aelle Bristyle, mais Diafora fit une chose qui me choqua tant que je restais sans rien dire, la bouche déformée en un “o” étonnée.

La Serpentard, dans un geste que je trouvais très violent par rapport à la douceur de son art, avait arraché la feuille de son carnet, et l’avait roulé en boule. Je regardais ce sac dans laquelle elle avait abandonné feu son oeuvre d’art. Je ne comprenais pas. Mais qu’est-ce qui lui avait pris ?! Elle avait agi d’une telle manière qu’il me semblait faire face à un meurtrier sans foi ni loi et j’agissais exactement comme si je faisais face à ce genre de personne. Je refusais tout simplement son acte.
Alors, ignorant l’air gêné qui apparut sur son visage hanté par je ne sais quel souvenir, ignorant sa voix rendu roque par les émotions qui semblaient la travailler, je me penchais près d’elle pour récupérer dans son sac la boule de papier. Je me foutais de paraître irrespectueuse ou de violer son espace intime. Je ne souhaitais que sauver cette oeuvre. Un artiste ne devrait jamais être seul décisionnaire concernant l’avenir de ses oeuvres. Ils étaient tellement émotifs, ces gens, qu’ils ne pouvaient voir la beauté qui se trouvait dans chacune de leurs oeuvres, même si celles-ci leur semblaient imparfaites.

Je me levais souplement pour me dérober à une éventuelle tentative de la Serpentard pour récupérer son bien. Éloignée d’elle de quelques mètres, je m’abritais sous l’ombre des arbres, dans le dos de Diafora. Après être certaine que cette dernière ne pouvait plus m’empêcher de faire ce qui était prévu, je défroissais lentement le papier. J’agissais doucement, centimètres par centimètres, soucieuse de ne pas déchirer la feuille. Après ce qui me semblait être de longues minutes, je me retrouvais en face du beau dessin de ma camarade, que je trouvais toujours aussi précieux. Les veinures qu’avait créée le froissement ne gâchaient en rien la beauté du dessin. Au contraire, l’eau du lac paraissait dorénavant vivante, le ciel plus réel, le Calmar plus... Calmar. Je m’approchais donc de la fille et lui tendit son dessin avec réticence. Il ne m’appartenait pas.
Finalement, je reculais ma main pour me donner le temps de lui dire sur un ton de mise en garde :


-Ton dessin est très beau, Diafora, ne le gâche pas. Je souris ironiquement. Les artistes devraient pas pouvoir décider du futur de leur oeuvre.

Je lui permit enfin de récupérer son dessin, et je m’assis une nouvelle fois près du lac en surveillant qu’elle ne gâche pas une nouvelle fois son art. J’en profitais pour darder sur elle un regard plein de questions. Sa mère, avait-elle dit ? Cela ne me permettait pas de comprendre comment elle faisait pour réinscrire de cette manière un paysage sur une feuille…

-C’est ta mère qui t’a appris à dessiner ? Je lui demandais sur un ton curieux.

Je pensais alors que sa mère, elle me l’avait dit, était moldue. Elle lui aurait donc appris à faire ce dont elle était capable avec un crayon et une feuille, mais savait-elle que la magie permettait de faire vivre ses dessins ? Je me pris à espérer que oui, je souhaitais voir la tentacule qu’elle avait dessiné bouger, à défaut de ne pas avoir le vrai Calmar sous les yeux.

10 janv. 2017, 19:48
Plume au bord du lac  PV : Aelle Bristyle 
La jeune Diafora se retourna vivement avec un regard plein de surprise vers la Bristyle qui venait de saisir la feuille or de son sac. Elle l'observa sans bouger ni dire un mot mais pourtant avec la folle envie de hurler sur celle-ci en lui disant de lâcher sa feuille, et de se mêler de ce qui lui regardait. Elle avait envie de déverser un flot de méchancetés sur celle-ci mais son regard resta impassible, se contentant d'observer en silence l'action qu'entreprenait Aelle, à savoir défroisser sa feuille qu'elle avait abimée dans une pensée de rage.
Gwenaëlle soupira lentement, comme prenant une décision elle jeta simplement un regard aux alentours. Cette situation lui paraissait tellement plus ridicule encore que quand elle était tombée dans le lac il y a quelques minutes.
Il fallait qu'elle sorte de cette situation et vite, cela se répétait en boucle dans son esprit comme une urgence folle. Pourtant malgré toutes ses émotions qui la traversait elle ne bougeait pas. Si elle s'énervait encore elle ne ferait que s’empêtrer dix fois plus dans cette horrible situation. Il fallait laissé faire.
Elle saisit la feuille que lui tendait avec réticence la Poufsouffle et le fit avec une lenteur exagérée, son bras seul bougeant pour la prendre, ses yeux fixés dans ceux de sa camarade, ses doigts moites, elle en fut heureuse que personne ne pouvait vraiment s'en rendre compte.


