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06 oct. 2020, 09:20
 Fin  Solitude partagée  Table de Poufsouffle   A.B 
Elle voulait quelque chose qui assurerait que Carry respecterait sa part du marché. C’était plutôt normal de demander se genre de chose. Non pas qu’elle fut forcément surprise de sa demande, elle ne pouvait s’empêcher d’être légèrement déçu de la demande de Bristyle. Que pouvait-elle lui donner pour la convaincre de ses bonnes intentions. Carry recula en poussant sur le banc, son regard se promenait tout autour d’elle, essayant de trouver une idée qui pourrait rassurer la Poufsouffle.

-Mon nom, finit-elle par dire en sortant un petit mouchoir en soie blanc avec ses initiales en lettre d’or écrit dessus. Ma famille est haut placée dans le gouvernement de Parkinson. Si jamais tu es en danger, tu seras protégée, si tu as besoin d’argent, tu seras assurée et si tu as besoin renseignement, tu seras informé. Demande-moi ce que tu veux et sache qu’une fois en dehors de Poudlard tu seras en sécurité. Mes amis et mes contactes seront toujours en sécurité où qu’ils soient.

Carry avait parlé presque avec fierté. Elle était en effet heureuse de savoir que ses parents occupaient des positions hautes dans le gouvernement du Conseil, dommage qu’ils ne voulaient voir leur fille en ses temps si troublés. Mais il ne fallait pas perdre espoir, sa sœur lui avait dit qu’ils avaient besoin temps à tous les deux pour digérer la nouvelle. Mais combien de temps cela prendrait ? Allaient-ils accepter de s’occuper d’Aelle si jamais celle-ci avait besoin d’eux ? Carry déteste manquer à sa parole et si jamais cela venait à arriver, qui sait ce qui pourrait se produire. Il fallait jouer le jeu, si les parents ne pouvaient pas s’occuper de la petite Bristyle alors ça serait Morrigan qui le ferait, après tout, elle aussi était un membre de la famille, rien ne l’empêchait d’accomplir la tâche qu’on lui donnerait, enfin pour ça il fallait en premier lieu que Carry lui en parle et qu’elle accepte ensuite, chose qui n’était clairement pas aisée.

-Je sais que venant de ma part ça peut être étrange à entendre, mais tu as ma parole sur mon honneur, mon sang et ma famille que je t’apporterai ce que tu souhaites…En échange…J’aimerai trainer un peu plus avec toi et que tu m'aides dans mes études... en plus .

Demanda-t-elle presque un peu plus timidement. Elle ne la connaissait pas encore très bien et demandé à quelqu’un de trainer ensemble alors que ce n’était que la deuxième fois qu’ils se rencontraient, ça avait installé de la gêne dans le comportement de la jeune Sang-pur qui ne pouvait se résoudre à soutenir le regard de Bristyle. Finalement tout ce qu’elle parvint à faire, c’était de croiser les jambes en joignant ses mains dessus en attendant une réponse de la part de la Poufsouffle.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

06 oct. 2020, 20:40
 Fin  Solitude partagée  Table de Poufsouffle   A.B 
J’aurais dû m’y attendre. Harrison est née-sorcière, sa famille est sorcière depuis des générations et elle a acquis le statut de sang-pur depuis que Parkinson est au pouvoir ; ce n’est pas une chose que l’on peut ignorer, surtout quand la personne en question est connue dans le château entier pour ses méfaits. Mais je n’avais pas anticipé qu’elle me proposerait le pouvoir et le nom de sa famille en échange de mes… Services, si tant est que l’on puisse appeler cela comme ça. Je détourne brièvement le regard, troublée, pour le déposer sur le carré de tissu qu'elle me présente. La conversation était légère jusqu’ici, mais désormais il n’est plus question de moi et d’elle, mais de sa famille et de la mienne. Ma famille n’a pas le statut sang-pur et d’ailleurs, elle n’a pas l’intention de l’avoir. Ce n’est pas le sang qui importe, mais la magie qui coule dans nos veines. M’allier avec la famille de Harrison, cela ne revient-il pas à m’allier avec le gouvernement de Parkinson ? Mais quel avis ai-je à propos de ce gouvernement ? Ai-je seulement un avis ? Je n’en ai pas la moindre foutue idée. Je connais le positionnement étonnamment véhément de Natanaël à ce propos, celui plein de colère d’Aodren, l’avis assez trouble de Zak, le non-positionnement de Narym, le mépris de Maman et l’inquiétude de Papa… Mais moi ? Quel est mon avis ?
Je n’en ai pas la moindre foutue idée.
De toute façon, le problème n’est pas là — même si ma décision pourrait franchement mettre en danger ma famille, j’en ai conscience ; dans le monde sorcier, on ne joue pas avec les alliances, ce sont des choses sérieuses, même si c’est une gamine de douze ou treize ans qui me la propose.

