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18 juil. 2022, 10:06
Ces sentiments-là  PV 
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Zakary Bristyle
30 ans
Frère d’Aelle



Mercredi 30 janvier 2047 — fin de journée
Chaudron Baveur, Londres
Une heure après cet aveu



Sa vision est un peu plus floue qu'une heure auparavant mais Zakary ne s'en inquiète pas : ce n'est pas deux bièraubeurres qui auront raison de lui, ça non. Il est bien trop habitué à cela pour se laisser avoir. Il n'hésite donc pas à terminer sa pinte d'une rasade. Il pose sa chope dans un geste déterminé et croise le regard de Mini-Nash.

« Un Whisky-pur-feu ? demande-t-il avec un petit sourire malin lui étirant le coin des lèvres. La soirée est loin d'être terminée ! »

Toujours prête à l'accompagner dans ses déboires, Maddison accepte et Zakary récupère leurs deux chopes vides en riant. Il croise une dernière fois son regard avant de s'éloigner dans la foule.

Le Chaudron est bien rempli pour un mercredi. Zakary se glisse entre les badauds, évite les chaises tirées par les clients affamés et s’excuse platement après avoir bousculé de l’épaule un petit sorcier aux traits émaciés. Il arrive enfin à destination et s’accoude au bar en attendant que la serveuse l’aperçoive. L’homme n’est pas pressé, aussi se contente-t-il d’attendre sans la héler, contrairement à d’autres qui n’ont aucun sens du respect.

Zakary pose sa tête lourde dans le creux de sa main et ainsi avachi, son regard retrouve naturellement le chemin vers la table qu’il vient de quitter. La foule s’ouvre parfois pour lui et lui donne une vision plus ou moins parfaite sur la femme qu’il a laissée là. La blondeur de ses cheveux ressort étrangement dans ce vieux bar où le marron, le bois et les couleurs sombres prédominent. Maddison dégage une lumière naturelle, même lorsqu’elle ne fait rien de plus qu’attendre à table qu’il revienne avec leurs boissons.

Zakary profite de la distance qui les sépare pour l’observer sans honte et sans détour. Il la regarde fixement, le regard perdu dans de biens étranges pensées. Depuis qu’ils sont au Chaudron, il n’a guère osé la regarder de la sorte. Non pas qu’il soit gêné ou timide, mais il craignait raviver quelques sentiments chez elle… C’est idiot, n’est-ce pas ? Comme si un regard allait changer ça. Mais Zakary ne peut lutter contre ses craintes et ses pensées. Elles sont là, c’est tout. Maintenant qu’il sait ce que cache le coeur de Mad, il craint la blesser par son comportement. Comme si elle pouvait exploser à tout moment… Ou pire encore : disparaître sans laisser de trace, l’abandonnant lui et ses pensées à sa morne vie. Un millième coup douloureux secoue son coeur quand il imagine perdre cette femme qui est redevenue en l’espace de quelques mois une proche amie.

Zakary fait le malin avec ses grands discours et ses belles paroles, mais il a un peu du mal à avaler ce qu’il a appris aujourd’hui. Comment accepter qu’une personne que l’on a toujours considéré comme une amie, qui nous a toujours considéré comme un ami, porte désormais sur nous un regard où se mêlent ces sentiments-là et de la tendresse ? Lorsque Zakary éprouve des sentiments, lorsqu’il s’approche de ce que l’on appelle amour, donc, il ne peut s’empêcher de dévorer la personne du regard, de penser à elle, de la trouver fabuleuse et belle et resplendissante. Il s’imagine des moments en sa compagnie, ce qu’il pourrait lui dire, faire, partager… Son regard s’habille de lumière et tout ce que fait la personne victime de ses sentiments prend une importance capitale à ses yeux… Maddison le regarde-t-il ainsi ? C’est ce qu’il n’a pu s’empêcher de se demander cette dernière heure et qui lui faisait détourner le regard à chaque fois qu’il croisait le sien.

Ça le perturbe, Zakary, que l’on puisse le regarder ainsi.
Non.
Ça le perturbe que Maddison Nash puisse le regarder lui ainsi.

Troublé par ses pensées, c’est à peine s’il fait attention à ce qu’il fait. Il se retrouve néanmoins quelques minutes plus tard avec deux Whisky-pur-feu en main et délesté de quelques pièces abandonnées sur le comptoir. Il dépose les verres sur la table et s’assoit sur le banc face à Maddison.

« Qu’est-ce que tous ces gens font là un mercredi soir ? lui demanda-t-il. Tu crois que c’est parce que l’ambiance est meilleure ici que chez eux ? »

Il chuchote pour donner un ton complice à la conversation alors que le niveau sonore du bar lui permettrait de parler normalement sans craindre d'être entendu.

« Regarde celle-là, » fait-il en désignant du menton une femme avachie sur sa table. Sa main est abandonnée près de son gobelet comme s’il elle avait voulu l’attraper mais n’était jamais parvenue au bout de son geste. « À ton avis… Elle était où avant de venir ici ? »

Zakary ramène son regard sur Mad.

« Raconte-moi son histoire. »

Il lève son verre et supplie silencieusement Maddison de trinquer avec lui. Yeux dans les yeux, sinon ce n’est pas poli.

Plume de @Maddison Nash, voilà pour toi !

06 sept. 2022, 15:02
Ces sentiments-là  PV 
Se retrouver au Chaudron Baveur avec Zakary plait beaucoup à Maddison, surtout après une aussi longue journée durant laquelle elle est passée par, il faut le dire, trop d'émotions. Là, elle se sent à sa place, rassurée, en grande partie car c'est une chose que les deux amis avaient l'habitude de faire avant que l'employée d'Apothic'herbes ne décide que s'éloigner du fabricant de baguettes était une bonne idée, alors que c'était, en réalité, tout le contraire.

