Interminable… Ce Château était interminable. Les couloirs dessinaient des arabesques, les escaliers tournaient , les tableaux bougeaient, les portes s’ouvraient selon leurs humeurs, et Jean était - pour la énième fois - perdue. Pas que cela ne l’inquiète, la fillette était sereine de nature. Mais cela l’énervait de ne pas pouvoir se repérer dans l’école. Son égo était presque froissé. Elle ne s’était jamais perdue dans les Highlands, qui avaient une superficie bien plus grande que Poudlard. Ses pieds engourdis commençaient à faire flancher cette certitude.

*Cette maudite école…Une semaine que j’y suis et impossible de revenir…*

Un fort bruit métallique interrompit Jean dans ses ruminations. Elle resta immobile le temps que le son s’évanouisse, rebondissant de pierre en pierre. Sa curiosité étant plus forte que tout, Jean balaya le soupçon d’appréhension qui restait dans sa poitrine. Elle s’avança vers l’origine du vacarme. Elle ne put cacher une petite moue de déception quand elle se retrouva nez-à-nez avec un attroupement de personnes tout ce qu’il y a de plus banal. Quoique la scène était presque comique. Un élève écrevisse, trois autres qui tenaient des lapins et une adulte – manifestement un professeur.

*Un rite initiatique peut-être ?*

Jean était toute nouvelle dans le monde la magie, aussi passait-elle un temps considérable à déterminer ce qui était traditionnellement « moldu » et « sorcier ».

« Ne t’inquiète pas. On va les retrouver ! On en a déjà trois sur cinq ! »

« Puis avec un peu de chance, d’autres élèves vont les trouver ! Ils vont tenter de chercher à qui ils appartiennent ! Il faut juste espérer qu’ils ne sortent pas du château…» 


Cette voix familière lui fit plisser les yeux. Elle reconnaissait cette fille à la chevelure brune, qu’elle avait vu plusieurs fois dans sa salle commune. Bingo ! Si elle s’introdusait avec brio dans la conversation, elle pourrait peut-être lui demander de l’aider pour revenir au dortoir.

« Bonjour…euh…je ne voudrais pas m’immiscer dans quelque chose, mais auriez-vous besoin d’aide ? »

Après un long moment à arpenter le couloir accroupi dans l'espoir de retrouver son bracelet, Edmund finit par accepter le fait que le lapin qui l'avait mordu avait de toute évidence réussi à se le coincer entre deux dents. Ce qui signifiait que son bracelet était actuellement en train de courir dans le château ce qui, non content de compliquer fortement la récupération de l'accessoire, le liait directement aux animaux. Il espérait que celui qui retrouverait le lapin le croirait quand il lui expliquerait ce qui s'était passé et ne penserait pas qu'il était fautif de la libération des bestioles. Il n'avait pas envie d'avoir une retenue...
N'étant plus concentré dans la recherche de son bien qui l'avait mené près de l'escalier (il avait fait un aller-retour pour sa recherche) le garçon se mit à entendre qu'une conversation avait lieu à l'étage supérieur.
« Ils vont tenter de chercher à qui ils appartiennent ! Il faut juste espérer qu’ils ne sortent pas du château…
- Bonjour…euh…je ne voudrais pas m’immiscer dans quelque chose, mais auriez-vous besoin d’aide ? »
Il vont tenter de chercher à qui ils appartiennent... seraient-ils en train de parler des lapins à tout hasard ? Si c'était effectivement le cas, Edmund aurait tout intérêt à rejoindre ceux qui conversaient à l'étage supérieur pour leur signaler au passage la perte de son bracelet — et peut-être aussi pour invectiver un peu celui qui avait laissé ses lapins se balader librement dans les couloirs. L'enfant se mit à gravir les marches de l'escalier et aperçut pas moins de six personnes juste en haut des escaliers, dont un professeur. Le fautif a déjà été attrapé songea-t-il sur le moment. Puis le temps de monter les escaliers il vit la cage ouverte sur le sol un peu plus loin. En remarquant qu'elle était renversée, il comprit que l'escapade des rongeurs étaient vraisemblablement involontaire et se sentit un peu moins énervé à l'encontre de celui qui les avait laissé partir — ça arrive à tout le monde de laisser tomber un objet un peu lourd, surtout si le porteur avait dû monter les cinq étages avec son fardeau dans les bras.
En s'approchant un peu plus, Edmund reconnut Arthur, un ancien de sa Maison, que tous les autres anciens raillaient souvent pour sa maladresse. L'enfant en conclut immédiatement qu'il devait être celui qui avait dû faire tomber la cage — le teint tomate qu'il arborait n'était pas sans démentir cette hypothèse. Il se tourna alors vers lui et lui signifia un peu froidement :
« J'ai vu quelques lapins courir au quatrième étage. C'est les tiens ? Il y en a un qui a arraché mon bracelet donc s'il faut des volontaires pour les chercher j'en suis. »
Après s'être adressé à Arthur, le garçon se tourna vers les autres personnes présentes et remarqua — seulement à ce moment-là — que trois d'entre eux portaient des rongeurs. Aucun ne semblait cependant avoir un objet dépassant de sa bouche. Après cette rapide vérification, il détourna le regard des autres élèves dont il avait seulement conclu qu'il ne les connaissait pas et dirigea son attention vers la professeure, vraisemblablement plus à même de gérer la suite des opérations.

