Rufus notait dans son cahier assez rapidement ce que disait le professeur à propos de cette plante, tout en passant une page afin de pouvoir faire un croquis de la plante avec les annotations nécessaires. Son écriture assez fine était assez difficilement compréhensible, en grande partie à cause des multiples abréviations et des symboles qu’il utilisait pour marquer plus vite, là ou un professeur disait une phrase, lui n’écrivait que quelques mots avec les idées clés.

Le point sur la photosensibilité fut ce qui intéressa beaucoup Rufus, car il ne s’était jamais vraiment demandé comment les plantes comme le Saul cogneur ou la tentaculaire vénéneuse faisaient pour localiser ceux qu’ils attaquaient. Cependant, il commençait à trouver presque banal de personnifier les plantes au point de pouvoir les qualifier d’aveugle, montrant que l’information mérite d’être précisée alors que ce ne sont que des amas de cellules, jamais on ne verrait une plante partir en chasse de lapins ou de chevreuils mais pourtant jamais on se demande comment une tentacula vénéneuse sait qu’elle doit mordre et où elle doit planter ses crocs.

Il fit une pause dans son écriture pour enlever le pull qu’il avait mis pour ne rester qu’en chemise, principalement pour ne pas sentir la transpiration en raison de la forte chaleur de cette pièce, il put constater que Wilson avait fait de même -Wilson a qui il lança un regard presque complice. Si seulement ils étaient dans la même classe, les cours seraient plus intéressants.

Lorsqu’il eut finis d’écrire, il leva la main au niveau de sa tête et dit ce qu’il pensait être juste, même si il ne voyait pas le rapport entre cette question et la plante cobra.

« Il y a la tentacula vénéneuse qui a des têtes comparables à celle de serpents ou plutôt à un hydre de Lerne et la mandragore qui ressemble à un bébé humain. Cita Rufus d’une voix grave qui était celle d’après un café. En revanche monsieur, reprit-il, je me demandais, cette plante repère les prédateurs par photosensibilité, mais est-ce le seul moyen pour les plantes magiques de "voir" ? »

Il interrogeait le professeur de sors yeux plissés sur chaque ride présente sur le visage du vieil homme sans même accorder un seul regard aux autres élèves. Son crayon gris entre les doigts, il était plutôt droit dans sa posture, mais ne le serait pas longtemps, il préférait largement les cours assis.

Le professeur entra dans le vif du sujet, il présenta des plantes serpent. Ce sont des plantes qui ressemble à des petits cobras en mouvement, Wilson trouvait ça fascinant. Les petits crochets qui en ressortaient ne donnait que envie d’apprécier cette plante. Wilson ne put s’empêcher de dire à voix haute :

« Voyez comme les Serpentard ont la classe, on a même notre propre plante ! »

Wilson écouta ensuite les explications du professeur sur la plante en question sans prendre des notes. Peu importe, les notes ce sont pour les intellos et avec un peu de chance, il y aura bien un résumé dans son manuel de Botanique. Le garçon retient, de toute façon, mieux en écoutant et en s’intéressant au cours que en relisant ensuite des notes qu’il a prit sous la contrainte. Et cela va pour tous les cours de Poudlard.

Une fois les explications terminé, Monsieur Featherstone demanda si les élèves connaissaient d’autres plantes ressemblant à des animaux. Rufus, que Wilson n’avait pas remarqué depuis le début du cours, indiqua qu’il existait la tentacula vénéneuse et la mandragore. Justement, Wilson était en train d’y penser à la mandragore mais du coup, s’il veut participer aussi, il doit trouver autre chose. Puis après réflexion, la mandragore ne peut pas correspondre, parce que c’est un bébé humain qu’elle imite pas un animal, alors Wilson intervient :

« Je ne pense pas que la mandragore soit une bonne réponse, Rufus. Un humain n’est pas un animal... » Wilson s’arrêta trente secondes, le temps de donner un clin d’œil à son pote et de se retourner vers son professeur et continua : « Par contre, je pense que la Cricasse peut correspondre à vos attentes, professeur. Il a la capacité de transmettre des émotions, comme un animal et couine comme un chien qui pleure. »

S’amuser intelligemment, en tentant de lancer un débat sur la mandragore, voilà quelque chose qu’appréciait Wilson, plutôt que de parler plantes dangereuses bizarre pendant tout le cours.