Les paroles de la Serpentard sont convaincantes, elles donnent envie de les croire. La protection d’une famille haut placée en cas de besoin, les renseignements, le savoir… Une vieille famille de sorciers comme les Harrison doit en savoir, des choses… *Je pourrais…*. Oui, je pourrais, si j’étais du genre à faire confiance à une ribambelle de personnes que je n’ai jamais vu et que je ne risque pas de voir avant un moment. Pour le moment, ce n’est pas eux que j’ai sous les yeux, mais Carry Harrison. Carry Harrison dont l’avenir n’est même pas certain au sein de l’école. Je dois faire avec ce que j’ai, pas avec ce que je pourrais avoir. Je suis peut-être pleine d’espoir, je suis peut-être davantage motivée par ma compassion *ma peur* que par mon intérêt ou mon envie d’aider cette fille, mais cela ne fait pas de moi une naïve. Le jour où je donnerais ma confiance à des personnes que je ne connais pas n’est pas encore arrivé.

Une chose dans son discours me fait tiquer. Je dois me concentrer pour ne rien laisser paraître sur mon visage. « J’aimerai traîner un peu plus avec toi… ». Ces paroles sont assez étranges pour faire sursauter mon coeur. Mais je le barde aussitôt de protections et me répète, pour l’empêcher de se faire de vains et idiots espoirs : *elle veut traîner avec moi parce que je peux l’aider, c’est tout*. Et c’est très bien comme cela. Harrison sait que je peux lui apporter beaucoup. Elle ne s’encombre pas d’émotions inutiles. Une personne qui en mutile une autre n’est pas du genre à s’encombrer de vaines émotions, non ?

Pour garder la face, j’attrape ma fourchette et enfourne une bouchée de mon assiette. Je mâche lentement, comme si je prenais le temps de réfléchir, mais à vrai dire ma décision est déjà prise. Je bois une gorgée d’eau pour faire passer le tout et me redresse, déposant mon regard dans celui de la fille.

« Ton honneur t’a poussé à mutiler une fille, commencé-je à mi-voix, ton sang… Je m’en fous que tu sois sang-pur ou née-moldue ou sang-mêlé ou née-sorcière. » Et c’est une vérité. Harrison est une sorcière, c’est la seule chose à savoir. « Quant à ta famille… » Je laisse planer quelques secondes, autant pour l’effet que pour réfléchir à mes paroles. « Écoute Harrison, ta famille je la connais pas. Je sais pas qui ils sont. J’ai pas confiance en eux et ça risque pas de changer. Toi, t’es pas ta famille et c’est toi qui est en face de moi. Je te demande pas de faire affaire avec mon frère ou ma mère, moi. »

Et d’ailleurs, pourquoi moi-même ai-je envie de faire affaire ? Peut-être pour ne pas la laisser croire que la seule chose qui m’importe, c’est qu’elle accepte mon aide ?

Comment a-t-elle seulement pu croire que me dire « ma famille t’aidera en cas de besoin » me suffirait ? Peut-être me prend-elle réellement pour une personne naïve. Ce ne serait pas la première fois. Tant mieux, si elle ne voit pas mes forces elle ne sera que plus surprise lorsqu’elle comprendra qui je suis réellement.

« J’ai besoin d’autre chose que ta parole et je… » Je détourne brièvement le regard pour feindre le désintérêt. « Je voudrais bien traîner avec toi et t’aider dans tes… études, » terminé-je en secouant vaguement la main devant moi.

C’est évident que j’ai besoin d’autre chose que sa parole.
Ce qui est un peu idiot, puisque je doute que cette fille ait quoi que ce soit à m’offrir, elle ne peut même plus utiliser la magie, et je ne vois pas quel secret elle pourrait détenir qui serait susceptible de m’intéresser. Mais peut-être que… Ce ne serait pas grand chose pour moi, mais j’aurais la certitude qu’elle se montrera loyale envers moi.

