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10 nov. 2019, 15:22
 Bal des Sorcières  La salle de bal
Je souris légèrement face à la réflexion de ma cavalière. Elle a bien raison, je dois l'avouer.
-Je dois bien avouer que tu as raison. Il leur faut bien un domaine où ils nous battent!
Peu de temps après, le concours de danse débute, et pendant que le premier couple s'élance pour valser, je me tourne vers Geneva, inquiète de ne pouvoir bien danser avec ma tenue. La poupée me demande de ne pas m'éloigner, prétextant que je pourrais ne pas revenir avant notre tour. Je pose un index pensif sur mon menton avant d'acquieser. Je pense pouvoir danser avec mon corset.
-D'accord. Je ne bouge pas, alors.
Rapidement, c'est à notre tour de danser. Nous enchainons avec aisance les pas du tango, que nous avons décidé de danser de manière terrifiante et endiablée. Pas sure que le jury ait apprécié, mais bon. Et pendant notre danse, comme si nous n'étions pas suffisamment occupées, ce satané Peeves a décidé de trafiquer le punch. Tout en dansant, Geneva et moi détournons l'attention de Peeves et cachons la boisson.
Je n'ai pas eu trop de soucis avec ma tenue, puisque nous sommes arrivées troisièmes. J'aurais aimé arriver plus haut, mais au moins je me suis bien amusée, c'est le principal.
Epuisée et à bout de souffle, je m'assieds lourdement sur une chaise, près de la piste de danse.
-Laisse moi reprendre mon souffle, et nous ferons tout ce que tu veux. Sauf danser un nouveau tango. je plaisante avec un sourire en coin. Soudainement, je me rappelle du concours qui devrait couronner la Reine des Sorcières. J'ai décidé de ne pas y participer, ce genre de concours n'est pas pour moi, malheureusement.
-Geneva ? Tu comptes participer au prochain concours ? Si oui, tu peux aller faire campagne, je vais (théâtralement, je pose ma main sur mon front) t'attendre ici, toute seule ! (reprenant mon sérieux)Et je voterai pour toi. En attendant, je vais me chercher un compagnon et je vais danser. Bonne chance !

pour éviter que les livres ne prennent feu... Si tu veux lire la suite, vas chez Joy Wakberg

Fehu




Petite rune perdue au milieux d'Enfants Resistants et Libres.

10 nov. 2019, 16:42
 Bal des Sorcières  La salle de bal
Elle n'avait pas nié les dires de son ami. Malgré son petit problème avec les Potions, elle ressentait un profond respect pour les maîtres des potions, surtout pour ce fameux héros de guerre. Elle avait déjà pensé qu'elle aurait bien aimé le rencontrer, juste pour le voir concocter une potion devant ses yeux. Cela aurait peut-être pu l'aider à comprendre ce qui la bloquait dans cette matière en voyant un véritable génie à l'oeuvre.

Émeline ne fut pas surprise de voir le visage de Matthew si près du sien. Est-ce que c'était parce que son maquillage sur son visage avait coulé ? Oh non, c'était juste pour lui répondre. Cela paraissait bien plus intime de parler ainsi à quelqu'un. Elle prenait cet acte comme une preuve qu'il l'appréciait bien, n'était-ce pas la proximité entre les personnes qui prouvaient leurs liens ?

Elle sourit en le voyant lui servir à elle aussi un verre. La Serdaigle était obligée d'accepter, il fallait qu'elle montre le bon exemple à Matt. Elle but quelques gorgées avant de lui répondre.

-Oh, il n'y a pas de mal ! Pas besoin de t'excuser pour ça. On le fera une prochaine fois. Elle accentua ses mots en faisant hochant plusieurs fois la tête.

Émeline ouvrit un peu plus ses yeux sombres. Un bal irlandais ? Cela avait l'air très intéressant à découvrir ! Pourquoi donc refuser ? Elle s'apprêtait à accepter, quand elle vit Matt poser son verre et lui proposer de danser avec lui. Elle eut un bug pendant un instant et observa la main tendu vers elle. Sa mère lui avait toujours répété qu'un garçon qui demandait à une fille de danser avec elle était un moment important. Pour la première fois, la sorcière sentie ses joues rougir.
Un sourire étincelant s’imprégna sur ses lèvres, elle prit la main de Matthew. C'était comme s'il lui avait promis une montagne de livres pour son anniversaire. Même s'il disait qu'il n'était pas doué, le simple fait qu'il lui propose la rendait heureuse.

-Avec plaisir !

Elle referma sa main sur la sienne et les mena, toute joyeuse, vers la piste de danse. Elle mit naturellement les mains de Matthew sur ses hanches et elle mit ses mains sur ses épaules pour débuter la danse.

Scintillante petite étoile, souriante au matin et désireuse le soir

10 nov. 2019, 16:48
 Bal des Sorcières  La salle de bal
@Blaze Rosenberg , @Alice Sangblanc , @Aliosus Nerrah , @Azaël Liderick , @Panthéa Johnson
Arrivée vers 21h

Tenue de bal

Soir d’Halloween, mais nul besoin de citer la pièce écossaise pour ce petit Hamlet, car aucune tragédie n’avait eu lieu derrière le rideau. Ce qui aurait pourtant été de bon ton. Du moins, une suite tout à fait logique des événements. Mais rien de tout cela n’avait eu lieu, malgré l’ambiance fantomatique de sa soirée précédente qui le laissait avec davantage de brume dans la tête qu’autre chose. Cela l’avait assez fatigué, toutes ces interactions, et il ne se sentait pas vraiment d’humeur à rejoindre une foule bien plus grande, bien plus élargie, fournie et bruyante que le confort de ces cachots ectoplasmiques. Au moins, il pouvait toujours compter sur le confort de son casque anti-bruits pour le couper du monde extérieur, l’enfermer dans une bulle protectrice. Il s’y accrochait, tel le noyé à une corde qu’on lui tendrait. Sauf que c’était sa propre corde. Et elle ferait mieux de tenir, même s’il tirait trop dessus. Car on lui demandait de la représentation ou, du moins, il s’en imposait.
Son air un peu maussade, un peu lointain, le rendait austère dans sa tenue d’apparat. Il n’avait pas de déguisement, n’ayant pu emporter sa tête d’âne avec lui à Poudlard. Ce qui le chagrinait quelque peu. Et il n’avait pas spécialement vocation à se déguiser. Une de ses tenues d’apparat conviendrait très bien, avec les insignes des Lyndon et des Rosenthal délicatement brodés d’argent sur sa cape. Le reste était simple. Il avait le goût de la sobriété. Après tout, ce n’était pas lui l’objet à montrer, il n’était pas un bourgeois et avait donc le goût d’une élégante simplicité.

