J'aurais pu dormir jusque midi, j'aurais pu profiter du restant de rayons de soleil qu'il restait du mois de septembre en allant me promener ; mais non, j'avais choisi l'option entraînement. La semaine dernière avait été quelque peu chaotique pour moi, et j'avais laissé mes émotions prendre le dessus sur mes réelles envies. J'aimais ce monde rempli de sortilèges, j'aimais sa diversité et ses possibilités infinies, alors il fallait que je m'y plonge corps et âme.

Mon premier cours de Défense contre les Forces du Mal avait été plus qu'inspirant pour moi. J'avais écouté sagement, noté scrupuleusement toutes les informations données et répété inlassablement le même mouvement de poignet jusque dans mon sommeil. En marchant vers la salle d'entraînement, je repensais à ma professeure. Sixtine Valerion ne m'avait pas semblé très chaleureuse de prime abord ; et si elle pouvait s'énerver aussi fortement que le rouge éclatant de son vernis, je n'allais pas chercher à la contrarier. Il fallait donc que je travaille. Ce matin, la salle m'était réservée. Il n'y avait personne, j'allais être tranquille pour m'entraîner durant une heure.

En me levant ce matin, choisir de porter ma robe de sorcier m'avait semblé évident : je me sentais plus en confiance, comme une seconde peau qui me permettait de passer du côté moldu au côté sorcier en un instant. Et aujourd'hui, je voulais laisser ce premier côté aux dortoirs. Ainsi paré de ma robe et de ma baguette, je poussai les portes de la salle qui attendait sûrement son premier sorcier de la journée. Celle-ci était grande, prête à accueillir ses spectateurs dans des gradins immenses. Était-ce d'ailleurs ma petite taille ou cette salle me paraissait vraiment géante ?

J'arrivai sur l'estrade, et me rappelai soudain qu'il me faudrait un mannequin pour m'entraîner. Je regardai autour de moi en scannant la salle à la recherche d'un objet sur lequel pratiquer, mais rien. Avais-je le droit de lancer un "Flipendo" sur n'importe quel objet ? Détruire son squelette géant ? Détruire ses gradins ? Etait-ce un accord implicite lorsque l'on réservait la salle ? Allait-elle tout remettre en ordre après mon départ ?
Je ne savais plus quoi faire. Je ne voulais pas partir de cette salle, et je me sentais déjà ridicule alors que je n'avais encore rien tenter.

Le placard ! Ca y est, je m'en souvenais : je devais récupérer le mannequin dans le placard. Mais l'idée de m'en approcher m'arrêta. Si je voulais montrer un peu de vaillance, c'était maintenant. Peut-être que la première épreuve était d'ouvrir ce satané placard. Je déglutis à l'idée de me lancer, pointai ma baguette en direction du placard, prêt à l'ouvrir et à affronter ce qu'il en ressortirait. J'avançai un demi pas par demi pas.

Ce matin je m’étais levée tôt, car toute la soirée dernière j‘ai réfléchis à comment aborder miss Valerion. Il fallait que je la vois pour en savoir plus sur son parcours jusqu’à son arrivée à Poudlard en tant que professeur de Défense Contre les Forces du Mal. J‘ai aussi entendu parler de son club prodigium et j‘avais l’intention de lui en toucher un mot sur ça aussi, j’ai bien pour dessein de faire partie de l’élite. Ma mère m‘avait dit que ce n’était pas rien de vouloir devenir professeur à Poudlard, c‘est pourquoi je comptais bien mettre toute mon énergie, je veux être puissante, badasse et impressionnante comme Miss Valérion, Monsieur Lynch ou Miss Priddy.

Je retouchai ma coiffure et remis ma tenue en place devant l’un des miroirs de la salle de bain de ma maison avant de me mettre dans la tête que je devais déjà monter deux étages. Alors motivée comme jamais, je plaçais ma baguette dans ma poche gauche et pris le matériel nécessaire pour prendre les notes qui me seront peut-être utiles. Je montais donc les marches jusqu’à arriver devant la salle, avec le souffle assez court.

