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18 avr. 2017, 05:18
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
Charlie avait rapidement parcouru du regard cette affiche dans le hall ; trop rapidement puisqu'elle n'avait pas lu que le nouveau cours d'étude magique était facultatif, sinon elle se serait bien dispensée de ce luxe. Ainsi, aujourd'hui, elle se dirigeait d'un pas lent vers le dernier étage de Poudlard. N'ayant aucun manuel dans les bras — sa mémoire ne se rappelant pas d'une quelconque prescription de ce côté-là — les mains dans sa précieuse cape, la gryffone avançait avec un visage fatigué. Elle ne dormait pas les huit heures dont elle avait besoin, bien plus par choix que par contrainte. Une sorte de grève du sommeil jusqu'à l'exténuation. Il lui arrivait souvent de s'endormir en cours et sa manie de se mettre à la première place qui apparaissait dans son champ de vision — ce qui correspondait souvent au premier rang — lui posait quelques problèmes avec les professeurs. Une enfant qui dort pendant que l'on parle n'est sûrement pas une caresse pour l'égo. Une nouvelle baguette à la taille — l'ancienne mangeait la poussière dans un tiroir — Charlie écoutait attentivement les sons secs que provoquaient ses pieds sur la roche dure, elle imposait un rythme à son ascension ; comme si elle se sentait dans l'obligation de plier la réalité, à la forcer à être plus belle. Il lui arrivait de bousculer d'autres élèves lors de ses déplacements à cause de cette application à déformer le monde, lui faisant oublier toute notion d'environnement.


C'est dans cet état que la Rouge et Or débarqua en face d'un escalier en colimaçon, qu'elle gravit en sautillant sur les bords les plus étroits des marches, prenant le risque de tout dévaler à la moindre erreur de précision. Il ne se passa rien de bien fâcheux, elle avait prévu d'arriver en haut sans tomber et c'était bien ce qu'il s'était passé. Charlie soupira bruyamment. Depuis des mois, tout était prévisible. Aucun décalage, aucune folie. Rien et le Grand Rien. Même les choses qui avaient l'air d'être des cassures, des retournements quelconques au premier abord n'étaient finalement que passagers, quelques minutes tout au plus. Sa conscience revenait rapidement à sa conclusion de toujours : « J'm'en fous ». L'indifférence habitait en la gryffone dès le réveil, elle allait en cours mécaniquement, faisait les devoirs mécaniquement, mangeait mécaniquement, mais pensait à part. Son esprit était arrêté, hermétique et totalement absent. Le temps avait agi, Charlie n'était qu'un pâle reflet d'elle-même. Et c'est en fantôme qu'elle s'était introduite dans la salle de cours.


Son regard se posa droit sur la personne qui lui faisait face : la Directrice. La gryffone se demanda un instant pourquoi elle avait pris la peine de se déplacer en vue de présenter le futur enseignant, qui n'était visiblement pas encore arrivé.
*Ou p't'ête une annonce officielle* songea-t-elle en baissant légèrement la tête en signe de salut. Charlie détourna le regard de la Directrice pour le diriger vers la chaise la plus proche d'elle. Elle fut surprise de découvrir de longues tables arrondies, exactement comme dans son institut avant Poudlard. Un frisson de nostalgie la parcourut, cette époque paraissait effacée de sa cervelle, mais c'était une tache de sang dans son inconscient, une trace indélébile. La Rouge et Or constata qu'il y avait déjà pas mal d'élèves, mais elle ne prit pas la peine de les observer. S'assoir le plus vite possible était sa seule envie, comme à tous les cours.
Se déplaçant lentement, elle s'affala donc au premier rang et fourra sa tête entre ses paumes. Concentrant sa conscience sur cette femme qui était la personne la plus importante, la plus effacée et la plus impressionnante de cette école, selon les dires des autres élèves. La détaillant, Charlie ne pouvait se cacher que la Directrice avait une certaine prestance, mais cela s'arrêtait à ce point de base. La gryffone n'arrivait pas à éprouver un autre respect que celui dû à tous les adultes ni à être intimidée devant une personne ayant un si lourd passé. Parmi les victimes de l'indifférence de Charlie, la magie était présente. Ainsi, il lui était impossible d'entrevoir Miss Loewy comme autre chose qu'une grande femme habillée en noir avec une certaine prestance. Le fait qu'elle n'est jamais croisée son regard en étant proche d'elle y était pour beaucoup, un seul regard pouvait déclencher un cataclysme chez la gryffone.


Elle entreprit de ne rien écrire et d'écouter attentivement, jusqu'à ce qu'elle soit emportée par son fléau : l'indifférence. Dans quelques minutes, tout au plus. Pourquoi ce truisme-charlinien changerait-il aujourd'hui ?

je suis Là ᚨ
18 avr. 2017, 22:36
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
Lorsqu’un élève entrait dans la salle, Kristen hochait la tête pour le saluer, répondait poliment aux bonjours plus ou moins enthousiastes et analysait silencieusement chaque nouvel arrivé. Elle constata rapidement que pour la plupart, ils ne devaient la connaître qu’en tant que directrice, trop jeunes pour l’avoir eue comme professeur. Finalement, l’heure du début du cours arriva, et Kristen contourna son bureau pour s’y adosser et croisa les bras. Son regard fit le tour de la pièce. Elle reconnut quelques préfets, la fameuse élève de Poufsouffle, une élève de Gryffondor qu’elle se rappelait avoir déjà croisée lors de ses tournées de travail, Elina Montmort, la championne à qui elle n'avait pas dit elle-même que la mère avait été blessée, quelques mois plus tôt, et d’autres élèves qu’elle avait vaguement vus dans les couloirs, mais dont elle n’aurait pu se rappeler le nom.

« Bonjour à tous, dit-elle sur un ton naturellement professoral. »

À travers ses bras croisés, elle agita sa baguette et un bout de parchemin voleta jusqu’à l’élève assis le plus proche du bureau.

