Le spectacle est curieux. Il doit probablement l'être moins dans une Salle remplie de Déguisés. Quoi que... Adaline, les bras tendus vers Lune, a même la tête contre les pierres qui gisent au sol. Et se tient au-dessus d'elle - il ne pourrait pas en être autrement - un Corbeau. Un Corbeau de taille humaine, mais un Corbeau qui semble avoir été choisi par Lune. Le chaton, qui n'en est bientôt plus un, frottement presque amoureusement sa tête et son museau contre la jambe du Corbeau.

Quelques instants seulement après qu'Adaline eut sorti sa tête, le Corbeau tombe sur elle. Il n'est pas littéralement tombé ; seul son regard l'a fait. Mais Adaline croit le voir tomber. La panique monte rapidement en elle, mais pas assez vite pour qu'elle ne bouge avant qu'il ne fasse quoi que ce soit. Le corbeau ouvre la bouche. « Adaline ? »

« Chems ! » s'exclame-t-elle aussi vite qu'elle ne se redresse. Le seul mot prononcé n'a pas mis longtemps avant de résonner à ses oreilles. *Chems* Il lui est certain que c'est Chems qui se tient en face d'elle. Il lui a alors fallu quelques autres instants pour se retourner, sous la table, en sortir accroupie et se redresser. Elle en aurait presque oublié Lune, qui se frotte - probablement - toujours à Chems, et le pyjama ridicule qu'elle a sur les épaules.

Il ne lui manque plus que la confirmation de la voix pour que sa consternation se mue en enjouement, il en retient à peine un rire. La présence de la gryffondor n'est manifestement pas prévu —sans remettre en question la férocité des têtes de renard sur sa chemise de nuit— Peut être la devait-il au félin se frottant allègrement à sa jambe, très probablement même. Faire le lien entre la position improbable d'Adaline et son "costume" ne demande pas autant d'effort. Le garçon aurait bien gratté l'arrière d'une des oreille du chat en guise de remerciement pour avoir tirer sa propriétaire jusque là si son rôle de pare-vent ne l'empêche pas de s'abaisser sur le moment. Avec bonheur cependant, il constate, en jetant un coup d'oeil par dessus son épaule par vérification, que le contenu des flacons est visiblement bien arrivé dans le chaudron. Chems se sentirait presque poussé des ailes. Le plan avait marché !

Libéré, délivré de son appréhension, sa voix s'emporte quand il fait volte face vers la jeune fille, prit d'une exaltation nouvelle et sans retenu. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes! Et Adaline était là de surcroit : « J'suis content de te voir ! » à une fillette qui se décomposerait presque. Maintenant que la panique est redescendue, ses joues s'empourprent. Probablement autant pour ce qu'elle porte - une véritable chemise de nuit, et un pantalon aux mêmes motifs grotesques - qu'à cause des Mots que le garçon lui adresse, à elle. Ses joues maintenant rouges, Adaline ne pense plus qu'à le cacher. Cette fois, il prend la peine de se plier vers le chat, répondant aux ronronnements étouffés qui arrivent à peine sous son masque. Lorsque Chems se penche vers le chaton, la brune souffle : elle peut recouvrer un peu de ses Esprits, merveilleusement embrouillés par des sentiments emmêlés. Délicatement emmêlés. Son cœur se soulève sans pour autant ôter au rouge qui teinte ses stupides joues. *Mince* pense-t-elle un instant. Puis... son cœur se met à fondre lorsqu'elle entend : « C'est pour lui que tu es venu pas vrai? ». Si il s'adresse à la fillette en disant ça - elle profite qu'il ne la regarde pas, croit-elle, pour hocher la tête -, il est difficile de se décrocher de la boule de poil, câline comme pas permis. « Luuuu-cky you » gloussa-t-il à l'attention de l'animal dans une dernière pomponnerie.  Le fait que Chems soit concentré sur le chaton permet à Adaline de réaliser ce qui lui arrive : de la Joie traverse son Être. C'est une émotion simple, mais Puissante. Chez Adaline, elle est rare et Puissante. Finalement, Chems se redresse. Il fallait s'y attendre, pourtant Adaline ne peux s'empêcher de regarder ailleurs, elle distingue pourtant à peine le visage du garçon son sous bec sombre : ça suffit à la déstabiliser. D'autant plus dans les conditions que Lune lui a imposées, le bal. C'est bientôt tout le visage d'Adaline qui s'allume, aussi bien de la chaleur de sa Honte - la propre honte qu'elle éprouve pour elle-même - que de la Joie de voir le visage du Garçon-jaune au milieu de tous ses Inconnus - même si tous ne le sont pas : elle ne les a pas vraiment regardés. Mais ses yeux brillent d'une Lumière qui s'éteint pas.

Chems retient sa langue pour ne pas faire le constat vocal de ce que tout ça veut dire, qu'Adaline ne serait pas venu autrement, retire ce bec qui semble masquer la franchise pour lui adressé un sourire ravi à la place. « C'est bien que tu sois là »
*C'est Lui* pense-t-elle encore, même si elle en était déjà persuadée. Elle entrouvre la bouche, quelque chose doit s'en échapper, l'envie est trop forte pour se retenir. Et ses yeux brillent toujours... « Je... Je... » *J'suis contente d'être là* Mais était-ce vrai ? Adaline ne peut plus hésiter. « C'est encore mieux que tu sois là, » murmure-t-elle finalement. C'est à ce moment précis qu'un sourire discret s'articule sur son visage, l'éclairant plus encore et l'illuminant de Joie.
A-ah bon? La tête du garçon prit un penchant sur le côté pour ça, jamais plus déstabilisé que maintenant, mais il n'ose pas aller à l'encontre des mots, surtout lorsqu'ils ramènent un sourire aussi radieux sur le visage de la brune. « C'est vrai? ... Merci ? » Le sourire qui couvre déjà le visage d'Adaline s'agrandit. Elle oublierait presque qu'elle se trouve au milieu d'une telle Foule. Effrayante.