Elle hoche frénétiquement la tête en entendant la proposition de l'homme. Il sait très bien ce que la blonde a l'habitude de boire et elle allait difficilement refuser un de ses alcools favoris. Sourire aux lèvres, la jeune femme patiente, seule, que Zak revienne avec leur Saint Graal. Même si elle a encore un peu de travail à faire sur elle-même suite suite aux révélations qu'elle a faites aujourd'hui, elle se sent libérée d'un poids : elle sait que ses sentiments ne sont pas réciproques mais que son ami ne l'abandonne pas pour autant. Ce sera bien plus simple pour elle de passer à autre chose mais l'Ecossaise sait que ce sera un peu plus long qu'à son habitude.

Il faut dire que Maddison est plutôt du genre à avoir des sentiments passagers : si peu de personnes sont dans son cercle proche, ce n'est pas pour rien. Il lui faut beaucoup de temps pour accorder sa confiance à quelqu'un et elle est encore plus exigeante en amour. Ça ne l'empêche pas d'avoir des relations de courte durée dans lesquelles elle ne donne pas trop de sa personne, c'est même d'ailleurs monnaie courante pour elle et ce, depuis des années.

Tout en patientant, la jeune femme pose son regard sur tout ce qui se trouve autour d'elle : que ce soit des sorciers ou des plats qui volent, tout semble presque la fasciner tant son large sourire ne la quitte pas. Il lui arrive de jeter un regard vers Zakary lorsqu'elle se demande où il en est. Lors de ces moments-là, elle remarque qu'il la fixe toujours du regard mais cela ne la dérange pas. Non, maintenant que la bombe a été désamorcée, Maddison n'a plus vraiment peur d'être maladroite avec lui et elle se sent bien plus libre. Elle attend donc qu'il revienne pour qu'ils puissent enfin rattraper le temps bêtement perdu en discutant pendant des heures.

Heureusement que Zakary chuchote en s'adressant à l'ancienne potionniste lorsqu'il revient car elle aurait été tout à fait capable de lui répondre à haute voix, ce qui n'aurait sans doute pas plu à certains clients.


- Aucune idée mais t'as sûrement raison ! Et puis, y a bien plus de choix de boissons ici qu'à la maison, faut pas se mentir.

Son sourire se fait plus léger et la jeune femme écoute attentivement son acolyte. Si elle commence à réfléchir à sa question, elle reste tout de même silencieuse jusqu'à ce qu'ils trinquent et que la blonde avale une première gorgée de sa boisson. Pensive, elle met un peu de temps à exposer l'histoire de cette femme qu'elle ne connait ni d'Eve ni d'Adam.

- Pour un mercredi, je pense pas me tromper en disant qu'elle était à son lieu de travail avant de venir par ici. Vu comment elle a l'air au bout de sa vie, elle a soit passé une longue journée, ou alors elle était rude. Je verrais plus la seconde option, ajoute-t-elle après avoir furtivement analysé la femme dont ils parlent. Oh ! Tu crois qu'elle aurait pu être virée aujourd'hui ? J'espère pas pour elle mais ça irait bien avec sa mine triste et ses yeux bouffis. Pour ne même plus réussir à attraper son verre, ça doit être bien grave, en tout cas. Moi, il faudrait au moins que je perde mon travail pour que je n'aie même plus envie de terminer un whisky, dit-elle nonchalamment juste avant de boire une grande gorgée de sa boisson.

Elle joue un peu avec son verre tout glissant son regard de la femme à Zak, pensive.


- Tu penses que j'ai vu juste ou tu crois qu'il y a une autre version de sa journée possible ?

Gérante d'Apothic'Herbes & Responsable de l'éqhips commerçante HRP / Employée chez Apothic’herbes InRP / #804000
Team Abadass - Team Picsou

01 oct. 2022, 12:03
Ces sentiments-là  PV 
Les deux verres s'entrechoquent et sans attendre Zakary avale la première gorgée de son Whisky. Le liquide glisse jusqu'à son estomac en brûlant tout sur son passage ; l'homme ferme les yeux en attendant que la brûlure s'apaise, non sans apprécier l'agréable chaleur qui se répand dans son corps. Malgré les émotions de la journée il se sent bien, à sa place. Si parfois son esprit se tourne vers la maison dans laquelle l'attend Lounis qui ne sait pas encore qu'il ne rentrera pas avant plusieurs heures, Zakary reste concentré sur le moment présent. Toujours vivre l'instant, ne pas se laisser avoir par les pensées tortueuses menant sur le chemin de l'avenir ou pire du passé.

Un petit sourire aux lèvres, il écoute l'histoire de Maddison en hochant de temps à autre la tête. Il apprécie être capable de discerner dans ses mots les détails qu'elle glisse subtilement ou non à propos de sa vie personnelle. Elle se morcelle dans son discours et Zakary, en sa qualité d'ami, sait écouter ce qu'elle dit et même davantage : ce qu'elle pense. C'est dans ces moments-là en particulier qu'il se rend compte de leur complicité.

De nouveau il ramène son regard sur l'objet de leur curiosité : la sorcière semble plus avachie encore mais sa main n'a toujours pas bougé de place. Elle porte tout le poids du monde sur ses épaules et rien qu'à la regarder on se sent sent soi-même quelque peu alourdit par ce même poids, comme s'il était contagieux et qu'une simple attention soutenue suffisait pour qu'il nous habite également.

« Peut-être qu'elle a été virée, oui..., commence Zakary en plissant les yeux pour mieux réfléchir. D'un poste qu'elle a convoité des années durant. Et après quelques semaines de travail, la vérité s'est imposée : elle n'avait pas les capacités pour... Mh... » Il avale un peu de Whisky pour trouver l'inspiration. « À ton avis, quel travail pourrait désirer toute sa vie une personne comme elle ? Rien de passionnant comme la fabrication de potions ou de baguettes, décide-t-il en lançant un regard en biais à Maddison qu'il considère être, comme lui, une créatrice dans le sens artistique du terme. Disons qu'elle travaillait au Consilium, qu'elle a rêvé toute sa vie de s'enfermer dans un bureau au sein d'un beau gouvernement et qu'elle s'est rabattu sur ça puisque le Ministère était comme qui dirait... Indisponible. »

L'impertinence qui s'entend dans la voix de l'homme est compréhensible lorsque l'on connait son amour peu marqué pour le gouvernement et tout ce qui le compose. Même si sa colère est bien moins véhémente que celle de l'année 2044, reste que Zakary Bristyle ne porte pas dans son cœur le Consilium et la terre qui l'accueille, Godric's Hollow — même s'il n'est pas le dernier à profiter de ce qu'offre la ville au niveau culturel, loisir et bar en tout genre.

