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26 juin 2020, 10:24
Effluve d'Âme Brisée  +   Privé 
Sortilège lancé, tu restes immobile face à cette Autre. Détruite.
Encore une. Pensée emplie de Rage qui te submerge t'obligeant à prendre appui avec tes deux mains contre le sol. Regrettes-tu, Petite ? De lui avoir infligé ça ? De l'obliger à répondre à cette question si infâme ? De le lui avoir demandé, à Elle ? Cette Ombre perdue, déposée sur ton Chemin... Un peu, très certainement. Mais en même temps, ce geste, cette action, ce dire si atteignant t'a libérée de quelques bricoles au creux de ton Coeur si est-il encore Lui.

Maintenant, tu lui fais face comme une accusée au tribunal. Es-tu une criminelle ? Elle ne t'avait rien demandé. Rien. Pas une question pour briser l'Invisible. Pas un geste de travers. Elle était bien. Jusqu'à ce que tu l'agresses.
Soudain, tu souhaites t'excuser. Lui dire que c'est de ta faute, qu'elle aurait dû te laisser là parce que tu es vraiment une merde. Mais chaque Son que tu souhaites prononcer reste coincé au fond de ta gorge, sous un Océan de Larmes nouvelles. Tu pourrais te lamenter, te répéter que tu n'es qu'une petite Enfant à gémir. Anéantie, pourtant, tu ne peux rien. Plus rien. Alors, les billes formées par tes yeux divaguent. N'aperçoivent plus que Fumée, Noir, Néant. La Fille est elle aussi redevenue Poussière parmi tant d'autres grains. Seule une forme très peu distincte apparaît. Une femme. La femme, sûrement. Ses cheveux presque ébènes, rabattus en chignon désordonné. Trop. Et Elle, pas assez. Pourquoi l'a-t-Il choisie Elle, sans même l'annoncer du tout à Maman ?

Tu pries pour que le Néant s'estompe. Que Couleurs et Nuances te reviennent plus qu'en mémoire. Que tes membres soient à nouveau liés à tes commandes cérébrales. Que le toucher soit à nouveau possible et rassurant plus que cette Silhouette Imparfaite.

Rien qu'un Éclat rouge Sang, d'abord. Un rayon d'Espoir. Puis un visage, doucement. Tourmenté, inquiet, empli de Questions et de Réflexions. Et ses cheveux plus épais que ceux de l'Imparfaite, plus noirs, plus intenses, plus vrais. A l'Autre, tu lui aurais volontiers crié de dégager, de foutre le camp. Qu'elle était Intruse, de trop. Cependant, face à Elle, cette Fille, tes Mots s'envolent comme une plume s'effaçant sous les rafales de Vent. Ils n'ont plus de sens, sont difficiles à formuler. A émettre ces Sons qui représentent les Lettres.
La difficulté est à traverser au pas de course. Un Pas vers la triomphe de l'Âme Brisée...

Pourquoi ? T'es qui pour rester là ?

Ni agressivité, ni animosité dans ta Voix. Juste de l'Espoir et de la neutralité. Tu veux savoir qui Elle est. Pour oublier le reste. Oublier ce qu'Il croit, l'homme se disant être ton ancien Père. Qu'Il t'a traité de Honte. D'une Autre de l'Espèce. Que stupide a été accordé à Ewan et Fiona, de sa plume d'ex-Père.
La seule chose que tu as pu aimer dans sa Lettre, c'est que tu ne dois plus être une Oak. Tu es Toi, simplement.

#426b80 // sixième année
grandiose

30 juin 2020, 19:36
Effluve d'Âme Brisée  +   Privé 
Tu bafouilles, ne sais même plus comment réagir. Quelle serait la bonne alternative à prendre, la bonne fin à choisir ?
Rester ? Rester et continuer de se faire rabaisser. Peut-être va-t-elle commencer à t’insulter, voir te frapper. Elle a réussi à sortir sa baguette, sans doute que la suite n’est pas loin. Elle serait bien capable de te lancer un sort, te faire vomir des limaces. Comme pour te faire regretter tous les mots qui sont déjà sorti de ta bouche. Tous ces mots impurs. Si sale. Répugnant.
Partir ? Partir comme ça, sans rien dire. Tu t’en voudras, de la laisser ? *Non.* Et Elle continuera à pleurer sa rage. Tu aimerais secrètement qu’elle regrette, qu’elle s’excuse, qu’elle se ploie, s’étale de nouveau à terre. Qu’elle soit encore plus minable qu’elle ne l’est déjà. Tu aimerais la réveiller, la secouer. Voir sa tête rouler sur les côtés et s’affaler contre le mur. Qu’elle comprenne, qu’elle s’explique. Tu souhaiterais presque la faire réagir, l’insulter, la baffer. Rien que pour la voir délirer. Rien que pour l’apercevoir se jeter sur toi, avec un visage plein de rage. Qu’elle pleure de rage. Qu’elle meurt de rage. Crève de rage.
Alors ? Partir ou Rester. Faire comme d’habitude, s’enfuir dès que ça devient insurmontable pour ton être si faible. T’enfuir si loin quand la situation n’est plus propice à une bonne entente. Quand on s’apprête à faire mal, que la relation ne sera pas des plus aimables. Quand on sent que ça ne va pas, qu’il faut abandonner.

*Et puis merde.* Tu restes. Rien que pour donner tord à cette voix, dans ta tête. Rien que pour te convaincre que tu es capable de te tenir près d’une Autre plus de cinq minutes. Que tu es plus forte qu’elle. Et que c’est Elle qui devra partir, car tu as décidé de rester. *Ouais, Elle fait c’qu’elle veut, j’m’en fou.* Tu restes.


