La brune écoutait la jeune fille en face d’elle avec patience et attention. Et alors qu’Olympe lui racontait qu’elle vivait de manière retirée, Eileen ne put s’empêcher de penser que cela devait très pesant de vivre coupé de tout et de tous à part, bien sûr, sa famille. Cependant, lorsque l’Irlandaise entendit son interlocutrice parler d’étrangler ses sœurs pour s’occuper, Eileen fronça les sourcils. Elle espérait vraiment que c’était de l’humour, même si elle se doutait que c’était le cas ; sinon, ce serait une solution quelque peu violente pour remédier à son ennui, non ?
    Eileen sourit sans malice en entendant Olympe se tromper innocemment dans la prononciation de certains mots. Ce même problème était arrivé à la petite Shelby lorsqu’elle était partie avec son frère, Thomas, acheter ses fournitures pour sa première année à l’école de Poudlard. Lorsque son frère lui avait parlé des Nimbus, des balais très prisés par les joueurs de Quidditch, Eileen avait cru qu’il parlait de nuage, ce qui provoqua par la suite un fou rire entre le frère et la sœur.

- Je crois que je suis un peu hyperactive, c’est un « doctorant » qui me l’a dit. Par contre je ne connais pas le « Kokey », tu peux m’en parler ? Je crois que c’est une race de chien, non ?
- Un docteur, oui. C’est l’équivalent du médicomage dans le monde moldu, mon père d’ailleurs est un médicomage travaillant à l’hôpital Ste-Mangouste, mais si ça ne te dérange pas, j’aimerais éviter de parler de lui, finit Eileen sur un ton plus froid que celui avec lequel elle avait commencé sa phrase.

    Son père était un sujet sensible sur lequel elle n’aimait pas s’étendre.

- Et c’est le hockey, reprit-elle plus légèrement en appuyant sur le « ho » de hockey. Et non ce n’est pas une race de chien, tu dois confondre avec les cockers, c’est un sport qui se joue sur une patinoire. Mais pas seulement en hiver comme tu pourrais le croire.

    En voyant la mine confuse d’Olympe, la brune reprit ses explications.

- Les moldus ont construit de grandes salles fermées où ils peuvent installer une patinoire sans qu’elles ne fondent. Sur cette patinoire s’affrontent deux équipes composées de six joueurs : un gardien, deux défenseurs et trois attaquant. Comme dans beaucoup de sport collectif, et du coup comme le Quidditch, le principe est de marquer des buts à l’adversaire, mais pas dans des cercles, dans une cage de but attachée à la glace. Pour ça, ils utilisent des crosses, se sont de long bâton en carbone avec un bout incurvé ; et un palet. Après, je pourrais t’expliquer toutes les règles, mais c’est assez long, et y en a certaines qui sont encore floues dans leur définition. 
- Tu crois que tu pourras me montrer un jour ? Ça à l’air vraiment chouette, c’est quand même dommage qu’ils doivent rester au sol, ce serait amusant aussi avec un balai, non ? Demanda Olympe.
- Oui, pourquoi pas ! C’est vraiment un sport vraiment génial, sourit Eileen, heureuse de pouvoir parler de quelque chose qui la passionnait. Je ne pense pas que ça soit possible d’adapter ce sport sur balai, et puis si c’était le cas, ça ne serait plus du hockey.

    Eileen jeta un coup d’œil à travers la fenêtre, elle avait parlé tellement longtemps que le soleil qui était alors haut dans le ciel, commençant sa descente pour laisser place à la Lune.

La jeune fille jeta un coup d’œil au ciel, le soleil était en train de descendre derrière l'horizon. Le ciel se teintait de rose. Cela signifiait qu'ils allaient bientôt arriver.
-Oh, regarde, le ciel, dit Olympe en pointant le soleil du doigt. Je pense qu'on va bientôt arriver. Au fait, tu sais dans quelle maison, tu aimerais être ? J’espère qu'on sera ensemble. De toute façon, on pourra continuer à se voir ? Tu as déjà essayé de faire quelque chose avec ta baguette ?

Olympe commençait à stressé, un peu malgré elle. Elle se posait des questions. Arriverait-elle à s'intégrer ? Si elle n'arrivait pas à faire de magie, que se passerait-il ? Pourtant, un médicomage lui avait dit qu'elle avait vraiment beaucoup de magie en elle, et c'est aussi pour ça qu'elle était hyperactive. Plus le train avançait, plus ses doutes l'envahissaient. Elle respira un grand coup, et pensa :
*Je ne suis même pas arrivée, comment savoir comment ça va se passer. Tout ne peut pas aller mal, tout su long même si ça ne se passe pas comme prévu, on est à Poudlard !*
En un instant, elle retrouva le sourire. À présent, elle n'avait qu'une hâte, arriver. Elle ne supportait plus d'attendre. Il fallait qu'ils arrivent.
-Est ce que par hasard, tu as l'heure ?

    C’était impressionnant de voir la vitesse à laquelle le soleil faisait place à la lune dans le ciel dégagé. Alors que quelques dizaines de minutes auparavant, les deux fillettes discutaient sous la lumière éclatante du soleil de ce début de mois de Septembre, le ciel était désormais teinté de rose, encore quelques minutes et la lumière des lampes de leur compartiment sera nécessaire.
  Olympe lui demanda alors dans quelle maison elle aimerait être, et cette question demanda quelques instants de réflexion à la brune. Elle ne s’était jamais vraiment posé la question puisque pour Eileen, les quatre maisons se valaient et pensaient que peu importe où elle serait répartie, elle rencontrera forcément des personnes formidables et tentera au mieux de s’intégrer parmi ces nouveaux camarades.

