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11 janv. 2020, 10:42
La tempête blanche  Écosse 
Thomas hochait la tête pour lui même. Oui, c’était une bonne idée. Peut-être pas la meilleure, mais il ne voyait pas qui d’autre pouvait se charger de Carry.
Il jeta un regard mauvais à Morrigan en sentant le sien posé sur lui. Il était noir, et immédiatement Thomas comprit pourquoi.

«  Non mais tu te fous de moi ? » lança Thomas, les yeux exorbités. «  Une crise de jalousie ? Là ? Tout de suite ? Tu crois pas qu’il y a plus important ? »

Oh ce qu’il avait envie de casser quelque chose à cet instant précis.. il se retint, ses doigts crispés dans ses cheveux blancs. Ses lèvres serrées, il se retenait tout autant de devenir vulgaire, et certainement blessant.

«  C’est une bonne potionniste. » tâchait-il d’expliquer sans que sa voix ne grimpe d’un ton. «  Et j’ai pensé à elle parce qu’elle m’a un jour parlé d’une branche de métier moldu qui s’occupent de ce qu’ il y a dans la tête des patients. »

Encore un mot qui n’était pas prudent d’utiliser. Il grogna de rage.

«  Et oui, avant que tu le demandes, elle a du sang moldu puisque c’est une Sang-Mêlé ! Mais ce n’est pas le sujet, Morrigan ! Le sujet c’est ta sœur qui devient cinglée ! »

« À se demander si c’est pas un trait commun aux Harrison » marmonna t-il dans sa barbe. Il jeta ses bras de chaque côté de son corps en pivotant vers la baie vitrée. Lui qui avait rêvé toute la semaine de gagner la chaleur de son logis, enviait à présent ses collègues patrouillant dans la nuit noire, le froid pour seule compagnie. Thomas préférait affronter cela que sa compagne et sa jalousie mal placée.

«  Fais comme tu veux » lâcha Thomas sans regarder les Harrison, son regard perdu dans la contemplation de son propre reflet que lui projetait la porte de verre. «  C’est ta sœur, ton fardeau. Pas le mien. »

Peu importait qui soignerait Carry, il fallait seulement qu’elle guérisse pour ne plus jamais blesser Alice. A Poudlard, il ne pouvait pas veiller sur elle. L’an passé, il y avait Meven pour le faire, et il le faisait bien. Si il avait encore été présent ce soir là, lorsque Carry avait fait ce qu’elle a fait, il l’aurait protégé. Alice devait apprendre à se défendre par elle même, aujourd’hui. Surtout si elle allait elle même défendre les autres. Ne pouvait-elle pas être égoïste, cette gamine ?

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11 janv. 2020, 11:47
La tempête blanche  Écosse 
La main de Morrigan vint se retirer de la bouche de Carry qui se remit à murmurer des choses à elle-même. Son esprit n’était plus là, ni sa conscience. Son corps était devenu tout mou et son temps de réaction était devenue inexistant. Carry, les yeux clairs et grand ouvert, était en train de subir de plein fouet les effets de la potion tout en continuant à regarder dans le vide en murmurant des paroles complètement inaudibles.

Morrigan, les poings serrés et le visage crispée par la colère, se retourna pour faire face à Thomas Sangblanc qui continuait de proférer des paroles toujours aussi plus blessantes les unes que les autres. Plusieurs fois, la jeune garde noire se retint de ne pas se jeter sur son époux pour le faire taire. Mais le faire serait lui donner raison et il en était hors de question. Finalement, elle se laissa glisser dans un bruit grinçant sur le mur du couloir pour réfléchir à une solution. Sainte Mangouste avait été pendant quelques secondes la réponse à sa solution mais après la mission d’urgence que toutes les gardes noires avaient reçue las bas, elle se souvint que désormais l’hôpital n’était rien de plus qu’une ruine inutile.

A plusieurs reprises Morrigan se tapa l’arrière du crane sur le mur pour espérer qu’au choc une idée de génie lui parvienne-t-a l’esprit. Mais rien n’y fait. Elle voulait soigner sa sœur plus que tout mais la jeune Harrison voulait que ça soit fait par quelqu’un de confiance, un ou une sang-pur et non une trainée de sang-mêlé qui sera sans doute distraite dans son travail après les retrouvailles qu’elle ferait avec Thomas. Soudain, l’éclair de génie lui apparut comme par magie. Elle se redressa sur ses pieds d’un bond et se dirigea vers Thomas en croisant les bras.

-Et si…On lui faisait subir le sortilège ‘oubliette’ ? Demanda-t-elle en souriant doucement à Thomas. Comme ça on n’aura pas besoin d’aller voir ton…ex, et on soignera Carry nous-même. Qu’est ce que tu en penses ?

