@Antonn Clifford
Le 5 Mai 2045

Tranquillement posé sur mon caillou recouvert de mousse, à l'ombre d'un Saule Pleureur. Mon chaudron posé à côté de moi, je lave mes mains à l'intérieur. Je sors de mes deux heure de colle, un samedi matin c'est quand même chiant. Si je ne m'étais pas avancé sur mon long devoir de potion, je n'aurais sûrement pas pu avoir le luxe de m'offrir ce moment de répit. Les mains usées d'avoir nettoyé les bassins de l'infirmerie à la main toute la matinée, je me détends en m'occupant tendrement de mes plantes. Ce ne sont que des petites pousses de Dictame, mais c'est une activité très enrichissante. Les arroser à coup de baguette, couper les branches qui en obstruaient d'autres, mettre un peu de terreau (l'arbre auto-fertilisant en donne toujours en surplus), je m'en occupe mais si je sais pertinemment que une fois l'été passé, ils ne survivront pas en dehors d'une serre au froid écossais.

«Pluvius. »

Une petit nuage pas plus gros qu'un oreiller apparait à une trentaine de centimètres au dessus des jeunes pousses. Il lâche faiblement quelques gouttes de pluie sur eux. C'est ma seule alternative, sans le sortilège pour faire sortir directement de l'eau de sa baguette qui est un peu trop difficile.

Je ne porte qu'un jean soutenu pas une ceinture et ma chemise blanche d'uniforme. Me regardant dans un miroir que je viens de générer par métamorphose à partir de ma montre je me dis que j'ai fait une connerie. Mes bouclettes blondes sont une horrible erreur, en plus ça va pas avec mes boucles d'oreille en forme de croix. Si j'avais su qu'on se ferait démasquer, j'aurais pas fait cette teinture. Beurk.
Sentant la carresse de Kolhrae à mes pieds, je me demande pourquoi il a décidé de me suivre plutôt que de rester aux dortoirs.