« Dis, Harrison…, hésité-je. A quel point t’aimes la magie ? »

07 oct. 2020, 01:23
 Fin  Solitude partagée  Table de Poufsouffle   A.B 
C’était la première fois qu’on lui posait ce genre de question. A quel point aimait-elle la magie. Elle n’y avait jamais pensé en réalité et son amour pour la magie ne s’est révèle que lorsque miss Loewy brisa sa baguette en deux. Dans sa famille, on lui avait appris que la magie était là pour principalement servir, soumettre et voir même parfois tuer. C’était un outil auquel Carry souhaitait plus que tout au monde et aujourd’hui, elle n’avait plus aucun moyen de l’exercer.

-A quel point ? Répéta-t-elle en laissant son regard vagabonder en direction de la sortie de la Grande Salle. Au point ou je suis prête à faire n’importe quoi pour qu’elle me revienne. Au point ou j’aimerai retourner dans le temps et m’empêcher de faire cette…imbécilité sur Alice Sangblanc… Si j’avais su que ma colère et ma soif de vengeance m’amèneraient à devenir l’équivalente d’une cracmol, j’aurai sans aucun doute stopper mon geste… Mais crois-moi, je suis bien prête a tout pour la retrouver et je ferai n’importe quoi pour qu’un jour je puisse tenir une baguette a nouveau. Mais je crains qu'elle ne me quitte pour de bon...

Carry se retint de lancer un soupire d’exactitude. Evidemment que Bristyle s’en fichait de son sang, elle n’avait pas été élève dans l’importance de la hiérarchie du Sang comme l’avait été Carry. Mais peu importe, ce que l’ex Serpentard avait proposé à la Poufsouffle ne lui convenait pas et elle pouvait comprendre pourquoi. A sa place, elle aurait réagit pareil, pourquoi ferait-elle confiance a des étrangers qu’elle n’a jamais vu ? Carry n’avait pas pensé a cela et si elle voulait continuer les négociations, elle devait impérativement changer sa façon de penser : Ici dans Poudlard, elle n’est personne et son nom n’a absolument aucune valeur.

Dans la vie, elle savait qu’il fallait faire des sacrifices pour avoir ce que l’on voulait et ce qu’elle voulait, c’était quelqu’un envers qui elle pouvait se tourner sans jamais douter de sa loyauté. En échange de son aide, Carry était prête à prendre des risques. Cette Poufsouffle était celle qui lui ressemblait le plus et qui au finale s’en était plus ou moins sortie. Avec elle a ses cotes, Carry était quasiment certaine de pouvoir s’en sortir à son tour et qui sait créer une amitié forte avec elle.


-Ecoute Bristyle…Prend la quand même, dit-elle en poussant la chevalière vers la Poufsouffle. Si elle t’est inutile, pour moi cette chevalière est capitale. Elle représente ma dernière défense contre tout type de danger et en te la confiant, je te donne aussi ma seule protection. Carry ne dit rien. Elle observa la chevalière avec un tout nouveau sentiment de peur. Je te fais confiance car tu as vecu ce que j'ai vecu et j'espere qu'avec le temps, tu verras que je te serai loyal pour tout ce que tu auras fait pour moi.

Il est vrai que si Carry se permettait de se montrer sans rien craindre, c’était grâce a se moyen de défense que sa sœur lui avait donnée. Maintenant qu’elle l’avait donnée a quelqu’un, elle se sentait dangereusement vulnérable faisant naitre ainsi un point lourd au creux de son estomac. Une partie d’elle voulait qu’elle accepte pour qu’elle puisse enfin profiter de cet échange tandis qu’une autre souhaitait qu’elle refuse pour qu’elle puisse récupérer le bijou qu’elle utilisait comme monnaie d’échange.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
Fiche Eleve

07 oct. 2020, 13:10
 Fin  Solitude partagée  Table de Poufsouffle   A.B 
Présentement, je doute de beaucoup de choses. Je doute de la sincérité de cette fille, de sa loyauté, de ses arrières-pensées, de ce qu’elle a à m’offrir. Mais, me rends-je compte, je ne doute absolument pas de son envie et de son besoin de retrouver la magie qui lui a été arrachée. Ce n’est pas tant son discours qui me convainc que son regard et le morceau de baguette qui traîne encore entre nous deux. Et parce que ce qu’elle ressent, cette impression de n’être plus qu’une cracmolle, de devoir se battre pour retrouver son essence, c’est la chose logique à ressentir, tout simplement. Alors comme puis-je douter de cela ? Sans que je ne puisse le contrôler, un sourire étire mes lèvres. Ce n’est pas de la moquerie, du jugement, du bonheur ou de la joie, il s’agit juste d’un sourire qui montre que j’ai apprécié ses paroles — que je les ai compris et que je les accepte.