Dans un coin de mon carnet, je note tout ce que je vois. Les plantes que je ne reconnais pas se voient attribuées un croquis, mais elles sont rares. Je me souviens du nom de la plupart à défaut de me rappeler de leurs caractéristiques. Lorsque le professeur nous dirige vers la plante qui sera au centre du cours de la journée, mon sourire s’agrandit sur mes lèvres. La plante cobra — je ne suis pas déçue. J’écoute religieusement Featherstone tout en prenant des notes. Un regard aux alentours me confirme une chose à laquelle je m’attendais : peu d’élèves prennent le temps d’écrire ce que raconte l’homme. Ils ont sauté sur l’occasion que leur a donné le professeur pour ne rien faire, la plupart n’écoutant que d’une oreille son discours. Comme souvent, je laisse traîner mon regard sur Williams qui, à mon image, écrit scrupuleusement dans son cahier. S’il y a bien un élève sérieux dans cette classe, c’est lui — cela fait longtemps que je l'ai compris.

La question que pose le professeur me permet de me recentrer sur le cours. Je prends quelques secondes de réflexion, faisant défiler dans mon esprit toutes les plantes que je connais — et j’en connais un panel. Affirmant ma prise sur mon crayon, je griffonne quelques mots dans mon carnet tout en écoutant d’une oreille l’intervention de Williams. L’intérêt que je porte à sa réponse est cependant bien vite éclipsé par l’intervention d’un autre élève. Une intervention qui me fait grimacer et oublier, pendant un temps, mes notes.

*Qui est l’abruti qui…*, songé-je en me tournant dans tous les sens jusqu’à tomber sur le profil d’un grand mec aux cheveux blond ; *Kingson*. Je lui lance un regard accablé, un soupir au bord des lèvres.

« L’humain est un animal, » lui précisé-je avant de retourner à mes notes.

Je secoue légèrement la tête, un rictus au coin des lèvres. *Mais quel idiot*, songé-je dépitée. Cela ne m’empêche pas de noter sa réponse sur mon carnet ; qu'elle soit fausse ou non, cela n’importe que peu. J’écris moi-même les réponses que je pense pouvoir convenir à la question mais ne prends pas la peine de lever la main ou de m’exprimer. Je reste, la plupart du temps, silencieuse en cours. Les Autres finissent toujours par donner la réponse, et s’ils ne le font pas le professeur s’en charge. Mon intervention n’est absolument pas essentielle ; autant se taire, donc.

Plume de @Wilson Kingson, puisqu’Aelle parle à ton Protégé.

Les questions semblent surgir dans mon crâne sans arrêt possible. Elles fleurissent plus rapidement que toutes les autres fleurs et me paraissent sans limites. Je pourrais mourir noyée sous leur flot incessant et étouffant. Mon regard ne cesse de s'attacher aux plantes qui peuplent ce lieu, comme attiré par leur beauté et leurs charmes. J'essaye de retenir chaque détail, décidée à ne rien omettre. Je veux pouvoir m'en souvenir. Cependant, je me rends très vite compte que les images ne me permettront pas de me souvenir des mots. Après un bref instant, je me décide à prendre mon carnet pour tout noter comme certains semblent aussi vouloir le faire. Un sourire plaqué sur les lèvres et le cœur bondissant d'impatience, j'attends que les derniers élèves fassent leur apparition. Mike, un autre Serdaigle de mon année s'approche de moi avant de murmurer. Ce dont le nouveau professeur veut nous parler ? Je n'en sais rien, il y a tant de plantes intrigantes ici. Cependant, je doute qu'il nous parle de la fumée ou centre de la serre, Monsieur Featherstone ne semble pas vouloir que nous nous en approchions. Je me tourne vers Mike en haussant les épaules.

