La balle rougissante en main, Grégory Chambers, shooté à l’adrénaline, se sentait bien. Si les paroles virulentes de Harper, joueur adverse, eut quelques instant plutôt piquées son cœur, cela n’avait désormais plus d’importance. Le gringalet, désormais conquérant, balaya angoisses et culpabilités, regrettant la passe de Naomi, la gardienne, dans la volée. Bien vite, ses sentiments furent mis de cotés, de retour sur le banc des remplaçants, lieu où il s’eut tenu il fut un moment. Il n’avait pas le temps de s’épancher sur les réflexions, il fallait entrer en action. De nouveau, il porta toute son attention sur le jeu, prêt à y mettre le feu.

D’un regard en direction des anneaux adverses, Chambers fut rapidement tenté d’oser le grand saut. Le score était serré, il était désormais temps d’y remédier. Comme tous les joueurs présents, celui-ci voulait lui aussi en ressortir gagnant. Ainsi, il fila dans les airs, sans prendre le temps d’assurer ses arrières. Après tout il fallait agir vite, la situation devenait critique. D’un léger coup de balais, son bras armé s’élevait. Il allait tirer.

Pourtant, celui-ci se figea, comme si soudain il s’électrocuta. Parmi les chants, parmi la foule, le petit brun sentit comme une odeur de houle. Le claquement des vagues ou celles supporters, cela était bien trop semblable pour le jeune poursuiveur. Ce Harper disait certainement vrai, est-ce que ses parents le supportaient ? Sa famille hurlait elle à en perdre un poumons, tout leur soutien et affection, il en doutait. Mais malgré tout il espérait, qu’une banderole indique son nom, qu’il prouve son talent et sa passion. Cela n’était certainement pas très malin, ce genre de pensée n’apporteraient rien. Pourtant toute son assurance à en faire trembler un Roi de France, s’éclipsa et tout son bras trembla. Il n’eut jamais été aussi peu sûr, et à ses pieds s’effondra son armure.

Maddison observait dans les moindres détails le déroulement du match depuis son début. Elle n'étais pas à l'aise. C'était très serré, tout le monde jouait très bien et Maddison redoutait le moment où elle devrait rentrer sur le terrain, malgré le fait qu'elle soit une joueuse professionnelle, elle n'avait toujours pas confiance en elle, elle s'inquiétait pour tout et n'importe quoi et elle sentait que parfois elle prêtait trop d'importance à des choses qui n'en valaient pas la peine sur le terrain. Ça pouvait lui jouer de sérieux tours.

Elle rongeait donc frénétiquement ses ongles en suivant du regard le cognard pour analyser la façon de jouer de son adversaire. Elle avait des tics qui lui déformait le visage le temps de quelques millisecondes. C'était des spasmes involontaires qu'elle avait depuis qu'elle était toute petite, les gens qualifiés avaient imputé ça sur son incapacité à gérer son stress. Le seul moment où elle n'avait aucun spasme, où elle était maîtresse d'elle même, c'est quand elle était maîtresse du cognard.
C'est pour ça qu'elle était monté aussi haut. Le Quiiditch était finalement son unique raison d'être. Quand elle était là-haut, elle ne pensait plus qu'à une chose, la victoire. Elle était transcendée, comme un peintre qui peint ou un pianiste qui pianote.

Après un très beau coup, Ignatus demanda le remplacement. Il faut dire qu'il s'était battu comme un fauve. Il n'avait pas réussi toutes ses actions, mais n'avaient rien lâcher.
Maddison se lève, elle crache un bon coup, elle enfourche mon balai, et la voilà dans les ais.

Le temps s'arrête, palpitations, regards en coin, sifflements, cognard. La maîtresse est transcendée, la batte fend l'air.

L'une de ses déstabilisations venait de réussir. Il avait enfin visé juste, mais cela ne voulait pas dire qu'il devait baisser les bras. Simon était, cette fois, bien déterminé à ne plus rien lâcher. Il regarda le terrain, et remarqua la reprise du souafle par son adversaire. Cela allait mal, car il avait la possibilité de tirer. Il devait se concentrer et ne pas perdre sa cible de vue ; il devrait jouer de rapidité, hors de question de se prendre un but supplémentaire, il avait été bien trop honteux d'encaisser lors des minutes de jeux suivant son état sonné dans les débuts du match. Il tenait en quelque sorte sa vengeance.

