Des matchs comme celui-là, Noami en avait déjà joué pas mal, mais à chaque début match, la pression des spectateurs, la pression d’être à la hauteur de l’enjeux, pour les fans, pour le bonheur de gagner… c’était juste énorme. La jeune gardienne était fière d’appartenir aux flèches d’appleby et aujourd’hui, elle allait défendre les buts de son équipe avec honneur.

C’est ainsi qu’en début de match, en ignorant totalement le public, Noami s’était placé devant les anneaux et attendit le coup d’envoi. Elle avait confiance en ces coéquipiers, ce sont des experts dans leurs postes respectifs. Dès le coup d’envoi fut donné, Naomi vit Perrin, le poursuiveur adverse choppé le souafle. Noami resta devant les buts un moment à regarder ce qu’il se passait sans agir et c’est quand on lui fit une passe qu’elle réagit. Difficile ce début de match. Elle réceptionna la passe de JerrySimpson puis réfléchit un moment.

Noami devait faire une relance vers son équipe. Elle n’avait que quelques secondes pour se décider. Elle regarda ses coéquipiers et vit que Jerry était dans le champ de vision du batteur adverse, on ne tente rien de ce côté là alors, et on vise le capitaine attrapeur Dougall. Noami regarda son poursuiveur, pour faire croire aux adverses qu’elle allait lancer le souafle sur lui et à la dernière seconde, regarda son attrapeur avant de lui lancer le souafle. Réussira-t-elle sa relance ?

Ah qu'est ce que j'aimais cette douce sensation lorsque je mettais toutes mes forces dans mon morceau de bois pour envoyer cette diabolique balle vers mes adversaires. De bonne humeur ou de mauvaise humeur, j'avais toujours une bonne raison pour cogner. Je n'eus pas le temps de voir si mon premier cognement avait atteint sa cible, que je devais vite retrouver le cognard pour retaper dedans. Comme un drogué je cherchais ma dose, avide de revivre cette sensation qui faisait palpiter mon cœur. Les vibrations du cognement se répercutaient dans tous mes membres, remontant dans ma colonne vertébrale pour faire exploser dans mon enveloppe charnelle une douce sensation de plaisir, me rendant totalement accro.

Oui j'étais un dépendant du cognard et cela tombait bien car c'était justement mon métier. On attendait que je ne redoute pas cette balle, et qu'au contraire je prennes du plaisir à jouer avec. Tantôt elle était mon alliée, tantôt elle était mon ennemie, nous vivions une histoire d'amour passionnée et dangereuse, mais qu'est ce que j'aimais ça.

Mon œil avide l'aperçut mais le batteur adverse me prit de cours. Je devais dévier la trajectoire qu'il avait fait prendre à ma balle. Je me précipitais dessus tout en réfléchissant à ma prochaine attaque. Qui devrais-je viser ? Je décidais de donner un coup à l'équipe adverse par le biais de leur capitaine mais aussi gardien. En effet, cela pourrait donner un sérieux avantage dans le jeu du souafle et de toute façon je n'appréciais guère sa façon de parler pour déstabiliser les adversaires. Mon choix était fait, je me positionnais de manière à bien frapper le cognard et l'orienter dans la bonne direction. Je tentais de frapper le cognard, en espérant pouvoir le diriger dans la bonne direction. Il fallait que je réussisses cette déviation.

Action : Dévier
Cible si réussie : Simon HARPER (Lancelot O'Lake)
Série : [5,6]

Il ne lâchait pas l'ensemble du terrain du regard ; il n'en avait pas le droit ; après tout, il n'était pas seulement le gardien des anneaux de son équipe, il en était le capitaine. Alors, il ne cessait de passer d'une position à une autre ; gardant la sienne en lévitation face à ces anneaux à garder. Pourtant, Simon avait un goût de pas assez, il manquait quelque chose ; il lui manquait les piques de matches.

