Violette monta timidement les escaliers et se rua à l'autre bout de la tour à peine après avoir franchi la dernière marche. Elle se pencha dangereusement par dessus le demi-mur, ses pieds décollant du sol et savoura le léger vertige que lui procura la vue des lointains contrebas.

Elle pris un grande inspiration et se tourna vers le centre de la pièce. Elle avait le cœur qui battait la chamade et l'estomac un peu retourné par le vertige. Sans doute aussi à cause du repas qu'elle avait loupé aujourd'hui, ce n'était pas dans ses habitudes.

Elle avait une folle envie de hurler, pour laisser ses émotions couler hors d'elle. Après tout, d'ici, il y avait peu de risque que quelqu'un l'entende. Malgré tout, pour l'instant elle n'avait pas encore oser ouvrir la bouche. Elle savait que sa voix tremblerai, elle avait même peur de pleurer. Elle ne voulait pas que ça arrive, elle ne s'en donnait pas le droit.

Violette lança un regard autour d'elle et alla d'un pas aerien vers un grand bac dans un coin de la pièce. Un sourire timide s'étira sur ses lèvres quand son regard se posa sur les coussin multicolores qui s'y cachaient. Elle les prit uns à uns et s'amusa à les lancer un peu partout dans ce petit espace pour le rendre plus gai.

Quand le coffre fut entièrement vidé, elle couru s'affaler sur un tas de coussin et se mit sur le dos pour observer les étoiles. Alors qu'elle commençait enfin à s’apaiser, Violette entendit du bruit venant d'un léger renfoncement dans un mur de pierre, dans un coin de la pièce auquel elle n'avait prêté aucune attention..

-Il y a quelqu'un? demanda-t-elle timidement, sans vraiment oser regarder dans cette direction.

Ciel noir,
Solitude apaisante,
Etoile brillante
Signe d'espoir.

Cet univers si plein de ressource mais qu'on connait pourtant si peu.

Je me reconnais en lui,
Si peu de personne me connaisse,
Redose, Lexa et quelques autres,
Et pourtant,
Je suis prête à tout pour mes amis,
Si pleine de ressource.

Tour d'astronomie,
Le lieu de mes rêves,
Le lieu des mes matins,
Lieu de mes soirées.
Lieu de mes nuits

Et encore une fois je me retrouve là,
Avec mon enfant,
Ma raison de vivre,
Enfin une de mes raison de vivre.
Mon polaroïde,

Je ne sais pas pourquoi j'y tiens autant,
J'ai des appareil bien plus modernes
Mais une connection entre un photographe ne se choisit pas,
La mienne je l'ai avec mon Polaroïd,

Cette fois ci, je n'ai pas envie de prendre des photo tout de suite,
J'en ai marre du manège que je répète inlassablement depuis des semaines.
Je le reprendrait sûrment demain mais simplement, pas ce soir.

Une pause
Exactement ça,
Besoin de souffler,
De lâcher cette emprise que la photographie a sur moi

Je suis assise dans mon coin,
Mains qui serrent mon appareil contre ma poitrine,
Comme si j'avais peur qu'il s'envole.

Ma tête contre ce mur de pierre,
Mes yeux scrutant ce ciel,
Ce contraste entre cette neige brillante qui recouvrait le parc,
J'aperçois une tâche, tâche qui bouge dans cette étendue de blanc,
En regardant mieux je le vois,
Ce renard,
Lui qui ose s'aventurer de temps à autre dans le parc.
Sans peur,
Courageux.

Je me surprend à me dire que peut être je pourrais raconter à mon petit frère que j'ai vu un des amis du père Noël. Avec une photo je suis sûre que je pourrais lui dire que cet aventurier est venu vérifier que tout était prêt avant que le traineau du père Noël de débarque quelques jour plus tard pour faire sa tournée de cadeau.

Alors que je me redresse une peu pour observer ce si bel intrus,
Faisant frotter ma tête et moi dos contre le muret,
J'entend une voix,
Cette voix qui brise le silence,
Brise le calme de cette nuit infinie.

J'aurai dû mettre une pancarte ne pas déranger.
J'aurais pu être seule,
Zen,
Mais non, la voilà,
Une nouvelle.

Que fait-elle ici ?
Cet endroit devenu mon chez moi depuis bien longtemps.
Un devoir ? Lire ? Ecrire ? Dessiner ? Faire de la gymnastique ou que sais-je d'autre?

Je ne lui en veux même pas,
Juste que je n'ai pas l'habitude qu'on m'interrompe dans mon moment.

Je répond simplement:

"Oui"

Je me relève doucement pour sortir de ce coin que j'avais apprivoiser au fil des semaine. Je ne lâche pas mon appareil photo, toujours bien serré contre moi. Je fais quelques pas, et je la remarque, couchée sur les coussins.
Je rajoute gentiment:

"C'est beau hein? Le ciel, la nuit et la neige qui se mélange pour ne faire plus qu'un"

Je reste debout mais je m'appuie à quelques mètres de l'inconnue contre un des murets, plongeant mes yeux dans cet infini d'étoiles.