Réveillez comme par le mot ‘oubliette’. Carry, incapable de parler correctement, se redressa à son tour pour se précipiter en panique vers sa sœur lui implorant d’un signe de tête de ne pas le faire. Non elle ne voulait pas car si jamais elle devait tout oublier, alors elle oublierait Brett. Certes elle oublierait Alice et ceux qui lui voulaient du mal mais pour rien au monde elle laisserait son Brett aux oubliettes. Voyant sa sœur déterminée à lui lancer le sort, Carry se dirigea vers Thomas et tira celui-ci par la manche de son manteau en lui faisant signe de partir avec elle voir son ancienne petite-amie. Carry s’en fichait qu’il s’agisse d’une sang-mêlé ou quoi que ce soit d’autre. La liberté de pouvoir être seule dans sa tête était la seule chose qui l’importait.

-Bah parle, qu'est ce qui t'arrive ? Tu ne peux plus parler Ry ? lui demanda sa sœur d'un air interrogateur.

La bouche de Carry s’ouvrit mais aucun son n’y sortie. Elle essaya plusieurs fois d’articuler des mots mais sa langue refusa de bouger. Morrigan, commençant à être inquiète par l’état de Carry, réduisit la distance qui la séparait d’elle et commença à observer la bouche de sa petite sœur en lui palpant la langue et les lèvres. La potion avait bien fait son travail mais le corps de Carry réagissait mal aux effets secondaires l’empêchant de parler et de s’exprimer correctement. Sa langue était devenue violette et sa gorge était gonflée comme elle ne l’avait jamais vu.  C’était devenue une situation d’urgence et cette fois, Morrigan devait faire des sacrifices.

- Merde... Je ne l'avais pas prévu ça...Si on ne soigne pas Carry très vite, elle perdra l’usage de la parole et va devenir muette ! S’écria-t-elle en dans un pas pressé vers Sangblanc. Ecoute, je n'ai pas le choix maintenant…Si tu as confiance en elle alors j’ai confiance en elle aussi…J’ai fois en ton jugement parce que je tiens à toi…mais si jamais elle t’approche de trop près…ça ne va pas le faire…on est d’accord ? Ne me laisse pas tomber maintenant Thomas, s’il te plait... emmène nous la voir...

D’un coup de baguette; des étincelles apparurent autour de Morrigan qui échangea en un éclair la petite robe de nuit qu'elle portait avec sa longue robe de Garde noir qui se laissa traîner légèrement derrière elle. Au moins avec cette uniforme, tout le monde saura qu’il ne faudra pas la prendre à la légère.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
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11 janv. 2020, 23:58
La tempête blanche  Écosse 
Si Sainte Mangouste existait toujours, toute cette discussion n’aurait pas lieu d’être. Thomas aurait traîné Carry jusqu’à l’hôpital et l’aurait jeté au premier médicomage compétant. Il ne voulait pas de cette gamine dans les pattes après ce qu’elle avait fait à sa soeur, elle ne méritait pas l’attention qu’il lui donnait.

Thomas jeta un coup d’oeil à sa compagne lorsque celle ci s’approcha de lui, une nouvelle idée de génie aux lèvres. « Non » grinça t-il en détournant son regard des lèvres de Morrigan. « Nous n'oubliettons pas par convenance. » Il était hors de question que sa baguette ou celle de Morrigan jette le moindre sort visant à arracher les souvenirs de Carry. D’une part parce que c’était un traitement barbare. D’autre part, parce qu’elle ne devait pas oublier ce qu’elle avait fait à Alice. Que ce soit des murmures ou non qui lui aient commandité d’attaquer sa sœur, c’était de sa main que la blessure avait été infligée.

Les doigts de Carry s’étaient saisi de la manche noire de Thomas, et ils tirèrent dessus. La gamine s’agitait, lui faisait des signes incompréhensibles digne d’un petit singe. Il s’extirpa sèchement de la prise de Carry, un regard noir pour toute parole.
Elle ne parlait plus, essayait tout de même, mais aucun mot, aucun son ne sortait d’entre ses lèvres agitées. Allons bon, qu’est-ce qui lui arrivait encore. Les bras croisés, Thomas observait Morrigan occulter Carry, ses doigts tâtant tantôt les lèvres, tantôt la langue. Une langue ô combien trop colorée. Quelque chose ne s’était pas passé comme prévu.

Un rire jaune agita les lèvres de Thomas lorsque Morrigan ravala toute sa fierté pour lui donner raison. Décidément, il ne la comprendrait jamais. C’était elle qui avait voulu infliger une punition corporelle à sa sœur, et lui qui l’avait interrompu. Et à présent, elle s’inquiétait pour la parole de Carry, acceptait qu’une Sang-Mêlé, d’abord repoussée, à la soigner. Ses yeux d’argent se posèrent sur l’enfant qu’il considéra un moment. Perdre l’usage de la parole serait une belle punition pour cette petite peste. Tout à fait approprier. Dans une autre vie, peut-être.

« Je ne la dérangerai pas à cette heure, quelque soit l’urgence. »

Sans un mot supplémentaire, et sans leur laisser le temps de répondre quoi que ce soit, Thomas se saisi de l’épaule de chaque Harrison, et projeta leur corps dans un tourbillon de couleur et de lumière.

