Wilson resta en préfet modèle devant l'entrée de la salle commune pour veiller à ce qu'aucun élève ne sorte de la salle commune. Il se posait beaucoup de questions, il avait un petit peu peur aussi, surtout quand on sait ce qu'il s'est passé l'année précédente à Poudlard, mais il savait également que en ce moment, le lieu le plus sur de Poudlard était la salle commune. De son naturel instinct protecteur, il ne voulait pas laisser ses camarades aller à un hypothétique danger.

Se tenant aux côtés de Wilson, Mary observa d'un regard calculateur les autres verts qui pour certains échangeaient sur les évènements et pour les plus jeunes, s'agitaient avec une certaine anxiété. La jeune fille se détacha de son collègue pour se diriger vers une grande armoire. Sortant sa baguette, elle récupéra les jeux (abîmés par le temps) s'y trouvant pour les faire léviter jusqu'aux multiples tables.

Mary observait avec une lueur satisfaite dans les yeux le changement de dynamisme se déroulant sous ses yeux. Les plus jeunes de la maison se retrouvaient canalisés sous les exigences des jeux mis à disposition. La jeune fille fut immédiatement interpellée par un garçon de grande taille aux traits mûrs, trahissant clairement son âge. Elle le regarda dans le blanc des yeux, un sourire carnassier s'étirant sur ses lèvres au fur et à mesure qu'il déblatérerait son ignorance. Oser parler était une chose, s'humilier ainsi devant les autres en était une autre.

« Eux, des mômes attardés ? -désignant les verts maintenant occupés par leurs jeux-, je ne crois pas, Austen. Par contre, je me pose des questions sur les plus âgés qui ne connaissent pas les astuces pour contrôler la foule, soit le B-A-BA des Serpentard.Tu t'es reposé sur tes lauriers ces dernières années ? J'ose espérer que tu peux mieux faire à l'avenir. »

Elle rangea sa baguette dans une boucle attachée à sa jupe et s'écarta de l'armoire pour rejoindre une table, adressant un salut à Aelys qui la scrutait sans discrétion. Elle s'assied à une table placée non loin du centre de la pièce, un air songeur siégeant sur son visage. Elle remarqua la présence d'une édition de la Gazette, abandonnée à côté d'elle. Elle s'en saisit et ouvrit le journal, cherchant un article en particulier.

Mary avait trouvé une bonne idée pour divertir les gens pendant ce moment d'incertitude. Mais évidement comme toute les décisions qu'un sorcier pouvait prendre, il y a des désaccords dans la salle. Et l'un d'eux n'y alla pas de main morte pour critiquer ouvertement la décision de Mary. Wilson émit un petit soupir et écouta la défense de sa collègue. Histoire de bien montrer aux élèves que les préfets sont unis dans leur décision, Wilson en rajouta une couche :

"On ne te force pas à participer, tu sais ! Si tu préfères rester dans ton coin à t'ennuyer, ne te gène pas !"

Wilson émit un nouveau soupir, histoire de montrer à Austen, qu'il l'agaçait.

Plongée dans sa lecture, les sourcils de la jeune fille étaient froncés. Dans son champ de vision se découpait la silhouette de quelqu'un qui venait de s'assoir. Lorsqu'un bruit fut trop insistant, Mary releva la tête et reconnut les traits d'Antony. Elle accepta de bonne grâce l'offre du garçon, dégustant le chocolat. Aucune réaction ne vint troubler son visage lorsque le troisième année tenta de pêcher des informations. Songeuse, elle le regarda quelques instants, jeta un coup d'oeil sur l'article qu'elle venait de lire puis vers tous les autres Serpentard assis non loin d'eux. Elle répondit, la voix basse, de sorte à ne pas distraire les plus jeunes en train de jouer.

" Les enseignants ne mettent jamais les préfets sous une telle confidence.", elle soutint un léger silence puis tendit la gazette devant elle, semblant vouloir l'offrir à qui le souhaiterait "... des intéressés ? Il y a un article plutôt sympa."

Son regard perçant effleura les groupes allant de la Cinquième à la Septième année.

" Par contre, prévoyez de vous tenir tranquille. Je ne serais pas étonnée de voir Mrs.Peters revenir pour vérifier comment ça se passe ici.."

Octavia traverse les couloirs de Poudlard, descend dans les cachots, puis entre dans sa salle commune. Elle promène son regard sur les élèves de Serpentard durant quelques secondes, puis elle prend la parole d'une voix forte.

« Madame Luneau va bien. Elle restera peut-être à Poudlard quelques jours. »

Elle n'ajoute rien de plus, car elle ne souhaite pas que les élèves paniquent en apprenant qu'une quarantaine d'Aurors français sont actuellement postés devant le portail de l'école. Octavia ne peut qu'espérer que Kristen et Isabel sauront gérer la situation et calmer Ricoter.