A vous @Violette Fleury , @Lahya Eaton , @Nora Orae , @Savannah White

Les mots en gras sont pou la CDC/ 3pts

En entendant une voix féminine lui répondre, Violette se redressa sur ses coussin pour voir à qui elle appartenait. C'est alors qu'elle vit sortir de la pénombre une Poufsouffle qu'elle avait déjà aperçue plusieurs fois dans la salle commune, même si elles n'avaient jamais parlé ensemble.

Lorsqu'elle s'approcha, Violette remarqua l'appareil photo qu'elle tenait contre elle. Ce détail la fit sourire, lui rappelant celui qui trônait dans la vitrine chez sa tante Wilhelmina.
"J'ai déjà vu cette fille, elle doit être en troisième ou quatrième année je crois. C'est quoi déjà son nom? Je suis sur de l'avoir déjà entendu, je me souviens même avoir pensé que c'était joli... Zut, je vais avoir l'air bête si je lui demande..."

-C'est beau hein? Le ciel, la nuit et la neige qui se mélange pour ne faire plus qu'un.

Violette n'osa pas répondre sur le coup, et cessa simplement de regarder son homologue pour détourner son attention sur les étoiles à son tour. Elle resta quelques minutes comme ça, préférant préserver le doux silence du crépuscule.

Puis son regard fut de nouveau attiré par la jeune fille accoudée en face d'elle. Le silence lui sembla alors s'alourdir.
"C'est malpoli de fixer les gens. Il faut que je trouve quelque chose à dire, mais un truc intelligent, ce serai mieux...Allez petit cerveau lent, trouve un truc cool à dire, s'il te plait!"

-Est-ce que tu...

Mais Violette s'interrompit en entendant un bruit de pas provenant des escalier.

 "There was a time
I would have walked
On burning coals for you
Sailed across the ocean blue
From the highest mountain
Just to call your name
The moon throws down its light
And cuts me to the quick tonight
Change is in the air
Nothing will never be the same
You still look good to me
Ooh, but you're no good for me
I close my eyes
And it's squeezing from my consciousness
And in the morning when I wake
I walk the line
I walk it straight
But the morning's so many miles away
You've got now"
Très grande chanteuse, la miss Nora. Que celui qui connait cette chanson qui a au moins cinquante ans lève la main. Vous savez, le vieux groupe que nos grands-parents adoraient, machin Sisters. Et bah on y est, c'est ça qu'elle chante, la gamine, à je ne sais pas quelle heure, alors que le château est vide en plein mois de décembre, silencieux et froid. Surtout froid d'ailleurs. La petite Gryffondor, nouvelle arrivante de quelques petits mois était perdue, c'était le moins que l'on puisse dire. Mais pas le genre perdue "je connais pas mon chemin", non, Nora elle était plutôt du genre perdue après avoir tourné à gauche, à droite, monté deux étages et avoir encore tourné dans les couloirs. Jusqu'à arriver jusqu'à la tour d'astronomie. Pourquoi ? Elle s'ennuyait, tout simplement. Pas de copains qui aiment semer un peu de trouble dans le quotidien de l'école pour l'instant, la petite Orae se tenait -plus ou moins- à carreaux dans un premier temps. Alors, des balades, elle en a fait, depuis son arrivée à Poudlard. Mais encore jamais jusqu'à la tour d'astronomie. D'ailleurs, elle en grimpe les escaliers, il va faire encore plus froid là-haut elle le sait mais bon, quite à être gelée, autant avoir une belle vue. Et être assurée de ne pas se faire remarquer à chanter des vieux trucs à la mode du demi-siècle dernier.
"This is the night, yeah!
This is the night
This is the night, alright
This is the night, ooh
This is the..."
Ah bah y'avait du monde en fait, une fois arrivée là-haut. Vous allez me dire que Nora a grimpé toutes les marches pour ne pas se faire choper et bingo, c'est ce qui est arrivé ? Oui, tout-à-fait. Alors, avec son attitude sans gêne habituelle elle absolument pas l'impression de gêner ses deux camarades déjà présentes. Et oui, qui sait, peut-être étaient-elles là depuis une plombe à avoir une discussion non ne peut plus sérieuse ? Tant pis, maintenant qu'elle était là, autant y rester, non ?
"Heu, bonsoir ?" Qu'elle lance avec un petit signe de main, l'air de dire "non, je vais pas faire demi-tour immédiatement en étant rouge de honte, et vous?". Mais heureusement pour elle, vu les bruits qu'elle entendait aux alentours, quelqu'un allait débarquer incessamment sous peu pour la sauver. Ou pas.

