HEURE DE COLLE DU 26 JANVIER
« Je vous en ficherai des épluchures de patates… », marmonna-t-elle dans sa barbe en se saisissant d’une autre pomme de terre. Veronica s’était faite pincée, alors qu’elle venait de faire affaire avec deux pseudo-délinquants. Pour la troisième année c’était véritablement la honte. Elle avait une réputation à faire respecter et à construire, et se faire prendre comme une bleue pouvait nuire à ses affaires. Tout ça pour les fichus ingrédients d’Alexander.

Devant la tâche ingrate qui lui avait été imposé, la brunette avait l’impression d’être retournée en Bretagne, assise sur le tabouret bancal de la cuisine dans la maison du vieux Eric. Parmi tous les souvenirs qu’elle avait pu accumuler de ses séjours en France, les corvées qu’imposaient l’ancien militaire ne lui manquaient absolument pas. Une patate, deux patates, trois patates… Sans parler de l’équeutage des haricots verts, des poireaux ou des carottes. Les mains poisseuses à cause des épluchures et de l’eau, les ongles noircies par la terre, l’odeur persistante dans les vêtements…

Non, vraiment, cela ne lui manquait pas.

D’autant plus qu’elle n’était pas seule pour sa colle. Wright et Omniak étaient présents. Saleté de Wright, s’il n’y avait pas Onyx... Et Omniak était toujours autant bizarre. Manger des épluchures, sérieusement ? Les Gryffondor ont vraiment un truc qui cloche dans leurs têtes… Non vraiment je te jure Alexander, y’a intérêt à ce que tu m’fasse d’excellentes potions pour compenser.

Elle continua sa colle en silence, et quand elle arriva à sa fin, elle sortit en silence en ignorant le concierge. Allez vous faire mordre par un loup garou enragé.

HEURE DE COLLE DU 31 JANVIER
La troisième avait levé les yeux face aux instructions du concierge despotique, mais elle s’était mise au travail dans le silence malgré tout. Voir le reflet de notre respect etcera etcera… Est-ce que lui-même a regardé son reflet récemment, le balayeur incapable de choper les pourvoyeurs ?

Enfin elle ne pouvait pas vraiment s’en plaindre, alors qu’elle commençait à devenir une habituée des deux apprentis trafiquants. La Serpentard avait beau se retrouver collée pour la seconde fois, elle n’en avait pas perdu son achat. Mais une punition restait une punition. Et une sacrée perte de temps… Au moins elle n’aurait pas les mains poisseuses à cause des épluchages de pomme de terre à répétition.

Cependant ce Mr Smith commençait à sérieusement lui taper sur le système. Veronica se retenait de toutes ses forces de ne pas envoyer voler le furet voyeur à travers la pièce, à l’aide de la chaine qu’elle était en train d’astiquer. Car non seulement elle le voyait régulièrement vadrouiller dans les couloirs de manière suspicieuse, mais en plus il agissait exactement pareil que son maitre. Un air à la fois constipé et colérique, transmis de maitre en furet.

Néanmoins, l’élève utilisa ce temps de nettoyage forcé pour réfléchir à mille et une choses en même temps. Du géant, du russe, des stratégies de Quidditch, ses projets en cours… Au final, tout se passa plus vite que prévu, et à la fin de la colle elle sortit sans un mot comme à son habitude. Allez vous faire grignoter par des strangulots dans le lac, vous et votre sbire !

Depuis le jour où elle avait été surprise avec les deux quatrième année, Ennis avait eu le temps de voir sa colère redescendre. De la colère contre elle même bien entendu. C'était effroyablement stupide ce qu'il s'était passé. Et en général, 'stupide' n'était pas un adjectif qu'on lui associait. C'était pour ça qu'elle s'en voulait à elle. Pas aux deux revendeurs, quoi que... Le professeur qui les avaient surpris à l'issue de leur échange devait être là avant que la septième année arrive sur les lieux. C'était donc eux qui étaient surveillés. Elle, elle avait simplement été assez idiote pour leur faire confiance quant à leur discrétion.

