Rufus but une dernière gorgée de son milkshake avant de poser le grand verre sur la table. Une petite tartelette au citron recouverte d’une couche généreuse de meringue s’écrasa sur sa joue gauche. Par réflexe, il se fut légèrement reculé. Au moins il n’en avait pas sur ses vêtements. Il y eut un blanc. Certains -au loin- pouffaient de rire. Les autres -les plus proches en général- faisaient tout leur possible pour ne pas laisser un sourire orner leur visage, la plupart connaissant le caractère explosif de Rufus et craignant les conséquences. 

Rufus d’un de ses doigts fins enleva une petite quantité de la meringue sur sa joue et la mit dans sa bouche. 

« Ça manque un peu de sucre. Commenta-il comme si il parlait de la pluie et du beau temps »

Il y eut des rires rassurés. En un coup de baguette, la pâtisserie fut éjectée de son visage et atterrit sur le mur. Il jetait un regard sans émotion sur le gamin qu'avait un genoux dans un plant de saucisse et un autre couvert de crème pâtissière. 

Anthony, non convaincus  par le manque de réactions de Rufus rangea ses affaires, adressa un « à plus tard » à Rufus puis s’en alla avant que l’orage éclate. 

« Tu compte rester là à attendre que les plats disparaissent ou tu va t’en aller ? Demanda Rufus avec froideur »

Il se servit un verre de jus de citrouille qui gela dé qu’il fut rempli. Pourquoi ne peut on pas cacher ses émotions sans que la magie s’en mêle ?

Le culot du quatrième année te fait halluciner et ce n'est pas la première fois, loin de là. Il cherche, il cherche et il cherche encore. Quatre fois au total depuis le début de la conversation. Alors, quand tu vois le dessert se ratatiner sur sa joue, tu ne peux t'empêcher de souffler du nez tout en montrant un sourire plein de satisfaction. Tu pourrais lancer un "Bien joué Ed' !" à Edwin mais ce n'est clairement pas le moment. 

Sa confiance en lui commence à te taper sur les nerfs : En plus de s'occuper des affaires qui ne sont pas les siennes, il lui demande de partir ? Tu roules lentement des yeux avant de t'adresser à lui avec une nonchalance qui t'appartient bien :

- Tu sais, tu n'aurais pas eu à jouer au critique si tu ne l'avais pas ouverte, Rufus. Et puis.. Si tu ne sais pas contenir ta colère, ne cherche pas les autres lorsque ça ne te regarde pas.

T'installant bien confortablement, tu finis par dire :

- T'as beau faire flipper tes amis, ça ne va pas nous donner envie de partir pour autant.

Pourquoi le cherchais-tu autant ? Sûrement parce que tu détestes que l'on cherche tes amis de cette manière. Ce manque de respect est si admissible pour toi que tu n'hésites même pas à l'ouvrir, tant pis si ça ne lui plait pas, clairement, c'est le cadet de tes soucis. 

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Rufus donna  un coup du la table avec la verre pour que la glace tombe de son verre. Elle tomba et se fracassa sur le bois en rependant une odeur de citrouille. Il saisit une nouvelle fois le pichet qui se couvrit de buée et se servit une verre nouveau. Une nouvelle fois, il gela. On ne pouvait décidément pas être énervé sans s'énerver une nouvelle fois par la magie. Ça ne faisait pas  ça à tout le monde et Rufus enviait les gens dont la magie ne se matérialisait pas lors d'émotions intenses. Rufus lui ça lui arrivait souvent et il ne pouvait rien y faire si ce n'est essayer de se contrôler. 

Il posa brutalement le verre sur la table, il ne boirait apparemment pas ce matin. Et Lili, cette petite garce était si énervante. Il en était encore au stade où ils diraient sûrement rien au préfet au sujet du "grand méchant Rufus"  mais le préfet il l'emmerdait. 

« Tu sais en parlant d'ouvrir sa gueule, il t'a clairement insinué qu'il n'avait pas besoin d'aide. Répliqua-t-il d'une voix aussi nonchalante qu'elle »

Rufus replia son exemplaire de la gazette du sorcier, le mensuel de métamorphose et se leva. 