C'est au tour d'Adaline de se pencher, elle récupère Lune, qui n'a de cesse d'embêter Chems de coup de tête : Lune est une attention-seeker, décidément. Mais c'est ce qui pousse Adaline à rire. Elle se redresse, le chaton dans ses bras. « J'te présente Lune ! » Cette fois, elle s'exclama, fixant simultanément Chems et Lune.

Lune qu'elle s'appelle. Lune accapare l'attention, elle est doué pour ça avec tout son charme de... chat? « Eheh... Ravi de faire ta connaissance » répond-t-il en appuyant à peine sur le museau de l'animal de son index en mimant un boop silencieux du bout des lèvres. Au milieu de la salle, une immense ronde s'est déjà mit en place, que la chanson phare de la fête¹ ne fait que rendre plus attrayante encore. Son index sur le nez du chat se lève en l'air comme pour goûter l'ambiance, de l’irrésistible Lune, l'attention du garçon saute sur Adaline. « Tu entends ça ? ». Bien sûr qu'Adaline entend ça. La musique, qu'elle aime tout particulièrement parce que la musique lui vient avec des souvenirs. Le Garçon-jaune. Réminiscent d'un souvenir que les deux enfants ont partagés au même endroit, le regard de Chems brille, enthousiaste et nostalgique. L'écho des mélodies qu'ils ont pu écouter une fois dans la salle est faible, bien plus faible que celui qui joue maintenant. « C'est une des chansons d'halloween que je préf— » commence-t-il en attirant tout particulièrement l'attention d'Adaline, et celle de Lune également - elle tend le museau, mais pas vers Chems... Vers un Autre garçon qui interpelle Chems.

En se tournant, le poufsouffle reconnaît le vampire de tout à l'heure. Pas uniquement un vampire parmi d'autre, c'est Adrien! Cela semble faire une éternité qu'ils ne se sont pas vu, l'irlandais reste soufflé, heureux, un peu perplexe aussi. Tout va très vite et il saisit de justesse la catastrophe de voir le serpentard prendre la direction du buffet maudit pour lui attraper l'avant-bras. « Non ! Non... err, c-c'est pas une bonne idée, crois moi. Tu veux pas ». À ça, il amplifie les paroles de mouvement de tête négatifs. « J'ai une idée, et si on allait danser ? Rejoindre la ronde ? Est-ce que j'ai déjà dis que j'adorais cette musique ? ». C'est à ce moment là qu'Adaline, qui avait déserté la conversation en détournant majestueusement le regard pour s'intéresser au chat qu'elle porte d'un bras et caresse de l'autre, lève les yeux. Elle gratte la tête du chaton au moment même où Chems prononce ces mots... Rejoindre la ronde ? Adaline se liquéfie encore une fois - moins que la première fois, voir Chems est plus impressionnant encore. Adaline, traînée là par son chaton, se sentit fort dépourvue lorsqu'elle du se mettre en action, se fondre à la Foule qu'elle déteste tant. Pourtant, le sourire de Chems lui donne l'envie de faire tout ce qu'il lui demandera. Elle lève les yeux vers Lui, effrayée, au même moment où vers Adaline, il se dirige. Emplit d'espoir, et lâche le bras d'Adrien pour se tourner complètement vers elle et sa boule de poil encore dans ses bras.
« Est-ce que Lune est capable d'être tranquille le temps d'une danse? » Tous deux baissent les yeux vers le chaton. Bizarre, on dirait presque que Lune sourit, les yeux plissés et l'air incroyablement calme.

Tu viendrais ? « Ça sera amusant... »
Ce ne suffit pas à la convaincre, mais ça semble convaincre Lune, qui, alors que Chems attend le moindre signe d'accord - un hochement de tête ou quoi que ce soit - saute des bras de la fillette. Elle atterrit sur le sol, sans aucun mal. Mais ne quitte pas pour autant les pattes des deux enfants. Alors, Adaline hoche la tête. *J'dois le faire* pense-t-elle en laissant Chems l'attraper et ils se confondent bientôt avec la foule. Adaline a prit soin d'attraper le chaton, pour ne pas la perdre, avant de se laisser valser.







Au moment où Chems et Adaline rejoignent le buffet,
et à partir de l'arrivée d'Herminie vers les enfants

C'est étrange, le temps de cette danse qui m'a paru incroyablement long - mais bizarrement pas si désagréable - avec Lune dans mes bras et Chems avec moi, je me suis sentie bien. Pas aussi bien que lorsque qu'une bulle entourait le Garçon-jaune, Lune et moi, devant le buffet. Mais je ne me suis pas sentie mal. Est-ce tout ce qu'il me faut pour me sentir bien : Lune et Chems ? Alors que je regagne, presque au bras du garçon, le buffet en sa compagnie, je ne peux que souffler. Mais, je ne suis pas en train de souffler comme une enfant gâtée et agacée, je souffle comme une enfant qui a bien bougé. Le sourire que j'affiche teint bientôt tout mon visage du même rouge - je crois - que je reconnaît par la chaleur qui l’inonde. *J'suis débile* pensé-je sans pour autant arrêter de sourire. Est-ce que ça me plaît vraiment ? Je hoche la tête pour moi même, alors que déjà autre chose se passe...