Dans le malheur d'avoir été pris - car c'était bien la seule chose qu'elle pensait voir à se reprocher, s'être fait attrapée - le professeur lui avait demandé de montrer le contenu de ses poches. Sauf qu'elle avait déjà rangé, bien au chaud, l'ingrédient qu'elle venait d'acquérir au fond d'une poche cachée de sa robe. Le renflement de la plante était invisible, et puis, elle avait effectivement sortie ce qui se trouvait dans les autres - internes comme externes - de sa cape. Rien n'avait été trouvé, la voilà en retenue sur des suspicions. Car non, elle n'avait pas été crue lorsqu'elle avait argumenté être là pour les prendre sur le fait. Preuve que l'adulte était sur les lieux avant elle et avait pu observer ce qu'il s'était passé.

Quatre jours plus tard, voilà qu'elle se trouvait face à l'ami de son père dont la mine sévère et contrariée ne laissait pas de doute quand à son état d'esprit. Ennis le connaissait encore bien mal mais une intuition lui soufflait que la source de sa colère n'était pas forcément le respect strict et absolu du règlement. Sauf qu'elle n'était pas capable de dire quoi exactement. Elle rangea donc ce soupçon dans un coin de son esprit et entreprit donc de nettoyer les pièces de métal comme demandé. Elle retint un sourire à la formulation de la brillance qu'ils devaient obtenir. C'était... amusant. Elle se contenta de le saluer le plus sobrement du monde; "Bonjour Mister Kohler."

En le suivant jusqu'à la salle du club d'artisanat puis en écoutant ses instructions, elle garda une posture droite et assurée. Sans arborer de fierté mal placée, elle ne comptait pas donner l'impression qu'elle s’apitoyait. Non. Avec application et méthode, refoulant l'envie de sortir sa baguette magique dont l'usage n'avait pas été formellement proscrit, elle frotta dans chaque recoin l'entièreté des maillons des chaînes posées devant elle, utilisant la même technique qu'avec sa baguette dont elle nourrissait régulièrement le bois à l'huile de rose. La seule différence était après tout le produit.

En quittant, sur un ton on ne pouvait plus naturel, comme si elle avait été là pour rendre service et non s'acquitter d'un travail d'intérêt général - ou bien pour le plaisir d'un vieux fantôme acariâtre qui n'avait même pas pointé le bout de son nez. "Au revoir Mister." C'était la deuxième fois qu'on entendait le son de sa voix.

Lavinia était dépitée. Bien sûr qu'elle avait entendu parler des pourvoyeurs de miracle, des aînés qui vendraient des ingrédients de potions aux autres élèves. Bien sûr qu'elle se doutait que cela n'était pas tout à fait réglementaire. Alors, elle avait cherché, la petite Campbell, cherché dans le réglement de l'école pour se rassurer et se convaincre que cela n'avait rien d'interdit. Elle avait ensuite dressé l'oreille, cherché un peu partout dans les couloirs des élèves qui répondraient à la description qu'on lui en faisait, mais sans succès.

Et ce jour-là, enfin, elle les avait aperçues. Elle s'était glissée vers eux, curieuse, et avait regardé les ingrédients qu'ils proposaient. De la mandragore... Séchée, visiblement, mais de première qualité. La petite Campbell ne savait pas comment la préparer, mais elle se souvenait avoir lu quelques parts que l'élixir de mandragore avait des effets intéressants... Comme dissiper des maléfices ou des métamorphoses. Et si elle ne trouvait pas comme en profiter par elle-même, elle trouvera bien quelqu'un à qui en revendre... Peut-être qu'Alexander serait intéressé et, qui sait, accepterait de lui en préparer ?

Lavinia s'était donc exécuté. Elle avait payé et s'était éloignée d'un pas rapide du lieu sulfureux, quand soudain une voix d'adulte mécontent raisonna dans ses oreilles et lui glaça le sang. Elle s'était arrêtée, s'était retournée, avait essayé d'argumenter, mais sans succès. Le fait qu'elle "ne savait pas" que c'était interdit, ou que "le règlement ne le précisait pas", ne semblait pas être un argument recevable pour l'équipe éducative... Dans son malheur, l'adulte en question l'accusait d'avoir cherché à acheter quelque chose, et ne semblait pas se douter qu'elle avait déjà réalisé son achat... Chose que Lavinia se garda bien de préciser, d'ailleurs. Perdu pour perdu...