« Je ne lui ai pas dit de dégager, je lui ai juste conseillé de sortir de ce plat de saucisse, mais si il tient à rester prendre un bain de sauce il fait ce qu'il veut, il est grand. Dit-il avec un rire froid »

Il partit de la table et rejoignit Anthony qui parlait avec Dorian et Mafalda à l'entrée de la grande salle.  

Sa colère finit par fondre pour laisser place à un dégoût bien apparent. Qui réagit de cette façon ? Ne peut-il pas crier, hurler, s'indigner ou quoi que ce soit d'humain ? Est-il obligé de tant vouloir jouer au mec stylé, au héro dans les films ? Ce n'est qu'un abruti, qui ne mérite même pas qu'on salisse nos chaussures à lui marcher dessus. Quand il le vit partir, il ne pu s'empêcher de lancer :

-Eh Williams. Cherche plus, si les nés-moldus ont si mauvaise réputation c'est parce que y'a des cons comme toi qui se croient plus fort que le monde. J'ai hâte que les gens dehors se bougent pour te faire fermer ton clapet, ce serait la meilleure nouvelle de l'année. T'aurais dû finir en compote durant le bal, ça aurait été le pied. Crache-t-il. Un simple "va crever" aurait été plus simple, mais tout ce qui est simple n'est pas assez bon pour monsieur le grand héro. Il est à gerber. 

Il se tourne vers Lili, prend sa main et la tire vers la sortie sans ménagement. Il reste plus doux qu'habituellement, cependant, il n'a pas envie de lui faire mal juste parce qu'un abruti l'emmerde. 

-Laisse tomber, il est con, il sait pas ce qu'il dit. La prochaine fois qu'il te parle comme ça, sorcier ou pas, il se prend mon poing dans la tronche. dit-il de façon assurée à son amie. 

Personne n'a le droit de lui parler comme ça. S'il y a bien une chose qu'est Lili, c'est adorable est gentille : elle veut tellement faire en sorte que tout le monde va bien qu'elle en oublie qu'elle aussi elle a besoin qu'on prenne soin de sa petite tête. Elle fait toujours en sorte de calmer les choses, même quand elle est énervée. Alors qu'il ne s'avise plus à lui parler comme ça ou il n'hésitera pas deux fois avant de lui sauter à la gorge. C'est aussi un peu de la faute de son amie : elle n'aurait pas dû se mêler de ça, mais bon, que peut-il dire ? Elle a essayé de l'aider, même s'il ne voulait pas de son aide elle a essayé d'être gentille avec lui. C'est à peu près la seule personne qui le fait en ce moment, une des seuls qui ne s'imaginent pas être au dessus de lui simplement parce qu'ils savent lancer un sort ou parce que leur sang tout aussi pourri que le sien a le mérite d'avoir une étiquette de pur. 

Tu ne lui adresses même plus la parole, tout ce que tu lui accordes, c'est un regard vide qu'il ne mériterait même pas, tellement il est capable de lâcher des remarques désobligeantes autour de lui : Ce n'est pas la première fois, tu te rappelles bien de la fois où Carry s'était fait humilier en début d'année : Rufus n'était pas bien loin, pas du tout même. Il admirait le spectacle, bien content. Certes, tu aurais pu te taire et t'éviter ses foudres mais tu n'en avais que faire, simplement parce que ce genre de personne t'insupporte, c'est pourquoi tu ne regrettes aucunement tes paroles. Edwin n'a pas mérité la méchanceté gratuite, loin de là. Tu ne peux t'empêcher de te dire que Rufus doit avoir un vie peu intéressante pour s'occuper sans cesse des affaires des autres ou faire en sorte de se rendre intéressant.

Vous vous dirigez vers la sortie car c'est ce qu'Edwin décide de faire mais cela ne te dérange pas, c'est pourquoi tu marches à ses côtés. Tu le regarde, peu rassurée :

- Ne retiens rien de ce qu'il a dit, c'est grave comme les gens peuvent dire n'importe quoi.

Edwin tient à toi, cela se voit, sinon, il ne t'aurait pas défendu de cette façon, c'est certain. Vous vous apprêtez à rejoindre la salle commune, loin de ce lieu qui est devenu bien trop explosif.

Fin du RP

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