Remontant doucement les marches en direction de la Grande Salle, il triturait quelque peu la soie de ses gants, nerveux à l’idée d’entrer dans un lieu si peuplée. Une boule commençait à se former dans sa gorge : la boule blanche de l’angoisse qui se solidifiait petit à petit. Il bafouillerait lors de sa première interaction à cette nouvelle soirée, c’était certain.

Inspirant et expirant, prenant le temps pour réaliser ces actions et les répéter, à l’approche de la Grande Salle, comme l’autre antipathique des escargots lui avait appris à le faire, il sentait déjà sa tête s’éclaircir quelque peu. Il n’avait qu’à ne pas y penser. Oui. Se détacher du moment présent. Il était assez doué pour ce genre d‘exercice, surtout en cours, en fait. Afin de pouvoir penser à autre chose.

Il craignait d’entrer et de devoir rester planter comme un piquet dans un coin de la salle (de préférence près de la sortie), quand il repéra une tâche d’orange, une grosse citrouille près du buffet. Ce qui n’était pas sans lui rappeler qu’il n’avait pas encore eu l’occasion d’avaler quoique ce soit. En même temps, il se nourrissait déjà de bille d’angoisse. Ce n’était pas très nourrissant, mais c’était si acide, que cela coupait l’appétit.
En entrant dans cette salle sur-bruyante, sur-peuplée, sur pleine d’inconnue, il pressentit que la première corde qu’il devait saisir était celle de cette citrouille. Il se dirigea donc vers elle, avec autant de rapidité que lui permettaient l’élégance et la convenance lors d’événements mondains.

« - C-Cu-cur-bi-ta-cé-e. »

Fut son premier mot pour se signaler auprès de l’enfant-citrouille bruyant du début d’année. Il avait même levé sa main, la droite, paume ouverte, en signe de salut. Si l’on tendait suffisamment l’oreille, on pouvait presque entendre la rouille et le crissement de ses boulons et rouages d’automate las. Mais la musique couvrait tout et il n’avait probablement pas parlé assez fort. Pour tout dire, il n’avait pas non plus fait l’effort de sourire.

Un regard à droite, vers le centre de la pièce, où il repéra une délicate petite louve fantomatique. Un regard vers la gauche, où son regard d’enfant fut attiré par le buffet de sucreries. Oh, il restait encore du chocolat…
Finalement, il parviendrait peut-être à survivre à cette deuxième soirée.

Method in the Madness
Ière année RP : 2043-2044
Théana : there's alchemy between us

10 nov. 2019, 18:39
 Bal des Sorcières  La salle de bal
Image
~ Blaze Rosenberg, deuxième année ~

Pouaaah l'ennui. Ce genre d'événement sans ses copains, ce n'était pas drôle du tout. Mais alors vraiment pas du tout !  Heureusement, il y avait un buffet plutôt sympathique -c'était une consolation comme une autre. Tout en observant d'un air maussade les différentes animations de la soirée, il était resté avachi sur une chaise juste à côté d'un large chaudron contenant une honorable quantité de Chocogrenouilles et autres friandises qu'il dévorait sans pitié. Quand son ventre implorait sa clémence, il se redressait et défroissait son affreux costume de citrouille pour se rendre non loin de la scène. Le concours de danse l'amusa un peu mais il regrettait de ne pas avoir lui aussi une partenaire -sentiment qui ne le quitta pas lorsque les vainqueurs du bal ouvrirent le bal et que plusieurs personnes commencèrent à danser. Au défilé des déguisements, Blaze resta caché dans son coin : il était hors de question d'exhiber son affreuse citrouille. Il observait avec envie ceux de ses camarades qui avaient probablement des mamans plus gentilles, ou bien avaient-ils conçus leurs déguisements eux-mêmes ? 

Après avoir dansé seul sans grand enthousiasme, le petit garçon était retourné s'asseoir sur sa chaise, les bras chargés de friandises. Il avait ingurgité tellement de jus à la citrouille qu'il avait désormais l'odeur qui allait parfaitement bien avec son déguisement.  Vers la fin de soirée, de temps en temps, il lançait un regard vers l'urne pour l'élection de la Reine du Bal. Il avait bien envie de voter mais quitter sa chaise après avoir tant mangé et tant bu lui semblait être une tâche bien ardue. De toute façon, toutes les filles étaient jolies, bon, sauf trois ou quatre. Alors faire un choix, ce n'était pas si simple. Il préférait choisir les friandises qu'il continuait à dévorer. 

Soudain, il y eut un obstacle qui lui obstruait la vue. Blaze allait lui demander très aimablement de se pousser quand il reconnut Anathema. Ce dernier était déguisé en vampire bourgeois -du moins, ce fut ce que comprit le petit sorcier. Son déguisement était de très bonne qualité, on aurait dit de véritables vêtements de bourge. L'enfant eut très envie d'emprunter les gants et la cape de son camarade pour les essayer, parce que c'était bien plus ravissant que sa modeste et hideuse citrouille, mais il se doutait que l'autre n'apprécierait pas. Il sourit de toutes ses dents et se redressa de sa chaise tout en s'étirant, puis en massant son ventre lourd. Il avait vu les lèvres du garçon bouger mais n'avait rien compris. A la manière de l'autre, Blaze leva sa main aussi sa main droite en guise de salut.

