La jeune femme finalisait de remplir son sac pour la semaine qui se dessinait à l'horizon. Si celui-ci était doté d'un sortilège d'extension qui lui avait permis d'apporter davantage de chose lors de son précédent voyage quelques années plus tôt, il lui semblait à présent bien léger alors qu'elle l'avait rempli pour seulement quelques jours. Si elle ne pouvait masquer son impatience en pensant à ce petit séjour, elle ne pouvait calmer la légère inquiétude qu'elle ressentait en abandonnant ses responsabilités. La rousse avait du mal à laisser Fleury et Bott lors de ses journées de congés et si elle s'était amélioré sur ce dernier point, une semaine sans mettre les pieds dans la librairie était une toute autre paire de manche. Et puis elle avait pris la décision de laisser Ophélie aux bons soins de sa meilleure amie, c'était un voyage en duo et non en trio. Isolant son appréhension dans un coin de sa tête, elle sursauta lorsque Léonie cogna à la porte de sa chambre avant de passer sa tête à travers la pièce.

-Prête ? La libraire vérifia une dernière fois son sac et une fois satisfaite de ses bagages, referma le tout avant de se tourner vers la blonde le sourire aux lèvres.

-Prête ! répondit-elle en guise d'affirmation. Je compte sur toi pour bien profiter de l'appartement en mon absence. Son expression ne laissait aucun doute sur la signification de cette phrase mais son amie n'eut pas le temps de rouspéter, une troisième personne venait de faire irruption chez les deux filles. En croisant le regard du jeune homme, un sourire illumina le visage de l'anglaise. Si à force de questionnement, la rouquine avait finit par avouer leur destination général, soit le Vietnam, elle avait tenu à garder pour elle le noms des villes qu'ils allaient visités jusqu'au dernier moment. Après tout, c'était bien plus intéressant si elle gardait une partie de la surprise.

-Salut ! La jeune femme se glissa aux côtés de son petit-ami pour l'embrasser un court instant déjà impatiente de partir loin de l'Angleterre. Prêt pour sortir du pays ? De son côté, aucun arrêt à faire, tout était dans son sac. Mais si jamais, il était toujours possible de faire un détour rapide.

Diarmuid avait finit de boucler son sac le matin même avec deux ou trois éléments qu'on ne pouvait y glisser qu'à la dernière minute avant de quitter l'appartement non sans les souhaits de bonnes vacances habituels et un sous-entendu à peine voilé quand au fait de rester sage avec Annaëlle. Un sous-entendu retourné à l'envoyeur avec un sourire goguenard - Ennis avait consenti à passer cette semaine là chez leurs parents non sans quelques tensions mais aussi l'assurance de leur père qu'elle ne croiserait jamais sa mère. Les deux frères éclatèrent de rire en même temps, que chacun retrouve son couple le temps d'une semaine leur ferait du bien. Bien sûr, il avait fallu régler un petit détail, l'inquiétude d'Anaëlle à quitter la librairie pour la laisser aux bons soins de son employée Lauren. Diarmuid avait finir par proposer d'utiliser deux parchemins enchantés avec un protéiforme. chaque jour était inscrit et Lauren devrait, au moment de la fermeture, marquer ce dernier d'un rond vert si tout était sous contrôle. A tout moment de la journée, elle pouvait y faire une croix rouge, indiquant la nécessité d'un retour immédiat de la gérante de la boutique. L'idée avait semblé convaincre sa petite-amie qu'elle pouvait partir sereine.