Il les avaient pensées depuis tant de temps ; pour lui c'était son moyen de protéger son équipe des stratégies adverses, mais c'était aussi son moyen de protéger d'une manière ou d'une autre ses anneaux. Alors qu'il avait presque sauté de joie en voyant Julien attraper le souafle dès les premières secondes du match, il avait été largement piqué en voyant les premiers coups d'attaque des Flèches. Il avait besoin de se défouler ; lui mauvais perdant ? Non, mais il était bien trop compétitif.

— Hé, Simpson ?! Tu es tellement frustré de tes défaites en équipe que tu ne peux pas t'empêcher de faire le bourreau, n'est-ce pas ? Tu sais très bien que cela ne te servira à rien, tu vas encore rater ta chance de devenir le meilleur poursuiveur de la saison, comme l'année dernière !

Action : Déstabiliser
Cible : Jerry Simpson
Thème : Parcours professionnel

Ma passe avait été attrapé par le poursuiveur adverse. Mon adversaire direct avait très bien joué le coup en anticipant parfaitement ma passe. Je devais être plus attentif à l'avenir lorsque je tenterai une passe. Ce n'était que le début du match mais je sentais l'excitation monter petit à petit. C'était presque si ma main tremblait. J'adorai cette sensation et avait hâte que le match s'accélère.

Le souaffle était donc dans les mains de la gardienne et on attendait qu'elle le relance vers un de ses coéquipiers. J'étais au centre du terrain, les deux mains accrochés sur mon balai en attendant la fameuse relance. J'avais eu raison de me tenir prêt puisque Naomi rata totalement sa passe et laissa le souaffle dans les airs. C'était le moment idéal pour le rattraper et relancer l'équipe vers l'avant.

Sans hésitation je fonça sur le souaffle et l'attrapa avec ma main droite. J'étais trop loin pour foncer directement sur les buts mais je pouvais très bien faire une passe à Kate qui était bien démarqué et qui avait plus d'espace devant elle que moi. Cette fois je ne devais pas me rater et bien viser. Je fit attention à ce que le poursuiveur adverse ne soit pas à côté pour qu'il ne puisse pas voler ma passe. J'arma mon bras et essaya d'ajuster la puissance pour viser juste.

Et zut, mon Cognard a été intercepté par ce vil barbu ! Pour ne rien arranger, le Souafle est entre les mains de nos adversaires, qui sont un peu trop proches de nos buts à mon goût… Et Simon est out, à cause de Blackfall. Il faut absolument qu’on rattrape le coup. J’avise encore une fois le Cognard et je vole à sa rencontre – il n’y a plus le temps de faire dans la dentelle. Même si j’aimerais bien envoyer valser Blackfall pour avoir le terrain libre ensuite, c’est sur les autres joueurs que je concentre mon tir, particulièrement l’attrapeur et le poursuiveur. Ce sont eux qui peuvent apporter des points à leur équipe, après tout. Simpson et Dougall, donc, mes deux cibles potentielles. J’essaye d’intercepter le regard de mes coéquipiers – j’aurais bien cherché de côté de mon capitaine, mais il est dans les vapes – pour qu’ils puissent m’indiquer s’ils ont une préférence. Malheureusement, je n’ai pas vraiment le temps de recueillir leurs votes, il faut que j’improvise ! J’arme ma batte bien haut, je la place dans l’angle parfait pour toucher Dougall et je laisse mon bras faire le travail. J’ai fermé les yeux, par automatisme. Ça fait enrager notre entraîneur à chaque fois – et je me suis améliorée ! Ça n’arrive plus que, allez, deux fois sur trois ? Surtout qu’en vrai, je n’ai pas besoin de voir le résultat pour que ça fonctionne.

Naomi avait raté sa relance. Bon bah c’est comme ça, cela arrive même aux meilleurs. Julien Perrin récupéra le souafle et était déjà en train de faire une passe à sa partenaire. Avant même de voir si la passe était réussit ou non, Naomi ne perdit pas une minute et se rendit auprès d’un joueur des Flaquemares, Kate O’Sullivan pour tenter de la déstabiliser. C’était celle qui devait réceptionné la passe de Perrin et aussi l’attrapeuse des Flaquemares. C’était donc un choix tout à fait stratégique que Naomi faisait là, et elle espère que cela avantagera son équipe.