L'élection de la Reine du Bal. Je n'étais, jusque là, pas au courant. *Une... reine ?* me demandé-je, les sourcils froncés. Mais, plutôt que de me demander qui pourrait être la Reine du Bal, qui peut-elle être, est-ce que je la connaît ? Mais, à la place, c'est autre chose qui me traverse l'esprit. Je me tourne brusquement vers Chems. *Est-il venu seul ?* Cette pensée se mit à me tracasser. Plus encore que tout le reste. Me tenir là, en pyjama, avec Lune et Chems, n'a plus pour sens que de répondre à cette question.
Trop tard, pour ça, trop tard pour moi.
Déjà, le nom d'Herminie Peers résonne dans la Salle de Bal.
*Qui est-ce ?* me demandé-je sans pour autant voir la scène.
Je me trouve trop loin de celle-ci, avec Chems et Lune, près du buffet. Je crois que c'est là que je me sens le mieux, à vrai dire. J'imagine encore la bulle qui flottait autour de nous.

Je me tourne vers Chems alors qu'Herminie et son Roi achèvent leurs discours. *Tu les connais ?* j'ai envie de demander. Mais, à la place, c'est un sourire qui pousse sur mon visage. Je devrais dire quelque chose, je ne peux pas rester béate, comme ça. Mais, à la place, je baisse la tête. Mes sourcils se froncent parce que je sens les poils de Lune frotter contre ma jambe jusqu'à la quitter. Sous mes yeux sombres, Lune se faufile sous la table. J'imagine que Chems a assisté à ça, et je lève la tête vers lui, pour me lamenter de la scène à laquelle je viens d'assister, la fuite de Lune.
« Mais... » commencé-je. Je n'ai pas imaginé ce qui se passe ensuite ; un ange avec une couronne *Herminie ?* et son Roi aborde Chems. Je ne suis pas sûre que ça me soit destiné. « Chems ! Tu passes une bonne soirée ? Et vous ? Je m'appelle Herminie, votre nom m'échappe je suis désolée... » Cette ange m'a l'air sympathique. C'est un ange de Pierre, et ce déguisement me fait même oublier la fuite de Lune. La couronne lui va à merveille. Je regarde Chems, je ne m'étonne pas de découvrir qu'il a des Amis. Il est tellement Lumineux.

J'ouvre la bouche pour parler, mais déjà, une Autre... Fille ? se jette sur l'ange de Pierre. Je fronce les sourcils. Ce qui se passe après me serre le cœur. C'est tout juste si ça ne coupe pas mon souffle. Et un réflexe que je ne contrôle pas me fait attraper le bras de Chems en passant derrière lui. Herminie reçoit un verre sur la tête et se fait dérober sa couronne. *Sa si belle couronne !* je pense avec désespoir. Les événements qui s'enchaînent ensuite me terrifient. Je crois que ça me donne seulement envie de me réfugier au fond de mon lit... Ou dans une bulle. Une bulle éclairée par Sa Lumière.

Et bientôt, l'ange n'est plus de Pierre.

La situation t'échappe totalement : Le bal est complètement en train de tourner au fiasco, et de tous les côtés : Non seulement en face de toi mais également du côté d'Herminie, Lexie semblait avoir fait une belle crise de jalousie. N'ayant pas envie d'envenimer encore plus la situation et de te retrouver entre tous ces lancers de verres, tu te concentres sur Alice et Carry, espérant pouvoir faire quelque chose avant que tout empire.

Tu connais les deux jeunes filles séparément mais tu ne connaissais absolument pas l'hostilité qu'il y avait entre elles : En même temps, tu les connais surtout depuis cette année, tu ne peux pas être au courant de tout ce qu'il se passe ou s'est passé entre elles, cela a certainement dû commencer l'an passé. 

Les deux filles commencent clairement à se chercher et cela ne te plait pas : Tu ne peux pas défendre ta meilleure amie en reprochant à Alice ce qu'elle fait si Carry reproduit la même chose. En soi, tu n'aurais pas été méchante mais tu n'aurais pas hésité à dire quelque chose là-dessus.

- Je n'aime pas ça du tout...

Seulement, il faut croire que Christopher a eu envie de s'inspirer des autres participants du bal en renversant du jus de citrouille sur Carry, cependant, il l'a fait accidentellement, tu peux le voir depuis où tu te trouves : Alice semblait bien accrochée au bras qui tenait le verre.

Sans avoir trop besoin de réfléchir, tu te munis de quelques serviettes avant de revenir vers ton meilleur ami :

- Je reviens.

Pas besoin de l'impliquer, tu préfères prendre le risque que l'une des deux déverse sa colère mais uniquement sur toi, pas besoin de rajouter d'autres personnes en plus.

Tu t'approches de Carry et tu enroules ton bras sur le sien, pour le montrer que tu es là. Tu t'adresses aux trois compères :

- Bon, je pense que ça suffit, pas besoin d'empirer la situation. Vous vous êtes déjà dit pas mal de choses, pas besoin d'en rajouter, surtout vu comment ça part là-bas. dis-tu en désignant de la tête les fameux lancers de verres.

Tu tires Carry un peu plus loin, avant regarder Christopher à nouveau :

- Au fait, ne t'en fait pas, je sais que tu n'as pas fait exprès. Je t'ai vu et tu sembles bien sincère pour mentir.