De l'entrée de son appartement, c'est un Diarmuid tout sourire qui transplana jusqu'à une aire à l'abri des regards à proximité de celui des deux filles. Il gagna sa destination rapidement, frappant à la porte qui s'ouvrit quasi instantanément il fit un pas à l'intérieur, juste à temps pour entendre la fin de la phrase d'Annaëlle pour Léonie. Presque mot pour mot ce qu'il avait dit à Domhall. Il sourit, autant pour cette raison que pour le visage lumineux de la bien trop jolie rousse. "Hey!" Dit-il doucement de sa langue natale avant de passer une main dans le dos de la jeune femme et de se laisser embrasser. "J'ai tout. Et toi? Parchemin laissé à Lauren? Le tien dans ton sac?" Demanda-t-il sans aucune trace de taquinerie. Il savait comme ça l'inquiétait. Par contre, quand il mentionna sa boule de poil il avait une légère pointe d'humour dans les tonalités de son accent et son regard rieur passa de Léonie à Annaëlle: "Ophélie ne s'est pas glissée dans une de tes poches ou ton sac?" Il savait qu'elle ne devait pas partir au Vietnam avec eux, mais connaissant la possessivité de l'animal, il se méfiait. Les deux filles avaient encore pile le temps de l'extirper des affaires de la libraire avant que le couple ne se rende au point de rendez-vous pour prendre le premier portoloin qui les emmènerait à un deuxième point de rendez-vous, et ainsi de suite jusqu'à la première ville choisie par sa belle. Dans une de ses poches, une potion à prendre si l'un d'entre eux subissait le mal du portoloin, ce n'était pas le cas habituellement pour lui, mais il n'en avait jamais pris plusieurs consécutivement comme ils s'apprêtaient à le faire.

Aux questions de son petit-ami, la rousse hocha la tête, certaine d'avoir glissé le morceau de papier dans l'une des poches de son sac. Et, au courant de la dernière semaine, elle avait rappelé des dizaines de fois, si ce n'était pas plus, de bien utiliser le parchemin si c'était nécessaire, elle était donc confiante que Lauren ne l'ait pas oublié. À présent, elle était seulement impatiente de retrouver un de ces endroits favoris. Si elle avait pu retourner au Brésil avec June l'été dernier, le Vietnam lui avait été inaccessible jusqu'alors. Retrouver les paysages et la culture qu'elle avait tellement apprécié découvrir et pouvoir partager ce moment avec une personne importante, ça ne pouvait qu'être un séjour sympathique.

Et lorsque la conversation dévia vers sa petite boursouflette, l'anglaise ne cacha pas son amusement. C'est vrai que ce serait exactement le genre d'Ophélie de trouver un moyen pour se glisser dans ses poches et se faire trimballer jusqu'en Asie, imposant alors sa présence. Mais elle secoua cette fois sa tête, fouillant tout de même ses poches pour s'assurer de ce qu'elle allait déclarer.

-En quittant ma chambre, elle dormait encore sur son coussin, la rousse se tourna vers Léonie en affichant un air rieur, bonne chance avec elle, je suis pas certaine qu'elle soit ravi en voyant que je suis partie. Mais après tout, ce n'était pas pour longtemps. Une semaine, c'était incroyablement rapide, surtout celle-ci. Dernier détail réglé, la libraire salua sa meilleure amie avant de quitter l'appartement une bonne fois pour toute. Sac sur les épaules, ça ne leur pris pas longtemps pour rejoindre le premier point de rendez-vous qui les mènerait au prochain portoloin. Elle ne craignait pas d'être malade pour avoir voyagé plusieurs fois de cette façon, mais mieux valait être prudent comme le témoignait la fiole de potion que trainait. Passer une première journée de voyage étendu dans un lit pour se remettre d'un mauvais voyage, c'était loin d'être l'idéal.



En moins de temps qu'il n'en faut pour dire "Quidditch" le jeune couple arrivait à leur première destination, Hanoi. La capital du Vietnam se dessinait devant eux et tout sourire, la jeune femme se tourna pour faire face à l'irlandais.

