Placée au près d’une fenêtre, le faisceau de lumière me gênait la vue pour prendre les dernières notes nécessaire du cours qui finissait. Quand celui-ci disparu derrière l’une des tâches blanches du ciel bleu je constatai que mon écriture avait de plus en plus été amochée, des traits moins élégants et des lettres plus serrées. Bon il faudrait que je réécrive cette partie là, il n’était pas question que je laisse cette écriture en patte de mouche ainsi, la visualisation est tout de même un travail important pour la mémorisation, enfin pour la mienne en tout cas. Quand le professeur invita les élèves à sortir, j’eu un sursaut en relevant le menton comme j’attendais ce moment avec impatience depuis le début du cours. je rangeai mes affaires à la suite de mes camarades mais contrairement à d’habitude je laissais sur mon bureau un petit carnet marron pas si neuf et restais là à ma place en attendant que la salle se vide. Pour une fois mes amis n’auront pas à m’attendre parce que soit disant je prend du temps à ranger mes cahiers et à me préparer pour sortir.

Quand se fut enfin le cas et que Monsieur Lynch et moi fument enfin tranquille je me levai à mon tour, le petit carnet de cuivre en main et mon sac de l’autre, je me dirigeai jusqu’à lui, d’une démarche assurée et reposa mon sac entre mes pieds.

«- Monsieur pourrais-je vous déranger un instant ? J’aimerai vous parler de mon avenir.»

J’eu la voix fluide et douce qui me caractérisais mais qui plaisait à beaucoup de monde tant que je ne chantais pas. De toute manière la parole était quelque chose qui ressemblait à ma famille, mon grand-père ancien politicien passait son temps à faire de grand discours politique pendant les repas de famille, mon père traducteur maîtrisant notre langue comme personne pour traduire les discours politiques ne pouvait pas compter sur autre chose que sur sa voix, puis ma mère bavarde comme une pie avait besoin de cette qualité pour interviewer les gens dans ses articles de journaux. Si aujourd’hui je ne suis pas fluide dans les quelques mots que j’ai à dire je ne ferais pas honneur aux Hamilton.

Je me tenais à quelques mètres de lui, avec le léger sourire que j’aborde souvent quand je suis heureuse d’aborder un sujet qui me plaît. J’espérai qu’il veuille bien m’entendre quelques minutes, je n’en n’aurai pas pour si longtemps.


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Bon c’est en juillet que vous avais parlé de cette idée de RP mais mieux vaut tard que jamais @Aydan Lynch

Un nouveau cours se terminait, Aydan rangeait ses affaires en attendant que les deuxième année aient quitté sa salle de classe. Le calme apparent lui fit croire que c'était enfin fait, pourtant lorsqu'il releva la tête, il trouva juste devant son bureau une élève qui posait son sac. Elle n'en avait pas fini avec le cours d'aujourd'hui visiblement. Et avec l'assurance de la Serpentard qu'elle était, elle prit la parole sans y être invitée. Mais eu la politesse de demander son temps au professeur qui eut tout juste le temps d'acquiescer avant qu'elle n'enchaîne.

Un large sourire amusé prit place sur le visage de l'irlandais. La jeune fille voulait parler de son avenir, c'était peu commun. Généralement, ce n'était qu'après le passage des BUSE qu'il voyait ses élèves s'inquiéter de leur futur, se rendant compte bien souvent qu'ils avaient eu tort de négliger telle ou telle matière durant les 5 dernières années. Il fut d'autant plus surpris d'être celui vers lequel Louna se tournait, il n'était ni directeur de maison, ni responsable de l'orientation des élèves.

"- Votre avenir ? Déjà ? Vous n'êtes qu'au début de votre deuxième année, mais ma foi, il n'est jamais trop tôt ! Cependant, vous devez savoir que je ne suis pas conseiller d'orientation, mais je vous écoute, en quoi puis-je vous aider ?"

Mais peut-être ne voulait-elle pas parler d'avenir professionnel, cette idée intrigua un peu plus Aydan qui attendait d'en savoir plus.

Il était déjà midi trente, j‘avais un peu faim mais ça pouvait attendre car j‘avais la possibilité de pouvoir parler à Mr.Lynch, et comme il semblait bien vouloir que je lui parle c’était l’occasion rêver, mais il ne fallait pas que je m’étende trop car la faim n‘attend pas et retiens rarement les personnes.
À la question de Mr.Lynch, je ne pu réprimer un petit sourire, s‘il s‘avait que je réfléchissais à mon avenir depuis mes huit ans, pas que je sois soucieuse de mon avenir mais un peu quand même. Je plaçais mes mains dans mon dos et le regardais dans les yeux.

