Elle haussa un sourcil, l'air peu convaincue.

-Shere Khan est pas mal. Mais Baguera est bien meilleur. Plus stylé que ne le sera jamais un tigre psychopathe comme Khan.

Elle repartit aussitôt dans ses réflexions, sans attendre la réponse de Deamon. Elle sentait son regard sur elle, mais ne tourna pas les yeux vers lui. À vrai, l'information n'était pas remontée à son cerveau. Si tel était le cas, peut-être l'aurait-elle regardé aussi ou lui aurait-elle demandé ce qui n'allait pas.
Elle n'avait pas vraiment de pensée principale, elle naviguait d'une idée, d'un souvenir à l'autre. Elle rebondissait sur une élément, une chose lui faisait penser à une autre, très similaire, et ainsi de suite, jusqu'à différer complètement du point de début. Ça lui arrivait souvent de réfléchir de cette manière et elle occultait généralement tout le reste. Elle passa de sa grand-mère à la couleur verte, de la couleur verte à la forêt, de la forêt à la mousse, de la mousse à la douche et de la douche aux glissades. La plupart de ses choses étaient insignifiantes et ne méritaient sans doute pas qu'on s'y intéresse, mais dans son cerveau, cela avait une réelle importance.
Elle oublia pourtant tout ça en entendant la voix de son ami s'élever. Elle s'étouffa.

-Que... quoi ?

Elle rougit, pâlit, rougit de nouveau. Le regard de Dee... Et si Ulysse, le pote de Dee avait eu raison ? Et si Deamon s'intéressait à elle ? Tombait amoureux d'elle ? Ce serait une véritable catastrophe. Ce n'était pas du tout prévu. Elle ne voulait pas d'un petit ami, ni quoi que ce soit de ressemblant. Elle voulait juste un meilleur ami. Qui n'avait aucune arrière-pensée en la regardant.
Elle ne sut que lui dire. Que ses sentiments n'étaient pas réciproques ? Qu'elle l'aimait beaucoup, mais pas de cet amour-là ? Ou ne devait-elle rien dire du tout ? Peut-être étais-ce anodin. Juste, comme ça. On pouvait trouver quelqu'un beau sans toutefois être attiré par cette personne. Comme elle avec Dee. Il était mignon et avait un sourire craquant, mais n'avait jamais rien ressenti pour lui, rien de plus qu'une amitié profonde. Elle avait cru à un moment être amoureuse de lui, car elle avait réagi bizarrement lors de leur première rencontre, mais elle n'avait jamais été jalouse quand il parlait à une autre fille. Donc ça ne voulait rien dire du tout.

-Deamon...

Elle ne semblait pas en revenir. Lui non plus. Pourquoi l'avait-il dit tout haut ? Il ne voulait surtout pas qu'elle le sache ! Enfin, pas savoir qu'elle était jolie, savoir qu'il s'intéressait à ça. Car même si ce secret lui pesait, il ne se sentait pas encore prêt à lui annoncer. Et elle non plus n'était pas prête. Surtout en ce moment. C'était en fait la pire chose à faire. Mais il l'avait faite.
Et elle avait compris, vu son air, ce que ça signifiait. Qu'il ne la voyait pas seulement comme une amie. À vrai dire, il avait toujours voulu être plus que son ami. Il ne se l'était jamais avoué, c'est tout.

Il ne savait pas à quoi elle pensait. Elle rougissait. Il ne sut pas si c'était bon signe. En général, dans les films, quand le mec disait à la nana qu'il la trouvait pas mal, celle-ci rougissait et ça se terminait sur un long baiser langoureux. Les adultes disaient souvent que la vie n'était pas un film, mais le garçon savait que ça avait déjà fonctionner dans la vie réelle. Pourquoi pas là ? Kat lisait tout un tas de bouquins, certains contenant de la romance, donc elle réagissait peut-être comme ça par mimétisme. Parce qu'elle se disait : «Oh mon Dieu, il me trouve belle ! C'est trop cool, surtout que je suis amoureuse de lui.» et paf ses joues se mettaient à rougir parce que son cerveau avait appris dans les livres que c'était ce qui conduisait à une très belle relation. Lui, dirait : «Tu n'as pas à te sentir gênée.», lui relèverait le menton et lui ferait un bisou comme dans les films. Sans le bruit de bouche très agaçant. Juste un bisou, tout innocent. Il fallait entretenir la flamme, ne pas se précipiter, la faire mariner un peu.

