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07 mai 2020, 17:42
Mise au clair!  PV 
Il resta là où il s’était retourné craignant la réaction de sa collègue. En quelques secondes, l’état de Joanne ne semblait pas s’être amélioré, il aurait même juré qu’elle avait l’air plus mal encore que lorsqu’il se trouvait face à elle. En revanche son regard semblait crier et était plus vivant que n’importe qu’elle autre partie de son corps. Rafael cru d’abord qu’elle se retenait de lui hurler dessus pour ne pas simplement la laisser et partir comme il venait de le dire. Pourquoi ne pouvait-il pas tout simplement se résoudre à accorder plus d’espace aux autres? C’était ce qu’elle voulait hurler, c’est du moins ce que comprenait Rafael. C’est alors que ses lèvres s’articulèrent pour laisser place à un rire sans joie, un rire de défaite. Surpris, l’infirmier se gratta l’arrière du crâne en se demandant ce qui pouvait rendre sa collègue dans cet état.

Malgré tout cela, elle prit en compte le conseil du trentenaire et alla s’asseoir tant bien que mal sur les premières marches menant à la volière. Rafael du se retenir de lui venir en aide, il ne la pensait pas apte à faire ce simple geste mais elle lui prouva le contraire. Elle posa sa tête contre le mur dans le but de retrouver ses esprit et rompit le silence et mit fin au questionnement de Rafael. Il n’y avait plus une once de méchanceté dans sa voix, il avait l’impression d’avoir une toute autre version de Joanne, la version ouverte et douce et non celle virulente et agressive. Elle lui demandait la raison de cette gentillesse incessante, à moins qu’elle ne se pose la question à elle même. De son côté, il ne savait pas s’il aurait appelé ça de la gentillesse ou de l’obstination. Ne sachant pas quoi répondre à cette remarque, Rafael parti du principe qu’elle se parlait à elle même et laissa la réponse en suspens.

Il regarda la jeune femme attraper ses jambes et les rabattre sur elle même dans le but de faire passer le malaise. Rassuré de voir qu’elle l’avait écouté et qu’elle se sentait mieux, Rafael sentit son corps se détendre légèrement. La tension et l’animosité entre les deux adultes semblaient s’être apaisées elles aussi et il se sentit lui aussi moins tendu. Joanne, qui commençait à retrouver ses couleurs ouvrit de nouveau la bouche et Rafael eut moins de crainte quant à la suite. La remarque de sa collègue le fit sourire et il du faire appel à toute sa volonté pour ne pas rire. Se mordant la joue il écouta l’enseignante parler. Il n’avait pas l’impression qu’ils venaient d’échanger des mots durs et agressifs quelques secondes plus tôt. La voix de Joanne était désormais posée et douce et il prit le risque de se rapprocher d’elle. Lui laissant le temps de récupérer de son malaise, Rafael parcouru la distance qui les séparait en quelques enjambés et s’assit sur la même marche qu’elle en prenant soin de garder une distance raisonnable entre eux.

Il essayait encore de comprendre ce qu’il venait de se passer. Il savait que la manière de fonctionner de Joanne n’était pas la même que la sienne. Il avait compris qu’elle redoutait de se lier à quelqu’un ne serait-ce que pour une simple amitié. D’ailleurs qu’étaient ils ? Il ne le savait pas non plus, elle était celle avec qui il avait plus partagé depuis son arrivée à Poudlard. Il avait cru qu’il pouvait la compter parmi ses amis, ou au moins une personne en qui il pouvait avoir confiance. Mais qu’étaient-ils réellement? L’infirmier commençait à comprendre pourquoi elle avait réagit ainsi. Il ne pouvait en être sur mais de ce qu’il avait compris, elle repoussait les gens qui en savaient trop sur elle. Après la nuit qu’ils avaient passé, elle avait certainement pris peur de ce qui allait se passer par la suite et l’avait éviter. C’était sa manière de faire, elle évitait les problèmes. Elle avait même été jusqu’à se montrer méchante pour le repousser et cela avait failli marcher. Rafael commençait à regretter de s’être montré aussi dur avec elle quelques minutes plus tôt. Il aurait aimé s’excuser mais n’était pas encore sur que tout ce qu’il pensait était vrai. L’atmosphère s’était certes détendu mais il ne pouvait affirmer que tout ce qu’il avait pensé était vrai.

Il avait réussi à contrôler son envie de rire mais il n’arrivait pas à perdre son regard malicieux. Peut-être se prendrait-il une seconde claque de la part de sa collègue mais il était presque sur que c’était le seul moyen de lui montrer qu’il pouvait être digne de confiance. Il se passa la main dans les cheveux et se tourna vers Joanne qui avait encore une fois indéniablement repris des couleurs, il était persuadé qu’elle se sentait mieux. Après s’être assuré qu’elle n’allait pas parler ou l’envoyer sur les roses, il lui répondit:

« Je te l’ai déjà dit Joanne, je sais que tu as du mal à me croire mais je ne suis pas le méchant de ton histoire. Tu veux bien m’expliquer un peu ce qu’il se passe dans ta tête à l’heure actuelle? Je t’avoue avoir un petit peu de mal à comprendre, mais j’ai envie de comprendre.» Rafael se sentait mieux, il avait l’impression que l’orage était passé mais il n’était pas sur d’avoir subi le dernier coup de tonnerre. Malgré tout, il tenta une réflexion pour tenter d’apaiser les tensions. Il se permit un sourire bien que ses yeux se suffisaient à eux même pour montrer son état d’esprit. « Et pour info, j’allais partir et faire ce que tu voulais. Ce n’est pas de ma faute si tu as besoin de l’aide d’un infirmier. »