-Ton dessin est très beau, Diafora, ne le gâche pas. Les artistes devraient pas pouvoir décider du futur de leur oeuvre.

N'ayant qu'à moitié écouté ce que lui disait Bristyle la petite se contenta de répondre au sourire ironique que lui affichait celle-ci par un autre tout aussi faut. Son dessin très beau ? Dans les musés ils en font des plus beaux, sa mère en faisait des plus beaux. Les "artistes" si encore il convenait de l'appeler comme ça avait parfaitement le droit de décider du futur de leurs sois disant "œuvres". Pour le prouver, la petite rouquine n'avait qu'une envie le froisser à nouveau ou même à présent le déchirer. Elle hocha pourtant la tete comme si elle était tout à fait d'accord avec les dernières paroles de la Poufsouffle.
Caressant son dessin des doigts, elle ne faisait plus rien, et n'avait pas envies de dire grand chose non plus. Peut-être devrait elle souhaiter le bonsoir à Aelle et s'en aller ? Se contenter de se taire était d'après elle la meilleures des idées. Tout le monde partait quand elle s'enfermait dans une carapace de silence et rien, rien quand elle le voulait ne pouvait la faire réagir. Si elle voulait elle pouvait rester des heures dans un silence à écouter les méchancetés et les phrases ironiques : elle le faisait assez souvent chez elle. Évidemment de la part de Bristyle elle ne subissait rien de tout cela, mais elle n'avait tout simplement pas envies, plus envies de continuer une quelconque conversation. Elle ferma les yeux, baissa la tete.


-C’est ta mère qui t’a appris à dessiner ?

Un rictus ironique barra le visage de la fillette aux yeux gris tandis que ses yeux étaient toujours fermés et sa tete toujours baissés si bien que elle doutait fortement que Aelle ai put le voir. De toute façon est-ce que cela lui importait vraiment ? Cela permettrait juste d'avoir plus de chance pour chasser celle-ci. Il fallait rester honnête mais tout en se contentant d'une réponse des plus courte. Une réponse courte qui ne puisse pas permettre à l'autre de poser plus de question. Alors deux choix de réponse s'offrait à elle. Le propre pour montrer son asociabilité. Voilà que elle se remettait à penser comme à l'école primaire, cela paraissait étrange mais d'une certaine façon ça lui avait manqué, ça lui semblait amusant à présent. Le faire ici... Le faire à Poudlard...

- Oui.


Dit d'une voix monocorde la tete toujours baissée la jeune Diafora qui avait simplement prit la peine de rouvrir les yeux et fixait l'herbe sans ciller.

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10 janv. 2017, 23:12
Plume au bord du lac  PV : Aelle Bristyle 
Laissant les mots emplirent l’espace me séparant de me camarade, je retrouvais ma position première, m’allongeant sur le sol frais qui bordait le lac. En regardant le ciel couchant, je me demandais si Diafora serait capable de le dessiner. Pourrait-elle reproduire sincèrement les teintes particulière de ce ciel ? Saurait-elle donner aux nuages leur consistance duveteuse, donner l’impression qu’ils n’étaient que voile sur la toile du ciel ? Pourrait-elle seulement parvenir à laisser croire que derrière ce ciel, un monde infiniment plus grand attendait chacun de nous ? *De toute manière*, me dis-je, *est-ce seulement possible qu’un dessin face ça ?*. Étrangement, bien que n’y connaissant rien au sujet, je pensais que cela pouvait l’être. Qu’en penserait Diafora ? Je jetais un regard vers elle. Elle ne m’avait pas répondu, et si je devais être poli, je devrais attendre qu’elle le fasse avant de lui poser une nouvelle question. Mais ce genre de détail ne m’empêchait pas de parler, alors puisqu’elle tardait, j’ouvrais la bouche pour lui demander si elle pourrait retranscrire la profondeur du ciel dans ses dessins.