« J’aimerais que chacun d'entre vous note son nom sur ce parchemin. Faites-le passer dans la classe, s'il vous plaît. »

Une fois de plus, son regard scruta la salle de gauche à droite comme une caméra de surveillance. La caméra s’arrêta sur un élève en particulier, le préfet de Poufsouffle, et les yeux de Kristen se plissèrent.

« Monsieur, je vous serais reconnaissante de ranger votre plume à papote. C'est contre-productif. »

Ne doutant pas que l’élève s’exécuterait immédiatement, elle le fixa pourtant tout le temps de la manœuvre d’une manière assez gênante. Puis, elle pointa sa baguette vers le tableau noir et une craie sembla s’être réveillée. Celle-ci colla ce qui aurait pu être sa tête au tableau et attendit d’autres instructions venant du professeur.

« Bien… Tout d’abord, je vous félicite d’avoir eu la curiosité de venir assister à ce cours. C’est justement ce qu’il faut pour appréhender la diversité dans la pratique de la magie dans le monde. »

La craie s’agita et écrivit le nom du cours au tableau, avec une écriture plutôt élégante et fine, qui était en fait celle de la sorcière qui l’avait ensorcelée. Puis, elle enchaîna sous forme de liste :
- Le Monde de la Magie et la Magie dans le Monde, Andrew Barrow
- Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les douze grandes écoles de Magie du monde (ou presque), Maya Parker
- Magie et colonisation : l’Empire de la baguette magique, Ray Wolthe

« Derrière moi sont inscrits les titres de quelques livres intéressants pour ce cours. Ces lectures ne sont pas obligatoires, mais je vous conseille vivement de vous en souvenir, ne serait-ce que pour votre culture personnelle. »

Elle se tourna vers la mappemonde et un autre coup de baguette plus tard, un point bordeaux apparut quelques part dans les Highlands : la position exacte de Poudlard était assez floue, aussi le point l’était-il également.

« Ce que je vous propose pour ce cours, c’est de faire une sorte de… tour du monde magique. Nous visualiserons notre avancée grâce à cette mappemonde. Nous partirons d’Europe, nous irons en Afrique, puis sur le continent américain, nous ferons un tour du Pacifique, et enfin, nous découvrirons la magie d'Asie. »

À mesure qu’elle énonçait ces « destinations », un ruban bordeaux s’étirait sur la mappemonde, traçant le futur « tour du monde » du cours. Finalement, il disparut, et ne restait plus que le point flou perdu en Écosse.

« Des questions ? »


***
Les "retardataires" sont acceptés jusqu'à la fin du RPG : à vous de voir si vous estimez que votre personnage est arrivé à l'heure, ou plus tard.
La prochaine réponse sera postée le 20.04, dans la soirée. S'il n'y a pas de réponses d'ici là, je considérerai que personne n'a posé de question.
Bien sûr, vous pouvez poster sans que votre personnage ne prenne la parole.

***

Nécromancienne - Mère du dragon - Détentrice de la Baguette de Sureau et du Retourneur de Temps
~ if i wasn’t a narcissist i wouldn’t like me either ~

@Mentionnez-moi pour activer le Tabou
18 avr. 2017, 23:08
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
Lorsque Emilia vint la rejoindre, Sophie la salua avec enthousiasme. Avoir une amie près d'elle rendait ce cours encore plus passionnant, ce qui n'était pas une mince affaire même si il avait à peine commencé.

« Bonjour à tous,»

Un bout de parchemin se mit à voler mais ce n'est pas ce qui retint l'attention de Sophie. C'est ce ton, naturellement autoritaire mais aussi très pédagogue. Il était sur que la directrice de Poudlard avait déjà enseigné mais Sophie renseignerai sur la ou les matières grâce auxquelles elle avait pu étendre et transmettre ses connaissances. La jeune rouge et or n'était pas arrivé assez tôt pour la voir à l’œuvre mais ce cours tombait juste à l'heure. Mais il fallait dire qu'elle l'intimidait. Mais bon, elle était sure de ne pas être la seule dans ce cas.

« J’aimerais que chacun d'entre vous note son nom sur ce parchemin. Faites-le passer dans la classe, s'il vous plaît. »

C'est à ce moment là que Sophie arrêta son regard sur le parchemin. Une fois arrivé devant elle, elle inscrivit son nom puis le passa à Emilia en souriant.

« Monsieur, je vous serais reconnaissante de ranger votre plume à papote. C'est contre-productif. »

Elle ne savait même pas de qui parlait Miss Loewy et le temps qu'elle tourne la tête pour essayer d'apercevoir, le sujet de conversation avait déjà changé. Mais bon, en tout cas, elle ne pouvait qu'être d'accord avec la directrice.

« Bien… Tout d’abord, je vous félicite d’avoir eu la curiosité de venir assister à ce cours. C’est justement ce qu’il faut pour appréhender la diversité dans la pratique de la magie dans le monde. »

Pendant qu'elle parlait, une craie inscrivit trois titres de livres ainsi que leur auteur au tableau.

- Le Monde de la Magie et la Magie dans le Monde, Andrew Barrow
- Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les douze grandes écoles de Magie du monde (ou presque), Maya Parker
- Magie et colonisation : l’Empire de la baguette magique, Ray Wolthe

« Derrière moi sont inscrits les titres de quelques livres intéressants pour ce cours. Ces lectures ne sont pas obligatoires, mais je vous conseille vivement de vous en souvenir, ne serait-ce que pour votre culture personnelle. »

Sophie les nota sur son nouveau carnet réservé à cette matière. Elle ira voir plus tard à la bibliothèque si elle pourrait se procurer ces ouvrages.