- Eh bien, je n’ai pas vraiment de préférence, je suis sûre que toutes les maisons ont leurs qualités et leurs défauts. Mais je dirais peut-être Gryffondor car c’est dans cette maison que mes deux grands frères ont passé leur scolarité. Je me fierais au choix du Choixpeau, sourit Eileen. Et toi, tu sais dans quelle maison tu aimerais être ?

    Et puis de toute façon, Eileen ne connaissait pas assez les quatre maisons pour pouvoir avoir une préférence. Et pourquoi avoir une préférence ? La jeune Shelby n’en voyait pas l’intérêt car pour elle avoir une préférence cela signifie avoir des à priori sur les autres maisons, et Eileen n’aimait ni les à priori ni les on-dit.  

- J’espère qu’on sera ensemble. De toute façon, on pourra continuer à se voir ? Tu as déjà essayé de faire quelque chose avec ta baguette ?
- Bien sûr qu’on pourra continuer de se voir, même si on est réparties dans la même maison. Le château de Poudlard a beau être grand, je suis sûre qu’on se croisera ou bien, on aura peut-être des cours en commun, affirma Eileen, elle n’avait aucune preuve de ce qu’elle disait, mais elle tenait à rassurer la blonde vénitienne qui semblait commencer à stresser. Ma baguette ? Non pour l’instant je ne l’ai pas encore utilisé. Comme j’ai grandi parmi les moldus je ne connais pas grand-chose de la magie, du coup, je préfère attendre et apprendre à m’en servir avant de l’utiliser.

    Suite à la réponse de l’Irlandaise, un silence confortable s’installa entre les deux fillettes. Eileen commença à réfléchir plus sérieusement à ce qui l’attendait à Poudlard, comme ça allait se passer, allait-elle se faire des amis, et surtout, est-ce que sa famille n’allait pas trop lui manquer. Toutes ces questions trottaient dans l’esprit de la brune. Elle avait de plus en plus hâte d’arriver à Poudlard. Elle pencha alors la tête vers la fenêtre, le ciel était encore plus sombre qu’auparavant, tentant d’apercevoir si un château apparaissait dans le décor boisé qui entourait la voie ferroviaire sur laquelle roulait le Poudlard Express.

- Est-ce que, par hasard, tu as l’heure ? Lui demanda Olympe, un grand sourire dessiné sur ses lèvres.

    Eileen remonta alors la manche de sa robe de sorcière et celle de sa chemise blanche dans le même mouvement pour découvrir son poignet qui était orné d’une montre au cadran simple et au bracelet en cuir marron. C’était la montre que lui avait offert sa maman et ses frères pour son dixième anniversaire, et Eileen y tenait comme à la prunelle de ses yeux.

- Oui, il est 18h30, on devrait pas tarder à arriver normalement, répondit Eileen avant de recouvrir sa montre avec ses manches.

    Les deux jeunes filles passèrent la fin du voyage à parler de toute et n’importe quoi, ce qu’elles avaient hâte d’apprendre à Poudlard, ce qu’elles redoutaient, les endroits qu’elles voulaient absolument voir dans le château ou le Parc. Olympe et Eileen partagèrent leur excitation et leur impatience à l’idée d’arriver et de participer à la cérémonie de Répartition qui marquerait alors leur nouvelle vie en tant que sorcière. Un nouveau commencement pour Eileen.

La Fin du voyage se passa, dans la détente, la joie, et la bonne humeur. Toutes, deux échangèrent leurs impressions, se plaignirent du trajet qui n'en finissait pas. Elles se racontèrent tout ce qu'elle savaient sur Poudlard, rirent des anecdotes sordides d'Olympe. La jeune Blonde tenta tant bien que mal de montrer à sa nouvelle amie, les deux trois sorts qu'elle avait apprit, mais ceux-ci ne fonctionnaient qu'une fois sur trois. Décidément les cours de sortilèges seront bien utile.

Eileen apprit à la jeune fille qu'il était 18h30. Le train n'allait pas tarder à s'arrêter en effet. Toutes les deux ou trois minutes, Olympe collait avidement sa joue contre la fenêtre dans l'espoir de reconnaître l'immense silhouette aux mille tours du château de Poudlard, dont elle avait mainte et mainte fois entendu la description. Leur babillage reprit de plus belle. La blondinette tourna de nouveau la tête, et aperçu une centaine de petites lumières flotter dans les airs. Elle se retourna, ne réalisant pas tout de suite ce qu'elle venait de voir. Il y eu un dé-clique dans son cerveau, et elle s'écria :
-Regarde ! Regarde !!! Ça y est, c'est Poudlard ! On est arrivéeee !!!!!

Le train ralentit petit à petit, et la fillette sentait que quelque chose allait changer, lorsqu'elle descendrait du train. Que les choses ne seraient plus comme avant, car c'était un nouveau commencement.

C'est aussi la fin du rp pour moi. So sorry pour le retard, je pensais avoir posté. C'était un plaisir pour moi également, et je serais ravie de poursuivre les aventures d'Olympe et Eileen dans d'autres RPS.