La vision que me montra Diafora m’empêcha de dire quoi que ce soit. Elle avait baissé la tête sur ses genoux, et ne disait plus rien. Ce qui me fit me taire, fut un petit détail qui revint à mon esprit. Elle avait rougit sous mon regard passionné tout à l’heure et maintenant… Maintenant que je lui faisais un compliment direct, elle n’avait aucune réaction ? A moins que ce comportement ne traduise sa gêne ? Je la regardais d’un œil critique, analysant sa position pour arriver à me décider : était-elle gêné ou avait-elle décidé de ne pas me répondre ?
Finalement, sa voix polaire s’éleva pour me jeter un mot, sur un ton morne qui m’interpella plus que le reste.

Je ne connaissais pas Gwenaëlle Diafora. Ce que je savais d’elle se résumait à des détails : elle n’aimait pas parler de sa famille, qui d’ailleurs était moldue, elle dessinait, elle changeait sans cesse de comportement, et enfin, je savais qu’elle était froide et qu’elle n’hésitait pas à mettre les gens à leur place. Alors si elle n’avait pas apprécié ma question et mes mots, pourquoi ne m’avait-elle pas sortie une de ses phrases dont elle avait le secret ? Pourquoi ne disait-elle rien ? Pourquoi se contentait-elle d’un mot lancé rapidement, comme un cloporte que l’on lance à un botruc ?
Je continuais à la regarder en réfléchissant, ne comprenant pas son comportement. Finalement, je laissais retomber ma tête, permettant aux muscles de mon cou se détendre, abandonnant la question “Diafora”.


Quelques secondes plus tard, je soupirais longuement. J’avais beau essayer de détourner mon esprit de Diafora et de ses dessins, je n’y parvenais pas. Mes questionnements étaient une torture et en même temps, le meilleur des refuges. Ils me tenaient éloigné de ce vide qui était quotidien depuis Charlie. Mais sans réponse, puisque Diafora m’imposait son silence renfrogné, il devenait difficile de les laisser tourner en tous sens dans mon esprit. Incapable de me retenir, je me levais sur mes coudes pour regarder une nouvelle fois la jeune rousse.
J’essayais d’attraper son regard en vain. Elle ne me regardait pas. Je décidais de me lancer, prenant une voix timide qui me surprit. Le silence laissait trop de place à ma gêne, je n’aimais pas cela.


-Pourquoi tes dessins permettent de montrer la réalité ? Pourquoi, toi, tu y arrives et pas d’autres ? J’hésitais presque à me poster devant elle, pour être sûre qu’elle me voit. Est-ce que tu pourrais être capable de dessiner la profondeur du ciel ?

Je la regardais avec de grands yeux noisettes remplie de curiosité. J’espérais qu’elle me répondrait. Je pourrais trouver mes réponses dans des livres et je ne me gênerais pas pour le faire, mais comprendre ce dessin, seul Diafora pouvait me le permettre. Je regardais la feuille que la jeune fille avait gardé à la main. Ainsi, je ne voyais pas grand chose, mais je pouvais aisément deviner ses traits de crayon précis.
Je pense que je restais longuement comme cela. Je pensais à une multitude de chose, en regardant ce dessin, et ce n’est que lorsque un vent frais me secoua que je pris conscience que mes questions étaient restés sans réponse. Je lançais un regard perplexe à ma camarade qui, et cela me rassura sans que je n’en comprenne la raison, n’avait toujours pas bougé.
A la voir ainsi, immobile, je me fis la réflexion qu’elle aurait fait une bien belle statue de granit. Ainsi donc, je me permis de m'asseoir en tailleurs, le buste tourné dans sa direction. J'entrepris alors d’imaginer dans quelle civilisation une statue telle qu’elle pouvait bien avoir sa place. Chez les Romains ? Surement pas, le style vestimentaire ne correspondait pas. Les Grecs ? Sûrement pas. Ainsi, je continuais à énumérer les civilisations que je connaissais, me plaisant à trouver un détail pour chacun qui n'autorisait pas Diafora à être considéré comme une statue de granit. Et le temps passa.