Je m’apprêtai à frapper à la porte déjà pas complètement fermée quand j‘entendis du mouvement. Je jetai un coup d’œil dans l‘entrebâillement de la porte et y découvrit un élève de dirigeant vers un placard. Mais il fait quoi lui ? La professeure n‘est même pas là. Il a prévu de vandaliser Miss Valerion ! Me rendis-je à l’évidence. J‘ouvrai alors brusquement la porte, sortit ma baguette et la pointai vers le malotru.

«- Arrêtes toute suite ce que tu fais voleur ! »

Le menaçais-je avec un air très énervée, qu’était-il donc venu chercher ? Je n‘avais pas peur, et je le fusillai du regard. C‘est vraiment pitoyable de sa part de venir voler dans la salle comme ça. Au moindre geste j’étais prête à lui jeter n‘importe qu‘elle sort.



323 mots

Je m'apprêtai à ouvrir la porte du placard lorsqu'une voix derrière moi me fit sursauter. L'adrénaline avait atteint un pic alors jamais connu auparavant. D'instinct, j'en lâchai ma baguette puis recouvris mon cœur qui battait à tout rompre de ma main gauche, comme pour lui faire signe de se calmer. Aucun son n'était sorti de mon côté, mais mon corps entier criait et me suppliait de fuir.

Je n'avais même pas encore identifié la voix qui m'avait traité de voleur. Il fallait que je me calme d'abord. J'étais dos contre le placard. Lorsque je m'en rendis compte, je m'éloignai d'un bond, ne souhaitant pas provoquer une énième source de stress.

Ayant repris mon souffle et ma lucidité, je pris enfin le temps d'analyser celle qui venait de me hurler dessus : évidemment, une Serpentard. Qu'est-ce qu'ils avaient tous à crier comme ça ? Elle pouvait pas voir que j'avais une robe de Poufsouffle et que par conséquent, je n'allais évidemment pas voler un placard avec un mannequin dedans. Son regard menaçant me donna toutefois l'impression que je faisais quelque chose de mal. Je baissai les yeux pour fixer sa baguette bien serrée dans sa main.

- Euh... Pardon, balbutiai-je. Je croyais avoir réservé cette salle pour m'entraîner.. Mais je vole rien, j'te promets.

Je me retournai pour désigner le placard fermé derrière moi et lui prouver que je ne mentais pas.

- J'l'ai même pas encore ouvert..

J'espérais pouvoir adoucir son regard qui me dérangeait et que je n'arrivais pas à soutenir. J'en profitais pour récupérer ma baguette tout doucement pour qu'elle ne se sente pas attaquée. J'avais l'impression d'avoir la police devant moi.

- Tu... T'avais réservé cette salle aussi ? P'tete qu'au lieu de me crier dessus, tu pourrais m'aider à ouvrir ce placard ? Au moins, tu vérifierais que je n'ai rien volé, et comme ça, je n'aurais pas à le faire.

Je ne savais pas comme cette proposition allait être reçue, mais j'essayais de détendre l'atmosphère le plus vite possible. Après mes aventures du weekend, je n'avais vraiment envie de me retrouver à nouveau dans une situation à problèmes. Puis, craignant que ma question ne passe pour un ordre, et redoutant quelque peu que sa baguette me vise à tout moment, j'ajoutai :

- Après, je peux partir et te laisser, hein. C'est pas grave, je me suis p'tete trompé d'heures.

Ahah l’effet de surprise a été plus dévastateur que prévu, puisque mon malfaiteur avait lâché sa baguette et semblait plus que pétrifié. Pourtant je n’ai même pas lancé Expelliarmus. Ni le sort de stupéfaction, que nous n’avons pas encore appris de toute manière. Je le dévisageais et il semblait mort de trouille comme si c’était moi la coupable..pfff ils font leur rebels et ils ne sont même pas capable d’assumer. Je remarquai son regard qui fixait avec insistance la baguette que je tenais fermement dans ma main droite et levai les yeux au ciel, pour enfin la ranger dans ma poche gauche. J’allai lui demander des explications avant de le conduire devant un préfet ou sa directrice de maison, quand il prit les devants et se mit à s’expliquer.