-Et nous voilà arrivé à notre premier arrêt, Hanoi, la capital du Vietnam ! Pas trop secoué par les portoloin j'espère ? Si une pointe d'inquiétude pouvait transparaitre dans son visage, elle ne pouvait masquer sa joie de se retrouver dans cette ville. Il y avait tellement de chose qu'elle souhaitait faire et voir qu'elle ne savait pas comment tout placer en 2 jours seulement. Mais il fallait commencer par le commencement avant de se laisser aller aux plaisirs de voyager. Tu préfères qu'on se rende à l'hôtel en premier ou on mange d'abord ? Il fallait bien qu'ils déposent leurs affaires pour ne trainer que l'essentiel avec eux, et puis, il était tout proche de l'heure du midi, leur estomac ne tarderait pas à se plaindre. Laissant le choix au jeune homme, elle balaya la ville de ses prunelles vertes, déjà à la recherche de ce qu'ils pourraient faire ensuite.

Après que la rousse ait assuré avoir bien pris le moyen de communication avec son employée et que sa boursouflette n'était pas en mesure de se joindre au voyage en passagère clandestine, le couple quitta l'appartement non sans saluer la colocataire et amie de la jeune femme. Une succession de portoloin plus tard, Diarmuid découvrait la capitale vietnamienne depuis le lieux sécurisé où ils avaient atterri. Il prit le temps d'observer ce qui s'étalait devant ses yeux avant de se tourner vers sa petite-amie qui s'inquiétait de son état de santé après le voyage. "C'est la première fois que j'en enchaîne autant coup sur coup mais ça va." La rassura-t-il en souriant, la joie de la plus jeune était clairement communicative. Lui ne connaissait rien du pays ni des communautés moldues ou sorcières. Quoique, malgré des relations moins tendues, il fallait toujours justifier de son voyage auprès du Conseil. Leur requête avait reçue une réponse positive rapide, et le médicomage était incapable de dire si son nom avait fait pencher ou non la balance. Et très sincèrement, là, maintenant, peu lui importait. La seule chose qui l'intéressait, c'était la semaine qui se profilait.

Douane sorcière et enfin; hôtel ou repas avant de partir en excursion? Lui, qui ne mangeait jamais avant le début d'après-midi après avoir pris son petit-déjeuner, pouvait se permettre de patienter avant de déguster les plats locaux. "D'abord, merci d'avoir tout organisé." Répondit l'irlandais très sérieusement, prunelles marrons plantées dans leurs jumelles vertes avant de déposer un baiser chaste sur ses lèvres. Les mœurs étaient différentes, pas question de heurter les sensibilités, mais il n'allait pas non plus couper tous ses élans. "Passons déposer nos affaires, j'ai une sacoche plus petite pour ne garder que le nécessaire." Pas que son sac à dos soit particulièrement lourd, la magie avait ça pour elle que de faciliter la vie, mais se trimballer touts leurs affaires n'était pas ce qui lui semblait le plus judicieux, surtout s'ils passaient du temps en zone moldue. "Et je vais peut-être me changer, il fait bien plus chaud qu'à Londres." Et humide aussi, c'était l'été donc la saison de moussons, il troquerait bien sa chemise de coton et son pantalon de ville contre leurs équivalents en lin. Le châtain mêla leurs mains et leurs doigts avant d'exprimer une interrogation: "On loge en zone sorcière ou moldue? Que je fasse attention." De ce qu'il avait compris, les vietnamiens comprenaient quand même pas mal d'anglais, autant éviter une rupture du Secret et une dégradation des relations diplomatiques. Il restait né-sorcier éduqué au sein d'une famille purement sorcière et totalement à l'écart du monde moldu. Il avait bien eu les cours de Poudlard et des apprentissages par l'expérience en France ou avec Owen, mais il restait généralement prudent sur ce qu'il faisait ou disait.

À sa réponse, la légère inquiétude qu'elle ressentait finit par disparaitre totalement. Elle allait bien, il allait bien, alors tout irait bien. Pas besoin d'être davantage convaincu, la jeune femme attendait une réponse en ne quittant pas le regard qui était fixé dans le sien. Son sourire s'élargit d'un coup, laissant place à son pétillement naturel tout en accueillant avec plaisir le baiser en provenance du jeune homme. Si elle savait que le Vietnam n'était plus aussi conservateur au niveau des relations amoureuses qu'à l'époque, mieux valait rester prudent, sans pour autant se priver.

