J’écarquille les yeux en entendant l’excuse toute faite de Bain. Alors comme ça, il prends le risque de nous accuser de l’avoir poussé alors qu’on peut le dénoncer à tout moment et lui faire perdre le droit de passer son permis de transplanage.

Mais je garde les mâchoires serrées et je ne pipe pas un mot. J’adresse un sourire entendu à Ginger, qui ne le dénonce pas, et décide de faire de même.

Le gérant de la boutique ne semble pas vraiment croire à l’histoire de Bain, il ne semble pas croire que c’est nous qui l’ayons poussé assez fort pour qu’il passe à travers la vitre, et ne croit pas non plus qu’il soit assez doué pour réparer la vitre. L’humiliation est double pour Bain, bien fait.

Je remercie le gérant, lorsqu’il me félicite, puis je me tourne vers Bain en croisant les bras contre ma poitrine, l’air de dire j’attends tes excuses.

S'il y avait bien une chose que Tom n'aimait pas, c'était de perdre la face. Déjà rater son transplannage avait mis un coup à son ego, mais entendre Adaline en ajouter une couche en le faisant passer pour un moins que rien aux yeux du gérant de Scribenpenne et que l'adulte l'écoute l'agaçait au plus haut point. La colère montait en lui, ses poings serrés en témoignaient. Cependant, il n'était pas aussi bête qu'on pouvait le penser. Il se savait en mauvaise posture, il devait donc ravaler son émotion et, pour une fois, faire ce qu'on lui demandait.

" Bien sûr. " dit-il en redressant ses épaules pour reprendre contenance. Des excuses, ils n'avaient aucun mal à en présenter au gérant. Jamais il n'avait eu dans l'idée de s'en prendre à sa boutique donc cela ne lui demanda pas réellement d'effort. " Je suis vraiment désolé d'avoir cassé votre vitrine, M'sieur. Ce n'était vraiment pas voulu. ". La deuxième partie par contre, ne l'enchantait guère. La puissance de sa voix descendit d'un ton et il regarda à peine Adaline lorsqu'il prononça ce simple mot : " Merci.". Sa fierté l'emporta sur le coup bien qu'il le pensait ce mot, davantage pour la non dénonciation que pour la guérison des blessures d'ailleurs.

- Un minimum de 110 mots et un maximum de 220 mots vous sont demandés.
- Péripétie réservée aux élèves de 6ème année rp
- Fin de la péripétié le 03 mai à 23h59, prochaine et dernière résolution le 2 mai.

Son égo ayant pris un énorme coup, Tom Bain resta bien silencieux, tête baissée et incapable de prononcer plus de mots. On ne croirait presque pas que c'est le même poufsouffle qui avait lancé cette course clandestine.

Il finira même par rendre le gallion à Adaline, avant de marmonner des paroles incompréhensibles, lorsqu'ils se seront assez éloignés de Scribenpenne.

- Un minimum de 110 mots et un maximum de 220 mots vous sont demandés.
- Péripétie réservée aux élèves de 6ème année rp
- Clôture de la péripétie le 03 mai à 23h59.

Tout le monde s'est dispersé et, bientôt, le gérant quitte également la scène du crime. Tom Bain, dégoulinant de honte, me rend mon gallion dès que le gérant a le dos tourné et se barre en grommelant. Je marmonne un merci en remettant mon gallion dans ma poche, avec ma baguette.

En voyant le poufsouffle, bien moins fanfaronnant, s'éloigner, je me demande pourquoi je l'ai aidé et couvert.

Dans une sorte d'accord tacite, on se met en route, Ginger et moi. On marche l'une à côté de l'autre, comme de vieilles amies, sans vraiment se parler comme si on ruminait aussi la scène qui vient de se dérouler sous nos yeux. Et, mine de rien, je suis convaincue que ce genre de moment va m'aider à resserrer des liens avec la capitaine.

« J'aurai du parier un million. »

Lancé-je, en ricanant, après un moment de silence.

Péripétie terminée.

Fuite de BUSES

Grande Salle – Vendredi 14 mai 2049, heure du dîner

Une agitation inhabituelle anime les tables de la grande salle, agitation qui ne concerne que les élèves de cinquième année. En effet, certains d’entre eux ont découvert une note pour le moins intéressante dans leur sac à la sortie des cours.



Il n’aura pas fallu beaucoup de temps pour que l’information circule entre toute la promotion, et ce fut le sujet principal des discussions pendant le dîner de ce vendredi soir, bien sûr en chuchotant pour ne pas éveiller les soupçons des adultes.