- Chuis personne. C’est toi-même qui l’a dit. Chuis pas une Autre, c’pour ça que je reste.


Comme pour affirmer ton choix, tu relèves la tête, desserres les poings et étale tes mains bien à plat sur tes genoux. Tu es toujours sombrement agacée, mais ta résolution t’a légèrement détendu. Tes yeux la scrutent sans flancher à travers les lettres rouges. Elle pleure toujours. *Qu’est ce que c’est moche, une personne qui pleure. Faut pas que je pleure, j’veux pas ressembler à ça.* Sa détresse ne t’atteins même pas, comme si tu étais dénuée de tout sentiment. Sans cœur, Gamine. Tu n’as même pas envie de la réconforter, et encore moins la prendre dans tes bras ou juste poser une main réconfortante sur son épaule. Comme l’aurait fait un Autre. Il y a quelque chose de beau, dans la Tristesse, c’est pourquoi tu décidais de ne pas intervenir, ne pas stopper le flot de larmes et les hoquets de douleur. Juste la regarder se noyer dans son propre océan de malheur.


- Pourquoi, j’en sais rien.


Ne pas lui dire que c’était à cause des voix, dans ta tête. Elle te prendrait pour une folle, Gamine. Les voix que tu n’avais pas écoutées. C’était une première et maintenant, tu te sentais perdue. Elles avaient vu que tu ne les avais pas suivies, et voilà qu’elles avaient fuit. Elles ne parlaient plus, ne te guidaient plus, et tu ne savais pas que faire et que dire. Tu suivais juste ton instinct, dans un brouillard verdâtre.


- Et Toi. Pourquoi ? Pourquoi t’es là ? Pourquoi tu t’caches pas pour pleurer. Tout l’monde peut t’voir, là.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

14 août 2020, 18:27
Effluve d'Âme Brisée  +   Privé 
Ça a fait si mal. De voir. La voir. Cette femme. Imparfaite. Que te volera-t-Elle ? Ton père ? Cela t'est complètement égal. Tu l'as déjà perdu. Il t'a jetée, traitée, lancé des injures. Il ne se ressemble plus, plus comme avant. Avant que ta véritable nature soit découverte. Si ce moment avait pu être évité, tu aurais changé de chemin, quitte à en emprunter un secondaire. Pour éviter toute cette putain de pagaille. Eviter l'Imparfaite et tout le reste. Parce que là, il ne te reste plus rien que cette enveloppe souillée de Larmes et cette Fille qui ne comprend pas. Elle aussi tu aurais certainement préféré décliner ses paroles. La nier. Mais on ne nie pas la Douleur. On ne nie pas le Chagrin. C'est juste impossible de nier le Mal. Il est là, partout. Il suit, poursuit et attaque en surprise, au moment où l'on s'y attend le moins. Et il nous fait tomber des nues sans ne plus pouvoir faire demi-tour. Il nous bloque dans cette Cage qu'est le pessimisme pour qu'on ne croit plus qu'en la Douleur, tout en fuyant l'Espoir qui devrait renaître peu à peu en nous. C'est ça le pouvoir du Mal.

Tes yeux se baissent pour ne plus avoir à affronter le Regard de la Fille. L'Autre. Car malgré ce qui sort de sa bouche, ses Mots crachés, tu sais qu'elle a tort. C'est une Autre. Comme tous. Pourquoi échapperait-Elle au général ? Elle se croit au-dessus du monde, différente, et au fil du temps en sa compagnie tu te rends compte que ça t'agace. C'était idiot de penser que quelqu'un pourrait t'aider. Ils s'en foutent, tous, aussi ignorants les uns que les autres. Tes problèmes ne sont pas les leurs. Ils ont leurs merdes à porter comme hotte du Père Noël et n'ont pas besoin des tiennes en plus. La Fille, elle est venue vers toi uniquement car Elle ne se pensait plus unique. Deux au lieu d'Une. Ça lui a fait peur, voilà tout. A présent, elle ne reste auprès de toi que pour paraître attentionnée lorsque les Autres l'apercevront. Elle est astucieuse, pleine de stratégie pour plaire, sûrement.

Tu d'vrais partir. J'doutais mais maintenant je sais bien que t'es une Autre comme Tous. T'es pas une Perle, t'es pas unique. Pas différente.

Sa figure face à la tienne te donne envie de la gifler alors que plus tôt tu aurais tellement eu envie de la toucher avec délicatesse. De prendre sa main dans la tienne pour être rassurée. Tu étais sûre qu'Elle en serait capable. Tu as été trop niaise. Jamais tu n'aurais dû te laisser porter par la Voix d'une Inconnue. Ne serait-ce qu'une seconde tu aurais dû réfléchir aux conséquences de vos actes comme tu le fais d'habitude. Mais le Mal t'a emprisonnée dans sa Cage et tu en es devenue aveugle. Il s'était emparé de ton Corps, mais ce serait bientôt fini. Tu lutteras jusqu'à en devenir vide de Sang. Sens. Ça sonne pareil, de toute façon.

J'm'en fous qu'on m'voie ou non ! Tout ce que je veux c'est qu'on me laisse tranquille ! Toi, Lui, Elle. J'veux plus qu'on me dicte ce que je dois faire ou dire ! J'veux plus qu'on essaie de me réparer, d'm'aider parce que d'toute façon ça fonctionne jamais ! Jamais !

Ta Voix se brise. Elle ravale un énième Sanglot. Pas question de se rabaisser face à Elle.