Tu n'as aucune envie de partir sur un malentendu, à voir comment cela évoluera avec Alice, mais pour le moment, ce n'était pas si important.

Tu relâches ton étreinte et tu regardes Carry :

- Ça va ? Tiens ! dis-tu en lui donnant une nouvelle serviette.

@Alexei Menkins @Carry Harrison @Alice Sangblanc @Christopher Martin

Bien vite la musique et les pas incessants des magiciens en herbe t’avaient forcé à oublier Ly. Il fallait désormais se concentrer sur autre chose. Sur quelque chose de plus réaliste, de plus intense : la danse.
Si, l’autre fille n’était pas venue à votre rencontre tu serais déjà en train de tournoyer sur cette piste qui suscitait en toi un certain émerveillement.

L’enfant sagement attend. Il pense. Un penseur ou un rêveur ? Il ne fait pas réellement la différence comme vous ne la faites pas non plus. Il attend simplement que les choses se passent pensant certainement qu’il ne pourrait pas y faire grand-chose. Il n’est désormais plus acteur de sa vie. Ses propres sentiments l’effrayent mais il ne peut s’empêcher de se questionner sans cesse. Il ne veut pas vivre comme les autres hommes. Captivant parfois l’attention contre sa propre volonté il espère. Il espère pouvoir être libre. Il aimerait faire ce qu’il veut.

L’enfant sagement se pose. Il écoute. Un sourd ou un muet ? Il ne le sait pas vraiment et vous ne le savez pas vraiment non plus. Il attend simplement que les gens l’interpellent étudiant minutieusement chaque phrase qui sortira de sa bouche. Il ne veut plus être le méchant puisqu’on lui a appris le sens de la gentillesse. Ici, il ne veut pas délaisser l’une au profit de l’autre. Il ne veut pas les blesser. Seulement il ne sait que trop peu comment s’y prendre lui qui d’ordinaire se contente de lui-même.

Les deux étaient différentes. L’une semblait plus accueillante mais tu te reconnaissais plus dans l’autre. Elle était l’archétype même de celui que tu ne voulais plus être. Emmerdeuse. Elle se pensait intéressante et forte alors qu’elle n’était qu’ennuyeuse et puérile. Elle revenait uniquement pour faire ressurgir quelques souvenirs passés. Mais tu ne pouvais pas vraiment lui en vouloir puisqu’elle ne te connaissait plus. Elle ignorait que tu essayais de changer. Désormais, fallait-t ’il la classer dans « les mauvaises fréquentations » ? C’est dommage. Pourtant tu aurais apprécié mieux la connaître.

"Ah bon ? Toi, t'as trouvé une occupation ? Et bien pas désolé de t'avoir dérangé alors, monsieur le philosophe."

« Oui. Moi j’ai trouvé une occupation. Tu ne fais pas partie du plan d’ailleurs. »

Il ne fallait pas être méchant ni arrogant d’ailleurs, juste impartiale. Elle n’était pas aimable ? Tu n’allais pas l’être non plus.

Elle changea soudainement de cible. Peut-être ne lui suffisais-tu pas ? Soit. Elle n’avait pas à s’en prendre de la sorte à l’autre fille. Elle n’avait rien fait, elle. Protecteur ou tout simplement humain tu t’approchas de la victime lui murmurant.

« Je ne comprends pas tellement à quoi elle joue. Peut-être se croit-elle intéressante ? Mais fait pas gaffe on peut partir loin si tu veux ? »

Engageant le mouvement, tu tentas de te frayer un passage dans la foule priant intérieurement pour que l’Emmerdeuse en profite pour vous laisser tranquille.

Quand sa collègue la fit faire un tour sur elle-même, Naomi put constater qu'elle ne manquait pas de force dans les bras. Elle hésita un instant puis soupesa sa jambe la moins solide. Celle-ci restait suffisamment solide pour lui permettre de tenir debout et de marcher quelques pas mais le moindre effort lui promettait des douleurs le lendemain et les muscles trop abîmés ne lui permettaient pas vraiment de tenir bien longtemps sans appuie. Elle jeta un œil à Elina que le contact n'avait pas l'air de déranger. Finalement après une seconde d'hésitation elle laissa tomber sa canne et l'envoya valser plus loin du bout du pied (le bon).

Un peu chancelante Naomi s'appuya d'une main sur l'épaule de sa partenaire, hésitante à la poser plus bas. Elle demanda : "Tu permets ?"
Bien sur le mal était déjà fait et demander ne servait pas à grand-chose mais c'était ainsi. Naomi s'y prenait toujours trop tard pour les politesses. Elle continua donc à danser, profitant de sa nouvelle liberté de mouvement. Elle savait qu'en forçant ainsi elle se réveillerait avec un mal de chien, mais elle avait choisi que s'amuser le temps d'une soirée valait bien la douleur à venir. Au besoin ses tisanes la soulageraient. Et son invalidité lui faisait une excuse supplémentaire pour se tenir plus proche de sa collègue qui décidément ne se débrouillait-elle non plus pas mal en matière de danse.

@Elina Montmort

@Taylor Bagholmes je me permets de poster sans attendre ton message.

