Action : Tir du souafle

Encore une fois j'ai réussi. Je me demande si c'est grâce à mon niveau, ou si j'ai eu un peu de chance. Un peu des deux j'imagines, mais il faut avouer que réussir autant d'action à la suite me donne encore plus de motivations pour la suite. 
Je pense que les attrapeurs ne sont pas loin d'attraper le Vif d'Or. J'ai hâte de voir qui va l'attraper, avec le score actuel, même si c'est l'équipe adverse qui attrape la balle dorée, nous gagnons tout de même, donc je pense que même si leur attrapeur voit la balle, il ne l'attrapera pas. 

Mais un changement de score est si vite arrivé et s'il tire, marque et attrape le Vif juste après, alors nous aurons perdu, et je ne veux absolument pas que ça arrive. Ma décision est donc prise, je dois m'acharner sur McKinnon, il ne doit jamais sortir des vappes, il doit être constamment dans les nuages. 
Pour le cogner en revanche, il me faut un cognard, je le cherche des yeux et ne tarde pas à l'apercevoir en train de poursuivre Wilson. C'est mauvais ça, Wilson doit être en capacité d'arrêter le souafle s'il y a un tir.

Bon, il faut vraiment que je continue sur ma lancée, j'arme ma batte et m'apprête à cogner comme tant de fois depuis que j'ai intégré l'équipe de Quidditch.

La fillette souffla violemment et secoua la tête. Plus rien n'allait correctement. Tout ce qu'elle entreprenant échouait et visiblement elle n'était pas la seule. Elle se sentait étrangement démunie mais elle ne pouvait pas abandonner. Malgré ce score alarmant, elle ne laisserait pour rien au monde l'équipe adverse pavaner sans rien faire. Quitte à passer pour une folle entêtée elle ne se laissera pas faire.

Mais de nouveau le batteur adverse lui grilla la priorité ce qui stopa la fillette en vol. Elle grogna contre elle-même. Elle ne pourrait pas faire grande chose. Enfin, elle peut toujours agir, mais elle se sentait carrément dépassée. Cette saison a été une catastrophe pour les frelons qui pourtant avaient dominés les autres équipes l'année dernière. Nouvelle équipe, nouvelles forces, mais visiblement ils devaient encore trouver leur équilibre.

Ce premier essai en tant que batteuse ne se passait pas si bien que prévu. Mais resserrant les mais autour du manche de son balai, soufflant une mèche de cheveux qui avait décidé de se balader devant ses yeux, elle accéléra en arc de cercle pour se trouver une nouvelle utilité, elle ne pouvait pas rester sans agir quand même ! Ce serait aller contre sa nature et ça la ferait pester plus qu'autre chose. Et commencer à pester n'était pas vraiment la chose la plus productive lors d'un match de quidditch.

Elle s'approcha donc de son coéquipier le plus proche qui s'avérait être son capitaine.

Allez Rey on garde le cap, j'ai une théorie à vérifier alors reste à fond !

Autant vérifier sa petite théorie sur la gente rousse...

Le Vif d'or est toujours sur le terrain ! DAWKINS et MACKINNON peuvent s'en emparer. Le Vif d'or octroie 70 points à l'équipe qui parvient à l'attraper et met immédiatement fin au match.

Eider ne s'était pas loupée. C'était bien le vif d'or qu'elle avait vu. La fillette était partie à sa poursuite mais sa course fut interrompue par le cognard qu'elle vit filer juste devant son nez. Elle se stoppa brusquement pour éviter d'interférer dans sa trajectoire mais sa décision eut raison de sa concentration et elle perdit de vue le vif d'or pendant un court instant. Plus qu'il n'en fallait pour que la petite balle redevienne invisible et inaudible. Bon. Elle allait devoir reprendre ses recherches à zéro.
La jeune Dawkins profita de ce court temps de répit pour regarder où avait atterri le souafle. Car en effet, quelques instants plus tôt, il était en chute libre. Un rapide coup d'œil en direction d'Irisia la rassura immédiatement : elle l'avait rattrapé avant les Frelons et la voilà qui tentait un tir. Eider observa la scène : la balle métallique percuta le gardien jaune et l'attrapeuse des Crochets saisit l'opportunité. Trente point supplémentaires pour leur équipe.

