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27 sept. 2019, 21:06
 RPG++  Les armoiries des ALEKHIN  solo 
Septième année à Poudlard, 4 Mai


Dernière lettre =>  L'une hier, l'autre aujourd'hui.



Circéia a tout d’abord reçu un paquet, mystérieux, un petit cadeau de sa sœur, sans pouvoir deviner d’où il venait.  Le hibou qui le lui livra ne put cacher aux yeux des autres l’occurrence de ce « cadeau ». Ivanovna avait-elle sciemment laissé le hibou livrer le paquet aux vu et su de toute l’école ? Etait-ce une maladresse ? Un oubli ? Il ne lui vint jamais à l’idée que sa sœur aurait agi ainsi pour la protéger. Toute à sa surprise, elle ne l’ouvrit que quelque jours plus tard, au calme. En ayant pris soin de se cacher des autres, faire en sorte qu’ils l’oublient peu à peu. Un stratagème plus tard, tout Serpentard pouvait croire qu’elle avait juste reçu une jolie quantité de friandises. Mais une fois que toutes les précautions d’usage avaient été mises en œuvre, elle se décida à ouvrir le colis. De taille relativement modeste, même son chat n’aurait pas tenu dedans, il était entouré d’un papier assez épais. Et une fois les ficelles typiquement entrelacées comme elles avaient appris à le faire avec Mère, elle ouvrit la boite. Un carré parfait, avec un fermoir en argent. Une boite pourpre, garnie d’une feutrine presque épaisse. Un objet ancien, un objet fait par des sorciers, ou des gens ayant des connaissances magiques. Peut-être des gobelins… Le style typique de l’ensemble ne prêtait pas à confusion.
Dégrafer le fermoir,  un petit coup sec sur la gauche. Et la boite s’ouvrit. Dedans, une fiole, en forme de bouteille de parfum à la mode des années 1930, tout petit flacon rectangulaire, avec peut-être trois ou cinq centilitres de liquide. Il étaitt difficile de le déterminer. L’idée lui vint alors que seule une Alekhin pouvait rompre le lien posé par sa sœur. C’était donc un objet de famille. Son cœur, habitué aux substances délicates qu’on manipulait en cours ne lui transmit aucune fébrilité. Elle ausculta, cliniquement, son contenu. Dans ses yeux noirs on lisait. Quelles étaient dont les énigmes au-delà de ce que l’on savait ? Des larmes, nées de nos impulsions nerveuses, qui construisaient des émotions, des pensées, furtives ou plus élaborées. Elle avait compris dans l’instant. Mais si bien des choses étaient accessibles à qui lirait dans ce liquide, encore fallait-il posséder le moyen de s’y plonger. Un cours avait été dispensé sur la question, l’un de ceux que l’on se donnait à soi-même en étant ouverte aux savoirs nouveaux. Dans la bibliothèque, un soir de fin de semaine, dans l’encyclopédie des objets rares de la magie commune. En découvrant son existence, ‘Céia avait trouvé cela peu commun. Mais enfin… Une vasque pour enfermer les souvenirs encombrants, un objet dangereux s’il tombait entre les mains de mages aux intentions mauvaises. Mais un objet pratique pour qui voudrait étudier le passé de façon… multidimensionnelle. Une rapide enquête la conduisit ensuite à découvrir qu’il en existait une à Poudlard. Mais là s’étaient arrêtées ses investigations. Car premièrement, il faudrait connaitre le processus permettant de s’arracher un souvenir sans le détériorer. Et déjà, cela, elle ne le pouvait pas. Et puis, voir quoi ? Savoir quoi ? A cette époque, en sortant de la pièce aux milliers de livres, elle avait juste imaginé un outil du quotidien. Finalement assez commun. Mais en ayant entre ses mains des pensées, l’intérêt lui sautait aux yeux.
Entrer dans le bureau de la directrice était impossible. Et lui demander ce genre de  faveur carrément impensable. Alors… Alors, plusieurs jours après avoir reçu le petit colis, elle imagina demander au ministère s’il existait une pensine… commune, un lieu où tout un chacun pouvait librement se plonger dans les souvenirs qu’il possédait. Une sorte de libre-service, elle avait étudié cela en marge d’un devoir d’étude des moldus, la notion de service public, peu développée en Grande Bretagne mais encore très présente dans des pays exotiques, la France en particulier. Alors qui savait, peut-être cela existait-il quelque part au sein du ministère. Aussi leur écrivit-elle ? Dans un style académique, neutre, le plus insignifiant possible, histoire de ne pas trop attirer l’attention, surtout par les temps qui couraient. Ayant caché soigneusement le cadeau d’Ivanovna, elle envoya son hibou, patientant ensuite de longues semaines. Et, ce matin-là, finalement, une surprise l’attendait à la table Serpentard. Un hibou officiel du ministère, le genre de bêtes que l’on n’oublie pas. Quelle que puisse être la réponse, elle ne pouvait attendre et non plus être lue en public. Comme une amoureuse se saisit avec frénésie d’un parchemin de l’être aimé, elle quitta la table sans s’y être assise. Et Circéia de monter en direction de la volière, le meilleur endroit pour laisser croire aux mots d’un prétendant transi d’amour pour elle (une couverture ne se refuse jamais).