@Violette Fleury, @Wendy Malfa, @Savannah White, @Lahya Eaton

Plongé dans ce ciel comme plongé au fond de mon âme, je sais qu'à cet instant quiconque me regardant dans les yeux aurait pu voir qui j'étais, pas celle que je montre aux autre, pas celle que je m'efforce de construire, celle qui me fait peur, celle que je commence tout juste à appréhender.
La vraie moi.
Heureusement l'intrus aux coussins, ne me regarde pas dans les yeux.
Elle aussi fixe le ciel.
Les étoiles, elles commencent à peine à apparaître, il est encore tôt et l'heure du couvre feu n'est pas encore arriver. Et pourtant, ce monde hors de notre terre est si beau, j'aime l'idée qu'on y connaisse rien.
Je suis sortie de mes rêveries par celle qui, je le crois, est une poufsouffle.
Mais elle n'a pas le temps de poser sa question qu'une deuxième intrus débarque. Ce n'est définitivement pas ma soirée.
Encore une, au moins elles arrivent toute le même jour. Encore une fois aucune haine, je ne leur en veut pas. Même si j'ai tendance à me l'approprier, la tour ne m'appartient pas. Malheureusement.
Je ne peux rien leur dire, et ce même si j'en avait envie.
Je la scrute, de la tête au pied, sans méchanceté juste par curiosité. Signe de la main, bonsoir. Banalité.
Je soupire légérement. La soirée ne prend pas du tout la tournure prévue. Je souffle simplement,
"Salut"
Ne m'intéressant pas plus à la dernière venue, je me tourne à nouveau vers la Poufsouffle aux coussins
"Tu voulais dire quoi?"
D'un regard j'invite la dernière arrivée à s'assoir aux côté de la jaune.

Lahya montait tranquillement les marches de l'escalier de la plus haute tour de Poudlard. Quelques minutes auparavant, dans la salle commune de Serdaigle, elle s'était lassée des bavardages ambiants et avait donc pris son carnet de croquis voulant trouver un endroit calme. La sorcière avait erré dans les couloirs, puis s'apercevant que ses pas la dirigeait naturellement en direction de la tour d'Astronomie, elle avait décidé de s'y rendre.
La lune éclairait déjà de son halo pâle le lac de Poudlard alors qu'il était seulement dix-sept heure. On arrivait maintenant à la période la plus sombre de l'année et la jeune fille aimait ça. En effet, la nuit mystérieuse et pleine de secret l'avait toujours attirée. Lahya aimait être seule, se baladant dans les couloirs ou les escaliers en entendant le bruit de ses pas résonnant à l'infini.
La Serdaigle montait donc les escaliers, le silence se frayant un doux passage jusqu'à ses oreilles. Les torches éclairaient faiblement les marches et elle faisait bien attention aux endroits où se posaient ses pieds, par peur de glisser.
Quelques minutes plus tard Lahya finit enfin l'ascension des escaliers, légèrement essoufflée. Alors qu'elle regardait admirative le ciel, faisant totalement fi de son environnement, elle entendit des bruits de voix. Curieuse, la Serdaigle regarda finalement autour d'elle et se figea. Trois filles d'environ du même âge qu'elle, une étant un peu plus grande, étaient déjà assises dans la tour. L'une était blonde aux yeux bleus, une plus grande brune aux yeux bleus aussi et une autre de taille moyenne. Cela faisait maintenant six mois qu'elle était à Poudlard, et Lahya ne se rappelait absolument pas de les avoir croisées, sauf la blonde peut-être...
La Serdaigle espéra un court instant que ces filles ne l'avait pas vu, mais ça paraissait peu probable. Finalement, elle décida qu'occupé à discuter comme elles l'étaient, ses camarades ne l'avait sûrement pas remarquée. Elle fila donc, le plus discrètement possible, dans un coin bien tranquille où elle ne les dérangerait pas.

-Bonsoir, répondit Violette à la Gryffondor.

Elle reporta de nouveau son attention sur son aîné de Poufsouffle et lui sourit, d'un air qui se voulait confiant avant de reprendre la parole:

-Est-ce que tu as cet appareil depuis longtemps? Et...il fonctionne?

Violette crut voir passer un certain ennui dans les yeux de son interlocutrice, alors elle ajouta:

-J'espère que mes question ne te dérange pas, mais ma tante en a un dans le même genre. Sauf qu'il est cassé, j'ai jamais eu l'occasion de m'en servir, mais je l'ai souvent observer. Je trouve ce genre d'objets fascinants.

Elle avait commencé à rougir, et se maudissait intérieurement de ne pas savoir tenir sa langue.
"Je parle trop, ces filles vont vite me trouver ennuyeuse si je n'arrive pas a garder le silence plus de 5 minutes."

Elle baissa donc la tête, espérant que ses cheveux cacherai la gêne qui colorait son visage. Elle sentait bien la chaleur sur ses joues, insupportable. Cette sale manie de rougir, qui la rendait incapable de mentir ou de cacher quoi que ce soit.

Pas qu'elle eu spécialement envie d'être capable de raconter des mensonge, elle détestait ça. Mais par contre, Violette avait du mal à supporter d'être un tel livre ouvert. Elle rêver simplement d'être capable de garder ses émotions pour elle.

La tête basse, le regard au loin, elle aperçut alors une pair de soulier en haut de l'escalier. Elle releva légèrement le yeux et vit alors une jeune Serdaigle tenant un carnet dans ses mains. Elle voulu lui faire un signe de la main mais l'autre demoiselle détourna le regard et pris la direction opposé au groupe.