Tout en faisant des tours de terrain à une vitesse et une hauteur raisonnables, Eider observait ses coéquipiers et adversaires. Maintenant que le vif d'or était apparu, le match pouvait prendre fin d'une minute à l'autre et ça ne serait peut-être pas plus mal. Tous les joueurs commençaient à fatiguer et la chaleur n'arrangeait en rien leur état. Il était temps que cette rencontre s'achève pour que chacun puisse souffler sous l'eau d'une bonne douche froide. C'est donc avec l'envie de terminer ce match qu'Eider parcourra minutieusement chaque parcelle du stade de Quidditch. Quelques instants suffirent pour qu'elle aperçoive la fameuse petite balle dorée. Le bras prêt à être tendu, elle fila dans sa direction.

Voulait-on le punir ? Était-ce le but de ce match, une vengeance quelconque ? Bien sur que non, mais cela y ressemblait tellement.

Le rouquin, dont les pensées criaient à l'injustice, tremblait de colère. Il avait été inutile lors de ses rares apparitions, et étaient maintenant réduit à voir son équipe se faire dominer, sur le banc. Son temps de jeu avait été considérablement réduit. Lui qui avait disputé chaque minute des précédents matchs de la saison avait été rattrapé par... l'équilibrage ? Mais ce n'était pas une si mauvaise chose. Même si Cal brûlait d'envie de gagner les matchs à lui tout seul, il avait conscience que le quidditch se jouait en équipe. Aussi, même si au fond de lui la frustration brûlait ardemment, il appréciait ce temps de jeu dont bénéficiait son coéquipier. Cependant, lorsque son capitaine assis à ses côtés lui fit signe de faire son retour sur le terrain, il ne se fit pas prier une seule seconde. Après avoir enfourché son Nimbus, l'écossais s'envola avec fougue dans les airs. Même si il connaissait parfaitement le score du match, il lança un furtif regard au panneau d'affichage. Une seconde d'inattention qui permit au cognard de venir le percuter une nouvelle fois, suivi d'un viffet, puis d'un but. C'était affligeant.

Le rouquin, vert de rage, ne voyait plus qu'une chose à faire : attraper le vif, essayer tant bien que mal de sauver l'honneur.

La déprime. Rey avait regardé, impuissant, le gardien arrêter son tir. Décidément, après les gryffondors, c'était les serpentards qui ne laissaient pas un anneau libre. Les gradins des verts et argent faisaient beaucoup trop de bruits à son goût. Et une nouvelle vague de hurlements le firent se retourner. Cal venait de se faire ENCORE sonner par le cognard, tandis qu'Eider récupérait sans aucun challenge le dernier viffet de bronze. A croire qu'ils avaient trop peur d'affronter les attrapeurs des Frelons pour les laisser en paix. C'était bien mignon tout ça, mais ce n'était pas eux qui devrait gérer un Cal frustré à la fin du match. Le capitaine aurait intérêt à bien le surveiller s'il voulait que tout balai, table, tête, reste intact. La poisse. Il fallait qu'il attrape le vif d'or.

Le rouquin était à peine rentré sur le terrain qu'il était déjà blasé. Mais bon, s'il fallait finir le match sur son balai autant aller chercher ce maudit souafle. La relance de Wilson faite, Rey suivit tranquillement la balle tout en saluant ses équipiers quand il passa devant eux. Calum, puis Ali, et enfin il fit un geste de la main de loin à Erwan. A croire qu'il était à la plage. Enfin, avec le soleil qui leur brûlait la peau et leur taper sur la tête, le doute était permis. 