«- Monsieur si je travaille dur à l’école c’est pour avoir la chance de réussir, et si je ne savais pas quoi réussir. Je fronçais les sourcils, en baissant mes pupilles vers mes pieds plutôt songeuse. Je pense que ma motivation ne serais pas aussi grande.»


Je ne veux pas finir comme ma mère. Dans son métier ce qui la passionne c’est de chercher une info importante et une fois qu’elle a travaillé dessus, elle passe à autre chose. Mais pour que son métier reste passionnant elle doit trouver des sujets originaux, qui changent et qui claquent. Je l’ai déjà vu déprimer parce que ça faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas trouvé l’info original et qu’elle risquait d’être virée à cause de son manque de pertinence. Chose qui s’est déjà passée deux fois avant qu’elle n’intègre le « Volatile ensorcelé », mais être dans l’impuissance du mal-être de ma mère, c’est juste horrible. Alors comme papa je veux du concret. Je relevais mes yeux pour plonger dans la noirceur des iris de Monsieur Lynch. Il n’y avait pas que le concret qui dirigeait mon choix.

« - Je suis déjà allée au salon de l‘orientation l’année dernière, et l’élève qui s‘y trouvait, Sebastian qui est en septième année maintenant, m‘a très bien aiguillée. Seulement vous êtes le mieux placé pour répondre à mes questions parce que je..*Mon regard se réfugia sur le côté, pour fixer le mur, il va peut-être se mettre en colère parce que je lui fait perdre son temps.* je veux devenir comme vous.»

Réussis-je à dire en arrêtant de faire vagabonder mon regard autrement que dans ses yeux. Et oui, ”on capte son audience en la regardant dans les yeux, ça prouve ainsi ton assurance” résonnait la voix de papa dans ma tête.

L'irlandais comprit rapidement qu'il n'avait pas face à lui une élève perdue, bien au contraire, elle semblait très clairement vers quoi elle allait et, flatté, Aydan se sentit légèrement rougir quand elle lui annonça qu'il était le mieux placer pour lui répondre et plus encore quand elle déclara vouloir être comme lui. Son sourire laissait transparaître sa satisfaction mais il se reprit intérieurement, négligeant son impact dans l'ambition de la jeune fille. Il était peu probable qu'en seulement un an il ait fait naître une vocation, elle devait déjà avoir cette idée avant même son entrée à Poudlard.

"- He bien ! Voilà un chouette projet, il faudra bien un jour me remplacer après tout... Il s'assit à son bureau, signe qu'il était disposé à prendre le temps de répondre aux questions de la Serpentard. Vous souhaitez donc être professeure de Métamorphose c'est bien ça ? Est-ce que je peux vous demander pourquoi ? Et pourquoi la métamorphose ? Je serais ravi d'avoir des arguments pro-métamorphose à donner auprès de mes collègues de Sortilège et de Défense contre les Forces du Mal."

Une petite rivalité amicale s'était immiscée entre les trois professeurs, chacun défendant l'intérêt et la supériorité de sa matière. Il avait perdu son pari lors d'un petit exercice pratique avec quelques élèves, mais l'ambition d'une 2ème année de devenir professeur de métamorphose lui rapporterait quelques précieux points !

Toujours droite comme il se doit et la tête légèrement relevée du à ma petite taille, j’observais avec amusement mon professeur qui paraissait content. J’étais ravie que ce dernier ne soit pas désintéressé par ce que je lui disais. En plus, il conciliait peut-être à me céder sa place un jour. De toute façon, je compte bien le lui prendre. Je suivis du regard son mouvement de déplacement et fis quelques pas pour ne pas être trop loin. J’étais contente qu’il soit disposé à m’écouter, mais je ne relâchais pas mon sérieux, car le sujet que nous traitions était aussi passionnant qu’important. J’hochai la tête à sa première question qui était plutôt rhétorique et rassemblais mes idées en tête avant de lui répondre.