Le froid de l’hiver vint mordre ses joues avec une violence à laquelle il ne s’était pas attendu de suite. Le vent soufflait avec force, projetait sur eux des flocons blancs. Le manoir Sangblanc s’étendait devant eux, la lumière perçant quelques hautes fenêtres. Le salon était éclairé, et Thomas cru apercevoir, le temps d’un instant, la démarche féline de sa mère.
L’homme lâcha les deux femmes, sans s’intéresser à l’incompréhension qui devait les saisir. L’incompréhension, ou bien la nausée. Il s’élança à grand pas jusqu’à la porte blanche de la maison qui l’avait vu grandir, et la poussa sans ménagement.
Le vestibule était éclairé par quelques bougies, projetant leur lumière sur l’escalier de marbre menant à l’étage. Il y faisait doux, il y faisait bon. Sur la première marche apparu alors le corps malingre de l’elfe de maison Jenny. Ses gros yeux globuleux posés sur Thomas, elle ne pipait mot, gagnée par une espèce de surprise qui, d’ordinaire, aurait amusé le jeune homme, mais pas ce soir.

« Un whisky Pur-feu » ordonna t-il, se dirigeant déjà vers la droite pour y rejoindre le salon. La porte était ouverte, la pièce éclairée par les flammes de la cheminée et les bougies du lustre. Elle était là, assise dans le fauteuil aux pieds dorés qu’elle affectionnait tant, un parchemin pincé entre ses longs doigts. Ses longues boucles blondes coulaient tout autour d’elle comme les flots d’une cascade d’or, cachant la nudité de ses épaules laissées à nues par sa robe de nuit de soie écrue. Comme d’habitude, la seule vision de sa mère suffisait à apaiser ses tourments.
Renesmée se redressa un peu sur son fauteuil lorsqu’elle aperçu son fils sur le pas de la porte.

« Thomas ? Par tous les astres, mais que fais-tu donc ici, à cette heure ? Je te croyais à Glasgow. Est-ce que tout va bien ? Oh, il s’est passé quelque chose, regarde toi.» Elle s’était relevé, cisaillée par une inquiétude qui déformait ses traits. En quelques pas, presse, la soie volant dans son dos, Renesmée avait rejoint son fils, son grand garçon, pour épouser son visage de ses mains. Thomas ne pouvait rien lui cacher de ses états d’âme.

« Mère, nous avons besoin de vos compétences en médicomagie. »

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13 janv. 2020, 09:53
La tempête blanche  Écosse 
Si Morrigan était habitué au voyage en transplannant, ce n’était pas le cas de Carry qui aussitôt arrivée se mit à genoux pour essayer de conserver le dîner qu’elle avait pris un peu plus tôt. Toutes les deux se figèrent un instant tandis que Thomas les abandonna pour rentrer dans ce qui semblait être le fameux manoir Sangblanc. Il poussa la porte sans retenue et pénétra à l’intérieur sans s’assurer qu’aucune de ses deux accompagnatrices n’avaient rien. Voyant l’indifférence que Thomas présentait envers elle, Morrigan se chargea de redresser Carry et de l’essuyer de toute la saleté qui s’était installée sur elle alors qu’elle avait mis les genoux à tour pour s’empêcher de vomir.

-Je déteste quand il essaye de se donner un genre comme ça… Marmonna-t-elle en tapant sur le manteau de cachemire de Carry pour lui retirer la saleté qui s'était posé sur elle. Toi là, tu m’écoutes. Tu restes avec moi et tu ne fais rien de stupide, d’accord ? Tu me laisses parler.

Les deux Harrison se levèrent en même temps et se tinrent l’une contre l’autre de sorte à se protéger mutuellement du froid qui grondait dehors et qui promettait de mordre chaque centimètre de peau qui ne serait pas couvert. Après plusieurs petits pas à travers la neige, Morrigan tendit le bras au-dessus de la tête de Carry pour tenir la porte à celle-ci et la laisser pénétrer dans le domaine des Sangblanc. *La maison d’Alice…* Ne put s’empêcher de penser Carry en regardant tout autour d’elle. Le manoir était magnifique à première vue et si le temps n’était pas compté, la petite Harrison aurait pris tout son temps pour visiter chaque pièce du manoir. Mais un petit coup dans le dos suffit à lui rappeler qu’elle n’avait nullement le temps de faire de la visite. Sans même avoir le temps de voir où elles allaient, Morrigan et Carry se dirigèrent vers l’endroit le plus éclairer du manoir mais aussi l’endroit où elles purent entendre la voix de Thomas s’adressant à sa mère. Sur leur droite après le hall, Morrigan et Carry pénétrèrent dans ce qui semblait-être le salon avant de s’arrêter à l’entrée de la pièce pour s’assurer que la personne qu’elles cherchaient était bien là.  La garde noire lâcha Carry et s’avança vers sa future belle-mère pour lui expliquer la situation.

-Navrée de vous déranger aussi tard Miss Sangblanc, mais nous aurions besoin de vos talents. J’ai utilisé du véritasérum sur ma sœur et…il semblerait qu’elle réagisse mal à la potion, est ce que vous pensez pouvoir y faire quelque chose ? Tout en parlant, Morrigan fit signe à Carry de s’avancer pour qu’elle soit à porter si jamais la mère d’Alice acceptait de leur offrir son aide.