« De plantes ? » Je chuchote pour ne pas me faire entendre du professeur et souris pour exprimer mon amusement. « En fait, je ne sais pas trop. Toutes les plantes ici sont fantastiques ! Mais, je suis certaine que ce sera intéressant. »

Le professeur semble s'apprêter à prendre la parole. Je me redresse et me saisis d'une plume, prête à écrire et impatiente de découvrir la plante que nous allons étudier. *La plante cobra.* Je crois avoir déjà lu quelques petites choses à son sujet, les explications du professeur me permettent donc d'en découvrir plus sur cette plante impressionnante. Très vite, les pages de mon carnet noircissent à cause des lettres et des mots que je trace avec ma plume. J'écris sans faire de phrases, de manière rapide, sans laisser une seule information de côté. Mes lèvres s'agitent, comme si je répétais les mots avant de les écrire. Mes yeux restent braqués la plupart du temps sur la petite plante et les tiges en forme de cobra qui viennent donner un côté inquiétant au végétal. Je laisse un grand espace sur mon carnet pour pouvoir représenter plus tard la plante et ses détails.

Je ne fais pas attention aux commentaires des Autres qui viennent me déranger, fronçant simplement les sourcils en les entendant. J'écoute les réponses et les questions posées, me creusant la tête pour chercher d'autres réponses plausibles. Oh, je me souviens d'une plante qui ressemble à un animal ! C'est une plante très étrange d'ailleurs. Je lève la main avant de prendre la parole pour répondre à la question posée par le professeur.

« Je pense que le Bubobulb peut aussi correspondre. C’est une plante qui ressemble beaucoup à une grosse limace noire. » Je me tourne vers le professeur, cherchant une confirmation de mes propos dans son regard.

Rapidement, le professeur brise le suspense à propos du sujet de ce cours, et nous indique une petite plante non loin de nous en nous invitant à tourner notre attention vers elle. D'un coup d'œil, je la reconnais, grâce aux multiples dessins et photos que j'ai déjà pu croiser d'elle dans divers livres. Mr Featherstone nous rappelle qu'il s'agit d'une plante dangereuse, et qu'il faut se méfier de son apparence inoffensive. Et parce qu'une démonstration vaut mieux que mille mots, l'adulte se penche pour récupérer un bâton, et commence à l'approcher de la plante. Sa réaction ne se fait pas attendre, elle se réveille immédiatement, montrant au passage à tous les élèves présents qu'elle mérite parfaitement son nom : ses tiges ressemblent à s'y méprendre à de véritables cobras, dotés d'yeux et de crocs comme les vrais. Non pas que j'en ai souvent croisé des vrais, vous vous en doutez bien, mais c'est l'idée que je me fais de ces serpents.

Le professeur de Botanique reprend ensuite la parole pour nous indiquer que cette plante n'a du cobra que l'allure et les crocs, et il poursuit en nous donnant quelques indications sur le végétal devant nous. Je note avec attention le plus d'informations possibles dans un petit carnet sorti de mon sac, accompagné de l'un des stylos billes adorés de Lyn.

Après ses explications, l'adulte nous laisse quelques instants, puis nous demande si nous connaissons d'autres plantes qui ressemblent à des animaux. Deux images s'imposent immédiatement à mon esprit dès la fin de sa question : une mandragore, et une orchidée abeille. Si la première est assez peu originale et va sans aucun doute être citée rapidement par l'un des élèves du groupe, la deuxième est sûrement un peu plus surprenante puisque moldue. Pour autant, je ne tiens pas à lever la main pour proposer mes réponses. D'abord parce que je déteste ça, puis parce que j'ai un peu peur d'être hors-sujet avec ma plante moldue -même si théoriquement elle rentre dans le thème, je ne prendrai pas ce risque.

Un Serpentard, Rufus, est plus courageux que moi, et propose deux plantes : la mandragore et la tentacula vénéneuse. Un élève de sixième année, dont le nom m'échappe, lui répond que la première ne va pas puisqu'un humain n'est pas un animal. *Non non, c'est une plante, c'est bien connu.* Sa remarque me fait souffler du nez, mais je ne dis rien même si je n'en pense pas moins, d'autant plus quand je le vois faire un clin d'œil à celui qu'il a "corrigé".

- L’humain est un animal.

