Joseph lui répondit qu'il n'avait pas de frère ni de sœur. *Dommage pour lui !* pensa Amaia. Elle adorait vraiment les siens et elle s'entendait à merveille avec eux, elle avait beaucoup de chance de les avoir. Elle était surtout contente de ne pas être fille unique même si au début, elle avait du mal avec l'idée de partager ses parents mais, elle s'était habituée avec le temps.
Le jeune garçon ne savait pas si être enfant unique était bien ou pas. Il se mit à lui parler de certaines situations entre frères et sœurs qu'on lui avait raconté. Il dit que certains ne s'entendaient pas du tout bien, que d'autres au contraire très bien et que il y en avait aussi qui se chamaillaient tout le temps mais qui se réconciliaient vite. C'est vrai qu'on pouvaient résumer comme ça. Joseph posa son livre et lui demanda ensuite dans quel cas elle était.

"Je les adorent vraiment beaucoup et on s'amusent très bien ensembles. Ils sont comme mes deux petits soleils. Et comme ils sont jumeaux, ils s'entendent encore plus tous les deux et ils aiment bien faire des blagues : ils sont très coquins."

En racontant cela, Amaia avait le sourire aux lèvres car elle se remémorait des souvenirs inoubliables où ils s'amusaient tous les trois, avec leur chienne aussi. Toute sa famille lui manquait mais elle était tout de même heureuse d'être à Poudlard !

"Au fait, c'est pas ennuyant d'être fils unique ? Je veux dire, dès fois tu dois te retrouver seul. Mais après, c'est vrai que t'as moins de trucs à partager !"

Joseph écouta la réponse et la question que lui posaient Amaia avec attention. Toujours aussi calme et tranquille, il réfléchissait. Ennuyeux d'être fils unique ? Oh, que non !
Il répondit donc :

- Oh non, c'est super ! Je ne m'ennuie pas du tout, ma mère concocte. . . Enfin, concoctait des potions avec moi, on regardait le ciel la nuit tombée. . . C'est la passion de ma mère, l'Astronomie et les Potions. Et puis. . .

Joseph réfléchit à comment il pouvait argumenter la suite de sa phrase, puis, quand il eut préparé ce qu'il allait dire, reprit finalement, sur un ton toujours aussi flegmatique :

- En fait, je ne peux pas comparer toi et moi, puisque chaque d'entre nous n'a vécu que sa situation personnelle, et pas celle de l'autre. On ne peut pas comparer. . . J'imagine que tu vois ce que je veux dire.

Bien sûr qu'elle voyait ce qu'il voulait dire. . . Maintenant, elle allait peut - être penser qu'il la prenait pour une véritable imbécile de première ! C'est pas possible. . . Quoique. . . Elle n'était pas si sensible. Ou, du moins, elle n'en avait pas l'air.
Joseph se rappela soudain qu'il avait... Mince ! Il allait falloir qu'il se dépêche. . . Il espéra pouvoir au moins finir sa discussion avant de partir, ce serait bête d'abandonner cette jeune fille si sympathique !

Amaia écouta la réponse de Joseph. Il disait qu'il ne s'ennuyait pas du tout au contraire ! Il concoctait souvent des potions avec sa mère à la nuit tombée. *Cela devait être chouette !* pensa-t-elle. Il lui raconta que la passion de sa mère était l'Astronomie et les Potions. Amaia n'aimait pas trop la première matière qu'il avait cité mais la deuxième lui plaisait vraiment beaucoup.
Joseph ajouta "Et puis..." et il s’arrêta quelque secondes. La jeune fille le regarda et en voyant sa tête elle comprit qu'il était en train de chercher ses mots. Juste après il reprit la parole pour dire qu'ils ne pouvaient pas trop se comparer puisqu'ils n'avaient pas été habitués aux même choses et qu'ils n'étaient pas dans la même situation. Il ajouta ensuite "J'imagine que tu vois ce que je veux dire."

