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23 oct. 2022, 16:14
 Aalana  Catharsis
Ici se trouvera une série de RPs sur la vie de Aalana, la mère de Nélya, qui servira à mieux comprendre la famille Coel, et les RPs à venir.
De plus les actions des personnages appartenant à d'autres Plumes sont vues avec les concernées.
@Onyx Willard <3


TW: Ce RP contient des violences verbales et physiques et des insultes
L'année 2003, mois de avril.
Premier Acte: Au commencement, l'œuf ou l'oiseau?


-C'est un garçon, c'est un garçon!

-Par Merlin, enfin! C'est terminé!

Debout, droite comme une poupée maintenue par un fil au côté de Ildy, l'elfe de maison, Aalana observait les adultes s'agiter, se réjouir, et aller féliciter son père pour la naissance de ce garçon, ce garçon qui était son petit frère, et semblait-il la meilleure chose dans la vie de son père. Pour la première fois, la gamine parvenait à identifier ce qui se rapprochait le plus d'un sourire sur le visage froid de son géniteur.
Sans en détourner le regard, elle se mordit la lèvre inférieur en plantant ses petits ongles bien entretenue dans ses paumes de mains rosées, cachées dans son dos. Qu'est-ce qu'il avait de plus qu'elle ce garçon?

-Miss Aalana?

La bambine réagit à son prénom, et tourna la tête vers Ildy. Elle aimait bien Ildy, mais elle aurait largement préféré que ce soit son père qui lui offre ce sourire réconfortant. Mais non, qu'espérait-elle? Elle n'était pas ce garçon qui, à peine né déchainait des torrents de joie, alors comment pouvait-elle espérer de son père un pareil sourire?

[...]

Autorisée à aller s'amuser dans le jardin arrière pour l'heure du gouter, Aalana profitait de ce moment de répit entre ses leçons. Elle avait bien besoin de cette pause, car aujourd'hui, le cours s'était exceptionnellement passé devant un spectateur, et pas des moindre: son père. Tout d'abord elle n'avait pas compris pourquoi la leçon du jour ne pouvait pas se dérouler dans la salle habituelle, puis en pénétrant dans l'immense salle qu'occupait déjà son père, elle comprit. C'était l'occasion de montrer à quel point elle avait travaillé dur et qu'elle méritait tout autant, si ce n'était même plus, d'être à l'origine d'un sourire sur le visage de marbre de son père.
Mais... Ce fut une catastrophe. Pendant sa lecture, elle avait buté sur plusieurs mots, ensuite, elle avait confondu des espèces d'oiseaux, et pour finir... Enfin bon, son père n'était même pas resté pour voir la fin du carnage de la leçon, et la brunette avait passé la fin du cours à se mordre les lèvres en mettant toute son énergie à retenir ses larmes.

-Maïl! Maïl!

A l'appel de sa jeune maitresse, la chevêche ne mit pas longtemps à rejoindre l'enfant, et tournoya autour d'elle un instant avant de se poser sur la rambarde de la rampe qui menait à la gloriette.
La petite s'approcha de son oiseau, qu'elle possédait depuis un peu plus d'un an à présent. Elle avait eu le droit d'avoir cette chevêche sous l'autorisation de son père, après avoir aidé à s'occuper des œufs pondus. L'oiseau tirait d'ailleurs son nom de cet homme, la gamine avait pris le prénom de son père à l'envers et avait ainsi nommé sa chevêche, même si elle se trouvait être une femelle.

- Comment tu vas? Dis, t'aimes bien tes frères et sœurs toi? Tu t'entends avec Merlin et Rosé?

Pour toute réponse, le volatile au regard doré émit un hululement en retirant une plume qui la démangeait. Aalana, attentive à son animal, ne réalisa pas l'arrivée d'une personne qu'elle aimait aussi de tout cœur et qui le lui rendait plus que bien: sa mère. La chevêche se redressa pour scruter l'humaine qu'elle reconnaissait.

- Aalana?

-Maman?! Si le jardin arrière était bien souvent utilisé par les femmes de famille et les enfants, la petite ne s'attendait pas à voir sa mère, surtout seulement une dizaine d'heure seulement après l'accouchement. A ses côtés, Philomène, l'elfe de maison de ses grands-parents. Qu'est-ce que tu fais là? Si la surprise dominait le son de sa voix, ses actions démontrait une joie immense de voir sa mère.

La petite se précipita dans les jupons de sa mère, et sentit celle-ci vaciller légèrement. Mais même si elle était visiblement épuisée, cela n'atténuait en rien sa douceur, et l'amour qu'elle insufflait dans ses gestes. Aalana se sentit apaisée, sitôt que la main chaude de sa mère lui caressa la tête.

- Qu'est-ce que tu fais toute seule ici? Pourquoi tu ne goûtes pas avec tes cousins?

-...

Parfois, Aalana se demandait comment son père avait réussi à gagner le coeur d'une femme comme sa mère. Elle avait l'impression que tous les opposaient, mais dans les rares moments où elle les apercevaient, profitant d'un moment entre eux, elle pouvait voir cette tendresse dans leur regard qui ne mentait pas.

-Maman... Comment tu fais pour que pa- heu père, t'aime?

Voilà une question à laquelle Susan ne s'attendait pas. Les yeux ronds de surprise, elle observa le sommet de la tête chevelue de sa fille. D'une certaine façon, elle comprenait le sens de sa question, Liam était un homme sévère qui n'avait pas pour habitude de se montrer rassurant. Il voulait de l'efficacité et des résultats, le genre de choses qu'il pouvait pleinement contrôler tout en montrant l'étendue de ses capacités. Elle imaginait à quel point cela devait être dur de chercher à satisfaire un père comme lui. Mais Susan savait aussi à quel point il aimait sa famille, même si c'était à sa manière. Par exemple c'était lui qui était venu la voir dans sa chambre alors qu'elle se reposait avec sa mère et sa soeur, et qui lui avait dit de passer voir Aalana quand elle pourrait.
Mais, même s'ils étaient si maladroits l'un avec l'autre, Susan savait que ce n'était pas son rôle de dévoiler toutes ces choses à sa fille. Alors elle lui caressa encore un peu la tête avant de lui faire tourner le regard vers elle.

- Aalana, tu sais, tu me fais beaucoup penser à ton père.

A ces quelques mots, la gamine se redressa en papillonnant des yeux, oubliant déjà sa question et les tourments qui l'accompagnaient.

-Vraiment? Vraiment vraiment?

-Hum hum, opina-t-elle amusée du regard brillant de sa fille, et si tu venais dire bonjour à ton petit-frère?

La petite hésita, donnant de petits coups dans la terre pour accompagner sa réflexion, tout en tenant toujours aussi fermement la robe de sa mère. D'un côté, elle préférait ne pas voir ce bébé, peut-être que si elle n'y faisait pas attention, ce serait comme s'il n'était pas là, et que son père la regarderait plus... Mais d'un autre... Elle aimait bien aider à s'occuper de Winifred... Alors... Oui! Elle regarda sa mère et hocha positivement du chef, ce qui fit acquiescer sa mère, et toutes deux retournèrent dans la maison, laissant Maïl retourner à ses activités.

[...]

-Chhuuut, d'accord?

La petite brune acquiesça en silence à sa grand-mère, qui lui fit signe d'approcher du berceau où dormait le fameux bébé. Elle s'approcha le coeur battant, tirant sa mère avec elle, comme refusant de voir ce nouvel individu seule. Une fois tout près du berceau, elle se hissa sur la pointe des pieds, et put enfin poser son regard sur le nourrisson.

-...

Mais ce qu'elle voyait la laissait perplexe. Etait-ce normal qu'il ressemble à ça? Comme pour trouver une réponse à son interrogation, elle releva les yeux sur sa tante et ses grands-parents, mais aucun d'entre eux ne semblaient se soucier de l'apparence du bébé. Seule sa mère remarqua la mine soucieuse de l'enfant et l'interrogea.

- Bah, pourquoi il est tiré de partout sur le visage? C'est normal qu'il a les rides de grand-père Edgar? Il est déjà vieux le bébé?