Je me tourne légèrement vers ma droite, d'où vient la voix de la personne qui a corrigé le sixième année, et je me rends compte que c'est Aelle qui a pris la parole. Je la remercie mentalement de son intervention, et détourne mon attention vers la plante. En attendant que le professeur réponde aux autres, je commence à esquisser un petit dessin du végétal magique sur l'une des pages de mon carnet. Rien de très soigné, je reporte juste les principales formes et apporte quelques annotations à côté, histoire de pouvoir faire quelque chose de plus précis et joli lorsque je mettrai un peu plus tard mon cours en forme.

Le professeur attira leur attention sur les bosquets à ses pieds, annonçant que c'était là l'objet du cours : des plantes cobras.

*J'me suis trompée...* songea Violet.

Malgré sa déception -elle n'en apprendrait pas plus sur l'origine de la fumée aujourd'hui- elle s'empressa de déposer son sac sur le sol et d'en sortir son cahier, une plume et un encrier, après quoi, elle ouvrit grand ses oreilles. Rattrapant son retard, elle écrivit rapidement les premières explications du professeur. Ce dernier, après avoir indiqué qu'il ne fallait pas se fier à l'apparence des plantes pour évaluer leur dangerosité, les titillait à présent, un bâton à la main. Leur réaction ne se fit pas attendre : agressives, elle se mirent à siffler et se dressèrent, découvrant des crochets qui arrachèrent un frisson à la rouquine. Pendant quelques instants, elle ne put en détacher les yeux. La ressemblance de ces plantes avec de véritables serpents était frappante ; étaient-elles capables de dégâts similaires ?

- Voyez comme les Serpentard ont la classe, on a même notre propre plante ! s'écria une voix, la tirant du même coup de sa contemplation et de ses réflexions.

Un sourire au coin des lèvres, elle se retourna pour tenter d'en découvrir l'auteur. Il lui semblait qu'il s'agissait de Wilson Kingson, anciennement préfet et gardien des Crochets d'argent, mais elle voulait en être sûre. Elle n'en eut pas l'occasion : Mr Featherstone reprit la parole, lui fournissant bientôt la réponse à la question qu'elle s'était posée. En tant que végétaux, le champ d'action des plantes cobras était limité aux alentours de l'endroit où elles prenaient racine. De plus, leur bouche ne leur permettait pas de manger, seulement de se défendre et de faire peur à leurs éventuels prédateurs. Leurs yeux ne fonctionnaient même pas véritablement, en dehors d'une certaine sensibilité à la lumière sans laquelle elles n'auraient pas pu percevoir le bâton du professeur. Moins dangereuses que les vrais cobras, donc, mais dangereuses quand même, aux dires de ce dernier.

*Pourquoi ?*

Profitant d'une pause du vieil homme, Violet leva doucement la main qui tenait sa plume, prenant soin de ne pas trop faire bouger l'encrier qu'elle serrait, comme son cahier, dans son autre main.

- Monsieur, demanda-t-elle, si ces plantes sont tout d'même dang'reuses, est-ce que c'est parce qu'elles sont venimeuses, comme les vrais cobras ? Ou bien est-ce à cause d'la puissance de leurs crochets ?

Dès qu'il lui eut répondu, Mr Featherstone leur posa à son tour une question :

- Vous connaissez d'autres plantes qui ressemblent à des animaux ?

*Oui, y'a la Mandra...*

Trop tard, Rufus l'avait devancée. Il cita en outre la Tentacula vénéneuse, et souleva un point très pertinent : il souhaitait savoir si les plantes avaient d'autres moyens de perception que la photosensibilité. Lui s'interrogeait sur la vue, mais Violet songea qu'elles avaient peut-être d'autres sens.
A peine son camarade se fut-il tu que la voix de l'élève intervenu un peu plus tôt s'éleva de nouveau.

- Je ne pense pas que la mandragore soit une bonne réponse, Rufus. Un humain n’est pas un animal...

Cette fois-ci, Violet n'avait plus de doutes : c'était bien Wilson Kingson.

* Un humain n'est pas un animal... Il a pas suivi les cours d'SVT avant de v'nir à Poudlard, lui !*

Elle savait que tout le monde n'avait pas eu la chance de fréquenter une école moldue, ce qui pouvait excuser leur ignorance. Seulement, l'ancien gardien ne faisait pas partie de ces gens-là, elle l'avait appris il y a peu.