« Employée au Consilium, murmure-t-il en faisant les gros yeux à Mad, comme pour dire : ouah, passionnant ! Et aujourd'hui, elle se serait faite virer. Vous ne faites plus l'affaire, Madame Paperasse, mime-t-il en prenant une voix nasillarde qu'il qualifierait volontiers d'ennuyeuse. Vous n'avez pas griffonné assez de parchemins cette année et comment dire, votre présence pèse un peu sur les troupes... »

Il pouffe, aidé dans son hilarité par une nouvelle gorgée de Whisky-pur-feu. Il allait continuer son mime, persuadé que le manteau de noirceur et de négativité qui recouvre cette femme doit se sentir dans son travail et que ses collègues ont dû en avoir assez d'être imbibés par cette obscurité, mais il se ravise au dernier moment, conscient que la moquerie est un trait de caractère qu'il ne faut pas encourager, surtout lorsque celle-ci n'est pas motivée par la réalité. Il adresse un regard d'excuse à Mad et se détourne carrément de la sorcière avachie, l'air penaud.

« Je suis méchant, non ? Peut-être même que cette femme est dans cet état parce qu'il lui est arrivé quelque chose d'exceptionnel qu'elle a tenu à fêter sans attendre ? » Sans attendre ses amis et ses amours, avec pour seule compagnie plusieurs verres d'alcool. « Ce qui expliquerait ses yeux bouffis : elle a pleuré de joie. Parfois, les gens heureux paraissent tristes. Comme s'ils ne savaient plus comment exprimer leur bonheur. Tu vois ce que je veux dire ? »

10 avr. 2023, 22:16
Ces sentiments-là  PV 
Maddison écoute attentivement son interlocuteur, curieuse de savoir ce qu’il en pense. Si, d’ordinaire, parler de licenciement lui donnerait le cafard, il faut croire que sa boisson l’aide à voir les choses de manière plus gaie. Si la blonde hoche, de temps en temps, la tête, elle ne manque pas de murmurer de nombreux « non, non » quand Zakary insinue qu’elle était dans un métier comme les leur. Ah ça, la potionniste ne sait pas pourquoi, mais elle en est aussi certaine que le fabricant de baguettes.

Le consilium… La jeune femme ne manque pas de lever les yeux au ciel sans aucune discrétion lorsque ce mot parvient à ses oreilles. Disons qu’elle pense autant de bien de cette institution que son acolyte et, en même temps, rares sont ceux qui font partie de son entourage et qui pensent différemment, pour ne pas dire inexistants. Une légère colère commence à grandir en elle rien qu’en pensant à la vision qu’ils osent avoir, Maddison s’empresse donc d’attraper son verre et d’avaler une grosse gorgée pour espérer se changer les idées.

Heureusement, c’est bien ce qui se passe. Et, si jamais il lui fallait encore un peu d’aide pour penser à autre chose, Zak avait la distraction parfaite : une phrase avec une voix pareille, c’est tout ce qu’il faut pour que l’Ecossaise se mette à pouffer tout autant que lui. Elle reprend cependant un air plus sérieux peu après Zak, même si elle est un peu déçue de ne pas continuer sur leur lancée.


- Mais non, on est rien allés lui dire, à cette dame ! lui répond-elle du tac au tac. Mais c’est vrai qu’on devrait peut-être en rester là, tu as raison.

Maddison plisse les yeux et analyse la situation que Zakary vient tout juste de lui proposer : elle penche la tête, peu convaincue. Non, elle n’achète pas vraiment cette possibilité.

- Hmm, je vois ce que tu veux dire, oui, mais j’suis pas sûre que ce soit le cas avec cette femme : je veux dire, elle est avachie sur la table, une bonne nouvelle devrait te tenir éveillé, non ? Ou alors elle a tellement tout donné pour obtenir cette fameuse bonne nouvelle qu’elle relâche enfin la pression, peut-être ? C’est vrai que ça pourrait être le cas, en fait.

Comprendre les émotions des autres n’a jamais été le point fort de la jeune femme. Pour elle, il n’y a pas vraiment de raisons de se compliquer la tâche pour tenter de les comprendre, autant que les personnes les expriment clairement. Mais, même si elle n’est plus vraiment sobre, Maddison n’est pas bête non plus et elle sait bien qu’il vaut mieux ne pas aller demander frontalement à la femme qu’ils observent depuis tout à l’heure si elle s’est fait virer ou s’ils se font des images sorcières depuis le départ.

Non, c’est bien plus intéressant de s’imaginer tout cela et d’en débattre avec Zak. D’ailleurs, si la blonde devait être honnête, elle n’avait pas vraiment envie de savoir la vérité, partager un bon moment avec son interlocuteur lui suffit amplement.

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01 juin 2023, 14:45
Ces sentiments-là  PV 
Un tendre sourire étire les lèvres de Zakary et il s'avachit un peu plus sur la table, la joue dans sa main, son regard chocolat observant sans détour la jeune femme qui lui fait face. S'il y a bien une chose qu'il a toujours apprécié chez Mini-Nash, que ce soit durant leurs années à Poudlard quand ils passaient du temps avec Alicia et Narym, ou ces derniers mois dans leur vie d'adulte et leur amitié retrouvée, c'est sa sincérité. Sa simple honnêteté qui la pousse à avouer sans détour qu'elle ne partage pas son avis, même quand il s'agit d'une opinion aussi peu importante que celle qui concerne leurs fabulations à propos d'une femme qu'ils ne connaissent pas. Parfois, sa sincérité prend une tournure plus dure, parfois elle se fait presque gênée, mais quoi qu'il arrive, elle est toujours directe et c'est quelque chose qui plait énormément à Zakary. Un petit sourire aux lèvres, il se dit qu'il est parfaitement à sa place, qu'il est bien, qu'il est heureux. Cette honnêteté le met en confiance, lui qui a toujours dit tout ce qu'il pensait — même quand cela gênait, dérangeait, braquait, vexait, blessait.