- Euh, je... bah, Merci de les avoir trouvés ! Il y en avait cinq par contre… lorsque l’élève de Poufsouffle égareur de lapins dit cette phrase, je suis surprise. Je me dis que nous n’avions pas de cage au moment où nous les avons attrapés, nous. Je redeviens sereine presque toute suite, me disant qu’il est sûrement choqué de sa chute…

- Ne t’inquiète pas. On va les retrouver ! On en a déjà trois sur cinq ! dit une autre élève de Poufsouffle, se retournant vers nous pour illustrer ses propos. Elle s’appelle Claire, je pense. Elle est dans plusieurs de mes cours. Si elle a un lapin à bras, elle doit aimer les animaux. Ça nous fait déjà un point commun… - Puis avec un peu de chance, d’autres élèves vont les trouver ! Ils vont tenter de chercher à qui ils appartiennent ! Il faut juste espérer qu’ils ne sortent pas du château… ajouta-t-elle en nous jetant un regard un peu angoissé.

Je lui retourne ce regard. Un lapin, c’est rapide ! Que va-t-il leur arriver si nous ne les rattrapons pas ? Et que va-t-il arriver à cet élève qui avait l’air de les transporter ailleurs ?

- Bonjour…euh…je ne voudrais pas m’immiscer dans quelque chose, mais auriez-vous besoin d’aide ? encore un élève de Poufsouffle. Il est aussi dans ma classe. Mais impossible de revenir sur son nom... C’est là que je reconnais que dans cette maison, ils sont remplis de bonté. Cherchant à aider les autres simplement, sans rien attendre en retour…

- J'ai vu quelques lapins courir au quatrième étage. C'est les tiens ? Il y en a un qui a arraché mon bracelet donc s'il faut des volontaires pour les chercher j'en suis. ENCORE UN POUFSOUFFLE ! J’esquisse un léger sourire, me disant que la pensée que je viens d’avoir ne s’applique pas à celui-là. Il veut juste récupéré son bracelet. Haha.

- Par où devons-nous commencer professeur ?
Je me surprends à dire ça d’une voix inquiète. Ces pauvres petites bêtes sont seules dans cet immense château. Et si quelqu’un marchait dessus par inadvertance ? Ou si quelqu’un leur faisait du mal par intention ?

Je regarde les élèves autour de moi un par un, cherchant un soutient du regard…

Lyanna tente de trouver son chemin, c'est tellement immense ici qu'elle a du mal à se déplacer d'un point à un autre. Rien qu'hier, elle s'est perdue 5 fois dans la journée! Elle en était furieuse contre elle-même la veille et à la fois angoissée. Et là, elle se perd encore une fois.
"Pourtant je pensais avoir un minimum le sens de l'orientation..." se dit-elle.

Prise dans ces pensées, elle ne voit pas le latin qu'elle manque d'écraser, au dernier moment voulant l'éviter, elle fait un brusque mouvement et se retrouve assise par terre.
"Mais... Mais que s'est-il passé?" se demande-t-elle en voulant se relever. Elle s'aperçoit qu'une petite boule de poils est niché sous ces jambes et tremble de peur.
"Ho un petit lapin! Qu'il est mignon!! Mais il a quelques choses dans la bouche. Aller petit, viens dans le bras de tata Lyanna, oui voilà doucement."
Elle l'attrape et le tient fermement contre elle. D'abord voulant l'apaiser, elle se met à le caresser en lui parlant doucement.