La gamine, plus soucieuse d'obtenir une réponse que du silence dont nécessitait le nouveau-né, haussa le ton en pointant son dit petit-frère, et fut la cible de regards choqués pour sa grand-mère et sa tante et d'un plus amusé de son grand-père, qui ne put s'empêcher de s'esclaffer.
Et il ne fallut pas attendre bien plus longtemps avant d'entendre les hurlements strident du bébé qui semblait ne pas apprécier être réveillé. Ou bien était-ce les remarques de son aînée qui lui faisait pousser pareil cris? Sans pouvoir recevoir la moindre réponse, Aalana plaqua ses mains sur ses oreilles en regardant le nourrisson beuglant comme si elle le découvrait sous sa réelle apparence: une mandragore! Ou un dragon! Ou alors... Un dragonmangore!
La grand-mère se leva pour dire à sa petite fille de déguerpir, ce qui ne fut pas nécessaire car la petite s'enfuit au plus loin pour échapper aux cris. Après avoir couru dans plusieurs couloirs, les mains toujours collées à ses oreilles, elle reconnue ceux qui se tenaient dans le couloir, son grand-père Edgar et surtout son père!

-Papa!

Elle savait que ce n'était "pas convenable", mais celà n'était pas important pour l'instant. Elle relâcha enfin la pression qu'elle exerçait pour se protéger des cris, et s'élança vers son père, qui lui, ne comprit pas bien pourquoi sa fille semblait terrifiée. Etait-elle poursuivie? Ou avait-elle encore essayé de faire la maline en embêtant ses cousins Oscar et Issel? S'attendant à les voir surgir, il scruta le couloir derrière sa fille, mais ne voyant rien arriver, il se contenta de rattraper sa fille qui se jetait sur lui. Lâchant les documents qu'il avait en main, il l'observa rapidement à la recherche d'une éventuelle blessure, mais ne trouva rien.

- Mais, enfin Aalana! Que te prend-il encore?

- MAIS! C'est le bébé! Il y a un problème avec le bébé! Il est déjà vieux, il a les même rides que grand-père cria-t-elle comme pour se défendre en pointant du doigt son grand-père justement présent et en plus, c'est un dragonmangore! Le mélange d'un dragon et d'une mandragore!

Il se passa quelques secondes silencieuses durant lesquelles, Aalana observa tour à tour son père-Liam- et son grand-père -Edgard-, et finalement Edgard éclata d'un rire gras tonitruant qui fit sursauter la bambine. Elle l'observa comme si elle le voyait devenir fou, et fut surprise de retrouver la résistance du sol sous ses pieds, et encore plus de voir son père s'agenouiller à son niveau.

- Hé bien, le "dragonmandore" dont tu as fait la rencontre, c'est ton petit-frère, Joey.
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26 oct. 2022, 23:38
 Aalana  Catharsis
L'année 2003, mois de avril.
Une semaine s'était écoulée depuis l'arrivée du dernier des Coel. Une semaine qui avait été mouvementée et avait bousculée les habitudes de chacun, malgré que tous s'évertuaient à faire mine de rien. maintenir une ligne de mire claire, qu'importe les désagréments, c'était une chose jugée impérative à apprendre aux enfants dans le manoir.

Ce soir-là, Aalana s'était glissée dans les appartements de sa mère, en déjouant la surveillance des autres adultes, et espérait bien pouvoir partager son repas avec elle. Aalana n'aimait pas manger seule, et pourtant c'était ce qui arrivait bien souvent ces derniers temps. Quand elle était fâchée contre ses cousins et décidait de les ignorer, il ne restait plus personne avec qui partager son souper, et la gamine n'éprouvait alors pas le moindre plaisir, qu'importe à quel point les mets servit pouvaient être succulent.

On vint toquer à la porte, et la brunette fut bien surprise de voir sa tante Candice pointer le bout de son nez. La trentenaire ne manqua de laisser apparaitre un certain étonnement à la vue de l'enfant, mais passa outre pour s'approcher du lit de sa cadette. Susan comme Aalana ne comprenaient pas l'origine de l'air grave de la jeune femme, même si Aalana ne put s'empêcher de se demander si elle avait fait une quelconque bêtise. Mais rien ne lui vint, et puis pour miner ainsi le visage d'habitude si calme de sa tante, il devait y a avoir un problème plus important qu'une bêtise.

- Susan, je sais que tu as besoin de te reposer encore, mais Liam demande à ce qu'on se réunisse...

-Liam? Par Merlin, mais... Il allait pourtant bien tout à l'heure. Qu'a-t-il pu arriver?

-Oh c'est mon erreur de m'être mal exprimée. Je veux dire, grand-oncle Liam.

[...]

Ces rassemblements, d'origine mensuel, mettaient toujours l'enfant dans un certain embarras. Il fallait avouer que même si elle vivait ici avec l'ensemble de sa famille, tous ces visages ne la mettaient pas en confiance. Et ces visages, déjà austère à l'origine trouvaient toujours le moyen de paraitre plus grave encore lorsqu'un repas réunissant l'ensemble de la famille était demandé. Les bonnes nouvelles qui y été annoncées étaient rares, ainsi chacun revêtait des habits sombres et classiques, sans ornement. Chacun avait déjà une place assignée à la longue table rectangulaire autour de laquelle tous se retrouvaient. Les seuls changements s'opéraient lorsque, comme ce soir une personne précipitait une réunion, et s'installait en conséquence en bout de table, pour que tout le monde puisse le voir. Cette fois, c'était au tour de son arrière-grand-père de prendre cette place. Liam Coel, qui portait le même nom que son père.

Elle dû se changer pour porter une robe grise, aller faire coiffer ses cheveux en deux nattes, et enfiler des ballerines au lieu de ses chaussons. Sa mère aussi dû quitter sa robe de chambre, et même Joey, avait été habillé d'un body à jambes longue noir. Tout le monde était revêtu de couleur sombre, comme pour s'accorder à l'obscurité du manoir. Tout le monde, même les 5 elfes de maison qui se tenaient droit, contre un mur, le regard baissé sur leurs pieds.
Quand elle descendit les marches en compagnie de sa tante, sa mère et son frère, elle eut la surprise de voir tous les habitants du manoir déjà installé en silence. Rapidement et sans un mot, elle alla gagner sa place, à sa droite un siège encore vide qui serait occupé d'ici quelques années par son frère, lequel avait pour l'instant le privilège de rester dans les bras de sa mère, qui elle était à sa gauche.

Les Coel installés, en plus des deux Byrl, parents de sa mère, des Belford ainsi que des Fitzwarren, tous les regards convergèrent vers le bout de la tablée, là où siégeait Liam Coel. Le vieil homme au regard transcendant passa ses orbes claires, et voir même spectrales sur les membres de sa famille, et laissa son regard s'attarder sur les deux sièges vides à sa gauche, là où autrefois se trouvait son cousin et la femme de celui-ci. Après ce court laps de temps, il joignit ses mains sur la table, en retrouvant ce visage qui paraissait sculpté dans la pierre tant il était rare de le voir changer d'expression.

- Si je vous ai demandé de vous réunir avant notre diner mensuel, c'est parce que je dois vous annoncer que je me sens dépérir. Je ne pense pas pouvoir passer la fin de l'année.


Comme on pouvait l'imaginer de cet homme, il était allé droit au fait, sans détour et sans chercher à apporter son annonce en douceur. Mais sa voix, qui se voulait ferme et implacable, semblait enrouée, comme s'il n'avait pas prononcé un mot depuis plusieurs jours, et ce détail ne manqua pas aux plus proches du vieillard.

Le silence qui s'abattit à la suite de ces quelques mots fut rompu après que l'arrière-grand-père fut certain que tous avaient bien comprit l'information.

- Pour ce qui concerne l'héritage, tout est déjà prêt. J'en ai parlé avec les principaux concernés, donc ne changez rien à d'habitude. Bien, mangeons maintenant.

Et ainsi, sans ajouter le moindre mot, sans manifester la moindre réaction, chacun se trouva fortement intéressé par le contenu des assiettes qui arrivèrent sur la table, grâce à la magie des elfes de maison.

[...]

On avait demandé aux enfants, à savoir Aalana, Oscar et Issel, d'aller s'occuper dehors, en jouant calmement. La gamine et Issel, toutes deux âgées de 4 ans, suivaient Oscar, de 2 ans plus âgé, qui avait pris la tête de leur groupe. Aalana appréciait ses cousins, et avait souvent fait la demande à sa mère qu'ils puissent rester vivre au manoir. Il fallait dire qu'étant la seule enfant ici, Aalana avait vite fait de s'ennuyer, et son cousin Flynn, déjà âgé de la vingtaine, était constamment occupé, même si aux yeux d'Aalana, il ne faisait pas grand-chose de ses journées. Mais il était tout de même gentil avec elle, bien qu'un peu énervant, mais c'était différent que de pouvoir s'amuser avec des enfants de son âge.