Quand la petite vipère se présenta à son heure de colle, l’adrénaline était redescendue, et Lavinia n'en menait plus aussi large. Elle était en retenue. Elle allait être punie, et ses parents seront sans doute mis au courant. L'angoisse l'avait gagné alors qu'elle se dirigeait vers la salle du club d'artisanat. Qu'allaient-ils en penser ? Serait-elle de nouveau punie tout l'été ? Et en plus, elle était en retenue avec Mr Kohler. Qu'est-ce qu'il allait en penser, lui ? Est-ce qu'il serait déçu ? C'était injuste... Elle n'avait pourtant rien fait de mal...

- Bonsoir, monsieur, marmonna-t-elle, la tête basse, fuyant son regard et la mine contrite.

Elle s'installa à une table, et regarda un peu autour d'elle. Elle n'était visiblement pas la seule à s'être fait attraper en compagnie des pourvoyeurs... Elles étaient nombreuses, et il y avait même Ennis O'Belt, qui avait elle aussi reçu un cadeau de Yule de la part de la même personne qui les regardaient à présent avec énervement. Lavinia n'était pas la seule à l'avoir déçue, et elle trouva dans cette observation un réconfort qu'elle savait pourtant malvenue.

Lorsque Mr Kohler leur intima l'ordre de nettoyer des chaînes inutilisées depuis des lustres, couverts de poisse et de rouilles, à la seule force de leurs poignets, "jusqu'à y voir se refléter votre respect du règlement égaré". Lavinia fit la moue. Elle le connaissait, le règlement. C'étaient les professeurs qui l'avaient égaré, c'est tout... C'était mal, parce qu'à un moment, les professeurs l'avaient décidé ainsi ? Elle était punie par ce qu'elle ignorait la logique tordue qu'il fallait deviner d'un règlement volontairement flou ? Le mutisme du concierge ne l'encourageait de toute manière pas à discuter davantage les raisons de cette punition. C'était injuste. Et ce qui l'était tout autant, c'était que ses parents lui passeraient un savon dans tous les cas. Au moins pour s'être fait pincer...

Lavinia passa sa frustration sur les chaînes, à la main et sans magie, comme une vulgaire souillon moldue. Alors qu'un Récurvite aurait été si simple... C'était ça, le genre de punition que prévoyait le concierge pour les élèves désobéissants ? Très éducatif, tiens ! C'était pitoyable... La petite Campbell se mordit la lèvre, regrettant aussitôt sa réflexion. Elle était en colère, elle était dépitée, elle était inquiète. Mais elle ne devait pas critiquer Mr Kohler pour autant. Elle l'appréciait trop pour se le permettre sans s'en vouloir ensuite, et elle le savait. Et puis, ce n'était pas la faute du concierge, si elle se retrouvait coincé là. Sans doute qu'il aurait lui aussi aimé faire autres choses de sa soirée... D'ailleurs, il n'était peut-être pas en colère contre elle, mais contre cette situation ?... Non, ça, c'était peut-être trop espérer.

La vipère jeta un coup d'œil à son aînée de Gryffondor, et fût frappée par l'attitude qu'elle affichait. Ennis était droite, fière, sans pour autant être provocante. Elle faisait ce qu'elle avait à faire, avec efficacité et sérieux, comme s'il s'agissait d'un exercice de cours particulièrement fastidieux, sans laisser la situation déteindre sur son charisme. Lavinia se redressa à son tour, refoula ses sentiments négatifs dans son cœur, et suivit son exemple. Elle non plus, elle ne devait pas laisser cette punition l'influencer. Elle était une Campbell, récureuse de chaînes ou non.

En quittant la salle, Lavinia avait repris son calme, son sérieux et sa fierté.

- Bonne soirée, Mr Kohler, dit-elle avec assurance, avant d'ajouter, à mi-voix. Et je suis désolée.