« Mais que tu es beau comme ça ! » l'accueillit avec joie l'enfant. Il fit le tour du garçon pour observer plus attentivement ses vêtements, répandant autour de lui sa douce odeur de citrouille, puis vint se replacer en face.  « Anathema, je m'ennuie comme un rat mort ici. J'aurais préféré demander à une fille mais puisque t'es là, hein, tu feras l'affaire. » s'exclama-t-il d'une voix assez forte -il voulait être certain d'être bien entendu par son camarade malgré son casque. Pour être plus explicite, il joignit les gestes à la parole. Il exécuta une révérence tout à fait maladroite et hasardeuse, qui se termina avec un geste grandiloquent et une main tendue vers le blond aux jolis vêtements. « Anathema Lyndon, m'accordes-tu cette danse ? » demanda-t-il avec son sourire le plus charmant et innocent.

♦ Étudiant.e à l'IMSM - #b45f06
Appelez-moi Ada ou Lest ! ♦

10 nov. 2019, 20:19
 Bal des Sorcières  La salle de bal
Juste après le concours de danse...


Pendant le début de la danse, Alaska lui avait murmuré certains mots pour le rassurer. Il avait trouvé ça drôle. Il ne savait pas vraiment si le but était de l'apaiser réellement, ou si c'était pour se rassurer elle-même. Son stress se ressentait-il vraiment à ce point? Il est vrai que ses jambes étaient un peu tremblantes et que son cœur battait vite, mais il pensait avoir suffisamment le contrôle sur lui-même pour qu'elle ne s'en aperçût pas. Il avait bien aimé leur danse, juste par plaisir de la voir tourner autour de lui. Mais il fallait avouer que leur prestation n'était pas des plus réussie. Il semblait que la jeune fille était perdue dans ses pensées comme si quelque chose n'allait pas. A la fin de leur valse, ils allèrent se poser dans un coin, un peu à l'écart.

Désolée. S'était-elle alors excuser. Mike ne lui en voulait pas. Il la rassura en lui souriant, afin de lui montrer toute sa bonne volonté. Il ne savait pas pourquoi la jeune fille réagissait aussi étrangement tout d'un coup. Il lui semblait que son teint s'était légèrement blanchi, mais impossible de savoir si c'était réellement le cas, avec son maquillage et toutes ces lumières. Peut-être qu'elle ne s'amusait pas, qu'il l'ennuyait ou pire, qu'il avait fait quelque chose de mal. Peut-être n'avait-il pas assurer! Il se posait si soudainement plein de questions alors qu'ils attendaient sagement assis hors de la piste de danse. Tandis qu'il réfléchissait, les musiques passaient une à une, sans qu'il les écoutât : il avait peur qu'elle soit déçue.

Mais soudainement, la musique changea et le rythme devint plus soutenu, un peu plus rapide. La jeune fille se leva et lui dit :

"J'adore ce morceau!"

Surpris par ce changement si brutal d'ambiance, il fut rassuré de voir qu'elle désirait toujours danser avec lui. Elle empoigna sa main et le tira jusqu'au beau milieu de la piste, encore peu couverte de danseurs. Il se sentait soudainement plus joyeux et vit Alaska s'amuser. Il la fit tourner une paire de fois, sa jupe tournoyait dans un mouvement gracieux qu'il admirait. Dans un mouvement vif, la jeune danseuse fut rappelé à lui, et ils se retrouvèrent presque nez à nez, leurs regards perdus l'un dans l'autre. Un sourire un peu gêné se dessina sur le visage de sa partenaire, un sourire qu'il rendit aussi bien. Dans un mouvement ample, il accompagna son pas qui suivit et la danse reprit de plus belle. Il était ravi de voir que sa soirée se déroulait aussi bien, malgré quelques aléas.

@Alaska Cross

Compte-élève de monsieur le sous-directeur.
8è Année RP (je sais, ça n'existe pas). Ex-Préfet de Serdaigle (entre janvier et août 2045).

10 nov. 2019, 20:28
 Bal des Sorcières  La salle de bal
@Blaze Rosenberg
Il ne s’était pas trompé en reconnaissant la citrouille, ou, du moins, la personne dans la citrouille, comme si elle s’était faite dévorée par la cucurbitacée. C’est bien pour cela qu’il le salua avec son titre. Et aussi – surtout – parce qu’il aimait faire partager les nouveaux mots qu’il apprenait. Comme ça, plus de gens pouvaient les utiliser, et peut-être qu’il parviendrait enfin à comprendre les autres, s’ils parlaient le même langage. Ou que les autres le comprennent. La question n’était pas tout à fait réglée, car tout n’était pas tout à fait clair, d’un côté comme de l’autre.
D’où l’idée de partager ses mots avec les autres. Ne serait-ce qu’en salutations. Ça lui semblait tout naturel.

Il ne sut vraiment, cependant, si son camarade, compagnon de dortoir, avait compris davantage son geste ou sa parole. D’où l’utilité de faire usage des deux en situation de sociabilité. C’était fort pratique. Il avait toujours en tête son parrain, Mendel, qui était quelqu’un de très théâtral. Probablement parce qu’il aimait beaucoup le théâtre. C’est lui, qui l’avait emmené à ses premiers opéras. Si tout le monde se comportait comme les personnages dans les pièces de théâtre ou dans les opéras (voire les comédies musicales), peut-être serait-il possible que tous se comprennent ? L’idée n’était pas absurde pour cet enfant du Tilleul, si enthousiasmé par la fiction et si dépité par la réalité.
Nonobstant, le camarade avait compris l’idée, là où il voulait en venir, l’essence de son interaction : un salut. Une initiation à la conversation. Car il ne voulait pas être tout seul dans cette épreuve et sa citrouille de connaissance, étant la plus visible, il s’était naturellement dirigé vers elle.

