Laurence avait eu vent de se qu’il s’était passé le jour de Halloween, il y a 2 jours et cela la terrifiait, elle qui croyait que la vie à Poudlard était sur et sans aucun risque, il était clair qu’elle s’était complètement trompé. Hier, elle avait appris que des élèves en avait attaqué d’autres pendant le bal, ils s’en étaient pris au né-moldus, au gens comme elle. Un milliards de questions se posaient dans sa tête, "Qu’est ce qu’il se serait passé si elle avait décidé d’y aller ? , Qu’est ce que je vais faire ?, Et si il s’en prenait à moi ?, je viens à peine de découvrir se monde que l’on essaie déjà de m’en retiré, qu’est ce que je peux faire si l’on m’attaque ? Je ne connais presque pas de sort pour me défendre, comment est ce que je vais faire ?"

Trop de pression pour Laurence qui sentait les larmes lui monter aux yeux, elle avait peur, non, elle était terrifié à l’idée que l’on puisse lui faire du mal juste car ses parents sont moldus. Il paraissait même qu’une personne avait dénoncé des nés moldus, l’horreur, quelle genre de personne peut-elle faire ça ? La Serdaigle espérait que cette personne serait renvoyée et que tout les autres pseudo-mangemorts aussi.

Il fallait qu’elle aille manger, il était presque 12h et c’était l’heure. Dans les couloirs, elle baissait la tête, son sac dans le dos avec quelque livres dedans pour s’occuper le midi et ses mains tenant les 2 lanières pour ne pas trembler. Elle ne voulait pas qu’on la remarque et encore moins qu’on voit qu’elle avait pleuré. Elle marchait vite, sa baguette désormais toujours en poche par simple sécurité, même si elle savait que si un élève d’une année supérieur voulait s’en prendre à elle, il n’aurait aucun mal à le faire.

Elle ne comprenait pas, pourquoi s’en prendre à elle. Si elle était capable de lancer un sort, c’était qu’elle était au moins autant méritante que les autres d’être dans cette école non ? Elle était perdu, ne sachant pas quoi faire. Plusieurs élèves et professeurs avaient été blessés, la plupart étaient encore à l’infirmerie en pleine effervescence. Plus elle avançait, plus elle retenait ses larmes, reniflant discrètement de temps en temps. Tellement perturbée et prise dans ses pensées, elle se trompa de chemin et du faire demi-tour. Après être revenue sur le bon chemin elle reprit son chemin, ne ralentissant pas son allure, toujours la tête baissé et son cerveau tournant à plein régime, si bien qu’elle n’entendit même pas une personne l’approchée.

Ella en avait entendu parlé. Elle avait perçu les murmures partout où elle allait, vu les visages terrorisés et la peur, la peur qui suivait chaque élève de Poudlard, qui leur collait aux talons et dont ils ne pouvaient se débarrasser. La petite fille ne savait pas si elle devait avoir peur ; elle n’était ni née-moldue, ni sang-pur. Moitié-moitié. Et ces étiquettes l’agaçaient ; pourquoi les sorciers ne pouvaient-ils pas se contenter de savoir pratiquer la magie sans ranger tout le monde dans des boîtes ? Les nés-moldus avaient la magie dans le sang. Et ils méritaient leur place à Poudlard, comme tous les autres.

Elle n’avait pas peur pour elle-même. Mais elle avait peur de ces fous qui auraient pu faire du mal aux autres. Ella ne connaissait pas personnellement de nés-moldus –elle ne connaissait personnellement pas plus de deux personnes au château– mais elle ne voulait pas qu’ils doutent. Qu’ils aient peur, qu’ils remettent en cause leur place à Poudlard et que ces affreux gens gagnent. Tout Poudlard resterait traumatisé par cet évènement, elle la première. Mais elle n’était pas là ce soir-là. Alors elle n’avait pas le droit de se plaindre. Les cris résonneraient peut-être dans d’autres têtes très longtemps. Et pour une fois, ça n’était pas la sienne. Car n’ayant pas de cavalier, elle n’avait pas jugé utile de s’y rendre. Plutôt mourir que de se ridiculiser en public. Elle s’était dit « l’an prochain » ; mais y en aurait-il vraiment un ?