- ... Grand papy... Il va vraiment mourir? Cette question taraudait l'enfant depuis sa sortie de table. Et si lors du diner elle n'avait pu trouver comment questionner sa mère, à présent, elle ne pouvait plus garder pour elle son incompréhension.

C'était bien ce que son arrière-grand-père avait annoncé, mais la mort, c'était quelque chose de triste, quelque chose que l'on aimait pas... Alors pourquoi personne n'avait rien dit? Pourquoi personne n'avait réagi? Non, Aalana ne parvenait pas à comprendre cette situation. Et maintenant qu'allait-il se passer? Rien? Comme l'avait demandé son grand-papy? Finalement, elle s'arrêta, le regard baissé sur ses ballerines brillante, et les aînés de la fratrie Fitzwarren ne tardèrent à faire de même.

Il semblait que les mêmes incompréhensions tournaient dans la tête d'Issel, qui ne pipa mot, le regard tourné vers son frère, qui s'approcha de sa cousine, et déposa une main menue sur son épaule chétive.

- Oui, mais il ne va pas disparaitre comme ça, et on sera tous avec lui, et avec toi aussi. Tu veux parler de ça?

Oscar était gentil. Quand elle se faisait mal, ou boudait, il venait la voir pour la réconforter, et dans ces moments-là, la brunette souhaitait encore plus que ses cousins vivent au manoir.
Les 3 bambins s'en allèrent voir les oiseaux, et Aalana présenta fièrement sa chevêche à ses cousins, se voyant déjà devenir la prochaine meilleure éleveuse de la famille.

Le temps défila bien rapidement, même s'il parut atrocement court aux enfants. Mais quand ses grands cousin Flynn et Cabel - ce dernier étant l'oncle d'Issel et Oscar- vinrent les chercher, les enfants rentrèrent sans faire plus de résistance. Cabel déclara rester avec sa nièce et son neveu, tandis qu'Aalana les salua, la main dans celle de Flynn, qui disait vouloir lui montrer quelque chose. Alors, elle le suivit dans un silence oppressant qu'elle ne reconnaissait à l'ancien Gryffondor. Après un moment à avancer dans le manoir et à emprunter des couloirs pour monter au premier étage, il s'arrêta enfin, et l'incita à pénétrer dans la pièce devant laquelle ils se trouvaient.

- Vas-y. Je reste là, d'accord?

-Mh... Mais... C'est le bureau de grand-papy Liam... On a pas le droit d'entrer...

-Normalement oui, mais là, c'est exceptionnel.

Un brin hésitante, l'enfant observa la porte, comme si celle-ci allait lui inciter à son tour d'entrer. Aalana le savait, il y avait des pièces qui lui était interdite d'accès. Et le bureau de son grand-papy Liam, le patriarche de la famille en faisait partie. Elle n'avait jamais vu l'intérieur de cette pièce, mais mourrait d'envie de la découvrir. Mais la peur d'une sanction la figeait sur place. Aalana resta ainsi, immobile et silencieuse devant la porte, avant de finalement la pousser, pour y découvrir, son père, ses tantes Anneline et Casey, son grand-père Edgar et, siégeant fièrement dans son siège directement tourné vers l'entrée, son grand-papy Liam. Ce fut d'ailleurs le patriarche qui s'adressa à elle alors que les regards convergèrent sur sa petite personne.

-Aalana, entre donc. Nous t'attendions.

Dernière modification par Nélya Marks le 23 avr. 2024, 15:56, modifié 2 fois.

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03 janv. 2023, 23:36
 Aalana  Catharsis
@Tiffanie Shell :kiss2:
Mai 2003, deux semaines après l'enterrement de Liam Coel, patriarche de la famille
Liam Finlay Lucy Coel était mort. On avait dit à Aalana qu'il avait rejoint les cendres de ses ancêtres, et que tous ensemble ils aideraient leurs descendants à vivre, et à donner naissance pour renforcer la famille. Tel leur emblème familial, le Phénix, les Coel se relevaient toujours et plus fort. Et ces mêmes mots lui furent répéter, récités avec la même intonation, et la même posture droite, qu'importe le nombre de fois ou à qui où elle pouvait demander. Mais pourtant, cette seule réponse qu'on lui apportait ne répondait pas à sa question, ou alors elle ne comprenait pas en quoi cette maxime pouvait lui expliquer pourquoi personne n'avait versé de larmes durant les longues heures de cérémonies d'adieu et du "dernier envol". Pourquoi, à part elle, Joey et ses cousins, personne n'avait pleuré?

Assise devant son assiette, Ildy non loin d'elle patientant en silence que la jeune demoiselle termine son petit-déjeuner, elle mangeait une fois encore seule. Wini, Issel et Oscar étaient repartis avec leurs parents ainsi que les Belford. Le manoir lui paraissait affreusement vide à présent, en fait, il lui paraissait encore plus vide qu'avant. Son grand-papy n'était plus là et les adultes travaillaient encore plus pour reprendre les affaires laissées, certains étaient retournés à l'école et sa mère ainsi que ses grands-parents maternel comme paternel, et ses tantes Candice et Casey s'occupaient du nouveau-né et de sa mère, qui se trouvait être encore affaiblie.

-Ildy, qu'est-ce que je dois faire aujourd'hui?

L'elfe relevait bien le ton maussade de la jeune sorcière, et ne rien pouvoir faire pour lui remonter le moral l'attristait.

- Aujourd'hui mademoiselle, l'enseignement débutera à 7h30 en extérieur, pendant deux heures vous vous entrainerez au vol sur balai, le reste de la matinée se déroulera dans la Volière, où vous poursuivrez vos cours d'ornithologie. Après votre repas, vous irez en étude.

-... Merci Ildy. Tu vas rester avec moi aujourd'hui? Certes, Aalana se sentait seule, mais elle avait au moins avec la elle la compagnie de Ildy. Ne plus compter sa présence à ses côtés serait un nouveau coup de massue sur son moral.

- Bien-sûr mademoise-

- Aalana? Son prénom avait été prononcé par une voix féminine et mal assurée du à la fatigue qui coupa tout net l'elfe au milieu de sa phrase.

La brunette pivota sur son siège pour faire face à son arrière-grand-mère, Petra à présent veuve. La blonde rondouillette s'approcha de l'enfant sans un regard pour l'elfe qu'elle ne vit même pas en réalité et déposa une main tremblotante sur le sommet du crâne de la bambine. Avec douceur et lenteur, elle expliqua à l'enfant que la journée allait être particulière, et qu'elle allait devoir bien se comporter, et donc bien obéir aux quelques consignes qu'on lui donnerai plus tard. Obéir, c'était toujours ce qu'elle devait faire de toute façon.
Le programme de sa journée prenait une tournure inattendue. Sans trop savoir à quoi se préparer, elle abandonna son assiette pour monter au dernier étage de la résidence en compagnie de la vieille femme, et rejoindre sa mère ainsi que son jeune frère, talonnée de près par Ildy

En pénétrant dans la chambre, elle croisa rapidement son père qui, sans un regard pour sa fille aînée, enjoignit l'elfe Ildy de le suivre immédiatement, non sans saluer respectueusement sa grand mère. Aalana arrivait au milieu d'une séance d'essayage de vêtements pour bébé semblait-il, et elle n'eut même pas le temps de se renfrogner devant toute l'attention qu'il recevait que sa mère lui adressa un sourire béat en lui ouvrant les bras.

-Maman, qu'est-ce qu'il se passe?

- Language, Aalana.

-... La brunette lança un regard à sa grand-mère paternelle et réprima une grimace en rejoignant rapidement sa mère. Que, que se passe-t-il, mère?

- Hé bien, nous allons avoir de la visite. Les Sidon vont venir nous rendre visite.

- Oh, la famille du futur mari de Casey?!

-Oui!

-Tch...