Renvoyée de Poudlard
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14 janv. 2020, 16:57
La tempête blanche  Écosse 
Le regard gris de Renesmée passait de l’un à l’autre. Ses mains quittèrent alors le visage de son fils, à qui elle accorda le dernier regard. Thomas savait bien quels tourments agitaient les pensées de sa mère.

«  Du veritasérum, Thomas ? » La main du garçon vint nerveusement frotter sa nuque. «  Vous avez donné du veritasérum à ... une enfant» Ses traits se durcissaient un peu au fur et à mesure que les secondes passaient sans que Thomas ne lui réponde. Il ne pouvait pas décemment lui dire que c’était une idée de Morrigan et qu’il n’avait pas eu son mot à dire, ce serait mettre en péril son couple. De plus, il ne voulait pas que sa mère ai de nouvelles choses à reprocher à Morrigan, il y en avait bien assez.

L’allemande contourna alors Thomas pour rejoindre Carry. Sa main se posa alors dans le dos de l’enfant, et, par une petite pression, l’invita à aller s’asseoir sur le canapé. La fillette n’avait pas son mot à dire.
Lorsqu’elle fut assise sur son séant, Renesmée se pencha un peu sur elle. Elle observait alors la gorge de la fillette, puis ses lèvres. Sa mère ne laissait passer aucune émotion sur son visage, peut-être pour ne pas affoler Carry, peut-être pour ne pas laisser échapper la fureur qu’elle devait ressentir en voyant une petite fille dans un tel état. Ou peut-être était-ce un peu des deux.

«  Elle aurait pu perdre la parole, bande d’inconscients. Y avez-vous seulement songé, à cela ? »

Thomas ne dit mot. Il se tenait seulement au côté de Morrigan, attendant calmement que la tempête ne passe. Tempête qu’il se refusait d’affronter pour le moment, il y avait bien assez à faire, et sa mère devait le comprendre elle aussi.

Jenny pénétra dans le salon, un plateau d’argent lévitant devant elle sur lequel était déposé le verre de whisky tant attendu et trois tasses fumantes. Lorsqu’il passa à sa portée, Thomas y récupéra son verre, ses yeux posés sur sa mère, toujours occupée à occulter Carry.

«  Madame, Mesdemoiselles Harrison... Jenny vous a apporté du thé vert bien chaud » couina l’elfe de maison, son regard curieux décortiquant la scène. Renesmée ne répondit pas, trop occupée à son ouvrage qui semblait la contrarier toujours un peu plus.

«  Accio coffre à soin » susurra Renesmée, sa main agitant alors sa longue baguette qu’elle venait de sortir de sa robe de chambre. Quelques instants plus tard, un coffre de cuir marron fila dans les airs et vint se déposer à côté de Carry.

«  Vous pouvez faire quelque chose pour elle, alors ? » s’enquit Thomas. Non pas que la perte de la parole de Carry lui soit douloureux, mais le garçon savait que sa chère et tendre ne s’en remettrait pas facilement si une telle chose arrivait.
Renesmée daigna enfin jeter un coup d’œil à son fils. L’agacement qu’il parvint à lire dans ses pupilles grises l’invita à ne pas poser de question supplémentaire «  Bien sûr » répondît-elle en ouvrant son coffre où y était rangé, par vingtaine, de petites fioles aux couleurs variées. «  J’ai eu trois enfants. Trois enfants dont deux bien trop curieux pour leur propre sécurité.De ce fait, il était important d’avoir de quoi soigner de nombreux maux... dont les ingestions de véritaserum que ton père aurait pu laisser à votre portée dans son bureau. »

Thomas étira un bref sourire en revoyant Jacob, du haut de ses six petites années, jouer dans la bibliothèque avec la ceinture de fiole aux divers contenu appartenant à Père. Ce que ses parents n’avaient jamais su, c’était que le larcin avait été commis par les deux frères.
Renesmée extirpa une petite fiole verte pomme qu’elle tendit à Carry. «  Bois » dit-elle seulement à l’attention de la jeune fille, avant de se redresser pour s’adresser aux adultes.

«  Et lorsque Carry sera hors de danger, peut-être que l’un d’entre vous aura le bon goût de me dire ce qui a bien pu vous pousser à donner une telle potion à la sœur de l’une, et la belle-sœur de l’un ? »

Cette fois, Thomas serra les dents. Oh non, Carry ne passerait certainement pas pour la victime de cette histoire.

« C’est vrai, ça. Carry, qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que ta sœur et ton beau-frère use d’un philtre de vérité sur toi ? »

Ses yeux braqués sur Carry, il attendait, ses lèvres trempées dans son whisky Pur-Feu. Elle ne s’en tirerait pas comme cela.