Ella marchait lentement. Elle avait l’impression d’être dévisagée constamment. Comme si les gens ne savaient plus vraiment à qui faire confiance. Et c’est là qu’elle la vit. Une fille de son âge, aux cheveux bruns et aux yeux perdus et affolés. Qui marchait la tête dans les épaules et rasait les murs, comme si elle désirait se confondre avec la pierre. La Gryffonne hésita. Elle détestait aller au-devant des gens.
Mais cette fille… tu peux pas la laisser là. Elle a besoin de quelqu’un.

Alors, inspirant par le nez, Ella fit une chose qu’elle n’avait jamais fait auparavant. Elle s’avança jusqu’à la fille et lui adressa la parole avec une petite voix.

- Ça va ? s’inquiéta-t-elle, sincère.

Deux petits mots, si petits mais si importants. N’aie pas peur…

"Ça va ? "

Laurence sursauta et elle sentit son cœur s’accélérer pendant un instant, elle n’avait absolument pas remarquer qu’une personne c’était approchée d’elle et était même surprise qu’une personne l’ait approché. Elle se retourna en levant légèrement les yeux pour voir qui l’avait interpellé avant de regarder à nouveau le sol. Une fille de son age, brune ou rousse, elle ne savait pas trop, elle n’avait pas bien vu.

Qu’est ce qu’elle lui voulait ? Est ce qu’elle voulait lui faire du mal ? Elle lui avait demandé si ça allait, était ce par gentillesse ? Par pitié de la voir comme ça ? Des questions, toujours plus de questions... Laurence respira un coup, essayant de se calmer en prenant les choses unes par unes. Il ne fallait pas qu'elle commence à voir le mal partout, il fallait qu'elle se reprenne.
Est ce qu’elle allait bien ? Absolument pas, elle ne se sentait même pas bien du tout, l’aiglonne avait peur, elle voulait s’enfuir loin de cette personne. Loin de toute personne possible même, loin des problèmes, loin de tout ce qui pourrait lui faire mal. Toujours la tête baissé, elle sentait les larmes lui montés aux yeux, elle aurait aimé que ses parents soient là près d’elle, pour la consoler et lui dire que tout irai bien. C’était impossible, elle le savait, ses parents n’étaient pas en sécurité, elle non plus visiblement.

"Oui… ça va merci" dit-elle essayant de paraître forte en vain.

Elle voulait partir, mais elle savait aussi qu’elle avait besoin d’en parler à quelqu’un. A qui ? A qui pouvait-elle faire confiance ? Probablement pas à une inconnue… Elle ne voulait pas non plus en parler à ses parents, ils s'inquiéteraient et voudraient qu’elle rentre à la maison. Ce n’est pas ce que Laurence voulait non plus… Elle s’arrêta, il n’y avait personne aux alentours et elle pleurait désormais à chaudes larmes. Elle leva la tête, observant la personne qui l’avait interpellé, en espérant trouver un peu de réconfort.

"Non ça ne va pas en faite... J’ai peur..." admit-elle sentant une larme couler sur sa joue. Elle devait en parler, sinon, elle ne s’en sortirait pas, elle n’aurait pas le courage de continuer dans ses conditions, la peur aux ventres, ne pouvant compter sur personne. Elle espérait que cette fille l’aiderait, la réconforterait ou n’importe quoi qui la rassurait, elle en avait plus que besoin.

La fille fuyait son regard. Elle avait l’air sur le point d’éclater en sanglots, et Ella la supplia silencieusement.

Pleure pas,
S’il te plait.

Car si elle se mettait à pleurer, Ella ne pourrait rien faire pour elle. Elle ne savait pas comment réagir face à ces larmes qui n’étaient pas les siennes. La Gryffondor ne savait rien d’elle. Et même si elle comprenait, au plus profond de son cœur, les mots ne sortiraient pas. Ils resteraient là, sur ses lèvres, silencieux et craintifs. Elle se sentait impuissante face à tant de fragilité, qui lui rappelait trop la sienne.

La fille avait menti. D’un côté, Ella était soulagée. Elle aurait pu hocher la tête et se rendre à son prochain cours. Fuir. Mais la fille était si frêle, si tremblante, que ses pieds ne voulaient pas se décoller du sol.