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Diplômée de l’ISDM => naturellement charismatique.
Vivre sans faire de mal à personne qu'à moi-même...

28 sept. 2019, 21:11
 RPG++  Les armoiries des ALEKHIN  solo 
Dans un lieu impossible à identifier, dans un temps impossible à établir.



ECHOS => L'une hier, l'autre aujourd'hui.


Une main verse le contenu d’une fiole dans une vasque, le liquide qui la remplit est d’un gris métallique, aux vifs reflets argentés. On devrait plutôt parler de sirop tant son épaisseur est comme de la guimauve autour d’un bâton de friandise moldue. Lentement, les deux liquides s’entrelacent, ne font plus qu’un. A regarder de près, on pourrait croire qu’une baguette magique surplombe le tout pour initier un mouvement de mélange, le… canaliser. Il n’en est rien. La pièce est sombre, à peine révélée par la lumière générée en son centre... des milliers de pensées, parfois anciennes, souvent encore plus âgées… et quelques-unes n’ont pas plus d’un mois. Une sorcière apparait, de dos. Ses cheveux longs sont dénués de couleur, peut-être le spectateur rêve-t-il ces instants. A moins que l’endroit soit fait de telle sorte que seules les couleurs qui n’en sont pas apparaissent aux yeux des indiscrets. Mais tout cela importe peu, le visage bientôt plongé dans la pensine entraine tout avec lui et l’on plonge alors dans une maison écossaise comme il en existe tant. Une jeune fille, peut-être déjà femme, est entourée de trois sorciers aussi inquiétants que puissants. D’eux trois se dégage une sensation effrayante de détermination implacable. Ils conversent.

- Vous n’y auriez que des avantages, une place au sein du ministère à votre retour, et tous les gallions nécessaires pour vos expériences personnelles !?!

- Je ne trahirai pas ma sœur !

- Mais enfin, il n’est pas question de cela Mademoiselle. Devons-nous vous rappeler les dangers que constituent ces mages pour la communauté sorcière toute entière ? Même votre sœur a des chances d’être corrompue à ce stade. Vous ne voulez pas tenter de la sauver ?

Le ton est sournois. On sent le calcul, le piège se refermer inéluctablement. Elle accepte, à contre cœur et sentant bien que l’autre issue, aléatoire, serait carrément inenvisageable. Puis les images se voilent, mettant fin à ce court souvenir sans que l’on sache à qui il appartenait très exactement.
Quand un autre souvenir se présente, étrangement, le décor est le même. Un austère bureau qui semble être un lieu du ministère de la magie mais ce pourrait tout aussi bien être en Amérique. L’accent est anglais, assurément mais pour le reste… Deux personnes se font face, de part et d’autre de ce vaste plateau couvert de gisants d’artéfacts, sans doute des trophées arrachés à des mages noirs au fil des années. L’ambiance est lourde et les propos rapides, vifs, semblent ininterrompus. Un flot que l’on prend en cours de route. On est du côté de la femme. La même, juste un peu plus âgée.

-…d’ailleurs nous n’en attendions pas autant. Evidemment, vos informations sont de celles qui ne peuvent qu’inquiéter mais nous avions raison de vous demander votre aide. Le ministère vous doit beaucoup et vous n’aurez pas à regretter d’avoir contribué à cette enquête.

- Avez-vous seulement idée de ce que ce mariage signifie ? Je ne peux pas le quitter.

L’homme ne semble pas surpris, ni embarrassé. S’il ne répond pas, on voit dans son regard qu’il est indifférent à cette nouvelle. Pire, il y voit un intérêt. Il est manifeste qu’il espère avoir recruté définitivement un agent dont il ne peut qu’espérer la coopération permanente. Elle n’est pas dupe. Mais son absence de réaction laisse entendre autre chose, que l’homme ne perçoit pas. Elle n’a aucune intention de le quitter. Celui qui se sert habilement de la pensine le verra, en faisant face à la femme aux longs cheveux blonds. Une sérénité, à se demander comment l’homme parvient à ne pas s’en rendre compte.

- J’imagine que vous êtes satisfait de me savoir parmi eux à vie. Vous ne serez pas déçu.