Mon regard méprisant se transformait en un regard confus à mesure que mon oreille avalait ses mots. J’étais toujours méfiante, mais je le laissai quand même récupérer sa baguette tout en prenant mes précautions en plaçant ma main devant ma poche. Cependant ma position ne fut pas maintenue et se détendue en constatant le comportement nullement menaçant du Poufsouffle. Ou il était bon menteur ou j’avais eu tord sur toute la ligne. Peut-être me proposait-il de devenir sa potentielle complice ? Peut-être voulait-il m’amadouer pour mieux s’en tirer ? Mais je soupirai car je savais parfaitement que j’avais tord. La manipulation n’est pas un défaut connu chez les Poufsouffle, en plus il m’a tout de même promis qu’il n’a rien fait.

«- Bon tu n’es peut-être pas un voleur mais ta vieille démarche était suspecte.»

Quelle excuse pourrie. Mais en même temps c’est vrai, c’était trompeur. Bon comment je fais pour Miss Valérion moi ? Je l’aide en attendant qu’elle arrive ? Oui c’est peut-être un bon plan.

«- Enfaite je ne suis pas venue ici pour m’entraîner, j’étais venue pour voir Miss Valerion. Mais..»

Je m’approchai du placard et le regardait de haut en bas.

«- Mais je ne la trouve pas et je ne compte pas retourner tout le château pour la retrouver. Ça attendra. C’est quoi le problème avec ce placard ?»

Demandais-je en agrippant ma main sur la poignée.

Cette fille m'étonnait de minute en minute. Non seulement elle qualifiait ma démarche de vieille et suspecte, mais en plus elle ne s'excusait même pas de m'avoir foutu les jetons ! Elle semblait toutefois accepter que je n'étais pas là pour voler quoi que ce soit, mais bien pour m'entraîner. Quoi que maintenant, je n'en avais plus vraiment envie.

Elle m'annonçait qu'elle n'était même pas là pour s'entrainer mais pour voir Miss Valerion. Moi qui croyais que cette salle était uniquement réservée aux entrainements, je ne savais même pas comme rejoindre son bureau. Est-ce que cela signifiait donc qu'elle pouvait débarquer à tout moment ? Lorsque j'avais demandé cette autorisation, c'était pour être tranquille, pas pour être dérangé.

La Serpentard me passait devant avec un air que je trouvais supérieur et semblait trop importante pour "retourner tout le château à la recherche de la professeure", disait-elle. Mais le placard sembla attirer son attention et, comme tout Serpentard, elle se croyait plus maligne.

- C’est quoi le problème avec ce placard ?

Je n'en savais rien. Je ne savais pas ce qu'il y avait là-dedans, j'avais simplement lu l'écriteau qui stipulait qu'il valait mieux être deux pour l'ouvrir. Alors que je lâchai un petit "j'sais pas" à son attention, je reculai de trois pas en arrière pour la laisser seule face au placard.

Avant qu'elle n'ouvre la porte, je jetai un petit regard derrière moi, en direction de la porte. S'il se passait quoi que ce soit, la porte n'était pas loin : je pouvais fuir.

Mes petites mains chaudes tenaient fermement les poignées froides du placard en bois. Je me tenais prête pour l’ouvrir. Ma tête tiqua un peu quand j’entendis la réponse du Poufsouffle. Il ne savait donc pas pourquoi il avait peur de ce placard ? Il se moque de moi en plus. Je l’ai vu faire un bond de trois mètres quand il était dos à lui. Je ne comprends pas pourquoi il ne veut pas me dire pourquoi il en a peur mais je hausse les épaules et recentre mon attention sur mon objectif premier, on ne va pas y passer la nuit. Alors avec plus de force que nécessaire pour ouvrir deux simples portes de placard, je tirai sur les poignées et il s’ouvrît.

