Mi-Septembre
Fin d'après-midi
Avec @Lili Cooper

Edwin fredonne, la voix presque éteinte. Il prend de longues respiration et écoute le bruit du vent. Un moment de calme, un paradis de quelques instants. Du calme pour mettre en ordre le bordel dans sa tête ou pour ne simplement pas y penser. Ephémère mais si agréable. Il sourit et profite de ces quelques instants comme il aurait profité d'une éternité comme ça. Il est dans un simple tee-shirt, après tout il n'est pas obligé d'être enfermé dans son uniforme à cet instant. Le froid qui commence à arriver ne le dérange pas, pour lui -même très frileux- il fait encore bon. Il caresse distraitement la brûlure sur son avant-bras. Il ne la cache pas vraiment, mais ne la montre pas vraiment. Après tout, il se fiche un peu de raconter comment elle est arrivée là, il n'est même pas certain d'en avoir envie, en plus. Elle est juste là et il ne va pas s'embêter à la cacher parce que de toute façon elle ne va pas disparaître. Il n'a pas envie de cacher quelque chose toute sa vie, ce serait trop d'énergie balancée dans quelque chose d'inutile. De toute façon il se fiche un peu de si les gens peuvent la voir ou pas, ou de ce qu'ils peuvent potentiellement en penser. Ca ne les regarde pas et ça fait longtemps qu'Edwin se fiche de l'avis des autres.

Enfin, longtemps qu'il se dit qu'il s'en fiche, parce qu'il y a des choses dont il se fiche et d'autres dont il a une haine viscérale juste à l'idée de les montrer. Avec Lili, de toute façon, il sait qu'il n'y a rien à craindre. Elle est sûrement celle qui aurait moins facilement l'idée de lui poser deux cent questions pour lui tirer les vers du nez, surtout quand elle captait que quelque chose ne la regardait pas. En fait, Edwin aimait assez cette façon qu'elle avait de ne pas le forcer à parler de tout. Il viendrait la voir s'il le voulait, peut-être qu'elle l'avait comprit elle. Ou peut-être qu'elle ne voulait juste pas déranger, mais dans les deux cas c'était très largement apprécié et Edwin profitait vraiment des moments qu'il passait comme ça avec elle. C'était calme et, d'une manière qu'il ne savait pas vraiment expliquer, il avait l'impression que simplement rester allongés dans l'herbe côte à côte était bien plus parlant que d'échanger des mots. Il se sentait bien dans cette petite routine installée et même s'il ne le dirait probablement pas à voix haute, être avec Lili lui avait beaucoup manqué à Londres et il était ravi de voir qu'elle ne s'était pas éloignée de lui comme il en avait eu peur au début. Il préférait même les choses qu'ils partageaient cette année, il avait l'impression qu'elles étaient plus saines, moins polluées par toutes les choses anti-sorcières qu'il avait pu dire l'année passée.

C'était surtout parce qu'il ne se plaignait pas tout le temps du monde des sorciers, surtout. Il essayait de le faire le moins possible, de s'intégrer comme il pouvait. Il y mettait une bonne partie de son énergie mais il savait que s'il était si fatigué c'était à cause de ses nuits parfois sans sommeil ou toujours très agitées. Ca allait passer de toute façon, il ne se faisait pas de soucis : tout allait finir par passer s'il restait positif et essayait de faire les choses correctement.

Edwin ouvre un œil de quelques centimètres pour observer la jeune fille à ses côtés avec un sourire. Elle aussi semble détendue pendant leurs petites pauses comme ça. Ca lui fait plaisir de voir qu'elle accepte de rester juste comme ça avec lui. C'est sûrement stupide puisqu'ils ne parlent pas beaucoup la plupart du temps mais il préfère se reposer à deux que tout seul. Et puis, parfois ils papotent et ça lui fait plaisir aussi. Juste parler de trucs sérieux et des fois pas, que tout ne soit pas toujours tourné vers le mal, vers ce qui ne va pas ou ce qui pourrait aller mieux. Juste glander comme ça et parler de trucs qui n'ont aucune importance comme le tableau qui louche au deuxième étage, le bouquin oublié en salle commune ou les quelques fleurs qui fleurissent encore dans le parc. Il aime bien, c'est chouette.

Ca va m'manquer quand il fera trop froid en hiver pour faire ça dit-il Quoique, p't'être que toi tu connais un sort qui fait effet radiateur ? Les sorciers ont quand même de sacré bonnes idées si ça existe un truc comme ça. il fredonne A Londres parfois le chauffage pétait et on se tapait des hivers vraiment pas ouf, si ma mère avait été sorcière ça nous aurait changé la vie Il rigole. Pour une fois, tout ce qu'il dit est bon enfant et il n'y a pas de pensées tristes derrière. Il ne pense pas à la réaction de sa mère à la magie, il se contente de s'amuser à imaginer des situations qui n'existeraient pas mais qui auraient pu. Faute, ou grâce à l'ambiance. C'est comme Lumos, ça sauverait des vies pendant les pannes de courant haha. Tu trouves pas, toi ? Il se rallonge bien par terre et croise les bras derrière sa tête et regarde le ciel, attendant que l'autre ne lui réponde. Elle n'est pas endormie, enfin il n'a pas l'impression. Dans le doute, il jette un autre coup d'œil.

