Emelyne se doutait bien que la premier question porterait sur le hibou ou sur la lettre étrange qu'il avait amener. Pouvait-elle en parler à Milie ? Lui parler de ça... Alors qu'elle ne l'avait même pas fait avec Gabryel... C'était un peu étrange. Mais Milie l'avait sauver et elle méritait donc quelques explications.

- Je ne saurais pas te dire pourquoi le hibou nous a attaquer... Ce que je sais en revanche, c'est qu'il appartient à mon oncle Alister. Mon oncle, dont j'ignorait l’existence, est venu nous rendre visite cet été. A vrai dire, il est venu ME rendre visite. A moi et pas aux autres. Il a lui même avouer que j'était sa nièce préférée et que j'était la plus importante à ses yeux. Je ne suis pas habituée à recevoir autant d'attention... Mes petits frères et ma petite sœur ont toujours été prioritaire. Alors j'étais plutôt contente, quoique un peu sceptique. Il m'a promis de m'envoyez des hiboux régulièrement lorsque je serait à Poudlard, afin que je ne me sente pas abandonnée, comme lui l'a été par ses parents. La lettre ne comportait rien de "secret", juste des passage de ma vie privée et les conseils et avertissement de mon oncle. Oh et aussi un passage sur la Ursula qu'il connait. Tu as du entendre parler d'elle un peu partout... Elle a fait un coup d'état et s'est proclamer cheffe du nouveau régime gouvernemental du Pays. Elle a fermer les frontières, empêchant quiconque d'entrer ou de de sortir du pays à sa guise. Elle a attaqué Poudlard l'an dernier et st-mangouste aussi. C'était à la une de la gazette du sorcier. Elle chasse les né-moldus et elle prône la pureté du sang. Si on suit ses critère, je pourrait en être une moi-même... Mais... Personnellement, j'aime bien les né-moldus, ils sont comme nous, je ne voit pas de différence... Certes ils ne connaissent rien du monde magique. Mais sans les cours d'étude des moldus, les sorciers aussi ne savent rien du monde moldu... Je trouve ça ignoble de dire qu'ils sont tous mauvais, juste parce qu'ils ne sont pas né dans une famille de sorciers. Ah, ben justement, elle me fait penser à cet homme moldu qui à engendrer une énorme guerre mondiale, qui a ébranler tous les pays : Hitler et son empire Nazis. Ben Parkinson fait un peu la même chose actuellement. Enfin, ça c'est ce qui se dit dans les journaux et dans les couloirs du château. Je ne l'ai jamais vu en vrai donc je ne saurait pas dire si c'est vrai ou pas. Mon oncle affirme que c'est faux, que c'est une femme incomprise qui ne cherche qu'à rendre justice au sorciers qui sont obligés de rester cachés pour ne pas effrayé les moldus, qui n'acceptent pas les gens différents d'eux. Et ça...

Elle pensa aux moldus de son village, qui l'avaient traiter de monstre durant toutes ses années et l'avait maltraitée simplement parce qu'elle était différente d'eux...

- ... J'avoue que c'est assez vrai pour une majorité d'entre-eux. Ils sont cruels et peu ouvert aux différences.

Elle pensa à son amie Kelly et poursuivit :

- Mais ils ne sont pas tous comme ça, heureusement. Certains sont très gentils et nous accepteraient sans soucis.

Milie comprenait parfaitement ce sentiment de ne pas mériter autant d'attention que les autres, que les autres de la fratrie étaient prioritaires. Elle aussi avait grandi avec une petite soeur. Découvrir une partie de sa famille cachée, cela aussi elle connaissait, mais être attaquée par un hibou ça s'était nouveau. 
Ursula Parkinson? En effet, cela disait vaguement quelque chose à Milie mais elle ne savait pas exactement qui était cette sorcière. En effet, même si son père était un sorcier, il ne lui avait pas vraiment expliqué le monde des sorciers et Milie se sentait souvent perdue dans ce nouveau monde. Elle se sentit reconnaissante envers Emelyne lorsqu'elle lui expliqua, en bref, les faits et gestes de cette fameuse Ursula Parkinson. Une femme anti née-moldue? Pour Milie, toutes les personnes qu'elles que soient leurs origines, si elles présentaient des pouvoirs magiques, étaient des sorciers. L'oncle d'Emy pensait qu'elle voulait sauver les sorciers, leur permettre de ne plus se cacher? Mais alors pourquoi cette femme était-elle contre les nés-moldus? Et puis, comme le disait très justement Emy tous les moldus n'étaient pas horribles. Certains oui, mais pas que envers les sorciers, également entre eux. Et puis certains moldus étaient la gentillesse incarnée, comme sa mère. Bon, peut-être que sa vision était faussée, mais jamais sa mère n'avait rejetée personne qu'il soit différent ou non. 
Une question apparut alors dans le cerveau de Milie:
Mais toi tu en penses quoi de ces actions à Ursula? 