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07 mai 2020, 20:48
Mise au clair!  PV 
La tête appuyée contre le mur, elle soupira longuement. Son père, au final, avait raison. Elle était faible, d’une faiblesse extraordinaire. Elle était incapable de faire la moindre chose et même dans le désespoir humain elle n’était qu’une chose fragile et inutile. Cette simple pensée, ce simple retour en arrière eut le don de l’agacer. Elle n’aimait pas se voir au travers des yeux de son père. Inexistante ou tout juste bonne à exécuter les ordres qu’il donnait. A côté d’elle, elle percevait le mouvement de l’infirmier. A distance raisonnable il s’installait sur la même marche que Joanne, elle percevait son regard sur elle, regard qu’elle n’osait pas encore affronter.

Ce n’est que lorsqu’il lui demanda des explications qu’elle déporta sur lui un regard fatigué, exténué. Lutté contre soi-même ou ses envies était difficile, Joanne ne s’en était jamais vraiment rendue compte puisque, jusqu’à présent elle avait juste fait ce qu’on attendait d’elle. Il fallait que ça change. C’était nécessaire, la prise de conscience, particulièrement longue, venait à point nommé. Il était temps que Joanne sorte de ce cercle vicieux dans lequel sa famille l’avait enfermé. Et pour ça, elle en prenait doucement conscience, elle pourrait s’appuyer sur Rafael, même si rien n’était jamais acquis, bien entendu. Les désillusions étaient cruelles dans ce bas-monde et elle avait peur. Terriblement peur. De retomber dans les affres d’une humanité qu’elle refusait de voir ou de côtoyer. Plus encore, elle ne voulait pas ressembler à son père. Se servir des êtres humains pour servir sa propre volonté … elle ne pourrait jamais s’y résoudre.

Les yeux pétillants et presque rieurs de Rafael la tirèrent de sa rêverie passagère. Il tentait une blague pour détendre l’atmosphère. Si elle devait bien lui reconnaître une qualité, c’était clairement la combativité dont il faisait preuve pour graviter à ses côtés. Alors qu’elle n’était rien, qu’elle ne valait rien. Elle esquissa un léger sourire sur l’effet de la blague de Rafael, et après un temps qui lui sembla particulièrement long, elle ajouta. « C’était plus simple. D’avoir peur de toi et te repousser. De te laisser derrière la limite que je me suis fixée ».

Elle ferma les yeux un instant, inspirant doucement pour s’aider. Elle voulait en dire plus, après tout, il le méritait bien. A charge pour lui ensuite de décider ce qu’il voulait faire ou non. Ses yeux se perdirent un instant loin devant elle, comme si elle cherchait ses mots, comme si elle voulait assembler ses pensées pour mieux les retranscrire. « C’est juste dangereux, ma famille est particulière … ils ne me laisseront jamais tranquilles, jamais ». Elle hocha vaguement la tête de droite à gauche, comme si elle essayait de se convaincre du contraire alors qu’elle était persuadée d’avoir raison.

Reportant son regard sur Rafael elle indiqua « Tu as déjà trop souffert pour ça », esquissant un sourire désolé. Elle n’aimait pas ce qu’elle avait fait aujourd’hui mais au fond, elle ne savait pas comment réagir différemment. Quelques larmes silencieuses zébrèrent ses joues et elle ajouta doucement « Je ne sais juste pas faire autrement ». Aveu ultime de sa faiblesse, encore, et elle s’en mordait encore la langue. Elle n’aimait pas ressentir ce qu’elle ressentait à ce moment-là, être si faible qu’une brise légère aurait pu la casser.

08 mai 2020, 09:06
Mise au clair!  PV 
Le souffle de Joanne se perdit dans le silence qui régnait dans le parc. Le soleil descendait lentement derrière l’horizon, transformant le parc avec ses couleurs chaudes et variées. La jeune femme tourna la tête et se retrouva face à Rafael qui lui souriait encore. Contrairement à lui, elle semblait fatiguée, lasse de tous ces efforts et Rafael eut une fois de plus envie de la réassurer mais il se retint. S’il avait appris une chose de ces échanges avec elle, c’est qu’il ne fallait pas la brusquer et lui laisser le temps de s’approprier chaque nouvelle étape. Cependant, après ce qui sembla être une éternité aux yeux de l’infirmier, Joanne lui rendit son sourire, plus timide et moins rieur que le sien mais il s’en contenta tout de même. Puis le silence s’installa de nouveau autour d’eux.

Après quelques secondes, certainement de réflexion, Joanne répondit à la question de son collègue. Il découvrit que son raisonnement n’était pas très loin de la vérité. L’enseignante avait érigé un mur entre elle et les autres personnes et dès que quelqu’un s’approchait trop de ce mur, elle sortait les armes. C’est ce dont il avait été témoin et même victime quelques minutes plus tôt. Cependant, il ne lui en voulait pas, elle lui avait fait comprendre qu’elle avait eu un passé très difficile et il savait que cela avec des répercussions sur ses relations présentes. Il ne put s’empêcher de penser à la difficulté que devait ressentir Joanne face à ces situations, elle avait vécu l’enfer et cela l’empêchait de vivre de façon normale et saine pour elle. Du coin de l’œil, Rafael remarqua que sa collègue ferma les yeux et il craint ce qui allait venir.