Je me surpris soudainement, le menton dans la paume de la main, le yeux perdu dans l’obscurité de la forêt bordant le lac. Je m’étirais longuement, prenant conscience que j’avais laissé dériver mon esprit au fil de mes pensées. Le lac était enflammé par les rayons du soleil couchant. C’était un paysage magnifique. Un paysage magnifique qui laissait place aux pensées nostalgiques. Je me demandais alors si Elle aimait les coucher de soleil. *Est-ce qu’elle est du genre à parler pendant des heures ou à garder le silence ?*, me demandais-je en jetant un rapide regard à Diafora. Mon cœur se faisait tout petit dans ma poitrine, comme s’il avait peur de se faire alpaguer par des sentiments trop effrayant.
Ces quelques phrases échangées avec la rouquine m’avait bien occupées, elles m’avaient permis de desserrer cet étau qui m’empêchait de respirer depuis des jours. C’était la première fois que j’appréciais discuter avec une personne n’étant pas de ma famille, et surtout, que je comprenais qu’une simple discussion avait le pouvoir de changer les idées. Même si entre Diafora et moi, l'atmosphère oscillait entre colère, incompréhension, gêne et parfois, comique, je souhaitais qu’elle dise un mot, juste un seul pour faire disparaître ce visage de derrière mes paupières. Je fermais les yeux, mais la vision était toujours là, elle se refusait à présent de partir, maintenant que mon esprit s’était tourné vers elle. De grands yeux lumineux, une frimousse brune, un océan de possibilité… Et soudainement des larmes, beaucoup de larmes brûlantes et insupportables. Dans un geste nerveux, je sorti ma baguette de son étuis, que je gardais dans ma manche gauche, pour m’occuper les mains. Je la faisais doucement tourner entre mes doigts, essayant en vain d’effacer l’image d’une autre baguette, brisée un deux.


J’ouvrais les yeux pour les porter sur Diafora en essayant de garder une attitude fière. En réalité, mon esprit entier la suppliait de me parler, de me donner une seule occasion de me détourner de ces images.
J’aurais pu parler, mais je n’avais rien à dire. Alors je me contentais de supporter en silence les attaques de mes souvenirs qui blessaient à chaque nouveau coup mon cœur déjà bien abîmé.

11 janv. 2017, 23:00
Plume au bord du lac  PV : Aelle Bristyle 
Le silence, il commençait à devenir pesant, mais cela ne gênait pas la petite Gwen au contraire, elle, en était ravie. Au pire si elle ne réussissait pas à faire partir Bristyle même à force de patience elle pourrait partir elle, c'est ce qu'elle faisait parfois à l'école. Enfin, seulement avant ses sept ans après parmi ceux qu'elle possédait déjà nombreux un défaut s'était rajouté à la liste, grossissant chaque jour bien plus : l’orgueil. Elle ne partirait pas, ce serait cette fille qui partirait. Si la méthode "silence" ne marchait pas elle crierait mais ça ce n'était que l’extrême solution. Avant elle pourrait utiliser des mots blessants, même sans connaitre la personne, la généralité faisait tout.

Dans ses pensées Gwenaëlle se sentait méchante mais ça ne la gênait pas. Après tout, tout sera oublié le lendemain. Et puis il faut l'avouer la jeune Diafora ne pensait qu'à l'instant précis pas à plus tard. Levant son dessin d'un geste lent, elle l'observa, juste pour passer le temps, juste pour attendre que tout passe. Une seconde seulement elle jeta un coup d’œil à Aelle. Celle-ci voulait des réponses, elle était intriguée, intéressée. Et il fallait tout faire pour lui montrer qu'elle n'avait pas à l’être : que tout était commun, sa réaction banale, pour des raisons stupides. Gwenaëlle se rendait compte des tentatives pour saisir de nouveau sa feuille mais tenait à présent le dessin d'une façon si serrée qu'il était impossible de la prendre hormis si on essayait de la pousser, et si on faisait ça, la petite aurait été en était de se mettre dans une noire colère.
Mais la rouquine ne se souvenait même plus trop de pourquoi elle s'était ainsi repliée, s'est juste comme si elle avait enclenchée le processus d'une machine, elle savait ceux qu'elle avait à faire elle le faisait, sans se poser la question du pourquoi.