Ce qu’elle me dit me conforte quant à mon choix. J’ouvre la bouche pour lui faire une proposition, mais voilà qu’Harrison pousse vers moi une bague *chevalière*. Le genre de bague qui se transmet de génération en génération dans les vieilles familles. Je ne sais même pas si Maman en a une quelque part, elle n’en a jamais parlé. C’est une bien jolie bague. Et d’après Harrison, ce n’est pas qu’un simple bijou. « Elle représente ma dernière défense contre tout type de danger et en te la confiant, je te donne aussi ma seule protection. » Je fronce les sourcils. Je veux bien croire que cette chose soit destinée à sa protection, mais alors pourquoi me la confier à moi ? Est-elle à ce point désespérée pour faire confiance à une fille comme moi, qu’elle ne connaît pas ? Alors qu’elle ne sait même pas ce que je vaux et ce que je pourrais lui apporter ? Oh, je sais qu’elle ne le regrettera pas, mais elle le sait-elle ? Je veux dire, je ne suis pas grand chose à Poudlard. Je ne suis pas très importante et elle ne sait pas la moitié des choses que je sais qui pourraient effectivement me rendre importante à ses yeux. Alors une question demeure : *Pourquoi ?*. Il n’est pas le temps de poser cette question. La confiance d’Harrison me touche bien plus qu’elle ne le devrait. Il est tellement rare que les Autres agissent comme elle avec moi. Et même si elle fait tout cela juste par simple intérêt… Je ne peux m’empêcher de penser qu’il sera agréable de passer du temps avec elle, juste comme ça — bien sûr, jamais elle ne le saura.

Un millier de réponses me traversent l’esprit, la première d’entre elles étant : « je n’ai pas vécu la même chose que toi » et je pourrais lui prouver de dix façons différentes qu’il y a un fossé entre elle et moi. Finalement, je décide de garder cela pour moi. J’aurais bien le temps de lui prouver qu’elle a tort plus tard.

Je dépose doucement ma fourchette près de mon assiette et m’essuie les mains avec ma serviette. Presque tendrement, je récupère la chevalière des Harrison et la fais tourner entre mes doigts. Finalement, après quelques secondes je la repose sur la table et la fais glisser en direction de la fille. Je lève les yeux pour rencontrer son regard.

« Ça m’intéresse pas que tu te mettes en danger, avoué-je finalement en haussant les épaules. C’est pas ça que je veux, moi… »

Je baisse les yeux en direction du morceau de la baguette d’Harrison. Même brisée en deux, je n’ose pas la toucher. Elle n’est pas à moi et ne le sera jamais. Mais cette baguette représente énormément pour la Serpentard, je le sais. Elle représente sa vie passée, son statut de sorcière et tant d’autres choses encore. Il n’y a rien d’autre qui m’assurera autant sa loyauté que cette chose.

« C’est ça…, murmuré-je en désignant le morceau de baguette du menton, … que je veux. »

Alors !
Je ne sais absolument pas si dans tes RP se déroulant après cette date Carry précise avoir gardé ce morceau de baguette avec elle. C’est fort probable que si. Mais ça, Aelle ne le sait pas du tout et je ne pouvais pas l’empêcher de faire une chose qu’elle aurait fait dans tous les cas. Au moindre souci, parlons-en par hibou.
Oh, et merci ! J’adore écrire avec toi, c’est passionnant et plein de surprises !

23 oct. 2020, 10:37
 Fin  Solitude partagée  Table de Poufsouffle   A.B 
Carry resta immobile pendant plusieurs secondes. Pendant un instant, elle supposa avoir mal entendu la requête de la Poufsouffle puis en regardant son geste du menton, elle réalisa que sa baguette était belle et bien devenue la nouvelle monnaie d’échange. Sa baguette, même brisée en deux, Carry gardait ce petit morceau de bois anciennement magique dans sa poche pour se rappeler ce qu’elle était auparavant. Une personne qui avait héritée de pouvoir magique, une élue comme aimait dire sa mère.