De nouveau, Ella exprima son mécontentement face à l'attitude trop décontracté de sa petite-fille, sans se départir de sa tâche. La soixantenaire se tenait près de sa fille adoptive, en dirigeant diverses piles de vêtements sur le lit ou sur une commode, pour laisser à sa belle fille le choix final sur les vêtements pour le petit dernier de la famille, tout en répétant à Casey que cette rencontre leur permettrait d'enfin fixer une date pour le mariage, chose qu'Ella semblait attendre encore plus que la jeune femme.

[...]

- Maman, j'm'ennuie... Assise sur le lit en laissant son frère attraper maladroitement ses doigts, la jeune Aalana ne comprenait pas pourquoi elle avait également du revêtir de beaux vêtements si on attendait d'elle qu'elle reste gentiment à l'étage.

La mère de famille était parvenue à occuper sa fille pendant un moment, mais il était bien compliqué d'occuper une jeune enfant pendant plusieurs heures. En levant un oeil sur l'horloge de la chambre, Susan supposa que les invités devaient être arrivés à présent. La mère de famille, se pinça les lèvres en réfléchissant un court instant.

- Aalana, tu as bien terminé tes légumes? La petite opina du chef en soupirant, le regard perdu dans celui du petit Joey. Durant la cérémonie d'adieu pour les funérailles de grand-papy Liam, les yeux de Joey avaient finit par faire couler plus de larmes encore que la petite brune, mais pour une raison différente. Le bruits des larmes de sa soeurs, avait aussitôt déclenché les siennes, et même si le petit bébé n'avait pas réellement partager la peine de sa soeur, Aalana avait commençait à apprécier un peu plus son petit-frère.

-Dis maman, est-ce que moi aussi on va me marier quand je serai grande? La question la taraudait. A son âge, Aalana ne comprenait pas encore bien tous les enjeux qui tournaient autour d'un mariage, mais elle savait qu'il y avait deux type de mariage, celui qu'on nous donnait, et celui que l'on choisissait. Le modèle pour le premier était justement ce qui occupait sa famille aujourd'hui et pour le second, qui lui paraissait plus enviable, elle n'avait qu'à relever les yeux sur ses parents.

-Heu? Oh, heu... Hé bien, tu es encore très jeune pour y penser tu sais.

- Casey va rester vivre ici avec son mari après son mariage?

-... Généralement, c'est la femme qui part vivre chez la famille du mari. A moins qu'ils ne décident d'emménager à deux ailleurs... Mais il n'est pas impossible qu'ils restent ici. Mais, ce n'est pas l'option la plus probable...

-Pourquoi? Moi je voudrais rester avec toi maman... Et avec papa aussi...

Malgré ses efforts perpétuels pour ne jamais laisser sa fille sur une interrogation, Susan préférait se taire sur le sujet du mariage. Son enfant étant encore si jeune, elle en avait oublié ce futur qui l'attendait, où elle aurait de moins en moins le choix sur sa propre vie. Ce n'était pas ce qu'elle souhaitait pour Aalana, ni pour Joey. Ni pour personne en réalité. Lier sa vie à une personne pour le bien de sa famille, et ce malgré ce que l'on pouvait ressentir... C'était ignoble aux yeux de l'ancienne Serdaigle. Mais elle ne pouvait pas exposer sa pensée à sa fille, pas comme ça. Alors elle se contenta de lui sourire en portant sa main à sa joue.

[...]

Doucement, à pas de Dissimuleur, la jeune Coel descendait les marches de l'escalier secondaire, qui aboutissait au plus près de la pièce réservée à l'accueil des invités et longea tout aussi discrètement le mur qui la séparait du salon. Une fois près du cadre de la porte, elle tenta d'abord d'écouter la conversation, ce qui ne s'annonçait pas bien compliqué. Il y a quelques minutes, quand elle avait entreprit de se faire espionne pour cet instant, les éclats de voix virulents avaient même atteint ses oreilles lorsqu'elle trainait près de la cage de l'escalier secondaire. Mais impossible de discerner l'origine de la voix ou les propos tenus. Ainsi, la gamine avait profité d'un moment de fatigue de sa mère, pour s'échapper pour assouvir sa soif de curiosité.

A présent qu'elle était là, Aalana avait pu reconnaitre dans ce concert de voix désorganisées son père et son oncle Leroy. Jamais elle n'avait entendu son père criait ainsi, même lorsqu'elle avait utilisé sa baguette et cassé les vitres du dortoir des enfants. Même quand elle avait libéré par erreur un oiseau rare qu'ils avaient du chercher pendant deux jours ensuite. C'était une chose terrifiante à entendre pour ses oreilles. Elle y croyait à peine, les adultes utilisaient beaucoup de mots qu'elle ne saisissait pas, mais l'intonation dans la voix et le langage du corps avaient toujours été d'un grand secours à la gamine, mais pour cette fois... Il n'y avait pas besoin de voir ce spectacle. Elle ne le voulait surtout pas en fait.

Doucement, elle s'apprêta à tourner les talons, à quitter les lieux sans laisser de traces, mais à sa droite, venait de passer un petit groupe, qui la remarqua immédiatement. Les famille Sidon! Aalana les dévisagea le temps de quelques secondes, alors qu'eux-mêmes se mirent à la toiser. Après quelques secondes d'hésitation, elle finit par retrouver une solution et fit aussitôt doucement glisser son pied gauche derrière son pied droit et s'inclina légèrement en avant en pliant ses genoux pour suivre son mouvement et baissa sa tête en avant dans un geste se voulant respectueux. Une révérence comme elle l'avait apprise pour saluer les invités. Après les quelques secondes de révérence elle se redressa et joignit ses doigts tremblant en relevant ses orbes pâles sur les invités, et fut frappée par leurs traits durs. Comment pouvaient-ils être si intimidant sans rien faire?

Aalana avait bien vite tourné son regard vers la seule femme du petit groupe, la mère du futur marié, sûrement par habitude en pensant qu'elle serait la plus rassurante d'entre eux, mais sa salutation polie lui fit froid dans le dos, tout comme ce regard critique. Mais elle la trouvait tout de même moins effrayante que le plus vieil homme dont elle fuya aussitôt le regard, sans avoir le temps de voir sa salutation silencieuse. Le regard tourné vers ses pieds, elle se sentait trembler et sa bouche s'ouvrit comme pour appeler à l'aide, parce que c'est tout ce qu'elle espérait dans sa situation. Un léger rire inamical résonna à ses oreilles, et lui fit doucement relever la tête alors que le plus jeune du groupe, le futur marié la toisa d'un oeil moqueur.

-ferme ta bouche petite, tu vas avaler des mouches.

Si la gamine obéit aussitôt, les membres de sa famille présent à cette rencontre les rejoignirent plus vite qu'elle ne réagit, et Edgar, son grand-père, ne tarda pas à passer devant la brunette pour tendre une main au patriarche de la famille Sidon, Landry.

-Même si les termes ont quelque peu changés, nos familles se lieront malgré tout, et prospèreront, c'est tout ce qui compte, n'est-ce pas?

L'homme à qui il tendit la main répondit à son geste sans plus donner la moindre importance à la gamine qui sentait toujours ses doigts trembler. A peine la porte d'entrée se referma-t-elle derrière la famille Sidon, son grand-père, et son oncle Leroy, que la petite agrippa le tissu de sa robe en cherchant le regard de son père, qui lui, l'observait déjà, la mine dure et préoccupée. Sa fille n'était pas sensée être là, et il aurait préférait qu'elle n'ait pas à croiser la route de ces individus, par qui il s'était senti ridiculisé aujourd'hui.
La porte ne tarda pas à claquer de nouveau alors que Leroy s'approcha d'un pas furieux de la gamine qui se retrouvait acculée contre le mur.

-Mais qu'est-ce que?! Non mais, Liam! Comment peux-tu critiquer ma façon d'élever ma fille, quand la tienne est aussi insubordonnée? MH?!

Aalana n'eut même pas le temps de réaliser ce qu'il se passait que déjà son poignet était déjà entre les doigts de son oncle qui amorça un mouvement pour la trainer derrière lui. Si Aalana ne se sentait pas en sécurité, Liam, avait pressenti également qu'il ne valait mieux pas laisser sa seule fille entre les main de Leroy, qu'importe qu'elle méritait une punition, il n'avait aucunement le droit d'être celui qui devait la punir.
Liam lui saisit vivement l'épaule avant de dégager sa fille d'un geste bien plus brusque qu'il ne l'aurait cru, qui la fit tomber au sol.