-Tu n'as pas à te sentir gênée.

Là dessus, il se pencha vers elle et l'embrassa innocement. C'était quoi la suite du scénario ?

Elle écarquilla les yeux en l'entendant lui dire qu'elle n'avait pas à se sentir gênée. Quelle horreur. Il avait même pris un ton séducteur tout à fait exécrable. Ça lui donnait envie de lui taper dessus. Il fallait qu'elle trouve quelque chose, un moyen de lui dire sans lui faire de mal. Pour qu'il ne lui en veuille pas et continue d'être son ami, comme avant. Elle n'avait pas la solution. Elle ne savait pas. Étais-ce seulement possible ?

Elle le vit se pencher vers elle. Paniqua tout à fait. Resta figée tellement elle n'en revenait pas. Et l'inévitable se produisit. Elle ne bougea pas pendant deux secondes, le temps de comprendre ce qu'il était en train de se passer. Puis elle le repoussa durement et recula le plus vite possible, mettant deux mètres de distance entre eux deux.

-Dee... Non.

C'était pire, bien pire que ce qu'elle craignait. Elle n'allait pas y arriver. Elle allait le perdre. Perdre une des personnes les plus importantes de sa vie. Encore.
Son cœur se serra et elle se remit à pleurer. Elle aurait aimé que tout ça ne fut qu'une rêve, juste un rêve, qu'elle puisse se réveiller et retrouver le Dee qu'elle avait toujours connu.

Lui avait-elle lancé des signaux contradictoires ? Hormis le soir de leur rencontre, elle ne se souvenait pas avoir eu de comportement ambigu vis à vis de lui. Ils avaient toujours été proches, se confiaient beaucoup de choses, se serraient dans leur bras. Mais rien de plus que les vrais amis. Quand avait-il commencé à ressentir ce genre de choses pour elle ? Depuis le début ou bien après ? Elle ne savait pas ce qu'elle aurait préféré. L'un dans l'autre, ça aurait conduit à cette situation inextricable.
Elle s'en voulait à elle-même. Elle en voulait à Deamon. Elle en voulait à Ulysse qui lui avait ces idées dans la tête et avait eu raison. Elle en voulu à la Terre entière. Peu de personnes ressentant des sentiments non-partagés acceptaient de faire comme si de rien n'était. Redevenir amis, tout simplement. Parce que même pour l'autre personne, celle qui ne ressentait rien, ça devait être dur. Elle devait ne panser qu'à ça. «Et si je fais ça, est-ce qu'il ou elle pensera que ça veut dire autre chose ?»
Elle se prit la tête entre les mains, en proie à la panique. Il fallait qu'elle lui dise, qu'elle lui dise maintenant, avant que ça ne devienne encore pire.

-Je suis désolée. Je ne peux pas. Tu es mon ami, mon meilleur ami et je t'aime. Je t'aime très fort. Mais pas comme... ça. Pas du tout.

Elle se mit à sangloter, serra ses genoux entre ses bras et commença à se balancer d'avant en arrière pour se calmer. Sans succès.

Elle ne fit pas comme il l'avait cru. Il avait été fou, complètement fou. Au lieu de prétendre qu'il n'y avait rien, il avait creusé sa tombe. Juste sur un coup de tête. Un simple coup de tête à la base de suppositions qui ne valaient rien. Si il s'était mis à réfléchir deux secondes, il l'aurait su. Il se sentait débile, vraiment idiot. Il avait tout foiré, tout gâché.