Petit à petit, le petit lapin se détend dans ses bras, à ce moment-là elle se décide à lui prendre ce qu'il a dans la bouche.
"Mais qu'est-ce que tu as? Un bracelet? A qui il appartient? Et toi, tu es bien à quelqu'un aussi non?"
Lyanna réussi à récupéré le bracelet non sans se faire mordiller les doigts sans le lâcher. Ayant eu un lapin domestique étant petite, elle s'est comment s'y prendre avec ces petites boule de poils.
Le bracelet dans une main et le lapin dans les bras, Lyanna se met à la recherche du ou des propriétaires. Elle marche un long moment en errant dans le château et se dit que d'ici 10 minutes si elle ne trouve personne, elle ira voir un responsable.

Au moment de faire demi-tour, elle entend du bruit et se décide d'aller à la source de celui-ci. Elle y voit un petit groupe d'élève avec un professeur. Lyanna s'approche et constate que certains élèves tiennent des lapins comme le sien, elle voit également une cage par terre ouverte et comprend que l'un d'entre eux l'a sûrement fait tomber. Elle s'avance timide vers le groupe, et dit d'une voix un peu tremblante.
"Excusez moi, ce lapin, il est à vous? J'ai également retrouvé ceci."
Et elle montre la bracelet qu'elle tient dans sa main.

Les lapins. Ah. La cage étalée devant le jeune garçon contenait donc des lapins – dans quel bourbier Joanne s’était-elle mise encore ? Alors qu’un échange de regard entre l’adulte et l’enfant se fait, une voix se fait entendre. Pas qu’une, en vérité, puisque de nombreux élèves – enfin trois mais cela semblait subitement beaucoup aux yeux de l’enseignante – en gros, un arrivage massif d’élève tenant des petits lapins dans leurs bras venaient d’arriver. Ce qui ne manquerait certainement pas de soulager l’étudiant qui était responsable de leur fuite.

Cependant, le répit fut de courte durée, en effet, Arthur indiqua qu’il y avait 5 lapins et non 3. Flûte, pensa instinctivement Joanne. Deux lapins manquaient encore à l’appel et il ne faisait aucun doute qu’il fallait les trouver avant que chacun retourne vaquer à ses occupations. Heureusement, ils n’étaient pas seuls et plusieurs élèves venaient d’arriver à la rescousse. L’un d’entre eux indiqua même qu’un des lapins avait joué à la pie voleuse en emportant un bracelet.

Et finalement, c’est une élève de Serdaigle qui ramène Joanne à la situation présente en lui demandant par où ils devaient commencer. C’est qu’elle n’en savait rien, à dire vrai. Ce n’était pas une chasseuse de créature – qu’elles soient magiques ou non – alors elle se contenta de soupirer pour se donner un peu plus le temps de la réflexion. L’enseignante s’apprête à ouvrir la bouche pour répondre qu’il faut se séparer pour retrouver les deux fautifs manquants mais elle n’a pas le temps d’esquisser un mouvement qu’une silhouette se découpe, portant un lapin dans les bras.

« Et voilà donc le 4ème avec le bracelet volé », le soulagement transperce la voix de la directrice de Serpentard. « Il n’en reste donc plus qu’un à retrouver, mais avant, je serais d’avis de remettre les lapins déjà présents dans leur cage avant qu’un incident arrive ». Sait-on jamais que la docilité des lapins ne durent pas.