Naomi s’approche d’elle, de manière à être suffisamment proche pour qu’elle entend le son de sa voix, elle ajusta son balai, puis elle cria :

« EH O’SULLIVAN ! T’es sur que t’es assez en forme pour ce match ? J’te trouve un peu palotte, tu devrais aller te reposer ! »

Noami avait parler aussi fort qu’elle est pu, pour tenter de couvrir les brouhaha du public. Ne manquait plus de voir si sa pique faisait effet. Son but étant de faire douter de la santé de son adversaire, qu’elle soit suffisament déconcentré au point de soit faire des erreurs, soit qu’elle soit contraint de se faire remplacer, laissant l’opportunité pour les Flèches de jouer contre un attrapeur moins expérimenté. La Gardienne des Flèches retourna près des buts, au cas où.

Simon avait rage au cœur. Sa déstabilisation n'avait eu aucun effet sur son adversaire ; il était bien préparé sur certains points. Il fallait donc être plus rigoureux par la suite. Il continuait d'observer le tour, mais il n'allait pas laisser tomber son équipe ; il les supporterait jusqu'au bout de ce match, titulaire ou non : ils étaient une équipe.
Cependant, il ne pouvait pas rester sans actes dans ce match. Ce n'était pas parce qu'il avait raté une déstabilisation qu'il laisserait tomber ses piques légendaires pour autant. Il plaça donc ses mains comme un porte voix et ne put s'empêcher de la lever pour que sa nouvelle cible puisse l'entendre.
Hors de question, pour lui, de ne pas accomplir son rôle de gardien.

— OH JERRY SI TU SAVAIS, TOUT LE BIEN QUE TA SANTÉ NOUS FAIT ! Bah quoi, c'est vrai, ça doit pas être simple d'être poursuivi par Tom le cognard, tu ne dois plus avoir une santé de dieu ! Faudrait peut-être songer à une retraite avant d'être totalement blessé !

Action : Déstabiliser
Cible : Jerry Simpson
Thème : Santé

Le stade était rempli c'était agréable de jouer dans ses conditions. Pour l'instant aucune équipe ne se démarquait mais c'était tout à fait normal en début de match, le contraire aurait été inquiétant. Après tout nous étions deux bonnes équipes, qui savaient jouer à ce jeu. Concernant le jeu de ma balle favori, je me débrouillais pas trop mal, comme le batteur adverse, il fallait donc que je mettes encore plus d'énergie dans la bataille pour prendre de l'avance et montrer à mes supporters que j'étais un batteur talentueux.

Cependant je n'avais pas le temps de me laisser aller à réfléchir à mes éventuelles qualités il fallait que je le montres sur le terrain. Je cherchais la boule flamboyante afin de pouvoir la cogner et la diriger vers mon choix. Tout en me dirigeant vers celle-ci, j'essayais de réfléchir à la meilleure cible possible. Je regardais le tableau des scores qui me montrait qu'aucun viffet n'avait été attrapé. Peut-être devrais-je aller dans cette voie-ci ou bien devrais-je éliminer la concurrence en visant la batteuse de leur équipe, un bon coup de cognard la déstabiliserait sûrement et me donnerait surement l'avantage. Il y avait aussi le poursuiveur pour le gêner dans toute tentative du jeu du souafle, ou bien encore continuer à viser le gardien et capitaine. En effet, l'affaiblir pourrait peut être affaiblir l'équipe, après tout viser le capitaine d'un navire n'était il pas une solution pertinente ?

Plus tu t'approchais du cognard, plus ton cerveau marchait à mille à l'heure pour choisir la bonne cible. Arrivé au niveau de la balle, tu décidas de laisser passer ton instinct et tu frappas de toutes tes forces ton terrible amour de balle vers la batteuse adverse, ce n'était peut-être pas ultra fair-play, mais tu voulais le mettre hors d'état de nuire quelques instants. Tu la regardais partir, l'encourageant intérieurement à aller atteindre ta cible et la percuter assez violemment pour la sonner.