"- La métamorphose est une magie extraordinaire, qui est très répandue, elle est même connue des moldus.” Je posais mon carnet sur la table qui était placée non loin de moi, et pensive je me rappelais d’un souvenir de vacances, quand je n’avais que huit ans. Je me revois encore avec ma glace vanille fraise dans une main et l'autre dans la grosse et vieille paluche de papy Stan, sous l’agréable soleil qui était haut dans le ciel bleu. " - Vous savez, une fois avec mon grand-père, nous sommes tombés sur un spectacle de magie dans la rue. Nous nous sommes arrêtés et nous avons admiré les prouesses de l’homme à la baguette magique noire et blanche, et au grand haut de forme noir. Je dois dire que c’était très impressionnant sachant qu’il ne faisait pas vraiment de la magie. Il a même fait apparaître un lapin de son chapeau alors que juste avant il était vide. Pour nous il nous aurait suffit de lancer un.. un lapifors ? Sur un objet. Alors imaginez le temps de travail que ça a dû demander à ce moldu pour arriver à une prouesse pareille qui est de faire un semblant de métamorphose sans magie ? A ma manière je veux partager aux autres que la métamorphose est autant une magie pratique que spectaculaire, et que pour y arriver il faut toujours fournir beaucoup de travail et avoir beaucoup de détermination.

Je fis une pause pour le laisser digérer mes mots, et pour essayer de percevoir ses réactions puis ajouta :

" - Puis la métamorphose peut nous permettre à nous aussi d'être minuscule ou grandiose, j'ai vu quelque part, que certains sorciers ont de très rares capacités. Animagus par exemple. Qui ne rêve pas d'être un jour dans la peau d'un animal ? Oh d'ailleurs je ne vous ai jamais vu vous transformer…sans indiscretion, savez-vous le faire ? "

Les yeux probablement aussi grands ouverts que ceux d’un tarsier j’attendais sa réponse, et de toute façon même si Mr.Lynch ne savait pas faire ça, je savais d’emblée qu‘il était capable faire pleins d’autres métamorphoses digne d’un professeur de cette matière. Chacun sa spécialité après tout.

Aydan sourit en l'entendant d'écrire le tour de magie moldu qu'elle avait vu. Ha ça oui, ils sont ingénieux pour réaliser toute sorte d'illusion. Une dextérité et une malice que bon nombre de sorciers ne dispose. Sortir un lapin d'un chapeau, c'était un classique, un vieux tour, mais les années passant, les technologies évoluant, les tours étaient de plus en plus impressionnant. Pour autant, pouvons-nous parler de métamorphose ? Certes, c'était de la disparition ou encore de l'apparition, mais ce n'était qu'un tour de passe-passe, pas une réelle transformation comme il l'enseignait dans sa matière.

Son sourire s'élargit quand elle lui demanda s'il était capable de se transformer. Oui, il en était capable, mais pas comme elle l'entendait. Son don était précieusement gardé, en dehors de ses parents, il ne l'avait dévoilé qu'à deux personnes. Joanne, d'une façon précipité, portée par l'envie d'en savoir plus sur les agissements de son frère. Et Eleanor, auprès de qui il s'était décidé à se dévoiler pour enfin s'en servir dans une cause qui en valait la peine. Il n'allait pas rajouter une troisième personne dans son cercle de confiance simplement parce qu'elle se montrait intéressée par son métier.

"- Je peux me transformer de bien des manières, mais non je ne suis pas animagus. J'ai eu l'occasion de le devenir à plusieurs reprises, je suis même en charge de la formation ici, à Poudlard, en compagnie de mon collègue de Soin aux Créatures Magiques, mais j'ai fait le choix d'y renoncer. Je n'avais pas trop envie d'être sur les listes du Ministère. J'imagine sans peine que vous aimeriez le devenir, mais comme vous le voyez, ce n'est pas une condition pour être professeur. D'ailleurs, vous semblez passionnée par la métamorphose, c'est bien, c'est important pour transmettre des connaissances. Mais être professeur a ses côtés ennuyeux. Les corrections, devoir capter l'attention d'élèves qui n'en ont rien à faire de transformer un lapin en pantoufle. Vous avez bien conscience de tout ça ?"

Il valait mieux l'avertir de suite sur ce qu'était vraiment le travail de professeur, qu'elle ne soit pas déçu si un jour elle y parvient, au moins elle pourrait lui être reconnaissante de l'avoir prévenu.

Mes sourcils se froncèrent un peu d’un air interrogatif. Je levai ma main et l’ouvrait petit à petit pour y observer ma paume. Oui si je le peux, j’essaierai cette formation d‘animagus, je n’aurais rien à perdre. Je suivis du regard les lignes qui la découpaient puis la refermait avant de relever la tête vers Mr.Lynch, d‘un air fasciné.

