En voyant Miss Peters arriver, Wilson la regarda avide d'information. Le professeur de Sortilèges indiqua que Madame Luneau allait bien. C'est bien mais ensuite ? Que va-t-il se passer ? Le préfet essaya d'ignorer Antony qui tendait une chocogrenouille à Mary (et pas à lui, le grand gourmet de grenouilles) et demanda à la directrice de sa maison :

"Combien de temps devons-nous rester confiner ici, professeur ?"

Mary adressa un subtil regard empli de venin en direction d'Aëlys Plumagel.

« Je ne crois rien. mais je trouve que tu parles beaucoup pour une Première Année à qui je ne m'adressais pas.», dit-elle de sorte que seule la concernée et peut-être ses voisins directs puissent l'entendre.

Son regard, teinté par une étrange frustration se tourna vers la Directrice de la Maison. Mary ne chercha pas à récupérer la Gazette des mains de la fouineuse.

Pour répondre à son préfet, Octavia prend une voix moins forte ; elle sait que les élèves intéressés par ce qu'elle a à leur dire s'approcheront d'elle, et elle n'a pas besoin de déranger tous les autres.

« Ne vous inquiétez pas Monsieur Kingson, vous ne resterez pas ici trop longtemps. Vous serez tous prévenus dès que vous pourrez quitter la salle commune. »

Octavia se demande si les autres Directeurs de Maison sont plus bavards qu'elles avec leurs élèves. Elle sait, de toute façon, que si l'un de ses collègues en révèle plus qu'elle, les Serpentard seront vite mis au courant par leurs camarades.

Wilson acquiesça à la réponse de son professeur puis observa les attitudes de chacun. Il porta son attention sur Mary et Aëlys qui semblait se disputer un numéro de la gazette du sorcier. Il garda le silence n'ayant rien à ajouter.

La jeune fille lâcha un léger soupire en observant l'assemblée. La présence de la Directrice de la Maison n'encourageant que la censure de la part des préfets, Mary se leva de mauvaise grâce et alla rejoindre une table de jeu, occupée par des Deuxième année qui restaient insensibles à ce qu'il se passait autour d'eux. Ils jouaient aux Échecs version Sorciers.

Wilson sentait une tension dans les rangs de Serpentard. Il ne savait pas trop quoi faire laissant Mary gérer les mauvaises situations à sa place. C'est alors qu'il sentit la présence de quelqu'un derrière lui : une première année. Il se retourna pour lui faire face et répondit à sa question :

"Nan toujours pas." Pour rassurer Aschley il rajouta : "Si ça se trouve, on est là, confiner pour rien. Miss Almeida nous a peut-être donné cette consigne par peur qu'ils nous arrivent quelque chose mais qu'en faite y a rien. Vivement que le confinement soit terminé..."

Le préfet laissa échapper un soupir en tentant d'imaginer toute les situations dans sa tête. De la plus grave à la moins grave. Franchement, il espérait vraiment que cette consigne de confinement soit une fausse alerte, une peur de la sous-directrice pour rien. Les aventures où il faut sauver le monde, comme contre des loups enragés, il a déjà fait, pas la peine de retenter l'expérience.

Octavia observe d'un œil attentif la jeune Aëlys Plumagel, qui semble assez mal à l'aise. L'enseignante fixe ensuite sa préfète durant quelques instants, les sourcils légèrement froncés, puis elle finit par embrasser la salle commune du regard. Elle n'aime pas la tension qui règne en ces lieux.

En quelques coups de baguette magique, Octavia crée un coin « lecture » chaleureux ; quelques fauteuils encerclent une table basse sur laquelle est posée une pile de livres ludiques et instructifs. Elle en profite pour remettre en ordre quelques jeux que les participants ont fini ou délaissé.