-Avec plaisir, je refais ça n'importe quand, c'est vraiment quelque chose que j'aime organiser, répondit-elle sincèrement. Et puis, contrairement à lui, elle s'était déjà rendu sur place, rendant la tâche encore plus simple qu'elle l'était. La rousse hocha la tête, déposer leurs affaires lui semblait une bonne idée. Si la magie lui avait permis que tout rentre dans son sac à dos, le trimbaler à travers les rues de la ville n'était pas la meilleure des idées. Quelqu'un pourrait se demander comment elle sortait autant d'objet d'un aussi petit volume. Et puis, comme à son habitude, elle avait également un plus petit sac pour ne trimballer que l'utile. Heureusement pour elle, la libraire avait déjà prévu des vêtements plus léger pour la journée consciente de la température qu'il ferait à leur arrivée, Parfait, alors direction l'hôtel, dit-elle tout en serrant sa main maintenant dans celle de son petit-ami. L'anglaise entama le chemin vers leur toit pour les 2 prochaines nuits en expliquant rapidement le secteur où ils logeraient.

-C'est dans une zone sorcière, un petit quartier où plusieurs sorciers se sont réunis avec quelques commerces, mais pour bien visiter la ville, il faudra alterner entre les deux mondes forcément. Sinon, la plupart des places touristiques ne leurs seraient pas accessible. Et s'ils faisaient bien attention, il n'y avait aucun risque pour que ça tourne au vinaigre. Tout en continuant d'avancer, la jeune femme ne pouvait cesser d'admirer la vue. Ce que j'aime dans cette ville, c'est que malgré tous les bâtiments qu'ils ont construits, ils ont tout de même réussi à garder une part de végétation. Peut-être pas partout, mais c'est déjà mieux qu'à Londres, remarqua-t-elle dans un rire léger.

Alors que ses lèvres rencontraient leur jumelles, son sourire s'étira encore plus, réflexe au bonheur du moment. Et la mimique ne bougea pas plus quand Anna mentionna le fait d'aimer organiser ce genre d'excursion. Quelque part, ça annonçait la possibilité de réitérer et l'idée ne lui déplaisait pas. Une réflexion en amenant une autre, il songea à ce qu'il savait de la France, seul pays qu'il avait foulé en dehors des Îles Britanniques jusqu'à ce jour, mais dont il avait visité plusieurs régions. Régions mêlées de souvenirs avec Aurore, mais... il y avait toujours pléthores d'endroit à visiter chez leurs voisins pour s'imprégner d'autres moments avec la libraire qu'il dévorait toujours des yeux quand elle commença à les guider vers leur hôtel.

Se faisant, la jeune femme lui expliqua que les zones sorcières et moldues n'avaient pas vraiment de frontières bien délimitées. "Je ferais attention." Assura l'irlandais conscient de cette importance. Une fois il avait perdu tout sens commun avec le Secret, pas deux. C'était à ça qu'il pensait en observant les bâtiments qui les entouraient, les rues, les habitants. "Je n'ai pas beaucoup de points de comparaison. Mais je dirais qu'il n'est pas bien compliqué de faire moins qu'à Londres ou Dublin." Répondit-il souriant malgré l'inquiétude que tous les moyens de transport vrombissant pouvait lui causer. Ila attiraient son attention de toute part et en réaction il avait tendance à serrer un peu plus la main de sa belle pour la garder près d'elle. Les voitures et motos, il connaissait un peu, mais ici, ils circulaient d'une manière qui lui semblait plus anarchique.