La question qui suivit laissa Emelyne pensive. Avant, elle aurait sans doute répondu immédiatement, certaine d'elle, que Ursula Parkinson était le mal incarné et qu'il fallait agir pour la faire quitter sa place à la tête du pays. Elle aurait été catégorique là dessus. Après tout, elle n'avait pas rejoins le MERLIN pour rien. Elle souhaitait vraiment que le Pays soit à nouveau en paix. Elle ne voulait plus voir les manteaux noirs faire leur lois et empêcher les moldus d'accompagnés leur enfant à King's Cross. Elle ne voulait plus voir personne souffrir d'une quelconque discrimination aussi ridicule que la pureté du sang. Mais la lettre de son oncle l'avait ébranler dans toutes ses convictions. Comment savoir, finalement, qui a raison et qui a tord ? Ursula était-elle réellement responsable de tout ce qui se passait dehors ? Peut-être après tout qu'on l'accusait à tord, via les médias, pour en faire la méchante de l'Histoire ? Si son oncle avait raison, alors même Kelly a qui elle faisait confiance l'avait trahi. A ce moment là, comment faire confiance aux autres ? Les moldus étaient-ils finalement tous les même ? Se jouant d'elle, se moquant et la violentant ? Elle ne savait plus... Kelly avait toujours été là pour elle. Depuis la maternelle. Elle avait du mal à croire qu'elle ai trahi son secret. Mais quelle autre raison possible aurait forcé son père à intervenir sinon celle-ci ?

- Je ne sais plus trop ce que j'en pense... Je crois que les actes de discrimination et de maltraitance sont tous condamnable. Mais entre Ursula et les moldus, je ne sais pas trop qui mérite le plus d'être condamné pour ce genre d'actes... Tout ce que je sais, c'est que le pays était à peu près dans la paix avant. J'aimerais que tout redeviennent comme avant.

Avant qu'elle découvre la vérité, si celle-ci était vraiment la vérité. Avant que son père ne tue par accident sa meilleure amie. Avant que sa meilleure amie ne la trahisse. Avant tout ça...

Milie comprenait très bien que la jeune fille puisse avoir des doutes sur quoi penser des révélations de son oncle. Mais de ce que Milie avait entendu, il y avait quand même de nombreuses choses qui paraissaient bizarres. Un oncle qui sort de nulle part, cela ne choquait pas Milie, après tout, elle aussi avait découvert une cousine... Mais que cet oncle dise veiller depuis toujours sur sa nièce et l'avoir sauvée mais ne jamais avoir voulu en parler, cela était très bizarre. Si il était fâché avec le père de la jeune Gryffone, cela leur aurait peut-être permis de se réconcilier qu'il ait sauvée la jeune fille. Même si Milie ne connaissait pas les circonstances elle fit part de ses pensées à la jeune fille. 
-Je suis entièrement d'accord avec toi. Personne qu'il soit moldu ou sorcier n'a le droit de discriminer quelqu'un pour quoi que ce soit. Il est certain que certains moldus doivent être condamnés pour leurs actes mais je pense qu'Ursula aussi. Dès le moment où on enclenche une guerre sur la base de propos discriminatoires, on devrait être puni, je pense. 
Je sais que cela ne me regarde pas et que je ne suis pas au courant de l'histoire mais je trouve ça bizarre que ton oncle arrive comme ça et te dise qu'il t'a sauvée la vie mais qu'il ne voulait pas que tu le découvres. A ce que j'ai compris de ce que j'ai entendu dans la lettre, il était fâché avec ton père mais cela n'aurait-il pas permis de les réconcilier que ton père apprenne que ton oncle t'a sauvée la vie? 

Sa camarade lui fit part de son point de vue. Emelyne l'écouta attentivement. Selon elle, il était clair que personne ne mérite d'être discriminer pour quoi que ce soit, mais Ursula n'était clairement pas clean dans l'affaire non plus. Emelyne hocha la tête : on ne réglait pas la violence par la violence et elle savait que la vengeance n'engendrait que la vengeance. Le fait quel' oncle d'Emelyne arrive comme une fleur pour la sauver mais de manière cacher lui semblait plus qu'étrange. Pour elle, l'oncle aurait ainsi pu se réconcilié à le père, en ayant sauver la fille. Emelyne trouvait le résonnement correcte, en effet. Mais son père ne semblait pas près de vouloir se réconcilier avec son frère, que celui-ci l'ai sauver ou pas d'ailleurs. Comme si ce que son père reprochait était le plus grave des crimes possible...