Plume, tu me vois sincèrement navrée du retard que j'ai pris. Je ferai
tout pour le rattraper au plus vite.

#426b80 // sixième année
grandiose

23 août 2020, 12:35
Effluve d'Âme Brisée  +   Privé 
Plume, réveillons la Tempête.



Et à l'intérieur, tout s'écroule. Ça fait mal, terriblement mal. Ça t'secoue tellement que ta mâchoire se décroche, la bouche entrouverte. Ta gorge se noue, si bien que tu n'arrives plus à produire le moindre son. Dans ton être, c'est un carnage. Comme une ville qui soudainement prenait feu.
Elle l'a dit, cette folle. Elle l'a dit, ce qu'il fallait taire. La Gamine n'a pourtant rien d'égocentrique, mais ces mots font un mal de chien.
T'es pas unique. Pas différente. T'es comme les Autres. Les Autres qui font mal et qui hurlent. Elle te prend pour l'une d'eux. Elle te prend pour un monstre. Les Autres qui ne savent pas voir, si vicieux et sournois. Des Autres qui se font passer pour d'autres. Qui savent tromper, les malins, et qui savent se servir de leur charme.
T'es pas une perle. Non, toi, tu brilles pas de la bonne couleur. Tu brilles pas tout court, d'ailleurs. Non, toi, tu sombres au fond de l'océan, en essayant d'emporter le plus de coquillage avec toi. Toi, tu es laide de par ton être. Tu es laide de par ton cœur. Un cœur immonde, comme tous les Autres. Tes semblables, alors. Tous pareils. Tous des monstres.

C'est ça qu'elle pense, alors ? De toi. Et elle ? Elle qui se dit unique. Qui se croit la plus malheureuse du monde, la plus belle et la plus gentille. La véritable perle. N'est-ce pas ? C'est ça qu'elle veut être ? Une Perle ? Une Unique ? Une différente ? Alors elle le sera, plus unique qu'elle ne l'a jamais été.
Elle parle, de nouveau. Mais cette fois, c'est trop tard, elle ne pourra pas changer le passé et les mots. Ta bouche se referme, alors qu'une nouvelle lueur apparaît au fond de tes prunelles. *Dommage pour toi. T'avais qu'à la fermer, s'pèce de débile.* Elle veut jouer, alors tu vas jouer.
Un air malsain se dessine sur ton visage, alors que tu prends ta voix la plus douce, et la plus terrifiante.


- Mais personne n'essaye de t'aider. Tu l'as pas compris ? Tout l'monde s'en fou, de toi. Parce que toi, tu es différente. Donc je suis une Autres ? Je vais te montrer ce que c'est, d'être une Autre. J'vais te montrer, c'que c'est d'être différente. Et je te promets que jamais de ta vie, tu n'auras été aussi unique.


C'est comme si ta raison venait de rompre avec ton corps. Plus rien ne pouvait te détourner de ton objectif. Tu allais l'humilier, comme les véritables monstres savent faire. Se prendre pour un Autre, tu étais la plus forte à ce petit jeu. Sans prévenir, tu lui arraches sa baguette des mains, et en une seconde, tu es debout. Tu affiches un air calme, presque indifférent, alors que tu passes sa baguette dans ta main droite, avant de la cacher dans la poche arrière de ton pantalon. À ton tour, tu sors ta baguette, la fait rouler entre tes doigts.


- Dommage, t'es pas très rapide. Puis criant dans le couloir à l'adresse des élèves qui passent. Qui veut voir une fille chauve ?


Tu vois déjà des Autres s'approcher ou se retourner vers vous. Une joie indescriptible te prend, alors que tu pointes ta baguette vers elle, l'ombre d'un sourire au coin des lèvres. *T'as voulu jouer, alors on va jouer.*


- Calvorio.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

24 août 2020, 19:02
Effluve d'Âme Brisée  +   Privé 
La Plume ne s'attendait pas à cela. Elle a senti ses membres vibrer comme Jamais. Ce p'tit bout de chair sous sa poitrine a accéléré sa course à la lecture de la première phrase de sa Plume-partenaire et savait qu'il n'arrêterait pas sa course avant la fin. "Réveillons la Tempête"
Elle a interrompu tout ce qu'elle faisait à côté. Musique. Lecture. Bruits. Il n'y avait plus que ces Mots tranchants, ces Mots qui auront un nouvel Impact sur sa Protégée.
La Plume ferme un instant les yeux, ressasse ces paroles, ces gestes dans sa tête. Elle est chamboulée. Mais elle respire enfin.




Tout tangue, d'un coup. C'est bizarre, cette sensation. Comme si le Mal allait de nouveau frapper. L'impatience le ronge certainement. Pourtant, Il ne peut pas blesser. Plus. Il a été banni de ce Monde par bien des personnes. L'étrange sensation persiste, tout comme la certitude que le Mal s'est changé en gros nuage tout gris. Gris. Il n'y a plus que cette couleur qui luit dans tes yeux. Une lueur pâle, s'arrachant la chair contre les rochers. A s'éclater les veines contre Eux. Pourquoi ce gris apporte-t-il tant de morosité ? Un présage ? Une once d'angoisse parcourt tes traits en même temps que ceux décontenancés de la Fille. L'Autre. Tu as relevé la tête. Ton Regard souhaite l'affronter, lui prouver que tu n'es pas une Faible. Pas une Faible. Tu ne peux pas garder la tête basse face à Elle. La Perle sans éclat lumineux... Le coquillage crasseux, plutôt. L'envie de lui montrer que tu es une grande et forte dépasse tes craintes.