Il acquiesça doucement, de son air neutre habituel, en entendant l’autre le complimenter et observer sa tenue. C’était une tenue d’apparat, tout ce qu’il y avait de plus simple, mais cela lui fit plaisir que ce soit remarqué et complimenté. Ça allégeait un peu son cœur de ses épines angoissées. C’était même… Plaisant, à entendre. Des compliments, on ne lui en faisait pas beaucoup. Alors il les savourait, comme un bonbon sur sa langue.
Et lui qui craignait de se retrouver prisonnier d’une odeur de sueur corporelle estudiantine, fut agréablement surpris de sentir tout autour de lui de la citrouille. L’autre avait vraiment bien travaillé son déguisement. Ou peut-être, s’était-il transformé véritablement en citrouille pour ce soir d’Halloween ? Etait-ce seulement possible ? Si c’était le cas, il ne cachait pas vraiment son admiration pour la chose.

Ce qui acheva de le convaincre qu’il avait bien fait de rejoindre cette petite citrouille, fut le compliment qu’elle lui fit, une fois encore. Il faisait l’affaire. L’autre l’avait dit : il faisait l’affaire. Ça voulait dire, qu’il ne ressortait pas, qu’il n’était pas dérangeant. Au-delà, même, qu’il était intégré, finalement. Qu’il pouvait se trouver corporellement en cet endroit, sans se sentir mal émotionnellement.
C’était un peu direct, comme compliment. Surtout deux à la suite. Deux compliments à la suite ! Il en était un peu embarrassé : ce qui se manifesta par sa main opposée au salut, venant se placer sur sa nuque pour se masser les cervicales, sous le col de sa cape.

Finalement, il avait bien fait de venir.
Surtout que l’autre tentait une révérence, et lui permettait ainsi de rester dans un environnement qu’il connaissait, avec un code de paroles et de gestes qu’il pouvait utiliser. Un petit sourire, assez timide, avait étiré le coin de sa bouche. Et c’est le regard un peu ailleurs, qu’il lui rendit sa révérence, tâchant d’y mettre autant de grâce et de fluidité que ce qu’exigeait de lui son maître à danser. Il ne voulait pas décevoir sa citrouille de compagnon après tout, alors qu’il lui avait dit qu’il faisait l’affaire. Rien que de se répéter ces mots sonnaient doux à ses oreilles. Il savourait ces paroles, les repassant en boucle dans son esprit. Cela alimentait son courage afin de supporter tout ce qui les entourait.

« - Avec plaisir. »

Pas de mention au nom de son camarade, qu’il ne connaissait par ailleurs pas. Comme le nom de tous ses camarades, d’ailleurs. Retenir des noms ? Meh, quelle importance ?
Il leva sa main, comme s’il allait celle prendre proposée, mais n’en fit finalement rien, et garda cette dernière devant lui, le coude contre son corps. Ce n’était certes pas très poli, d’avoir les coudes près du corps, mais c’était un automatisme. Surtout qu’il avait besoin d’une mobilité dans les doigts, plus que dans tout le bras, quand il commença son énumération.

« - Comme danses de bal je connais le quadrille, la gavotte, la sarabande et le menuet. » Pas de mention à la valse car, évidemment, il n’avait cité que des danses qui ne nécessitaient pas de contact physique allant au-delà du fait de se tenir périodiquement par la main. Surtout dans le cas de la sarabande et du menuet. « - Ce serait mieux à quatre, mais nous sommes deux. Donc, sarabande ou menuet : les pas ne sont pas très différents, il faut juste maîtriser le pas de bourrée. »

Il avait des intonations un peu professorales, en exposant son répertoire de danse à son camarade. Mais il voulait être certain de ne pas mettre ce dernier mal à l’aise en lui proposant une danse dont il ne connaîtrait pas les pas.
Il espérait surtout qu’en retour, la citrouille ne fasse pas une contre-proposition comportant une danse pour laquelle il ne connaissait pas les pas. Ce serait terrible pour lui, de commettre un tel faux-pas en public. Même si ce public n’était « que » ses camarades de classe.

Method in the Madness
Ière année RP : 2043-2044
Théana : there's alchemy between us

10 nov. 2019, 20:49
 Bal des Sorcières  La salle de bal
Salle de bal
31 Octobre aux alentours de 21h


Un grand sourire illuminait son visage alors qu’elle passait les portes de la salle de bal. Elle était heureuse de retrouver des gens en chair et en os. Non pas que son passage à la fête d’anniversaire de Sir Nicolas soit horrible, mais l’ambiance était quand même assez macabre et leur goûts en terme d’amuse-gueule étaient à revoir. Elle s’arrêta sur le seuil un moment observant la décoration et tous les élèves et professeurs présents. Déjà beaucoup dansaient alors que 21h était passé. La fillette essaya de repérer son cavalier qui devait déjà être là depuis quelques temps maintenant. Mais aucun Kévin à l’horizon. Son regard fut attiré par le buffet, disposé là comme une offrande à son plan. Oh oui elle attendait ça depuis un moment, idée donnée par Franz à la base qui lui était revenue à l’esprit lorsque le bal avait été annoncé. Oui Franz lui avait donné cette idée en début d’année dernière mais étrangement la jeune sorcière retient bien mieux les bêtises à faire que les cours.

Elle se décida à s’avancer à la recherche de son partenaire du crime. Leur été à Poudlard les avaient rapprochés et Aliénor voyait en Kévin un partenaire à embarquer dans tous ses conneries ce qu’il faisait avec plus ou moins d’entrain. Mais il faisait partie de ses gens qui faisaient comprendre peu à peu que l’amitié existe bien et qu’elle n’est pas forcément une faiblesse. Mais on n’en est pas là. Regardant de tous les côtés, elle repérait quelques têtes connues parfois étrangement dissimulés par du maquillage ou des masques. Elle crut repérer au loin la silhouette de son camarade de Poufsouffle, elle se dirigea vers lui et lui tapotât l’épaule pour lui signifier sa présence et aussi pour vérifier que c’était bien lui qui portait ces oreilles de lapin. Il avait dû lui en parlé, mais ça avait dû lui sortir de la tête comme souvent.