Il ne dû pas attendre très longtemps pour connaître ce à quoi elle pensait. Rafael fut surpris de cette révélation, il repensa à tout ce que les deux adultes s’étaient avoués et remarqua qu’il avait tiré ses propres conclusions hâtivement. Il avait imaginé, de son côté, que Joanne s’était détachée de son passé et notamment de sa famille mais il n’en était plus sur. Ils ne la laisseraient jamais tranquille, que cela pouvait il bien vouloir dire ? La surprise marqua le visage de l’infirmier et il essayait de comprendre. Joanne semblait être une femme forte et indépendante et il n’arrivait pas à comprendre le sens caché de cet aveu. Elle reporta ensuite son attention sur lui et accompagné d’un sourire désolé elle tenta ce qu’il prit pour une nouvelle tentative de l’éloigner. Les larmes retenues plus tôt s’écoulèrent alors lentement des yeux de la jeune femme et elle lui avoua qu’elle ne savait pas faire autrement.

Rafael, une fois de plus, désemparé par la tristesse réelle de sa collègue ne savait pas quoi faire lui non plus. Il savait seulement qu’il ne pouvait pas se résoudre à la laisser souffrir ainsi et se battre seule. Certes il avait souffert mais il avait réussi à s’en remettre. Certains jours étaient plus durs que d’autres mais il avait surmonté le plus dur et il ne pouvait décemment pas laisser Joanne affronter ses démons seule. Il se rapprocha légèrement de sa collègue et lui répondit alors:

« Je comprends pourquoi tu as fait ça, c’est dans la nature humaine de se préserver. Ne t’inquiètes pas pour moi, c’est par moment difficile mais j’ai dépassé le pire. » Rafael glissa lentement sa main en direction de celle de sa collègue et la posa dessus. Son sourire avait laissé place à une façade sérieuse et contrôlée. « Je ne sais pas vraiment ce que tu entends pas dangereux mais, encore une fois, nous sommes dans une ère dangereuse et j’en ai marre de me cacher et de fuir, je commence à m’y faire à ce monde dangereux, arrête de te préoccuper pour moi, encore! »

Il avait insisté sur ce mot car la jeune femme ne semblait pas se rendre compte qu’elle aussi faisait attention à ne pas blesser Rafael, au moins quand elle n’essayait pas de le repousser. L’infirmier n’arrivait pas à comprendre ce que Joanne avait voulu dire concernant sa famille et il décida de revenir sur le sujet. D’un ton doux et volontairement calme il ajouta:

« Quand tu dis qu’ils ne te laisseront jamais tranquille, qu’est ce que tu veux dire? Je ne t’oblige pas à en parler mais j’aimerais réussir à tout comprendre. »

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09 mai 2020, 00:22
Mise au clair!  PV 
Pourquoi fallait-il qu’il soit aussi gentil avec elle ? Ne pouvait-il pas la repousser, comme elle l’avait fait quelques instants plutôt ? Cela rendait les choses compliquées pour eux deux, elle le savait mais, désormais, elle ne pouvait pas se résoudre à faire les choses différemment. C’était trop tard, elle sentait la résignation qui régnait en maître dans son esprit. Elle en avait trop dit, elle ne pouvait plus faire marche arrière alors autant qu’elle fasse avec désormais. Ses yeux s’étaient perdus dans la contemplation de l’infirmier qui laissait encore quelques mots rassurants à son endroit. Comme s’il voulait, à nouveau et malgré tout, panser ses plaies.

Elle soupira doucement alors que ses yeux alpaguèrent cette main qui venait de se poser sur la sienne. Un geste doux que Joanne regarda avec tendresse alors qu’une esquisse de sourire prenait place sur son visage. Elle avait l'impression de sentir son coeur se serrer face à ce geste. Ou peut-être étaient-ce les questions qu'il lui posait sur sa famille mais elle ne voulait pas lui répondre. Pas encore, pas maintenant. Pas aujourd’hui. C’était trop tôt, cela ne faisait aucun doute. Et puis, qu’est-ce qu’elle pourrait lui dire ? Qu’une angoisse gouvernait sa vie ? C’était ridicule.

De sa main libre, elle recouvrit à son tour la main de l’infirmier, elle en dessinait les contours avec son index, comme s’il s’agissait d’une nouvelle rune qu’elle devait décortiquer. « En plus d’être beaucoup trop gentil, tu n’as pas froid aux yeux. Je me demande si je ne devrais pas prendre mes jambes à mon cou ». La taquinerie transparaît dans son murmure, jusque dans ses yeux qui se teintent d’une lueur joueuse malgré les cernes qui les entourent. Tripotant les phalanges de Rafael comme s'il s'agissait d'un objet anti-stress, elle finit par ajouter, en réponse à son interrogation. « Je … Je ne saurais pas quoi te dire. C’est compliqué ». Elle remettait à plus tard une éventuelle mise au clair sur sa famille et sur le pouvoir qu’elle pouvait encore avoir sur la trentenaire.

Elle finit cependant par ajouter « Tu sais … ce n’est pas parce qu’on vit dans une époque dangereuse que tu es obligé de courir au-devant du danger comme si de rien n’était ». C’était plus fort qu’elle, malgré tout ce qu’il avait pu dire il fallait tout de même qu’elle le mette en garde. Et même si cette mise en garde ressemblait davantage à une taquinerie qu’à une vérité, il y avait, dans le fond, une part de la conviction de Joanne. A quoi jouait-elle, assise dans l’escalier de la volière, à parler de vie dangereuse alors qu’elle n’avait jamais vraiment vécu, avec quelqu’un qui, sans aucun doute, avait beaucoup trop souffert ?