Soudain alors que je m’attendais à trouver une horde de mannequins, je vis une chose bleu que je n’eu pas le temps d’analyser me foncer dessus et se percuter violemment sur mon front, alors que je commençais à sentir une petite douleur à ce niveau là et que je rouvrais les yeux que j’avais instinctivement fermé, deux autres de ces choses me percutèrent à m‘en faire tomber par terre les fesses les premières. Aïe que la terre est basse ! Remarquais-je en ressentant cette fois-ci une douleur plus vive au coccyx. Des cris aigus retentirent puis une porte claqua à m’en faire sursauter. Je relevai la tête pour voir ce qui m’avait prise d’assaut et me rappelai que nous avions parlé de ces choses bleues en première années, il s’agissait de lutins. De lutins de quoi déjà ? De Corbenon, de Cornemuse, de Cor..de Cornouailles ! Des lutins de Cornouailles. Je grimaçais, je me rappelais vaguement d’eux, nous en avions parlé rapidement en cours mais nous n’avions jamais vu cette créatures.

À peine avais-je compris ce que c’était que je sentis mes cheveux s’élever et se tirer. Aïe mais quels bandes de fourbes ! Je jetais un coup d’œil à mon camarade, certains allaient l’embêter lui aussi. Aïe. Ils ne voulaient décidément ne pas me laisser tranquilles, ils étaient vifs et désordonnaient les moindres recoins de la salle, même certains tableaux menaçaient de tomber et de se casser. Quelle poisse, j’aurais du laisser ce Poufsouffle ouvrir ce placard de malheur. Je pris mon carnet avec lequel je voulais prendre des notes pour interroger Miss Valerion et mis un coup dans les deux créatures qui me lâchèrent enfin les cheveux. Mais à mon plus grand désespoir elles réussirent à voler mon carnet et le dépouillèrent de toutes ses pages. J’avais envie de pleurer, sur ces feuilles j’y avais déjà transcrit des informations sur la plupart des professeurs. Avant que ces pestes ne se lassent de mon carnet et ne retouchent à mes cheveux je me relevai paniquée et couru me cacher derrière une des tables de l’amphithéâtre. Mon cœur battait à tout rompre comment est-ce qu’on s’y prend pour vaincre ces salles bestioles? Je sortis ma baguette, si l’un d’eux cherche à venir dans la zone que j’occupe je lui lancerais le maléfice de Laschlabask. Je me relevai donc et constatait de nouveau la pagaille avec panique. Je soufflais un peu et les attendais avec mon fouet.

«- Évitez de venir affronter une des futures membres du club prodigium sales pestes !»

Cette provocation avait plus pour but de me donner du courage plus que pour les attirer à moi, mais il fallait que je puisse avoir une vue d’ensemble de la salle pour élaborer un plan. Les vibrations de ma voix en attirèrent certaines et en quelques mouvements horizontaux et formulations du maléfice Lashlabask, elles reculèrent mais ne faisaient pas moins de bêtises pour autant.

«- Comment t’en sors-tu ? »

Demandais-je tout de même inquiète pour mon camarade, ces bestioles n’étaient pas fines.

Lorsque la Serpentard s'était décidée à ouvrir le placard, une armée de petites bestiolles bleues en étaient sorties, semblant vouloir attaquer la personne qui les avait dérangées. De grands yeux d'horreur se dessinèrent sur mon visage, et je ne pus m'empêcher de lâcher un petit cri. Bien trop aigue pour ne pas attirer l'attention des petites créatures volantes. La stupéfaction m'empêcha finalement de sortir de la salle, car elles arrivèrent sur moi bien plus vite que je ne l'aurais imaginé. Deux me fonçaient dessus et je n'avais rien pour les en empêcher.

Je pris le pan de ma robe le plus bas et fis un grand geste ample pour me retrouver en dessous et me protéger. Malheureusement, elle ne dura que quelques secondes car une des créatures tenta de me tirer par le col, ce qui manqua presque de m'étrangler. Dans un autre contexte, j'aurais presque pu les trouver mignnones et rigolotes, mais aujourd'hui, j'avais juste envie de les réduire en bouillie. Le cou serré par ma robe, je défis le noeud et m'en échappai.