« Ce que je vous propose pour ce cours, c’est de faire une sorte de… tour du monde magique. Nous visualiserons notre avancée grâce à cette mappemonde. Nous partirons d’Europe, nous irons en Afrique, puis sur le continent américain, nous ferons un tour du Pacifique, et enfin, nous découvrirons la magie d'Asie. »

Sophie acquiesça. Il y avait tellement de choses à découvrir sur le sujet approprié qu'elle ne savait même pas par quoi ils pourraient bien commencer. Miss Loewy avait commencé par l'Europe. Mais parlerons nous des écoles de magie ?

« Des questions ? »

Et bien justement, elle en avait une. Mais elle ne savait même pas si elle aurait le cran de la poser. A vrai dire, cette personne l'intimidait grandement. Mais bon, qui ne tente rien, n'a rien !

« Etudierons-nous les différentes écoles de magie du monde en détail Miss ? »

Sophie espérait grandement que la réponse soit affirmative. Elle voulait en savoir plus sur ces écoles semblables et pourtant si différentes de la notre. Mais si jamais la réponse était plus nuancée, elle n'hésiterai pas à rajouter quelques volumes en plus de ceux conseillés.
19 avr. 2017, 08:06
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
Echoe avait sauté sur l'occasion quand un cours de "Magies du Monde" avait été ouvert. Elle aimait voyager. C'était probablement la chose qu'elle avait préféré les étés où elle avait du suivre sa famille, ce qui en soit était normal. Elle adorait découvrir les traditions et habitudes de chaque pays qui différaient des siennes. Malheureusement, il n'y avait pas toujours eu suffisamment de temps pour visiter les quartiers magiques. Et c'était quelque chose qui l'emplissait de déception. Ce cours lui offrait l'opportunité d'accéder aux connaissances qu'elle avait pu manquer. Et de faire de l'enseignement de Poudlard quelque chose d'unique qu'elle ne pourrait trouver dans une autre école. Ce dernier point avait de l'importance, si bien qu'Echoe était décidée à avoir de bons résultats dans cette matière.

Elle avait son sac à dos sur les épaules et rencontrait sur son chemin plusieurs élèves qui semblaient prendre le même chemin qu'elle. Elle leur adressa un sourire avant d'entrer dans la salle. Elle se stoppa sur le pas de la porte à la vue du professeur. Quelques élèves la bousculèrent un peu pour la dégager du chemin. En s'inscrivant, elle n'avait pas vu que ce serait la Directrice qui dispenserait ce cours. Elle était réputée pour être un professeur strict mais très bon, captivant. Cela angoissait un peu la Poufsouffle.
Elle remarqua quelques têtes appartenant à des camarades de sa Maison et elle s'approcha d'Elina, qu'elle connaissait le mieux par le biais du Quidditch. Elle se laissa tomber sur la chaise à côté, et sortit ses affaires avec un mélange d'excitation et d'angoisse.
Rapidement, la salle fut remplie et le cours commença.

Le professeur Loewy adressa quelques mots pendant qu'un parchemin circulait dans les rangs. Echoe y marqua son prénom avant de le faire passer à sa camarade. Elle recopia ensuite les titres des livres conseillés et se promit de les parcourir pour avoir au moins une idée de ce qu'ils pouvaient offrir.


- Ce que je vous propose pour ce cours, c’est de faire une sorte de… tour du monde magique. Nous visualiserons notre avancée grâce à cette mappemonde. Nous partirons d’Europe, nous irons en Afrique, puis sur le continent américain, nous ferons un tour du Pacifique, et enfin, nous découvrirons la magie d'Asie.

Echoe avait cette question qui la retenait éveillée depuis qu'elle était suffisamment jeune pour comprendre la magie. "D'où venait-elle ?" Elle avait espéré le découvrir en Histoire de la Magie, mais ce n'était définitivement pas l'objectif de ce cours. Elle aurait bien aimé avancé dans sa quête de la vérité.
Le professeur demanda s'il y avait des questions, et une Gryffondor prit la parole en première. Echoe écouta la réponse qui l'intéressait aussi, cela lui donnerait les arguments nécessaires pour combattre ses parents.
Elle hésita longuement pour savoir si elle devait poser la sienne. Peut-être était-ce une stupide question ? Peut-être qu'il fallait qu'elle attende un peu pour connaître la réponse. Mais Echoe n'était pas connue pour sa patience. Elle leva la main avant de poser sa question.


- Est ce que la magie peu importe le continent est qualitativement la même et c'est par son utilisation qu'il existe différentes magies ? Ou est-ce qu'il y a vraiment différentes origines de la magie autour du monde ?

Elle avait parlé un peu vite. C'était une chose de participer à un cours où le professeur Loewy était observatrice, ça en était une autre de l'avoir comme professeur, de devoir échanger avec et se confronter à son avis.
Elle expira et regarda droit devant elle, pour ne pas voir les éventuels regards qui pouvaient converger vers elle. Elle aurait préféré être sur un terrain de Quidditch, poursuivi par un cognard, à ce moment.



› Ancienne capitaine de l'équipe des Frelons/Poursuiveuse - Saison 2041-2042.
› Elève du mois de Juillet 2016.
Le souffle des Poufsouffle, jamais ne s'étouffe !
Couleur : #FFF060
19 avr. 2017, 12:13
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
Granuleux. Rêche. La tête baissée sur mon parchemin, j’occultais le bruit qui m’entourait pour me concentrer sur ce que ressentais mes doigts. Ces derniers, presque tendrement posés sur mon parchemin, frottaient le papier consciencieusement, à la recherche de quelques sensations aptes à me détourner de ma lassitude.

Des frissons recouvrèrent mon corps lorsque la voix de Loewy monta jusqu’à moi ; je manquais de sursauter, mais ne levais pas pour autant la tête. L’état second dans lequel me plongeai la découverte de mes sensations tactiles venait de s’envoler brutalement, et le battement que rata mon coeur l’avait mené à s’agiter rapidement dans ma poitrine. Le regard fixe mais désormais ancré dans la réalité, je me laissais à écouter la voix de la directrice. Je remarquais que j’avais plus grand intérêt à me laisser bercer par sa voix qu’à réellement écouter et comprendre ses phrases. Pourtant, je savais combien ses paroles pouvaient être précieuses.