Quand elle s'éloigna, il se prit à espérer que ce soit seulement parce qu'elle était encore triste et qu'elle pensait que ce n'était pas le moment idéal. Que plus tard, elle voudrait bien. Qu'il devait seulement patienter. Et il le ferait. Si elle le lui demandait, il le ferait. Ses espoirs, si maigres furent-ils, furent anéantis. Il en eut le souffle coupé. Surtout en la voyant pleurer. C'était encore pire. Il aurait voulu la rejoindre, la serrer dans ses bras et lui promettre que tout irait bien, qu'il allait se remettre, que ce n'était rien et qu'ils pourraient continuer comme avant. Mais c'était faux. Il ne pouvait pas. Il n'y arriverait pas. Surmonter ça lui semblait impossible.

-Pardonne-moi...

Lui aussi se mit à pleurer, plus discrètement. Il avait mal, très mal. Parce qu'il savait qu'elle le pensait vraiment. Qu'il n'y avait pas la plus maigre chance qu'elle tombe un jour amoureuse de lui, qu'elle le voit autrement.
Il aurait préféré n'en rien savoir. Se voiler la face, espérer, mais ne jamais rien avouer. C'était beaucoup moins douloureux. Il aurait pu gérer. Parce qu'il l'aurait encore eue comme amie.

-Je suis désolé. Je n'y arriverais pas.

Sa voix était cassée. Elle ressemblait à un croassement. Un couinement. Il se leva, récupéra le carnet qu'elle lui avait offert et partit en courant, le plus vite possible.

Elle ne l'avait plus revu. Il l'avait fuie. Elle l'avait cherché, l'avait traqué, sans succès. Elle avait essayé de lui envoyer une lettre en passant par un mec de la maison pour qu'il la déposa sur le lit de son ami, mais elle n'avait pas eu de réponse. L'avait-il reçue ?

Elle lui avait demandé d'oublier. Qu'ils restent les meilleurs amis du monde, à la vie, à la mort. Qu'il lui était insupportable de le perdre. Qu'elle n'allait pas s'en relever. Elle avait essayé de le convaincre par les sentiments, espérant qu'il se sentirait trop mal et déciderait de rester. C'était très manipulateur et elle se sentait horrible. Mais elle préférait ça à devoir lui dire adieu. Elle préférait mille fois avoir cette culpabilité.

Elle avait froid. En dehors comme en dedans. Elle était sortie en simple pull, l'air étant assez doux. Mais on restait en décembre et des frissons l'avaient vite parcourue. Elle n'était pas rentrée. Elle n'en avait rien à faire, d'attraper un rhume. Tout ce qu'elle voulait, c'était que Deamon revienne. Elle ne demandait que ça. Elle aurait tout donné rien que pour le retrouver.

Elle restait hébétée. Elle mangeait à peine. Ne dormait pas. Ses yeux étaient perpétuellement dans le vague. Elle n'écoutait pas les conversations. Elle était dans le même état que quelques semaines plus tôt. Sauf que c'était encore pire. Elle ne s'était pas remise de sa première peine et le poids de la deuxième lui semblait peser des tonnes. Elle avait perdu son âme sœur. Ce n'était pas une âme sœur amoureuse, mais une âme sœur d'amitié. Leur lien lui avait toujours semblé très solide, impossible à défaire. Qu'ils seraient toujours amis, peu importe ce qu'il se passerait. Que leur amitié serait différente de celle des autres, qu'elle durerait. Que même tous vieux et décharnés ils continueraient à se voir, n'auraient aucun secret l'un pour l'autre et seraient tout aussi inséparables qu'ils l'avaient étés encore quelques jours plus tôt.

L'amitié ne durait pas. À un moment ou à un autre, on s'éloigne, on va voir ailleurs et l'amitié est brisée. Pourquoi donc continuait-on à se lier aux autres, si au final, ça ne durera pas ? Pourquoi vouloir vivre quelque chose de si éphémère ? Pourquoi vouloir vivre ça pour être triste au final ? En fait, elle le savait. Parce qu'avoir un ami, une personne sur qui l'on peut compter et qui nous fait nous sentir bien, c'est plus fort que tout. Pour rien au monde elle n'aurait voulu tirer un trait sur ce qu'elle avait vécu avec Dee. C'était bien pour ça que son cœur était en miettes.