En voyant l'adversaire tirer, il prit son élan, essayant au mieux de ne pas se faire déconcentrer par le visage de son adversaire, il devait garder le souafle des yeux et tenter de l'empêcher d'entrer dans son anneau, mais serait-il assez rapide ? Il en doutait ; il était un diablotin brute et beaucoup moins rapide que ce qu'il faisait croire. Il tendit son bras, sa main et fit de son mieux.
Vas-y, Simon, tu peux le faire, ton équipe ne doit perdre la motivation qu'a provoqué cette mobilisation. Allez !!!! TU PEUX LE FAIRE !!!! ALLEZ !!!!

— Il est hors de question que je laisse ce souafle passer. Je ne peux pas vous laisser marquer ce but.

Action : Arrêter le tir

Les frissons qui parcouraient le corps de Terrence Gray s'intensifiaient au fil du match. Regarder ses coéquipiers s'acharner à la tâche pour marquer et tenter de remporter le match le rendait fier. Fier de faire partie d'une équipe aussi talentueuse. Sous ses airs de Bad boy, le jeune Gray pouvait se montrer gentil et pouvait éprouver des sentiments positifs. C'est ce qui se passait en ce moment, et il y avait une preuve : les étoiles qui brillaient dans ses yeux.

Bien qu'il ne doute pas un instant du talent de sa troupe, les adversaires semblaient tout aussi talentueux et coriaces. Les battre n'allait pas être une mince affaire mais Gray était parfaitement certain que l'équipe des Flaquemare allaient tout donner pour briser les rêves des Flèches d'Appleby. Après tous les entraînements subis, tous les moments sacrifiés au profit du Quidditch, il méritait bien cette petite victoire. De même pour l'ensemble de ses camarades.

Les deux équipes étaient à égalité, et les actions s'enchaînaient et avant qu'il ne puisse comprendre ce qui se passait, Andrew revenait dans les gradins tandis que Gray était appelé à jouer. Son heure de gloire était enfin arrivé, et il n'en était pas peu fier. De sa démarche assurée, l'homme se saisit de son balai avant de s'envoler vers les airs, où le cognard l'attendait. Néanmoins, ce n'était pas encore le moment pour lui de dire bonjour à son vieil ami. Son coéquipier avait besoin de lui, alors tout naturellement, Gray se dirigeait vers les anneaux que protégeait Harper pour lui signifier quelques mots forts sympathiques.

- Hey Simon, tu entends tous ses hurlements ? Nuls doutes qu'ils te sont destinés ! Attends un peu à la fin du match, toutes les groupies vont vouloir te faire la cour ! Tu es irrésistible quand tu arrêtes les tirs mon vieux !

Un frôlement, non, une attrape ferme. Simon sourit ; il avait réussit son coup. Le souafle était à présent en sécurité entre ses mains — du moins — en ce moment. Il restait à présent serein de ce point de vue-là. Il sourit calmement en regardant son adversaire, il l'avait eu, il n'avait pas échoué. Il s'essuya le front d'une main avant de prendre le bout de son balai pour au moins se diriger, mais avant cela, il leva la tête et entendit l'encouragement de Terence et sourit doucement. Oui, il avait raison, les groupies viendraient les voir à la fin du match, et c'était toujours un excellent moment de détente pour lui. Il relâcha alors son balai et tendit son pouce vers le haut, signe qu'il l'avait bien entendu et qu'il l'en remerciait.

— Merci, Te' !

Maintenant, il devait relancer, mais il devait trouver le camarade qui aurait le plus de chance d'attraper le souafle, tout en faisant attention à ne pas trop encourager les adversaires à les cogner. Il soupira, il n'aurait pas l'occasion de faire grand chose et n'avait pas trop le choix quand il vit le terrain. Nancy était sonnée, Terence ne pouvait uniquement faire utilisation de sa batte. Il ne lui restait donc qu'une seule solution : Nathan. Il devait donc le faire ; il prit alors son élan pour lancer le plus précisément possible le souafle envers son coéquipier sans être sûr que cela fonctionne.

Allez, tu peux au moins l'avoir, Nathan.

Action : Relancer
Cible : Nathan OWEN (Riley)
Série : Réussite automatique (Encouragé)

En voyant cognard s'écraser sur mon adversaire, je me sens fière. À peine arrivée sur le match, je réussis ma première action, mais pourtant je ne me dis pas que c'est super et que c'est un bon début, je me dis juste une c'est de la chance et que ça ne va pas durer.
Mais je ne dois pas penser comme ça, sans moi, leur attrapeur ne serait pas dans les vapes à l'heure qu'il est.