ATTENTION

- Cette péripétie est ouverte uniquement aux élèves de cinquième année.
- Un minimum de 110 mots et un maximum de 220 mots vous sont demandés.
- Une ou plusieurs résolutions pourraient avoir lieu selon la progression du rp.

Elle avait entendu parlé de cette histoire pendant l'intercours d'histoire de la magie cet après-midi là. Le soir venu, intriguée par l'affaire, la Poufsouffle avait donc quitté ses habituels camarades de maison pour se joindre à un petit groupe d'élèves de cinquième année. S'assurant qu'aucun adulte ou oreilles sérieuses indiscrètes ne se tenait à proximité, elle se méla à la conversation.

"Vous avez vu le message vous ou c'est juste une légende ? Pour les BUSE. C'est vrai vous croyez ou juste quelqu'un qui veut faire le plein de sa bourse pour l'été ? Ce serait fou quand même non d'avoir vraiment tous les sujets ? Ça se trouve où des sujets d'examens d'ailleurs ?"

Deryn ne comptait clairement pas dépenser une noise pour tricher mais, cette histoire l'intriguait énormément.

Deryn s'interroge. Quiconque voulant se joindre à elle est le bienvenu.

Renn avait bien évidemment entendu parler de cette histoire de sujets des BUSES à acheter à elle-ne-savait-qui de la promo. Et Renn comptait bien évidemment essayer de récupérer au moins un sujet, mais si possible sans donner un seul soupçon de galion à la personne mystère derrière tout ça, et surtout pas en donnant son nom. C'était un coup à se faire cramer ça, de laisser son nom à la vue de tous, et surtout des préfets et des profs ! A moins qu'elle utilise de l'or de farfadet ? Mais quelle idée de génie ! Quoique même, il y aurait toujours son nom et la personne qui avait dégoté les sujets pouvait bien en faire ce qu'elle voulait. Dont la dénoncer.

« Moi je l'ai vu, répondit Renn à Deryn, qui venait d'arriver près d'elle et tout un petit groupe de cinquièmes années avec qui elle s'était installée. Je sais pas du tout, peut-être dans le bureau de la directrice ? Mais ça veut dire que le gars qui les a est allé dans le bureau... »

Elle était quand même bien intriguée par cette histoire.

« Oh, j'aimerais bien savoir qui c'est qui les a par contre. »

@Deryn O'Connors

Tout en mangeant, la Poufsouffle écoutait ses camarades de promotion. Ce fut Renn qui, la première réagit. Deryn hocha la tête aux propos de sa voisine.

"Le fou... ou la folle d'ailleurs. Moi je suis entrée une fois dans le bureau pour une convocation, j'ai rarement été aussi mal. J'aimerais pas me faire choper à fouiner avec Elina Montmort. Elle est moins impressionnante que Loewy mais quand même..."

Quand même... elle était balaise. La plus jeune directrice de tous les temps. Enfournant une nouvelle fourchettée de petits légumes, Deryn se tut le temps de manger.

"Je me demande si c'est quelqu'un de la promo."

Désormais suspicieuse, la cinquième année balaya du regard les personnes présentes. Si quelqu'un manquait, est ce que c'était un signe ? Ou si quelqu'un partait tôt de la grande salle ? C'était tendu quand même son affaire.

@Renn Saeunn

Aucun élève de la promotion d'Helen n'avait pu rater la rumeur de la journée. Les sujets des BUSES ? Voilà qui était en effet bien intéressant.
La Serdaigle voulait se convaincre que ce n'était qu'un canular de la part d'un élève malin qui voulait remplir sa bourse mais sa curiosité prenait le dessus.

Assise à la table de Serdaigle ce soir-là aux côtés d'Isabella, une bonne amie, elle entendit un groupe d'élèves pen parler un peu plus loin.

- Ils devraient être un peu plus discrets s'ils ne veulent pas se faire prendre. Ça m'étonne qu'un professeur ne soit pas déjà au courant vu comment ça s'est vite propagé... fit-elle remarquer à Isabella.

Elle se demandait bien ce que sa camarade en pensait, elle qui était toujours très sérieuse. De son côté, elle n'avait pas envie de tricher mais elle ne voulait pas non plus subir d'injustice si des élèves obtenaient les sujets en avance et pas elle... Son envie de se rendre aux toilettes abandonnées ce soir grandissait de plus en plus mais le mot qu'elle avait pu lire au dernier intercours annonçait qu'il fallait inscrire son nom. Et ça, c'était bien dangereux...

@Isabelle Pifors