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21 oct. 2018, 12:12
Sillon jugo-palpébral  PV Charlie R. 
La brune se releva, faisant sursauter les quelques élèves dans la bibliothèque. Solenn baissa la tête, ne voulant pas s'attirer les foudres de la vieille dame. Puis, sentant que tout était redevenu calme, elle leva ses yeux froids vers la fille, qui scrutait la Réserve, comme si un monstre allait en sortir et tous les avaler. Un monstre comme dans ses cauchemars. Puis, la Gryffondor répondit à la question qu'elle n'avait pas vraiment posé, sans la regarder, et Solenn mit quelques secondes pour comprendre. Sûrement la faute de la fatigue. Pendant ce temps, la fille avait rangé sa chaise, avec une une façon bien trop brute qui démontrait qu'elle essayait sûrement de faire du bruit, ou encore d'embêter la Serpentard. Mais là, Solenn en avait marre. Depuis le début, la brune lui manquait de respect, autant dans son regard que dans ses paroles. Et la rousse n'avait plus de patience. Elle avait bien voulu essayer de comprendre, essayer d'être gentille, autant qu'elle le pouvait, mais maintenant, c'était trop. Alors, elle se leva, et lui cracha des insultes d'enfant, aussi fort qu'elle pouvait dans cette salle silencieuse :

-Très bien. Retourne à tes délires bizarre de folle furieuse, et laisse-moi tranquille !

Elle se rassit ensuite, et mit cacha son visage dans ses mains, faisant trop de bruit. Une élève lui souffla un "Chut !" bien mérité. Ne pas craquer. Ne pas lui faire ce plaisir. Mais son cerveau à fleur de peau avait enfin d'évacuer cette tension par les larmes, ses anciennes ennemies. Tout en se concentrant, Solenn réussit à ne rien laisser passer. Elle ne pleurerait pas pour cette fille. Son souffle se calma, puis elle reprit son stylo, essayant une bonne fois pour toutes de finir ce foutu devoir.

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002

08 nov. 2019, 04:30
Sillon jugo-palpébral  PV Charlie R. 
*Ouais*. Demain, je m’imaginais arriver en face de cette Nature pour ne rien dire. Ne surtout pas lui donner l’occasion de parler, elle ne savait pas maitriser sa foutue langue, trop étroite dans une gueule trop grande. Je devais simplement m’asseoir en face d’elle pour l’aider à faire ses devoirs, jusqu’à ce que sa bouche parle réellement, et profondément. Jusqu’à ce que je puisse connaître la raison de ses Gouffres. *Bien*.
En plus, d’ici la Réserve était en vue, je pouvais la surveiller facilement en jetant des coups d’œil toutes les cinq secondes. *Faudrait pas qu’j’en rate*. C’était une bonne idée, j’allais moins me faire chier qu’attendre sur une chaise comme une abrutie. *Oh !*. Une grande blonde sortait de la Réserve. *Serdaigle*. Je la connaissais, c’était une des premières que j’avais consignées dans le carnet.
D’un geste presque inconscient, je levais mon bras pour ouvrir le livre d’aventure-nul qui cachait mon répertoire.

Très bien.

*Que…*. Mon visage se précipita si fort sur ma gauche qu’une douleur éclata dans mon crâne. Mon œil gauche se referma, tordant mon visage d’un rapide éclair de souffrance. *Hein ?*. L’éclair disparu, et mon regard se focalisa sur deux petites billes bleues, qui brûlaient. Le foyer des flammes s’épanouissait, je le voyais. Il allait frapper.

Retourne à tes délires bizarres de folle furieuse, et laisse-moi tranquille !

*L’a… l’abrutie*. Elle avait hurlé dans toute la bibliothèque ; il n’y eut aucun écho puisque les livres absorbaient toute possibilité de répétition, mais la force de son cri n’avait pas besoin d’être répétée pour que tous les élèves se retournent vers nous. *Abrutie d’merde*. D’un rapide coup d’œil, je vérifiais dans la direction de la grande blonde. *’chier*. Son regard était en train de se nourrir de moi pour en saisir toutes les subtilités. L’abrutie-sans-logique venait de me plaquer une marque rouge sur le front, en plus de celle marquée par le Tournoi ; j’avais du plus en plus de mal à aller quelque part sans que ces foutus Autres remarquent que j’étais Charlie Rengan.

Chut !

Je vrillais mes yeux sur la gueule de cette voix, qui transféra son regard de la Nature à moi ; ses traits de petite capricieuse qui voulait faire son intéressante s’évanouissaient. *C’toi ferme-là*. Mais le sourire qu’elle m’adressa me perturba, il n’avait rien à voir avec la tronche de reproches qu’elle venait de tirer deux secondes plus tôt. Ma mâchoire se serra un peu plus.
Je détournais les yeux de son beau sourire.

