Esmée n'était pas rassurée ... Ainsi, elle tourna en rond en vérifiant bien qu'aucun ne s'échappent de la salle. Au fur et à mesure, elle entendit quelles discussion bien fâcheuses ... Des élèves voulaient aller voir ce qui se passait ! Même si elle était énervée par leurs comportements, elle les comprenait bien ... Il faut dire que c'était quand même bizarre .... Le collégienne se rappelait de cette femme, la directrice de Beauxbâton ... Inquiète, elle regarda Audric. Il fallait agir avant que ses camarades veuillent se mêler des choses qui ne leurs regardent pas. Nerveuse, elle essaya de leur parler.

- S'il vous plait, soyez sage. Je compte sur vous, pour ne pas faire de bêtise. Dit elle en essayant de paraître calme .

Audric n'en menait pas large, ne sachant pas vraiment quoi faire mais ne laissa rien paraître. Il avisa d'abord les élèves de son âge qui n'était pas très rassurés, puis ceux plus âgés qui prenaient leurs aises près de la cheminée. Il réfléchit rapidement à ce qu'il convenait de faire, gardant son calme alors qu'il aurait donné cher pour devenir une petite souris et partir épier les adultes dans la grande salle.
En voyant qu'Esmée était aussi perdue que lui, il décida de prendre les choses en main et lui proposa en chuchotant dans à son oreille : "Tu veux bien rassurer les premières années?" Puis il lui tapota le dos amicalement pour la rassurer.

Enfin, il s'approcha de ceux qui étaient près de la cheminée et dit : "Personne ne sort d'ici tant qu'un adulte n'en a pas donné la permission. Quand M. Flynch arrivera il nous expliquera ce qu'il ce passe". Car M. Flynch allait arriver, il en était convaincu. Autre chose dont il était sûr : le ridicule de la situation. Un première année qui sermonne ses aînés, on aura tout vu!

Rassurée d'avoir Audric comme partenaire, elle sourit. Il était certes jeune, mais on pouvait toujours compter sur lui. Elle alla donc rassurer les premières années mais quand elle entendit Frederik ses yeux virèrent au rouge. Esmée était certes petite, certes elle n'avait pas trop confiance en elle, mais elle avait le sang bien chaud ! Ainsi elle se releva et lui répondit d'une voix forte et inéligible.

- Audric mérite bien sa place, je pense même qu'il représente mieux notre maison que certaines personnes dit elle en dévisageant le cinquième année.

Après s'être calmée, elle essaya de rassurer ses camarades en leur disant : " Je sais que vous êtes inquiets mais ce n'est pas la peine de vous en prendre comme ça à nous. Il me semble que les consignes étaient bien clair non ? Nous devons rester ici. J'espère que vous n'allez pas nous mener la vie dur. " Finit elle sa phrase d'un ton lourds.

Elle regarda ensuite son amie Yuzu, la préfète l'appréciait beaucoup, mais la connaissant bien, elle savait qu'il ne fallait pas la perdre de vu.

Esmée était souvent gentille, mais n'aimait pas du tout quand les gryffonds réagissaient de cette manière. Elle trouvait ça bien puéril de leurs parts.

En entendant Frederik parler, Audric grinça des dents. Cette remarque à propos du choixpeaux il se l'était déjà posée de nombreuses fois et n'avait pas besoin d'un frimeur de 5ème année pour lui rappeler. Il se retourna en direction de son aîné et lui fit face, essayant de ne montrer aucune émotion, les yeux à demi dissimulés sous ses mèches brunes. S'il ne brillait pas par son courage et sa confiance en lui, il voulait prouver qu'il savait réagir en cas de problème (non sans avoir remercié Esmée discrètement d'un sourire au préalable) :

"Si un danger de ce genre arrivait, je te demanderais d'abord de te taire si tu en es capable Carlsson." fit-il avec un sourire calme et une voix ferme. "Ensuite il faudrait d'abord penser à protéger les plus jeunes avant de partir aider les personnes qui en ont besoin"

Puis il croisa les bras sans lâcher Frederik du regard. Le cinquième année était peut-être doué en tant que duelliste, mais cela n'impressionnait pas vraiment Audric à ce moment, ne songeant qu'à sa mission de préfet en cet instant à savoir veiller à ce que ses camarades restent tous dans la salle commune jusqu'à ce qu'un adulte arrive. En y songeant, il s'autorisa à détourner le regard quelques instants pour regarder la porte fermée par le tableau de la Grosse Dame. C'était autant pour veiller à ce que personne ne sorte que pour guetter l'arrivée de leur Directeur de Maison.

Audric ne se laissait pas démonter, et se sentit rassuré en entendant Nora le soutenir. Il prit malgré-lui notes du passage des duels clandestins (autant en tant que préfet qu'en tant que journaliste) et se retourna pour adresser un sourire de remerciement à la quatrième année. Sourire qui s'adressa également à Sophie et Kaya, rassuré de voir des personnes censées se ranger de son côté.
Sourire qui s'effaça en voyant la petite troupe qui s'amassa autour de Frederik. Le première année se demanda comment allait se terminer cette histoire si aucun des deux ne cédait à l'autre. Ils avaient beau être une douzaine plus âgés que lui, il était hors de question qu'il les laisses partir de son plein gré. Peut-être était-ce à cause de son jeune âge, mais Audric était bête et discipliné : les ordres restaient les ordres (du moins tant qu'il serait préfet et quand cela l'arrangeait).

Tandis qu'il fusillait Carlson du regard, Tyr lui offrit sans le savoir l'occasion de tenter une diversion. Que cela fonctionne ou non était une autre histoire, mais au moins il aurait gagné un peu de temps. Il désigna les fenêtres du même côté que celle où était penché Tyr et dit en s'adressant au groupe en face de lui mais plus personnellement à Frederik : "Et si on regardait déjà d'ici avant d'agir sans réfléchir? On pourrait déjà avoir un aperçu de la situation." Il ne savait pas encore à cet instant que la visibilité était plus que médiocre.

Elle regarda incrédule le scénario plutôt grotesque qui était en train de se réaliser. Heureusement, des camarades bienveillants leurs étaient venu en aide. Cependant toujours scandalisé par ces énergumènes, elle attrapa sa baguette dans sa poche en les regardant froidement. C'était une chose bien rare chez Esmée de réagir de cette manière. Mais elle ne supportait pas le manque de politesse. Et défier un préfet lors de ses fonctions était selon elle un manque de maturité. Se retenant de leur envoyer des belles paroles bien sanglantes, elle écouta son ancien collègue Tyr.
Ce dernier aurait vu quelques choses par la fenêtre. Étant de nature curieuse, elle essaya de ne pas regarder. Il fallait encore surveiller aux grains certains élèves .... Ainsi elle se rapprocha de la porte d'entré pour créer une sorte de barrage. Elle fixa Yuzu et les " duellistes clandestins " . Sa camarade japonaise semblait bien songeuse et ça inquiétait beaucoup notre préfète.