La jeune fille regarda la main du professeur partir, chose à laquelle le vieil homme ne prêta pas attention. Il ne la connaissait pas, et bien qu'elle eût paru trouver un certain réconfort dans ces doigts qui la tenait, il n'avait pas pour plaisir d'avoir une telle proximité avec une enfant qui lui était inconnue.

L'adolescente bredouilla quelques mots, le professeur dut se pencher un peu pour l'entendre. Sa surdité et les bruits ambiants de la rue n'aidait pas à ce qu'il comprenne la petite voix de l'enfant. Elle semblait surprise qu'il évoquât le conflit actuel, pourtant très présent en Grande-Bretagne, que ce soit du côté moldu ou du côté sorcier. Mais le professeur savait qu'à son âge, on avait souvent d'autres préoccupations, surtout si on venait de perdre un proche.

"Tu devrais donc savoir qu'il est très peu sûre de rester seule dehors à ton âge. Reste chez toi, même seule, tu seras toujours plus à l'abri que dehors."

L'enfant donna ensuite son prénom, timidement. Le professeur l'écouta, sachant pourtant qu'il l'oublierait sûrement d'ici le soir, il avait bien trop de choses à penser pour se rappeler des prénoms de passants.

"Eh bien Léna, ça a été un plaisir de te rencontrer. Je suis Archibald Featherstone, on se recroisera peut-être un jour, bien que cela me semble peu probable, n'étant pas londonien. En tout cas ce sera avec plaisir. Prends soin de toi!"

Le professeur avait rempli sa mission : rendre le bijou à l'enfant et tenter de lui faire comprendre l'insécurité des ruelles de la capitale, il poursuivit donc son chemin, après un léger sourire à l'enfant.

L’homme te répéta des choses qu’on te répétait depuis si souvent.
Comme quoi c’était pas prudent de sortir dehors.
Mais,
Ces temps-ci,
Rien n’est prudent.
Après tout ce qui c’était passé a Poudlard l’an dernier,
Tu n’étais plus en sécurité nulle part.
Il se présenta comme étant Archibald Featherstone.
Tu hochas la tête lorsqu’il se présenta.
Mais tu appréhendais la suite.
Tu fus soulager lorsque tu le vis faire demi tour et sen aller.
Même si tu ressentais quelque chose.
Comme quoi tu allais bientôt le revoir.
Tu ne savais pas vraiment quoi dire.
Alors tu ne dis rien.
Tu ne fis rien.
Tu le dévisageais.
Tu regardais l’homme s’en aller.
Tu étais désormais méfiante.
Envers lui.
Comme envers tous les autres
Il avait deviné.
Que tu étais comme Eux.
Une sorcière.
Avec des pouvoirs magiques,
Tout ça tout ça.
Tu avais peur.
Tu voudrais qu’il fasse nuit.
Pour admirer les étoiles.
Et partir à sa recherche.
Tu sais bien qu’Il a besoin de toi.
Même s’il a disparu.
Et qu’il ne reviendra jamais.
L’homme qui avait pris ta main.
L’homme qui t’avait ramené ton médaillon.
Un médaillon précieux.
Pour Toi.
Une expression de peur sur le visage,
Tu traverses la chaussée en courant.
Les larmes déferlent sur ton visage.
Tu n’oses pas te retourner pour regarder l’homme.
Il a fait tellement.
Pour Toi.
Tes cheveux volent au vent.
Tes larmes coulent sur tes joues.

Voila pour moi. Je pense qu’on arrive sur la fin. Si vous souhaitez interpeler Léna vous pouvez mais vous êtes libre de vos choix