Son visage change. Des traits funestes remplacent ceux puérils du début. Elle semble avoir pris un mètre en un seul coup. En quelques secondes. Rien que par son regard, son attitude et son visage. La tentation de baisser encore une fois la tête te prend. Mais tu résistes en te convaincant que tu es une grande, forte. Que ces Autres ne pourront plus jamais te briser et laisser les Morceaux à même la pierre. Ils n'ont à présent plus le droit. Alors, tu vas arriver à lui faire face. A contrer sa putain d'arrogance. Son Être lunatique et tout le reste. Parce que les Autres ne sont que des merdes. Ils ne comprennent pas, blessent, agressent, tuent. Ils sont juste débiles, les Autres.

Sa Voix te déconcerte, mais tu gardes le visage neutre, pour ne pas laisser apparaître un quelconque signe de peur, de faiblesse. Ses paroles t'arrachent un haut-le-cœur. Unique. Tu n'as jamais demandé cela. Juste être différente de ces horribles Autres sans cœur. Puis te fondre dans la masse. Alors que raconte-t-Elle ? Elle ne sait rien mais croit savoir. Une Autre dans toute sa splendeur.

Sans alerte, elle t'arrache ta baguette. Merde. Tu ne peux plus réprimer tes sentiments, tu ouvres de grands yeux, la bouche à moitié ouverte. Les Sons restent coincés au creux de ta gorge alors que tu aimerais crier. Hurler de te rendre ce bout de bois. Le tien. Une des seules choses auxquelles tu tiennes encore. Ce bête bout de bois.
Après, voilà que tout s'enchaîne. Les Pensées, les gestes, les actes. Elle va te blesser. Rouvrir tes plaies et enfoncer de ses doigts tout ce Sang qui en coule. Ca va être douloureux et Il va revenir. Le Mal. Alors que toi, tu n'as plus aucun moyen de défense. Baguette hors de portée. Corps épuisé. Tu y resteras.
Elle parle, mais tu ne l'écoute plus, tétanisée. Tu l'entends uniquement vanter haut et fort quelque chose avant d'apercevoir d'un œil trouble un tas d'Autres approcher. Pourquoi viennent-Ils si près ? N'étiez-vous pas cachées dans l'Invisible ? Elle t'a menti. Pour mieux t'humilier après. Tu ne peux plus avoir confiance en personne. Pas d'Autres. Plus d'Espoir.

L'Autre pointe sa baguette sur toi avant de prononcer un Mot. Un sort. Il empoigne ton Cœur et l'emprisonne de son étreinte. Calvorio. Peu à peu, tu sens ta longue chevelure perdre de sa longueur. Elle disparaît. Au bout de quelques secondes qui t'apparaissent comme une éternité, le maléfice lancé par l'Autre ne laisse plus que ton crâne chauve, dépourvu de tout crin. Plus rien qui ne puisse dissimuler ta Peur se lisant à présent sur tout ton Corps. Même sur ton Âme, probablement. Des signes gravés au fer rouge. Brûlant. Tu n'oses pas porter tes mains à ton crâne car tu craquerais. Laissant couler toutes les perles coincées sous tes cils mouillés. Tu peines à te relever, tu tiens à le faire. Parce que tu n'es pas une Faible, c'est sûr. Tu ne peux pas l'être. Tu ne peux pas t'abaisser devant ces Autres.

T'es qu'une pauv' conne. Et t'oses encore dire que t'es pas une de ces Autres ? Que t'es pas d'leurs Semblables ?

Adossée contre le Mur, tu laisses les Pensées affluer. Elles vont retourner un tas de méninges, mais tu t'en fous. Pour l'instant, tu veux dégager au plus vite. La faire dégager. Parce que Toi, tu ne bougeras pas. Tu aimerais dire que c'est ta force et ta détermination qui t'empêchent de partir, mais en réalité ton Corps ne pourrait se tenir en équilibre que quelques pas après quoi tu tomberais comme une merde, à la merci de tous ces Autres. Alors, tu serres les dents et te redresses autant qu'il t'est possible. Lui faire face.

#426b80 // sixième année
grandiose

25 août 2020, 10:22
Effluve d'Âme Brisée  +   Privé 
Terreur, quand tu nous tient.



À l'instant où ta main attrape sa baguette, tu sais que tout est fini. L'histoire venait de prendre un nouveau tournant, et l'harmonie de vos deux corps venait d'exploser dans une détonation silencieuse. Le pire, c'est que tout ce qui s'ensuivrait, tu ne le regretterais pas. Sauf quand la bulle invisible explosa, alors que le couloir se remplit d'un coup de tous ses êtres que tu croyais disparu à jamais. *Elle m'a fait revenir dans le visible.* Le bruit des Autres te parvint avec une puissance terrible, qui te fit flancher à peine une fraction de seconde. Les Autres, les vrais, t'entouraient au milieu du couloir, semblaient ne pas encore t'avoir remarqué. *J'vais me servir d'eux, pour la rendre encore plus faible et minable.* Tu n'aimais pas trop l'idée d'avoir tous ces regards tournés vers toi, mais tu te disais qu'ils préféreraient sans doute détailler la Perle, quand plus aucun poil ne parcourra son crane.
Tu te sentais si puissante, face à elle sans baguette pour se défendre. Elle, qui paraissait bien minable, les yeux injectés de sang, le nez coulant et les joues rougit. Les larmes avaient créé de drôle de sillons qui dévalaient jusqu'au cou, alors que ses cheveux trempés lui collaient à la peau. Sa bouche était grande ouverte, comme si elle essayait d'émettre le moindre son. Minable. Tu aurais presque pitié d'elle. Tout cela te remplit d'une force incommensurable et d'une joie vive, malsaine, qui te permit de crier au reste du couloir. *Allez ! Venez tous, venez voir ! Venez au cirque, cette après-midi, apercevoir pour la première fois un spécimen Unique en son genre ! Venez la voir, venez, on va bien rigoler !*