-Kévin ! Je t’avais presque pas reconnue ! Je ne t’ais pas trop fait attendre ?

Son sourire s’agrandit, elle était ravie de passer ce moment avec lui et elle avait surtout hâte de mettre leur plan à exécution. Elle se pencha afin de chuchoter à l’oreille du garçon.

-Et t’as pensé aux fioles ?

Deux fioles ayant pour propriétaire la petite Delphillia et remplient d’une potion de babillage depuis presque une semaine. Elle avait trainé Kévin lorsqu’ils n’avaient pas cours, ayant pris la même filière et la même option, en salle de potion pour des soi-disant révisions, ayant laissé la grosse partie de la potion à Miss Xanirez et dissimulée deux fioles dans son dortoir depuis. Heureusement elle c’était améliorée depuis le test avec Franz… Le pauvre doit encore s’en souvenir de cette potion ratée.


Ce plan, Aliénor le prépare depuis qu’elle a su que le bal allait avoir lieu et dès que Kévin lui a demandé de l’accompagné, elle l’a mis dans la confidence. Heureusement d’ailleurs, là où elle voulait juste verser le contenu des fioles dans une des boissons, lui avait calmé ses ardeurs en l’aidant à élaborer un plan. Un plan encore plus aboutit grâce à Chems et Melody qui ont rejoint leur petite entreprise sans vraiment que ce soit voulu. Un matin, alors qu’une illumination était apparu à la fillette durant la nuit, elle avait presque sauté sur Kévin pour lui dire qu’un problème de costume était à rajouter à l’équation : « Kévin ! J’ai pas de poches dans mon costume comment on fait pour les fioles ? » Rien de moins discret… D’autant plus qu’une première année installée pas loin demanda pourquoi elle avait besoin de poches et Chems assis aux côtés de Kévin avait dans les yeux une lueur qui semblait dire qu’il était ravie d’être tombé sur ce genre d’informations. Il ne pouvait pas dormir dans son bol ce matin-là ? Mais finalement ils sont devenus des éléments essentiels du plan de la fillette. S’ils réussissaient, elle garderait cette anecdote toute sa vie pour ses enfants.

-J’ai hâte de commencer… T’as vu Chems et Melody ?

Elle ne voulait pas attendre, elle attendais depuis presque un mois et elle c’était imaginée toutes les possibilités. Elle avait même trouvé un nom à leur projet : le projet Baby. Bien trop fière pour un tel nom vous imaginez bien, mais ne bridez pas cette pauvre enfant et son cerveau qui essaye de suivre ses manigances.

-T’sais quoi, je vais chercher Chems et tu t’occupes de Melody, on se rassemble au buffet. Juste…là.

Elle pointa du doigt la grande table sans vraiment d’indications suplémentaires. Elle partit comme une furie à la recherche de son second équipier du jour. Chercher des gens dans cette foule n’était pas simple. Elle passa devant le groupe de professeurs qui comprenait sa directrice de maison. Elle leur accorda un sourire cordial en continuant sa recherche. Elle aperçu le visage de son camarade de maison non loin et courut presque pour l’atteindre. Elle le trouva en compagnie d’Emily une fille de leur promotion très élégamment habillée. Il était certain que ce n’était pas l’élégance qui caractérisait Aliénor pour cette soirée. Elle s’était embobinée dans tout un tas de bandelettes plus ou moins blanches et s’était dessinée des runes sur le front et la joue droite ainsi que sur la main gauche et une partie de son ventre non couvert par les bandes plus ou moins lâche qui constituait son costume. Au moins elle n’avait nullement eu besoin de s’occuper de ses cheveux qu’elle avait laissé détachés. Pas de maquillage, pas de chichi, elle était censé être morte et déterrée donc voilà.

-Chems ! Emily, pourrais-je t’emprunter ton cavalier pour une mission top secrète ?

Son enthousiasme était la seule chose qui pouvait la trahir en soi, mais elle ne pouvait le contenir, elle avait beaucoup trop hâte de s’en prendre à ce bal et de mettre son plan à exécution. Elle avait déjà hâte de voir les élèves dire n’importe quoi dans tous les sens et jakpot si la reine du bal en prenait ce serait… Parfait. Mais il ne fallait pas rêver, y arriver déjà relevait du miracle. Mais elle y croyait, c’est tout ce qu’il fallait.

-On va se mettre en place ?

Elle observa Chems prête à le tirer par les pieds s’il le fallait, ils devaient le faire avant que le buffet soit dépeuplé.

@Kevin Gilway @Chems Daley @Melody Thomas

Perséphone: Batteuse des Hel's, reine des Rumeurs
J'ai plus de virilité dans mon petit doigt que toi dans tout ton corps.
Aliénor Delphillia 7ème année RP, Poufsouffle

10 nov. 2019, 21:32
 Bal des Sorcières  La salle de bal
Précédemment

Elle sert une nouvelle fois le bras de Gray quand il s'arrête en lui faisant confiance, comme pour le remercier. Aelle a l'air surprise, mais lui offre bientôt un sourire si sincère qu'Herminie sait que cette soirée restera pour toujours dans sa mémoire.