«- Un professeur de métamorphose est donc capable de se transformer lui-même sans être Animagus ?»


Je trouvais ça très curieux, en faite je ne savais même pas que c’était possible. J’avais beaucoup à apprendre encore, et tous ces mystères me donnaient d’avantage l’envie de savoir. J’espérai que dans le futur, Mr. Lynch pourra m’apporter beaucoup de réponses à mes questions Quant au fait qu‘il ne veuille pas figurer sur les listes du ministère m’interrogeait. Qu’est-ce que ça pouvait bien changer d‘y paraître ou pas ? Zut, c‘est peut-être trop personnel pour que je le lui demande, ou peut être que ça ne fait rien ? Je me pinçait les lèvres mais répondit finalement à sa question.


«- Oui j‘en ai bien conscience professeur que ce n’est pas toujours facile, mais c’est aussi un peu pour ça que votre métier est admirable et que je veux l’exercer à mon tour. »


Je le regardais en me disant que ce sera peut-être moi un jour qui aurait cette discussion avec un élève, je voulais être aussi badasse que lui. Je sortis ma baguette et la maintenue horizontalement bout à bout entre mes deux indexes juste devant moi. C’est avec toi que je passerai mon aventure de la vie. Ollivander m’avait dit qu’elle était faite pour les voyageurs et les explorateurs, heureusement depuis, j’ai fais un lien entre mon projet professionnel et cette phase de ma personnalité.


«- Je suis aussi curieuse de connaître les métamorphoses de l’étrangers aussi, je pense que je voyagerai quand l’occasion se présentera, ça ne pourra que m’apporter de bonnes connaissances je pense. Dites-moi, quels sont tous les conseils que vous pouvez me donner ?»

Je rebaissais ma baguette, la maintenant toutefois toujours entre mes deux indexes et releva mon intention vers Mr.Lynch.

"- Bien sûr ! Tout sorcier en est capable, avec la bonne formule, la bonne maîtrise, certaines métamorphoses peuvent être lancées sur soi. Mais ça n'égale pas les capacités que peut avoir un animagus."

Aydan avait répondu à la première question de Louna avant qu'elle n'enchaîne en flattant le métier de professeur, ce qui ravit l'irlandais. Il était toujours agréable d'entendre du bien de sa fonction. Elle avait pris sa baguette entre ses mains et la regardait avec une certaines passion.

Elle exprima ensuite son désir de voyage, ce qui renvoya Aydan dans les souvenirs de son enfance. A peu près au même âge, il avait fait la liste des endroits qu'il voulait visiter. Toutes les écoles du monde ou presque y figuraient, des endroits où la métamorphose avait de l'importance principalement. L'Afrique, avec l'école de Uagadou était bien placée. La maîtrise des éléments étant quelque chose qui fascinait Aydan. Mais les réserves amérindiennes et l'école américaine d'Ilvermorny étaient en tête. La métamorphose humaine y était particulièrement développée, et Aydan espérait avoir beaucoup de choses à découvrir auprès des changeurs de peau. Il ne pouvait qu'encourager la Serpentard dans cette direction.

"- Mon premier conseil, ce serait de réaliser ce projet. Poudlard ne vous apprend qu'une petite part de la magie que le monde a à nous offrir. Chaque culture a ses spécificités, ses spécialités. Voyagez dès que vous le pourrez et autant que vous le pouvez, imprégnez-vous de toutes cette diversité ! J'ai passé 10 ans à faire des recherches en métamorphose en sortant de l'AESM, 10 années à voyager pour découvrir ce que la métamorphose nous cache encore. J'ai cessé cette carrière et ces voyages pour des raisons personnelles mais j'aurais adoré, et préféré, passer 10 ans de plus à parcourir le monde. Dès maintenant je vous conseillerai de vous rapprocher de cette richesse étrangère. Vous avez la chance de vivre la mise en place du programme AMICO, si vous en avez l'occasion, inscrivez-vous !"