Le silence que créa la disparition de la mélodie de sa voix grave me laissa plus seule encore que je ne l’étais déjà. Je devais agir. Mais comment ? Ecrire. Je gonflais les joues. Chaque geste était plus lent que le précédent. Ce cours était ce que j’attendais depuis le début de l’année, c’était exactement ce que j’avais dis à Loewy lors de notre rencontre : “pourquoi les professeurs s’amusent-ils à ne pas nous enseigner la magie comme elle l’est enseignée ailleurs ?, lui avais-je demandé. Je me faisais l’effet d’une enfant particulièrement réticente et difficile. Est-ce cela que j’étais dorénavant ? Repoussant mes questionnements, j’attrapais ma plume pour gribouiller le nom des ouvrages qu’elle nous conseillait. Je levais la tête lorsque j’entendis la directrice agiter sa baguette, et posant mon menton dans le creux de ma main, j’observais d’un œil morne le point rouge qui venait d’apparaître sur la mappemonde.
Cela était réellement intéressant.
Pourtant, je préférais retrouver le confort de mon parchemin en posant mes yeux sur le papier quasiment vierge. Être ici, être en cours, être dans la Grande Salle, dans la Salle Commune. Être. Comment pourrais-je encore
Être si je n’arrivais pas à retrouver l’instant présent ? Lorsque je ne m’inquiétais pas du fait que la lassitude m’empêcher d’apprécier des activités dont je raffolais auparavant, je persistais à être dans l’Avant.

Un parchemin glissa soudainement devant mes yeux flous et je me craquais le cou pour regarder devant moi. Le dos d’une étudiante aux couleurs de Serdaigle me narguait par son immobilité. Sans comprendre, j’attrapais la feuille qui m’avait été subtilement glissé ; était-ce un message secret ? “Sophie Lunera, Echoe Caterwool”. Soit. Je regardais à gauche, puis à droite. Le premier me montra un mur et le second le vide. Il me fallut du temps avant de comprendre que je devais noter mon nom sur le morceau de parchemin. Me rappelant que demander les prénoms des autres étaient une manie de la Directrice, je lui jetais un regard. Ses yeux froid se baladaient d’un bout à l’autre de la pièce.
Ce parchemin nous demandait de nous présenter n’est-ce pas ? Devais-je y apposer mon identité ou me présenter comme j’aurais voulu qu’elle se présente lors de notre rencontre.
“Aelle Bristyle, avide de vide”. Je soupirais une nouvelle fois, cette fois-ci plus bruyamment qu’avant et, d’un geste brusque je me saisis de ma plume pour griffonner d’une écriture très peu soignée mon nom. Agacée sans en comprendre la raison, je me tournais vers mon camarade le plus proche pour lui donner la liste ; évidemment, il était trop éloigné de moi. J’agitais alors ma baguette en marmonnant un "Wingardium Leviosa" pour le faire s’envoler. Il atterrit sans grâce devant l’élève qui me lança une oeillade étrange. Je le rabrouais de mon regard noir.

Mes yeux fatigués agissaient comme de légers tambours, dans la sécurité de leur cavité. La sensation, fort désagréable et habituelle, m'emmena un soudain sentiment de frustration et de désespoir qui me fit monter les larmes aux yeux. Je désignais Kristen Loewy comme responsable et la fusillait du regard. Si elle-même ne pouvait me sauver de moi-même, qui le pourrait ? Ma rage soudaine disparut aussi vite qu’elle était apparue. Même ma colère semblait me quitter. Je n’avais pas envie de détester cette femme.
Je profitais de l’intervention d’une jeune fille pour renifler, cachant le bruit de mon désespoir dans sa voix interrogative. Dans le souhait de fuir la lourdeur de mon coeur, je la regardais. .

Le dos courbé, mes mèches châtains me tombant devant le visage, je plongeais mon regard terne dans la chevelure de cette enfant. A cœur perdu, je me perdais dans sa silhouette, gardant une oreille attentive, peut-être dans l’espoir qu’une chose ne me réveille. Bientôt, mon esprit s’éloigna de ma conscience. Il était parfois si simple de s’échapper ; le regard fixe jusqu’à ce qu’apparaissent des tâches blanches dans mon regard, j'attendais. Parce que c’était devenu mon quotidien d’attendre. Quoi ? Je ne le savais pas. Mais j’attendais.
19 avr. 2017, 12:24
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
La directrice salua chacun des élèves avant qu'il ne rejoigne sa place. Enfin, une fois qu'elle estima que l'heure des arrivées était terminée, Miss Loewy débuta le cours.

« Bonjour à tous, »

Une fois cela dit, elle agita sa baguette et un parchemin s'envola vers un élève. Sans doute quelqu'un qui avait oublié ses affaires. La fillette n'aurait pas aimé se retrouver à sa place. En même temps, ça ne risquait pas d'arriver au vu de sa mémoire sans faille.

« J’aimerais que chacun d'entre vous note son nom sur ce parchemin. Faites-le passer dans la classe, s'il vous plaît. »

Etant donné sa place, à savoir en face du bureau mais vers le fond de la salle, parchemin en question mit un mot à lui arriver. Elle remarqua quelques noms connus, mais aucun autre Serpentard. Elle haussa les épaules puis apposa son nom de sa belle écriture aux arabesques élancées. Une fois inscrite sur ce "registre", elle fit passer la feuille et reporta son attention vers le professeur. Celle-ci fixait un préfet de son regard perçant.

« Monsieur, je vous serais reconnaissante de ranger votre plume à papote. C'est contre-productif. »

Une plume à papote ? Aëlys avait horreur de ce genre d'instrument transformant les paroles entendues. Pourquoi donc le jeune James voulait-il utiliser de tel objet ? Oh, après tout peu importait. Tout ce que la deuxième année désirait, c'était que le cours commence enfin. Pour son plus grand bonheur, la directrice, Aëlys ne pouvait se résoudre à la nommer autrement, semblait du même avis.