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15 janv. 2020, 01:40
La tempête blanche  Écosse 
Morrigan, à côté de Thomas ne dit pas un mot, joignit ses mains au niveau de son ventre et inclina sa tête pour affronter la colère de sa belle-mère. Tout les deux se firent gronder tel des enfants inconscients du danger qu’ils faisaient planner au-dessus de leur tête, leur montrant exactement ce qu’aurait pu être les dégâts si elle n’avait pas été là. Evidemment que Morrigan réalisait que ce qu’elle venait de faire était dangereux mais la colère était si grande en elle qu’elle n’avait pas du tout réfléchis aux conséquences de ses actes. Ce n’est seulement qu’avec les reproches houleux de miss Sangblanc qu’elle se rendit bien compte de la bêtise qu’elle venait de faire.

Une petite Elfe de maison pénétra à son tour dans la pièce. Avec elle, un plateau d’argent apportant un verre de whisky, une théière et des petites tasses pour Thomas et les Harrison. Ni Carry, ni Morrigan n’avait osé se servir en prendre une. Le moment était très mal choisi pour boire mais surtout la jeune femme voulait s’assurer que sa sœur puisse allez mieux avec le remède que Miss Sangblanc allait lui donner.

Un soupire de soulagement fit renaître les poumons de Morrigan quand sa belle-mère lui annonça avec sérénité qu’elle était déjà équipée pour ce genre d’éventualité. Soulagée, la jeune femme porta sas main nerveusement sur son front pour réaliser l’erreur presque fatale qu’elle venait de commettre. Elle était épuisée par l’épisode d’aujourd’hui mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir le poids de la culpabilité grandir sur ses épaules. Carry était sa petite sœur et non une prisonnière.

Quand Renesmée Sangblanc sortie une fiole remplit d’un liquide vert de son coffre à soin et ordonna à Carry de le boire, la Serpentard ne perdit pas un instant pour s’emparer de la fiole et avaler tout son contenu. C’était amère, très amère, au point que son visage grimaça de dégout et qu’un haut le cœur vint s’emparer de son estomac menaçant de lui faire recracher le liquide qu’elle venait de boire. Dans un dernier effort, Carry poussa sur sa gorge et avala la dernière gorgée, sentant la douleur qu’elle avait, s’en allé lentement. Sa voix commençait doucement à revenir, un vent chaud apaisa les brulures de la gorge et sa langue commençait à reprendre des couleurs. Tout ce qu’elle pouvait faire pour l’instant, s’était chuchotée en essayant de se faire comprendre le plus clairement possible.

Voyant sa petite sœur essayant de répondre à Renesmée en vain, Morrigan s’approcha avec deux tasses de thé pour en donner une à sa sœur et une à sa belle mère pour s’introduire dans la conversation.

-Carry a essayé d’agresser un né-moldu lors d’un bal à Poudlard mais Alice ne l’a pas laissé faire et… les yeux de Morrigan vint rencontrer ce de Carry, implorant de lui dire la vérité. Ma sœur s’est jetée sur elle et l’a agressée en lui gravant sur le visage « Traitresse » pour se venger. Si JE, appuyant bien sur le « je », lui ai donné du véritaserum c’est uniquement parce qu’elle prétendait qu’il y’avait quelque chose en elle qui l’avait forcé à faire du mal à Alice…On ne l’a pas cru Thomas et moi, mais on voulait savoir ce qui s’était vraiment passé alors…je lui ai fait boire du véritaserum et il s’avérait que son histoire…est vrai…Il y’a quelque chose en elle qui la pousse à devenir étrange… On ne veut plus qu'elle fasse de mal mais on ne  sait pas du tout comment faire, vous auriez une idée ?

Carry, en écoutant sa sœur, s’empara doucement de la tasse qu’on lui avait servi avec son index et consomma poliment et lentement le thé que l’elfe avait préparé pour se réchauffer mais aussi pour éviter le regard menaçant de son beau-frère.

Renvoyée de Poudlard
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16 janv. 2020, 23:10
La tempête blanche  Écosse 
Sa mère allait savoir, allait comprendre. Elle ne s’excuserait pas pour ses remontrances, c’était certain, mais au moins orienterait-elle sa colère dans une autre direction. A son grand damne, ce n’est pas Carry qui prit la parole pour tout expliquer, mais Morrigan. Peut-être était-ce mieux ainsi, la fillette semblait incapable de prononcer le moindre mot.
Renesmée récupéra la tasse que lui tendit sa belle fille, ses yeux gris pointés sur elle. Thomas, lui, restait en retrait, son whisky à la main. Il buvait en écoutant le récit de Morrigan. Chaque gorgée lui brûlait la gorge. Avec ses collègues, c’était plus agréable, bien plus agréable. Là, dans cette ambiance tempétueuse, sa boisson n’avait que le goût du feu.