Être un animagus était si exceptionnel. En même temps, être dans la peau d'un animal doit être extraordinaire. Si je pouvais être un hibou, un rat ou même un chat, ça serait tout bonnement formidable, toutes ces conversations que l'on peut écouter sans que personne ne se doute de quoique ce soit, doit absolument être exceptionnel. Je restais tout de même un peu sur ma faim, j'avais presque envie qu'il me fasse une nouvelle heure de cours sur les métamorphoses faites sur soi. Certes il y avait la bibliothèque, mais je préférais mille fois plus que les professeurs nous apprennent les choses d'eux même, en plus je n'aime pas les livres...mais bon il faut faire des sacrifices dans la vie et peut-être que j'irai voir Mr.Locke pour qu'il puisse rapidement me donner conseil sur le livre le plus intéressant concernant ce sujet, et s'il pouvait aussi me conseiller sur des passages précis, ça serait encore mieux. Ou alors je demande à un serdaigle de me le lire avant et de m'en faire un résumé ensuite? Mouais, pas sûre qu'un élève ferait ça pour moi.

Alors que j'étais mentalement en train de mettre au point une stratégie dans le but de lire moins mais efficacement, je clignais des yeux avec plus d’entrain qu'en temps normal, pour m'obliger à revenir à la réalité et écouter Mr Lynch. Durant son explication, je rangeais ma baguette sans jamais le quitter des yeux, manquant à deux reprises le bon trou correspondant à ma poche.

– Ça alors vous avez.. Je mis mes mains devant moi pour recompter mes doigts. Vous avez bien dit dix ans ? Si vous ne vous êtes pas lassé c'est que ça doit être aussi passionnant que je l'imagine. Mes bras et mes mains retombérent le long de mon corps. Seul mon regard était scotché aux yeux sombres mais pourtant d'un éclat immarcescible du professeur. Je ne souriais même plus, je crois bien que mes yeux faisaient eux-même le travail. Ça doit être triste d’arrêter brutalement ce que l’on aime. Malgré votre arrêt forcé, vous aimez tout de même votre travail de professeur ?

Et c'est là qu'il me dit non et qu'il faisait style depuis le début. Non impossible, il a quand même l'air d'aimer ce qu'il fait...mais à choisir il aurait préféré être autre part et loin de nous.

– Et en ce qui concerne les AMICO, mon père a déjà sérieusement envisagé…de m'obliger à apprendre au moins une langue étrangère. Ducoup je pense que je n'aurais pas trop le choix.

J'ai déjà de très minces notions dans d'autres langues puisque le métier de mon père est très directement lié aux langues étrangères, mais pour lui il faut absolument que j'étende ma culture, alors je l'écoute parce qu’ il a sans doute raison. Les adultes ne se trompent jamais et ne mentent pas de toute façon ? Du bout de mon indexe je replaçai la mèche qui venait de tomber sur mon front crispé pour venir la replacer délicatement juste derrière mon oreille.


– Mmmh je voulais aussi vous deman…euh non, finalement rien, merci, excusez-moi oubliez.


Pourquoi est-ce qu’une question qui ne se pose pas avait voulu sortir d’elle même de mes lèvres ?? Bizarrement, j’avais soudainement envie de me recacher derrière ma mèche, mais je m’en empêchais, ce n’était pas poli.

"- Ça doit être triste d’arrêter brutalement ce que l’on aime. Malgré votre arrêt forcé, vous aimez tout de même votre travail de professeur ?

- Bien sûr !"

Aydan avait répondu immédiatement, la réponse était évidente et vraie, il aimait enseigner la métamorphose à ses élèves, surtout quand il en rencontrait qui y montrait de l'intérêt. Mais son ton et l'absence de sourire trahissaient une certaine mélancolie, une tristesse indéniable, mais qui ne venait pas de la fin de ses voyages, d'autant qu'il pouvait toujours en faire. Non, cela provenait directement de la raison pour laquelle il avait dû mettre fin à son précédent métier. Il caressait sa bague en pensant à sa mère pendant que la Serpentard continuait de parler. Elle avait toujours encouragé son fils dans sa vocation, serait-elle fière de le voir ici à Poudlard ou bien aurait-elle préféré qu'il s'engage et agisse pour ses convictions vu ce qu'il se passait dans le monde sorcier ? Il n'en saurait jamais rien, mais s'il se posait la question, c'était peut-être parce que lui se le demandait depuis un moment. Il avait déjà approché le REVEIL via Eleanor, mais n'avait jamais agi en son nom, devait-il le faire ?

La voix de la jeune fille prit le dessus sur ses interrogations, il avait presque envie de la remercier, car ce n'était pas le moment d'y réfléchir. Elle venait de ravaler une question, ce qui avait piqué au vif la curiosité du professeur.

"- Non, non, je vous en prie, n'hésitez pas ? Il n'y a pas de question bête, que vouliez-vous me demander ?"