« Bien… Tout d’abord, je vous félicite d’avoir eu la curiosité de venir assister à ce cours. C’est justement ce qu’il faut pour appréhender la diversité dans la pratique de la magie dans le monde. »

Ça, elle ne pouvait le nier : une curiosité dévorante l'avait prise dès qu'elle avait vu l'affiche placardée dans la Grande Salle. Miss Loewy agita à nouveau sa baguette et cette fois une craie s'envola pour tracer le nom du cours suivi d'une liste, très probablement une liste de livres. Aëlys la nota rapidement dans son cours, elle irait les acheter dès que possible.

- Le Monde de la Magie et la Magie dans le Monde, Andrew Barrow
- Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les douze grandes écoles de Magie du monde (ou presque), Maya Parker
- Magie et colonisation : l’Empire de la baguette magique, Ray Wolthe

« Derrière moi sont inscrits les titres de quelques livres intéressants pour ce cours. Ces lectures ne sont pas obligatoires, mais je vous conseille vivement de vous en souvenir, ne serait-ce que pour votre culture personnelle. »

Elle se tourna ensuite vers une mappemonde auquelle la fillette n'avait pas encore fait attention. D'un mouvement de baguette, elle fit apparaître un point de couleur bordeaux en Ecosse. Désignait-il Poudlard ? Sans doute.

« Ce que je vous propose pour ce cours, c’est de faire une sorte de… tour du monde magique. Nous visualiserons notre avancée grâce à cette mappemonde. Nous partirons d’Europe, nous irons en Afrique, puis sur le continent américain, nous ferons un tour du Pacifique, et enfin, nous découvrirons la magie d'Asie. »

Au fur et à mesure que la professeur parlait, le point s'étira en une longue banderole chatoyante. Aëlys n'eut pas le temps de noter chaque endroit par où elle passait, mais en tout cas, cette démonstration était fort élégante et plaisante à regarder.

« Des questions ? »

A vrai dire, elle en avait bien une, mais ce n'était pas en rapport direct avec le cours. Quoique... Et puis étrangement, depuis qu'elle voyait sa directrice en professeur, plus aucune crainte ne l'oppressait. Elle avait un respect profond pour elle, et cette aura de mystère qui émanait d'elle la rendait plus fascinante encore. La jeune verte et argent leva donc la main, attendant que sa professeur l'interroge, puis parla.

- Avez-vous visité tous les lieux dont vous allez nous parler ? questionna-t-elle les yeux brillants

Elle rêvait en effet de voyager, de visiter le monde. Et si sa directrice les avait déjà vus, sans doute pourrait-elle lui faire de superbes descriptions ! En dehors des cours bien entendu, sans cela on n'en finirait pas.

"Deviens ce que tu es."
"Le monde est notre échiquier, et toi, un pion de ma volonté."
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~ Serpy du mois (décembre 2016, juin 2017) ~
~ RNA ~
19 avr. 2017, 12:41
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
Quand elle s’était assise, elle fut chaleureusement accueillie par sa camarade. Les élèves déjà assis ne durent pas attendre très longtemps pour que le cours ne commence. Le professeur Loewy qui avait les bras croisés et se tenait en face de tous ses élèves, avait salué toutes les personnes présentes dans l’ancienne salle de divination d’une manière stricte, et audible. Elle agita légèrement sa baguette, tandis qu’un morceau de parchemin s’envola pour arriver en face d’un élève. La directrice de Poudlard leur demanda d’écrire leur nom sur la feuille.

Quand Sophie termina d’écrire son nom sur le morceau de parchemin, qu’elle passa ensuite à la blondinette en souriant. Tandis que celle-ci s’appliquait à écrire son nom pour être certaine que son professeur puisse le lire sans grande difficulté dès qu’elle le ferait –ce n’était pas qu’Emilia écrivait mal, au contraire, mais cela lui arrivait d’écrire d’une manière illisible pour d’autres personnes-, Miss Loewy réprimanda un élève à cause de sa plume à papote qui était donc interdite. La première année ne savait pas que cette plume n’était pas autorisé, mais de toutes manières n’en avait pas donc elle n’avait pas beaucoup de réflexion à se faire à ce sujet.


« Bien… Tout d’abord, je vous félicite d’avoir eu la curiosité de venir assister à ce cours. C’est justement ce qu’il faut pour appréhender la diversité dans la pratique de la magie dans le monde. »

Derrière leur professeur, une craie était en train de noter sur le tableau noir, d’une écriture élégante et fine, le nom du cours suivit d’une liste –ainsi que d’explications.
- Le Monde de la Magie et la Magie dans le Monde, Andrew Barrow
- Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les douze grandes écoles de Magie du monde (ou presque), Maya Parker
- Magie et colonisation : l’Empire de la baguette magique, Ray Wolthe


« Derrière moi sont inscrits les titres de quelques livres intéressants pour ce cours. Ces lectures ne sont pas obligatoires, mais je vous conseille vivement de vous en souvenir, ne serait-ce que pour votre culture personnelle. »

C’étaient donc des livres qu’ils devaient lire, enfin, des livres qui leur étaient conseillés de lire. Emilia allait probablement passer faire un tour à la bibliothèque pour jeter un coup d’œil à ces manuels dès quel aurait un peu de temps libre. Elle ne s’attarda pas sur la question du moment exacte dans son emploi du temps où elle pourrait aller afin de pouvoir écouter le reste des explication donné par le professeur Loewy.

« Ce que je vous propose pour ce cours, c’est de faire une sorte de… tour du monde magique. Nous visualiserons notre avancée grâce à cette mappemonde. Nous partirons d’Europe, nous irons en Afrique, puis sur le continent américain, nous ferons un tour du Pacifique, et enfin, nous découvrirons la magie d'Asie. »

Elle s’était approché d’un mappe du monde où un point bordeaux –plutôt trouble avait apparu, probablement à l’emplacement non exacte de Poudlard. Puis à la suite de ses explications, et des destinations du monde qu’ils allaient parcourir, un ruban bordeaux fut dessiné sur le mappe, comme pour montrer leur exacte trajectoire à partir de la fameuse école de sorcellerie où ils se trouvaient.