*Plutôt d'ceux qui s'croient supérieurs aux autres créatures, peut-être...*

Elle espérait que le professeur ne partageait pas ces idées et qu'il serait à même de le corriger, mais avant qu'il eut pu dire quoi que ce soit, quelqu'un d'autre s'en chargea, reprenant sa phrase, mais à l'affirmative, en appuyant bien sur le "est".

*Aelle*.

Violet n'était pas étonnée : sa camarade savait faire preuve de toupet, pour le meilleur et pour le pire. Satisfaite, la rouquine lui adressa un léger sourire, opinant du chef en signe d'approbation.

Avec tout ça, elle avait à peine entendu le nom du végétal proposé par Wilson. La Cricasse, c'était bien ça ? Elle se pencha sur le carnet de Rebecca pour vérifier, mais son amie n'avait, comme elle, pas pris la peine de noter autre chose que les paroles du professeur.

- Il a parlé de quelle plante, Wilson ? lui chuchota-t-elle rapidement.

Rebecca attendit que sa camarade de Serdaigle, Alyona, ait terminé, pour lui souffler :

- Cricasse.
- Merci !

C'était bien ce qu'elle avait compris. Par contre, Alyona venait de citer la seule autre plante qu'elle avait en tête. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien dire, à présent ? Elle réfléchit quelques secondes, et finalement, la première réponse de Rufus lui donna une idée. Levant la main pour la seconde fois depuis le début du cours, elle demanda :

- Est-ce que le Voltiflor convient aussi ? Il a des tentacules comme les pieuvres...

Elle connaissait bien cette plante semblable à un Filet du Diable, mais inoffensive. Ils l'avaient étudié en quatrième année, et ses grands-parents maternels en possédaient une chez eux, en Irlande.

꧁✿╭⊱ Résolution n°2 ⊱╮✿꧂

Une main se leva, celle d'une serpentard, @Violet Romans. Le professeur écouta alors sa question sur le danger des plantes cobras.

"Comme je le disais juste à l'instant, les serpents cobras sécrètent du venin, qui comme ceux des serpents, peut être mortel si un anti-poison n'est pas injecté. Il y a tout de même une différence sur la manière dont la plante envenime sa victime, je vous en reparle juste après."

Le professeur posa ensuite sa question, à laquelle les élèves commencèrent à répondre. Le premier fut @Rufus Williams, qui proposa la Tentacula vénéneuse et la Mandragore. Il renchérit ensuite avec une question. Le professeur s'apprêtait à y répondre quand certaines remarques s'élevèrent. Visiblement, le fait que l'homme soit considéré ici comme un animal semblait porter à débat. Le professeur intervint alors.

"Eh bien, merci Miss Bristyle pour cette affirmation, qui est tout à fait juste. L'homme est un animal, du moins, d'un point de vue de la systématique. Il fait partie du genre Homo, et de la famille des Hominidae, comme les gorilles ou les chimpanzés. Il fait donc partie au même titre du règne animal.

Pour en revenir à votre réponse, Mister Williams, c'est tout à fait juste. La Tentacula vénéneuse peut ressembler à un serpent. Son allure impressionnante agit, en tout cas, comme tel auprès des animaux, qui évite donc de la consommer. Mais on trouve tout de même des abrutis qui osent l'ingérer, comme Derwent Shimpling, à l'occasion d'un pari. La Mandragore ressemble bien à un être humain, mais il s'agit là d'une simple coïncidence.

Pour répondre à votre question qui pourrait faire l'objet d'un cours, il y a de nombreux moyens pour les plantes de percevoir le monde. Les plantes peuvent communiquer entre elles par des procédés chimiques. Certaines plantes sont thermosensibles, d'autres comme les plantes cobras peuvent capter la lumière. D'autres plantes peuvent ressentir la magie autour d'eux également, et donc comprendre et se défendre si un sorcier approche trop près. Voir, avec des yeux comme nous le faisons, n'est qu'une manière parmi tant d'autres de se représenter le monde, et c'est vrai qu'il peut paraître un peu exotique de voir des êtres vivants fonctionner autrement."