L'homme se penche en avant pour jeter une œillade curieuse à la femme qui n'a pas bougé d'un iota depuis leur arrivée dans le bar. Au final, qu'importe ce qui lui arrive. Ce qu'aime Zakary, c'est de lui imaginer toute une mosaïque de vie avec Mad, de rire en sa compagnie, de se laisser emporter par l'imagination. Même si l'idée d'être insultant sans le vouloir l'a légèrement refroidi.

« J'aimerais pas relâcher la pression comme ça, » souffle Zakary dont la tête pèse de plus en plus lourd et dont la bouche devient pâteuse.

Laborieusement, il redresse le menton pour mieux observer Maddison. Sa main droite est toujours enroulée autour de son verre de Whisky-pur-feu et malgré la chaleur qui habille son œsophage il avale une nouvelle rasade, non sans grimacer. Il articule dans un sourire un peu tordu : « On le sent passer ! » avant de glousser parce que c'est une phrase qu'il répète sans cesse durant ces soirées passées au bar et qu'il le sait pertinemment.

Zakary récupère ses pensées une à une pour reprendre le cours de la conversation. Il libère sa joue du carcan de sa main, garde le dos droit et se traficote un air sérieux qui, si l'on croit ses yeux brillants et sont sourire amusé, n'a rien de sincèrement sérieux.

« Moi je pense, commence-t-il néanmoins en empruntant un ton très concerné, qu'une personne qui fête une nouvelle en semblant si malheureuse, ou qu'une personne qui passe son malheur en feignant être heureuse — tu sais, comme les gens qui, quand ils sont tristes, se plongent dans leur vie à cent pour cent en faisant comme s'ils étaient heureux. Bah je pense que c'est la meilleure façon d'être malheureux. Il faut être triste quand on est triste et heureux quand on est heureux. Sinon, l'ordre des choses n'est pas respecté. »

Les sourcils froncés, le grand homme tricote difficilement son explication maladroite tout en se persuadant qu'il la tricote parfaitement. C'est vrai, quoi ! Il a toujours poussé l'honnêteté à son paroxysme. Aujourd'hui encore, malgré son statut bien ancré d'adulte, Zakary vit ses émotions dans leur totalité. Il lui arrive donc de rester silencieux des jours et des jours car la peine le cloue sur place — il l'a été ces quelques derniers jours malgré les tentatives de Lounis pour le réconforter, car il s'inquiétait de la distance que Mini-Nash mettait entre eux. Ce n'était pas un silence renfermé. C'était un silence clair et Lounis savait pertinemment, ainsi que leur patron et que toutes les personnes qu'il a vu entre temps, pourquoi Zakary était silencieux. Non pas qu'il se plaigne mais il exprime les choses simplement : aujourd'hui je suis triste car j'ai peur de perdre mon amie donc je ne vais pas beaucoup parler. Longtemps, ses camarades de classe ont eu du mal avec cette franchise. Les gens ne sont pas habitués à ce que l'on soit si sincère avec eux. Ils préfèrent les faux sourire et les « ça va ! » mensongers. Ils préfèrent ne pas être concernés.

Les doigts de Zakary se referment une nouvelle fois sur son verre et il lance une œillade complice à Mad.

« Je ne suis pas sûr que je serai en capacité de transplaner tout seul chez moi ce soir, » commence-t-il avec un sourire goguenard — et vu qu'il s'empresse de terminer son verre d'une longue rasade, on peut aisément comprendre qu'il n'a pas tellement envie de pouvoir transplaner chez lui ce soir.

Malgré le ton joyeux du moment et de la conversation, Zakary sent encore la tension tendre son épaule gauche — l'angoisse, toujours l'angoisse dans cette épaule. La discussion a eu lieu et il sait bien qu'il peut avoir confiance en Mad... Mais les sentiments sont parfois des bêtes sournoises qui nous manipulent sans état-d'âme. Son inclination pour lui pourrait tout à fait l'éloigner encore et Zakary ne pourrait rien y faire. Il est suffisamment mature pour comprendre quand il faut laisser de l'espace aux autres. Plus tard dans la soirée, il mettra de nouveau le sujet sur la table pour s'assurer que tout va bien entre eux.

En attendant, à chaque fois que son regard trouve le chemin de celui de Maddison, Zakary sent son propre étonnement : il a du mal à se dire que ce regard qu'il connait si bien, ce sourire qu'il pourrait dessiner les yeux fermés, cette voix dont il connait par coeur les tonalités appartiennent à une femme qui, lorsqu'elle le regarde, doit sentir son coeur s'ébattre un peu plus follement dans sa poitrine. Il éprouve des difficultés à démêler la flatterie qu'il ressent à cette idée, l'angoisse quand il s'imagine que cela pourrait causer la perte de leur amitié, et les autres pensées, celles qui évidemment le forcent à poser un regard neuf sur elle. Par exemple, le voilà qui découvre qu'il aime la façon qu'ont ses yeux de se plisser en de très discrètes plissures quand elle rit — il n'avait jamais remarqué avant, pourquoi le fait-il aujourd'hui ?

Quand il se rend compte qu'il la fixe depuis une trop longue poignée de secondes, Zakary se secoue et récupère son regard en marmonnant un « pardon, je te fixe » un peu gêné sans penser une seule seconde à baragouiner une excuse pour cacher le fond de ses pensées.