« Des questions ? »

Des questions ? Elle n’en avait pas vraiment, on pourrait qualifier Emilia d’une personne curieuse, mais ne le montrant pas en posant sans cesse des questions. Cependant, une question lui vint à l’esprit quand Sophie ainsi qu’Echoe, la capitaine des Frelons et Aëlys, finisseuse des Crochets d'Argent et préfète de sa maison, posèrent les leur. Bien entendue, elle écouta chaque question sagement ainsi que leur réponse avant de pouvoir poser la sienne. Elle levait la main et dès qu’elle fut interrogée, elle s’élança :

« Durant nos différents arrêts aux différents coins du monde, va-t-on parler en détails de leur pratiques magiques ou seulement avoir un petit aperçu ? »

Peut-être que sa question était débile, mais pas vraiment à l’avis de la jeune fille. En effet, elle voudrait tellement en savoir plus en détails –des détails microscopiques- des différentes pratiques magiques. Elle espérait que son professeur ait bien compris de quels détails elle voulait parler.

Rapides comme le vent et féroces comme le lion.
Griffes et crocs, Griffes et cœurs, Gryff vainqueurs !
19 avr. 2017, 13:59
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
Le dernier élève entra et le cours commença. Dali était assise de façon plutôt décontractée sur sa chaise, les jambes croisées négligemment. Elle faisait jouer sa plume entre ses doigts, pas par signe d'impatience, mais par habitude. Finalement, Kristen Loewy les salua tous. La première année observait sa directrice avec intérêt. Elle ne se rappelait pas l'avoir déjà vu auparavant. Peut-être au détour d'un couloir, mais elle n'en était même pas sûre. Elle la trouvait belle. Ce qui l'interpellait, c'était l'aspect anguleux de son visage, et le contraste entre sa couleur de peau et ses cheveux. En fait, elle avait un aspect fantomatique - mais pas dans un sens péjoratif. Dali ne se rendait cependant pas compte qu'elle était en train de scruter son professeur. Elle faisait ça à chaque fois qu'elle rencontrait quelqu'un de nouveau.

Néanmoins, elle fut tirée de ses pensées par un parchemin qui lui parvint. La fillette le regarda avec curiosité avant de comprendre qu'elle devait mettre son nom dessus. Elle écrivit donc de son écriture un peu brouillonne et penchée "Dali Rosenthal", avant de faire passer la liste à son camarade le plus proche. Miss Loewy commença à présenter son cours, en écrivant notamment quelques noms de livres au tableau, qu'ils étaient invités à feuilleter. Dali les recopia sur son parchemin. Elle verrait bien si ses pas la guideraient vers la bibliothèque. Sur la mappemonde qui se trouvait derrière leur professeur apparu alors un point bordeau, censé représenter la position approximative de Poudlard. Au fur et à mesure que Kristen Loewy annoncait le déroulé de son cours, l'intérêt de la jeune Poufsouffle se renforçait. Ce tour du monde magique était comme une façon de voyager de pays en pays. Elle regardait le ruban qui se déroulait sur la carte, indiquant chaque destination où ils allaient se rendre. Dali n'avait jamais eu l'occasion de voyager. Ou plutôt, elle n'avait jamais eu l'argent. Elle ne connaissait que l'Angleterre et la France. Ce cours était donc la première occasion qu'elle avait de découvrir le monde.


- Des questions ?

Non, la fillette n'en avait pas. Elle écouta néanmoins les interrogations que les autres élèves pouvaient avoir. Pour sa part, elle avait juste hâte que le cours commence réellement. Elle regarda alors son carnet de dessin qu'elle avait sorti au préalable, puis décida de le ranger. Elle ne s'attendait pas à ce que l'heure se déroule ainsi, et avait donc bien plus envie de se concentrer sur la mappemonde que sur ses crayons. Elle aurait bien le temps après pour cela.

TROISIÈME ANNÉE RP
Code couleur : #18405A
20 avr. 2017, 07:11
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
À l'école moldue, l'Histoire était brièvement apprise aux écoliers. Et Elaïna avait toujours aimé ça: étudier la façon de vivre des anciennes civilisations, découvrir les ancêtres des hommes contemporains... le passé l'intriguait bien plus que le futur.
Et puis arrivée à Poudlard, elle fut introduite aux cours sur l'Histoire de la Magie. En première année, la matière avait été centrée seulement sur l'histoire de l'école et elle était maintenant avide d'en savoir plus sur les anciens temps et traditions du monde de la magie.

Et qu'elle ne fut pas sa surprise lorsqu'un écriteau entra dans son champs de vision: un cours sur la Magie du Monde était inauguré. La matière était ouverte aux élèves de toutes années confondues, et ceux-ci auraient donc cours ensemble. Autant dire que les places étaient précieuses. Les élèves se pressaient d'ailleurs autour de la feuille d'inscription, traduisant leur attrait à ce sujet peu connu. Les nombreux secrets et points noirs qu'il renfermait intriguaient fortement Elaïna. Elle n'en possédait aucune connaissance. La magie était-elle pratiquée sur chaque continent ? Est-ce que certains peuples avaient des prédilections que d'autres n'avaient pas ?
La deuxième année se précipita à son tour pour consigner son nom sur le papier.