Je n'étais jamais allé à un bal auparavant, aussi celui qui était en train de se dérouler m'intriguait. Toutes cette musique, tous ces danseurs déguisés, je n'y étais pas habitué. Je signais ce 31 décembre comme étant l'un de mes préféré, avec celui où j'avais déclaré ma flamme à Alaska. A cette pensée, je grimaçais : pourquoi fallait-il toujours que mon esprit revienne à elle ? Je cherchais parmi la foule des danseurs et élèves qui discutaient un visage d'ange, des cheveux bruns et des yeux étrangement beaux, mais aucune fille masqué ne ressemblait à cette description. Dépité, mon regard revint sur le visage de Taylouche, et un sourire illumina le mien. Si cette peste d'Alaska m'avait quitté, Taylor ne le ferait jamais, car c'était la meilleure amie rêvée pour quelqu'un comme moi.

D'ailleurs, je lui avais demandé de danser. Pourquoi ? Je ne savais pas danser, et je risquais de me ridiculiser devant elle. Je me mordis la lèvre, attendant patiemment que sa réponse vienne. Tout-à-coup, j'espérais qu'elle ne soit pas d'accord, qu'elle préfère manger quelque chose plutôt que de valser sur la piste de danse. D'autant plus que mon ventre gargouillait horriblement.

Tout-à-coup, quelqu'un déclara qu'Herminie Peers était la Reine du Bal. Je haussais un sourcil, reconnaissant le nom de la préfète de Poufsouffle. Je ne la connaissais que de vue et de nom, mais je savais qu'elle était vachement mignonne, et qu'elle devait être assez populaire pour avoir réuni tant de voies. Ou alors était-ce un simple acte de fayotage des élèves envers leur préfète chérie. Personnellement, je n'avais même pas pensé à voter pour cette Reine stupide, étant donné que je n'avais pas vraiment écouté le discours de chacun. Je savais que Lexie faisait partie des concurrentes, et j'étais un peu déçu du fait qu'elle n'ait pas gagné. Tous comptes faits, j'aurais plutôt dût voter, peut-être que mon amie aurait gagné.

Mais lorsque la belle blonde et son petit roi descendirent de scène, je remarquais une Harley Queen qui s'approchait dangereusement de la jolie reine et qui l'aspergeait d'un liquide dont l'apparence poisseuse ne me donnait pas envie de le recevoir en pleine figure. Puis la brune, qui me disait quelque chose, se précipita loin de la préfète et déposa la couronne sur sa tête. J'avalais ma salive de travers en voyant que l'Harley Queen en question n'était autre que Lexie. "Mais qu'est-ce qu'elle fait, bon sang ?" Je compris trop tard que des acolytes de Peers avaient débarqué et envoyaient de l'eau et des crapauds dans la figure de Lexie.

Sans plus attendre, je marmonnais à l'adresse de Taylor :

"Attends, je reviens tout de suite !"

Puis je partis en courant vers le petit groupe de Poufsouffle qui s'était réuni autour de Lexie, qui était toute trempée et dont les cheveux humides étaient recouverts d'un crapaud baveux. A sa vue, Menthalo sauta de joie sur mon épaule, mais je lui administrais une petite claque en espérant que le batracien-couronne n'était pas une femelle, sinon ma grenouille serait incontrôlable. Arrivé au regroupement, je poussais mes camarades qui regardaient pour arriver devant Peers qui faisait face à Lexie. Essouflé, j'attrapais l'épaule de mon amie et lui chuchotais, remarquant du coin de l'oeil Andrews qui balançait une tartelette au visage du cavalier de la préfète :

"Par Merlin, qu'est-ce qui t'a pris ? Arrête de te comporter comme une gamine de cinq ans, et bouge, faut qu'on file !"

Me rappelant que la Reine était aussi préfète, je réalisais qu'elle donnerait sûrement une retenue à Lexie, ce qui m'affligeait. J'aimais bien mon amie, mais son comportement d'enfant m'énervait un peu, d'autant plus qu'elle s'attirait plus d'ennuis que de respect. Je tentais de rattraper sa bêtise en déclarant à la préfète :

"Excuse-là, elle a heu... reçu un sortilège de confusion. C'est pas de sa faute."

J'adressais un sourire à la jolie préfète, avant d'essayer de tirer Lexie hors du cercle de Poufsouffle haineux.

@Lexie Grey et @Herminie Peers je m'incruste.

Un garçon roux que je ne connaissais pas arriva vers moi et cria que j'étais la reine des cinglés. Certes il n'avait pas tort après mon action prise sur un coup de tête. Il faut dire que ça allait bien avec mon costume de Harley Quinn, la reine de Gotham est connu pour être folle à lier ce qui est un comble pour une ancienne psychiatre.

Si il s'en serait arrêté là je ne me serais pas préoccupé de lui ou de ses moqueries. Sauf que ce cretin changea ma magnifique couronne en un crapaud doré. J'avais pas peur de la bestiole mais je voulais pas avoir de truc visqueux sur ma tête même si il est doré. Et puis ma jolie couronne ! J'étais furieuse mais avant que j'ai plus dire quoi que ce soit, une fille arriva et versa tout le contenu de son verre sur moi comme je l'avais fait quelques minutes auparavant sur la fausse reine. Je n'avais qu'une envie, hurler après eux.

Heureusement pour moi ma meilleure amie vint à mon secours en balançant une tartelette dans la tête de l'autre imbécile. Je savais que je pouvez compter sur elle, j'avais vraiment de la chance de l'avoir comme amie. C'est une de mes plus belle rencontre. Avant que qui que ce soit puisse me victimiser à nouveau, la fausse reine s'interposa au milieu et leur ordonna de ne pas m'attaquer, de me laisser tranquille. Même si j'étais sûre de m'en prendre plein la tête après et d'être sûrement punie j’appréciai l’autorité qu'elle avait envers les autres.