-Pourquoi tes dessins permettent de montrer la réalité ? Pourquoi, toi, tu y arrives et pas d’autres ? Est-ce que tu pourrais être capable de dessiner la profondeur du ciel ?


Tandis que Aelle essayait de se placer devant elle montrant un effort considérable pour faire réagir la jeune rouquine la petite avait levé le menton et la regardait à présent sans la voir d'un regard des plus vide comme si elle ne pensait strictement rien de ce que sa camarade venait de dire, elle ne manifestait aucune réaction. Ses dessins permettant de montrer la réalité ? Ils étaient très réaliste voilà tout. Les autres ne pas y arriver ? Mais est ce que Aelle avait elle déjà observé les dessins des "autres" ? Peut-être les rares dessins que cette dernière avait vu était très laid. N’empêche que il y avait sans doute à Poudlard des gens qui dessinait mieux qu'elle. Évidemment ses pensées qui germait au fur et à mesure dans son esprit n'étaient que artificielles. Elle était emplie d'une immense fierté face au compliment de la Poufsouffle. Elle n'avait jamais reçu de compliment, il faut le dire. Tandis que son esprit réfléchissait à deux attitudes à adopter, c'est à dire sauter dans les bras de Aelle en la remerciant de ses compliments ou lui dire dégager et de se taire.


" Je ne sais pas." Était la première réponse à dire si elle voulait rester dans le même esprit que sa précédente réponse, mais ce que elle voulait faire elle n'en savait trop rien elle tenta donc de s'imaginer les divers futurs proche qui s'ouvrait à elle en fonction de sa réponse. Avec le "Je ne sais pas" au vu du comportement agaçant de la Poufsouffle, celle-ci continuerait à insister et il faudrait alors que Gwen passe à face deux, et là elle ne savait rien de la réaction qu'aurait la Bristyle. Si elle répondait intéressée, peut-etre cela stopperait toutes les questions de sa camarade, ou peut-etre que ça ne ferait juste que l'encourager à continuer. Si elle répondait en colère... Le nouveau intéressait beaucoup la fillette, et elle voyait à présent ces prochaines phrases comme des expériences que l'on réalisait pour la première fois.

- Tu n'es jamais allé dans un musé n'est ce pas ? Sinon tu saurais que ce que je fais est loin d’être du grand art. Sans doute ne me suis je pas encore montrée très claire, mais je voudrais que tu me laisse tranquille une bonne fois pour toute !

Après ses mots elle resta muette de stupéfaction face à ce qu'elle venait de dire avant de plisser le nez avec un regard méchant. Elle était sur d'elle, Aelle partirait, ou bien s'énerverait mais dans ces moments là elle aurait le dessus.

Keep Calm And Go To Hogwarts
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12 janv. 2017, 20:28
Plume au bord du lac  PV : Aelle Bristyle 
Mes paupières venaient tout juste de s’ouvrir, m’offrant une vue sans fin sur la statue de granit qu’était Diafora, lorsque cette dernière pris la parole. *Enfin !*, pensais-je avec exaltation, trouvant la force de repousser les pensées négatives qui tentaient de me tirer dans leur néfaste sillage. Je dirigeais alors toute mon attention sur la Serpentard, prête à boire ses paroles, à faire mienne sa pensée, prête à comprendre ce qui m’était abscons. Je me trouvais bien pitoyable d’avoir ainsi besoin de cette fille pour me changer les idées. Mais pas grand chose ne tournait rond, ces temps-ci. Si j’avais pu m’attacher sans raison à Elle, je pouvais bien souhaiter discuter avec Diafora. *Un mot*, espérais-je, seulement un mot pour faire fuir ces visions et ces souvenirs insupportables.

Au fur et à mesure que ma camarade m’offrait ses mots, l’air émerveillé de mon visage s’assombrit. D’une grimace impatiente, je passais à un rictus choqué. Lorsque le silence eu l’occasion de reprendre la place qui lui était dû, l’atmosphère entre Gwenaëlle Diafora et moi-même se transforma.
Le silence, qui avait été frustrant, devient subitement pesant. Comme si Diafora avait pris son épée pour déchirer la toile quasi agréable de notre discussion. Je ne pensais pas dire cela un jour, mais il y avait une grande différence entre le silence agréable d’une personne et celui piquant d’un moment tendu. Et moi qui pensait que le silence était la plus belle chose qu’une personne avait à m’offrir.