Sois pas
Lâche.

Quand elle était recroquevillée sur le sol, dans cette salle de classe, hurlant au secours, Canelle était venue. Et elle était restée. Elle n’avait pas beaucoup parlé. Mais elle était juste là. Et cette fois, c’était à son tour.

Je suis
Juste
Là.

La fille tourna la tête, comme pour s’assurer que personne ne les écoutait. Et elle les prononça. Ces mots. Elle avoua. Elle avait peur. Et ce torrent de larmes sur ses joues, c’était… insoutenable. Mais Ella avait décidé de l'aider, elle voulait l'aider et qu'elle ne pleure plus à cause d'eux. Elle l’entraîna un peu plus loin dans le couloir et l’invita à s’asseoir sur un banc, dans un coin, à l’abri des regards indiscrets.

- Assieds-toi… ça va aller. C’est normal que t’aies peur. Mais ils sont partis, maintenant. Ils peuvent pas te faire de mal.

Ella avait l’impression de marcher sur des œufs. Elle était peut-être maladroite, mais ses mots venaient du cœur. Alors elle jugea que c’était le plus important.

Laurence suivit volontiers sa camarade dans le couloir, vers un banc, là ou les autres ne la verraient pas. Elle s’assit sur le banc, la tête dans les mains. Reniflant un coup et en essuyant les larmes sur ses joues d’un revers de manche. L’autre fille lui dit alors que ça allait aller, que c’était normal, qu’ils étaient partis, qu’il ne pourraient pas lui faire mal. Comment pouvait elle en être sur ? Si certains élèves pouvait penser de telles atrocités, d’autres élèves le pensaient forcément aussi. Laurence sentait que les paroles de sa camarade était sincère, mais elle ne pouvait se résoudre à y croire. Est ce qu’il n’allait réellement plus lui faire mal ? Laurence n’y croyait pas, mais elle était heureuse que cette fille soit aussi compréhensive et voyant qu’elle n’était pas très à l’aise, elle essaya de se calmer.

*Inspire, expire* Laurence passa les mains sur son visage. Il fallait qu’elle se reprenne et qu’elle arrête de se laisser aller, ce n’est pas comme ça qu’elle allait résoudre ses problèmes. C’était si dur pourtant. La peur était toujours autant là, mais le fait de l’avoir dit à quelqu’un lui avait fait du bien, comme si elle se sentait moins seule dans cette situation.

Elle releva la tête au bout d’un certain moment, les yeux tout rouge d’avoir pleurer. Essayant de garder son calme, les larmes menaçantes de revenir à tout moment, elle se racla la gorge avant de dire : " Comment peut tu être sur *renifle* de ça, enfin je veux dire, il y en a forcément d’autre qui ne veulent pas des gens comme moi" -Laurence fit une pause en fermant les yeux avant de les rouvrir- "Tu ne penses pas ? Et si ils attaquaient à nouveau et que cette fois je suis seule, que les prof’ ne sont pas la pour me défendre… Comment est ce que je fais ?" Dit-elle en pensant à voix haute.

C’était ainsi que Laurence voyait les choses, si un jour dans un couloirs des personnes décidaient de s’en prendre à l’aide, les profs ne pourrait pas forcément lui venir en aide…
Laurence avait réussi, certes difficilement, à garder son calme. Elle souffla un grand coup avant de reprendre en regardant sa celle qui était venue la voir. "Mais… merci, c’est gentil d’être venue me voir… Ça me fait du bien d’en parler, même si j’ai pas l’impression qu’il y ait de solution à tout ça… Je m’appelle Laurence, Laurence Solomon, je suis de Serdaigle et toi ?"

Pas pleurer, ça va aller, n’aie pas peur se répétait Laurence pour retenir son angoisse.

Ella s’efforça de soutenir le regard de sa camarade. Ne pas ciller. Celle-ci tenta d’essuyer les larmes qui ruisselaient sur ses joues. Elle ne pouvait pas lui mentir. Alors elle choisit de lui dire la vérité.

- Oui… y’en a qui pensent comme eux… mais ils t’attaqueront pas. Au final, ce sont eux qui n’ont pas leur place à Poudlard. C’est pour ça qu’on les a renvoyés. Et personne ne recommencera. J’te l’jure.