Tu es contente de voir qu'Edwin était enfin de retour à Poudlard. Lorsque tu l'as vu le premier septembre, tu n'as pas pu aller directement vers lui car tes obligations en tant que préfète t'en empêchaient mais tu as fait en sorte de te rattraper dès que possible le lendemain. Tu ne t'attendais pas à le revoir à Poudlard et cette surprise t'a donné envie de passer à nouveau plus de temps avec lui, comme ça vous est déjà arrivé avant son départ. C'est donc naturellement qu'une habitude s'est installée pour vous et que vous vous retrouvez de temps en temps au parc. Tu t'allonges à ses côtés et tu ne penses à rien ou presque et ça, c'est parfait pour toi, surtout parce que cette troisième année n'est pas de tout repos. Tu ne sais pas si Edwin s'en rend compte mais ces petits moments te font du bien, autant parce que tu passes du temps avec lui mais aussi pour t'empêcher de virer dingue avec tout le travail que tu peux avoir. Les yeux fermés, tu souris bêtement sans aucune raison puis tu les ouvres en entendant le premier année s'adresser à toi. Tu l'écoutes, sourire en coin.

- Je suis sûre qu'on pourra trouver une alternative ! Un chocolat chaud dans la Grande salle, ça te dit pas ? Ce ne sera pas pareil mais ça me convient très bien, tant qu'on peut passer un peu de temps tous les deux. Mmmh, non, je ne crois pas que ça existe mais je pourrais demander à Miss Perkins si tu veux.

Les paroles du Serpentard te font du bien, tu sens qu'il est bien plus à sa place maintenant que quelques mois en arrière. Bien que tu sois une idéaliste, tu ne te fais pas trop d'illusions et tu te doutes bien qu'il ne se sent pas parfaitement bien ici mais le plus gros du chemin semble avoir été fait, ce qui te fait sourire de plus belle.

- C'est vrai, c'est pratique de tout avoir ou presque grâce à sa baguette.

Tu t'assieds en tailleur et tu regardes vers le lac, le regard fixé au loin. Tes yeux s'assombrissent un peu et ce, à cause d'une pensée qui te trotte dans la tête depuis que tu as revu Edwin. Tu souhaite réellement lui partager ce qui t'angoisse un peu à ce moment précis mais tu as peur de la réaction qu'il pourrait avoir. Non pas parce que tu n'as pas confiance en ton ami, non, mais plutôt parce que cela t'a déjà créé de douloureux souvenirs et tu n'as pas envie que cela recommence, tu as donc une peur un peu surréaliste car, connaissant Edwin, tu ne risques rien, mais tu préfères tout de même qu'il soit au courant : cette fois-ci, tu as la possibilité de le faire toi-même, tu saisis alors cette occasion avant qu'il ne soit trop tard. Tu le regardes à nouveau et tu esquisses un sourire, avant de l'effacer peu à peu et de te lancer.

- Tu sais, Ed', il y a beaucoup de choses qui se sont passées ici en ton absence. Et.. Ça pourrait te sembler bête mais je préfère t'en parler moi plutôt que tu le saches grâce à d'autres personnes. Tu marques une pause avant de poursuivre, – tu te rends bien compte que tout ce suspense est inutile. En février, ma cousine, Tess, a dévoilé à toute l'école, dans la Grande Salle, que j'étais une sang-pur. Elle m'a laissé comme ça, avec cette bombe et j'ai dû me débrouiller pour m'expliquer auprès de mes amis. J'en ai perdu certains parce que je ne le leur avais pas dit avant et... bah.. Je veux pas que ce soit le cas avec toi, alors je préfère te le dire : je suis une Sang-Pur.

Tu essaies de sonder le Serpentard en espérant le connaitre suffisamment pour te dire qu'il ne va pas prendre mal la chose : ça te rassurerait car, au fond, une partie de toi a peur que ce qu'il s'est passé avec Kyana ne se reproduise.

- Mais, je voulais pas ce statut, hein ! Ni mes parents, c'est mon grand-père qui nous a inscrit au Registre. Il voulait que la famille Cooper soit une famille de Sang-Pur ! dis-tu, bien plus maniérée que d'habitude, imitant ton grand-père que tu n'as pas vu depuis belle lurette, mais dont ce souvenir précisément est bien ancré dans ton esprit. Avant, je ne voulais pas le dire pour qu'on évite de penser que je suis hypocrite et que je joue un double-jeu mais, maintenant, j'ai envie de prouver qu'on peut ne pas se sentir supérieur même en ayant ce statut, ajoutes-tu en repensant à Miss Holloway et à votre conversation à ce sujet.