12 mai 2020, 14:08
Mise au clair!  PV 
Les yeux de Joanne semblaient s’être perdus sur Rafael, ce-dernier avait lui aussi du mal à détacher son regard de la jeune femme. En sentant la pression de la main de l’infirmier sur la sienne, Joanne baissa les yeux et un sourire discret se dessina sur son visage renforçant celui de Rafael. Elle posa ensuite sa main libre sur la sienne et commença à laisser glisser ses doits sur la main de l’infirmier qui essayait d’identifier les dessins invisibles. Tout en savourant cette nouvelle sensation, Rafael écouta la réponse de sa collègue. Elle avait perdu le ton qu’elle utilisait jusqu’alors, allant même jusqu’à placer un pointe de taquinerie dans sa voix. Elle plaisantait sur le fait de prendre ses jambes à son cou et le jeune homme s’apaisa encore un peu plus, il sentait que les tensions récentes laissa place à une atmosphère plus paisible.

La pression exercée sur ses doigts devint légèrement plus forte et Rafael se douta que Joanne continuait de lutter contre quelque chose. Il pensa aussitôt au sujet qu’il avait relancé, ses parents et imagina que ce sujet était encore dur à évoquer. Il se félicita d’avoir précisé qu’elle n’était pas obligé de se livrer si elle ne le souhaitait pas, il savait que tout cela était un exercice difficile pour Joanne et elle aurait certainement du mal à se dévoiler encore plus. En effet, elle lui avoua que ce sujet était trop difficile à dévoiler et il comprit que ce sujet était clos, elle en parlerait si elle le voulait et quand elle le voudrait. Le jeune homme acquiesça pour lui signifier qu’il avait compris et qu’il n’insisterait pas.

La jeune femme ajouta ensuite que sa façon d’agir n’était pas la meilleiur. Sa théorie sur les évènements actuels ne devait pas, selon elle, le contraindre d’agir dans la dangerosité. Rafael n’avait pas l’impression d’agir ainsi, il ne voyait pas le danger pour le moment et n’avait pas envie de se protéger dans le cas hypothétique qu’il courrait un danger. Joanne semblait persuadée que la côtoyer était dangereux pour ceux qui s’y risquaient mais Rafael ne pouvait pas se limiter à ça. Il ne savait pas réellement ce qu’était le danger, il avait seulement deviné que sa famille pouvait se montrer violente mais il avait du mal à faire la part des choses. Il avait aussi entendu quelques rumeurs concernant Joanne et il ne savait pas où s’arrêtait la réalité.

Selon certaines personnes la famille de Joanne était pour le régime d’Ursula Parkinson et Rafael avait le sentiment que cette théorie était vraie. La jeune femme lui en avait dit suffisamment sur son père pour lui faire penser qu’il adhérait aux idées de Parkinson. D’autres rumeurs laissaient penser que Joanne avait été elle aussi dans cette constitution et Rafael se posait encore la question, selon lui cela pouvait être vraie mais il avait du mal à imaginer Joanne en accord avec ces propos et ces idées. Selon lui, si elle avait fait partie de ce régime, c’était sous l’ordre de sa famille. Enfin, il ne pouvait croire qu’elle était une espionne, il connaissait suffisamment sa directrice pour savoir qu’elle aurait remarqué si Joanne travaillait pour Ursula. Tout en réfléchissant à tout cela, Rafael se mordait les lèvres, il n’arrivait pas à quitter ce tic. Il ne pouvait pas croire que Joanne adhérait à ces idéologies, peut-être l’avait-elle fait lorsqu’elle était plus jeune mais comment pouvait-il en être autrement avec des parents aussi durs, elle avait du être élevée dans cet atmosphère depuis son enfance. C’était sûrement à cela qu’elle faisait allusion quand elle parlait de danger. Rafael n’avait pas fait les liens plus tôt et n’était pas sur qu’il ait tiré les bonnes conclusions. Mais pour quelle autre raison insisterait-elle sur ce danger permanent? Qu’est ce qui pouvait être si dangereux si ce n’était pas Ursula et ses partisans? Rafael laissa un soupir s’échapper de sa bouche, il ne comprenait pas tout ce qu’elle voulait dire et il n’aimait pas être sans réponses à autant de questions.

Il ne savait pas s’il devait en parler à Joanne, il était probable qu’elle prenne de nouveau la fuite. Mais d’un autre côté, ne valait-il mieux pas évoquer ce sujet maintenant plutôt que dans quelques mois ou pire quelques années? Il serait fixé et ne s’imaginerait pas des théories plus ou moins réalistes. Sa main toujours en contact avec Joanne, il baissa les yeux et décida de se lancer.