La rousse était, sans étonnement, ce genre de personne qui n’hésitait pas à renvoyer les gens. Cela, je le savais. Ce que je ne savais pas, c’était la raison pour laquelle elle me parla si sèchement. Etait-ce une mauvaise chose de vouloir savoir ? Ne lui permettais-je pas, grâce à mes questions, d’agrandir ses questionnements et ainsi donc son talent ?
La déception, était le sentiment prédominant dans mon esprit. Jusque là, Diafora s’était énervé, m’avait parlé sèchement, avait été claire dans ses propos… Mais jamais elle ne m’avait ainsi parlé. Quand avais-je apaisée mes craintes à son propos ? Quand avais-je cessé de croire que sa mauvaise humeur était dirigé contre moi ? Étais-je en train de devenir faible ? Je laissais s’échapper un rire surpris, évacuant l’air par mes narines.
*Merci de m’avoir empêché de m’affaiblir plus que ça, Diafora*. Je me rendais compte que je m’étais laissé aller, j’avais agit comme une enfant qui se fait amadouer par le premier Pitiponk venu.

Je me levais, gardant ma baguette à la main. La tournure que prenait la situation me laissait un goût désagréable dans la bouche. De ma hauteur, je regardais la Serpentard rousse et lui dis simplement :

-Diafora. Quand tu m’auras expliqué ce qu’il y a de mauvais à vouloir étayer ton talent, je partirais.

J’avais pris une voix légèrement plus grave que celle que j’avais en tant normal, appréciant grandement utiliser des mots compliqués pour me mettre en avant. Bien entendu, je ne comptais pas partir avant de l’avoir souhaité. Mais quelle croit le contraire, cela l’enjoindrait peut-être à me donner des réponses.
Diafora venait de faire preuve d’une injustice inouïe, et je n’avais pas dans l’intention de fuir. Comment pouvait-elle savoir si j’avais déjà été dans un musée ? Je n’en avais aucune idée, mais je pensais allègrement qu’elle avait tort, une fois de plus. Papa m’avait quelques fois emmené dans des musées moldus et sorciers. La rousse n’avait pas besoin de savoir que je n’avais jamais réellement été subjugué par les tableaux. Je me plaisais grandement plus à deviner à quelle époque avait été construit les bâtiments qui accueillaient ces œuvres.
Je fixais le visage colérique de ma camarade en fronçant les sourcils, clairement frustrée et agacée par sa réaction.


-Quant à savoir si j’ai déjà été dans un musée…, commençais-je, tu crois réellement que seuls les moldus en ont ? J'haussais un sourcil. Diafora, tu connais rien au monde magique, dans ce cas.

Je me détournais d’elle, préférant regarder les derniers rayons de soleil que cette fille qui ne savait apprécier ce que l’on lui disait. Étrangement, je n’avais pas envie de partir. Peu m’importait que mes compliments ne lui aient pas plus. Je les avais dis car je les pensais, et ce n’était pas cette Serpentard qui me changerait.

L’eau du Lac Noir était magnifique. Le vent frais qui fit voler mes cheveux humides l’était moins, et je serrais autour de moi les pans de ma cape pour essayer de garder un peu de chaleur.
*Elle nie intégralement son talent*, pensais-je avec frustration. Avec ce comportement égoïste, elle m’empêchait de donner une explication à cette esquisse, et mes questions tournaient toujours dans ma tête, dans l’attente d’une réponse qui ne viendrait plus.

12 janv. 2017, 22:19
Plume au bord du lac  PV : Aelle Bristyle 
C'était comme si elle se réveillait. La jeune Diafora se demanda soudainement à qui appartenait ces paroles si peu réfléchie et dites d'une façon si sèche mais à la fois presque criées qui lui donnait mal à la tête. Elle voulu se moquer de cette personne et de sa façon de parler : était elle donc stupide à vouloir se faire prendre pour une idiote en parlant comme ça ? Gwen avait remarqué que il était facile par de simple mot calme de rabattre le caquet à ce genre de personne. Puis elle se rendit compte que ces paroles étaient sortit de sa bouche et fronça les sourcils s'interrogeant plus sur le sens de ses paroles et le pourquoi. Une fois calmée elle voyait bien que il était beaucoup plus facile de se rendre compte de chose et comprendre pourquoi. D'une certaine manière Aelle l'avait provoqué, enfin sans s'en apercevoir bien sur, mais la faire parler de sa mère l'était. Mais s'énerver comme ça avait été une grossière erreur elle s'en rendit compte quand elle vit la Bristyle ouvrir la bouche pour commencer à parler, et il fallait qu'elle fasse plus attention à ses ressentiments sinon ce qui allait suivre pourrait la plonger dans le même état que plus tôt.