- Ne touche pas à mes enfants Leroy! Comment peux-tu parler ainsi?! Considères-tu seulement avoir élever ta fille?! Esther est-elle même au courant que tu vas la marier?! Et comment as-tu osé aller comploter contre ta propre famille?! As-tu perdu la tête Leroy?!

Le ton montait, et les fulminations des deux hommes finirent par avoir raison de la petite Aalana qui se mit à pleurer sur le sol. Mais ni sa grand-mère Ella, ni sa cousine Casey, ni son grand-père à présent patriarche de la famille de vint la calmer, et au rez-de-chaussée du manoir des Coel se mêlèrent cris hostiles et insultes, ainsi que des pleurs de détresse, rameutant l'ensemble des habitants du manoir.

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10 janv. 2023, 21:29
 Aalana  Catharsis
@Onyx Willard
1er juillet 2004, Bal du Phénix, Partie I
Remontant les marches quatre à quatre, la petite brunette aux ondulations soignées ne prêtait pas la moindre attention à sa nouvelle paire de souliers délicats, offert spécialement pour l'évènement qui n'avait de cesse de faire courir dans tous les sens la famille au grand complet. Il y avait plus urgent à cet instant précis: Joey et son horrible manie de lui chiper ses affaires! Dès qu'elle eut atteint le dernier étage de la demeure familiale, Aalana, se précipita vers le dortoir des enfants, pièce où logeaient les enfants de la famille jusqu'à leur entrée à Poudlard, ou bien plus tard, selon le bon vouloir du patriarche.

-Joey! Comme elle s'y attendait, le petit bambin à présent âgé d'un peu plus d'un an était assit au milieu de la chambre, son journal entre les mains.

Sans attendre une seconde de plus, elle retira vivement son bien des pattes curieuses de son cadet qui baragouina avec force en se redressant avec un équilibre précaire. Joey avait rapidement apprit à gambader tout seul, mais le garçon trouvait toujours le moyen de faire des bêtise, et en même temps de surprendre l'ensemble de sa famille. Rien que là, la jeune sorcière ne comprenait pas comment il avait réussi à grimper jusqu'au dernier étage.

-Joey! Je t'ai déjà dit que tu n'avais pas le droit! Stop! D'accord? Toi, tu y touches pas! Tu demanderas à papa de te donner un journal aussi si tu veux mais tu dois pas prendre le mien! l'index tendu vers le petit garçon, la fillette prenait un air sévère que le plus jeune ne semblait pas comprendre.

- Aalana! Tu viens? La voix de sa cousine Issel s'éleva en résonnance pour atteindre les petites esgourdes de Aalana. Après un petit regard sur la chambre, elle alla déposer son précieux confident derrière son oreiller, et s'empressa de prendre son frère par la main.

Ce fut avec surprise que Aalana constata que l'ensemble des gens qui se trouvaient à l'étage inférieur était monté, et rapidement Aalana rejoignit Issel qui lui faisait de grands gestes pour lui intimer de se dépêcher. Le groupe rejoignit alors le salon du troisième étage. D'un ton bas, elle s'adressa à sa cousine sans lâcher la main de son frère.

-Pourquoi on monte?

-Parce que... Tante Anneline et oncle Leroy se sont encore disputés.

L'explication pouvait sembler légère, mais elle était loin de l'être en réalité pour quiconque ayant connaissance du clivage familiale suite à l'incident des fiançailles. Depuis que Leroy avait manœuvré en silence pour faire épouser sa fille à Peter à la place de Casey, il y avait des tensions, et dans ce manoir habituellement aussi calme qu'un nid d'oiseau abandonné, résonnaient des cris, et dans les cas les plus extrêmes, des attaques. A cause de cette même effervescence, les préparations pour l'évènement le plus important de la famille Coel avaient prit du retard, et le matin même du bal, la propriété n'était toujours pas prête.

Les tâches étaient réparties de manière à ce que tout le monde mette la main à la pâte, il y avait donc un groupe chargé de la décoration de la résidence composé de grand oncle Elio, grand-père Aaron, grand-mère Ella, Flynn, tante Candice, tante Casey, cousin Oswald et tante Anneline qui avait changé de groupe suite aux indications de son père. La résidence des Coel étant en grande partie composée de bosquets qui donnaient l'impression que le manoir était perdu ou plutôt caché au milieu de la forêt, la charge de travail concernant les extérieurs à entretenir était titanesque. Même à l'aide de magie, la tâche se révélait ardue et de longue haleine, car les Coel n'étaient pas les seuls à vivre sur le terrain...

Un second groupe en charge des préparations des festivités et plus particulièrement des lieux où auraient accès les invités avaient été formé par grande-tante Kelly, arrière grand-mère Petra, grand-père Edgar, oncle Leroy, Liam ainsi que cousine Helda.

Les dernières personnes restantes se retrouvaient avec la mission de s'occuper des bambins, pour qu'ils soient près autant physiquement que mentalement.

Dans le salon du dernier étage, Les adultes s'agitaient alors que les enfants de la familles, attendaient en silence sur le canapé. Aalana éprouvait une certaine hâte à l'idée de participer à son premier bal, car en réalité, le dernier s'étant dérouler en juste après sa naissance, elle ne considérait pas y avoir réellement participer.

-Bien, je vais habiller Joey. Nous ne devons leur donner leur masque qu'avant l'arrivée des invités ce soir, mais je suis d'avis de leur donner dès maintenant. Susan s'approcha du canapa, pour prendre son fils dans les bras, le regard tourné vers les autres adultes.

- Oui, ce serait une bêtise, il faut qu'ils s'habituent à le porter dès maintenant. Marlon, assit confortablement dans un fauteuil, s'exprima pour la première fois depuis qu'on lui avait délégué sa mission.

Sur ces quelques mots, Aalana regarda sa mère quitter la pièce sans un regard pour elle, ce qui éveilla en elle l'envie de suivre sa mère, mais l'enfant savait bien que ce n'était pas une chose à faire et patienta en se mordant la lèvre inférieure.

[...]

-Non, non, non et non! Aalana, tu tournes trop tôt! Tu coupes la boucle et le chemin de Oscar! Par Merlin, veux-tu bien te concentrer un tant soit peu?!

Tétanisée sous les vives reproches de Leroy, Aalana agrippait de toutes ses maigres forces le tissus de sa jupe. Il était 15heure passées, cela faisait à présent 2 heures que les trois enfants en âge de danser répétaient les mêmes mouvements, et Aalana commençait à sérieusement fatiguer, notamment à cause de ses souliers neufs, qui la faisaient affreusement souffrir. Même à travers ses chaussettes elle avait l'impression que chaque pas lui sillait la cheville.
Aalana aurait aimé que ses parents soient là, l'espoir qu'ils auraient prit sa défense l'empêchait de pleurer immédiatement. Mais, si la petite avait su que son père, appuyé contre une rambarde à l'étage de la volière, observait ce cours depuis son commencement sans être intervenu une seule fois lors des nombreuses remontrances trop vives à son encontre, elle aurait sans le moindre doute perdu toute force de rester debout et se serait enfuie pour pleurer sans être vue. Mais la présence de son père lui ayant été passée sous silence, Aalana s'efforçait de retenir ses larmes, et d'opiner en s'excusant devant son oncle. Même les regards compatissant d'Issel et Oscar ne l'aidaient pas.

Quand le trentenaire laissa enfin les enfants quitter la volière, Aalana pressa le pas, les larmes au bord des yeux, sans même avoir la moindre d'idée d'où aller se réfugier. Rejoindre sa mère lui était impossible puisqu'elle s'occupait d'une tache importante avec tante Candice ou tante Anneline... Alors la petite continua à courir désespérément jusqu'à finalement se décider pour aller se cacher dans les allées d'un deux petit labyrinthes encadrant le manoir. Sans passer par l'entrée, elle tenta de passer à travers les haies soigneusement taillées en se collant au plus près du sol. Ce passage forcé lui valut quelques écorchures aux mains et aux genoux, mais elle était au moins parvenue à se cacher. Là en boule dans une des impasses du petit labyrinthe végétal, la jeune enfant se mit à sangloter bruyamment. Elle se sentait seule, alors qu'elle était entouré par toute sa famille, mais il semblait que le simple acte de présence n'apportait pas le réconfort nécessaire.