Pensant à une plaisanterie au départ, Carry leva les yeux vers Bristyle et celle-ci semblait tous sauf en train de plaisanter. Est-ce vraiment ce qu’elle voulait ? Sa baguette ? Ne voulait-elle pas autre chose ? Carry était hésitante quant a la situation, cette baguette représentait justement cette part d’identité qui lui restait et Bristyle la voulait comme monnaie d’échange.

La main de la Serpentard vint se poser doucement sur la base du reste de la baguette et l’amena a son visage en essayant discrètement de deviner le sens cachée qu’elle pouvait représenter pour la Poufsouffle. Il s’agissait de sa baguette, de son outil, son arme, son amie. En la faisant tourner, Carry ne cessait de réfléchir à une solution, cherchant sans cesse une autre monnaie d’échange possible mais rien ne lui vint à l’esprit. Les solutions se faisant de plus en plus rare au fils des secondes, Carry reposa le morceau de bois au centre de la table à distance égale entre les deux sorcières.


-Je.. t’avoue que te donner ce qu’il me reste de ma baguette…ne me plait pas beaucoup… Mais si c’est vraiment ce que tu veux, dit moi d’abord pourquoi tu la veux, comment cette baguette, qui est brisée, pourrait être un échange équitable ?

Une baguette brisée, qu’est ce que Bristyle pourrait bien en faire ? La réparer ? Non, pour ça il lui aurait fallut l’autre morceau et c’était miss Loewy qui l’avait. C’est alors qu’un point important frappa l’esprit de la jeune Sang-pur qui reposa ses yeux sur le petit bois bien taillée qui était sur la table. Si Carry donnait cette partie, c’était comme si Bristyle possédait la dernière clé qui lui permettrait de redevenir celle qu’elle était auparavant.

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

Chasseuse de né-moldus professionnelle
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25 oct. 2020, 17:37
 Fin  Solitude partagée  Table de Poufsouffle   A.B 
Fascinée, j’observe Harrison tandis qu’elle fait tourner entre ses doigts le morceau de baguette qui lui reste. Quelque chose dans son regard, dans ses gestes, dans la tendresse de ces derniers fait battre mon coeur un peu plus vite. Malgré tout, je me sens apaisée. Comme si j’étais exactement à l’endroit où je devais être, en train de faire exactement ce que je devais faire — est-ce ainsi que l’on se sent quand on est persuadée de faire le bon choix ? J’ai bien vu qu’Harrison peinait à croire ma demande et d’ailleurs, j’ai une légèrement appréhension ; que ferais-je si elle refuse ? Je devine aisément que je serais très déçue de devoir essayer un refus. Si elle n’accepte pas, je n’aurais rien d’autre à lui proposer, je n’accepterais ni sa bague, ni la promesse qu’elle croit aller de paire avec son nom. Je partirais, tout simplement, faisant mine de me foutre de voir notre affaire disparaître alors qu’en vrai je serais attristée et profondément déçue. Maintenant qu’Harrison m’a fait miroiter sa présence et sa confiance, j’imagine mal me passer de celles-ci. C’est un sentiment parfaitement détestable. *Je dois garder le contrôle* me rappelle une petite voix. Ne jamais être celle qui a besoin, toujours être celle dont on a besoin. C’est essentiel, me dit mon coeur, essentiel pour ne pas avoir *mal*.

La Serpentard repose sa baguette entre nous deux et je me prépare à accueillir ses paroles. Je me fais violence pour ne pas sourire lorsque celles-ci arrivent. Même si elle a l’air pleine de doutes, Harrison ne m’a pas dit « non ». Au contraire, elle cherche même à comprendre pourquoi je souhaite garder sa baguette et cette curiosité me plait plus que tout au monde. Les gens qui ne posent pas de questions, qui acceptent sans savoir, sans comprendre sont des gens inintéressants. Harrison est loin d’être inintéressante.

« Ta réticence…, commencé-je en me penchant sur la table, c’est exactement pour ça que je veux cette baguette. Elle est importante pour toi. Si tu me la confies, pas pour toujours hein, je saurais que t’es vraiment loyale et sincère. »

Cette fois-ci, je laisse mon sourire grimper sur mes lèvres.