Je sentis ensuite une main se posait sur mon épaule. Je me retourna et aperçu Ulysse. J'espérais qu'il ne serait pas trop furieux contre moi, autant l'avis des autres je m'en foutais royalement que lui c'était autre chose. J'appréciais énormément Ulysse et puis il faut reconnaitre qu'il a un physique  assez plaisant et je ne m'en cache pas. Contre tout attente il voulait me sortir de cette misère, de cette embrouille que j'avais cherché. Je baissa les yeux honteuse tandis qu'il essayait de me sauver la mise auprès de la préfète, la fausse reine. Je lança un regard voulant dire merci à Hestia avant de rejoindre Ulysse.

Une fois sortie de ce cercle haineux je me devais de le remercier.
"Ulysse je... je suis désolé. A cause de moi toi et Hestia vous allez avoir des ennuis et c'est la dernière chose que je souhaite... Merci, merci beaucoup..."
Les larmes commençaient à monter tout doucement. Je voulais pas les entrainer la dedans, j'ai fais une énorme bêtise sous le coup de la colère.
"Je sais vraiment pas ce qu'il m'a prit, j'étais tellement furieuse de ne pas avoir gagné que j'ai pas réfléchit."
Je tenta de plonger mon regard dans le sien même si appréhendais ce qu'il allait me dire, ce qu'il allait faire. J'espérais qu'il ne m'en voudrais pas trop qu'il resterais mon ami malgré tout. Je veux pas le perdre, je veux pas perdre Ulysse...

@Ulysse Mage et tous les autres...

Rebecca admirait la décoration tandis que Harriet, toujours aimable comme ses pieds, lança une insanité qui donne au langage Rebecca, "Je vais m'ennuyer". Rebecca leva les yeux au ciels en se demandant ce qu'il y avait dans la tête de la squelette. Elle arrivait à imaginer toutes sortes de pensées médiocres ...



Dans la liste dans endroits favoris de Rebecca dans la salle comportait bien évidement le buffet. Que serait une soirée sans bonbons et amuse bouches ? Elle n'y conduisit pas Harriet pour des raisons de conscience sur elle même. Elle n'avait même pas rejoint son cavalier. A quoi bon manger sans émotions. Parce qu'Harriet n'était qu'une jeune fille qui fonçait *turbulesement*, si on pouvait dire, dans une table !



Harriet n'avait pas vraiment appréciée le fait que Beckie continue à l'appeler l'Inconnue. En même temps, elle était toujours à se plaindre alors on ne savait pas vraiment quand est ce que la plainte était importante ...



Le choeur des crapauds achevé, c'était maintenant l'heure d'aller rejoindre son cavalier. Pour dégoûté encore plus la squelette, Rebecca décida de la remercier.



"Je sais que t'aimes pas qu'on te parle mais merci d'être venue, passe une bonne soirée .... Harriet ...."

↫

Chems ne m’avait quittée que depuis quelques minutes lorsqu’une voix forte se fit entendre dans la salle. Le défilé de la reine des sorcières allait commencer. Me frayant un chemin vers la scène, j’observais mes camarades défiler. Elles paraissaient plus ou moins sûres d’elles, certaines semblaient participer pour s’amuser, tandis que d’autres semblaient jouer leur vie. Oh, Minie ! A vrai dire, je ne m’étais pas attardée sur la liste des participantes. Je m’étais inscrite, sans réfléchir, pour m’amuser, me lancer un défi. C’était à présent au tour de…Lexie ! Ma cousine Lexie, si jolie. A mesure que mon tour approchait, je ne cessais de me demander si serait coiffé d’une couronne ce soir. Dans mon cas, comme l’avait dit Chems, mes cornes risquaient de rendre les choses plus compliquées. Je prenais cela avec une certaine légèreté, et peut-être y étais-je un peu trop indifférente. La reine de ce soir l’aurait mérité, ou presque. Je n’avais vu personne user de ses charmes ou utiliser la magie afin de récolter des votes, mais cela avait dû arriver. Si cela fonctionnait, tant mieux ! J’aurais d’ailleurs peut-être dû offrir des chocogrenouilles, juste au cas où. Tête haute, je m’élançais sur la scène. C’était mon moment, et que je gagne ou non, je serais heureuse d’avoir participé.



Fiou, c’était terminé. J’avais donné tout ce que j’avais. A présent, que la meilleure gagne. Balayant la salle des yeux, je ne vis pas Chems. J’étais forcée de reconnaître que j’étais un peu déçue de ne pas le voir à ma sortie de scène. Je ne savais même pas s’il avait vu mon défilé. Haussant intérieurement les épaules, je décidais alors de rejoindre la ronde de Minie, seule. Si Chems voulait me rejoindre, il n’aurait qu’à m’y retrouver. Me faufilant grâce à mon sceptre, mes yeux se posèrent très vite sur la petite blondinette, dans sa magnifique robe. Elle était très jolie dans son costume, et sourire aux lèvres, j’attrapais une main qui se trouvait par-là et suivis les pas de danse que Minie semblait avoir préparés. A moins qu’elle n’improvise ? Quoi qu’il en soit, c’était très amusant de voir autant de monde réuni pour danser ensemble dans une seule et même ronde. Je nous sentais tous plus proches que jamais, une certaine complicité, une euphorie flottait dans l'air. Le bonheur avait indéniablement le plus agréable des parfums.



- Herminie Peers !