-M'man, elle est là! La voix qui s'éleva avec une teinte d'amusement retint l'attention de la brunette, mais ses yeux inondés ne lui permettaient même plus de voir le bout de ses chaussures.

-Oh, tant mieux, on l'a trouvé! Il ne fallut que quelques secondes pour que l'on vienne lui essuyer le visage et ainsi lui permettre de recouvrer une vue nette.

Face à elle, l'enfant découvrit sa grande tante Grace et son fils Cabel. La partie éloignée de sa famille qu'elle ne voyait que lors des évènements nécessitant la réunion de la famille au complet. Grace était une femme magnifique, et bien que silencieuse en présence des membres de sa belle-famille, parmi laquelle elle ne se sentait pas encore acceptée, elle attirait le regard, même avec le plus minime des gestes. Sa beauté était captivante, et personne ne pouvait le nier. Tout comme Cabel d'ailleurs. Le jeune blond avait tout hérité de sa mère pour ce qui était de l'apparence, et tous deux semblaient alors tout droit sortis d'un conte de fée.

-Bah alors cousine, faut pas pleurer à cause de ce vilain Leroy tu sais! Rapidement, la mère du jeune homme le reprit. S'il te crie beaucoup dessus, c'est pas parce que tu fais des erreurs, mais parce qu'il est en colère contre ton père. Cette explication n'avait pas de sens pour l'enfant qui se contenta d'observer son cousin d'un drôle d'air.

Doucement, sa tante s'accroupie près d'elle pour lui retirer ses chaussures et garda un visage totalement neutre, contrairement à son fils qui ne put retenir un hoquet de surprise à la vue des chevilles abimées de l'enfant, en dégainant lentement sa baguette. D'un geste expert, elle fit disparaitre ces légère blessures et offrit un doux sourire à la fillette en semblant réfléchir à ses futures paroles.

-Aalana, je ne doute pas que tu grandiras pour devenir une splendide femme que rien n'arrêtera. Que tu auras enfin ce dont tu as tant besoin, et que tu seras assez forte pour protéger cette vie. Mais en attendant, et même si c'est injuste, tu vas devoir apprendre, t'armer de patience et d'alliés, pour devenir forte, et pouvoir être la seule à décider du sens de ta vie.
Dernière modification par Nélya Marks le 21 mars 2023, 11:58, modifié 2 fois.

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10 janv. 2023, 22:08
 Aalana  Catharsis
@Tiffanie Shell
@Onyx Willard
1er juillet 2004, Bal du Phénix, Partie II
Apprêtée avec attention dans sa robe de bal vert d'eau dont les jupons de tulles étaient parsemés de perles nacrées, Aalana, se tenait droite, osant à peine respirer tant elle craignait que le laçage dans le dos de sa robe ne craque au moindre de ses mouvements. Tous le monde étaient fin prêt, et d'ici une poignée de minutes les premiers invités arriveraient. l'enfant se tourna vers Issel et Oscar, et redemanda discrètement à son cousin de resserrer le nœud qui maintenait son masque sur son visage, elle n'imaginait même pas la fureur chez les adultes si elle venait à perdre son masque au cours de la danse d'ouverture... Cette soirée était bien trop importante pour que quoi que ce soit ne vienne faire ternir l'évènement. Et pourtant, Aalana, dans la foule de ses proches, ne parvint pas à trouver sa tante Anneline, qui était pourtant sans le moindre doute, celle qui s'impliquait le plus dans la préparation de ce bal.

Dressée sur les marches de l'entrée du manoir, la petite observa avec émerveillement l'allée de mosaïque en galets qui se retrouvait encadrée par des sculptures sur buissons, retraçant les différentes étape de la vie d'un Phénix, le tout étant éclairé par une multitude de bougies enchantées surplombant l'entièreté de l'allée pour former des silhouette d'oiseaux, qui semblaient prêt à s'animer d'un instant à l'autre grâce aux effet de mouvement des bougies. A quelques mètres des marches sur lesquelles elle se tenait, la fontaine rectangulaire faisait jaillir des jets d'eau qui se modelaient tour à tour en oiseaux le temps de quelques secondes. Le spectacle visuel sous ses yeux se reflétait dans ses orbes, et la petite ne put s'empêcher d'être admirative du résultat final du travail des adultes.

Le soleil se couchait lentement, et l'horizon se teintait de couleur dorée, comme si un phénix venait d'embraser le ciel, et son père ainsi que son grand-père passèrent près d'elle sans un regard pour la petite, ignorant totalement son existence, pour rejoindre le groupement des 6 elfes de maison. Il était temps.

Aalana, en compagnie du reste de sa famille, se dirigea vers l'arrière de leur propriété pour rejoindre la colossal édifice de verre, dans lequel, vivaient les oiseaux magiques comme non magique de la famille Coel. On y trouvait un nombre considérable d'espèces, ramené d'un peu partout dans le monde grâce aux expéditions notamment de ses parents. En tête de fil, Ella ouvrit les portes de verres, et rapidement chacun entra dans la volière qui elle aussi, avait été préparé pour ce grand bal.

Assise à leur table, Petra, accompagnée de Susan qui portait Joey, se couvrait difficilement les épaule d'un châle, supportant de plus en plus mal la fraicheur de la volière dont la température ne changeait que peu pour le bien des oiseaux. Aalana repéra rapidement chacun des membre de sa famille entre Ella, Leroy et Candice, postaient près de l'entrée qui avait été refermée. Gillian qui terminait de s'assurer que Blaine, un de leur elfe de maison dont le nom était issu des extrémités de ses doigts et oreilles qui viraient au jaune, avait bien compris sa mission plus qu'importante... Mais dans cet amas de monde, la brunette ne parvient pas à retrouver sa tante Anneline... Elle questionna alors Issel, qui comme elle, ne l'avait pas vu, mais ne doutait pas qu'elle se montrerait.

Finalement, les premières calèches ne tardèrent pas à arriver, en contournant le manoir par sa droite ou sa gauche pour se garer au milieu de la cour arrière, près de la gloriette. Si Aalana se sentait agitait à la vue des 3 familles faisant leur arrivée, elle fit de son mieux pour ne rien laisser paraitre, en tentant d'oublier les battements douloureux de son coeur en se concentrant plutôt sur l'orchestre magique qui jouait sur la scène montée dans la journée.
Dès que les invités quittèrent les calèches, celles-ci, dirigées par des elfes de maison, repartirent aussitôt vers l'entrée du domaine pour faire la navette, tandis que le groupement d'une trentaine de personnes parcouru les quelques mètres les séparant de l'entrée de la Volière. Quand la porte s'ouvrit grâce à la magie de Blaine, un homme s'appuyant sur une canne tandis un petit parchemin à l'elfe, le carton d'invitation de sa famille, et si tôt, l'elfe sorti de sa poche un parchemin qui se plia sur lui-même pour prendre l'apparence d'un oiseau en origami, lequel s'envola le temps de quelques secondes, avant de se consumer pour laisser dans son sillage le nom de la première famille: les Sidon.

[...]

Le retour de Edgar et Liam dans la Volière marquait l'arrivée de tous les convives au grand Bal du Phénix de la famille Coel. Et Aalana, rejoignit rapidement Oscar qui lui lança un regard discret. Il y avait tant de monde, et le fait que chacun soit dissimulé derrière un masque rassurait presque Aalana, qui avait l'impression que même si elle commettait une erreur, personne ne la reconnaitrait.
Edgar monta ensuite sur m l'estrade, et dès lors, la musique d'ambiance diminua jusqu'à cesser complètement, emportant avec elle les discussions. Le soixantenaire, dans son costume gris chic, rappelant la mode de l'époque édouardienne et son masque aussi imposant que l'animal dont il était à l'effigie -une harpie féroce- sur le visage, fit face à l'assemblée qui l'observait en silence. L'homme dégageait une assurance certaine, ainsi qu'un calme que sa petite fille lui enviait. Oui, à ce moment, là, dressé face à cette marée de sorcier, son grand-père avait la classe.