Tu lui souris, contente d'avoir osé lui partager tout cela. Tu ne parles pas souvent de ce statut, et encore moins de ton grand-père ou de ta cousine, mais tu dois dire que ça t'a fait du bien de te confier à Edwin à ce sujet et tu espères que tu ne vas pas le regretter à la seconde où il te répondra.

Edwin n'est pas doué pour comprendre les autres. Il pouvait voir quand Lili était bien et quand elle n'était pas bien parce que c'était son amie, une de ses plus proches amies et qu'il passait souvent de longues minutes à l'observer. Si jamais il devait à nouveau quitter Poudlard, il voulait pouvoir voir son visage en fermant les yeux et imaginer qu'elle était là, avec lui. C'était quelque chose qui lui avait beaucoup pesé, d'être seul les premières semaines, les premiers mois. Il ne voulait pas que ça recommence, jamais. Même pendant les vacances, il voulait pouvoir l'imaginer, imaginer Kyana, William et tant d'autres. Et ce besoin de les observer avait amené une compréhension de ce qu'ils pouvaient ressentir, donc Edwin savait que quand ils étaient là tous les deux elle était calme, mais il ne pouvait jamais savoir vraiment pourquoi. Si c'était juste parce qu'il faisait bon, ou parce qu'il était là avec elle. Il avait envie que ce soit ça, que sa présence lui fasse autant de bien que la sienne. Ce besoin d'être utile à quelqu'un au moins et que quelqu'un se souviendrais de lui et le manquerait. Et puis, il aime la voir sourire. Ca allume quelque chose dans sa poitrine et il sait qu'il est profondément attaché à ce petit bout de femme, sûrement pas comme on peut aimer quelqu'un romantiquement mais en tout cas, il était son ami, il n'y avait aucun doute là dessus. Ca durerait.

Il lui offre un grand sourire On peut squatter la grande salle hors des repas ? J'y vais jamais mais si c'est calme ce serait trop cool. Et puis on pourrait faire d'autres choses en hiver, à la maison on jouait aux cartes, ou au monopoly ! Cependant, Edwin suit le mouvement de s'assoir de Lili avec un froncement de sourcil inquiet. Elle semble avoir totalement changé d'humeur et c'est bizarre, il se demande soudainement s'il n'a pas dit quelque chose de mal. Peut-être qu'il a tapé sur un mauvais bouton sans faire exprès ? Le début de discours qu'elle lui sort n'est pas pour l'aider à déstresser. Il a l'impression qu'une mauvaise nouvelle l'attend. Après tout, la dernière fois que quelqu'un avait été si sérieux ça s'était très mal passé.

Il finit par ouvrir de grands yeux, la bouche en O de surprise. Une sang pure ? S'il s'y attendait ! Il lui offre un large sourire brillant. Il est soulagé que ce ne soit rien de grave, il préfère largement ça à l'annonce d'une maladie ou de tout ce qu'il avait pu imaginer d'autre parce qu'après tout, qu'est-ce que ça change ? Elle est toujours Lili, elle n'a jamais changé et elle n'a jamais rien fait qui aurait pu être méchant ou débile. Elle est toujours cette fille souriante et gentille dont Edwin s'est attaché, qu'elle lui ai dit ça ou pas ne change rien et d'ailleurs il ne manque pas de lui faire remarquer en rigolant. C'est tout ? il plisse le nez, amusé On s'en fout, nan ? Il frappe son épaule doucement avant d'entourer ses épaules d'un bras pour l'attirer avec lui à se rallonger. Il pointe du doigt un nuage, si loin dans le ciel Le fait qu'il ressemble à une patate écrasée ça change pas au fait que c'est un nuage, donc que tu sois sans pur ou Troll ça change rien au fait que tu sois une Lili, t'vois ?

Il ferme quelques instants les yeux. Il ne déteste pas les sangs purs, seulement quelques personnes qui ne savent pas rester à leur place. A un moment donné il avait détesté tout le monde tant qu'ils avaient du sang sorcier dans les veines. Et puis les sangs purs avant tout le monde parce qu'ils ne l'avaient jamais accepté, qu'ils avaient brulé sa maison et fait de sa vie l'enfer qu'elle était aujourd'hui. Au final, il avait réfléchit, comprit beaucoup de choses aussi. Ils n'étaient pas tous pareils et si Edwin ne leur laissait pas de chances alors il serait exactement comme ces gens qu'ils détestaient tant. Il y avait des bons et des mauvais, c'était inutile de mettre tous les gens dans une seule case et mêmes ceux qui y faisaient partie pouvaient changer. Il était persuadé que la plupart ne débitaient des âneries que pour papa maman Y'a pas besoin de se justifier, la famille fait de la merde mais ça veut pas dire que toi t'en fais. Et puis j'suis content que tu me l'aies dit mais ça change rien. J'm'en fous que les gens soient sangs purs ou pas, ça change rien au fait que ce soit des cons et moi c'est ça qui m'emmerde, tu vois ? Il tire la langue amusé Pis c'est toi qu'est dans la crotte, vas expliquer que tu sois pote avec un né-moldu, moi c'classe j'suis pote avec la prochaine ministre, c'tout bénef hein.