Wow, Minie reine du bal. C’était largement mérité. Très vite, elle rejoignit la scène, fit son discours, avant de revenir sur ses pas. Avant même que je n’ai pu ouvrir la bouche pour la féliciter, une tornade brune arriva de nulle part et arracha sa couronne à Herminie. Mais qui était cette folle ? Comment pouvait-on faire une chose pareille ? Me rapprochant de la scène, où de nombreux Poufsouffle s’étaient déjà attroupés, telle une meute, je reconnus rapidement la coupable, qui n’était autre que ma cousine, Lexie. Ma mâchoire se décrocha, j’étais médusée. Je ne la connaissais pas ainsi, enfin je ne la connaissais même pas très bien. Cependant, jamais je n’aurais cru qu’elle était capable d’une telle chose. Voler la couronne à la reine des sorcières, sous prétexte qu’elle pensait la mériter davantage. Je n’y croyais pas mes yeux, elle avait dû perdre un pari, ou la tête. Fonçant vers elle, j’attrapais son épaule, et chuchotais à son oreille, afin de ne pas aggraver le scandale.

- Lexie ??? Mais qu’est-ce qu’il te prend ? Herminie est super, comment tu peux faire ça ? T’es devenue folle ?

Reculant d’un pas en direction de mes camarades de maison, j’observais la scène qui se déroula très vite sous mes yeux. Une couronne qui se changea en crapaud, une tartelette sur un visage, et une robe grise devenue blanche immaculée. Je me sentais tellement gênée. Je n’étais en rien responsable du comportement de ma cousine, mais tout de même. Elle se comportait comme une enfant pourrie gâtée…ce qui ne me plaisait pas vraiment. Le fait que je me range du côté de Minie ne lui plairait probablement pas, et aurait sûrement des répercussions sur nos futures relations, mais on ne peut pas être déloyal envers la maison de la loyauté. On dit parfois que la famille avant tout, mais Poufsouffle est également comme une famille pour moi. Dans le cas présent, je devais donc soutenir la personne qui avait raison, selon moi. Tout se passait si vite, j’avais peur que la soirée ne dégénère, que les professeurs interviennent pour y mettre fin. Miss Loewy risquait de débarquer dans la salle d’une minute à l’autre, et les choses ne pourraient que mal se passer pour nous. Je sentais la colère monter en moi. L'incompréhension. La honte. Je détestais ce genre de comportement, le vol, le manque de fair-play. Ce n'était qu'un jeu, un jeu entre enfants. Un petit concours du plus joli déguisement, du meilleur défilé. Il était totalement ridicule d'en arriver là. Malgré tout, je tentais de prendre sur moi.

Le crapaud avait fait mouche, la fillette semblait furieuse et cela fit briller les prunelles du garçon de satisfaction. Elle semblait vouloir répliquer mais un chat apparu et hydrata la bestiole qu'il venait de faire apparaître en rendant à la fillette la monnaie de sa pièce. Rey adressa un sourire complice à Eileen qu'il venait de reconnaître. Et ce fut tout car les événements s'enchaînèrent sans qu'il ne puisse réagir davantage.

En même temps que la préfète des poufsouffles les rejoignait en courant et criaient de baisser les armes, il reçut en pleine figure un truc inidentifié, à la fois dur et coulant. Surpris, il porta la main à son visage pour en retirer une sorte de gâteau. Il goûta, évidemment. Après tout, ça avait une bonne odeur. Une tarte. Le garçon se rembrunit. Sérieusement ?! Il avait un sacré karma avec les tartes. Ou alors c'était avec les filles ? Ou peut-être les deux à la fois. Car la responsable de ce gaspillage honteux n'était autre qu'une fille vêtue d'une toge blanche. Une nonne ?

Herminie continua son discours de paix tandis qu'une poufsouffle fit une brève intervention avant de rejoindre le cercle et qu'un truc poilu accourait pour sauver sa folle furieuse en détresse. Il l'éloigna un peu en brisant le cercle qui s'était formé sans que personne ne l'en empêche. Le pirate ne réagit pas, de toute façon, il avait une nouvelle cible.

- Pathétique, marmonna Rey autant pour le coup de la tarte que pour l'excuse minable du gars poilu et les larmes de crocodiles de la reine des cinglés qui n'était pas assez loin pour pouvoir le leur cacher.

La situation entière était pathétique et le poufsouffle n'avait aucune envie de la rendre plus acceptable. Lancé dans son humeur, les paroles de sa préfète ne l'arrêteraient pas. Et puis franchement, la tarte était de trop, il ne pouvait pas laisser passer ça. La gamine avait très mal choisi son arme alors que lui tenait toujours sa baguette dans sa main. 

- Crache Limaces ! lança-t'il en la visant. Si il y avait bien un sortilège dégoûtant, plus que de recevoir du jus ou de la tarte sur soi, c'était bien celui-ci.


Si quelqu'un veut s'interposer entre le sortilège et Hestia, je lui laisse libre cours pour se prendre le sortilège à sa place  

La dernière goute de sa seconde fiole éclata dans le liquide orangé au plus grand plaisir de la fillette. Mais alors qu’elle s’apprêtait à se redresser pour partir on nom fut prononcer jute à côté d’elle. Aliénor se figea la fiole en main. La voix n’était pas celle d’un professeur, loin de là. Elle tourna doucement on visage vers la source de cette voix.

-Drian ?