"Oh" souffle t-elle, attendrie. Elle ne dit rien de plus mais elle admire encore une fois le beau costume et offre un sourire de connivence à Aelle. Ce geste que son aînée fait avec sa main, ses mots. Herminie est touchée. Parce que ces quatre mots sont une acceptation, parce qu'elle englobe même son cavalier. C'est une invitation, non ? Alors elle s'avance, et va se resservir juste à côté d'elles - proposant la boisson à Gray par la même occasion, et fait de même muettement vers Aelle et Thalia - puis se poste à une distance amicale. Elle pense avec ravissement qu'ils doivent avoir l'air bien, de loin. "C'est joli", lui dit Thalia. Elle a l'air grave sous son masque, mais ses mots sont si différents de ceux qu'elle a pu dire il y a plus d'un an dans le Salon ! Ça lui réchauffe le cœur, autant que le sourire et les yeux de Aelle. "Merci beaucoup ! Oui, c'est exactement ça ! C'est Doctor Who, as-tu déjà regardé ? Et toi Aelle ? Gray ici présent m'a confié que c'était le cas pour lui", dit elle en levant son verre à son cavalier. Elle est prête à entrer naturellement dans une conversation sur la série, sur les costumes, sur tout ce que Aelle, Thalia et Gray voudront bien discuter. Elle sait que ses amis sont dans la salle, et leur souhaite de bien s'amuser, mais pour ce soir lui prend l'envie de découvrir de nouvelles personnes. Toute à son plaisir, elle ne fait pas attention à l'annonce, mais la voix de son partenaire de danse la coupe dans son élan. "J'arrive ! Je dois vous laisser je suis désolée, concours de danse !" s'excuse t-elle aux deux filles pendant que Chems parle à Gray - elle lui fait les gros yeux d'ailleurs, il est pas bien dans sa tête de corbeau lui ? - mais elle lui rend bien vite son regard de défi, sautillant presque d’impatience.

 "Après j'irais danser... Mais heu, j'ai pensé à danser tous ensemble à un moment - je proposerai à tous ceux que je connais - si la musique le permet ? Ça vous dirait ?" demande t-elle en se triturant les doigts avant de partir avec Chems - qui est encore en train de chuchoter un truc à Gray, ce trublion. Elle hoche la tête à la réponse puis attrape le coude du corbeau. C'est l'heure de danser.



Jamais la défaite n'a été aussi douce. Son cœur bat à mille à l'heure, et elle a un sourire jusqu'aux oreilles. "Bien sûr qu'on s'est amusés !" le gronde t-elle un peu. Cette improvisation était délicieuse, libératrice. "Je suis désolée si mes pratiques de sergent inspecteur pendant l'entraînement t'ont laissé croire que je serais en colère qu'on dévie des pas imposés, mais crois moi, c'était parfait. Merci", lui confie t-elle plus doucement avant de le serrer dans ses bras une dernière fois. "Toi aussi, Chems", lui répond-elle contre son veston. Elle renifle un peu, mais recule bien vite pour revenir à son état sautillant. "Allez, tout ça m'a laissé avec une envie de danser toute la nuit ! Je rejoint Gray, tu me diras si Emily et toi veulent faire une danse ?"

Puis dans un dernier sourire ravi, elle s'enfuit vers Gray, seul appuyé sur une table. Les vainqueurs du concours ouvrent le Bal dans son dos. C'est une belle valse lancinante. "Tu vas bien ?" s'inquiète elle. C'est une drôle de position qu'il a la. "Tu as besoin d'un moment ? Tu ne veux pas danser, peut-être ?

Elle finit par attraper sa main, et à la serrer "Juste, juste lâcher prise. Comme une improvisation avec ta guitare ? Sauf que là c'est toi-même, ton instrument."  Elle lui attrape l'autre main? "J'ai vraiment envie de danser avec toi en tout cas. Me feras tu ce plaisir ?".

Malheureusement, après avoir respectueusement attendu la fin de la danse des vainqueurs, il n'y a plus de danse de salon, mais ça n'empêche pas Herminie de s'amuser. En première année, elle avait eu beaucoup de mal à danser comme ça, n'étant à l'aise que sur les danses des bals populaires de son enfance, mais désormais, avec le souvenir du concert et de la soirée d'Halloween et tout cet entraînement avec Chems, elle se sent libérée. Elle a grandi, aussi. Alors elle danse, elle ris quand la musique devient bizarre et qu'elle perd le rythme. Ses pieds commencent à chauffer dans les talons qu'elle n'a pas retiré, mais c'est comme ça. 

Oh ! Une des musique se prête bien à une valse. Secret, par The Pierces. "Je ne la connaît pas, mais veux-tu faire une valse ?", chuchote t-elle. Un sourire timide aux lèvres, elle lui donne sa main gauche, pose sa main sur son épaule droite. Un, deux, trois, un deux trois. Le regarder dans les yeux, aussi proche, est soudain une tâche impossible. Mais vers la fin, la musique s’accélère, de plus en plus, et c'est ce qu'elle adore dans la valse : danser vite, très vite. C'est grisant, et Herminie peut enfin regarder son cavalier. Elle a un sourire. Bien sûr qu'il est très bon à cet exercice. "Quel professeur dois-je remercier pour ça ?" le taquine la jeune fille. "Non je plaisante, c'est toi que je remercie, et encore merci de m'avoir invitée" elle rougit encore, et cette fois ça se voit. 

@Gray Haros @Aelle Bristyle @Thalia Gil'Sayan  @Chems Daley 

Suivant...
J'aimerais donc danser tous ensemble, je vais demander à ceux que je connais si ça les intéresse, n'hésitez pas à m'écrire ou à vous inviter si nous le faisons et que le cœur vous en dit !