28 juil. 2023, 18:51
Ces sentiments-là  PV 
Maddison hoche vivement la tête en entendant la réponse de Zakary. Elle boit une nouvelle gorgée de whisky avant dde renchérir :

- Ah non, c'est clair, je préfèrerais boire des coups avec des amis pour fêter comme il se doit, ça me semble plus joyeux !

Sur ces mots, la jeune femme lève simplement son verre, comme pour dire que ces moments lui avaient manqué, puis elle reprend une nouvelle gorgée. A chaque gorgée, elle sent bien qu'elle n'est plus tout à fait maitre de ses actions mais ça ne la dérange pas, en particulier lorsqu'elle a eu l'occasion de s'expliquer avec Zak et de retrouver leur complicité le soir même.

- Je ne te le fais pas dire ! ajoute-t-elle, comme bien souvent lorsque l'homme en face d'elle prononce ces mêmes mots.

La blonde écoute ensuite, aussi attentivement qu'elle le peut, ce que son ami lui dit. Elle pose son regard sur lui sans trop de peine, même si elle est un peu embarrassée : en l'entendant parler, elle se rend compte qu'ils sont sur la même longueur d'onde et que sa décision de prendre ses distances avec lui était des plus stupides qu'elle n'avait jamais prises. Perdue dans ses pensées, elle met donc un moment à lui répondre mais elle n'a, toutefois, pas perdu du miette de ce qui vient de lui être déclaré.


- Exactement ! J'aurais pas mieux dit, et je suis contente de voir que tu penses comme ça.

Evidemment, elle le savait déjà mais l'Ecossaise trouve important de le marquer, surtout aujourd'hui. Tant pis si c'est redondant, elle reste franche et elle ne dit rien de mal donc c'est le principal à ses yeux.

S'il y a bien une chose que l'alcool lui a fait sortir de la tête, c'est qu'elle devrait rentrer chez elle à un moment ou un autre. Et, pour le moment, Henry et elle n'ont pas pu se permettre de construire des appartements au-dessus de leur boutique, ce qui veut dire qu'elle n'a pas de plan B à proximité.


- Oh c'est vrai, j'y pensais même plus. Bah ça va être tout aussi compliqué pour moi, Leeds n'est pas la porte à côté...

Elle se triture l'esprit jusqu'à ce qu'une alternative lui vienne en tête. Et, le fait que Zak la fixe ne l'aide pas vraiment mais elle essaie d'en faire abstraction et sourit légèrement lorsqu'il s'excuse. Ce n'est pas encore facile mais la jeune femme est déjà bien plus soulagée qu'au début de sa journée donc elle compte bien faire des efforts pour rebondir.

- On pourrait se prendre des chambres ici pour la nuit, ce serait plus prudent. Enfin...

Maddison a passé plusieurs mois à travailler à mi-temps au laboratoire pour aider Henry à la boutique, le temps de pouvoir s'assurer que le paiement régulier d'un nouveau salaire soit possible. Elle ne peut donc pas se permettre de payer le prix d'une chambre seule et ce, même lorsqu'on sait qu'elle a fait ce qu'elle a pu pour terminer le mois avec au moins quelques gallions. Mais ça, comment le dire sans que ça n'ait l'air ambigu ? C'est la peur qui envahit doucement la jeune femme mais elle décide d'y mettre un terme rapidement, pensant savoir comment procéder.

- Bon, on a dit qu'on se disait tout donc voilà : tu sais que je suis passée à un contrat à mi-temps au labo il y a quelques mois pour aider Henry à Apothic'herbes, je ne te refais pas l'histoire. Mais, du coup, là, je ne peux pas me payer une chambre avec l'argent que j'ai vu que mon premier salaire chez Apothic'herbes arrive dans quelques jours seulement. Et il est hors de question que tu le fasses pour moi, j'ai peut-être plus les idées très claires mais ça, peu importe l'état, je ne te laisserai pas le faire.

C'est elle qui s'est mis dans ce pétrin et elle n'était pas obligée de boire autant, Maddison ne pourrait donc pas se le pardonner si jamais ça arrivait.

- Il doit y avoir une autre solution... finit-elle par dire, en appuyant sa tête contre la paume de sa main et en laissant son verre de côté.

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06 août 2023, 17:59
Ces sentiments-là  PV 
Le regard de Zakary, baissé sur le verre qu'il tient entre ses deux mains, se lève bien vite lorsqu'il entend le trouble dans la voix de son amie. Toujours bloqué sur ce long regard fixe qu'il a posé sur elle et qu'il a trouvé parfaitement irrespectueux et gênant, l'homme est persuadé que c'est cela qui la trouble, ce regard, et qu'elle n'accepte pas ses excuses — va-t-elle lui dire qu'elle préfère prendre le temps d'apaiser ses sentiments avant de revenir vers lui ? Va-t-elle se lever, s'en aller ? Pendant une seconde ou deux, il s'en persuade, pendant qu'elle baragouine à propos d'Apothic'Herbes, de salaire et de... Oh. Il se redresse légèrement, les sourcils froncés pour éloigner les brumes de l'alcool. Elle parle du sujet du transplanage, d'accord !

Un sourire lui vient, malgré le fait que ce soit tout à fait déplacé de sourire à cet instant, alors que Maddison lui explique avec moults détails gênés qu'elle a un contrat à mi-temps et qu'elle ne peut point se payer de chambre. Zakary hoche la tête très sérieusement — l'alcool lui fait croire qu'il a l'air très sérieux. Oui, évidemment qu'elle ne peut pas ! Quand il n'était encore qu'en apprentissage, il ne pouvait pas plus qu'elle se payer une chambre dans une auberge. C'est tout à fait logique. Et déjà son esprit fuse dans tous les sens à la recherche d'une solution qu'il a, de toute manière, déjà trouvée. Il hoche la tête, un sourire compréhensif aux lèvres, mais dans son esprit, il essaie déjà de formuler sa proposition de lui payer une chambre. Quoi, croit-elle donc qu'il la laissera là ?