« T’es une sorcière, Harrison. Si tu m’avais dit : “oui, prends-la !” sans chercher à savoir pourquoi je la voulais, j’aurais douté de toi mais tu l’as pas fait. Cette baguette, ça représente ton statut de sorcière, ta magie et certainement ton… Bah euh, ton espoir, j’imagine. » Je détourne brièvement les yeux, peu sûre de moi tout à coup. « Enfin, voilà pourquoi j’la veux. C’est carrément équitable comme échange et je suis sûre que tu le sais. »

Son ancienne baguette, brisée qui plus est, contre mon savoir. L'objet le plus important pour une sorcière contre des leçons dont je ne sais rien pour le moment. L’échange n’est pas équitable, je gagne bien plus qu’elle dans l’affaire — mais elle n’est pas censé le savoir. Je me redresse et plonge mon regard dans le sien :

« Alors ? On est d’accord ? »

J’essaie de cacher les doutes qui m’assaillent. J’espère qu’elle n’a pas entendu ma voix se faire moins sûre d’elle. J’espère qu’elle n’a pas compris que sa réponse m’importe. Que mon coeur tremble un peu. Que j’ai envie qu’elle me dise oui, tout simplement. Que j’ai envie qu’elle ait besoin de moi, de mon aide, de ce que je peux lui apporter. J’en ai étourdiment envie.

02 nov. 2020, 06:37
 Fin  Solitude partagée  Table de Poufsouffle   A.B 
L’index et le pouce contre le menton, Carry observait en silence sa baguette en écoutant ce qu’avait à dire Bristyle. Tout comme elle le pensait, elle voulait la baguette de la sang-pur parce qu’elle représentait son statut mais aussi sa magie. La Poufsouffle connaissait la valeur que représentait ce morceau de bois et pourtant, c’était ça qu’elle voulait, temporairement qui plus, alors que le savoir quant à lui, est définitif. Dans la tête de Carry, les rôles commençaient peu à peu à s’inverser, si jamais elle acceptait de la confier a Bristyle, qu’est ce qui lui assurerait qu’une fois le contrat satisfait, elle serait encore en possession de sa baguette ? Ça serait comme demander à une mère de confier son enfant a une personne qu’elle n’aurait vu que deux fois. Mais avait-elle le choix ?

Carry avait besoin d’aide, elle ne voulait pas être en retard par rapport aux autres et en plus, Eileen ne pouvait pas forcement s’occuper d’elle tout le temps, il fallait absolument une autre personne qui serait capable de laisser la troisième année souffler et cette personne était Bristyle.
Dans un dernier doute, Carry poussa du bout des doigts sa baguette en direction de la jeune Poufsouffle la laissant rouler délicatement avant qu’elle ne relève les yeux pour rencontrer le regard de celle qui se trouvait en face d’elle. Carry hésitait encore, si elle le voulait, elle pouvait encore se pencher en avant pour récupérer sa baguette et s’en allait pour trouver quelqu’un d’autre. Cet échange était fou, complètement fou, la Sang-pur ignorait si Bristyle était quelqu’un d’honnête ou non, c’était impossible à dire après qu’elles s’étaient vues uniquement deux fois et pourtant…elle resta sur sa chaise et ne fit rien, se contenta de pencher légèrement la tête sur le côté pour observer avec un mélange d’amusement et de suspicion la jaune.

-La vie est faite de choix n’est-ce pas ?Reprit-elle en désignant du menton la baguette qui continuait de rouler vers la troisième année. Cette baguette sera la preuve de ma loyauté envers toi. Si tu la brise, la casse ou quoi que ce soit d’autres, sache que ce n’est pas que ma confiance qui sera perdue. Mais c’est entendu… Elle est à toi temporairement… prends en soin…

Une voix neutre, basse qui sonnait presque comme un murmure. Carry voulait être certaines de savoir dans quoi Bristyle était en train de s’engager. Les deux filles ne se connaissaient pas bien et il fallait savoir que carry était quelqu’un de très rancunière et qui avait la vengeance facile, pour preuve avec Alice. Tout doucement, Carry se pencha en avant sur la table, ne lâchant pas Bristyle du regard, s’approchant de son oreille comme pour lui confier un secret, elle prit une inspiration et s’exprima dans un murmure les plus doux.