Ce à quoi je dois penser, c'est uniquement ma prochaine cible. Je vois que les autres ont récupéré le souaffle. Le score est serré, il doit le rester, ou s'il se creuse se doit être dans notre avantage, donc je dois faire en sorte que mon équipe récupère la balle rouge. Pour cela rien de plus simple, j'observe dans quelle direction leur gardien fait la passe.

Si je suis bonne en prévision, le souaffle semble se diriger droit vers leur poursuiveur. Nathan Owen. Tout ces calculs et cette stratégie filent à une vitesse folle dans ma tête. Si j'en crois la temporalité, ça fait a peine une minute que je suis rentrée sur le terrain.
C'est ça le Quidditch, des dizaines d'événements peuvent influer sur le jeu en seulement une seconde, adaptation, réflex, stratégie, voilà ce dont on a besoin pour être un bon joueur.

Mais il faut aussi une bonne vue, et heureusement que j'en ai une pour apercevoir le cognard filer à ma droite, je jette un coup d'œil aux alentours et me précipite sur la balle folle pour tenter de lui asséner un bon coup de batte.

J'étais sur le banc et j'observais tout ce qui se passait. Malgré notre baisse de niveau, nous arrivions à garder le cap et nous avions évité de nous prendre trop de points. Nous étions maintenant à égalité avec nos adversaires. Tout se jouerait au vif d'or, sauf si nous arrivions à marquer de nouveaux buts. Il était peut être temps de sortir une nouvelle botte secrète, de toute façon le souafle était entre les mains du gardien adverse donc trop loin pour être tenté d'être intercepté et le cognard venait d'être frappé. Nous avions donc 3 joueurs qui n'avaient rien à faire du moins dans la seconde.
Je leur fis donc un signe, celui convenu entre nous, pour leur indiquer de prendre le temps de faire le point sur ce qu'ils avaient vu sur nos advsersaires.

Le but était de nous servir de nos capacités d'analyse sur nos rivaux pour anticiper leurs mouvements et ainsi récupérer plus souvent le souafle. Ainsi la moindre petite erreur de trajectoire nous sauterai aux yeux et nous permettrait de récupérer facilement la base.

Je vis mes trois coéquipiers ralentir et se rapprocher, ils avaient captés mon geste et se mettaient donc en place, chuchotant pour mettre en commun leurs informations. Une fois fait, ils se répartirent sur le terrain à l'affut de la moindre incartade des Flaquemares pour leur chipper la balle. J'étais excité à l'idée que cette stratégie puisse marcher et donc nous rapporter quelques points. Ils ne restaient donc plus qu'à attendre, observer et prendre mon mal en patience.

Action : Activer la formation "L'aube ondoyante"
Joueurs Concernés : Gregory CHAMBERS (Duncan Darwin), Oriana RYAN (Yann Kenear) et Naomi CALDWELL (Effie).

Terrence était content de savoir que ses mots aient pu atteindre son coéquipier. Celui-ci n'avait pas manqué le souafle, déclenchant alors un brouhaha du tonnerre dans les tribunes. Il n'avait pas menti, ses fans étaient bien là et il était sûr qu'elles s'impatientaient d'arriver à la fin du match, dans l'espoir d'avoir, au moins, un autographe de sa part. Au mieux, un moment privilégié. Un sourire se formait sur les lèvres du batteur, il espérait tout de même que Simon ne les garde pas toutes pour lui tout seul.

Enfin, l'heure n'était pas aux rêveries, mais au match. Les adversaires avaient une pêche d'enfer, puisque Thompson allait être dans l'impossibilité de jouer, le cognard l'ayant percuté, et le batteur adverse, Phillips se ruait déjà vers la balle folle. D'un coup très maîtrisé -il semblerait qu'elle se soit bien entraînée-, le cognard fut projeté en direction de Nathan Owen, cible également de la relance de Simon. Heureusement, Terrence était là pour l'aider à éviter le cognard, alors sans plus attendre, il s'envolait vers celui-ci.

Gray donnait tout ce qu'il avait pour aller vite, avant que le cognard percute son coéquipier. Son bras était déjà prêt à recevoir la balle, il ne manquait plus qu'à être proche d'elle. Le temps filait bien trop vite et le cognard semblait aller bien trop vite. Néanmoins, il parvint finalement à y arriver. Lorsque le cognard fut à sa portée, il tenta de le dévier, avec autant de conviction que possible. Il avait bon espoir de réussir, il s'était entraîné dur, en tout cas.