Encore quelques traits et ce devrait être bon
En tailleur par terre,dans un couloir, voilà maintenant bien deux heures que Mia dessinait. Une passion qu'elle tenait de son père et qui l'aidait à se détendre. Surtout dans ce château si grand, où tout était nouveau...
Oh non!! ronchonna-t-elle. En effet, dans le tableau en face d'elle, le petit magicien rondouillard qui dormait sous un arbre avait eu la bonne idée de se réveiller et d'aller parler à sa voisine, dans un tableau situé à quelques mètres.
C'est donc avec résignation que Mia rangeait sa boîte de crayons, roulait son parchemin, se levait et balançait son sac sur son épaule. Elle marchait de son pas léger, levant la tête dans toutes les directions pour emplir ses yeux des moindres détails. Les détails, ces petites choses si importantes, et qui changeaient tout. Impossible! Il faut que je retrouve ce sorcier grassouillet, je n'ai pas eu le temps de capturer l'expression de son visage.
Mia fit un brusque demi-tour, faisant voler cheveux, cape et sac à dos. C'est cette fois d'un pas décidé qu'elle marchait en direction du second tableau. Évidement elle arrivait trop tard, le sorcier avait de nouveau disparu. Mais cette fois un autre détail absorba toute son attention. Il s'agissait d'un petit bruit, comme un grattement, très faible. Mais ses oreilles ne la trahissaient jamais. Elle se remit à marcher, plus rapidement, pour suivre le bruit. Seulement... C'était le bruit qui la suivait. En s'arrêtant de nouveau, elle sentit un mouvement en provenance de son sac. En l'ouvrant, elle vit une minuscule boule de poils. Mais quel est cet animal? Et que fait-il ici?
La jeune fille l'attrapait délicatement, pour découvrir un jeune lapin, grignotant nonchalamment son dessin.
Ce n'est qu'en relevant la tête qu'elle vit qu'un groupe de personne se tenait là: un professeur ainsi que quatre élève, dont un à la crinière de feu, portant maladroitement une cage cabossée contenant 4 lapins. Comment avait-elle fait pour ne pas les voir? Les détails, encore eux.. Toujours à lui faire occulter l'essentiel!
Oh non! j'espère qu'ils ne vont pas penser que je cherchais à voler leur lapin... se dit-elle en réalisant sa position incongrue, un lapin dans une main, son sac dans l'autre.
Bbbonjour, il...il est à vous? furent les seuls mots que la timide nouvelle élève put prononcer.
Et le lapin lui, continuait sans gêne son déjeuner.

Je sortis du salon rouge par la grande porte, n’oubliant pas de faire un petit clin d’oeil à la grosse dame en passant, comme à une complice de mes escapades. Je m’apprêtais à traverser en toute hâte le couloir, à dévaler les trois étages pour filer au plus vite en salle d’études. Je m’y voyais déjà, et espérais fermement faire un usage efficace de mon temps après avoir cédé à la séance de dégustation de chocogrenouilles du dortoir des Gryffons.

Aussi, je m’élançai dans le couloir, passai la salle de métamorphose, m’apprêtai à saisir agilement la rampe pour réussir mon virage en direction de l’escalier, tout en me concentrant sur mes trois livres que je ne devais sûrement pas lâcher. Je les regardais avec tellement d’insistance, que j’espérais qu’ils resteraient sagement dans mes bras. Seule la petite faille entre les dalles me ferait lever mon regard.

En levant mes yeux pour ne pas trébucher dessus dans mon élan, quelle ne fut pas ma surprise, alors que le cours de métamorphose s’était déjà achevé depuis presque une demi-heure et qu’il s’agissait du couloir des Gryffondors, de trouver un petit attroupement de Poufsouffle, avec seulement un Serdaigle et un Gryffondor, comme pour souligner par contraste la supériorité numérique des Poufsouffles. Comme si il n’était pas suffisant qu’ils soient en train de gagner la Coupe des maisons.

Je m’arrêtai net dans ma course et évitai de peu de les bousculer, prêt à leur demander pourquoi ils étaient au cinquième étage. J’étais déjà en train d’ouvrir la bouche d’ailleurs lorsque mon pas en avant me laissa découvrir le petit groupe de face. Ils avaient tous une étrange attitude : les uns avaient le regard rivé vers le bas, les autres tournés vers le haut. Je parcourais successivement les deux endroits du regard et je vis respectivement une cage vide qui, contrairement à ses quatre voisines, ne contenait pas de lapin et Mme Taylor, qui fixait un garçon paticulièrement rouge pour un Poufsouffle : cheveux roux, joues rougies. L’expression de son visage était comme teintée de honte mais il ne semblait pas avoir en sa possession plus que les autres le lapin pour compléter le puzzle et ranimer tout ce petit monde comme figé, interloqué par la situation.

Au vu de la pétrification qu’elle provoquait, je décidai de réévaluer le sérieux de celle-ci. J’étais prêt à mentionner l’explosion d’une potion qui avait eu lieu aujourd’hui en salle de Métamorphose mais je me repris à temps : Gryffondor avait déjà suffisamment de points à rattraper sur Poufsouffle et les Poufsouffle suffisamment de raisons de narguer les Gryffondors ainsi. Elle avait occasionné des fumées violettes jusque dans le couloir, ce n’était ni la couleur des lapins ni celle des cages, l’information était en plus sans doute sans intérêt. J’ouvris la bouche pour faire état de l’interstice jamais comblé entre les deux dalles. Mais je n’en eus pas l’occasion.