« Quand tu parles de danger, je ne suis pas sur de savoir de qui tu parles. Tu veux parler de ta famille ou bien des tensions politiques actuelles avec Parkinson, les moldus et tout ça? » Rafael n’était pas convaincu qu’il ait pris la bonne décision en entamant ce sujet mais il devait en avoir le cœur net. Il continua malgré tout: « Ou peut-être que tout cela est lié? Je ne sais pas trop, j’essaye de comprendre. »

Il ne savait pas comment il devait parler de ce qu’il avait entendu. Elle allait se douter qu’il lui cachait quelque chose. Elle ne lui en avait pas avoué suffisamment pour qu’il en arrive à ces conclusions. Il hésita quelques secondes, releva la tête et conclut:

« J’ai entendu les rumeurs sur ton passé avant d’arriver à Poudlard. En réalité je m’en moque, je n’y apportais pas d’importance avant car beaucoup de chose dites à Poudlard ne sont pas vraies. Seulement, les révélations que tu as faites sur ta famille récemment m’ont fait pensé que ta famille était peut-être liée à Ursula. Je ne crois pas que toi tu en fasses encore partie aujourd’hui, je ne te connais pas aussi bien que je le voudrais mais je suis convaincu que tu ne lui prête pas allégeance. En revanche, tes craintes pour moi sont liées à tout ça n’est ce pas? »

Rafael termina son discours à voix basse. Il redoutait la réaction de sa collègue, il s’était montré trop curieux et avait trop parlé. Il craignait qu’elle ne supporte pas d’entendre tout ça et qu’elle parte de nouveau. Il la fixa droit dans les yeux pour lui montrer qu’il croyait en elle et qu’il ne laisserait pas cela se mettre entre eux. Avant qu’elle ne puisse y répondre, il ajouta:

« Je n’ai pas envie que tout cela nous éloigne pour autant, je pense qu’on peut faire face à cela. Ne commence pas a t’inquiéter pour moi.»

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12 mai 2020, 19:08
Mise au clair!  PV 
Il voulait en savoir plus et instinctivement, elle s’en voulu d’avoir donné une nouvelle fois trop d’informations : ne pouvait-elle pas se contenter de se taire ? Pourquoi fallait-il qu’elle s’épanche sans arrêt sur l’épaule de l’infirmier qui n’avait rien demandé à personne et qui n’avait même pas conscience des risques qu’il pouvait prendre. Elle soupira face à la première question de son collègue mais ce ne fut que lorsqu’il se dévoila davantage, indiquant au passage qu’il était au courant des rumeurs qui couraient sur son dos. Était-ce l’aveu de l’infirmier ou bien le fait que le soleil disparaisse à l’horizon qui fit frissonner Joanne ? C’était difficile à dire mais il lui semblait pourtant que le premier était davantage responsable que le second …

Et la sensation ne fit que s’amplifier à mesure que Rafael délayait son propos, l’angoisse que Joanne avait ressenti plutôt semblait aussi vouloir renouer avec ses entrailles. Ses doigts avaient arrêtés de dessiner le contour des phalanges de l’infirmier et son regard semblait perdu dans le vague. Pourquoi est-ce que cette rumeur lui collait à la peau ? Pourquoi fallait-il qu’elle soit venue jusqu’à ses oreilles à lui ? Et pire encore, pourquoi fallait-il qu’il en parle, maintenant qu’elle avait baissé la garde, fatiguée et usée par un combat qu’elle ne pensait pas sien.

La bouche sèche, elle s’apprêtait à répondre un dernier propos et à s’enfuir, une nouvelle fois, loin de l’infirmier. Il était inutile qu’elle s’attache puisqu’à chaque fois qu’elle le faisait, cette histoire de rumeur avec Parkinson lui collait dessus comme une sangsue qui refuserait de lâcher sa victime. Elle serait donc toujours cataloguée comme appartenant à la Citadelle. Si elle l’avait compris auprès de certains de ses collègues, elle pensait qu’avec Rafael cela aurait pu être différent. Il fallait croire qu’elle s’était trompée. Pourtant, alors qu’elle avait ouvert la bouche, elle dut la refermer rapidement. Visiblement, l’infirmier n’avait pas fini sa tirade et Joanne devrait supporter encore sur elle le poids de ce passé pesant qu’elle n’avait pas choisi.

Mais la dernière phrase de Rafael laissa Joanne perplexe. Était-il possible qu’elle se trompe sur les intentions de l’infirmier ? Percevait-elle le jugement seulement parce qu’elle voulait le voir et l’appréhender ? Ou parce que cela l’arrangeait de l’imaginer ainsi ? Elle hésita mais, instinctivement, ses mains quittèrent le contact qu’ils avaient noué, comme si elle remettait une distance physique entre eux. Pire encore, elle s’était relevé, elle s’apprêtait à partir, cela ne faisait aucun doute. Mais alors qu’elle détournait le regard de l’horizon pour reporter son attention sur l’infirmier, elle fut percutée de saisir l’expression de son visage, d’y voir la sincérité qu’elle n’arrivait pas à percevoir dans ses mots. Ce n’était pas de sa faute à lui, non. Juste qu’elle avait appris à se méfier de tout et de tous, après tout sa propre famille s’était servie d’elle alors pourquoi cela serait-il différent ? Et puis, elle ne pouvait décemment pas lui dire qu'elle s’inquiétait pour lui, comment pourrait-il le comprendre ? Cela faisait peu de temps qu'ils se connaissaient.

Inspirant profondément, ses yeux sondant l’infirmier, elle finit par dire, à mi-voix « J’ai travaillé à la Citadelle oui, parce qu’il le fallait ». Après tout, c’était exactement ça. Ses parents avaient été très clairs avec elle. Elle devait y aller. « Ensuite, j’ai postulé à Poudlard sur les ordres de Parkinson. Elle avait eu connaissance qu’un poste en rune y était libre … ». Elle laissa sa phrase en suspens, ne sachant que dire. Elle avait vu en Ursula Parkinson la liberté chérie dont elle n’osait pas rêver. Et elle voyait en sa directrice la même chose. La même saveur. « Peut-être qu’au final, ce ne sont que de nouvelles prisons, que de nouveaux carcans ». Cette fois-ci, elle figea son regard sur l’horizon. C’était la première fois qu’elle formulait cette pensée à voix à haute. Et si, à chaque fois qu’elle courait après sa liberté, elle ne faisait que reculer le problème en s’enfermant davantage ? Elle soupira. Non. Kristen Loewy lui avait fait confiance, et de cette confiance qu’elle avait perçue, elle se sentait grandie. Valorisée. Existante pour ce qu’elle était et non pour ce qu’elle avait pu faire. Esquissant un faible sourire alors qu’elle hocha la tête de droite à gauche, elle finit par ajouter « Non, Poudlard n’est pas une prison … ou en tout cas pas le mienne » avant de laisser s’extirper un faible rire.