Herminie Peers, Septième année RP
Best Friend 9000, LA référence couleur Poufsouffle #BF9000

10 nov. 2019, 22:37
 Bal des Sorcières  La salle de bal
Heureusement pour lui, la jeune fille n'avait pas semblé vraiment gêné par sa demande bien au contraire à en juger par le sourire qu'elle lui avait fait ensuite. Il avait trouvé cela un peu étonnant, après tout il était rare que les élèves plus âgés acceptent de s'afficher ainsi avec des élèves plus jeunes mais visiblement elle en avait décidé autrement. En même temps, cela lui allait bien il préférait éviter de s'afficher au milieu de tout le monde avec une invitation stupide et un refus bien mérité derrière...Toujours était-il qu'il ne savait pas ce qu'il lui avait pris de lui proposer cette dance mais elle ne lui en voulait pas puisqu'ils allèrent tous les deux rejoindre les autres danseurs vers le milieu de la salle sur la piste de danse. Ils ne parlèrent pas beaucoup pendant la danse, seulement quelques banalités rapides pour rester concentré sur leurs pas tout le long de la musique. Finalement, la chanson fut assez rapidement terminé et le jeune garçon remercia sa camarade plus âgée avant de la laisser rejoindre son amie, Kyana qu'il avait reconnue ce qui lui confirmait que Tess ne semblait pas avoir de soucis à traîner avec des élèves plus jeunes qu'elle puisque Kyana était de son âge. Il leur sourit à toutes les deux puis s'excusa pour partir à la recherche de sa meilleure amie et cavalière d'un soir, qu'il avait aperçu sur la piste de danse en compagnie d'un autre élève de leur maison, Edwin. Il ne tarda pas à l'apercevoir dans la foule et alla la rejoindre


@Lili Cooper

Recruteur du M.E.R.L.I.N.-Loki
Quatrième année RP

10 nov. 2019, 22:38
 Bal des Sorcières  La salle de bal
Le 31 octobre 2044
Début de soirée
Dortoir des Gryffones

2ème année

Ce soir, il y a un bal. Nous sommes le 31 octobre. Et ce soir, il y a un bal. C’est aujourd’hui que l’on fête Halloween. Tout le monde, je crois, se déguise pour faire peur. Moi, je n’ai jamais vraiment fêté Halloween. Chez moi, à Cambridge, on fêtait le nouvel an Celtique. C’est ce que Cassiopée disait, ce n’est pas Halloween, c’est le Saiman. Cassiopée me l’a souvent expliqué, et puis, je n’ai jamais rien connu d’autre. Elle m’a dit que les moldus appelaient ça Halloween. J’ai trouvé ça curieux. Et le concept qui va avec est plus curieux encore ; se déguiser pour faire peur. Chez moi, à Cambridge, ce n’est pas ce que nous faisons. Nous ne nous déguisons pas, jamais, et encore moins pour le Saiman. Chaque année, Cassiopée organise un repas et une veillée. Elle profite de la soirée, la soirée entière en général, pour nous parler du Dieu de la Mort. Celui que l’on célèbre à la Saiman, m’a-t-elle dit. Je m’en souviens vaguement, et maintenant je regrette de ne pas avoir été plus attentive aux récits qu’elle nous comptait. *J'voudrais y être* J’aimerais mieux être à Cambridge, j’aimerais pouvoir m’abreuver du Savoir de Cassiopée – comme elle m’a permis de le faire cet été. Mais je suis là, à Poudlard. Et ce soir, *Y'a un bal*

Je suppose que le bal a déjà commencé. Tout à l’heure, j’ai vu mes camarades de dortoir le quitter dans des déguisements. Je dois me l’avouer ; j’ai été fascinée par la variété des déguisements et même par… leur beauté. Je n’avais jamais vu ce qu’était Halloween, je n’étais pas allée au bal l’année dernière. Alors j’ai regardé les quelques costumes des filles de mon dortoir s’en aller vers la sortie. Je les aurais suivies jusqu’à la porte de notre salle commune, par Curiosité, si Lune n’était pas avachie sur mes jambes, tendues. *Oui, je les aurais suivies*

Je suis assise sur mon lit. Je n’ai pas tiré les rideaux rouges, personne n’est dans le dortoir. Je caresse Lune, endormie. Et toujours en pleine possession de mes jambes. J’ai attaché mes cheveux noirs, qui ont poussé cet été – jusqu’à mes omoplates, en une queue de cheval qui trône sur ma tête. A côté de moi, un livre ouvert. C’est un énième bouquin sur la Divination. Je souris. Je porte un pyjama ridicule, un pantalon droit et une chemise tout deux d’une matière agréable. Mais les motifs… Le fond est bleu-vert, pastel, et se promènent sur le tissu des têtes rousses de renard. Pleins de têtes, partout.

Mais la soirée avance, et mon intérêt pour le livre que je lis et relis décline. *Mince* J’ai envie de me taper la tête contre les murs pour ça, moi, me désintéresser d’un livre ? Je souffle. Bizarrement, ça suffit à réveiller Lune. J’ai froissé des pages et grogné plus d’une fois avant ça, il a suffi que je souffle pour qu’elle se réveille ? Je soupire, avant de poser mes yeux sur le félin.
« Et si on descendait en salle commune ? » proposé-je alors. Lune, qui n’y comprend évidemment rien, se redresse et va même jusqu’à descendre de mon lit. J’en profite pour faire de même et je descends, en abandonnant mon livre, jusque dans la salle commune.

Un peu avant 21h
Salle commune


Ce doit faire un bon moment que je suis assise là, sur un des canapés de ma salle commune. Il y a quelques Autres Rouges dans d'autres coins de la pièce. La faible lueur qui se dégage du feu tout juste crépitant de la cheminée est la seule qui m'éclaire. Derrière moi, à des bureaux, la lumière d'Autres élèves est même en train de s'éteindre. J'entends dans mon dos les pas de ceux-ci, qui montent les escaliers en direction des dortoirs. Je soupire. *J'suis seule maintenant* pensé-je, las. Je ne sais pas si je regrette de ne pas être au bal. Personne ne me l'a demandé. Et puis, me retrouver au milieu de tous ces gens, moi ? Je crois que je n'aimerais pas ça. Je n'ai pas trouvé de déguisement, je ne me suis jamais déguisée. Comment aurais-je pu me déguiser pour ce soir ? Je n'ai que ce pyjama débile. Je baisse les yeux sur ce dernier, les têtes rousses y trônent toujours et c'est comme si elles me narguaient. Elles ne sont pas seules, elles. Elles sont même des milliers.
Je ne suis pas allée au bal parce que je n'en ai pas eu envie.
C'est tout.
Et pas parce que...
Parce que personne ne m'a invité.
*Non, pas pour ça* je secoue la tête.