Le frère Sifferlen, qu’es ce qu’il pouvait bien vouloir à Aliénor. Peut-être qu’il pourrait éclaircir la fillette sur le comportement incompréhensible de Rey ? Mais il ne fit que lui donner un morceau de papier sans lui demander grand-chose de plus. Quelques formules de politesses puis sans plus de cérémonie il partit. Aliénor fronça les sourcils en le regardant s’éloigner. Déjà qu’elle avait des fioles maintenant elle se retrouvait en plus avec un papier. Elle le déplia doucement curieuse de voir ce que pouvait bien renfermer cet étrange échange. Et sa surprise ne fut pas moindre en découvrant le mot.



R… Venant de Drian ceci ne pouvait qu’annoncer le second Sifferlen pour la fillette. Mais vraiment, ils en étaient réduits à ça ? Passer par son frère pour lui faire passer un mot pour qu’ils se parlent ? Aliénor eut une furieuse envie de déchirer le papier et de l’envoyer au loin tellement ça lui paraissait absurde. Rey avait décidé de l’ignorer et au jeu du plus con il avait face à lui une adversaire de taille. Mais quelque chose retint son geste rageur. Tout de même Rey faisait partie de ses gens au château que la fillette appréciait tout particulièrement. Même si elle ne le montrait pas cette situation l’affectait et elle était curieuse de savoir ce qu’il pouvait bien avoir à lui dire après des mois d’ignorance. La manière était clairement à revoir et s’il voulait revenir la bouche en cœur comme si de rien était il allait se prendre la roustre de sa vie. Mais elle aimerait vraiment savoir ce qu’il pouvait se passer dans cette tête rousse. Pourquoi fallait-il que sans même lui parler il influe sur sa soirée qui pourtant était parfaite jusque-là ? Aliénor souffla et se retourna vers Chems qui semblait déjà ailleurs. Un sourire revint sur les lèvres de la fillette, leur plan était une réussite ! Elle se devait de remercier son pare à vent, mais il était occupé. Tant pis, elle le remerciera une prochaine fois, elle en aura forcément l’occasion à un autre moment, avant un cours ou durant une soirée en salle commune. Non, les occasions ne manqueraient pas.

Elle dissimula comme elle le pouvait les fioles vides ne sachant qu’en faire et chercha Kévin du regard. Elle l’aperçut toujours près du buffet en train de parler avec l’elfe de maison. Il avait tenu son rôle à la perfection. Elle accéléra le pas avant de lui prendre le bras en souriant à l’elfe.

-On va danser ?

Une étincelle de malice brillait dans ses yeux alors qu’elle entrainait déjà le garçon sur la piste de danse qu’elle allait souiller de son absence de talent en danse. Elle n’avait jamais pratiqué ce sport ni fait de musique alors ses pas étaient peu assurés et assez… Exotiques ? Elle vit une ronde se former non loin visiblement entrainée par leur préfète. Elle hésitât un moment avant de se laisser convaincre par son cavalier de la soirée. Elle accrocha ses fioles à quelques bandelettes les dissimulant comme elle le pouvait. Après tout c’était plus lui qui risquait quelque chose qu’elle. C’était ses pieds à lui qui allaient souffrir.

Elle se plaça dans la ronde essayant de suivre mais elle riait plus de sa prestation médiocre que ce qu’elle ne dansait vraiment. Mais peu importe, elle était joyeuse et elle profitait de cette soirée comme il le fallait.

Puis ce fut l’élection de la reine de la soirée. Elle regarda les filles participer en souriant, ce n’était pas du tout le genre de choses que la fillette aimait faire et ferait un jour. Elle était très bien en tant que spectatrice et prenait ce rôle très à cœur en applaudissant et criant pour chaque participante. C’est sans grande surprise aux yeux de la petite Delphillia qu’Herminie fut élue. Un peu à l’écart Aliénor proposa à Kévin de rejoindre leur préfète un peu plus tard. Elle devait déjà être beaucoup entourée. Mais rapidement des voix s’élevèrent et des cris par la même occasion. Aliénor lança un regard à Kévin avant d’aller voir ce qu’il se passait au niveau d’un attroupement qui s’était formé bien rapidement. Et la scène avait de quoi attrouper du monde. Aliénor fronça les sourcils, il y avait une fille qui semblait être le centre de l’attention ainsi qu’un crapaud, Herminie qui essayait de calmer les autres, Eileen visiblement énervée et un garçon qu’elle ne reconnu pas de suite qui venait de se prendre une tarte par un e énième fille. *Ouah….* C’était la guerre ou quoi ? Mais il ne fallut pas si longtemps à la fillette pour être contaminée par cette colère. Les explications fusaient dans la foule, elle avait fait quoi cette fille ? Mais ce n’est que lorsqu’elle reconnut Rey que sa colère monta d’un cran. On venait de mettre en un seul endroit tout ce qui pouvait la faire sortir de ses gonds. Des gens qui s’en prenaient à une Poufsouffle, puis à quelqu’un qui lui était cher mais qui l’énervait autant que ce qu’elle voyait. Mais la suite fut pire. Alors qu’Aliénor se contenait comme elle le pouvait Rey commit l’irréparable aux yeux de la fillette. Il menaça la fille de se baguette et tout se passa en une fraction de seconde. Aliénor fonça vers la fille pour lui éviter le sort la bousculant fortement sur le côté. Aliénor n’eut pas le temps de se préoccuper de la fille qu’une sensation horrible monta en elle. Elle venait de se prendre le sort de son capitaine et ça n’avait rien d’agréable. La brune se pencha d’un coup et vomit une limace affreuse sur le sol couvert de liquide. Dégoutée, elle lança un regard noir à Rey avant de se diriger vers la sortie les larmes aux yeux tellement la sensation était affreuse et les mains serrés sur ce papier de malheur.