Ses yeux s’arrêtent sur un cavalier blanc, une pièce d’échec qui trône au milieu des autres objets. La femme le prend dans sa main alors que l’auror s’est levé pour se servir un verre. Elle dérobe l’objet qui a été noirci sous l’effet d’un sort. De son autre main, elle place une réplique à peine plus blanche. A l’endroit exact de l’original, pour ne pas laisser de soupçon sur une table où la poussière est une pièce à conviction infaillible. Le switch est fait et lorsque le sorcier se retourne, plus rien ne s’oppose à ce qu’elle lui décoche un sourire dont les hommes ne savent jamais qu’il indique leur défaite inéluctable. Et tandis qu’il trinque à leur succès, les vapeurs indiquent que la scène s’achève. Il faut se préparer pour une autre information dérangeante.

- Je ne comprends pas votre obstination Monsieur. Regardez les faits, nous n’apprenons plus jamais d’éléments nouveaux un tant soit peu intéressants. Elle nous promène.

- Pensez-vous vraiment qu’elle soit passée de leur côté ? Moi je n’y crois pas un instant. Elle prétend que leur organisation est en pleine déliquescence et nos informateurs chinois le confirment. Rien ne permet de remettre en question son honnêteté. Cooper, vous en avez contre elle. Et depuis longtemps, vous feriez mieux de louer son sens du sacrifice.

Le silence s’installe entre les deux hommes. Le patron fixe son second qui saisit un petit objet parmi les reliquats d’anciens combats, toujours aux mêmes endroits du bureau. Et le nommé Cooper jongle avec l’objet, hautain à la limite de l’arrogance des imbéciles.

- Votre créature ne m’impressionne pas. Et ce ne sont pas quelques révélations secondaires qui feront d’elle une…

Au même moment, il lâche la pièce qui tombe et se fracasse en dizaines d’escarbilles. Puis les brulures se révèlent insupportables, le souffle lui manque, il porte sa main à son cou, transmettant à la peau une partie des brulures. Il s’effondre tandis que l’homme dont on voit le souvenir se couche par terre pour éviter les fumées toxiques. Le souvenir s’interrompt avec des jambes que l’on devine pénétrer dans les lieux afin de tenter de sauver ce qui peut l’être encore.

- Monsieur, euf, euf, Monsieur… où êtes-vous ?

Et les volutes tracent un parcours un peu plus long. Un endroit que l’on peut connaître si l’on a déjà parcouru la vie des sœurs Gunnray. Qui sont face à face, baguettes en mains comme dans la salle du club de duels. Deux regards opposés, l’un est rougi par la haine, les années quand l’autre a encore du bon en lui. Assourdissantes de beauté contrastée, chacune incarne la magie qu’elle défend. Le yin et le yang, la chance et le fatum, le destin contre la destinée.

- Cela ne te suffit pas de savoir que j’ai été celle qui t’a arraché du ventre ce qui ne t’appartenait pas ? Que veux-tu savoir de plus Neptuna ? Crois-tu vraiment que Sergeï a aimé une sorcière aussi mièvre que toi ?... tu es bien naïve de le croire. Manipulée, depuis le début tu as été manipulée. Nous avons fait ce qu'il fallait pour vous amadouer.

Le monologue se poursuit plusieurs minutes. Comme si l’ainée devait une forme de vérité à sa petite sœur. Qui jamais ne répond, préférant sans doute ne pas envenimer.

- Sergeï m’était promis, depuis toujours. Et nos enfants aussi. Tu crois avoir sauvé la grande. Nous verrons. Il est tard. Votre ministère va bientôt rendre l’âme. Un nouvel ordre apparaitra. Qui n’aura nul besoin de vitrine pour exister. C’est la fin de ces entités dirigistes…

Un sortilège informulé plus tard, le bras de fer commence. Vert contre bleu, vert contre rouge.

- Toutes ces années, tu as tourné autour du pot, à la recherche d’un trésor qui reposait sous ton nez. Et tu sais qui le détient en ce moment même ? Qui donc possède le jeu de Kara à ton avis ? Endoloris !

Il est alors évident que la plus jeune a fait en sorte de recevoir le sortilège afin de laisser le monologue se poursuivre encore. Elle est repliée sur elle-même, sentant des années de vie familiale lui traverser l’esprit en autant de douleurs nées des pires moments ensemble. Ces coups de botte, ces tirages de cheveux, et tous ces jours où le père a magnifié la grande au détriment de l’autre. La même histoire, en boucle…

- Endoloris !!!

Ses yeux trahissent le plaisir qu’elle éprouve à enfin prendre le dessus. Du moins le croit-elle.

- Mon mari a eu la brillante idée de le cacher là où personne n’aurait l’idée de le chercher.

La plus jeune, toujours en proie aux élans de douleur, finit par susurrer…

- Circéia


Finite rpgiem.

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