Le professeur se tourna ensuite vers @Wilson Kingson, qui venait d'énoncer le nom de la Cricasse.

"Eh bien, il ne s'agit pas réellement d'une ressemblance physique avec un animal particulier, mais c'est vrai que le comportement de la plante fait penser à celui d'une bestiole. Cela dit, il est peu probable que la plante ressente effectivement des émotions elle-même, les émotions sont gérées par un cerveau, et les plantes n'en ont pas. Mais votre réponse est très intéressante!"

Vint ensuite la réponse d'une serdaigle. Le professeur se rappelait de son nom, @Alyona Farrow, qui parla du Bubobulb.

"C'est une très bonne réponse. On décrit souvent le Bubobulb comme une grosse limace, car elle en a un peu tous les traits : forme et mouvements. Elles peuvent rappeler certaines limaces dont l'ingestion est toxique pour certains animaux, et de plus leur odeur d'essence dissuade les herbivores de s'en approcher."

La serpentard qui avait posé une question précédemment fit à son tour une proposition.

"On pourrait en effet comparer les Voltiflor au pieuvres. Mais il s'agit là d'une coïncidence, la ressemblance n'est pas frappantes. Le Voltiflor tend davantage à ressembler au filet du Diable."

Plus personne ne prenant la parole, le professeur continua donc son cours, en justifiant sa question posée à l'instant.

"Comme vous l'avez peut-être remarqué, la ressemblance entre une plante et un animal n'est pas toujours anodin. C'est une stratégie de défense. Paraître dangereux, c'est dissuader les prédateurs d'être mangé. C'est exactement le cas pour les plantes cobras.

Pour en revenir au venin, il est aussi fort que celui des vrais cobras. Mais la plante ne possède pas de glandes venimeuses, le poison recouvre naturellement les crochets de la plante. Un simple toucher suffit à vous envenimer. Mais il existe un contre-poison, qui est disponible directement sur la plante, et c'est là que vient la partie pratique.

Le contre-poison du venin est une sorte de latex produit par la plante et qui s'applique sur la morsure. Pour cela, il faut donc couper la plante à sa base. La plante ainsi arrachée est inoffensive, puisqu'elle meurt. On fait cela à l'automne, car la plante cobra est une plante annuelle, elle meurt à la fin de l'automne pour renaître au printemps. Donc la récolter avant qu'elle disparaisse est le meilleur instant.

J'aurai donc besoin d'une personne pour montrer l'exemple..."

Le regard du professeur parcourut l'assemblée. Certains élèves semblaient vouloir paraître plus petits qu'ils ne l'étaient, après tout : récolter une plante mortelle pouvait être vraiment effrayant! Le professeur s'arrêta alors.

"Miss Romans, approchez!"

C'est à votre tour! Faîtes agir votre personnage par rapport aux informations que le professeur a données. Comment réagissez-vous en comprenant la dangerosité de la partie pratique?...

Le sujet sera verrouillé lundi 16 novembre à 17h pour faire la résolution, postez avant ce délai si vous voulez que votre poste soit pris en compte. Merci!

L'humain. Les humains pouvaient être perçus de nombreuses manières différentes. La proie d'autres humains qui ne les chassent pas aussi explicitement que les animaux. Le prédateurs d'autres animaux qui se portaient très bien sans eux. L'animal le plus nuisible au monde, qui a plus détruits de forêts que les criquets et les thermites. Qui a creusé plus de galeries que les vers et les taupes. Qui a tué plus d'animaux que les serpents, les lions et les requins réunis. Alors l'aspect d'animaux n'était pas perçu uniquement sur le plan physiologique, mais également sur le plan psychique. On ne pouvait enlever la brutalité d'un animal, tout comme on ne pouvait enlever la cruauté humaine. Mais Rufus trouvait un certain attrait à cette cruauté, une beauté dans la satisfaction d'avoir eu ce qu'on voulait. Il ressentira cette satisfaction quand il aura fait ce qu'il faut pour avoir l'esprit libre, en ajoutant des têtes à son tableau de chasse.