-Diafora. Quand tu m’auras expliqué ce qu’il y a de mauvais à vouloir étayer ton talent, je partirais.


Gwenaëlle haussa les épaules comme si sa camarade venait de lui dire une chose insensée. Elle savait parfaitement, c'était facile à savoir que Aelle ne partirait pas même si elle lui montrait tout ce qu'elle voudrait, cette fille n'était pas du genre à partir comme ça. Elle ne la croyait pas mais lui répondrait. Qu'est ce que il y avait de mal à ça ? " Mais rien ma chère Bristyle, simplement je refuse d'appeler ce dessin "talent" par ce que je suis très modeste, tu comprends ?" Cette réponse ironique qui germa dans son esprit lui paru splendide et elle voulait la tester immédiatement mais sa camarade repris lui gâchant ce plaisir.

- Quant à savoir si j’ai déjà été dans un musée… tu crois réellement que seuls les moldus en ont ?

Tout en fixant sans ciller la Poufsouffle, Gwen restait parfaitement impassible à ce que venait de dire sa camarade comme si ça lui était parfaitement égal, mais en fait... ça lui était parfaitement égal. Tout ce que celle-ci pourrait dire lui était parfaitement égal. Ce n'était que un caprice de gamine qui voulait des réponses, pensa la jeune Diafora qui se mit à considérer sa jeune camarade d'une tout autre manière. Un sourire ironique et presque provocateur se dessinant même sur son visage pale tandis que Aelle continuait à parler. La fillette savait parfaitement que il existait des musées dans le monde sorcier, elle avait du lire bien assez de livre pour ça, en passant tout ses premiers mois à vouloir savoir toujours plus sur le monde magique. Elle avait ainsi appris l'existence d'un "Musé du Quidditch" à Londres et de quelques autres. Et pour elle il n'y avait pas de doute que on trouvait une qualité meilleure d'art chez les moldus, les sorciers étaient de toute évidence toujours meilleurs. Des tableaux dont les occupants pouvait bouger et... prendre vie, si ce n'était merveilleux ça. Quand elle avait parlé de musé elle avait parlé de la globalité, non du fait que... oh et puis elle n'allait pas s'interroger plus longtemps sur ça.

- Diafora, tu connais rien au monde magique, dans ce cas.

Toujours sans parler cette phrase eu au moins pour effet de faire disparaitre le sourire du visage de Gwen qui recula d'un pas comme touché par un coup invisible. Elle serra les poings un instant. Elle avait l'impression que Aelle l'attaquait sur le fait qu'elle soit d'origine moldue et cela la fit frémir de rage, mais elle continua à ne pas bouger ressemblant à une parfaite statue. La phrase que venait de prononcer la Poufsouffle montrait simplement que celle-ci ne connaissait même pas la première chose que l'on pouvait remarqué chez elle. Elle se calma enfin et dit après avoir respiré un bon coup d'une voix calme.


- Je ne pense pas que tu es très bien compris ma question, car je parlais des musés en général car moldus ou sorciers tu ne semble pas en avoir visité sinon tu verrais je suis loin d’être une artiste. Mes dessins tu les trouve magnifique et je t'en remercie je m'excuse j'aurais du le faire dès le début. C'est peut-etre ceux que tu attendais d'ailleurs : un remerciement. Non ?

