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08 nov. 2020, 19:28
Le voleur de vies
Je pénétrai dans cet endroit, jadis douillet et confortable. À présent, tout était ravagé par une multitude de souvenirs qui me démangeaient tout le jour. Les beaux fauteuils tapissés de vair sont maintenant troués, leur rembourrage s’échappe, il se vide lentement. Le tapis brodé d’or selon les emblèmes de l’école était rayé, toute trace de joie disparue. Des magnifiques meubles élégants en bois de hêtre et de la peinture des murs qu’avaient joliment décorés les élèves, ne restaient plus que des tas de cendres et dévastation. Tous contemplaient le centre de ce lieu de paix, de partage où l’on accueillait nouveaux et anciens, professeurs ou 1re années, gentils ou méchants; tous y étaient acceptés. Sur le petit banc où se dressait avec fierté un beau phœnix en bronze, on trouvait un jeune garçon allongé, le teint pâle, le poing serré autour d’une dague fichée dans son cœur. Je bousculais des gens sur mon passage, en faisais tomber; mais peu m’importait. Je sentis des larmes brûlantes ruisseler sur mon visage tandis que je m’approchai pour lui caresser la joue. Un frisson me fit trembler. Il ne venait pas du froid de la nuit qui s’immisçait dans la petite salle par les vitres cassées... Non, il provenait de sa peau qui m’avait, il y a longtemps, réchauffée et consolée. Elle était froide, c’était le froid de la mort. Un échappé de glace invisible l’entourait. Il était prêt à partir, prêt à mourir. Je hurlai, le secouai doucement, m’énervai contre lui, le menaçai, le suppliai. Mais rien n’y fit. Et avant de me quitter, il me sourit et me dit: «  Tu devais que ça devrait arriver un jour... je t’aime petite sœur. » . Quelqu’un fendit la foule pour venir m’entourer de ses bras tièdes tandis que je me laissais submerger par les sanglots. Je ne savais pas qui était venu me rassurer mais il me semble que mon frère était encore là. Il avait encore frappé. Qui? Nous n’en savons rien... du moins pour l’instant. La seule chose que nous savions, c’était qu’il se faisait appeler: Le voleur de vies.
je vais rajouter des morceaux au fur et à mesure, comme des épisodes

Le plus grand secret du bonheur c'est d'être bon avec soi.