Tu te revois de nouveau pointer ta baguette vers elle. Tu ne ressens rien de particulier, à part une satisfaction enivrante. Déjà, tu aperçois les cheveux qui disparaissent et semblent rentrer à l'intérieur de sa peau, pour qu'au final, il n'y reste plus rien. Tout ce que tu vois, ce sont ses yeux, si écarquillés qu'on les croirait prêts à sortir de leurs orbites. Comme si elle n'osait y croire. Et tu les aimes tellement ses yeux, que tu les dévores du regard, te nourrit de leurs supplices silencieux et de cette peur affreuse qui les fait magnifiquement briller. Et les Autres se rapprochent *d'Elle*. Certains la montre du doigt. *Oui, c'est bien. Humiliez-là.* Tu la regardes se relever lentement, s'appuyant au mur comme si sa vie en dépendait. Ils murmurent tous, secouent la tête d'un air réprobateur, ou hurlent de rire, en demandent plus encore. *Encore plus ?* Tu ignores sa remarque, ne répond pas à sa provocation. *Tu ne mérites pas d'ouvrir ta bouche.*


- Tais-toi, les animaux ne parlent pas. Regardez-là, elle tient même pas debout ! Alors, on est faible sans sa baguette ?


Tu ne cherches qu'à lui faire de plus en plus mal, jusqu'à ce qu'elle explose, à son tour. Et qu'elle commette l'irréparable. La pousser à bout, ce serait tellement beau. De ta main droite, tu ressors son bout de bois, le fait tanguer entre le pousse et l'index.

- D'ailleurs, tu en as tant besoin que ça, de ta baguette ?

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

21 sept. 2020, 14:20
Effluve d'Âme Brisée  +   Privé 
... (B)Laissée ...


La plupart des gens ne connaissent pas ce sentiment qu'est l'humiliation. Pour se protéger, les Autres se rangent du côté des humiliateurs. Au lieu de défendre l'humilié. Comment ces Autres qui t'entourent pourraient donc comprendre ce que tu ressens ? Ces éclats de cristal, posés délicatement au coin de la falaise-cils qui n'attendent qu'un seul mouvement pour dévaler la pente. Cet intestin qui se contracte de tous les côtés, à chaque instant, forçant le Corps à se plier sur lui-même. S'auto-détruisant de l'intérieur. Et puis, le pire, ce sont ces Regards que lancent les Autres, les Étouffeurs. Ils s'approchent, se rapprochent, rétrécissant l'espace d'oxygène qui t'est accordé dans ce couloir. Tous avec Elle. Tous contre Toi.
Tes membres menacent de lâcher, contre ce mur de pierre dont les parois écorchent ta peau. Ton Âme entière, aussi. Ca te brise. Complètement brisée. Mais tu te forces à tenir bond. Faire face sans ciller. Car montrer tes faiblesses aux Autres leur donnerait un nouvel argument d'attaque. Duquel tu ne pourras te défendre. Alors la seule chose qui t'oblige à t'accrocher, ce sont ces Regards, aussi horribles soient-ils. La seule chose à laquelle tu peux encore faire face, avec un peu de courage. Un peu d'énergie, rassemblée en boule brûlante au centre de ton Corps. Et Âme. De ton Toi, en bref. Il suffit d'être capable de la canaliser. Et de l'envoyer ricocher contre les Autres au bon moment. C'est simple... Si simple...

Elle t'adresse la parole, encore. En prenant soin d'ignorer ta question. Sûrement parce qu'Elle, Elle c'est une faible. Qui n'ose pas assumer qui Elle est. Une Autre. Une Autre dans toute sa banalité. Une Autre sans Éclat, sans Vie. Elle ne la mérite pas, sa Vie ; Pensée noire.
Ses Mots t'agressent. Ses Mots s'agrippent à Toi comme s'ils risquaient d'être emportés par cette Tempête de Colère. Tu voudrais t'en défaire. Les pousser loin de Toi afin que les Vagues de Terreur et de Rage les emportent. Sans cela, Ils continueront de t'effilocher le Cœur, de découdre tes Pensées et de griffer ton Âme. Tu n'es pas un animal. Tu es une sorcière, maintenant. Et ça ne changera plus, qu'importe ce que les Autres peuvent dire. Papa, l'Imparfaite, sa fille, les Autres. Tu seras une sorcière à jamais. Plus rien d'autre. Plus personne d'autre.

Elle s'adresse aux Autres comme à ses amis. C'est une menteuse, cette Autre. Elle assurait être quelqu'un. Mais Elle mentait, cette folle. Eileen serait-elle, Elle aussi une de ses amies ? Et Welmina ? Et la Faiseuse-de-Vie ? Sont-Elles , toutes les trois ? Tu te questionnes, tandis que la main tenant la lettre meurtrière se contracte un peu plus. Elles n'ont pas pu t'apercevoir dans une telle position. C'est impossible. Ton Regard fouille la foule pour s'en assurer. Plusieurs fois, il tombe sur une chevelure rousse et ton Cœur s'emballe. Plusieurs fois, un piège t'est tendu. Et lorsque tu fixes plus de six secondes une Autre, son visage se transforme en une grimace malsaine.