La petite fille chercha les yeux de la brune, qui semblait si perdue. Comment certains sorciers pouvaient-ils penser de telles choses ? De quel droit s’étaient-ils permis de les discriminer pour une histoire de sang ? Le sang n’était qu’un liquide rouge qui coulait dans les veines de chaque être humain. Et qui leur permettait de vivre. Elle les détestait pour ces regards apeurés jetés dans les couloirs. Pour ces mots affreux persiflés dans le dos des professeurs. Pourquoi ne pouvaient-ils pas être

Des sorciers
Tous ensemble ?

Ella arracha nerveusement une peau de son pouce en regardant autour d’elle, priant pour que la fille arrête de pleurer. Malgré ses reniflements, elle semblait avoir retrouvé un peu de calme, et la Gryffonne soupira.

- Euh… Je… de rien. Ella Davis, Gryffondor, bredouilla la brunette en inspirant un grand coup. Mon père est un moldu aussi, tu sais. Et je suis super fière. Alors sois fière de qui t’es, les laisse pas t’atteindre. Sois juste Laurence, sourit-elle avant d'appuyer sa tête contre le mur.

Elle n'aimait pas parler. Souvent, elle trouvait ça inutile. Mais ce jour-là, les mots avaient de l'importance. Car les nés-moldus ne valaient pas mieux que les nés-sorciers. Dans l’esprit de la rouge et or, ils étaient juste égaux.

*Inspire, Expire, lentement, prend ton temps, reprend tes esprits, utilise ton cerveau, ne te laisse pas envahir par la peur*. Laurence essayait de se reprendre au maximum et de se calmer, en parler lui donnait cette force et cette impression qu’elle n’était pas toute seule et lui donnait cet espoir qu’il ne lui arriverait rien.

Écoutant les paroles de sa camarade, Laurence reprit son souffle et s’arrêta totalement de pleurer, elle avait mal aux yeux et se doutait qu’il devait être tout rouge, à force d’avoir pleurer. Elle se frotta une dernière fois les yeux, en reprenant un peu de contenance. Les mots de sa camarade étaient maladroits, l’aiglonne savait qu’il y en avait forcément d’autre qui pouvait l’attaquer, d’autre qui pourrait lui faire du mal, mais le reste de ses paroles lui faisait du bien. "Ce sont eux qui n’ont pas leur place à Poudlard". Cette phrase provoqua comme un certain déclic chez Laurence, c’était rassurant, au final tout n’était peut-être pas tout noir, tout comme tout n’est pas tout blanc. Certaine personnes sont plus tolérante que les autres. Certaines acceptent les personnes comme elle, d’autres non, mais si on l’a accepté dans cette école, c’est qu’elle y a sa place. Laurence hocha la tête pour lui montrer qu’elle était d’accord, lui montrer qu’elle allait être forte.

Ella – Gryffondor, c’était donc elle, celle qui était venue lui tendre la main ? Laurence lui adressa un sourire timide. Son père est un moldu et elle en est fière, c’est donc vrai, toute les personnes ne détestent pas les moldus ? Et elle, doit-elle être fière ? En est elle capable ? Elle n’en sait rien, mais une chose est sure, elle aime ses parents, et pour rien au monde elle ne les changeraient.

« Sois juste Laurence » murmura t-elle en pleine réflexion. Des mots, ça parraissait si simple comme ça, mais Ella avait raison, elle ne devait pas se laisser faire et continuer à vivre sa vie, faire ce qu’elle veut, être elle même et temps pis si ça ne plaisait pas aux autres, elle est ce qu’elle est et personne ne devrait être capable de la changer. Elle ne savait pas quoi répondre à la gryffondor, un merci ne lui semblait pas suffisant.

"Euh, je, enfin, tu as raison, il ne faut pas que je me laisse faire, rester dans mon coin en train de pleurer ne résoudra pas se problème… Et excuse moi, je me suis laissé emporter par mes émotions, je n’aurais pas du, céder à la peur n’est pas une bonne idée, merci d'être venue vers moi." Laurence fit une pause, hésitante. "Je les aime mes parents tu sais, pour rien au monde je les changerais. Je vais essayer de ne pas trop me laisser faire, ce n’est pas gagner, mais je vais essayer… Je te le promets" dit-elle avec un petit sourire.