Sauf que, se croire à la plage, c'est prendre le risque de louper la balle. Et ce fut exactement ce qu'il se passa. MacKlin, qui elle, semblait avoir manger du lion, récupéra le souafle et s'envoler vers leurs anneaux. Evidemment, le cognard percuta au même instant Erwan et il ne put rien faire pour arrêter le souafle. Rey soupira. Quel match ! Il ne savait plus trop lequel avait été le plus mauvais de la saison. Probablement celui-là, ils n'avaient pas décroché un seul point.

Lorsqu'Ali vint lui parler, Rey leva un sourcil interrogateur. Une théorie, hein ? Bah, il fallait bien qu'il y ait encore quelqu'un pour avoir des idées. Il assura l'engagement en se demandant ce que la nouvelle batteuse avait prévue.

Bon, on ne peut pas réussir à chaque fois, mais ce n'est pas grave, j'ai stocker assez de motivation tout à l'heure pour tenir jusqu'à la fin du match. J'espère que celle ci ne va pas tarder d'ailleurs même si j'en doute. Un match de Quidditch ne dure jamais vraiment longtemps à l'échelle du tournois des Maisons. En revanche, j'imagine que cela sera différent à la coupe du monde. Papa m'a déjà parlé de matchs qui avaient duré des jours. Je ne sais pas s'il m'a dit ça pour me faire une blague, mais si c'est vrai, c'est vachement impressionnant.

En tout cas, je ne veux pas devenir joueur de Quidditch professionnel, ce serait bien trop dur, moi je ne veux pas rester en vol sur un balai durant des jours, ça doit faire mal aux fesses au bout d'un moment. Mais ça ne sert à rien de penser à tout ça maintenant, sur le terrain. Non, il faut que je me reconcentre. Je ne vois pas la balle folle, à moins que... Si c'est bon, je la vois, elle était à mon coin de l’œil. Je fonce vers elle, en priant que la batteuse adverse soit hors d'état de le jouer, ou qu'elle ne l'est pas repéré. 
Normalement ça devrait le faire car je ne la vois pas dans les environs.

Tournant la tête vers son adversaire batteur, elle remarqua que le cognard n’avait pas été dévié par celui-ci. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Peut-être que dans un excès de confiance comme elle en faisait souvent, il avait raté la balle folle. En tout cas c’était tant mieux pour elle. Elle s’éloigna de Rey afin de, de nouveau se concentrer sur le cognard. Elle ne devait pas le laisser trop longtemps libre même si cette fois-ci il avait fait son affaire. Elle accéléra pour revenir dans la partie. Le match était loin d’être de tout repos pour elle et les marques de la fatigue commençaient à se voir. Mais elle n’allait pas lâcher, ce n’était pas elle.

En tout cas Rey avait l’air reboosté et ça faisait toujours plaisir de savoir qu’on avait, même un petit, impact sur les joueurs de son équipe. Même si dans tous les cas, au vu du score et de l’avancement du match, les Frelons ne pourrait pas faire grand-chose, mis à part mettre quelques points supplémentaires pour sauver la face, mais le match lui semblait compromis. Même Cal d’habitude si rapide avait laissé l’attrapeuse adverse prendre la main sur le vif d’or. Elle avait une longueur d’avance, même si rien n’était joué. Mais avoir un avantage même minime peut être déterminant.

Aliénor secoua la tête pour se reconcentrer sur son objectif premier, le cognard. Elle s’abaissa pour être au plus près du manche de son balai et fonça vers la balle folle qui faisait tranquillement sa vie de l’autre côté du terrain. C’était le moment où elle revenait dans le jeu. Mais le batteur des verts la prit de nouveau de vitesse. Hors de question de le laisser faire tranquillement. En changeant de trajectoire brusquement, Aliénor essaya d'intercepter le cognard. Elle devait prouver que son début de match n'était pas un coup de chance.

Le Vif d'or est toujours sur le terrain ! DAWKINS et MACKINNON peuvent s'en emparer. Le Vif d'or octroie 70 points à l'équipe qui parvient à l'attraper et met immédiatement fin au match.