Elle s'assit, au même endroit où elle s'était tenue deux jours plutôt. Se prit la tête entre les mains et se mit à sangloter. Elle avait déjà l'impression d'avoir épuisé toutes les larmes de son corps, pourtant, elle en avait encore à verser.
Un hululement lui fit relever la tête. Devant ses yeux, se tenait un hibou. Un hibou qu'elle avait déjà avec Deamon. C'était celui des Bellartis. Ostraugo. Une lettre était accrochée à sa patte. Elle en devint toute fébrile.

-Qu'est-ce que... Ostraugo ? C'est de la part de Dee ? C'est pour moi ?

Ostraugo s'approcha. Il était complètement trempé, à croire qu'il avait fait un petit séjour au fond du lac. Elle remarqua soudain qu'il pleuvait. Très fort. Peut-être pour ça qu'elle avait froid. Elle décrocha la lettre de la patte de l'oiseau, qui s'ébroua. Lui aussi semblait être frigorifié.

-Attends, je vais te passer mon pull. Faudrait pas que tu te gèles les pattes, bonhomme.

Elle ignora ses grelottements et retira son vêtement encore chaud pour le poser sur Ostraugo. Il n'aima pas trop être couvert, mais la chaleur parut lui faire du bien.
La jeune fille se précipita sur la lettre, essayant de la décacheter avec soin. Elle ne voulait pas la déchirer.

Elle espérait. Elle priait de tout son cœur pour qu'il ait changé d'avis. Qu'il ait compris que leur amitié valait plus que tout et qu'une petite amourette ne pouvait les désunir.
Le contenu de la lettre la glaça encore plus que la pluie. Elle la lut jusqu'à la dernière ligne. Et vit le parchemin. Les signatures. Leurs signatures. Comprit de quoi il s'agissait. Non.

Elle releva la tête. Ostraugo avait disparu. Son pull formait un petit tas sur le sol détrempé. Elle n'avait rien remarqué. Son regard se porta vers sa droite et elle le vit.
Deamon. Il était loin, mais elle le repéra quand même. Rien que la silhouette du hibou à son côté lui aurait mis la puce à l'oreille. Il semblait la regarder. La fixer. Puis, il se détourna. Et partit.

-DEAMON ! REVIENS ! JE T'EN SUPPLIE, NE ME LAISSE PAS ! hurla-t-elle en se remettant à pleurer.

Elle le suivit, en continuant à l'appeler. Elle ne le retrouva pas. Elle continua à courir. Longtemps. Bien après que sa voix se fut réduite à un murmure rauque. Bien après que la pluie eut redoublé d'intensité. Bien après que son débardeur soit totalement imbibé d'eau. Bien après qu'elle eut perdu tous ses repères. Elle s'appuya contre un mur. Étais-ce un de ceux du château ?

-Deamon... Reviens. Je t'en prie. J'ai besoin de toi, murmura-t-elle une dernière fois, avant de s’évanouir, si faible...

Il ne revint pas. Il ne revint jamais.
Et la bague, trop grande, qu'il lui avait offerte et qu'elle portait désormais à son annulaire gauche,
glissa.
Tomba dans l'herbe.
Et se perdit.

Il l'avait vue. Il l'avait entendue. Longtemps encore, ses hurlements continueraient de le hanter. Plusieurs fois, il avait pensé à faire demi-tour, à lui promettre tout un tas de choses, même si il savait qu'il en aurait le cœur brisé. Mais il ne l'avait pas fait. Il avait trouvé le courage de continuer sa route, de l'abandonner. De la laisser, toute seule, sous une pluie battante. Il s'en voulait. Mais elle s'en remettrait. Un jour. Un jour, elle trouverait une autre personne, un autre ami, qui ne tomberait pas amoureux d'elle. Ou qui, si il le faisait, se verrait reserver un accueil chaleureux, car les sentiments seraient partagés. Il se raccrochait à cette idée, même si ça le rendait jaloux. Il aurait aimé que ce soit lui, cette personne.

