Les professeurs étaient désormais tous séparés selon les directives d'Isabel. Meilla ne comprenait pas tout ce qui se passait, mais elle n'avait actuellement pas le temps de s'arrêter pour prendre le temps d'y réfléchir.
Elle marchait en silence à côté de Nicholas faisant particulièrement attention à son environnement et aux bruits qui pourraient donner des indications sur ce qui se passait dans le château et aux abords. Elle était là à se demander comment ses supérieures s'en sortaient lorsque le fantôme de Rusard fit son apparition pour les avertir. Que s'était-il passé en dehors? Le ministre français avait-il décidé d'attaquer Poudlard directement? Il n'était quand même pas assez stupide pour faire cela si?

"Piertotum Locomotor, souffla la jeune femme plus pour elle même que pour qui que ce soit."

"La situation est donc si grave que cela? Que s'est-il passé avec le ministre?"

Meilla préférait éviter de faire s'amasser des armures devant le château si cela n'était pas absolument nécessaire. Inutile d'envenimer la situation plus qu'elle ne l'était déjà.

Nicholas marchait dans les couloirs au côté de sa jeune collègue Meilla. Etant les deux seuls professeurs ne disposant pas d'un poste particulier, ils avaient été assignés à la tâche de patrouiller dans les recoins divers et variés du château. Ayant finalement décidé de ne pas se séparer au cas où, ils avançaient désormais d'un pas rythmé et continuel, faisant des tours dans les nombreux étages de l'école.

Au bout d'un certain moment, le fantôme du vieux concierge surgit du sol. Nicholas plissa les sourcils après ses paroles. Alors que leur contenu ne lui disait absolument rien, la professeure de Potions semblait en saisir la couleur. Lord Voldemort. Seul ce nom était connu de l'homme.

Meilla murmura une sorte d'incantation, un sort probablement, que Nicholas ne connaissait pas. Il décida pour le moment de ne pas prendre part à l'échange, écoutant pourtant avec attention et jetant des coups d’œil furtifs autour de lui.

Le fantôme pâlit. Jusqu'à aujourd'hui, Meilla ne savait même pas que cela était possible. Il avait vraiment l'air apeuré, jamais la jeune femme n'avait vu quelqu'un avec cet air sur le visage. Elle réfléchi à toute vitesse avant de proposer une décision. Elle avait probablement moins d'expérience dans le sens où elle était plus jeune que son collègue, mais celui-ci ne semblait pas vouloir prendre une décision.

"Bon, je crois qu'il faut qu'on suive ces instructions. J'espère qu'on ne fera pas de bêtises... "

Meilla récupéra quatre parchemins, une plume et une bouteille d'encre grâce à un accio. Elle écrivit ainsi aux quatre directeurs de maisons que d'après Rusard le ministre ne semblait pas très enclin à coopérer et qu'il valait mieux les rejoindre au cas où... Elle envoya les quatre parchemins d'un coup de baguette à leurs destinataires et demanda à Nicholas :

"Vous pensez que lever une armée de statues pourrait vraiment être utile?"

Nicholas observa le fantôme devenir aussi pale qu'un ccje her d'aspirine. Meilla suivit au pied de la lettre les conseils du fantôme, envoyant des recommandations aux différents Dieecteurs de Maison. Nicholas espérait secrètement que les Serpentards ne risquaient rien. Il écouta avec intérêt la question de sa collègue et réfléchit avant d'y répondre :

" - Je ne suis pas certain de comprendre. Ce sort sert donc à donner "vie" aux armures et statues de l'école ? Et il fut utilisé lors de la seconde guerre des sorciers ?"

Nicholas marqua une pause avant de reprendre :

" Et bien, cela dépend en réalité. Peut être l'utiliser tout de suite montrerait un instinct de défense qui passerait peut être pour un aveu de notre "culpabilité" à abriter Aude Luneau ? Peut être devrions-nous attendre de voir si le ministre est reellement là pour attaquer ?"

Sentant qu'il ne fallait pas attendre plus, Meilla prit bien conscience qu'il leur fallait prendre une décision.

"Je m'occupe des armures, il faudrait être sûrs que personne ne s'est perdu."

Elle leva ensuite sa baguette et lança le "piertotum locomotor" en priant mentalement les armures de bien vouloir défendre le château du mieux qu'elles le pouvaient.

Nicholas observa avec fascination les portes et murs du château coulisser de façon à créer une façade factice. Il regarda aussi avec intérêt Meilla lancer ce sort inconnu pour lui : à Durmstrang, il avait appris une quantité considérable de sorts, mais celui-ci en particulier ne lui disait absolument rien. Il fronça les sourcils en prévision de ce qui allait suivre. N'ayant le pouvoir de rien faire à présent, Nicholas se contenta de tourner sur lui-même, autant pour contempler la suite des évènements que pour vérifier que personne ne se trouvait aux alentours. Puis, il s'approcha de la fenêtre la lus proche et avisa le parc, tentant de voir si le parc avait été attaqué lui aussi.