- Mes chers amis, ma chère famille, votre présence ce soir me réjouit. Il y a 6 ans, nos enfants se sont battus, ils ont prouvé au monde sorcier leur valeur, et leur force inculquée par leur famille, et ils ont vaincu! Mais, une guerre ne se fait pas sans pertes, et beaucoup pleurent encore leurs disparus. Alors, en leur honneur, je vous demande de lever votre baguette. Et pour illustrer sa demande, la patriarche pointa sa baguette vers le ciel, rapidement imité par l'ensemble des sorciers en possession de leur instrument magique. A nos enfants. Lumos! chaque pointe de baguette s'illumina d'une boule de lumière, et le temps sembla se figer autour d'Aalana, mais elle jura avoir vu une femme chasser une larme sous son masque...

[...]

Après la fin du discours du Patriarche à la tête des Coel, il fit un geste de la main pour inviter les enfants à venir. C'était enfin leur moment! Tous trois s'approchèrent alors de l'estrade, chacun se plaça, et sur un geste de la main, BAM.

L'attention entière de la volière fut portée droit vers l'entrée. Là, se tenait une grande femme élancée à la taille fine, vêtue d'un costume sombre et moderne. Le masque de corneille à bec blanc venait complétait cette audacieuse tenue, qui suscita quelques surprises, et encore plus lorsque Edgar reconnu sa fille ainée dans cet accoutrement. Sans un mot elle scruta l'assemblée et avança droit devant elle, sous les regards tantôt curieux, ou tantôt hautain ou au contraire admiratif, jusqu'à aller s'asseoir en silence à une chaise de la table réservée au Coel. Annelien était époustouflante, même ainsi, dans un style d'homme, elle dégageait une beauté et une force que Aalana lui envie. Mais rapidement, Edgar claqua des mains, et l'orchestre magique reprit.



Aalana, Oscar et Issel exécutèrent leur danse, quelque peu surpris au début, et sentant le regard de son oncle rivé sur elle, la fillette se concentra pour ne reproduire aucune erreur lors du Reel of Three ainsi que des quelques pas de danses y ayant été ajouté. Suite à leur danse d'ouverture, Edgar, invita sa femme à rejoindre la piste de danse, et plusieurs autres couples les y suivirent. De son côté, Aalana retourna auprès de sa mère, sans pouvoir détourner le regard de sa tante.

[...]

La fin du bal approchait, et Aalana avait eu tout le loisir d'observer sa tante Anneline, qui était restée de marbre aux quelques propositions de danses. Elle ne s'était levée qu'une fois pour danser une valse, et avait accordée cette unique danse à sa jeune soeur Casey.

A partir d'un moment, la femme toute de noir vêtue, avait cessé d'observer le vide pour se concentrer sur sa nièce, qui ne quittait pas d'un pouce son mari, et restait dans son ombre: Esther. Aalana avait eu envie d'aller voir sa cousine, mais son son grand-père l'en dissuada rapidement, d'un signe de tête... Aalana avait sentie une ambiance particulière à sa table, qui se trouvait toute proche de celle des Sidon. Esther était une jeune femme qui aimait la vie et y trouvait toujours de bonnes choses, même dans ses moments les plus sombres... Pourtant, la femme présente ce soir, bien que magnifique dans sa longue robe bleue nuit à manches longues paraissait si effacée, elle ne ressemblait pas à la Esther que Aalana connaissait.

Quand les Sidon s'approchèrent pour annoncer leur départ au Patriarche, celui-ci, alors en pleine discussion avec trois autres hommes grisonnant, les salua avec une certaine distance, qu'il camoufla sous un sourire, attitude identique que lui rendit Landry. Anneline choisit ce moment pour quitter son siège, et suivit sa belle-famille dehors, ce qui intrigua rapidement Aalana qui suivit aussitôt sa tante en trotinnant.
Une fois dehors, alors que le patriarche des Sidon s'installa dans une calèche, Anneline se manifesta, ce qui lui valut plusieurs regards lourd de jugement qui ne semblaient même pas atteindre la trentenaire.

- Esther!

- Hein? Oh, ma tante! Je, je vous salue. Nous partons...

- Tu ne vas nulle part avant que je te le permette.

-Ah! Et de quel droit êtes dotée pour vous permettre de vous penser supérieur à moi? Son mari? Je décide, pour elle, pas vous. Peter, retira son masque doré de lion contrastant avec le noir ébène de son costume, pour se poster droit face à la jeune femme, en la dévisageant, l'air mi-moqueur, mi-énervé.

- Que ce soit clair le gnard, si tu crois que je vais rester silencieuse face à ça, tu te trompes lourdement. Asséna-t-elle en retirant à son tour son masque, tout en désignant l'épaule de la jeune femme dont on pouvait apercevoir un léger bleu, ce qui fit soupirer Peter, lequel ne voyait là qu'une perte de temps. Esther s'empressa de remonter le tissus de sa robe, le regard fuyant. Si tu relèves la main ou ta baguette sur elle, je peux t'assurer que même Azkaban ne me retiendrait pas pour venir te trouver. La menace à peine voilée n'eut comme réponse qu'un léger rire moqueur, et le jeune marié saisit sans douceur le coude de sa femme pour la pousser à avancer, ce que fit la jeune femme en baissant la tête.

- Je vais te-! Dégainant sa baguette, la réponse de Peter fut immédiate, et il pointa en retour sa baguette sur la femme, près à attaquer, si Landry n'était pas intervenu d'une voix ferme qui instaura un silence de plomb.

- Je ne suis pas sûr que vous souhaitiez montrer une telle chose à des enfants. Si? Sans démontrer le léger trouble qu'elle ressentit, Anneline abaissa d'abord sa baguette, et ne se retourna qu'une fois que Peter eu fait de même, ce qui lui permit de découvrir Aalana, les yeux grands ouverts derrière son masque, et les mains agrippée le plus fermement possible au tissu délicat de sa robe. La scène à laquelle elle venait d'assister l'avait tétanisée sur place.

Anneline, en découvrant sa nièce ici se sentit incompétente pour ne même pas l'avoir remarqué avant, et à l'entente de la calèche qui s'éloigna, elle soupira en crispant ses poings, puis fit demi-tour direction le manoir en jetant rageusement son masque au sol.

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21 mars 2023, 13:11
 Aalana  Catharsis
2007
Il n'avait pas fallu longtemps pour que Petra Coel, née Holmes, rejoigne son époux dans la tombe, enfin façon de parler puisque les Coel n'enterraient pas leurs morts. Mais comme pour préserver un équilibre insaisissable il n'y avait pas eu a attendre longtemps avant la naissance du premier enfant d'Esther et de son mari Peter. Sa cousine avait donnée naissance à un garçon qu'ils avaient nommé Alexander. Sa tante Candice avait rejoint le manoir des Sidon pour accompagner et soutenir sa fille, encore si jeune, et elle était revenue profondément marquée de son court séjour chez les Sidon, et personne n'avait manqué l'excès de colère qui l'avait envahie à la vue de son mari, qu'elle avait giflé de toutes ses forces en l'insultant de toute sortes de choses que Aalana pouvait aisément deviner être des insultes. Elle l'avait maudit pour avoir vendu sa fille et avait clamé qu'à cause de lui, Esther était condamnée à vivre une vie de souffrance. Dans ce cadre agité par les tensions familiale qui sciaient l'équilibre, la première manifestation de magie de Aalana était passée inaperçue, tout comme les avancées presque prodigieuses de son frère, qui était passé rapidement au-delà de sa peur des erkling, chose que les deux frère et soeur n'avaient pas manqué de fêter.