"'Plus personne de sain dans c'monde"

Elles ne sont pas là. Pour t'aider. Se moquer. Peut-être le font-Elles aussi, comme tous ces Autres, seulement à l'écart et avec plus de discrétion. C'est si incertain. Si peu plausible, chacune de ces Pensées. Ca te ballotte, te donne envie de gerber. C'est vrai que ce ne serait pas trop mal... Une large tache de vomi sur la jolie robe de l'Autre. Aussi ridicule que Toi. Aussi ridicule que ton crâne dépourvu de toute mèche de cheveux. Un vilain sourire se dessine sur ton visage, très vite effacé par la vision de ta baguette, balancée entre les doigts de l'Autre. Ses doigts aussi crades que son Âme est pourrie, sûrement. Tu la regardes droit dans les yeux, à ton tour. Toujours adossée contre le mur, tu te redresses encore un peu, tant bien que mal. Ce mouvement t'oblige à crisper la mâchoire quelques instants, laissant échapper un maigre souffle. Cette garce t'inflige tout ça. Personne ne réagit. Ce Monde est si cruel, derrière ses faux airs de bisounours. Le Monde n'est pas rose. Le Monde se teinte de Noir, cette fois. Mais Il redeviendra plus clair, ce n'est qu'une question de Temps. Ô fichu Temps...

Qu'est-ce que tu vas en faire ? J'imagine que tu n'as pas l'intention de m'la rendre, d'te façon ?

Tu essaies de ne pas réagir à vif à sa provocation. Tout ce qu'elle recherche, c'est ton Âme brisée et ridiculisée. N'est-ce pas un bel ensemble ? C'est ce qu'elle doit certainement penser, ouais. Un bel ensemble fracassé contre un mur à Poudlard... Poudlard, vraiment ?

#426b80 // sixième année
grandiose

26 sept. 2020, 16:00
Effluve d'Âme Brisée  +   Privé 
Les gentils se sont tous, un jour, demandés pourquoi. Pourquoi ils faisaient ça, les méchants ? Pourquoi les méchants étaient-ils méchants ? Qu'est-ce que la douleur des Autres leur apportait, au juste ? Faisaient-ils ça simplement par sadisme ou par vengeance ? Dans les deux cas, il y avait toujours une explication, même si leurs actes étaient impardonnables, il fallait réussir à les comprendre. Avoir toutes les pièces du puzzle pour juger sagement. Comment ? Comment en étaient-ils arrivés là ? Comment avaient-ils fait pour devenir des êtres aussi atroces ? Quand ? Quand est-ce que leur propre calvaire avait commencé ? Quand avaient-ils décidé de s'en prendre aux Autres ? Où ? Cela venait-il du cœur ? D'une douleur cachée ? D'un manque, d'une attente, d'un besoin, d'une pulsion, d'un excès ? Mais surtout, Où, Quand et Comment tout cela se terminerait ? À moins que ça ne soit infini, comme une immonde boucle.
Et toi, Gamine, que faisais-tu exactement ? Ou du moins, qu'avais-tu conscience de faire ?

À te regarder tu avais l'air de savoir ce que tu faisais, comme si c'était encré en toi. Tu n'avais rien de sadique pourtant, faire mal était quelque chose que tu attribuais aux Autres, car c'étaient eux le mauvais sang. C'étaient eux, qui commettaient les fautes et toi qui suivait ton doux chemin, n'est-ce pas ? C'étaient toujours des Autres que venaient les problèmes.
Serait-ce une vengeance, dans ce cas ? Une vengeance contre quoi exactement ? Ou qui, plus précisément ? Tout ce que tu accomplissais ou disais, tu le faisais avec naturel, cela devait donc cacher quelque chose.
Elle lâche un sourire, la Perle. Il se veut effrayant et vainqueur, mais tout ce qu'elle a gagné à présent, c'est l'humiliation et les regards des autres. D'ailleurs le voilà qui disparaît comme il est venu quand tu commences à remuer sa baguette de la main droite. De l'autre, tu la tiens toujours en joute, ta propre baguette pointée vers sa cage thoracique alors que ton regard est tourné vers elle, légèrement dans le vide. Autour les rires résonnent, et d'autres semblent s'enfuir, font comme si rien ne s'était passé. *Hein, Unique, t'as vu ? Tu es Ni vu Ni connu, à présent.* Elle te répond, fait la fière, et pourtant tu sais que tu y es presque, pour la faire craquer. Il suffirait des bons mots et des bons gestes, voir juste d'un haussement du sourcil. La corde est prête à craquer et tu en possèdes les ciseaux.


- J'pourrais en faire tellement de chose de ta baguette. Si tu étais à ma place, tu l'aurais sûrement détruite, n'est-ce pas ? Casser en deux comme un simple bout de bois.


Quand on croit te connaître Gamine, au final, on se rend compte que non, que tu es tout autre. Et parfois s'en est surprenant, voir incompréhensible. Tu tournes la tête vers tous ceux qui vous entourent, prend une grande inspiration avant que ton hurlement ne résonne dans tout le couloir.


- Cassez-vous bande de débiles ! Allez, y a plus rien à voir ! Et arrêtez de rire, vous avez pas honte ?


Tu tournes la tête vers elle, les Autres ne rient plus ou presque. Ils te jettent de mauvais regards, mais tu n'en a strictement rien à faire. Tu la regardes droit dans les yeux avec une certaine satisfaction, alors que tu montes ta baguette au niveau de son crâne. Attends un instant, avant de lancer un "Finite Incantatem" d'un petit coup de baguette.