- On peut aller demander un petit quelque chose aux elfes des cuisines puis s’installer à une table, oui ! Va pour les jeux, on aura de quoi s’occuper ! réponds-tu en souriant.

Tu appréhendes beaucoup la réaction d’Edwin, en particulier lorsqu’il écarquille les yeux. Après tout, c’est vrai que ça doit être une nouvelle pas facile à digérer ! Tu l’as bien vu avec Kyana de toute façon mais tu espères de tout ton coeur que ça se passera différemment avec le Serpentard et tu en es certaine quand tu le vois sourire. Tu es également touchée par la maturité de ton ami, il a l’air de comprendre ta situation et d’être du même avis que toi, ce qui te rassure.

- Oui, c’est tout, mais je préférais te le dire quand même. Pour certains, c’est quand même important et ne pas l’avoir su par moi bah... ça a fait que j’ai perdu des amis comme euh.. Kyana, parce qu’ils pensaient que je leur mentais ou je sais pas. Mais je pense comme toi, je trouve que ce statut ne définit pas qui je suis et je suis contente de voir que tu le comprends.

Tu te couches à nouveau au sol et tu restes silencieuse, te demandant si Edwin a encore quelque chose à te dire. Tu es si soulagée de voir qu’il prend bien les choses, tu avais peur que les choses ne se passent pas bien mais au fond, en connaissant Edwin, il n’y avait pas d’autres façons de prendre la nouvelle. De plus, le fait qu’il dissocie tes actions de celles de ta famille te fait du bien, tu as l’impression d’être comprise et ce, de la meilleure façon qui soit.

- Oula, ministre ? Si je deviens ministre plus tard, crois-moi que je dirai haut et fort que tu es mon ami, il n’y a aucune honte à avoir, surtout quand tu as l’air de mieux comprendre les choses que d’autres sorciers, dis-tu en riant.

Tu marques une pause, le temps de reprendre ton sérieux, tu sens que c’est nécessaire pour ce que tu aimerais lui dire.

- Ed’ ? Merci, vraiment. Tu peux pas savoir comme je suis contente que tu le prennes aussi bien.

Tu fermes les yeux en même temps qu’un sourire s’esquisse sur ton visage, plus heureuse que jamais.

Faire des plans dans le futur faisait bouger quelque chose dans son estomac. Quelque chose de vraiment bien qui lui donnait envie de sourire. C'était chouette de s'imaginer à Poudlard dans des mois et ne pas juste se dire que aujourd'hui était peut-être la fin de tout, l'impression que ça l'était était parfois si écrasante que Edwin peinait à sortir du lit, comme si chaque pas le rapprochait un peu plus de Londres. Mais avec Lili, ce n'était jamais comme ça, avec elle il n'avait jamais eu l'impression de ne pas être assez, d'être de trop aussi. Elle ne le rendait pas nerveux, parce qu'elle ne lui dirait jamais quelque chose de méchant, c'était contre sa nature même parce qu'elle n'était qu'une boule de gentillesse et c'était pour ça qu'il l'appréciait tant que ça. Avec lui, elle se comportait comme avec tous les autres et il ne s'était jamais senti différent, exclu quand elle posait ses yeux sur lui. Et pourtant, ce qui lui dit le plus de bien à l'instant c'était de se dire que jouer avec Lili serait comme les soirées qu'il passait avec sa mère quand il était plus jeune. Peut-être qu'elle l'aiderait sans le savoir à effacer ces sentiments là pour qu'il puisse réellement voir la femme qu'elle était devenue au lieu de se concentrer sur celle qu'elle était avant. Parce qu'elle ne redeviendrait pas cette personne, c'était trop tard.

Tu me montrerais où sont les cuisines, alors ? dit-il en levant un sourcil, amusé. De ce qu'il avait comprit, il n'était clairement pas le seul à ne pas savoir vers où aller pour y entrer. J'ai pas de jeux sorciers, mais.. je pourrais voir pour en avoir des moldus même si ça voulait dire écrire à sa mère ? Probablement pas, mais il pourrait peut-être écrire aux parents d'Infini. Eux étaient gentils, doux. Eux étaient de vrais parents et Edwin en était presque jaloux, parfois. Mais pas une jalousie qui voulait briser ça, une jalousie qui le poussait à vouloir avoir la même chose. S'il n'était pas quelqu'un de bien pour sa mère, il voulait au moins que les parents d'Infini ne le détestent pas.