Sur le visage de Renesmée, aucune émotion n’avait dansé, Thomas l’avait bien regardé. Pas un rictus n’avait soulevé ses lèvres, pas une surprise n’avait fait froncer ses sourcils. Il n’y avait rien eu de plus que cette colère sourde qui l’avait animée précédemment. Même la mention de la mutilation de sa propre fille ne lui avait rien arraché. Peut-être que sa mère se terrait derrière son éducation pour garder prisonnière chaque émotion, ce ne serait pas étonnant. Il la connaissait, sa mère. Il savait qu’elle se cachait souvent, n’assumant que peu les sentiments qui l’habitait. Habituellement, Thomas trouvait cette pudeur touchante. Ce soir, c’était autre chose.

« Non, Morrigan. Je n’en ai aucune idée. »

Agitant sa main vers Jenny pour la convier à disparaître, Renesmée retourna s’asseoir sur son fauteuil. D’un autre geste, elle invita Morrigan et Thomas à s’asseoir. Qu’ils viennent ou non, finalement, peu lui importait.

« Je ne sais plus quoi faire d’Alice » ajouta t-elle en déposant sa tasse sur la petite table de verre ronde à côté de son fauteuil. « C’est à cause de son père, il lui a mit des idioties en tête, et la proximité de ce Sang-Mêlé et de sa Moldue ne lui sont d’aucun secours.»

Thomas avait mal entendu, c’était certainement cela. Il observa sa mère, éberlué.

« - Avez-vous entendu ce qu’a dit Morrigan, Mère ?
- Oui, Thomas. J’ai entendu.
- Alice a été mutilée. Cela aussi, vous l’avez entendu ?
- Ta sœur va de mauvais choix en mauvais choix. Que veux-tu que j’y fasse ?
- Mais que vous explosiez ! Enfin, Mère ! Votre fille a une balafre grosse le poing sur toute la joue ! »

Le regard de sa mère se posa à nouveau sur Thomas, tout tremblant de sa rage qui se montrait à nouveau. Elle ne dit mot, ses sourcils se fronçant tout au plus. Qu’elle dise quelque chose, qu’elle ne reste pas ainsi, à le regarder comme si il avait perdu l’esprit ! Qu’est-ce qui ne tournait pas rond, avec les femmes de sa vie ? L’une obligeait sa soeur à ingurgiter un philtre de vérité, l’autre continuait à discuter comme si de rien n’était avec celle qui avait brisé la vie de sa fille !

« J’ai élevé chacun d’entre vous en m’évertuant à vous donner la meilleure des éducations. » lança Renesmée en se relevant, la soie coulant le long de ses hanches avec lenteur. « Je passe mes journées à vous construire un avenir meilleur que celui que votre père vous a, disait-il, offert. Est-ce là la façon que vous avez, chacun, de me remercier ? L’un disparaît comme cendres au vent, l’une préfère la compagnie de deux étrangers ! Et toi, mon fils, tu me renies, à présent ? »

Thomas s’en trouva le souffle coupé, il était incapable de répondre. Sa mère n’affichait pas la moindre once de colère, mais ce ton si glacé, jamais il n’aurait un jour imaginer qu’il lui serait adressé. Et devant sa fiancée, en plus. Thomas replongea dans son verre, son regard ailleurs.

« Lorsque vous aurez des enfants, tous les deux, je vous souhaite de leur donner ce que je donne aux miens au quotidien. Et puissent-ils être reconnaissant de vos sacrifices. »

Thomas sentait la morsure froide du regard de sa mère sur lui. Il déglutit, comme un enfant prit en faute. Quelle maudite journée.

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17 janv. 2020, 10:24
La tempête blanche  Écosse 
Après la réponse négative de miss Sangblanc, Morrigan s’en alla s’asseoir avec la tasse à la main en se mordant la lèvre. Elle commençait à être à court d’idée pour sauver sa sœur et elle-même ignorait combien de temps cela prendrait à Carry pour que cet Autre entité l’habitant reprenne le contrôle pour semer le carnage autour d’elle. Après s’être assise, ce fut un soulagement pour la garde noir de voir la maitresse ne pas exploser de rage, pas comme Thomas qui lui avait complètement laissé parler ses émotions.

Carry s’attendait au moins à recevoir une claque de la part de la mère d’Alice mais celle-ci n’en fit rien et au lieu de ça, elle eut une réaction des plus surprenante : de l’indifférence. Était-elle vraiment indifférente de ce qui était arrivée à sa fille ? Il était difficile de l’affirmer mais c’était ce que Carry, elle, voyait de son point de vu. Ce qu’elle avait fait était mal, elle-même en avait conscience mais cet acte d’agression tourna la honte qu’elle ressentait en une sorte de fierté. Miss Sangblanc avait raison, si Alice n’était pas intervenue pour sauver ce né-moldu alors cette conversation n’aurait jamais eu et Alice aurait continué à avoir sa joue complètement blanche. Mais non, il a fallu que cette imbécile de deuxième année joue les héroïnes pour au finale se retrouver avec un magnifique écriteau la décrivant parfaitement.