La Serpentard avait lancé un sort contre ces bestioles, et je me réjouissais maintenant d'être avec quelqu'un qui savait les contrer. Elle avait l'air tellement à l'aise qu'elle tapait même la discute avec. Une future membre de quoi ? Qu'est-ce que c'était que ce club ? Un club dédié à ces petites bêtes ?
Dans ma course, je venais me mettre près d'elle, espérant qu'elle puisse toutes les arrêter, notamment celles qui me pourchassaient. Débarassée des siennes, elle m'interrogea sur mon état.

- Mal, je m'en sors mal !, m'écriai-je, relance ton sort step...

Et alors que je terminais ma phrase, les deux petites créatures bleues s'étaient à nouveau aggripées à moi, visant cette fois mon t-shirt. Mes mains portées à mon cou, je tentai de libérer le plus d'espace possible pour pouvoir respirer, le temps que la jeune fille m'aide.

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En observant la salle qui me semblait encore plus immense qu'avant, en plus de remarquer des bouts de pages de mon petit carnet éparpillées partout, j'aperçu une robe noir avec des teints jaunes étalée par terre. Ce fripon était partis ? Me demandais-je en relançant le sort du fouet sur le lutin qui se dirigeait sur moi. Leur petite bouille était vachement plus mignonne de loin. Remarquais-je. Je reculai de quelques pas et percutai quelque chose. Ou plutôt quelqu’un.

- Mal, je m'en sors mal ! Relance ton sort step..

Ah non il est toujours là et il répond à ma question. Je me retournai de trois quart et le vis se faire attaquer par les bestioles qui cette fois s'en prenaient à son t-shirt. Ah non mais il ne va pas se laisser faire déshabiller ? Je n'ai pas demander de streaptease moi ! Il fallait que l'on trouve un plan avant qu'il ne finisse à poil. Je ne pouvais pas utiliser Lashlabask vers lui, ça pourrait-être dangereux, songeais-je avec angoisse. Aucun sort ne me vennait en tête en plus ! J'avais envie de m'arracher les cheveux, entre le sort que je dois trouver et le temps qui presse c'était insupportable. En regardant le garçon se faire étrangler par le col de son t-shirt ça ne m'aidait pas à réfléchir plus vite en plus, mais en baissant les yeux sur ses pieds ça me donna une idée. Décidément. Je rangeais ma baguette dans ma poche et m'empressai d'enlever ma chaussure pour frapper de plein fouet la créature bleue qui couina. La frappée, emportée par le coup avait lâchée Lukas, mais l'autre se stoppa en me regardant. Oh je n'aimais pas du tout ça. Elle baragouina des paroles aigues que je ne pu comprendre sur le coup, mais la seconde d'après je vis que d'autres lutins rappliquèrent à leur tour.

Non ! Mes cheveux s'élevèrent dans les airs en plusieurs parties et je les sentis se faire tirer très fort, ce qui me fit un mal de chien. Heureusement qu’ils étaient solidement fixés à mon crâne. Avec mon arme : ma chaussure, je me débattais et essayais de les repousser du mieux que je le pouvais mais quand ils furent à bonne distance de moi, n’aimant sûrement pas les coup de savatte, je ne su ni comment ni pourquoi un des lutins réussi à s‘infiltrer dans ma robe. Je poussai un cris de panique tandis que ce dernier se débattait pour essayer de s’en aller. Bon j’en ai capturé un au moins. Pensais-je intérieurement avec ironie.
Le souffle court et le cœur qui battait très très fort dans ma poitrine, je resserrais mon étreinte sur le lutin prisonnier dans ma robe avec mon bras gauche, lâchai ma chaussure qui claqua au sol, et enlevai ma robe rapidement avec précaution pour le coincer dedans. Un noeud grâce aux manches et puis voilà, un de moins. J’avais un peu peur qu‘il ne la déchire, mais pour l‘instant elle semblait lui résister. Trois autres lutins revinrent à la charge, sûrement les mêmes encore. Je repris ma chaussure, reculai et repercutai le Poufsouffle avec un étouffement de frayeur mais je restais finalement au près de lui, ça me..rassurais ?