Il presse Lili un peu plus contre lui en la serrant avec son bras. Peut-être que si elle lui avait dit l'année passée, il aurait fait un scandale. C'était sûr, même, mais tout avait changé entre temps. Elle n'était pas comme les autres, et peut-être que c'était elle qui lui avait fait comprendre que tous les sorciers n'étaient pas aussi affreux les uns que les autres. Alors pour les sangs-purs, ça devait être pareil. Il lui envoie un petit regard triste quand elle parle de Kyana Je suis sûr que ça finira par s'arranger. Si je l'avais pas su de toi peut-être que j'aurais été un peu en colère aussi, mais si tu veux je lui parlerais, j'aime pas savoir que les deux filles que je préfère dans tout l'univers se font la guerre.

Il reporte son attention sur les nuages. En fait, il avait eu plus peur qu'elle n'accepte plus son statut de sang que l'inverse. Ou qu'elle ne veuille plus se montrer avec lui parce qu'il avait de la saleté dans le sang de l'avis de certaines personnes. Voir que ce n'était pas le cas le fait soupirer de soulagement et un poids s'enlève de sa poitrine. Et moi j'suis content que t'aies pas changé, c'est vraiment cool. Et merci de me faire confiance pour me le dire en face à face Il ferme les yeux et prend quelques larges respirations Mais je veux pas que mon statut de sang t'apporte des ennuis, si jamais quelqu'un te fait du mal parce que je suis né-moldu, j'irais lui péter la tronche.

Tu hoches la tête, c’était bien ce que tu sous-entendais. Tu essaies de ne pas y aller souvent mais, parfois, c’est sympa de prendre un petit en-cas, que ce soit seul ou accompagnée, avant ou après avoir avancé sur ses devoirs. Il y a souvent des restes du petit-déjeuner du matin, autant éviter de gaspiller et en profiter.

- Les elfes sont plutôt sympas et à l’écoute, faut juste pas les déranger s’ils travaillent. Il suffit de t’adresser à celui qui ne fait rien ou qui t’a dit bonjour et voilà, tu repars avec ton butin ! Et puis, tu sais que je refuse jamais un chocolat chaud, peu importe le moment de la journée.

L’idée d’Edwin pour les jeux te convient. Lorsque tu étais petite, tu jouais autant à des jeux sorciers qu’à des jeux moldus, peut-être que ces moments futurs te rappelleront des souvenirs. Et puis, le fait qu’ils soient sorciers ou moldus t’importe peu, tant que tu peux passer un bon moment avec le Serpentard.

- Bonne idée ! Ce sera sympa.

Tu comprends ce que te dit Edwin et cela t’aide à te dire que tu as fait le bon choix. Tu n’aurais pas voulu te brouiller avec lui pour la même raison qui a causé un éloignement avec la Serdaigle et tu es heureuse que ta volonté et ton envie de faire les choses bien n’aient pas été détruites par sa réaction. Tu souris en entendant la manière dont il vous qualifie toutes les deux : toi non plus, tu n’aimes être en froid avec Kyana mais tu n’as pas envie de la presser, tu restes donc dans ton coin en attendant que les choses puissent s’améliorer.

- Si tu veux, je veux pas que tu te sentes forcé de le faire. J’espère que les choses rentreront dans l’ordre un jour mais, pour le moment, je préfère prendre mes distances tant que je vois qu’elle n’est pas prête à discuter avec moi.

C’est encore un peu difficile pour toi de laisser de la distance entre vous mais tu fais de ton mieux pour que les choses puissent s’arranger un jour. Tu ne peux pas avoir la certitude que ce sera le cas un jour mais tu veux mettre toutes les chances de ton côté au cas où.

- Si je te fais pas confiance, je sais pas en qui je pourrais avoir confiance, dis-tu en riant. Tu n’auras pas d’ennuis, crois-moi. Et puis, si jamais ça arrive, crois-moi que je ne les laisserai pas dire ou faire, j’en ai plus qu’assez de ces statuts débiles qui peuvent nous mettre dans de mauvaises positions pour une raison tout aussi stupide. On est tous sorciers, c’est la seule chose qui devrait importer.

Ton agacement quant à cette situation est sorti tellement naturellement, sans doute car cela fait trop longtemps que tu gardes tes pensées enfouies et que tu as besoin d’en parler puisque tu ne peux rien changer à cette situation.

Lili est pleine de bonnes surprises. Il se demande encore souvent comment une fille comme elle peut vouloir rester près de lui. Et si elle apprécie qu'ils soient tout les deux, il n'a jamais vraiment comprit pourquoi. Certaines choses sont faites pour rester dans le flou, et les relations en font partie. Edwin n'a jamais pu comprendre pourquoi on s'attachait aux gens ou pourquoi, de tout Poudlard, certains choisissaient de s'attacher à lui. Ils auraient largement moins de problèmes à s'attacher à quelqu'un d'autre mais, malgré tout ça, c'était agréable. Il n'aimait pas ne pas comprendre les choses, et tout ça en faisait partie mais il ne demandait pas. Les gens n'avaient jamais la réponse, et lui non plus de toute façon. Il ne savait pas pourquoi il était si proche de Lili, bien sûr il savait qu'il se sentait bien avec elle et qu'il l'aimait de tout son cœur, mais pourquoi ? Il n'en avait aucune idée. Ils étaient là et puis c'était tout. A vrai dire, Edwin ne se souvenait plus très bien de la première fois qu'ils avaient vraiment parlé, mais il était persuadé que c'était ce jour là, où il lui avait proposé d'aller au bal, où il avait fait le meilleur truc de toute sa scolarité à Poudlard ou l'un des meilleurs.