Beaucoup diront qu'il ne s'agissait que d'un béguin passager et que ses sentiments se seraient effacés. Mais pour lui, il ne s'agissait pas de quelque chose de passager. Ça faisait trop mal pour que ce soit un lien facile à défaire. Il avait conscience que ça pouvait faire mélodramatique, mais c'était ce qu'il ressentait au plus profond de lui.
Écrire cette lettre lui avait pris du temps. Il en avait écrit, des ébauches. Beaucoup de parchemins avaient été raturés sauvagement. Beaucoup de cris de rage avaient éclatés. Il avait finit par se décider.

Chère Kat,
J'ai commencé à ressentir toutes ses choses pour toi il y a... longtemps. Depuis le début, je crois. Depuis, le début, je te voyais différement d'une amie, mais je persistais à me mentir à moi-même, parce que je savais que ça tournerait mal. Mais en mai dernier, j'ai ouvert les yeux. Ça m'a pesé. Pleins de fois, j'ai eu envie de tout te dire, en espérant que tu ressentes la même chose, qu'ainsi tout se passerait bien.
J'ai été bête de faire ça, l'autre jour. J'aurais dû attendre, ou peut-être même ne jamais rien te dire, et tout aurait bien été. On serait restés les meilleurs amis du monde jusqu'à la fin de notre vie. C'est un si beau rêve. Sauf que j'ai merdé. Et je n'arriverais pas à faire comme avant.
Je sais bien que si on essaie de faire comme si de rien n'était, ça ne marchera pas. Pas pour moi. Je ne réussirais pas à passer au dessus de ça et j'aurais quand même été obligé de mettre fin... à notre amitié.

Plutôt que de souffrir à avoir espéré, je prefère en rester là dès maintenant. Je t'aime et tu me manqueras plus que tout. Je ne sais même pas si j'arriverais à surmonter ça. Tu es ma meilleure amie, la personne vers qui je me tourne en premier quand ça ne va pas. Je ne tire pas un trait sur notre amitié. Je ne pourrais pas l'oublier, même si je le voulais. Juste... je m'éloigne. Peut-être qu'un jour, ça ira mieux. Je te verrais comme une amie, et c'est tout. Ce jour-là, je reviendrais vers toi et te supplierais de me pardonner. Je me racheterais. On redeviendra Diabolo et Satanas, les démons infernaux.

Il faut d'abord que j'arrive à dépasser ça.
Merci d'avoir été mon amie,
Tu es une belle personne, quoi que tu penses,

Tu me manques,
Ton Deamon, Dee, Diabolo.

PS : Personne ne m'a jamais fait de meilleur cadeau. Merci pour ça. Ce carnet... c'est magnifique.

Merci. Pour tout.

Il avait joint un papier. Leur pacte d'amitié, signé de leur sang. Ça remontait à presque un an. C'était lui qui l'avait gardé et il en avait prit mille soin. Maintenant, il le lui rendait. Ça faisait trop mal de le regarder. Presque autant que le carnet, mais ce dernier, il n'allait surement pas le rendre. Ça représentait beaucoup. Le pacte aussi, bien sûr. Mais c'était différent. Il ne savait pas en quoi, mais c'était différent.

Il était rentré. Il s'était allongé sur son lit et avait pleuré pendant des heures. Puis, il avait séché ses larmes avant de descnedre manger quelque chose à la Grande Salle. Il allait y arriver. Il tournerait la page. D'une façon comme d'une autre. Peut-être qu'il ne la reverrait jamais. Il trouverait un moyen de s'en remettre. Il le fallait.
Le garçon s'assit en coin de table et commença à manger.
Il y avait de la tourte, aujourd'hui.



Merci pour tout, Kat, ce dernier RP avec toi était génial