Et puis, alors que la Tristesse commence déjà à s'emparer de moi par mes mains moites et froides jusqu'à mes pieds pourtant fourrés dans mes tennis - que j'ai mises pour descendre en salle commune - Lune se met à bouger. Elle, qui était jusque là en train de dormir à mes côtés, se redresse brusquement. Je souris, à chaque fois que Lune, qui est en train de devenir un chat, fait quelque chose d'aussi spontané ; je ne peux m'empêcher de sourire. C'est comme si une bulle rassurante m'entourait, moi et le chaton. Elle s'étire et se permet même de bailler. Mais je fronce les sourcils quand elle descend du canapé. Elle se promène quelques instants autour du canapé. Puis va renifler le feu. Des trucs que font les chats. Je me lève pour la suivre, alors qu'elle se rapproche des escaliers. *On n'a qu'à monter !* pensé-je, j'ai oublié que le bal se déroule en bas, au quatrième étage, dans la salle de bal que j'aime tant. C'est sûrement à cause des rencontres que j'y ai fait. Mais Lune ne se dirige finalement pas dans mon dortoir, non, elle parcourt la pièce en courant, et je l'imite. Lorsqu'elle passe par la porte de la salle commune et qu'elle sort dans le couloir, je me fige. Je n'avais pas vu que la porte était entrouverte. *J'suis débile !* pensé-je en me jetant à la poursuite du félin.
Je me retrouve dans un couloir faiblement éclairé, silencieux. Je crois même qu'il est glacial, je regrette de ne pas avoir les pieds nus. Je repère Lune, qui glisse déjà vers un autre couloir. Je m'atèle à la suivre, du mieux que je le peux.
*Non !* m'écriai-je quand Lune emprunte les escaliers pour descendre au Quatrième étage et que je suis déjà en train de faire de même. La musique étouffée parvient tout juste à mes oreilles, mais déjà ; mon cœur se serre. *Le bal !* pensé-je. Ma poitrine me fait mal mais mes pieds ne veulent pas s'arrêter. Je m'avance jusqu'à la porte de la Salle de Bal. Elle est éclairée, bruyante, pleine à craquer. Je voudrais faire demi-tour, mais Lune se faufile par la porte ouverte de la salle de bal. Et cette fois, la musique m'est claire. Et... à force de l'entendre, je n'ai plus rien contre elle. Je ne sais pas comment, mais elle me donne envie d'entrer. Elle m'est même agréable. Ce changement d'humeur me surprend.

Aux alentours de 21h
Salle de Bal


Je me félicite d'avoir réussi à ne pas rester figée. Mais je m'avance dans la Salle de Bal, à la suite de Lune que je n'arrive même pas à repérer, avec mon pyjama Renard sur le dos, et l'air bête. M'y voilà, autour de moi des costumes. Des masques ou du maquillage sur les visages. *C'est à ça qu'ça ressemble ?* pensé-je un instant avant de me rendre compte que... *J'peux pas rester là !* Dans un élan de panique, je promène mon regard sur toute la salle. Je croyais la connaître ; je crois que je me suis mis le doigt dans l’œil. Elle ne ressemble plus à rien, pleine de tous ces Costumés. Mais je n'arrive pas à la détester ; la musique que j'entend me donnerait presque envie de... Danser ? Comme certains sont déjà en train de le faire.
Mais je ne peux pas rester là, je ne suis pas déguisée. Je ne suis qu'une tâche pastel et rousse, au milieu de cette foule Déguisée.

Je dois me glisser sous la première table, une des tables qui accueille le buffet. Elles sont nombreuses, autour de la salle. Alors, j'en profite. La première n'est qu'à quelques mètres. *J'peux le faire* Je m'approche et m'y glisse. J'espère qu'on ne m'a pas vu. Et puis, où est Lune ? Sur mes quatre pattes, j'essaie de me glisser plus loin. Je suis assez petite pour avancer sous les tables. *Merlin merci* pensé-je. Je ne réalise pas que... *J'suis au bal* me dis-je, en m'asseyant, la tête baissée pour ne pas me cogner. Je suis au bal. En fait, je le réalise, mon cœur est toujours serré. J'inspecte les alentours, il fait sombre là dessous.
« Eh ! » m'exclamé-je lorsque Lune entra dans mon champ de vision. J'étouffe mon exclamation dans mes mains. Heureusement, je la regarde s'avancer près de moi. J'ai l'espoir de pouvoir la ramener en salle commune sans avoir d'ennuis. Je souffle. Lorsqu'elle s'approche assez, j'essaie de l'attraper. Mais elle glisse entre mes doigts et bientôt... Elle glisse sous la table. « Non Lune ! » à voix basse, dans l'élan de ma surprise. Bizarrement, mon corps se met à obéir à mes réflexes et se glisse à son tour sous la table. Mes mains sont moites, et mon front transpire. Ma tête vient de sortir de sous une table de buffet, laissant mes cheveux ébène frotter le sol et mon pyjama ridicule apparaître. Mince, qu'est-ce que je dois avoir l'air bête.

Mais, devant moi, Lune est collée à la jambe d'un Déguisé. Il est habillé sombrement, je me hâte de lever les yeux vers son visage. Je suis nez-à-nez avec... *Un corbeau* Des plumes et un bec. Noirs.
Je suis fascinée.

@Chems Daley - j'ai considéré que Chems avait déjà suivi Aliénor jusqu'au buffet au moment où Adaline intervient (avec accord)
Dernière modification par Adaline Macbeth le 11 nov. 2019, 11:11, modifié 1 fois.

Animagus renard polaire
6ème année