Puis l'Interdiction tombe : il est hors de question que tu le fasses pour moi. Zakary remballe son sourire et ses idées, sa moue réjouie et tout le reste. Évidemment. Il aurait dû s'en douter, mais son Whisky pur feu rend ses pensées si lentes ! Il aurait pu s'agacer et prendre le refus de Maddison pour de la fierté mal placée. Il aurait lui dire : je ne te laisse pas le choix, arrête d'être gênée comme ça ! Mais Zakary n'a jamais été un homme à refuser les choix des autres. Il se tasse un peu plus sur son banc, ses mains toujours bien accrochée à son verre dont il a envie de boire une nouvelle gorgée, et laisse une nouvelle fois son regard se perdre sur la jeune femme qui se perd dans ses explications mais qui trouve encore la force de se dresser avec détermination devant lui pour brandir ses choix comme des armes fabuleuses.

Un tendre sourire étire les lèvres de Zakary. Sourire qu'il se permet parce que Mad, la tête contre la paume de sa main, ne pourra pas le voir. S'il y a bien une chose évidente chez lui quand on le connait, c'est qu'il est généreux. Il ne gagne pas parfaitement bien sa vie mais il la gagne bien tout de même. Certes, le prix de deux chambres pèsera sur ses économies et il devra faire attention la prochaine fois qu'il s'achètera une nouvelle paire de botte ; et alors ? Il peut bien faire ces efforts pour Mad ! Et le bon côté de vivre avec son compagnon, c'est que les frais sont divisés par deux. Certes. Cependant, Maddison s'était exprimée et Maddison ne le laisserait jamais faire preuve de générosité dans cette situation-là.

« Bon, fait Zakary en se redressant. Plusieurs solutions s'offrent à nous. »

S'il est persuadé de s'exprimer correctement, il est suffisamment expérimenté dans ce genre de choses alcoolisées pour savoir que ce n'est qu'un mensonge et que sa voix est pâteuse, ses yeux embrumés et qu'il mange en fait la moitié de ses mots.

« On peut boire jusqu'à pas d'heure. Errer dans les rues quand on se fera virer du bar, refaire le monde en attendant que l'alcool redescende et transplaner chez nous. »

Il affiche un sourire goguenard et pour montrer l'exemple, il lève son verre et avale une gorgée d'alcool qui le fait grimacer. Une douce chaleur ne tarde pas à se répandre dans son estomac. Cette solution est très peu raisonnable. Loin est le temps où Zakary, jeune écervelé de vingt ans, s'enivrait dans les bars et s'endormait sur un banc dans la rue jusqu'à retrouver une énergie saine susceptible de lui permettre de transplaner.

« C'est pas très raisonnable, avoue-t-il après un instant de silence. Mais en même temps, » et son regard plonge dans celui de Maddison quand il prononce ces mots, « je n'ai jamais été très raisonnable. Sinon... Deuxième solution... C'est quoi déjà ? »

Il jette un regard interrogateur à la jeune fille comme si elle pouvait savoir mieux que lui de quoi étaient faites ses pensées.

« Ah, oui ! Sinon, reprend-il, je paye une chambre pour moi — ça tu peux pas m'empêcher de le faire, hein ! Et puis voilà. »

Il hausse les épaules, comme si tout le reste coulait de source. Mais tout le reste ne coule pas de source alors il continue de dérouler sa pensée sur un ton hilare :

« Et puis sur un malentendu, tu pourrais être invitée à dormir dans cette chambre, ce que tu ne pourrais pas refuser parce que c'est un ami qui te le propose — c'est moi l'ami, hein, je précise. Et voilà, affaire bouclée. On aurait tous les deux un endroit où dormir et puis on pourrait... » Il lève une seconde fois son verre. « ... poursuivre cette soirée. »

Cette fois-ci, il ne boit pas la dernière gorgée. Il repose gentiment le verre sur la table, bien décidé à ne rien boire de plus tant que Maddison n'aura pas accepté sa proposition. Si elle refuse, il ne boira plus rien pour être capable de la ramener chez elle une fois que l'alcool l'aura abandonné.

Il la regarde calmement, un fin sourire aux lèvres, lorsqu'une évidence le frappe soudainement et brusquement. C'est comme un coup de poing dans l'estomac. Zakary ouvre de grands yeux effarés et la gêne se répand si bien dans ses veines qu'il en rougit subitement. Un gémissement au bord des lèvres, il plonge tout à coup sa tête entre ses mains pour cacher son visage.

« Aaah, j'avais pas pensé ! Je... Pardon, c'est pas... »

Il sort un œil de derrière ses doigts, sa main cachant encore une bonne partie de son visage dont sa bouche, et regarde Mad avec beaucoup de timidité.

« C'est pas... Enfin, tu vois... Je... »

Ses dents se plantent dans ses lèvres et il arrête de parler, conscient de s'enfoncer au moindre mot. Il s'horrifie du fait que Maddison puisse croire qu'il lui proposait... Ce qu'elle a sûrement cru qu'il lui proposait ! Oh, par Morgane ! Comment peut-il être aussi maladroit ? Depuis qu'elle lui a avoué ses sentiments un peu plus tôt, il a l'impression que tout ce qu'il fait, tout ce qu'il dit pourrait être mal compris. Il a soudainement peur de faire des erreurs pourtant jamais commises auparavant : a-t-il le droit de la regarder avec profondeur, maintenant ? Et d'observer avec fascination les rides qui lui étirent le coin des yeux ? Et trouver que sa chevelure retombe gracieusement sur ses épaules ? Toutes ces choses qu'il pensait auparavant sans la moindre arrière-pensée, peut-il encore y penser maintenant qu'il a pris conscience que des sentiments pouvaient tout à fait éclore dans cette relation qu'il a toujours considéré comment étant strictement amicale ? L'alcool n'aidant pas, Zakary accorde une importance primordiale à la moindre de ses pensées et donc à chaque questionnement lui passant par l'esprit, et le rougissement de ses joues s'en trouve malheureusement aggravé.

Oups ? dit-elle avec un grand sourire.

07 sept. 2023, 23:06
Ces sentiments-là  PV 
S'il y avait bien une autre solution, Maddison ne la voyait vraiment pas. L'esprit embrumé et la peur de se rendre à la boutique le lendemain sans la moindre minute de sommeil ne l'aident pas à raisonner simplement et penser à prendre une chambre pour deux. Ou alors, est-ce qu'elle a, inconsciemment, laissé cette possibilité de côté pour éviter toute ambiguité entre les deux amis ?

C'est vrai, la blonde se sent soulagée d'avoir mis les choses à plat car elle sait comment se comporter avec Zak. Ca n'ira pas plus loin entre eux, elle peut donc reprendre ses habitudes avec lui, même s'il faudra tout de même un petit temps d'adaptation pour que tout revienne à la normale. Néanmoins, aux yeux de l'Ecossaise, ses sentiments devraient rapidement s'estomper : elle avait peur que leur amitié vole en éclats et voir que ça n'a pas été le cas lui fait rendre compte qu'elle a beaucoup de chance d'avoir Zakary à ses côtés. Elle préfère clairement rester ami avec lui, ce qui la rendra donc prête à faire des efforts pour tourner la page rapidement.

La jeune femme lève la tête lorsque son ami prend la parole. Elle n'a plus envie de toucher son verre, comme si elle en était devenue allergique. Elle soutient donc son regard et écoute ce qu'il a à dire, intéressée. Après tout, s'il a des idées pour les sortir de ce pétrin, ce n'est pas de refus.

La première option pourrait lui plaire, c'est vrai, mais elle travaille demain, donc ce serait tout sauf raisonnable. Henry ne lui en tiendrait pas rigueur, elle le sait bien, mais elle ne se le pardonnerait pas. Cependant, la suite lui semble déjà plus viable, même si Maddison est un peu gênée à l'idée de le laisser payer et être traitée comme une princesse alors qu'elle est tout aussi responsable que lui pour cette soirée.

Elle prend donc le temps de réfléchir et de peser le pour et le contre, quand Zak reprend la parole, visiblement un peu gêné. Dans un premier temps, la blonde ne comprend pas la raison qui le pousse à l'être mais, en répétant ses précédentes paroles dans sa tête, elle manque également de rougir : maintenant, elle voit mieux le sous-entendu qui peut facilement être compris et qui ne serait pas vraiment bienvenu entre eux.

Elle baisse les yeux, le temps de reprendre ses esprits : non, elle n'y avait pas pensé jusqu'à maintenant, Zak n'a donc pas à se fondre en excuses et regretter ses paroles. Pour elle, maintenant, leur relation est on ne peut plus claire, ce n'est pas quelques mots maladroits qui vont changer les choses !

Même si l'envie ne lui manque pas, l'Ecossaise s'interdit de prendre sa main dans la sienne pour tenter de le rassurer, justement pour éviter de rester dans cette zone floue avec laquelle il vaut mieux éviter de flirter ce soir, vu leur état. Ca ira sans doute mieux demain, mais là, autant rester le plus neutre possible.


- T'inquiète, j'avais bien compris ce que tu voulais dire, commence-t-elle tout en posant à nouveau son regard sur Zak. Cette option me convient, il doit sûrement y avoir des chambres avec des lits séparés et, si ce n'est plus ou tout simplement pas le cas, je m'installe au sol, c'est pas bien grave. Je ne veux pas que tu aies de problèmes avec Lounis.

Maddison se redresse ensuite complètement afin d'avoir un peu plus de contenance pour la suite, car sa demande allait, de nouveau, être non négociable.

- Si c'est bon pour toi de faire comme ça, je te rembourserai la moitié du prix de la chambre, ça devrait être possible pour moi de le faire dans les jours à venir.

Elle esquisse ensuite un sourire léger en direction de Zak, tentant comme elle peut de laisser de côté la gêne et de revenir à une ambiance plus festive. Après tout, s'ils ont trouvé leur solution, alors la soirée n'était pas tout à fait finie, tout comme leur verre...

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15 nov. 2023, 13:07
Ces sentiments-là  PV 
Diantre, quel retard ! Je m'excuse sincèrement, j'ai beaucoup trop laissé traîner. Je suis à chaque fois heureuse de retrouver Mad et Zak !

Le soulagement qui l’envahit lorsque Maddison balaie son inquiétude est aussi intense que l’angoisse qui est soudainement montée une minute plus tôt. Zakary pousse un long soupir exagéré par l’alcool et étale les bras sur la table de part et d’autre de sa chope, les yeux fermés. Pour les rouvrir aussitôt, choqué d’entendre le prénom de son compagnon dans la bouche de Mad. Comme un sursaut au cœur, un rappel brutal de la réalité qui est la sienne. Son compagnon ; que vient-il faire dans la conversation ? Oh ! Il comprend brusquement. Rapport au fait que Maddison dorme avec lui. Oh, Merlin. Zakary esquisse un sourire en secouant la tête, sincèrement amusé que la jeune femme puisse s’inquiéter de ça. Par Morgane, que ce serait ennuyant si Lounis devait lui en vouloir à la seconde même où il partageait son lit avec une amie ! Et puis, amie ou non…

Zakary se redresse sur le banc en se frottant le visage d’une main, embêté par cette nouvelle situation qui se présente à lui. Il pensait que Maddison avait plus ou moins compris que lorsqu’il disait, et il l’a déjà dit, qu’il n’aimait pas être enfermé dans une case, cela signifiait qu’il n’aimait pas être enfermé dans une case. Enfin, c’est évident lorsqu’on le connaît, non ?

La suite lui passe un peu au-dessus. Il est aussi déterminé que Maddison semble l’être lorsqu’elle affirme qu’elle lui remboursera la moitié du prix d’une chambre qu’il aurait payé dans tous les cas. Il ne peut pas s’empêcher de glousser en la regardant du coin de l'œil, amusé par l’éclat déterminé dans son regard — il sait déjà qu’elle insistera et lui aussi le fera, jusqu’au moment où l’un d’eux acceptera de laisser décider l’autre. À moins qu’il y ait une autre solution ? Mais avant ça…

« J’aurais pas de problème avec Lounis, il est hors de question que tu dormes par terre. Je le ferai si tu préfères, mais ne t’en fais pas pour Lounis : je suis le seul à décider avec qui je peux dormir ou non. »

Il en a soit trop dit, soit pas assez, mais qu’importe ?

L’homme croise les bras sur la table et se penche vers son amie, le regard pétillant, beaucoup plus serein maintenant que tout malentendu a été dissipé. Il a la tête lourde, la bouche pâteuse, mais il se sent bien et légèrement euphorique, léger, comme si la nuit ne pouvait lui réserver que de fabuleuses surprises. Il ne s’est pas senti aussi détendu depuis un moment. Le fait que la soirée ait commencé par une révélation surprenante et un peu choquante rend cette légèreté plus puissante encore, plus attirante peut-être, et surtout plus nécessaire. Alors Zakary laisse ses pensées filer et lui dicter ses comportements. Il ne veut pas que la nuit s’arrête — demain, il sera grand temps de penser mais ce soir, c’est ce soir.

« Et si on jouait le prix de la chambre ? » s’exclame-t-il comme seul un homme alcoolisé peut s’exclamer : en baragouinant.

Il attrape son verre et le vide d’une longue gorgée qu’il regrettera dans une poignée de minutes. Il le brandit devant la jeune femme, un sourire immense aux lèvres.

« Disons que si tu… Mh… »

Zakary regarde tout autour de lui ; ses yeux s’arrêtent sur la femme dont ils ont inventé l’histoire un peu plus tôt. Elle est toujours endormie, abandonnée sur la table. À côté de son verre se trouve une bouteille vide.

« Si tu arrives à faire léviter ceci… » Il secoue le verre. « Jusqu’à la table là-bas et que tu le déposes sur le goulot de la bouteille, en équilibre, on divise le prix en deux. C’est un peu gamin, s’amuse-t-il, mais si à trente ans on ne peut plus faire les bêtises qu’on faisait à quinze, ce serait dommage, non ? »

Il y aurait des dizaines d’excuses pour refuser une telle idée, la première étant : à trente ans, on est capable de comprendre à quel point cette idée est lamentablement idiote. Sauf que Zakary n’a pas envie de réfléchir et qu’il n’est de toute manière pas en capacité de le faire. Il glousse comme un enfant en regardant son amie, il meurt d’envie de la presser, de la convaincre. Qu’elle dise oui, qu’elle rigole à gorge déployée, qu’elle s’amuse et qu’elle oublie le reste. Que la gêne s’efface totalement, entièrement.

« Allez, Mad ! Dis oui ! » supplie-t-il alors en se penchant vers elle. Il la regarde fixement, les yeux un peu écarquillés mais l’esprit paisiblement enveloppé dans le cocon brumeux de la boisson : « J’ai beaucoup trop envie de faire une bêtise pour que tu me laisses seul là-dedans. »

05 avr. 2024, 17:22
Ces sentiments-là  PV 
Maddison fronce légèrement les sourcils en entendant la proposition de Zak : était-ce vraiment le moment de mettre en jeu le prix d'une chambre alors qu'ils feraient mieux de se coucher le plus tôt possible s'ils ne veulent pas regretter plus que nécessaire demain ?

Malgré ces pensées, la jeune femme écoute la proposition de l'homme sans l'interrompre. Si elle trouve la proposition amusante, et pas tant gamine que ça à ses yeux, cela n'empêche pas de laisser l'Ecossaise dubitative : elle connait son niveau en sortilèges et, même si elle sait se débrouiller, ce ne sera jamais aussi bien qu'en potions, en particulier au vu de son état.

Pourtant, la blonde reste un instant silencieuse, le temps de réfléchir à cette proposition qui devient, petit à petit, de plus en plus intéressante : en soi, le fabricant de baguettes ne faisait que poser les bases du marché, c'était encore à elle d'en déterminer l'issue. En se rendant compte de ce point à ne pas négliger, Maddison décide alors de mettre en jeu sa fierté plutôt que directement décliner, et ce ne sont pas les supplications de son ami qui vont lui faire changer d'avis.


- Oh, tiens, pourquoi pas ! Ca va pas être simple, mais crois-moi, je ferai tout pour y arriver.

Elle se concentre donc autant qu'elle peut et commence par faire léviter le verre avant de le guider jusqu'à la table de la cliente dont ils parlaient juste avant. Comme son esprit est un peu en compote, l'Ecossaise compense en prenant tout le temps qu'il lui faut, même si elle sait très bien qu'un élève de Poudlard ferait une bien meilleure prestation qu'elle. Tant pis, elle préfère se taper la honte plutôt que de se précipiter et tout faire capoter.

Le verre est maintenant tout près de la bouteille, Maddison tente alors de le rapprocher le plus possible afin de n'avoir plus qu'à le poser sur le goulot. Mais, ça, autant dire que c'est presque mission impossible tant sa vision lui joue des tours. Au moment où elle a l'impression que le verre est juste au-dessus de la bouteille, elle lâche doucement sa concentration et observe le résultat : la bouteille vacille, entrainée par le verre qui l'a légèrement touchée. Ce dernier n'a pas un meilleur destin puisqu'il tombe net sur la table et... se casse.


- Oups, ne tarde-t-elle pas à lâcher, avant de regarder Zakary et de partir en fou rire. Bon bah, c'est un échec total, pourtant je pensais m'en être plutôt bien sortie ! ajoute-t-elle, hilare, mais à voix basse, afin que la femme qu'elle vient d'importuner ne soupçonne pas qu'elle est fautive.

L'Ecossaise ne pense plus une seule seconde à sa fierté, elle est trop joyeuse de sa bêtise pour ça. Elle ne peut, cependant, s'empêcher de jeter de temps en temps des regards vers la table de la femme avachie : vient-elle simplement de redresser la bouteille d'une seule main, sans changer de position et, surtout, sans soucier de qui l'a dérangée ?

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