Parce quand même, malgré tout... C'était un peu vrai.

@Ennis O'Belt et @Suileabhan Kohler pour les mentions

Certes tu avais été prise sur le fait, certes tu avais également acheté ces ingrédients aux pourvoyeurs mais est ce que pour autant c'était une bonne idée de te coller ? Tu n'en revenais pas, pourquoi est ce que la retenue devait tomber ce soir là, tu avais déjà des projets, tu comptais passer la soirée avec les filles de ton dortoir pour faire un récap du premier semestre, se raconter les ragots et les histoires de garçons comme les fillettes de quatorze et quinze ans savent si bien le faire.
Mais non, tu te retrouvais ici, en retenue à faire... tu ne savais pas encore quoi d'ailleurs mais cela t'énervait au plus haut point. Tout ça pour un pauvre ingrédient de potion. Mais le point positif était qu'au moins tu avais réussi à le cacher bien au chaud dans une poche intérieure de ta robe pour que personne ne puisse le retrouver sans te faire une réelle fouille. Ce que personne n'avait fait bien sur.
Cependant même sans la preuve de l'ingrédient tu te retrouvais tout de même en retenue, c'est un vrai comble.
Tu te retrouvais donc en salle de retenue dans la salle d'artisanat magique, c'était vraiment injuste.

B'jour

Tu n'étais pas de bonne humeur et ça tout le monde allait le savoir, le but de cet retenue pour toi allait être de prononcer le moins de mots possibles, de se limiter au minimum, de faire ce qui t'était demandé le plus rapidement possible pour pouvoir rejoindre ton lit moelleux et tes camarades de chambre. Le concierge expliqua ce en quoi consisterait la retenue et tu étais dépitée, du ménage qui plus est, une des choses que tu détestais le plus au monde avec les croquettes de poisson.

Tu passais donc le temps de ta retenue à nettoyer comme on te l'avait demandé avec un air renfrogné. Le temps passait si lentement et tu tournais la tête toutes les minutes pour regarder l'horloge. C'était vraiment pas juste, c'est ce que tu te répétais en boucle jusqu'à la fin de ta retenue.
Quand tu pus enfin partir tu ne cacha pas ton soulagement, tu fila sans demander ton reste, glissant juste un R'voir pour ne pas recevoir d'observations sur ton "comportement inadapté" comme tu l'avais déjà trop de fois entendu

21 janvier 2049

Bon, Lily avait joué, elle avait perdu. Grâce à son père, elle avait entendu parler des Pourvoyeurs de Miracles, qui vendaient des ingrédients de manière illégale aux élèves à partir de la deuxième année. Alors, elle avait tout de suite était attirée par ce système : bien qu’elle n’avait plus de cours de Potions depuis cette année, elle pourrait se débrouiller grâce à des manuels ou des camarades, et une potion peut toujours servir. Alors, elle s’était prêtée au jeu et avait cherché les Pourvoyeurs, qu’elle avait fini par trouver. Manque de chance, elle s’était faite attrapée et, bien qu’elle avait réussi à récupérer son ongle de griffon, ingrédient rare dont elle était contente, elle avait écopé d’une retenue.

Et, son boulot, accompagnée de sa camarade Orlaith, qu’elle appréciait beaucoup, c’était de récurer le hall de la boue qui le maculait. Youpiiiiii… Elle dit rapidement bonjour au concierge, sans le regarder ni même se montrer un minimum agréable, frustrée de s’être faite prendre. Dès qu’elle retrouva la deuxième année, elle la salua d’un air peu enthousiaste et lui dit en soupirant :

Bon, tu prend la droite, je prend la gauche, et on se rejoint au milieu, vers l’escalier pour pouvoir partir, ça te va ?