"Oui je comprend tout à fait, on a pas eu la même enfance donc on s'est habitués à notre propre situation et je pense qu'on préfère que ce soit comme ça." lui répondit-elle.

Ensuite il se passa quelques temps de blanc sans que personne ne parle. Amaia trouvait que c'était un peu gênant et en le regardant elle s'aperçut qu'il regardait le château. *Il a peut-être plus envie de parler avec moi* pensa-t-elle. Elle réfléchit à comment lui proposer de rentrer puis lui dit au final :

"Il se fait un peu tard, je pense que je vais rentrer. Tu viens ou tu restes ?"

Elle prit soin de vérifier qu'elle avait bien son livre et son marque-page dans ses mains et quand elle fut sûre elle se tourna vers le garçon pour attendre sa réponse.

Joseph écouta la réponse pleine de sagesse (entre guillemets ou pas, cela restait à voir. . .) de Amaia. Elle n'avait pas tort. En fait, elle avait raison, tout simplement.
Elle lui dit ensuite qu'elle allait rentrer au château, et lui demanda s'il venait ou restait ici. Joseph répondit gentiment :

- Je t'accompagne ! EN fait, on pourrait même manger ensemble, ce soir, pour le dîner, qu'est-ce que tu en penses ? On pourrait reprendre notre discussion.

Il sourit, puis rajouta :

- De plus, nous sommes à la même table, ça tombe bien. On pourra discuter on peu lus lecture, famille, écriture, et tout ce que tu voudras. . .

Son sourire s'étira. Il prit toutes ses affaires, quoiqu'il n'en ait pas beaucoup avec lui, puis il commença à marcher vers le château moyenâgeux qui s'étendait devant lui, ce beau château qu'était Poudlard, ce château magique dans lequel Joseph habitait, étudiait, lisait. . .

Et où il rencontrait des gens vraiment sympathiques. Comme elle, comme cette jeune fille de première année, tout comme lui.

Comme Amaia.

Et ce fut là, à dix mètres des grandes portes de Poudlard, que le livre que Joseph tenait en train ses deux mains tomba, et s'écrasa contre son pied. Et. . . m. . . Zut.

Saleté de bouquin, tu ne pouvais pas être moins lourd ?

A tout les sens du terme !

Joseph lui répondit qu'il allait l'accompagner et il ajouta qu'ils pourraient même manger ensemble ce soir. Comme ça ils pourraient continuer de parler de lecture, de leur famille et tout ça et en plus, ils étaient dans la même table. Amaia était d'accord, elle aimait bien ce garçon et puis elle pourrait apprendre à le connaître encore plus comme ça ! Elle appréciait déjà sa compagnie car elle s'était ouverte à lui et ça, elle ne le faisait pas souvent. Ils avaient parlé d'une de ses passions donc c'était plus facile pour elle du fait de sa timidité.

"Ça serait avec plaisir !" lui répondit-elle.

Ils se dirigèrent donc vers l'intérieur de Poudlard. Ce château qu'Amaia aimait tant ! Depuis le début de l'année, elle avait le sourire aux lèvres quand elle se réveillait parce qu'elle savait qu'une journée merveilleuse l'attendait. Elle appréciait chaque moment et elle se sentait en sécurité ici. Les professeurs étaient en général très sympa avec elle et elle adorait apprendre de nouvelles choses. Comme elle avait vécu avec les moldus durant toute son enfance, elle n’avait étudié aucune des matières de Poudlard et elle les préférait de loin ! Elle aimait vraiment tout ici mais sa famille lui manquait beaucoup... Elle avait hâte de les retrouver pendant les grandes vacances !

Lorsque les deux élèves étaient enfin presque arrivés, le livre qui était dans les bras de Joseph tomba par terre. Amaia faillit émettre un petit rire mais elle se retint parce que ce n’était pas très drôle. Elle lui dit alors :

"Bon et bien... À tout à l’heure !"

Et ils se quittèrent ici car la jeune fille se dirigea vers le quatrième étage pour aller aux toilettes.

C’est la fin pour moi aussi !! Merci beaucoup !