13 mai 2020, 11:55
Mise au clair!  PV 
Rafael se mordait la lèvre nerveusement, il craignait la réponse de son interlocutrice. Il avait l’impression de toujours devoir se montrer prudent lorsqu’il parlait avec Joanne et avait du mal à imaginer ce qu’il en était pour elle. Que ressentait-elle lorsqu’elle l’entendait parler ainsi? Parler des rumeurs qui courraient à son sujet ne devait pas être facile et il se demanda si elle n’avait pas déjà eu cette conversation avec d’autres collègues. Elle devait en avoir marre de ce sujet. Chacun possédait son passé et il n’appartenait qu’à elle de le dévoiler ou non. Rafael se demanda s’il n’avait pas encore une fois dépassé les limites. Il voulu se rattraper et expliquer que finalement il ne voulait pas savoir, que cela ne le concernait pas. Mais c’était trop tard, le mal était déjà fait.

Rafael avait remarqué le changement d’humeur de sa collègue au moment où il avait senti les doigts de celle-ci se figer. Elle avait cessé de dessiner sur sa main avec ses doigts. Il vit sa bouche s’ouvrir et se fermer forcée d’écouter ce qu’il avait à dire. Puis l’inévitable se déroula devant les yeux d’un Rafael déconfit. Joanne rompit le contact entre leurs mains et sans perdre une seconde, elle se leva pour prendre la fuite. Rafael s’était douté de cette possibilité et pourtant il avait continué, pourquoi fallait-il qu’il soit si borné? Il savait qu’elle réagirait ainsi et pourtant il avait continué jusqu’au bout. Il s’en voulait mais il ne savait qu’il ne servait à rien de courir derrière Joanne, il avait été trop loin. Il baissa les yeux, vaincu et fixa ses mains.

Cependant, Joanne resta sur place comme lui quelques minutes plus tôt et ne partit pas en direction du château comme Rafael l’avait imaginé. Il la regarda se retourner vers lui, elle le fixa et il comprit qu’elle essayait de capter la véracité des propos qu’il avait tenus. Elle voulait savoir s’il était sincère et s’il pensait réellement les mots qu’il avait utilisés. Rafael ne mentait presque jamais, il accordait une grande importance à l’honnêteté, pour lui, cette valeur était très importante. Outre cela, il n’était pas sur de pouvoir mentir à une personne droit dans les yeux lorsque cela n’était pas une question de vie ou de mort. Il se douta donc que Joanne vit la sincérité dans ses yeux et il espéra que cela suffirait. Un silence s’interposa entre les deux adultes et Joanne se décida à répondre à l’infirmier.

Elle lui avoua que les rumeurs étaient vraies et qu’elle avait travaillé à la Citadelle en précisant que ce n’était pas par choix et il se félicita, il avait vu juste. Ce n’était pas elle qui avait décidé de rester là-bas. Il souffla, rassuré que ses théories se confirment. Elle continua ses explications et il apprit que c’était sur ordre de Parkinson qu’elle avait postulé à Poudlard et il réfléchit à ces propos. Il ne comprenait pas vraiment ce que cela voulait dire. Rafael avait imaginé qu’elle avait rompu le lien avec Parkinson et sa famille alors qu’en réalité, c’était Parkinson qui l’avait contrainte à postuler ici. Rafael resta perplexe mais il ne coupa pas sa collègue, elle ne semblait pas avoir terminé de parler. Son regard se perdit dans la contemplation de l’horizon et Rafael eut l’impression qu’elle se parlait à elle même. Il avait l’impression de briser l’intimité de sa collègue et ne savait pas ce qu’il devait faire.

Puis finalement, elle se répondit à elle même et la réponse rassura l’infirmier. Elle se sentait libérée à Poudlard et Rafael commença alors à revoir son jugement sur Parkinson, il l’avait toujours imaginée comme une personne au contrôle d’une dictature mais elle laissait peut-être le choix à ses partisans. Une part d’humanité résidait peut-être en elle. Il secoua la tête, malgré tout, elle restait la même personne et trop d’horreurs avaient été orchestrées par elle. Il ferma les yeux quelques secondes et les rouvrit dans la direction où regardait Joanne, contemplant ainsi le coucher de soleil. Encore une fois, il en avait apprit beaucoup sur sa collègue ce soir-là. Mais il avait l’impression de ne pas réellement la connaître, il y avait tellement à découvrir à son sujet. Il voulait la connaître plus mais ne savait pas si il pouvait se le permettre, elle prendrait la fuite. Il en avait fallu de peu ce soir et il ne voulait pas prendre le risque que cela arrive vraiment. Il tourna ensuite la tête et la regarda, tournée vers l’horizon. Elle semblait en paix et pourtant tant de choses se bousculaient en elle. Il le savait car il avait déjà vu craquée une fois et il voulait faire en sorte qu’elle n’ait pas besoin d’être sur ses gardes constamment avec lui. Il faudrait du temps, mais il se fit la promesse d’essayer de l’aider. Il repensa alors aux mises en garde de Joanne concernant sa sécurité. Parkinson lui avait ordonné de se rendre à Poudlard et de ce qu’il pouvait en comprendre, elle semblait avoir porté allégeance à Kristen. Joanne craignait certainement que les partisans d’Ursula et par conséquent sa famille vienne à se venger un jour qu’elle ne travaille plus à la citadelle. Peut-être avait-elle peur que lui en souffre. Il ouvrit alors la bouche pour lui répondre.