Ella soupira de soulagement. Elle se sentait utile, pour une fois. Pas impuissante. Utile. Parce que les joues de Laurence n’étaient plus recouvertes de nouvelles larmes. Et qu’elle avait même souri. La rouge aurait voulu que quelqu’un -n’importe qui, juste quelqu’un- soit venu la voir quand elle avait peur. A onze ans, c’est facile d’avoir peur. Mais ses peurs à elle, personne n’avait essayé de les guérir. Elle avait beau garder sa main tendue dans l'espoir qu'on l'attrape, elle finissait toujours par la retirer quand ils s'approchaient trop près.

J'préfère pas
Qu'ils la lâchent.

Alors elle se contentait de tendre son autre main, celle qui servait à aider. Tout ce qu'elle pouvait faire pour guérir, c'était aider. Dans l'espoir qu'on l'aide peut-être elle, un jour.

- Des fois, c’est plus facile à dire qu’à faire, t’sais. Pleurer, c’est normal quand on a peur. Y’a pas de honte à ça. Mais à un moment ou un autre, on est toujours obligés de sécher les larmes pour leur faire face à nouveau.

Et si
On a peur
Toute sa vie?

Ella était une gamine. Une gamine qui n’en n’était pas vraiment une, au final. Une gamine qui avait grandi beaucoup trop vite, par leur faute. Mais elle n’était pas en colère, non. Elle se sentait juste rejetée. Elle avait mal. Mais elle se battait. Elle se battrait pour que personne ne vive la même chose. Les moldus s'acharnaient sur elle en la traitant de sorcière. Laurence avait peur qu’on s’en prenne à elle car elle était née-moldu. Au final, c’était

Du pareil
Au même.

- T’es prête à y retourner ? s’assura Ella auprès de sa camarade, en désignant du menton le couloir, les cours, le château. Le monde. Tout.

Je suis désolée pour cet énorme retard

La rouge continuait à la rassurer et Laurence l’écoutait parler, sans dire un mot, en réléchissant à ses paroles. L’aiglonne ne savait pas comment elle faisait, mais les mots de Ella étaient très juste et lui allait droit au cœur. Elle se sentait comprise et étai heureuse qu’une personne ai eu le courage de venir l’aider, elle, une personne perdu au milieu d’un couloir. Ella lui avait tendu une main et Laurence avait trouvé le courage de se relever.

Laurence avait l’impression de par les paroles de la Gryffondor qu’elle connaissait ce genre de peur, qu’elle avait toujours du y faire face, la bleue trouvait ça étrange et en même temps, effrayant. Elle qui avait toujours vécu avec ses parents, sans se soucier de rien et sans jamais rien manquer ne trouvait pas sa normal que des personnes puissent souffrir autant.

- T’es prête à y retourner ?

Non, c’est la réponse que Laurence aurait voulu donner, elle voulait retourner au dortoir, et ne voulait pas affronter le regard des autres, ne voulait pas s’approcher des autres, avait peur que les autres s’en prenne à elle. Mais désormais, elle savait qu’elle n’était pas seule, une idée ne peut pas faire l’unanimité, tout n’est pas tout blanc, comme tout n’est pas tout noir. Elle venait aussi de faire une promesse, elle ne se laissera pas faire, travaillera bien en cours et n’aura pas peur de continuer de vivre. Laurence n’allait pas se laisser faire et continuerai de vivre, en essayant de ne pas se précuper de se que pense les autres, et particulièrement ceux qui s’occuperait de son sang.

Lentement, elle hocha la tête, elle était prête, enfin presque, mais de toute manière, elle n’avait pas vraiment le choix. Elle observa Ella avant de prendre la parole, en essayant une fois de plus de trouver les mots pour la remercier.

-Oui, je suis prête, enfin… Je crois, plus que tout à l’heure, ça s’est sur. Je me répète probablement, mais merci… Beaucoup. Si jamais tu as besoin de moi, un jour, n’hésite pas à venir vers moi, en tout cas, je n’oublierai jamais notre rencontre.

Laurence espérait sincèrement pouvoir l’aider en retour un jour.

RP terminé, merci beaucoup @Ella Davis