T'es géniale soupire-t-il dans un grand sourire lumineux. Ca devrait même plus m'étonner que tu saches te faufiler un peu partout dans Poudlard, c'est vraiment cool. J'aime bien les elfes, en plus. La première fois que j'en ai vu un ça m'a fait trop peur mais ils ont aucune mauvaises pensées, eux. il fredonne de contentement Toi, moi, un monopoly et un giga chocolat chaud en hiver... je viens de décrire le paradis sur terre il rigole et donne un coup d'épaule léger à Lili.

Lili est un ange, il ne s'en rend jamais assez compte. Lui aurait poursuivi Kyana avec des excuses, des propositions, des excuses à nouveau mais elle se tenait juste dans son coin. Peut-être que pour la Serdaigle, c'était ce qu'il fallait faire. Bien sûr chacun avait sa façon d'arranger les choses mais Edwin doutait que si Lili eut fait sa technique, que Kyana n'ait pas hurlé un bon coup et fuit approximativement toutes les personnes de Poudlard. Elle était assez dans son monde, la brusquer c'était pas la bonne façon de les rabibocher sans les brusquer. T'inquiètes, ça m'dérange pas. On la connait, hein ? Elle doit juste être déçue que tu lui en aies pas parlé de vive voix. P't'être qu'elle pense juste que tu lui fais pas assez confiance ou quoi, j'en sais trop rien mais je suis sûr que c'est pas mort entre vous deux pour autant ! il réfléchit quelques secondes Même si elle est un peu rancunière, elle doit bien voir que ça te rend triste et que tu te sens mal avec tout ça, pas vrai ?

Pour Edwin qui n'avait jamais vraiment eu d'amis assez proches de lui avant Poudlard, ce système lui était totalement inconnu. Il n'avait jamais fait se rabibocher deux de ses connaissances, et il ne s'était jamais senti triste parce que deux filles ne se parlaient plus. Mais Lili et Kyana n'étaient pas juste "deux filles" et il avait très envie de pouvoir trainer à trois à nouveau. Bien sûr traîner avec les deux était génial, mais il avait souvent envie de les embarquer toutes les deux pour leur montrer quelque chose au lieu de devoir ne le montrer qu'à une seule à la fois.

Il rougit brutalement. Il n'est pas habitué à ce qu'on lui dise tout ça, ou à ce que les gens lui fassent confiance sans lui dire non plus. T'es vraiment géniale redit-il avec un large sourire. C'est bien pour ça qu'il l'aime autant J'suis bien d'accord, mais ça s'arrangera un jour, hein ? J'veux dire, les gens peuvent pas détester les autres pour l'éternité, et pis si ça continue comme ça de toute façon y'aura plus personne à haïr à la fin. Il se rapproche à nouveau un peu de Lili et l'observe avec de grands yeux curieux. T'es sûre que ça va ? Tu sembles à cran. Tu peux m'dire ça à moi, tu sais ? J'suis du même avis

Tu souris timidement avant de baisser les yeux en entendant les paroles de ton meilleur ami. Tu es simplement toi-même mais, si cela suffit à Edwin pour te trouver géniale, alors c'est que tu as tout gagné et que tu as su trouver quelqu'un avec qui être toi-même ne demande aucun super pouvoir. D'habitude, tu dirais que tu ne fais pas grand-chose pour l'être pourtant, mais là, tu sais qu'il le pense sincèrement, alors tu acceptes ce compliment en le remerciant en souriant. C'est fou comme les paroles du Serpentard peuvent rapidement te faire du bien, rares sont les personnes autour de toi qui ont cette capacité, bien que tu sois souvent souriante et optimiste.

- C'est vrai que ce sont des êtres adorables et incroyablement serviables. Oh ! Et si le paradis revient toutes les semaines, c'est encore mieux, non ? réponds-tu en rigolant.

Toutes les pistes qu'évoquent Edwin à propos de la raison du froid qui s'est installé entre toi et Kyana, tu les as tournées et retournées dans tous les sens dans ton esprit pendant des semaines. Elle t'a dit le plus important mais cela ne t'évite pas de penser qu'il y a d'autres raisons qui ont fait que la Serdaigle a préféré s'éloigner de toi. Depuis le temps, tu fais de ton mieux pour ne pas trop y penser et te dire que, si vous devez vous retrouver et redevenir amies, ça se fera à coup sûr.