« Je comprends un peu mieux maintenant. Mais même si tu penses être “un danger” auquel je ne devrais pas me confronter, je pense que j’ai mon mot à dire.» Rafael se leva à son tour et se rapprocha de sa collègue et termina sa phrase. « J’ai bien pris en compte que tu as un passé difficile et que tes proches et ceux pour qui tu travaillais ne sont pas des anges mais cela ne change en rien l’intérêt que je te porte. Et je préfère prendre le risque de me mettre en danger plutôt que fuir. »

Rafael termina sa phrase et sentit le rouge lui monter aux joues. Il ne se livrait pas aussi aisément d’habitude mais il n’avait pas pu empêcher les mots de sortir et il avait l’impression que Joanne devait savoir ce qu'il pensait.

Infirmier à Poudlard en 2045 — Professeur de Vol à Poudlard de 2046 à 2049Professeur de Courses de balais à l'ISMI depuis 2049
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13 mai 2020, 19:26
Mise au clair!  PV 
Avait-il réellement son mot à dire ? Se pouvait-il qu’il ait raison ? Et surtout, est-ce que Joanne était prête à entendre ce qu’il avait à dire ? Il s’était levé et s’était rapproché de la trentenaire, elle avait entendu le mouvement, pressenti l’approche mais ne s’était pas retournée. Elle n’avait toutefois pas pu retenir le frisson qui lui avait longé l’échine, remontant jusqu’à la naissance de ses cheveux. Ses yeux voguaient sur l’horizon et la jeune femme finissait par se demander si elle n’avait pas eu tort de répondre aux questions de l’infirmier. Pourtant, elle écoutait, attentive, chacun des mots de son collègue, ne ratant aucune variation dans sa voix, comme si elle souhaitait y percevoir quelque chose qu'elle n'aurait pas pu voir avec ses yeux.

Mais lorsqu’il eut fini, Joanne se retourna doucement vers lui, la gorge nouée. « L’intérêt que … que tu me portes ? ». Ses yeux céruléens scrutaient le visage de l’infirmier qui s’était empourpré, provoquant la même réaction sur les joues de l’enseignante. Elle n’était pas certaine de comprendre. Ou peut-être ne voulait-elle pas comprendre. C’était confus dans son esprit, comme si un sac de nœud s’était emparé de ses pensées et l’empêchait de réfléchir correctement. « Je … je ne suis pas certaine de comprendre ce que tu veux dire ».

Ou peut-être le comprenait-elle trop bien, au contraire. Peut-être avait-elle remarqué cette proximité qui lui faisait du bien ? Ce bien-être tout relatif, succinct, qu’elle avait ressenti en serrant ses bras autour de sa taille alors que le cauchemar vivait encore dans son esprit. Cet apaisement soudain qui s’était emparé d’elle alors qu’elle avait cessé de vouloir l’éloigner quelques instants plutôt. Peut-être refusait-elle simplement de voir l’évidence, ou peut-être voyait-elle des signes qui n’existaient pas. Après tout, elle était peut-être juste perdue, se raccrochant à des lianes inexistantes.

D’ailleurs, comme si son inquiétude grandissait à mesure que ses pensées s’emballaient, elle se sentit obligée d’ajouter, presque comme si elle lui offrait une porte de sortie facile « Peut-être que tu n’as pas envie d’en parler ceci dit ». Pourtant, dans sa poitrine, son cœur battait une mesure irrégulière, comme s’il voulait sortir de sa poitrine et s’enfuir loin de la volière pour ne pas affronter une éventuelle discussion qu’elle imaginait déjà mortifère. Finalement, Joanne en vint soudainement à penser qu’elle aurait peut-être dû partir quand l’occasion s’était présentée. Qu’elle n’était sans doute pas prête à ce genre de discussion. D’ailleurs, son visage qui avait viré au rouge quelques instants plutôt n’avait toujours pas repris sa teinte habituelle.

14 mai 2020, 12:24
Mise au clair!  PV 
Rafael resta néanmoins à distance raisonnable de sa collègue et attendit qu’elle lui réponde. Encore une fois, il ne savait pas à quoi il se livrait en s’exposant ainsi à Joanne. Cette-dernière ne mit pas très longtemps avant de réagir, elle se retourna pour lui faire face et l’infirmier pensa alors que c’était un bon signe. Si elle lui faisait face c’est qu’elle n’avait pas prévu de fuir. Elle lui demanda alors ce qu’il voulait dire avec ces mots tout en ayant la même réaction que lui quelques secondes plus tôt. Rafael ne savait pas comment interpréter sa question, il semblait avoir été plutôt clair dans ses propos et ignorait comment il pouvait l’être plus. Elle ajouta ensuite qu’elle n’était pas sure de comprendre ce qu’il voulait dire et il espera alors qu’il y avait un espoir pour qu’elle se rapproche de la vérité. Il eut l’espoir qu’il n’ait pas besoin de développer plus encore ses sentiments car il ne voulait pas rougir plus qu’il ne l’avais déjà fait.