Pour la jeune femme, déambuler à travers les rues du Vietnam n'était pas quelque chose de nouveau. Elle avait pris l'habitude des moyens de transport moldu assez présent dans cette région du monde et avait fini par s'y faire. Si à Londres, le tout était assez bien organisé, la danse qu'ils effectuaient ici était beaucoup plus chaotique, mais ça donnait son charme à la ville. Il fallait seulement ne pas se mettre au travers de leur chemin et s'imposer si on souhaitait traverser. Ce qui était, elle devait bien l'admettre, plus facile à dire qu'à faire. Elle ne releva tout de même pas la pression que son petit-ami effectuait sur sa main et apprécia le contact tout en continuant de les guider. Ça ne leur pris pas longtemps pour rejoindre le quartier qu'elle avait mentionné plus tôt et quelques pas plus loin, le petit hôtel se dessinait.

-Et voilà, plus qu'à récupérer notre chambre, déposer nos choses et on peut partir à l'aventure ! Si elle se souvenait bien, le lac Hoan Kiem n'était pas bien loin à pied d'ici, ça pourrait être un bon endroit pour commencer leur visite. Et donc, impatiente de pouvoir profiter de leur vacances, elle entra dans la bâtisse et se dirigea vers le réceptionniste. Si elle avait quelques bases dans la langue officielle de la ville, elle se contenta de saluer l'employer avant de continuer sa demande en anglais. Après un échange approximatif, elle récupéra le numéro de chambre et le sortilège à utiliser pour la déverrouiller.

-Nous avons la chambre 24, dit-elle tout en reprenant sa main dans la sienne et en se dirigeant vers le escaliers. Une fois la quatrième porte du couloir atteint, elle l'ouvrit à l'aide du bon sortilège pour se retrouver face à une petite chambre contenant salle de bain et un lit pour deux. Ce n'était pas énorme, mais ça ferait bien l'affaire pour quelques jours. Tout à s'accotant sur le lit après y avoir déposé son sac, elle se tourna vers Dia.

-Tu voulais te changer avant de repartir, c'est ça ?

Si lui n'était pas d'une aisance folle, bien qu'il donne le change, ce n'était pas le cas d'Annaëlle qui se mouvait dans cette circulation qui lui paraissait anarchique comme un merrow dans un lac irlandais. La rouquine les mena sans mal jusqu'à leur hôtel qui n'était effectivement pas très loin de leur lieu d'arrivée. Cuirieux de ce qu'il pouvait voir, Diarmuid observa ce quartier sorcier qui - quelque part - ne différait pas tant des zones moldues traversées de par le fourmillement intense qui l'habitait, les véhicules en moins. Ca ressemblait un peu au Chemin de Traverse, avec deux différences majeures, pas de baguettes magiques et des créatures partout. Lui qui n'était pas à l'aise... Il n'en avait pas peur, mais il appréhendait toujours les contacts sans savoir d'où cela pouvait bien venir.

A l'intérieur, ce fut encore la libraire qui géra la réception de leur chambre. Il fallait dire qu'elle avait tout organisé de A à Z, elle avait toutes les informations et tout devait être réservé à son nom. Il aurait été difficile pour l'irlandais de proposer son aide. Surtout qu'il ne parlait pas un traitre mot de la langue locale. Mais, tentant de corriger cela, il écouta sa petite-amie converser, cherchant à capter les formules de salutations et de politesse. Il allait devoir lui demander des précisions.

La 24? Il sourit, ça aurait pu être n'importe quel numéro que ça ne l'aurait pas dérangé. Il mémorisa le sortilège d'ouverture et découvrit leur chambre pour quelques nuits. "Oui!" Dit-il en déposant son sac pour l'ouvrir et en sortir une chemise en lin à manches longues et un bermuda de la même matière. Il se changea rapidement, se sentant déjà bien mieux dans cette tenue plus légère. Il ne put s'empêcher de replier les manches, prenant garde à laisser son tatouage couvert au cas où cela soit mal vu dans la région. Ne lui restait plus qu'à se munir du strict nécessaire dans la sacoche qu'il avait prévu, de quoi payer dans les deux mondes, un titre d'identité moldu - totalement faux puisqu'il n'existait pas dans ce monde là - pour les autorités sans pouvoir locales et deux trois autres petites choses. "Prêt!" Dit-il finalement en venant près de sa belle pour une étreinte. "J'ai le droit de savoir ce que nous allons voir en premier ou tu comptes me faire voyager à l'aveugle?" S'amusa-t-il en s'éloignant doucement dévoilant un visage enjoué et des yeux rieurs