- Oui, elle m'a dit clairement que c'était par manque de confiance et je peux comprendre, c'était le risque. J'ai essayé de lui expliquer mais je voyais bien qu'elle ne voulait pas du tout écouter alors, tant pis, je n'ai pas envie d'insister et de prendre le risque de tout dégrader. Je reste aussi optimiste en me disant que ça s'arrangera un jour, j'en suis sûre !

Ton emportement n'a pas échappé au Serpentard et, à vrai dire, tu n'avais pas vraiment envie de le cacher non plus. Tu es plutôt de son avis mais, plus les mois passent, plus tu as l'impression que cette idée s'éloigne de la réalité et tu ne sais pas vraiment comment faire pour voir les choses meilleures pour l'avenir. Au moins, savoir que tu n'es pas la seule à le penser parmi les élèves t'aide à te dire qu'il y a sans doute des adultes, autres que tes parents, qui sont aussi de cet avis et que les choses pourraient sans doute changer.

- Hé, ça fait pas beaucoup de compliments là ? demandes-tu d'un air taquin. Je l'espère vraiment mais, je sais pas.. plus les jours passent, plus j'ai l'impression que c'est de pire en pire à ce niveau et ça se répercute sur les élèves. Je t'assure, c'est pas simple de voir que des Nés-Moldus se font parfois voler leurs affaires ou que des Sang-Pur se proclament ouvertement supérieurs ou que d'autres pensent que les Sang-Pur sont mis en avant dans les maisons.. Ça me rend dingue toutes ces injustices, j'aimerais que ça s'arrête tout de suite mais ce serait trop facile...

Tout ça, tu ne sais pas si c'est simplement parce que ça s'est dégradé avec le temps ou si cela a toujours été le cas, mais tu le remarques surtout depuis que tu es devenue préfète et que tu te dois d'intervenir ou d'entendre un peu plus souvent les divers péripéties qui peuvent arriver au château. Ton avis sur les statuts de sang n'a pas changé et ne changera sans doute jamais et voir que cela ne va pas en s'améliorant te sort un peu de tes gonds, ce qui est tout de même quelque chose.

Edwin observe sa meilleure amie avec un regard de pure joie. Qu'elle soit d'accord pour continuer leurs petits moments même quand ils ne pourront plus sortir, ça le comble de joie. Il en a vraiment besoin de ces discussions avec elle ou de juste se tenir contre elle et se reposer. C'est devenu un point d'encrage très important dans sa vie actuelle et, même si ça n'a pas trop de sens, Edwin a l'impression d'être à la maison avec elle. Ce sont les connaissances qu'il a, les bonnes en tout cas, qui font de Poudlard sa maison. Pas les pierres, pas ses affaires dans le dortoir ou son odeur sur ses oreillers. Une maison pour Edwin, c'est un mot très fort et il a souvent l'impression de ne plus en avoir depuis longtemps. Un endroit doux, où il peut se sentir bien. Ca n'a pas besoin d'être un bâtiment, d'être fermé ou d'être bien à vivre. Il pourrait être heureux à vivre dans un petit carré de 4m² entre deux magasins s'il y avait tout ces gens autour de lui pour rendre cet endroit parfait. Lili faisait partie de ces personnes, et était même une des plus importantes. Si elle était là, c'était sa Maison, même blotti contre elle sous un arbre à se moquer des élèves qui se cassaient la figure sur l'herbe glissante ou à papoter dans les couloirs.

Elle avait autour d'elle une petite bulle et dès qu'Edwin y entrait, il se sentait comme à la maison. Elle était vraiment précieuse pour lui, et il espérait lui montrer suffisamment pour qu'elle sache au fond d'elle même, et non pas juste comme une pensée anecdotique, qu'il était là pour elle et qu'il le serait toujours jusqu'à ce que la vie les sépare. Même si, évidemment, il espérait bien qu'elle ne le ferait jamais et qu'avec Lili, cela pourrait se transformer en une de ces amitiés de quinze ans qui sont si rares mais qui lui font chaud au cœur à imaginer. Il avait besoin au fond de lui que Lili sache tout ce qu'il ressentait pour elle, mais il peinait à lui montrer autant qu'il le voudrait, ou à lui dire. Elle savait, et Edwin en était certain, qu'il était mauvais avec les mots mais ses gestes étaient pleins d'une tendresse et d'un amour fraternel. Si jamais le monde devait cesser de tourner, il y aurait toujours quelqu'un pour garder en mémoire sa meilleure amie car il ne l'oublierait pas. Dans son esprit, il pouvait l'imaginer des pieds à la tête et la Lili qu'il créait avait toujours des mots simples et calmes pour le calmer. Oui, si demain tout devait disparaître, il penserait suffisamment fort à elle pour qu'elle ne puisse jamais faire partie de ces gens qui disparaissent un jour et qu'on oublie.

Ca me fait vraiment plaisir du passer du temps avec toi, tu sais ? dit-il simplement finalement, mais avec les yeux pleins de toutes les choses auxquelles il pense.