Mais alors qu’il pensait qu’elle allait répondre en ayant compris ses propos, Joanne ouvrit de nouveau la bouche pour lui laisser entendre qu’il n’était pas obligé de développer s’il ne le voulait pas. Cela en fut assez pour mettre le doute à Rafael, peut-être que cet intérêt n’était pas réciproque et que seul lui ressentait cela. Cependant, il repensa à la manière dont Joanne l’avait serré dans ses bras un mois plus tôt, à cette aisance qu’ils avaient de se toucher quelques secondes plus tôt. Il n’arrivait pas réellement à mettre des mots sur cela si ce n’était pas de l’intérêt, il ne savait pas comment le qualifier. De son point de vue, ami était un qualificatif trop faible pour les définir.

Il regarda sa collègue en essayant de déterminer si elle comprenait ce qu’il voulait lui dire mais ce ne semblait pas être le cas, elle semblait aussi gênée que lui mais il remarqua qu’elle attendait sa réponse et qu’elle ne répondrait pas autre chose. Il hésita quelques secondes à saisir l’opportunité qu’elle lui avait laissé de changer de sujet. Ce serait peut-être plus simple et cela lui éviterait un moment gênant. Malgré tout, il n’aimait pas abandonner si facilement et il n’allait dans tous les cas pas lui faire une déclaration. Il prit donc son courage à deux mains et répondit à sa collègue.

« Quand je parle de l’intérêt que je te porte, je veux dire que nos échanges... mmmh... m’ont montré une femme ... qui donne envie d’en apprendre plus sur elle. Je ne sais pas vraiment comment le dire autrement mais depuis l’autre nuit, je ne sais pas, j’avais envie de te revoir. J’avoue que j’étais un peu déçu de voir que tu m’évitais. »

Rafael avait eu du mal à trouver ses mots, il n’aimait pas se sentir comme ça et sentait bien que c’était un sujet tangible qui pouvait faire fuir son interlocutrice d’un moment à l’autre. Il se mordit encore une fois la lèvre avant de préciser:

« Je ne dis pas ça pour t’effrayer ou je ne sais pas. Je voulais juste que tu le saches. »

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15 mai 2020, 19:31
Mise au clair!  PV 
N’aurait-elle pas mieux fait de partir ? De se détourner de lui et de repartir vers ses appartements ? Plus l’attente semblait s’éterniser et plus il lui semblait qu’elle n’avait pas fait le bon choix en posant cette question. Quelle idée avait-elle eu de vouloir savoir quel intérêt il lui portait ? Le moment n’était-il déjà pas assez gênant pour cela, fallait-il absolument qu’elle en rajoute ? Elle soupira devant sa propre incapacité à nouer des contacts humains normaux. Les joues toujours empourprées de rouge, elle attendait, à l’affût, la réponse de l’infirmier. Ses muscles tendus comme un arc, eux, n’attendaient qu’une chose : qu’elle décide de s’éloigner.

Mais alors qu’elle était à cette idée de fuite, la réponse de l’infirmier arriva. Non comme une délivrance, au final, cela ne faisait que rajouter des nœuds aux nœuds déjà présents dans l’esprit de Joanne. Il avait envie d’en savoir plus, il voulait la revoir après leur rencontre nocturne dans les couloirs de Poudlard. Et pire encore, il avait été déçu de voir qu’elle l’évitait. Une lame transperça sournoisement les entrailles de la sorcière, une boule se forma dans sa gorge. Elle était incapable de répondre. Elle comprenait, dans l’hésitation de l’infirmier, qu’il n’était pas certain de ce qu’il devait dire. Avait-il honte ? Ou plus simplement était-il gêné de la situation ?

L’enseignante piqua un nouveau fard, ses yeux bleus se perdant une nouvelle fois dans l’observation du visage de l’infirmier. Ses pensées étaient reparties à cette fameuse nuit où elle s’était serrée contre lui, ou elle avait fermé ses bras autour de lui. Et puis, quelques minutes plutôt, que faisait-elle en jouant avec ses doigts sur ses phalanges ? Elle avait l’art de rendre les choses difficiles. Lorsqu’il eut fini, il ajouta qu’il ne voulait pas l’effrayer mais c’était trop tard, l’expression d’effroi était passé sur le visage de l’enseignante. Ce qu’elle pouvait ressentir lui faisait peur, atrocement peur. Elle avait l’impression que chaque morceau de peau qui avait effleuré l’infirmier la brûlait atrocement. Comme si un sortilège lui avait été lancé pour ne ressentir que de la souffrance à son approche. Au fond, pourtant, elle semblait percevoir que c’était sa peur et son angoisse qui l’empêchait de voir les choses comme elles étaient. Mais c’était trop compliqué.

Elle lâcha un nouveau soupir, dévia ses yeux sur le sol et marmonna un simple « Je dois y aller » avant de tourner les talons et de s’enfuir à grands pas vers le château. Elle savait que ce n’était pas la bonne solution, qu’elle devrait tôt ou tard affronter ce qu’elle pouvait ressentir pour l’infirmier. Mais elle n’était pas prête, peut-être ne le serait-elle jamais ou peut-être n’avait-elle pas conscience qu’il ne lui fallait plus grand-chose pour admettre la vérité ? Quoiqu’il en soit, elle ne se retourna pas dans sa fuite, laissant l’infirmier à ses pensées.

Fin du RP pour moi, merci à toi :D