C'est ainsi que plusieurs jours après cette découverte, la Serpentard se dirigeait vers la salle de classe si mystérieuse. Car elle n'y avait jamais mis les pieds jusque là. Elle en avait vaguement entendu parler, mais ça s'arrêtait là.
Les mollets douloureux, Elaïna gravissait les nombreux escaliers qui donnaient accès aux hauteurs de la tour. Elle était accompagnée d'élèves qui se rendaient au même cours et qu'elle n'avait jamais vu.
Enfin, le dernier escalier en colimaçon franchit, la salle de classe apparaissait sous les yeux des élèves. La rouquine regardait autour d'elle en entrant dans sa classe.
La pièce était assez étroite et Elaïna se demanda si c'était suffisant pour le nombre d'élève qui avait fait le déplacement... Les chaises aux couleurs taupes étaient alignées en face d'une estrade et d'une carte, à côté de laquelle la professeure, qui n'était autre que la directrice de l'école, se tenait.
Lors de sa première année, la femme avait beaucoup intimidée Elaïna qui lui trouvait des airs obscurs et froids.
Mais au bout d'un an elle s'était rendue compte que, finalement, la directrice ne semblait pas être un tyran. Elle la salua donc avec un petit sourire poli.

Arrivée dans les dernières, Elaïna s'assit là où elle put. Elle sortit sa plume et son parchemin, et attendit que le cours commence.
Alors que la directrice prit la parole, un parchemin circula, la deuxième année y inscrit son nom et le passa à la personne suivante. Son attention se reporta sur Miss Loewy qui félicita les élèves de participer à ce cours et présenta une liste de livres qui pouvaient servir de support en plus de cours. Elaïna nota les titres sur son parchemin, se promettant d'y jeter un œil.

Vint le moment des questions, qui fusèrent plus rapidement que d'habitude. Elaïna comprit donc que la matière était mystérieuse pour ses camarades d'années supérieures, et que le cours n'avait certainement jamais été enseigné dans l'enceinte de l'école...
Il y eut une question sur les écoles magiques, sur l'utilisation de la magie sur chaque continent et sur ses origines.
Elaïna leva à son tour la main.


- Les mondes magiques de chaque continent communiquent-ils entre eux, ou sont-ils tous complètement indépendants ? S'ils sont connectés, est-ce qu'ils existent des relations conflictuelles ?

Elaïna pensait notamment à des événements où les peuples se côtoieraient. Peut-être existaient-ils des tournois mondiaux de Quidditch ? Elle ne s'intéressait pas vraiment aux actualités de ce sport et n'en avait jamais entendu parler...
Et de façon plus sérieuse, est-ce qu'il existait des guerres comme chez les moldus ? Tout ceci intriguait énormément la deuxième année...
20 avr. 2017, 19:06
Cours d'introduction : La pluralité de la Magie
                                                                                                                                               
Silence. Ce début de cours était aussi proche de la léthargie que j'étais proche de l'ennui. Chaque élève entrant déballait un salut singulier qui mourrait rapidement par la force du temps et puis… silence. Est-ce qu'on était encore en deuil ? Depuis fin février avec la mort de je-ne-sais-plus-qui au ministère, l'atmosphère était étrange à Poudlard. Encore plus qu'avant, je veux dire. Moi, ça m'arrangeait puisqu'il y avait encore moins de personnes qui se baladaient la nuit dans le château. Le soir de l'annonce par la sous-directrice, je me rappelle avoir ressenti une certaine excitation, le monde magique était bien plus dangereux que ce que je pouvais m'imaginer. Il est comme mon ancien monde, les sorciers ne sont pas différents des humains. Pendant un moment, j'ai cru que je ne m'entendais pas avec eux parce qu'ils avaient des gènes différents, des pouvoirs qui conféraient une autre façon de voir les choses, de penser le monde. Jusqu'à que je me souvienne d'un petit détail : j'avais ces mêmes pouvoirs. Et depuis, ce n'était que de pire en pire. En fait, je m'entends avec personne pour une raison bien plus simple que les gènes : les personnes de mon âge ne m'intéressent pas, elles n'arrivent pas à me marquer. Que ce soit humain ou sorcier, je crois que ça a toujours été comme ça. Cet attentat m'a rappelé à quel point tout le monde se ressemblait sur cette planète. Il suffisait que j'observe l'entrée de chaque élève pour apercevoir les règles que tout le monde devait suivre. Rien que des clones, des photocopies partout. Un lourd soupir s'extirpa de ma bouche. Ce genre de soupir d'abattement, d'envie de fuite, de dégoût de soi-même. *Ouais…* Le plus glaçant, c'était de me rendre compte que j'agissais comme eux, je faisais partie de ce « tout le monde » putride. Un deuxième soupir m'échappa.

Une intonation grave coupa court à mes réflexions. À cause de ce silence, le moindre petit bruit pouvait me replaquer vers la réalité. La Directrice était en train de parler. Me concentrant sur ses paroles, je commençais à déceler les tons féminins dans sa voix.
*Belle voix* commenta ma conscience. Je n'avais jamais entendu une voix aussi proche de l'apparence de son propriétaire. Dans ce silence, je pouvais bien assimiler sa façon de rouler les mots, de ralentir à certains moments, d'articuler ses lèvres, de monter en fréquence pour redescendre ; c'était très différent de la grande salle où — malgré le silence lorsqu'elle parlait — la voix me parvenait après plein de rebonds sur les larges murs, déformée par plein de trucs voletants un peu partout, ce n'était jamais sa voix fidèle, mais seulement un résidu bancal. À présent, sa voix était claire et sincère à elle-même. La sonorité de l'ensemble était vraiment ce à quoi je pouvais m'attendre avec son physique. Il n'y avait aucun cafouillage, elle devait penser ses phrases bien avant de les déballer. Phrases courtes pour forcer l'autorité, ou la rendre plus naturelle ; au moins, elle était concise. Je n'avais pas eu le loisir d'analyser plus en profondeur que je la vis adresser un parchemin à l'élève le plus proche du bureau. Qui était de l'autre côté de la salle. Bon, eh bien au moins le parchemin ferait tout le tour pour finir par moi. Conclure cette liste me plaisait bien.