- Si tu avais été à ma place, tu les aurais laissé combien de temps encore se moquer ? Si tu avais été à ma place, tu aurais laissé mes cheveux repousser ? Non, hein, sûrement pas. C'est beau la vengeance, on aime en abuser. Je suis pas une Autre, tu vois ? Je sais créer le carnage, mais je sais aussi l'arrêter avant qu'il me dépasse. Tiens.


Tu lui tends sa baguette le plus naturellement du monde. À vrai dire, il n'y a aucune explication à cette vengeance. Tout ce que tu fais est complètement irrationnel. Mais elle, elle ne l'est sans doute pas, irrationnel. Et tu ne te méfies plus.


- Tu vas faire quoi maintenant ? Me rendre la pareille ? Cela prouvera bien que tu es une Autre. Je gagne toujours.

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.

21 oct. 2020, 19:01
Effluve d'Âme Brisée  +   Privé 
Les battements que tu te forces à calmer sont-ils suffisamment puissants pour expulser l'Autre ?

Loin, très loin...

Les battements du Bout-de-chair sont-ils assez longs pour refouler tout Souvenir de cette Lettre Meurtrière, de cette Autre, de ces Regards, de ces Rires, de ces Murmures, de ces Mots grattés sur cet immonde bout de papier ?

Vite, très vite...

Si juste un battement de Cœur permettait de faire s'envoler toutes ces choses, ô par Merlin que tu serais fière. Heureuse, peut-être. C'en serait fini. Tout redeviendrait comme avant. Avant l'Imparfaite et son horrible fille. Avant cette Autre, cet ignoble coquillage crasseux.
Tout redeviendrait comme avant...
Hélas, le Temps est tel qu'Il est. Stupide, il aime se faire attendre. Toujours à tout contrôler, à décider ce qui perpétuera et ce qui disparaîtra des Vies.

L'Inattendu surprend. Même le Temps. Il arrive à le déstabiliser, à le contredire. Mais, il est encore plus imprévisible que Lui. Comme pour t'illustrer qu'Il peut s'imprégner du Corps de son choix, l'Autre change d'attitude. Il te semble avoir entendu quelques Mots, avant son hurlement des plus étranges, mais Ils t'ont traversée comme un fantôme passe au travers d'un mur. Comme dans un état second, tes yeux fixaient le Vide sous tes pieds. Un sol qui se dérobe pour laisser place à une jolie prairie. Elle est calme, cette prairie. Enfin, elle l'était jusqu'au moment où le Cri a retenti, remplaçant l'admirable paysage par un tas d'Autres s'éloignant, incrédules. Toi-même tu n'as pas tout compris, as encore du mal à comprendre son acte. Des paroles ont-elles tant de pouvoir ? Attirer, dégager ? Aimer, détester ?

C'est alors que tu sens son Regard sur Toi. Non, plus mille paires d'yeux. Non. Juste une. Mais Elle est plus lourde que toutes les autres. Elle t'oblige à baisser le regard, mais ça ne fait que redoubler ta force et ton envie de la fixer droit. Presque pour lire en Elle. Bien sûr, tu doutes que son Âme est entourée d'une terrible clôture barbelée, enfilée tout autour de son Cœur de Glace. Il a certainement été blessé, brisé peut-être aussi — enfin un point commun — sinon, pourquoi serait-il ainsi protégé ?
Sa baguette se pose une nouvelle fois sur toi. Elle entrouvre la bouche et prononce un sort que tu voulais tant entendre. Pourtant, tu n'arrives pas à t'en réjouir. Ca parait si naturel, chez Elle. Si peu naturel, chez Toi. Et en plus, elle parle, encore et encore.

Elle te pose trop de questions.
Elle parle trop vite.
Elle insinue des non-dits.

"Non, mais pour qui Elle s'prend, à la fin ?"

Elle t'agace de plus en plus, la garce. Elle joue avec tes nerfs, comme avec des jouets qu'on donne aux Enfants à Noël. Qui lui a donné le droit de jouer avec ton Être, avec tes Sentiments et tes Larmes ? D'ailleurs, en voici une qui roule encore le long de ta joue. Vite, tu l'essuies d'un revers de manche, caressant par la même occasion les cheveux qu'elle t'a rendus. Ils ne sont plus tout à fait pareils. Peut-être un peu plus soyeux, un peu plus courts, un peu plus différents. Tu te surprends à les contempler, comme de doux agneaux. Mais très vite, ton attention se reporte sur l'Autre.

Une étonnante énergie prend tes tripes à quatre bras et te relève presque sans difficultés. Tu ne lâches pas ces perles bleu-gris qui lui servent d'yeux. D'un pas, tu avances, repoussant d'une de tes mains le Mur qui t'a tant aidée à tenir bond, debout. En même temps, la Lettre s'écrase un peu plus au creux de ta paume. Tes poings se serrent. Les Larmes dévalent tes joues, s'immiscent entre tes lèvres pour te transmettre un goût légèrement salé sur ta langue. Et puis, il y a ces sourcils si froncés, ces yeux pétillant de Rage, ces mouvements de ta cage thoracique qui s'accélèrent, brûlante. Enfin, cette Voix montant dans les graves, d'habitude si douce, émettant lentement des Sons.

Tu crois quoi ? Que m'rendre ma baguette et faire fuir tout le monde va réparer tes actes ? Mais t'es vraiment débile, en fait !