Pour prendre cela avec une note plus joyeuse, il lança un regard sage à Aelle avec un sourire fermé et mesuré. Il ne savait pas vraiment quoi penser d'elle, Aelle avait de son mutisme continu un certain côté mystérieux. Certains étaient curieux de savoir ce qui se cachait derrière ce mur de glace. Peut-être se cachait une personne imbuvable, ou au contraire adorable, encore faudrait-il le découvrir. Chaque chose en son temps.

La réponse de Wilson lui valut d'être réfuté. Rufus souffla du nez, comme si il avait vu un meme drôle sur le net avant de l'envoyer à un ami. Il se pencha vers lui et lui chuchota:

« Tu m'as jamais vu me réveiller ? Je pensais que tu aurais déjà fait la comparaison avec un ours. »

Qu'on ose lui dire qu'il n'avait pas des côtés animaliers. Il dormait et ronflait comme un ours, volait sur son balais comme un moineau, et grognait comme un chien quand quelque chose ne lui allait pas. Un animal est Rufus.

Il continua ses notes avec un crayons gris, alternant de temps en temps avec un stylo coloré pour organiser ses notes même si il les referait au propre. Il ne pouvait se permettre de prendre des notes à la plume car il faisait trop de ratures, et il lui arrivait beaucoup trop souvent à son gout de passer accidentellement sa main sur sa fiche en faisant couler l'encre des plumes qui prenait plus de temps à sécher que les stylos à bille ou les feutres d'écriture.

Son regard se posa sur Violet avec une sorte d'ennuis et de dédain. Il espérait qu'elle n'allait pas faire de chichi, et qu'elle irait droit au but. Cela l’ennuierait de la voir avoir trop peur de couper ces têtes de serpents pour qu'au final quelqu'un d'autre doive le faire et qu'ils aient perdus du temps inutilement. Cependant, il était quand même curieux de savoir comment elle ferait. Elle n'allait sûrement pas avoir le courage de lui prendre le cou d'une main gantée, elle allait sûrement lui lancer un sortilège d'immobilisation, isn't it ?
Si elle était trop longue il n'hésiterait pas à se proposer à sa place.

Plusieurs élèves de la classe sont intervenu pour signifier à Wilson que si l’humain est un animal, ce qui a valut à Wilson de bouder quelques minutes avant de rire à la phrase de Rufus. En plus de cela, Wilson n’avait pas donné une réponse tout à fait juste à propos du Cricasse. D’après le professeur, il ne pourrait correspondent car une plante n’a pas d’émotions. Wilson se gratta la tête pour tenter de comprendre. Pour le reste des réponses des élèves, Wilson prit quelques notes sur les plantes énoncés par ses camarades du jour.

Wilson écouta attentivement, même si au début de sa scolarité il n’aimait pas trop la Botanique, il avait pris conscience au fil des années de l’importance d’un cours comme celui-là. Savoir, connaître et reconnaître des plantes magiques est essentiel pour que l’intégration dans ce monde magique soit optimal.

Le professeur explique ensuite les différents poisons des plantes. Wilson resta concentré, ce sont ces plantes qu’il faudra éviter à l’avenir pour ne pas mourir. Lorsque le professeur chercha un volontaire, Wilson rigola une nouvelle fois et brandit sa main en l’air pour montrer Rufus du doigt au professeur en essayant d’articuler silencieusement « Il-est-volontaire ! » mais visiblement le professeur ne lui avait pas accorder d’attention puisque c’est finalement Violet qui avait été choisi. Dommage, Wilson aurait pu bien se marrer durant cette démonstration de Rufus.

Concernant la dangerosité de la partie pratique, Wilson sait qu’il va falloir être silencieux durant le travail de Violet, pour ne pas la déconcentrer. Il est plaisantin mais il sait que lorsqu’il y a danger il faut se calmer. Dès lors que l’exercice aura commencé, donc, Wilson restera sage. Mais pour le moment, l’exercice n’avait pas encore commencé, alors il dit à Violet :

« Ravie de t’avoir connu, Violet ! »

Wilson affichait un sourire et ricana légèrement. Mais il n’allait pas le garder longtemps, pour la sécurité de sa camarade.

Nouvelle heure de résolution.
Contrairement à ce qui avait été annoncé, la résolution n'aura pas lieu ce dimanche, mais lundi soir (vers 17h). Vous avez donc 24h de plus