Je suivais du regard ce petit parchemin jusqu'à le voir atterrir en face de
*Sophie...* Bon Dieu ! Ça devait faire des mois et des mois que je ne l'avais pas revue ! Ou peut-être des années ? Non, ça ne remontait pas aussi loin. J'étais encore en première année. *Encore en première année* répétais-je intérieurement. Sept ans. Sept ans… Sans vouloir m'alarmer, si je devais passer sept ans dans l'état actuel, ça me ferait sûrement l'effet d'une vie de vampire. Infinie, morne, sans cœur, sans flamme. Je me rappelai souvent la phrase de Papa : « Tout ceci n'est qu'un jeu, alors joue bien Charlie ». Et j'avais bien joué. J'avais tellement bien joué dans mon ancien monde que j'étais plus proche que jamais de Papa. C'était mon objectif. Je comprenais les règles et les subtilités du jeu.
Maintenant, assise dans la représentation parfaite de mon ancien institut, je ne comprenais rien. Les règles du jeu étaient ridicules. Étudie ! FAIS TES DEVOIRS ! Et tu deviendras un... Un quoi d'ailleurs ? J'entendais des élèves dire qu'ils voulaient devenir professeurs ou aurors. Génial. Alimenter l'éducation ou l'armée ? Une question risible. Il devait bien exister autre chose de plus profond. J'enfonçais encore plus mon visage entre mes paumes, soulevant mes joues par la même occasion. J'avais besoin d'un objectif et personne ne m'avait jamais parlé de ce que je pouvais faire plus tard. Il fallait que je parle à un adulte.
Revenant à l'Instant Présent. J'observais la bouche de la Directrice se mouvoir. Elle avait écrit des phrases au tableau.
*La Directrice… Non* Ce n'était pas la bonne personne, elle me jugerait de haut de son poste, me congédierait en bonne et due forme pour finir par soupirer en pensant que son enfance était déjà bien loin. Il fallait que je me redirige vers une personne hors du jeu ; et de son plein gré. Une personne qui avait déjà joué beaucoup de temps et qui, finalement, après avoir exploité toutes les règles, s'était décidée de les briser violemment ; de se mettre hors-jeu et de réussir à créer ses propres règles. Comme Papa. Dommage qu'on ne fasse plus partie du même jeu. Bon Dieu que ses bras me manquent.
En début d'année, j'avais essayé de jouer ; je m'étais vraiment lancée de toutes mes forces. Même si je ne pigeais rien à l'objectif, j'essayais de ne pas me noyer en observant les Autres et en les imitant ; j'avais fait la chose la plus détestable pour moi en vue de comprendre le jeu. C'est à cet instant précis de début de compréhension, à ce moment où je distinguais un début de… quelque chose, un machin auquel me rattacher qu'un pilier m'est tombé sur la tronche. Un mastodonte imprévisible qui n'avait rien à voir avec la magie. Je me noyais, je n'étais pas en sécurité avec toutes ces règles incomprises que déjà ce mastodonte m'acheva.
*Je n'sais toujours pas ce que c'est. Peut-être que cette règle, elle, est un tout autre jeu. Elle est autre chose, j'y pige rien, mais je l'ressens profondément* songeais-je, totalement plongée dans ma réflexion. Je n'arrivais plus à compter le nombre de fois que j'arrivais à cette conclusion. Je connaissais par cœur ce raisonnement, mais ça ne m'empêchait pas d'être à chaque fois transcendée par la chute finale. Je savais, je connaissais, j'assimilais, pourtant je ne comprenais rien.

Une voix de jeune fille apposa le point final à mes réflexions. Je me tordis le cou — la tête toujours entre mes paumes — et observait une Poufsouffle avec des cheveux roses. La cassure entre la voix autoritaire de la Directrice et sa voix mélodieuse était intéressante. D'une eau froide à une eau chaude. Je ne saurais dire laquelle je préférais. Cette Poufsouffle avait aussi une belle voix ; assez proche de la mienne. Je détournais rapidement le regard de la Jaune et Noir, les élèves de cette maison avaient le don de m'irriter à la longue. D'autres voix s'élevèrent pour poser des questions. J'avais dû rater une partie du discours puisque je ne comprenais pas pourquoi de telles questions surgissaient. Me laissant porter par la voix de la Directrice — j'avais déjà perdu l'envie de saisir le fond, quelques secondes avaient suffi — je constatais qu'elle avait décidé de nous faire cours elle-même. Tant mieux. Peut-être sera-t-elle plus intéressante que les Autres. J'essayais de me raccrocher au sens de ses mots. Ma pointe de curiosité était trop faible, je me sentais encore une fois engloutie dan…
Une tape dans le dos me fit sursauter, je me retournais brusquement pour tomber sur un visage rosé et des yeux bleus. L'archétype de la blonde de base. Elle me tendit un parchemin rempli de noms.
*Ah oui…* Je me saisis du présent rempli d'écritures différentes et lui fit un léger signe de tête en guise de remerciement. Me retournant, je réajustais consciencieusement ma cape qui venait d'être touchée par cette fille. Je n'appréciais pas qu'on me touche quand je portai ce lourd tissu. Il me rendait hostile à tout contact puisque celui-ci m'enveloppait déjà entièrement ; ma cape était la meilleure compagnie que je pouvais ressentir. Fouillant le revers gauche de ma robe, je constatais — avec une surprise presque forcée — que j'avais oublié ma plume. J'extirpais ma main avec lenteur pour la diriger vers le parchemin, puis faire glisser le tout de quelques centimètres vers ma droite. La Directrice comprendrait que son bout de registre avait fait le tour de la pièce. Quant à moi, j'irais la voir à la fin du cours pour l'informer de mon nom ; à défaut de pouvoir l'écrire sur ce morceau de parchemin fébrile. En quoi était-ce important pour elle de connaître nos noms ? Pourquoi ne faisait-elle simplement pas comme tous les professeurs ? Faire de nous des êtres anonymes.

je suis Là ᚨ