Certes, les Larmes coulent. Oui, elles coulent, mais tu n'en as plus honte. Après tout, qui n'a jamais pleuré ? Même l'Autre a déjà pleuré. Mais les pleurs ne permettent pas d'avancer, de surmonter d'horribles épreuves. Les Larmes, Elles ne sont — font — que façade.

Ah, et aussi, arrête de faire semblant, ça t'réussit pas.

Ton visage s'est dangereusement approché du sien, projetant des mèches de cheveux en arrière à chacun de tes souffles. Tu ne veux pas te venger, tu n'en as même pas la force. La seule chose que tu aimerais est qu'Elle te laisse à jamais tranquille. Mais par-dessus tout, qu'Elle pense aux personnes qu'Elle rencontre, qu'Elle blesse. Par Merlin, qu'Elle réfléchisse avant d'agir. Elle n'est qu'Immature Enfant.

_____________________________


Un courant d'air caresse ta peau, embellissant tes traits, t'invitant à jeter un coup d'œil dans le couloir.
L'attroupement d'Autres semble s'être dissipé. Seuls quelques-uns traînent, par-ci, par-là. Jeter un regard en arrière serait inutile. La Petite Autre est vouée à Elle-même, à présent.
Ton Corps, infimement fébrile, se fraie un chemin en longeant les Murs. Ils ne t'écorchent plus. Leur contact ressemble plus à une caresse. Est-ce la présence de l'Autre qui modifiait leur Eux ? Cela va sans dire qu'elle t'a impactée similairement. Le Courage qui te manque habituellement tellement semblait avoir pris en partie possession de ton Être. Néanmoins, Il n'est à présent plus que poussière, laissé aux côtés de l'Immature Enfant. Ton Pas est désormais plus lent encore, plus incertain. Tu aimerais te laisser tomber une nouvelle fois contre un Mur Protecteur. Un vrai. Un bras protecteur, une douce Âme. Mais tu te forces à avancer. Au moins un peu...






Oh, Plume. Je suis toute retournée !
C'est ici qu'une très belle (et chamboulante !) Danse s'achève pour ma Protégée et moi-même... Sauf si Ashley déciderait de rattraper Elyna !
Merci pour tout, jolie Plume :love: D'avoir rejoint cette Danse qui était à l'origine, libre. De m'avoir légué tous tes Mots, lus avec chaque fois, énormément d'attention. Merci beaucoup...
Je te laisse le soin de clôturer cette Valse effrénée, avec tes beaux Maux•ots... Et qui sait, aurons-nous peut-être encore la chance d'écrire ensemble ? :blush:

#426b80 // sixième année
grandiose

25 nov. 2020, 17:16
Effluve d'Âme Brisée  +   Privé 
À vrai dire, tu adores ça ; posséder les autres. C'est devenu presque un jeu au fil des années. Eux qui t'ont toujours rejeté, car tu ne correspondais pas à leurs normes sociales, tu aimais les traiter comme s'ils n'étaient que de simples pions dans ta déprimante vie. Tu tenais sûrement ça de Maman ; manipuler les autres, bien que chez-toi ce trait de caractère soit très peu visible. Quand Maman obtenait tout ce qu'elle voulait d'un mouvement de hanche et d'un clignement de cils, tu aimais pousser les autres à bout, jusqu'à ce qu'ils commettent l'irréparable. Cette tendance quelque peu injuste était apparu au fil des années et bien que très souvent, toute la faute te retombait sur la tête, tu ne pouvais t'empêcher de le faire, encore et encore.

Tu trouvais si plaisant de voir l'étonnement briller dans leurs yeux, puis le choques face à la violence, que ce soit celle des mots ou celle des gestes, bien que tu n'eus jamais assez de force pour faire vraiment mal. Puis ça se transformait vite en ping-pong, si l'autre avait assez de réparti. Chacun se renvoyait des saletés, mais tu savais emprunter des chemins tortueux pour toujours avoir le dernier mot. Tu te délectais toujours d'avance de cette colère qui s'animait au fond de leurs prunelles, cette haine qui leur donnait envie de t'étrangler ou de te frapper jusqu'au sang. Mais la chose que tu aimais le plus, c'étaient les âmes fragiles, les âmes détruites, comme celle qui se tenait à présent devant toi. Comme tu aimais leurs regards blessés, leurs larmes coulées. Moins ils étaient incapables de se défendre, plus la chute était belle. Atrocement belle.



Sa cascade brune est de nouveau à sa place, recouvrant son crâne qui, la seconde auparavant, était encore à l'air libre. Et puis tout dans son attitude change, comme si le retour de ses mèches lui avait redonné toute sa confiance en elle. Et la voilà enfin, cette colère froide qui sort de ses entrailles. Mais à vrai dire, tu es un peu déçue, toi qui attendais les grands gestes et les hurlements, n'obtient que tristesse et fatigue dans les vibrements de sa voix. Tu la regardes droit dans les yeux, ne lâcherais pour rien au monde ce regard, les pupilles brillants d'une malice provocatrice.

L'instant d'après, la silhouette s'éloigne à grand pas dans le couloir, alors que tu n'as pas bougé d'un pouce. Tu la regardes partir, les lèvres secouées d'un petit ricanement de satisfaction.
Terrifiante et injuste Enfant que tu es, peut-être ne cesseras-tu jamais de te montrer aussi méchante envers les Autres. Peut-être que tout empirera avec les années, que tu finiras aussi ignoble que ta mère. Ou peut-être que tes erreurs s'effaceront dans les revers de ton âme brisée.

Fin pour moi également. Merci beaucoup à toi d'avoir accepté de partager cette danse avec moi ^^

Go away chicken ! Alison M.
Éloge à la Charogne.