Une fois que les deux filles se furent mise d’accord, celle aux cheveux au carré se mit au travail et remonta ses manches en prenant une grande inspiration. Puis, elle commença à laver manuellement le gros de la crasse, à l’aide d’un balai, d’eau et de nettoyant. D’abord de mauvaise humeur, elle commençait à s’ennuyer et se mit à chantonner, à fredonner des airs qu’elle improvisait au fur et à mesure et n’avaient souvent ni queue ni tête. Tant pis si le concierge, Orlaith ou les passants qui la regardaient sans doute avec curiosité étaient dérangés, elle en avait marre et voulait s’occuper un peu l’esprit. Puis, elle finit son grand ménage à coup de plusieurs :

REcurVITe !

L’adolescente recommença plusieurs fois pour enlever les traces superficielles qui restaient encore sur le sol. Si elle savait lancer Tergeo, tout aurait été beaucoup plus rapide ! Mais bon, une fois que tout fut propre, elle laissa traîner le balai là où elle l’avait laissé et fila sans demander son reste, ni même dire au revoir à Orlaith ou Mr Kohler.

@Orlaith Ó Súilleabháin et @Suileabhan Kohler pour les mentions.

31 janvier 2049

Rôh c’est rageant ! Se reprendre une retenue, à peine dix jours après, et pour la même raison ! Lily avait acheté une mandragore aux Pourvoyeurs, et s’était encore faite prendre. Et, devinez qui s’occupait de leur retenue, à elle et au petit groupe assez conséquent qui était dans le même cas que la châtain ? Eh bien, Suileabhan Kohler, notre cher concierge adoré ! C’est l’expression la plus boudeuse et renfermée sur le visage qu’elle se présenta à la salle du club d’artisanat, passant la porte en faisant comme si l’adulte n’était pas là. Elle tira bruyamment sa chaise pour s’y laisser tomber lourdement, s’affalant dessus d’une manière insolente et provocatrice. Cette fois, elle ne se laisserait pas faire.

Car la troisième année était en colère. Elle se persuadait que la colère était tournée contre ces satanés Pourvoyeurs, pas assez discrets à son goût, contre tous ces autres élèves dont le grand nombre avait accentué sa retenue, contre ce règlement pourri qui interdisait la vente tout à fait raisonnable d’ingrédients au bon prix, contre ces adultes qui se croyaient tout permis face aux enfants, et qui lui rappelaient ses parents qui étaient trop bêtes et lui laissaient croire des choses fausses et la faire flipper et faire des choses extrêmes.

Mais en fait, au plus profond d’elle-même, elle savait que cette colère était plus tournée sur elle-même. Elle, qui était, en l’espace d’un an, passée de l’élève modèle et sérieuse à la fillette, détestée des adultes alors qu’elle voulait attirer leur attention, et qui ne respectait aucune règle. D’une fille calme et altruiste, elle était passée à une adolescente en pleine crise qui se battait avec tout le monde pour un rien et pétait des câbles. Ses notes et son attention en cours avait chuté lentement. Elle était au plus bas, et avait perdu toutes ses qualités et aptitudes. Elle n’était plus que colère et renfermement. Sauf que c’était les adultes qui prenaient, car ils étaient une cible facile, le coupable tout trouvé.

Tandis qu’elle frottait et frottait la chaîne qu’elle tenait, de plus en plus intensément, se bousillant à moitié les doigts, la colère montait de plus en plus en Lily. Elle en avait marre, d’ailleurs, de cette foutue chaîne toute rouillée qui ne voulait pas se laver. Eh puis, merde ! Pleine de rage, elle balança l’objet métallique au loin, prenant quand même soin de ne l’envoyer sur personne, mais s’en moquant du matériel environnant. Elle se leva d’un coup, sa chaise tombant derrière, et s’exclama :

Oh, eh puis, j’en ai marre de laver vot’truc inlavable ! Si c’est pour qu’elles servent à torturer encore plus d’enfants innocents, j’veux pas être impliquée là-dedans. Au revoir.

Et, d’une audace dont elle ne s’était encore pas douté, elle fila hors de la salle, se débarrassant au mieux de Mr Smith sans le blesser, si celui-ci venait en travers de sa route, et sprinta jusqu’aux extérieurs du château, n’assumant pas encore les potentielles conséquences de ses actes et ayant besoin de défouler ses nerfs.

@Suileabhan Kohler c’est encore moi
Désolée si mon post est incohérent, je le modifierai si je peux.