Mais s’en était pas terminée, Thomas n’avait pas l’air de croire qu’il s’agissait de la véritable réaction de sa mère et demande si elle avait bien entendu ce que sa bien aimée lui avait raconté. Elle acquiesça une première fois, puis à la deuxième fois, le manteau noir laissa exploser sa colère en reprochant à sa mère de ne pas réagir comme il l’aurait voulu, attirant un regard noir de la part de Morrigan. Voulait-il tant que ça que sa sœur subisse le courroux de sa mère ? A ce point-là, ce n’était pas des explications mais de l’acharnement et la garde noire n’avait pas l’intention de laisser son époux s’en tirer ainsi. Elle le chercha du regard en instant assez fort pour créer un contacte entre elle et lui. Elle inspira profondément et commença d’une voix calme et remplit d’amertume.

-Je peux comprendre ton mécontentement Thomas, et je t’avoue que si Alice aurait fait ça à Carry, moi aussi j’aurai envie de régler mes comptes avec elle. Morrigan se leva pour aller rejoindre l’homme qu’elle aimait pour poser sa main sur son épaule comme pour le réconforter et elle aussi retrouver un semblant de paix intérieur. Mais nous savons tout les deux que ma sœur est victime de quelque chose qui nous dépasse et qu’elle ne peut contrôler... Alors je t’en prie, calme toi… Secrètement désemparer par la situation, la jeune Harrison essaya de réconforter le jeune Sangblanc du mieux qu’elle pouvait mais même en le prenant dans ses bras, elle pouvait ressentir la colère qu’il dégageait, cela n’allait pas fonctionner. Miss Sangblanc, Thomas est encore sous le contrôle de la colère et j’ai peur que cela ne se dégrade au fil du temps si Carry rentre avec nous. Est-ce que cela vous dérangerait de garder Carry avec vous, le temps que je trouve une solution pour elle et que Thomas se calme ? J’ai conscience de beaucoup vous demandez mais vous me rendriez un grand service...

En entendant la requête, Carry releva la tête en faisant les gros yeux en direction de sa sœur. Rester ici ? Chez Alice Sangblanc ? C’était tout simplement impossible dans sa tête. Elle aurait accepté de rester chez n’importe qui d’autre mais là il ne s’agissait pas de n’importe qui, il s’agissait d’Alice où sa pire ennemie. Comment sa sœur pouvait-elle demander une requête pareille ? Mais toutes tentatives de contestation furent anéanties d’un simple regard noir de Morrigan qui fit bien comprendre à la cadette Harrison qu’elle n’avait pas le choix et qu’elle n’avait pas son mot à dire…Tout ce que Carry pouvait espérer, c’était que Renesmée Sangblanc refuse la demande.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

17 janv. 2020, 14:18
La tempête blanche  Écosse 
Le calme de Morrigan était une insulte aux souffrances de sa sœur. Elle ne respectait ni Alice, ni lui. Pourquoi n’essayait-elle pas de le comprendre ? Que croyait-elle lui apporter en étant ainsi tactile a un moment aussi grave ? Rien qu’une colère supplémentaire.

Sa mère continuait à le regarder, il le sentait. Rendu imprudent par la colère que Morrigan lui ajoutait, il relevait les yeux sur sa mère. Elle n’exploserait pas, avait dit tout ce qu’elle avait a dire à son ingrat de fils. Comme à son habitude, jamais Renesmée Sangblanc, redevenue Nerrah à présent, ne se remettrait en question. C’était là une marque de fabrique dans cette impossible famille. C’était Nerrah, pas Sangblanc, cela c’était certain.

Thomas jeta un regard tant mauvais qu’interdit à sa fiancée lorsque celle ci reprit la parole. C’était lui, le problème ? La diva, la drama queen ? Et sa mère ne réagissait pas, elle qui l’aurait autrefois défendu contre vent et marée, elle qui avait prit sa défense de nombreuses fois sur des sujets bien plus épineux que cela !

« Je n’ai pas besoin de me calmer ! » rugit Thomas en se soustrayant à la prise de Morrigan sur son épaule. « Mais qu’est-ce qui va pas avec toi ! Avec vous deux ! »

Entre ses doigts, son verre explosa, projetant des débris de verre au sol, et le whisky avec. Renesmée sursauta et s’avançait déjà pour aller voir si son fils allait bien. Lui se reculait d’un pas, secouant sa main avec fureur, giclant quelques gouttes d’alcool et de sang au passage.

«  Je n’ai PAS besoin de me calmer ! »

Ce n’était pas lui le problème, c’était chacune d’entre elles. Sa mère, sa fiancée, sa belle sœur. Toutes plus folles les unes que les autres ! Jamais encore il n’avait ressenti quelque chose d’aussi fort, cette répugnance le dévorait tout entier. Il les regardait, tour à tour, ses yeux habités par des sentiments contraires.

« Regardez vous ! Vous êtes en train de parler comme si de rien n’était ! De ... balancer qu’Alice a été attaquée mais que de toutes façons, on s’en fiche, elle n’avait qu’à pas défendre un Sang-de-Bourbe ! Carry est peut-être malade, mais ça n’excuse rien ! Rien du tout ! »

Sa voix retentissait dans tout le manoir. Lorsque le calme était retombé, il entendait les quelques murmures des tableaux s’associer à son souffle furieux.
Renesmée l’observait, ses traits de nouveau tirés par l’inquiétude. Elle n’avançait pas, ne courrait pas à son secours cette fois. C’était mieux ainsi, il l’aurait repoussé sans ménagement. Il aurait repoussé qui que ce soit.