L’abrutie-tarée s’était rassise, le visage plaqué contre ses mains. *S’tu pleures, j’te casse la gueule*. Elle avait accompli sa mission de me faire rater ma propre mission. *J’dois m'casser*. Je lui en voulais pour ça.
Elle m’avait refusé ses Gouffres pour aujourd’hui, mais ce n’était pas grave, je pouvais essayer un autre jour ; mais qu’elle fasse brûler ma discrétion dans la bibliothèque était dégueulasse. *Tu n’sais pas*. Je lui en voulais, mais elle ne le saura jamais puisqu’elle n’était pas consciente de ce qu’elle venait de cramer. BON DIEU.
Le livre d’aventure se referma dans ma paume en claquant, il ne servait plus à rien pour aujourd’hui. Les mains de l’abrutie-inconsciente s’ouvrirent, en même temps que mes yeux s’agrandirent. *Ah*. Son visage était totalement sec. *Bien*. Les Gouffres étaient là, juste en dessous de mes yeux. Si proche de ma possession. Des Gouffres si différents de leur porteuse. *’Dieu*.
La Nature chaotique était sans logique, pleine de racines qui perçaient du vide : son cerveau. Mon poing droit se serra, torturant mes doigts. *Bon Dieu !*. J’avais envie de lui plaquer toute son incohérence dans la gueule pour lui faire mâcher petit bout par petit bout. *Abrutie*. J’avais une furieuse envie de lui faire avaler ses Gouffres pour qu’Ils puissent ressortir à travers toute sa Nature. *Ouais !*. Qu’ils puissent s’exprimer à travers sa bouche, encore et encore. Ça, c’était une idée foutrement bonne ! Si les Gouffres pouvaient me parler directement, j’en perdrais la tête. *Ouais…*.
Mais tout ça était impossible, puisque la détentrice était sans logique. Je n’avais même pas envie de répondre à sa phrase débile.
Ma tête se pencha, je mémorisai une dernière fois ses formes bizarres.

Tss…

Je fis volte-face avant de faire trois pas vers la sortie. Aujourd’hui, les Gouffres ne méritaient pas un seul de mes mots.

je suis Là ᚨ

30 nov. 2019, 22:43
Sillon jugo-palpébral  PV Charlie R. 
L'autre resta si calme que cela dérangea presque Solenn. Elle s'était attendue à ce qu'elle riposte, ou même à ce qu'elle lui ferme son claquet d'une remarque bien plus cinglante que la sienne, mais non. Rien que le vide, qui contrastait dangereusement avec le tonnerre qui défonçait tout dans les yeux brumeux de la brune. Du coin de l'oeil, Solenn aperçut son poing se serrer, comme si elle repoussait une furieuse envie de la frapper. Ce geste empêché la fit frissonner intérieurement. Elle lui en voulait tant que ça ? Au point de devoir se contrôler ? Déjà cette fascination morbide pour les cernes, puis ce poing serré. Solenn, elle, essaya tant bien que mal de se concentrer sur son devoir, mais impossible d'oublier la présence de la Gryffondor. Surtout quand celle-ci soupira, avec sa voix toujours plus grinçante, avec toujours plus de jugement. La jeune française leva un sourcil, sans pour autant rien laisser échapper de ses lèvres. L'autre se prenait donc pour la plus sensée, très bien. Mais Solenn devait se montrer au-dessus de ça. Au-dessus d'elle et de son regard troublant.
La tempête qui avait fait rage à l'intérieur de sa tête était retombée bien vite, et elle avait l'impression de voir l'autre sous un nouveau jour. C'en était déconcertant. Solenn respirait de nouveau, sa fatigue semblait plus vive mais l'affectait différemment. Comprendre qu'elle pouvait choisir de ne pas se soucier de la fille lui avait fait relâcher une pression nécessaire.
La fille se leva alors pour se diriger vers la sortie. La rousse leva instinctivement la tête, regardant la fille s'en aller comme si rien ne venait de se passer. Sans pouvoir arrêter son corps, celui-ci se leva à son tour pour se diriger vers la brune. Sa main se leva pour tapoter son épaule, et sa bouche s'ouvrit pour murmurer ces quelques mots. Pourquoi ?

-Je ne sais pas ce que tu as avec les cernes. Je ne sais pas ce que tu as contre moi non plus. Mais si quelque chose ne va pas, n'hésite pas à en parler à quelqu'un.

Parce que même si elle lui avait fait perdre son calme, Solenn avait toujours ce sentiment envers les autres de compassion. Parce qu'elle ne voulait pas que les autres ressentent ce qu'elle ressentait. Elle détestait peut-être la brune, mais il lui semblait avoir remarqué qu'elle n'allait pas bien. 

Elle retourna s’asseoir, et tenta tant bien que mal de se remettre à son devoir. 

Fin possible, à toi de voir...

Isaac, parcourant les montagnes, avec un pagne dans son sac
septième année rp • filière tronc commun • #9A4002