Clairement, quand Orlaith avait entendu parler de ces élèves qui vendaient illégalement des ingrédients de potion au nez et à la barbe des professeur.e.s, elle n'avait pu s'empêcher de sauter sur l'occasion : elle se devait de les trouver, et de faire affaire avec elleux !
Elle s'était donc mise en quête des Pourvoyeurs de Miracles, et elle les avait évidemment trouvés. Entre adeptes des transgressions au règlement, ce n'était pas bien compliqué. Et elle avait pu obtenir un magnifique Ongle de Griffon, magnifique arme potentielle si on lui demandait son avis...
Malheureusement, avant d'avoir réellement eu le temps d'en profiter, elle s'était faite repérer par un.e adulte et envoyer directement en retenue... Comme si elle n'avait que ça à faire !

Bref, la voilà qui se retrouvait avec son amie Lily et l'affreux concierge dans une retenue qui n'avait rien d'attrayant. Au moins elle n'était pas seule avec lui... pour nettoyer la boue du hall. Ils l'avaient prise pour une elfe de maison, à récurer le château comme ça ?!
Pas qu'elle en ait grand chose à faire de se retrouver couverte de boue - c'était même assez récurrent - mais qu'il se permette de l'humilier de la sorte, elle l'avait mauvaise. Elle acquiesça à peine en entendant la proposition de la châtain avant de la regarder s'éloigner vers la gauche avant de commencer son travail avec bonne humeur.
Et bah, elle avait une meilleure opinion de la Gryffone qui ne lui avait pas paru être de celleux qui s'adaptaient si facilement aux ordres des adultes. Apparemment elle avait eu tord. Elle lui jeta un regard mauvais avant de s'emparer à son tour de ses outils.

Elle aspergea le sol d'eau puis lança une grande rasade de l'espèce de produit nettoyant par dessus. Ça faisait presque une mare, et l'idée d’inonder le château lui arracha un sourire. Malheureusement, le seau à sa disposition n'était largement pas assez rempli... Dommage.
Avec son balai, elle effectua ensuite de grands cercles sans aucune détermination à frotter ou à s'appliquer. A vrai dire, elle était davantage en train d'étaler la crasse qu'autre chose... Mais elle s'était au moins diluée dans l'eau. Elle changea plusieurs fois de tactique au fil de la retenue, trainant parfois le balai derrière elle ou le poussant parfois devant elle, toujours sans la moindre efficacité.
Dès la fin du temps imparti, elle abandonna sa tâche en reposant à la va vite ses outils. Elle remarqua à peine que Lily avait disparu sans prévenir personne et elle s'échappa vers sa salle commune en lançant un regard noir au concierge. Qu'est-ce qu'elle risquait au pire, qu'il lui remette une retenue ? Au point où elle en était...

C'est au tour de : @Noémie Claire-Cornwell, @Redose Omniak, @Milenka Alder et @Nolan Dewey de se faire pincer. Le professeur vous ayant prise sur le fait vous a confiée à @Suileabhan Kohler. Ce dernier se chargera de vous confier une tâche durant votre retenue.

Attention : si vous avez été envoyé en retenue deux fois, il faudra faire deux posts. L'arrivée de nouveaux élèves n'annule pas les retenues précédentes !

Contexte de Retenue

Lorsque vous êtes confiés à lui, Suileabhan soupire et se lève de son bureau pour vous intimer du regard de le suivre en silence. Après une descente en règle du château, vous vous retrouvez dehors, dans le Parc. Noémie et Redose, une pelle à neige à la main, Milenka et Nolan, un râteau, vous avez désormais pour tâche d'utiliser vos outils afin de déblayer de jolis passages pour vos camarades dans le paysage enneigé. Pendant votre punition, le concierge sculpte un morceau de bois adossé à un arbre. Si l'un d'entre vous tente de se soustraire à sa retenue, Mr Smith aura tôt fait de prévenir le concierge qui vous remettra promptement au travail.

@Noémie Claire-Cornwell, @Redose Omniak, @Milenka Alder et @Nolan Dewey