« Vous êtes toutes des damnées. »

Il se tourna alors et quitta la pièce, forçant la porte à s’ouvrir d’un signe de main rageur. Avant que le salon se referme dans son dos, il entendit sa mère dire d’un ton incertain «  Carry peut rester si elle le souhaite, et toi également ». Son poing ensanglanté frappa alors le mur blanc avec colère. Carry s’en tirait à bon compte. Il haïssait cette injustice. Elle brûlait sa raison, dévastait chaque pensée. C’était immonde. Absolument immonde.

Il dévala les marches qui le séparait de la cour sans se préoccuper du vent qui vint battre son visage enflammée. Il voulait partir d’ici, rapidement, sans plus jamais entendre ni la voix de sa mère, ni celle de sa fiancée. Il était écœuré. Incapable de protéger sa petite sœur, et incapable de la venger. Elles le rendaient faibles, et mauvais. Maudites femmes.

Sixième année RP - 741B47
Étudiante à Beauxbâtons depuis Janvier 2046
Fondatrice du MERLIN

18 janv. 2020, 00:39
La tempête blanche  Écosse 
Assistant à la scène sans que personne ne faisait attention à elle. Carry laissa un demi-sourire s’afficher sur son visage d’enfant innocent. Elle allait s’en sortir mieux qu’elle ne l’aurait espéré et honnêtement voir Thomas s’en aller avec colère donna à la petite Harrison une certaine satisfaction qui lui étira discrètement son sourire. Mais tout le monde ne souriait pas à la situation. Morrigan assista aussi à la scène de ménage de son époux et le regarda partir sans rien dire ni rien faire. Une fois qu’elles se retrouvèrent toutes les trois seuls dans le salon, la garde noire prit une longue et profonde inspiration avant de se tourner vers sa belle-mère qui, elle, semblait inquiète pour son fils. 

-Je vous remercie infiniment pour votre proposition mais ma place est auprès de votre fils. J’ai besoin de lui comme il a besoin de moi. Annonça-t-elle doucement en se tournant vers la sortie. Merci d’avoir accepté de prendre soin de Carry pendant mon absence. Je vais essayer de raisonner Thomas pendant ce temps et calmer sa colère…Je ne l’ai encore jamais vu comme ça auparavant. Encore merci pour le thé et navré de vous avoir dérangé en cette heure tardive.

La jeune femme, remplit de colère et de chagrin par la réaction enfantine de son époux, déposa la tasse qu’elle tenait et se mit au talon de Thomas qui se trouvait déjà dehors, affrontant le froid glacial. Une fois à l’extérieure, Morrigan plissa des yeux pour essayer d’apercevoir l’homme de sa vie et finit par l’apercevoir en train de s’éloigner du domaine Sangblanc. A sa façon de marcher, à sa façon de se dépêcher, Morrigan savait qu’il était sur le point de transplanner. Où ? elle en avait aucune idée, tout ce qu’elle espérait c’est que cette destination soit là où tous les deux vivaient mais elle ne voulait pas prendre le risque de le perdre. Il fallait qu’elle l’intercepte au plus vite pour qu’enfin ils aient tout les deux une vraie conversation sans que qui que ce soit n’intervienne.

Avec beaucoup d’attention, la garde noire souleva sa robe de ses deux mains et se mit à trottiner en direction de Thomas pour réduire la distance qui les séparaient. Non, elle ne voulait pas le laisser partir avec cette colère dans le cœur, elle avait besoin de lui parler et de mettre les points sur les i. Une fois la distance réduite de quelques mètres et jugeant être à porter pour parler, Morrigan se mit à crier de toute ses forces en mettant de la puissance dans sa voix.

-Thomas Léon Sangblanc ! Ne me tourne pas le dos quand je te parle ! Lui cria-t-elle en s’approchant encore plus de lui. Tu as la réaction d’un gamin, tu m’entends ?! Un gamin ! Jamais je n’aurai cru ça de toi ! Depuis quand est ce que tu es devenu aussi haineux ?!  Ta mère et moi sommes de ton côté ! Nous sommes tous du même côté ! On connait la source du problème, on essaye de la guérir mais ça ne te suffit pas ?! Qu’est-ce qu’il te faut en plus ?! Qu’on crie sur Carry ? Qu’on la batte avec fureur ?! Tu crois que ça la guérira du mal qui la ronge ?! Tu crois que ça va la protéger de redevenir cette folle psychopathe ?! Je ne crois pas ! Alors qu’est-ce que tu veux ?!

La rage dévora toutes les émotions de Morrigan en elle. Elle avait tellement crié sur son époux qu’elle-même avait du mal à retrouver son souffle et qu’un mal de tête commença à se faire ressentir en elle. Le froid, la nuit, la neige rien n’allait arrêter la colère et la haine qu’elle ressentait.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve