Il s’appelait donc Lukas ? Mouais Pouffy lui donnait un air plus mignon. Mais bon maintenant je l’appellerai Lukas, surtout qu’il n’a physiquement plus aucun attributs physique d’un Poufsouffle. Mais je reconnu très vite le Poufsouffle qui l’habitait, parce qu’il n’avait clairement aucun instinct de survie. En même temps à son âge on ne sait pas grand chose, mais quand même, moi je n’ai plus ma baguette et je me débat quand même avec ma chaussure. Alors j’essayais d’éloigner et de frapper les lutins qui m’attaquaient et qui l’attaquaient lui.

Mais bien trop nombreux ils me dépassèrent vite et la situation dégénéra, ils déchirèrent ma jupe puis s’envolèrent avec, puis déboutonnèrent ma chemise qui cassée ne pouvait plus se refermer et révélait un peu mon soutif. J’avais gagné, c’est moi qu’ils avaient le plus déshabillée. J’avais honte d’être en collant, à travers lequel où pouvait voir ma culotte avec des petits hiboux et en chemise déboutonnée. J’espérais de tout cœur qu’il n’ait rien vu. Mais je ne pouvais pas me rhabiller entre lui que je devais protéger et les lutins que j’essayais d’éloigner, j’étais coincée dans cette tenue.

«- Tu ne te retournes pas Lu-kas » Lui avais-je ordonné d’une voix autoritaire.

Moi qui pensait que la situation ne pouvait pas tomber plus bas, la venue de Miss Valerion qui nous soulagea de l’agression des lutins de Cornouailles en un vulgaire coup de baguette, me rendu rouge pivoine en prononçant une seule question. Quelle honte, j’avais envie de me cacher, de me réfugier dans un trou de souris et de ne plus jamais en sortir. Je n’étais pas exhibitionniste comme Kelly et Léonidas, j’avais tout de même ma fierté, mais là ce n’était pas de ma faute. Le rouge collé au joues, je me dirigeai d’un pas rapide vers ma robe de sorcier et essaya de cacher ma tenue..si on pouvait dire que j’étais encore habillée. Dire que j’étais venue pour voir Miss Valerion à la base et qu’en faite c’est elle qui me retrouve et..dans une tenue en pagaille. Après réflexion, le regard fuyant je répondu à Miss Valérion, avec une voix étonnement claire et fluide.

«- Nous avons perdu le contrôle de la situation Miss, je suis désolée.»

Mon regard se fixa sur le lieu qui avait provoqué ce manège.

«- J’ignorais que du placard sortirait autant de lutins de Cornouailles et je n’ai pas sut nous défendre.» Dis-je avec l’une de mes chaussures à la main et en jetant un regard désolé et remplie de honte au petit Poufsouffle puis à la professeure. «- Je vais réparer mes bêtises.»

Alors que je pensais réussir à m’enfuir très loin de cette salle et oublier toute notion d’entraînement, celle que j’allais abandonner lâchement me cria de ne pas me retourner. Son ton était si autoritaire qu’il me figea sur place, oubliant même ce que ces lutins me faisaient subir. Durant une longue seconde qui me parut passer au ralenti, je dus choisir entre le devoir d’obéir peut-être pour ma propre sécurité, et l’irrésistible envie de regarder ce qui se passait. Et le choix fut fait : je m’étais retourné. Peut-être que si elle ne m’avait rien dit, je ne me serais jamais retourné, mais la curiosité l’avait emporté. Toutefois, en agissant ainsi, je le regrettais instantanément en la voyant presque complètement déshabillée.

Un petit cri horrifié de la voir ainsi, et deux mains plaquées sur mes yeux plus tard, je pus parler.

- Mais tu fais quoi ?!, criai-je en lui reprochant ce spectacle auquel je n’avais pas voulu assister.

Puis, sortie de nulle part, Miss Valerion s’invita dans notre échec, reprochant à l’élève de sa maison d’être ainsi peu vêtue. Elle mit fin au calvaire que nous étions en train de subir depuis de trop longues minutes, et renvoya les lutins trop heureux d’avoir gagné la bataille contre des élèves. La professeure, en observant son élève, lâcha une remarque qui me fit décrocher un petit rire incontrôlé. Par réflexe, j’avais ramené mes mains sur ma bouche, comme pour cacher un rire qui n’avait pas lieu d’être, et écoutai la justification de la Serpentard, en silence.

Le regard désolé qu’elle m’envoya me fit sûrement me sentir encore plus désolé qu’elle ne l’était. Après tout, c’était à cause de moi si elle avait ouvert ce placard. Ce n’était pas son dessein premier. Mais parler était trop dur tant que la parole ne m’était pas donnée. Je me rappelais le regard froid que la professeure m’avait lancé il y a quelques semaines, et je n’avais pas envie de le recroiser. Je préférais me taire. La retenue de Miss Priddy m’avait suffi, je n’avais pas besoin d’une autre en ce mois de septembre.

L'ancienne Auror avait fait une remarque à la jeune fille, ce qui avait fait rire le garçon que Sixtine foudroya du regard. La jeune élève de Serpentard avait évité le regard de sa professeure et directrice de maison mais il était trop tard pour se cacher. Elle expliqua qu'ils avaient tous les deux perdus le contrôle de la situation et pendant un instant Sixtine se demanda si elle parlait des lutins ou du contrôle de leurs hormones. Comme si c'était une excuse, elle accusa le placard d'être à l'origine de son attitude de dépravée.
Levant les yeux au ciel, Sixtine attendit que la jeune fille se rhabille pour pouvoir reprendre la parole mais il ne se passa rien.

- Sharp, arrêtez de rire ou vous vous retrouverez vous aussi en petite culotte devant votre camarade. Hamilton, dépêchez vous de vous rhabiller, vous avez réussi à retirer vos vêtements toute seule, comme une grande alors vous allez réussir à les remettre.

Elle patienta quelques instants pour voir si le jeune homme avait encore l'envie de rire ou si cette envie lui était soudainement passée. Si jamais, il remettait à rire, elle n'hésitera pas à lui donner une bonne leçon mais, elle espérait que ce garçonnet soit plus intelligent qu'un troll de 2 jours. La professeure repensa ensuite aux paroles de la serpentard. Pourquoi était elle la seule à pouvoir les défendre ? Le petit Sharp avait il encore fait des siennes pour ne pas utiliser sa magie ?

- Sharp, pourquoi ne pas avoir aidé votre camarade ? Vous êtes allergique au bois de frêne ?

Le silence qui m’était offert n’avait toutefois pas duré. Lorsque ma professeure me menaça de finir également en petite culotte, ma tête ota à mon corps entier toute envie de rire. Et bien que je trouvais la menace quelque peu surprenante, je ne tentai pas de vérifier si elle pouvait être mise à exécution, et m’immobilisais. En écoutant le sermon de Miss Valerion, j’apprenais le nom de celle qui m’avait accompagné dans cette bataille : Hamilton. Il faudrait tout de même que je lui demande son prénom plus tard, mais en attendant, c’était Hamilton la Serpentard. Je pris soin de détourner le regard lorsqu’elle dut se rhabiller, et plantai mes yeux dans ceux de ma professeure, lorsqu’elle m’appela par mon nom.

Je ne m’attendais pas à la question qu’elle venait de me poser, j’avais senti le coup dans ma poitrine sonner la sonnette d’alarme et mon cerveau se mettre en alerte. Elle mentionnait ma baguette et m’étonnais d’ailleurs qu’elle en connaisse la composition, mais pris soin de ne pas l’interroger à ce propos. Avant de lui répondre, je tâtais discrètement mes poches arrières à la recherche de la dite baguette, et prenais soudainement conscience qu’elle avait dû tomber avec ma robe de sorcier qui était étalée plus loin. Je tentais de ne pas le montrer et réfléchissais à une réponse cohérente.

- Euh.. Je.. Non, je ne suis pas allergique… Je ne savais pas quel sort lancer, répondis-je honnêtement, craignant qu’elle ne lise dans mes pensées. Après tout, j’étais venu dans le but de lancer un sort, et rien qu’un seul. Lorsque je lui avais demandé la permission de m’entraîner dans cette salle, je ne pensais pas avoir affaire à des lutins, mais simplement à un mannequin. Je crois que c’était un peu tôt pour prétendre à me servir de ma baguette, avouai-je, honteux, les yeux rivés vers ma robe de sorcier. Je regrettais bien amèrement cette décision et voyais déjà mon avenir de sorcier anéanti.

Si j’avais retenu une chose, c’est que Lukas m’avait vu. Il avait osé regarder. Quand une dame demande de ne pas regarder, c’est qu’il y a une bonne raison ! Maintenant, que c’était fait j’espérais une chose : c’est qu’il ne raconte à personne cette histoire.

Comme si je n’avais pas déjà assez de pression comme ça, Miss Valerion me pressa pour que je me rhabille. Du coin de l’œil je m’assurais que le Poufsouffle ne me regardait plus, et vit rassurée qu’il détournait le regard…enfin, encore heureuse. Je déposais ma chaussure au sol pour pouvoir refermer ma chemise, enfiler ma robe dont j’avais enlevé le noeud et me rhabiller facilement. Je remis ma chaussure et… rohhh ma jupe elle est où ? Je tournais la tête à sa recherche et la vit, pendue à la corne du squelette de dragon. « - Manquait plus que ça..» Bougonnais-je dans ma barbe. Bon ma jupe était maintenant hors d’usage mais je n’allais pas la laisser là. Ce n’est pas un musée.

Je pris ma baguette et exécutai le sortilège de lévitation, avec plus d’espoir que d’habitude étrangement. Elle lévita jusqu’à moi tandis que j’entendais Lukas Sharp se justifier auprès de la professeure. Un peu tôt pour se servir de sa baguette ? Mais on est fin septembre ! Le tissu de ma jupe enfin entre mes mains, je le coince entre mon bras et ma côte, et prends soin de bien vérifier que tous les endroits qui pourraient être visibles..dont le haut « décolleté » et le bas démunis sont cachés. Rangeant ma baguette dans ma poche, je redescendu de la zone des tables de l’amphi à petits pas, regrettant visiblement d’avoir été lamentable. Mais arrivant face à l’intimidante professeur, je relevai la tête, le visage toujours un peu empourpré, causé par la honte. C’est qu’elle était grande sur ses talons, à côté j’avais l’air d’un petit nain de jardin, d’un petit nain à la frêle petite voix.

«- Miss Valerion je suis désolée, mais je..je ne veux pas rester sur un échec, et encore moins rester nulle durant toute ma scolarité…alors je vous promet de m’entraîner. Peut-être même qu’un jour.. j'intégrerais votre club de prodiges. »

J’avais dis cela sans un poil d’assurance, et en baissant la voix. C’était peut-être bête d’être aussi ambitieuse à mon niveau ? Je soupirais et tournais les talons vers la porte en jetant un regard gêné à Lukas, je ne veux plus lui parler ni le voir, je sais à quoi est-ce qu’il pensera, quand il m’apercevra maintenant.

«- Si vous me le permettez, j'aimerais aller me changer, je reviendrai tout nettoyer après.» Demandais-je en baissant la tête pour observer le sol jonché de papiers déchirés…

Le petit garçon avait cessé de rire, c'était une bonne chose. Il répondit ensuite à la question de sa professeure, il n'avait aucune allergie, évidement mais avait décrété qu'il était trop tôt pour utiliser sa baguette. N'avait il le droit d'utiliser sa baguette que le lundi matin entre 09h25 et 09h28 ? Plus les mots sortaient de la bouche de ce mini troll plus Sixtine était excédé et avait des envies de le pendre par les chevilles.

- Sharp, vous êtes un sorcier, que ça vous plaise ou non et l'utilisation de votre catalyseur est une question de vie ou de mort.

En l'occurence, aujourd'hui, ce n'était pas une question de vie ou de mort, la professeure avait largement exagéré la situation. Mais, en réfléchissant bien, le placard aurait pu libérer une créature bien plus dangereuse et les deux enfants auraient pu se retrouver très gravement blessés. Une idée traversa l'esprit de Sixtine, et si elle libérait une vilaine créature de son placard pour leur donner une bonne leçon ? Non, c'était un poil excessif.

La gamine de Serpentard aimant montrer son postérieur s'excusa auprès de son professeure et expliqua ensuite qu'elle allait longuement s'entrainer pour pouvoir intégrer le club de Sixtine. Elle pouvait toujours garder espoir bien sur mais pour le moment, elle était loin d'avoir le niveau requis, très loin.

- Vous allez ranger la salle à deux, je vous laisse 20 minutes. Comprenez donc que je reviens vérifier votre travail dans 20 minutes.

Puis, elle quitta la pièce.

La phrase de réponse de Miss Valerion résonna en moi comme si nous étions au beau milieu d'une cave. Un bruit d'un écho sourd aux autres, car je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que je m'infligeais. Il était donc question de vie ou de mort ? Je perdais du temps, je m'offrais aux dangers, et par extension, mon père également. Peut-être que la solution était finalement d'apprendre pour le protéger ? Mais cette lueur d'intelligence ne resta pas longtemps dans mon esprit puisque ma professeure reprit la parole et interrompit mes pensées.

Elle quitta la pièce, non sans nous ordonner de nettoyer la salle. Une salle qu'elle aurait d'ailleurs pu nettoyer en un coup de baguette. C'était assez ironique de se retrouver presque punis pour ne pas avoir réussi à vaincre ces bestioles, alors que le dessein initial était justement de venir ici pour s'entrainer. La prochaine fois que je remettrai les pieds dans cette salle, ce sera en troisième année ou lorsqu'un professeur m'y obligera. Peut-être que d'ici là, j'aurai les capacités magiques idoines pour un tel exercice. Je la regardais donc partir, acquiesçai d'un hochement de tête pour lui souligner ma compréhension et mon accord à la tâche, et me dirigeai vers ma robe et ma baguette.

Je me rhabillai de ma robe et rangeai ma baguette, qui vibra au seul contact que je lui offris. Elle aussi semblait exaspérée de mon manque d'actions, de mon manque de réflexion. Je me retournai vers la Serpentard.

- C'est quoi ce club dont tu parlais ?, demandai-je sincèrement intéressé. La professeur étant à peine partie, j'avais encore le temps avant de me mettre sérieusement au rangement, et préférai la discussion.

Je venais littéralement de me payer la honte de ma vie et Miss Valerion nous convia de ranger la salle avant son retour avant que j’aille me changer, et le pire c‘est que je devais rester avec lui. Je l’aurais bien nettoyer toute seule cette salle d’entraînement, mais étant donné que tout doit être parfait d‘ci vingt minutes je préférerais garder une aide sous la main, quitte à devoir le supporter, lui et son regard qui me jaugera sûrement de tout mon être pendant vingt minutes. Un simple «oui Miss» était sortit faiblement tandis que la terreur quitta enfin la salle. Je soufflais rassurée, si en classe parmi pleins d’élèves elle est juste impressionnante, en face elle est oppressante et super intimidante, mais là ce n’était pas tant une grosse bêtise, nous étions simplement venus nous entraîner.

Je posai donc ma jupe sur l’une des tables les plus proches et commençai à ramasser les feuilles éparpillées, il en restait encore de gros morceaux, je pouvais lire sur le premier bout de papier, que Mr Mason avait une marque sur le cou. Malheureusement, de ce que je me souviens je n’avais pas vu clairement ce que c’était, dommage, peut-être que j’aurais pu donner une interprétation intéressante à cette marque. Alors que je ramassais un second morceau où cette fois, il était noté les probables origines de Miss Lydon, je sursautai quand la voix du Poufsouffle s’éleva dans la salle pour m’interroger.

Je relevais la tête en avisant le sol qui était encore remplis de papiers, et répondit à Lukas, d’abord avec un peu de gêne et plus sérieusement ensuite, car le sujet concernant le club était sérieux.

«- Le club ? Je parlais du club prodigium. C’est un lieu qui regroupe les meilleurs élèves de Miss Valerion. Et je n’en sais pas beaucoup plus, c’est un peu pour ça que je voulais la voir à la base.»

D’où j’étais je le regardais dans les yeux, me demandant ce que ça pouvait bien lui faire ce genre d’information, tout en sachant qu’il était retissant à lancer le moindre sort. Après je pouvais bien penser ça, mais du haut de ma deuxième année je n’avais pas non plus été terrible, pourtant j’espérais toujours intégrer un club d’élite.


«- Mais ce n’est pas grave, j’aurais bien des occasions d’en découvrir plus dessus, comme savoir qui s’y trouve par exemple.» Continuais-je en me demandant maintenant comment je ferais pour récolter des informations intéressantes sur ce club sans avoir à parler à Miss Valerion pour ne pas la déranger.
«- Dis, tu ne sais vraiment lancer aucun sortilèges ? C’est pour ça que t‘es venu là t’entraîner ? Ça veut dire qu’au fond t’es prêt à te servir de ta baguette. »

En me rebaissant pour attraper un papier cette fois vierge, je fronçais les sourcils, pourquoi est-ce que je m’inquiète pour lui ? Boarf c’est sûrement parce qu’il peut me divertir durant le réarrangement de la salle, le temps passe plus vite ainsi. En me redressant, certains de mes cheveux restèrent devant mon visage que je repoussai grâce à un souffle parfaitement maîtrisé qui les expulsa en arrière.

Les meilleurs élèves ? C’était évident qu’il pouvait y avoir des bons et des mauvais élèves. Clairement, à ce jour, n’ayant aucune connaissance, je faisais partie de cette dernière catégorie, mais l’idée d’un club pour réunir les meilleurs semblait presque surprenante. Je fronçais les sourcils tout en réfléchissant à la description qu’elle m’en donnait. Sûrement, les élèves qui en faisaient partie seraient au moins en quatrième année… Cette pensée créa en moi une certaine ambition que je ne me connaissais pas. Je me laissais aller aux rêveries. Je m’imaginais face à cette professeure froide, être le premier élève de première année à être dans ce club. Je secouais la tête en repensant à mon père. Non, non, non, c’était impossible. La magie, ce n’était pas pour moi, et ça ne le serait jamais. Je ne passerai jamais les portes de ce club, je ne rêverai jamais d’être admiré et je rentrerai chez moi dans le monde des sans baguette.

Sa question me fit relever la tête vers elle. Ses deux questions même. Elle analysait ma venue ici et je ne comprenais pas ce qu’elle cherchait à obtenir. Était-ce un ton de moquerie ? De jugement ? De réel intérêt ? Impossible à dire et je n’allais pas lui faire ce plaisir de prendre la sortie « moquerie ».

- Si, je sais en lancer, fis-je d’un ton un peu bougon. Je savais sûrement lancer le sortilège d’allumage de baguette. Peut-être le seul et le dernier. J’avais fait le choix de ne répondre qu’à cette question, et de toute façon, raconter toute l’histoire aurait pris trop de temps. Je ne savais pas moi-même ce que j’étais venu faire ici. Mes émotions alternant entre la colère et l’émerveillement, je ne contrôlais plus grand chose. Un jour, je m’autorisais à apprendre. Un jour, je me le refusais.

Je ne lui laissai pas le temps de poser une autre question, tournai les talons et partis ramasser les feuilles et les petits débris du fond de la salle.

Je relève un sourcil quand le Poufsouffle s’énerve presque en me répondant…mais ce n’est pas une question qui tue pour qu’il me réponde aussi hostilement quand même ? Mais apparemment elle l’est peut-être après tout ? Je me gratte la tête en recherchant ce qui pouvait bien le faire bougonner comme ça. Je soupire et prend ma baguette, aller pourquoi est-ce que je ne m'exercerai pas un peu ? Après tout nous n’avons pas tout notre temps pour ramasser tout ce bazar, d’ailleurs je ne sais pas combien il nous en reste. J’utilise ma baguette et soulève les papiers pour venir les empiler sur une table près de moi. Une fois que tout ce fouillis est empilé sur la table et que plus rien ne traîne par terre je me demande ce que je pourrais bien faire de ces déchets. Et si je les brûlais ?! Quoique non, j’ai déjà assez fait de dégâts comme ça. Je détaille la pièce jusqu’à trouver la corbeille à papier. Je range ma baguette et j’accours de l’autre côté de la salle en essayant de maintenir ma tenue comme je le peux. Ayant saisi la poubelle, je glissais tous mes papiers dedans. J’aurais bien lancé mes papiers en boulette maintenant que j’y pense.


“- Et Sharp ! Vise un peu l’un de tes papiers là-dedans si t’es cap. Si tu marques d’où tu es, jte ferais rentrer direct au club si j’étais Miss Valerion. Mais sinon, comme vrai prix si tu marques du premier coup, je pourrais t’accorder une faveur quand tu veux.”

Je l’observe, un sourcil levé, de mon regard émeraude remplie de cet air qui met au défi, celui qui a souvent l’air de demander, en es-tu capable ? Soit il se dégonflait comme il l’a fait avec les lutins et franchement il ne mériterait pas mon attention soit il se lançait pour tout donner, et là j’avouerais que son état d’esprit me plairait davantage. Je lève le cul de la corbeille au-dessus de ma tête et l’incline de 40 degré de mes deux mains et lui tend le panier juste au-dessus de ma tête, d’où il est c’est un peu compliqué mais ça reste faisable. Ça me rappelait un peu l’ambiance qui régnait à la maison avec Luz et Aaron quand je leur lançais des défis sans aucunes explications, mais ils prenaient à cœur la compétition que j’instaurais. Ils ne gagnaient pas toujours mais quand ils y arrivaient, ils gagnaient de nombreuses choses, d’abord un peu de mon respect puis ensuite le prix que je mettais à la clé qui la plupart du temps était intéressant…bien souvent c’était de bons bonbons venant de la boutique de Honeydukes, que je gagnais avant grâce à mon bon travail scolaire aux côtés de Papy Stan.