-Je suis rarement en position de faiblesse mais j’ai besoin de toi, besoin que tu sois à mes cotées pour que tu puisses m’aider à traverses cette épreuve. Habituellement je ne demande jamais d’aide, mais là c’est une situation urgente… Et tu es la plus a meme de m'aider...Alors s’il te plait, on garde cette conversation que pour nous deux…

Renvoyée de Poudlard
5ème Année RP (2047-2048)

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Fiche Eleve

11 nov. 2020, 23:42
 Fin  Solitude partagée  Table de Poufsouffle   A.B 
Doucement, lentement le morceau de bois roule vers moi. À chaque centimètre grignoté, ma confiance s’assoie un peu plus. Je me retiens d’attraper la baguette pour la cacher dans ma poche, au cas où Harrison, dans une folie de conscience, ne décide de la récupérer et de ne pas conclure notre accord. Mais je ne devrais pas m’inquiéter. Je ne sais pas lire les émotions dans les yeux ni comprendre les comportements de la plupart des gens, mais dans le regard qui me fait face je reconnais des choses, je comprends des choses. Harrison a déjà accepté. Elle ne le fait que parce qu’elle a besoin de moi, c’est une Serpentard après tout, et je sais qu’elle accepte seulement parce que je peux lui apporter beaucoup — exactement ce que je voulais, donc. Le rythme de mon coeur s’accélère. Pour la première fois depuis longtemps, je me sens forte et puissante — pour la première fois depuis le bal, certainement. Le même bal qui a marqué la déchéance d’Harrison.

Par des mots, la Serpentard me confirme ce que j’avais déjà compris. Je me sens toute étrange. Je n’ai aucune idée, à vrai dire, de la couleur que prendra notre relation. Je ne sais pas ce qu’elle exigera de moi, je ne connais pas son niveau, je ne connais pas son intelligence, je ne sais rien d’elle. Je ne sais pas si elle sera une élève intéressante et passionnée, comme Gabryel, ou si elle sera ennuyée ou flemmarde — pour son propre intérêt, elle ferait mieux de ressembler au Gryffondor parce que ma patience a des limites très précises et je ne compte pas accepter le moindre manque de motivation.

En voyant Harrison se pencher vers moi et en écoutant ce qu’elle me dit à mi-voix, je me fais cependant la réflexion qu’elle ne ressemblera jamais à Gabryel. En plus de ne pas avoir un sourire qui me secoue les entrailles, cette fille ne me fait pas confiance, tout comme je ne lui fais pas confiance. Notre relation ne reposera sur aucune amitié, sur aucune certitude ; Harrison est typiquement le genre de personne à laquelle je ne tournerais jamais le dos. Pas pour le moment, du moins. Je n’ai aucune envie de finir comme Sangblanc, même si je doute sérieusement que la Serpentard, dans son état, soit capable de me faire quoi que ce soit.

Les mots d’Harrison sont lourds de menaces. Venant d’une autre personne, cela m’aurait fortement déplu. Mais dans la bouche de cette fille cela sonne différemment. Elles me prouvent seulement qu’elle n’est pas n’importe qui. Moi non plus, je ne suis pas n’importe qui. Et si mon coeur se renverse quand l’Autre dit « tu es la plus à même de m’aider » c’est seulement parce que j’ai conscience d’être en position de force, n’est-ce pas ? Pas parce que je suis heureuse d’être utile, contrairement à ce que mes pensées veulent me faire croire.

Un léger sourire aux lèvres, je recouvre mes doigts avec la manche de mon uniforme et attrape la baguette d’Harrison en prenant soin de ne pas la frôler avec ma peau. Cette baguette a beau être brisée, je n’ai aucune envie de la toucher. Je la cache dans la poche de ma cape et coule un regard faussement complice en direction de la fille :

« Je te promets d’en prendre soin. »

Merlin, heureusement qu’elle ne sait pas combien les promesses sont importantes pour moi.

« Harrison, tous ces gens…, soufflé-je, un sourire aux lèvres, en désignant les autres élèves. Ils s’en foutent autant de toi que de moi. C’est pas moi qui irais leur dire quoi que ce soit. »

Je me sens heureuse, sans raison particulière. La journée s’est soudainement embellie et je me sens plus sûre de moi, désormais. C’est donc avec un sourire sincère que j’éloigne le banc sur lequel je suis assise pour me lever.

« Contente de faire affaire avec toi, Harrison. On se recontacte. »

Un dernier regard et je m’éloigne en plongeant les mains dans les poches.

Aelle part. Soit Carry la retient et la conversation n'est pas terminée, soit elle ne la retient pas et ceci sera mon dernier post. Tiens-moi au courant !
Dans tous les cas, moi aussi je suis super heureuse que nos deux filles fassent affaire ! Je sens que ça va être intéressant.