Keep Calm And Go To Hogwarts
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13 janv. 2017, 21:03
Plume au bord du lac  PV : Aelle Bristyle 
Je croisais les bras sur ma poitrine, n’entendant aucune réaction de la part de la rouquine. Je lui tournais le dos et n’étais pas à l’aise avec cela, mais je souhaitais agir de la manière la plus détachée possible. J’étais prête à tout pour avoir des réponses.
Elle se décida à me répondre et, une fois encore, j’étais déçu par ses réponses qui n’apportaient rien à la conversation. Que je ne pouvais clairement pas qualifier de conversation. Pour moi, discuter signifier échanger quelque chose. Deux personnes devaient se quitter avec le sentiment d’avoir appris une chose de l’autre. Je me rappelais soudainement une des raisons pour lesquelles je n’avais jamais parlé à grand monde avant Poudlard : les autres n’avaient pas d’intérêt pour moi. Diafora avait éveillé ma curiosité -les étudiants à Poudlard étaient-ils choisi pour être légèrement plus attrayants que les autres gosses ?- et se refusait à m’apporter que-que ce soit. Bien. Je soufflais avec exagération.

Elle était, comme tous humains, incompréhensible. Je ne voyais pas les expressions de son visage, mais ses mots me donnaient l’impression qu’elle oscillait entre la culpabilité et la moquerie. Je ne savais pas départager le son de sa voix. Baissant légèrement les épaules, je me concentrais tout de même sur ses mots. J’avais tiqué sur un mot de sa phrase, ne sachant pas si elle l’utilisait pour appuyer son avis sur mes compliments -qui n’en était d’ailleurs pas, c’était des affirmations- ou si elle pensait réellement que je l’avais dis.
Je me tournais légèrement vers elle afin de l’avoir dans ma ligne de mire, et lui dis d’un ton hésitant :


-J’ai pas dis que tes dessins étaient magnifiques, Diafora…

Cette dernière était toujours à sa place, mais je pouvais apercevoir sur son visage un air calme qui ne correspondait absolument pas aux mots qu’elles m’avaient lancés
. *Peut-être qu’elle s’est calmée ?*, pensais-je en l’observant. Je me sentais incapable de lui tourner à nouveau le dos pour observer le lac. Je ne connaissais pas cette fille, je ne pouvais lui donner ma confiance et risquer de me retrouver sous le joug de sa baguette magique ou de je ne sais quel danger. Je me tournais entièrement face à elle, la surveillant suspicieusement.

-Les remerciements sont inutiles. Surtout s’ils sont pas sincère. Puis, je lui dis sur le ton de l’évidence : ce que je dis n’est pas fait pour recevoir des remerciements.

Je fixais ma camarade, d’abord pour la surveiller, puis pour la jauger. Y avait-il une raison pour laquelle la conversation devenait de moins en moins cohérente ? Oui, il y en avait une, et il n’y avait que Diafora qui la connaissait. Moi, je ne comprenais pas, pour la énième fois, le sens de ses mots. Je lui avais dit clairement ce que je souhaitais : des réponses. Peut-être qu’elle aussi avait besoin que l’on éclaircisse les choses. Mais ce n’était pas mon intention. J’avais des choses plus intéressantes à creuser. J’étais agacé de ne pas comprendre, et j’adorais ça. C’était à ne rien y comprendre.

Je m’accroupie près de la jeune fille, essayant de capter son regard.

-Je pense qu’être un artiste, c’est pas ressembler au quidam qui aurait peint Hipworth ou je ne sais quoi, lui dis-je sur un ton passionné.

Je me penchais pour attraper une branche boueuse, et entreprit, devant Diafora, de griffonner un grotesque calamar dans la terre.

-Rien qu’avec ça, je suis une artiste. Je crée, je suis une artiste. Tu dessines, tu es une artiste, lui dis-je en jetant le bois dans le lac où il atterrit dans un léger éclaboussement.

Je soupirais en me rasseyant aux côtés de la Serpentard. Je ne savais pas pourquoi j’avais dis ça. Ce n’est pas comme si ma vision des choses pouvaient l’intéresser. Il y avait très peu de personne, excepté ma famille, qui savait apprécier mes mots. Et s’il en existait, je ne les avais pas encore rencontré. Les personnes auxquelles j’exposais ma pensée avaient deux réactions : soit ils l’ignoraient en se disant que cela me passerait, soit ils me signifiaient clairement que ce que je disais n’avait aucun sens. Oui, cela ne servait à rien de vouloir partager notre vision des choses avec des personnes qui n’y portait pas d’intérêt. Je n’avais rencontré qu’une personne, qui m’avait grandement surprise. Mais puisque celle-ci ne pourrait plus jamais me répondre “Achlys” lorsque je dirais “Kairos”, je ne prenais pas la peine d’y penser. J’essayais de ne pas y penser.