Il fait cependant une moue quand elle reparle de Kyana. Ca lui fait de la peine de savoir que les deux filles sont en froids, encore plus si Kyana se sent autant blessée à cause de Lili. Il est certain, lui, qu'elle ne ferait jamais de mal à personne et encore moins par son statut de sang. Edwin lui avait tout de suite comprit pourquoi elle lui avait caché, car ne cachait-il pas lui aussi énormément de choses ? Mais la Serdaigle avait été particulièrement frileuse avec les mensonges depuis qu'ils s'étaient rencontrés alors peut-être que la réaction était à prévoir, comme disait Lili.

J'en suis sûr aussi. Elle reviendra ou alors, nous deux on ira la voir quand elle sera dans un bon jour et qu'elle aura réfléchit. Mais elle est pas assez bornée pour ne plus te parler du tout à jamais et pour toujours. Il lui sourit avec tendresse et pousse son épaule contre la sienne, taquin Et puis sinon je finirais bien par la prendre par les pieds dans les cachots pour faire couler hors d'elle toutes ses mauvaises ondes envers ce que tu lui as dis. Parce que c'était bien de ta part de lui ajouter, et très courageux aussi. Elle finira par comprendre que tu as été vraiment honnête avec elle, à la finalité des choses.

Il l'observe calmement finir de lui expliquer son avis sur la situation à Poudlard. Il a dû mal à parler de tout ça parce que comparé à Londres, c'est toujours mieux à Poudlard mais c'est vrai qu'en y pensant, lui non plus n'a jamais trouvé ça normal. Cependant, il n'a plus vraiment envie de se battre bec et ongles comme avant parce que le renvoie n'est plus une option qui lui donne envie comme en première année. Avant le redoublement, évidemment.

Ca a toujours été comme ça, un peu. Mais c'est vrai que c'est un peu plus souvent en ce moment... Je crois que tout ce qu'il s'est passé avec les moldus n'a pas arrangé les choses, et d'un côté c'est logique mais... mais si personne ne fait un pas vers l'autre, ça s'arrangera jamais. Cela dit, je pense pas que ce soit juste de demander aux Nés-moldus de le faire, et les sang-purs le feront probablement pas d'eux-même. Et pis, avec le gouvernement qui les place en haut de la pyramide, tu m'étonnes qu'ils aient pas envie de s'excuser. A quoi ça sert de s'excuser parce que tu as fait quelque chose de méchant à un gars que de toute façon la moitié de la société trouve inférieur à toi ? Edwin fredonne son accord à ses paroles, cependant, car lui aussi aimerait bien que tout ça cesse. Il en est souvent la cible mais il s'y est à peu près habitué avec le temps. C'est toujours blessant et ça fait toujours se déchainer la colère qui dort en lui, mais parfois il arrive à rester calme et à ne pas montrer que les gens le touchent. Il faudrait plus de gens comme toi, à Poudlard.

Tu esquisses un large sourire en entendant les mots d'Edwin. Tu te sens chanceuse de l'avoir rencontré et de pouvoir passer du temps de qualité à ses côtés. Ces moments qui sont si forts en émotion mais à la fois tout simple, tu en profites autant que tu le peux. A ses yeux, tu te sens vraiment spéciale et tu espères de tout coeur réussir à lui montrer que tu tiens tout autant à lui.

- Moi aussi, j'aime beaucoup ces moments avec toi, vraiment. J'ai de la chance d'être ta meilleure amie.

Parler de Kyana n'est pas évident, c'est sûr, en particulier quand on sait qu'elle compte beaucoup pour toi, et ce, malgré votre dernier accrochage. Tu n'oublies pas comment vous interagissiez lorsque vous étiez amies et à quel point cela te faisait plaisir de discuter avec elle. L'idée d'aller frontalement lui parler te fait légèrement sourire : tu sais que le Serpentard pense bien faire mais, connaissant la Serdaigle, ce n'est sans doute pas le meilleur plan pour arranger les choses entre vous.

- Non, je ne pense pas non plus, mais on verra bien. En tout cas, je pense que c'est à elle de faire le premier pas, maintenant, et on devra respecter le temps qu'il lui faudra pour arriver à ça. Ah oui, tu ferais ça ? finis-tu par dire dans un rire, bien consciente que ton meilleur ami n'irait pas jusque là.

La conversation sur les statuts de sang devient plus calme mais tu gardes tout de même une certaine rage en toi : tout serait tellement plus simple s'ils n'existaient pas, et voir encore plus les répercussions à Poudlard en étant préfète est loin d'être simple.

- C'est ça, c'est un cercle vicieux et... Ca me fatigue tellement. J'aimerais beaucoup convaincre les Sang-Pur de stopper net, je te l'assure, mais, comme tu dis, c'est plus facile à dire qu'à faire, ajoutes-tu avant de soupirer.

Tes yeux pétillent en entendant le compliment d'Edwin. Ne sachant pas vraiment quoi lui répondre, tu préfères t'approcher de lui pour lui faire un câlin, avant de lui affirmer qu'il est adorable.