«- Ma baguette est dans ma robe, je ne l‘ai plus. Partageais-je au Poufsouffle. Médiocre. J‘étais vraiment minable. Mais à l’heure qu’il est, il fallait que j’agisse pour que l’on reste en vie et surtout habillés. Qu‘en dis-tu Pouffy ? Je m‘occupe d’éloigner les attaques du corps à corps et toi à distance grâce à ta baguette. »

Tout allait beaucoup trop vite. J’avais observé la fille à mes côtés tenter de me sauver des pattes de ces vilaines bestioles, à coup de chaussure, de manches ou de baguettes, mais certaines étaient coriaces. La Serpentard me collait et j’attendais d’elle qu’elle me sauve de cette situation. Entre deux soupirs de soulagement, je me demandais ce que je faisais ici. Ma discussion avec Miss Valerion il y a quelques jours m’avait fait légèrement culpabiliser sur l’utilisation - ou plutôt ma non utilisation - de ma baguette magique, mais cette fois, je me demandais si je ne préférais pas plutôt affronter une nouvelle fois son regard plutôt que ces bêtes-là.

Alors que ces derniers jours, je m’étais même questionné sur ma réelle appartenance à ma maison, voilà que je me faisais appeler par le nom de « Pouffy ».

- Moi, c’est Lukas, grommelai-je. Puis, lorsqu’elle acheva sa phrase, c’est une proposition d’utilisation de baguette que j’entendis. Non, je ne voulais pas l’utiliser. Non, je n’allais jamais réussir à me débarrasser de ces trucs. Non, il ne fallait pas qu’elle compte sur moi. Quoi ? Mais avec quel sort ? Je sais pas faire, moi !, m'exclamai-je. Si je ne trouvais pas de solutions, ou si elle ne m’offrait rien de mieux qu’un coup de baguette, j’allais soit m’enfermer dans le placard, soit courir vers le bureau de Miss Valerion, tentant le tout pour le tout, quitte à emporter une bestiole bleue avec moi.

@Sixtine Valerion pour la mention.

Le mercredi était une journée plutôt calme pour Sixtine, elle en profitait généralement pour rester dans ses quartiers et préparer les cours ou encore les futurs réunions pour le club prodigium. Le mercredi elle avait pour habitude de laisser en libre accès sa salle de classe pour qui en aurait besoin. A disposition il y avait des mannequins, des coussins... Et, de quoi prendre des notes ou réviser dans le calme. Elle estimait que la salle de classe devait rester en libre accès pour les élèves souhaitant approfondir leur connaissance.

Cette matinée elle avait décidé de ne pas se rendre à la grande salle pour le petit déjeuner et de rester dans ses appartements avec un grand café et une cigarette. Elle s'était ensuite préparée puis, elle avait commencé à lire le test de connaissance des premier année. Une chose était sur, elle allait avoir du travail. Elle était en train d'essayer de déchiffrer l'écriture d'un premier année lorsqu'elle entendit du vacarme dans sa salle de classe. Utiliser la salle de classe oui mais la mettre sans dessus dessous, non. Elle passa par son bureau qui avait une vitre donnant directement sur l'amphithéâtre. Qu'elle ne fut pas sa surprise de voir une jeune fille de Serpentard à moitié dénudée ! En voilà une plutôt précoce.

Elle sortit de son bureau et descendit les marches de l'amphithéâtre pour arriver à l'estrade ou les enfants se faisait agresser par des lutins de Cornouilles. Certaines créatures avaient d'ailleurs la robe de la serpentard. Un coup de baguette plus tard, Sixtine renvoya tous les lutins dans le placard et la robe de la jeune fille tomba au sol.

- Vous n'avez pas l'impression que vous balader cul nu devant un jeune homme ce n'est pas la meilleure chose à faire ?