Une élève, Serdaigle cette fois, venait de faire irruption devant le petit groupe, un lapin dans sa main. De sa petite voix, elle posa une question à la cantonade : « Bbbonjour, il… il est à vous ? ». Il me semblait que la situation courait d’elle-même à sa résolution, et que je pouvais me glisser à travers ces élèves pour descendre les escaliers. Seulement, leur attroupement dense et immobile m’empêchait de passer. Alors je m’essayai quand même à éveiller l’attention sur cet interstice trop large, caché sous une des cages de lapin après avoir salué le petit groupe d’un « Bonjour » sonore dans l’espoir aussi, je me l’avouais volontiers, de pouvoir passer. J’étais déjà suffisamment en retard. Et j’espérais fermement pouvoir à mon tour détaler comme un lapin.

[je suis désolé je ne trouve pas le vert exact pour les paroles de Mia Hyder - y aurait-il une astuce qui conduirait directement à savoir le numéro de la couleur ?]

Bonjour à tous, désolé de ma réponse excessivement tardive mais j'espérais un peu que les personnages viennent à moi pour débloquer ma situation avec le lapin. Et @mia hyder , si je ne me trompe pas, le dernier des cinq lapins que le petit groupe poursuit est actuellement avec Adrien en train de grignoter ses gâteaux : il est sans doute très gourmand mais il ne peut pas être à la fois dans ton sac à dévorer tes dessins et avec moi à manger mes vivres.

Tout le monde semblait imperturbable sur la présence d'un animal si peu commun dans les couloirs du château : on voyait souvent rôder des chats appartenant aux élèves mais d'après les connaissances d'Adrien, les lapins étaient dénués de pouvoirs magiques. Peut-être s'était-il simplement échappé d'un cours de métamorphose ? Ou bien peut-être était-ce justement le résultat d'un sort de métamorphose ? Et s'il s'agissait d'un élève qui avait été transformé en lapin ? Le jeune garçon ne savait même pas si cela était possible … Il observa fixement l'animal afin de déceler un quelconque signe d'appel à l'aide ou de détresse. Rien du tout ! Celui-ci était en train de mâchouiller avec un mouvement frénétique la fin du premier cookie tout en regardant avec envie le reste des provisions qui restaient dans le paquet. *Eh ! il va quand même pas me bouffer tous mes gâteaux d'anniversaire ...*

Le Poufsouffle réfléchit un instant : qu'allait-il faire de cette fichue bestiole ? Apparemment, personne ne semblait se manifester pour signaler sa disparition. Il était formellement interdit aux premières années de posséder des animaux de compagnie, mais en y réfléchissant un petit peu, c'était logique : la plupart des premières années n'étaient pas capables de s'occuper décemment d'un animal. C'est pourquoi les règles de Poudlard ne limitaient la propriété d'un compagnon qu'à partir de la troisième année, car les élèves étaient théoriquement plus matures et autonomes. Mais Adrien se sentait prêt, lui, à assumer une petite bestiole. Ce serait son secret avec ses camarades de dortoirs : ils lui trouveraient une petite cage, s'alterneraient pour aller piquer des provisions en cuisine afin de le nourrir, joueraient avec lui, … Le garçon s'imaginait déjà plein de scénarios.

Mais s'il y avait un risque ? Si le lapin avait été frappé d'un sortilège et devenait agressif dans les heures qui venaient ? S'il ne s'était en fait pas échappé du cours de métamorphose mais de celui de Défense Contre les Forces du Mal ? Adrien avait lu plusieurs articles sur des animaux qui se faisaient passer pour totalement inoffensifs afin de mieux tromper leurs victimes. Il continua de fixer l'animal : ce dernier commençait à attaquer à coup de dents le carton d'emballage des gâteaux. *Mouais non, t'es beaucoup trop bête pour être mal intentionné toi !! Bon allez c'est décidé, je t'embarque.* Adrien empoigna la créature par dessous le ventre - qu'il avait bien dodu pour une bête de cette taille là - puis le glissa dans un pli de sa robe de sorcier afin de le dissimuler au maximum. *Il ne s'agirait pas que je croise un professeur maintenant* pensa-t-il en prenant le chemin de la salle commune.