- Je ne sais pas... Je ne sais pas non plus pourquoi ils se sont prit la tête mais mon père semble ne pas vouloir en parler et absolument contre la possibilité de pardonner à mon oncle. Mon oncle a peut-être peur que son acte soit mal interpréter ? Peut-être a-t-il penser que mon père l'aurait accuser d'avoir essayer de me tuer, au lieu de considérer qu'il m'ait sauver ? En tout cas, mon père n lui adresse la parole que pour le stricte minimum et quand il le regarde, il lui lance des regards noirs. Même ma mère... Elle ne nous laisse jamais seul avec lui, comme si elle le surveillait de loin pour pas qu'il ne nous blesse. Il n'est même rester très longtemps d'ailleurs. Il se sentait malvenu je pense.

Cela devait sûrement être quelque chose de très grave pour que deux frères n'arrivent pas à trouver de moyen de se réconcilier, voir même que l'un des deux ne souhaitent pas pardonner à l'autre. Dans le monde des moldus, il arrivait souvent que deux frères se disputent pour une fille ou pour une histoire d'héritage. Il en était pareil pour deux soeurs qui pouvaient se disputer un mari. Mais dans le monde des sorciers, Milie n'avait aucune idée de se qui pouvait causer une aussi grave dispute. Elle avait compris, lorsque son père lui avait expliqué la raison de sa dispute avec sa famille, que, pour certains sorciers, l maison dans laquelle allait leurs enfants lorsqu'ils étaient importantes. Mais cette raison pouvait engendrer une dispute entre les parents et leurs enfants mais pouvait-elle en engendrer une entre deux enfants d'une même fratrie.
-Tout cela a l'air très compliqué. Je ne peux pas savoir pourquoi ton oncle et ton père se sont disputés, mais peut-être devrais-tu en parler avec l'un des deux... Ainsi tu comprendras peut-être leur réaction lorsque ton oncle était chez vous ainsi que la réaction de ta mère. Tu peux peut-être aussi en parler avec ta mère. Je ne sais pas si mes conseils te sont très utiles, ajouta Milie avec un sourire qui se voulait désolée.
Elle espérait réellement avoir aidé la jeune Gryffone.

Ce que lui dit sa camarade de Gryffondor lui semblait une bonne idée en effet. Emelyne savait depuis longtemps que les problèmes se réglaient souvent facilement par le biais d'une conversation entre les parties opposés. Et même si elle n'avait jamais réussi à faire face à Ambre qui ne lui laissait aucune change de lui poser des questions, elle savait que c'était une excellente méthode qui avait fait ses preuves. Mais justement, ni son oncle, ni son père ne semblait vouloir aborder le sujet qui les opposait... Peut-être pourrait elle faire la navette entre les deux et trouver le moyen de les réconcilier ainsi ? "Regarde-toi... Tu veux aider les autres à résoudre leur problèmes alors que tu ne sais même pas où ton cœur te mène et qui tu es vraiment... Incapable d'aider Rey, incapable de dire si faire parti du MERLIN est un bon choix, incapable d'avoir confiance, incapable de devenir... quoi au juste ? Quelqu'un de bien ? Quelqu'un dont les choix ne blesseront pas tes amis ni ta famille ? Quelqu'un avec de bonne valeur ? Je ne sais même plus ce que sont mes valeurs... Gryffondor, Gryffondor... J'ai toujours l'impression que je n'ai pas ma place dans cette maison, moi qui rêvait d'y être et qui était si heureuse d'y entrer... Y ai-je réellement ma place ? Peut-être... Peut-être que je n'ai de place nul part, finalement." pensa-t-elle. Elle soupira puis se redressa. Elle afficha un grand sourire à sa camarade et lui répondit :
-C'est très compliqué sans aucun doute. Mais merci, je pense que je pourrais faire en sorte de les réconciliés. Après tout, nous sommes une famille. Je dois les aider un peu, voilà tout. Merci pour tes conseils, je pense que ma mère en sait plus qu'elle ne le laisse paraître... Je lui parlerait lors des vacances. Ah... Je vais devoir te laisser. J'avais complètement oublier que mes amis m'attendaient ! Encore merci pour tout ! Si tu as besoin d'aide, n'hésites pas à venir me demander d'accord ? Te rendre la pareille serait la moindre des choses.
Elle la salua et sans attendre, fit volte face pour sortir de la volière. Une fois dans le couloir, elle s'excusa mentalement auprès de sa camarade de maison pour lui avoir dit ce petit mensonge. Puis elle couru le plus vite et le plus loin possible. Elle avait besoin de s'isolée pour réfléchir un peu plus.