Tout en sortant l'essentielle de son sac pour tout ranger dans celui qu'elle trainerait pour le reste de la journée, elle ne put s'empêcher de regarder les mouvements de Dia du coin de l'œil. Un sourire en coin naquit rapidement en remarquant les gestes maintenant familier du fameux repliage de manche. Une habitude presque systématique qu'elle n'avait pas tardé à observer. Elle retourna toutefois à sa tâche du moment, sélectionner ce qu'elle apporterait ou non avec elle. Sa baguette évidemment, qui était déjà dans une poche masqué de son pantalon, de la monnaie sorcière et local, la carte d'identité moldu qu'elle avait entre autre utilisé lors de ses précédents voyages, une paire de lunette de soleil et un pot de crème solaire pour lui éviter de brûler sous les rayons UV. Une gourde d'eau dans une des poches et elle était parée.

L'anglaise savoura pleinement l'étreinte du jeune homme avant de croiser son regard, un sourire taquin aux lèvres.

-Je vois pas ce qui peut te faire penser ça, répondit-elle en faussant l'innocence. Puis en reprenant un tant soit peu de sérieux, elle ajouta : le lac Hoan Kiem, c'est là que nous allons. Si ses souvenirs étaient bon, quelques minutes de marches leur suffirait pour atteindre la destination, même pas besoin d'utiliser les transports moldus. Il se trouve en plein cœur de la ville, un peu comme Central Park à New York, sauf que, c'est un lac. C'était assez évident à deviner grâce à son nom, mais elle avait tenu à préciser. En quelques minutes, ils étaient à nouveau en train de marcher dans les rues chaotiques du Vietnam. Et dans quelques minutes, ils arriveraient sur les rives du lac. S'ils étaient bien positionné, ils pourraient même voir l'îlot de la tortue avec le monument érigée en l'honneur de l'animal sacré.

Diarmuid fit mine de réfléchir... "Après six mois et quelques jours, je commence à te cerner un peu." Répondit-il d'un ton taquin et en rapprochant pouce et index d'une seule main jusqu'à ce qu'il se frôlent pour marquer le 'un peu'. Les yeux pétillants de rire, il écouta néanmoins la suite de leur programme écarquillant les yeux de surprise à la mention d'un lac au milieu de la ville. Des parcs ça oui, il connaissait même si l'emblématique espace vert de Manhattan lui était inconnu. "Allons y alors!" Dit-il enjoué en attrapant à la dernière minute sa paire de lunette de soleil restée posée sur son sac.

De nouveau dans la rue, il se laissa guider. Tâchant de se détendre le plus possible. A priori, les locaux se déplaçant à pieds n'étaient pas plus que ça percuter par les véhicules, il n'y avait aucune raison que ça lui arrive. Il se raisonna donc, observant autour de lui cette culture bien différente jusqu'à e que l'immense étendue d'eau soit visible. Le jeune couple était encore de l'autre côté de la route qu'ils devaient donc traverser pour accéder à la rembarde et déjà l'irlandais laissa échapper une exclamation à voix basse. Au moins aussi vaste, plus même, que le lac de Poudlard tel qu'il était quand il y étudiait, il n'y avait que de l'eau. Enfin non, il devinait un pont rouge et un petit bâtiment au milieu. Une fois au bord du petit parapet, le médicomage laissa ses yeux parcourir son environnement, détaillant le pont et le petit temple. "Tu sais ce que c'est? Le temple? L'histoire du lac?" Curieux, il l'avait toujours été.