Aalana s'était habituée à passer du temps avec son frère, et il était même devenu normal que le petit garçon de 4 ans la suive partout, même durant ses enseignements, ainsi Joey avait déjà emmagasiné plusieurs connaissances, dont il ne parvenait pas à comprendre l'utilité. De plus, l'emploi du temps de Aalana avait été modifié pour que l'on puisse y ajouter des enseignements au détriment d'anciens, et ainsi, ses cours de vols sur balai s'étaient vu remplacés par des cours de mondanités. Durant ce même temps, la brunette avait du prendre l'habitude de porter des petits talons, ainsi que des corsets, soi-disamment pour corriger sa posture. D'ailleurs, Aalana qui avait toujours dit haut et fort ce qu'elle pensait et qui n'hésitait pas à ronchonner face aux adultes, avait perdu ces habitudes, car d'après Ella, il était inconcevable de la laissait se comporter en sauvageonne plus longtemps alors que leur famille s'était battue pendant si longtemps pour redevenir une famille respectable.
Elle ne voyait quasiment plus ses parents, qui étaient constamment accaparés par diverses missions, et les Belford, tout comme les Byrl et les Fiztwarren s'en étaient retournés chez eux. En clair, il n'y avait plus personne pour l'écouter se plaindre. De toute façon elle n'en avait plus le temps, pas avec son emploi du temps. Il avait fallu qu'elle chute dans les escaliers pour qu'Ella, sa grand-mère, accepte qu'on lui retire ses petits souliers montés sur talons, et son corset le temps de sa guérison, même si Leroy avait insisté pour qu'elle les conserve, car " c'est en se blessant qu'on se forgeait le corps", une maxime, qu'il ne cessait de lui répéter à chaque fois qu'elle finissait par s'amocher. Mais c'était une petite victoire, ainsi elle avait commencé à se léser elle-même, jusqu'à ce que sa petite stratégie ne soit percée par son cousin Flynn, lequel avait pour son plus grand soulagement accepté de ne rien révéler, à condition qu'elle cesse de se blesser volontairement.

Mais les choses étaient ainsi à présent, un silence de Sombral pesait sur le manoir, rompu par quelques pleurs discrets, ou quelques désaccord tumultueux qu'on laissait en suspend, sans jamais régler les non-dits et la rancune emmagasinée. Mais fort heureusement, le manoir des Coel était en réalité rarement occupé par tous les membres de la famille. Le plus souvent, il ne restait sur place que le patriarche, les enfants et leurs parents, Leroy et Ella

Mais cette fois, Aalana avait vu ses parents monter dans le bureau du patriarche au premier étage, et même si cela faisait longtemps, au vu de leur attitude ces derniers jours à se pencher sur des cartes, et des articles de presse Moldue... Cela ne pouvait annoncer qu'une chose: Une mission. Et elle ne s'était pas trompée, quand le couple quitta le bureau pour remonter à l'étage des chambres, Aalana les suivit jusqu'à l'entrée de leur chambre et eu la confirmation de ce qu'elle soupçonnait. Depuis la naissance de Joey, le couple n'avait plus quitté le manoir, ce qui n'était pas tant pour déplaire à Aalana, même si elle avait cru comprendre qu'au cours de ses premières années, elle avait fait partie du voyage, à deux reprises! Mais que le dernier en date s'était avéré plus périlleux que prévu, raison pour laquelle, elle avait une cicatrice derrière son épaule droite, et ses parents n'étaient plus reparti depuis. Mais cette fois il était nécessaire qu'ils reprennent leur tâche, car personne d'autre ne pouvait le faire à leur place.

Mais rester ici? Avec Leroy toujours à la pousser à faire des choses plus dur et à tenir un rythme de vie bien trop sévère pour une enfant? Avec Ella qui la toisait d'un oeil intransigeant en critiquant le moindre de ses gestes? Avec Edgar qui lui témoignait de moins en moins d'attention? Non, impossible! Elle avait bien trop peur de rester ici seule avec Joey. Et cette peur devait être bien plus profonde qu'elle ne le pensait puisqu'elle parvint à trouver le courage de demander à ce qu'elle et Joey accompagne leurs parents. Et peut-être restait-il finalement un peu d'affection à son grand-père pour qu'il accepte si facilement, sans même de grandes discussions pour le convaincre du bien-fondé de sa demande.

Le jour précédent leur départ pour l'Asie, où ils, enfin leurs parents, allaient devoir tenter de sauver deux paire de couple de Calao à casque rond, Aalana avait décidé de faire les au revoir tout de suite. Leur départ étant programmé avant même le levé du soleil, elle doutait d'avoir le temps à ce moment. Il n'y avait pas grand monde dans le manoir, et il ne lui restait plus qu'à trouver sa tante Anneline ainsi que sa grand-mère et Ella. Mais les deux restaient introuvables... Ce n'est qu'en croisant Blaine, un des elfes de maison, qu'elle apprit que les deux femmes trainaient autour de la cage de l'escalier secondaire. Lequel n'était d'habitude utilisé que par les elfes de maison, ou encore les enfants. Cette découverte l'amena à inspecter l'endroit, et sûrement n'aurait-elle rien remarquée si le sol n'avait pas vibrer sous ses pieds... A quatre pattes, l'oreille collée au planche de parquet elle tendit l'oreille, jusqu'à pouvoir affirmer avec certitude, qu'il y avait bien quelque chose sous ses pieds.

- Mais qu'est-ce que tu fais là toi?!

Prise sur le fait, même si elle ne faisait rien de mal, la brunette se redressa, le coeur battant de s'être faite attraper.

- Hum, bonjour mon oncle... Marquant une légère inclinaison face à Leroy, celui-ci ne lui prêta plus d'attention, le regard rivé sur le sol. Je, je, je pensais juste avoir... Enfin, je-

- Ah, mais veux tu bien te taire oui?! Allez, bouge d'ici!

Sans un regard de plus, Aalana préféra faire le tour en montant l'escalier pour éviter d'avoir à passer à côté de son oncle. De retour au dortoir des enfants, Aalana trouva son frère, penché sur un livre sans la moindre image, mais qui, même s'il n'en comprenait pas le moindre mot, captait toute son attention.

[...]

Le matin venu et tant attendu du départ, Aalana préféra ne pas espérer que quiconque ne vienne les saluer sur leur départ, même si cela lui aurait plu. La main de Joey dans la sienne, ils attendait à côtés de leur mère, leur père parti cherché le moyen de transport.

- Maman, il va se passer quoi si on trouve pas les oiseaux?

- Nous les trouverons. Sinon, nous resterons sur place jusqu'à les trouver.

Cette idée ne l'enchantait pas, mais alors pas du tout... Surtout après avoir apprit l'histoire de leur aïeul, qui avait mit 6 ans pour trouver un oeuf de dodo...
Mais la jeune fille n'eut pas le temps de s'inquiéter plus, que son père revenait, amenant avec lui deux Abraxans de leur écurie ainsi qu'un chariot hippomobile.
En même temps qu'elle ne grimpait à l'intérieur, la fillette se risqua à une question qui l'inquiétait.

- Pourquoi on y va pas en transplanant ou avec le réseaux de cheminée? Pour toute réponse, son père se contenta de la fixer elle, ainsi que son frère... Ah... Et, et on en a pour combien de temps?

- Nous avons pour environ 14h.

- Hein?

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21 mars 2023, 15:27
 Aalana  Catharsis
2008 TW: Violences physiques
- Et donc, je lui ai apporté du miamhibou, mais là, Potens est arrivé de nu' part! Et, et... Et tu m'écoutes plus. C'est avec une certaine lassitude que Joey s'arrêta dans son récit impliquant la harpie sauvage du patriarche, qu'il jugeait pourtant hautement passionnant.

A présent âgé de 6 ans, Joey avait totalement acquis les bases d'une conversation, et savait même défendre sa position, même si ses arguments étaient bien souvent maigres en qualité et que le petit garçon finissait par décréter lui-même que la conversation devait prendre fin là. Au cours des années, il s'était grandement rapproché de sa grande soeur, qui a présent âgée de 9 ans, commencé de plus en plus à entendre parler de Poudlard, ce qui ne plaisait pas tant au petit garçon qui, dans ces moments-là, se montrait capricieux, ce à quoi personne n'était habitué de la part de cet enfant intelligent et calme.

- Oh, pardon, mais... Quand même quoi! Tu trouves pas ça bizarre toi? Assise sur une chaise à l'ombre sous la gloriette, son regard scrutait l'entrée de la Volière.

- Quoi? L'ainée, très impliquée dans son observation, finit par secouer la tête de droite à gauche en retournant son regard sur son frère. Rien, rien... Ah au fait, comment tu la trouve la fiancée de Flynn? Elle est belle non avec ses cheveux roux? Pour seule réponse, le petit haussa les épaules. Moi je la trouve vraiment belle. Commenta-t-elle en se redressant pour ramener ses cheveux devant ses épaules.

Alors que l'enfant ne semblait pas vouloir changer de sujet, une petite chouette effraie d'une trentaine de centimètre se posa sur la table, une lettre coincé dans le bec. L'animal lui faisant face, la jeune fille reprit rapidement son frère qui s'apprêtait à nourrir l'animal en lui faisant remarquer l'anneau rouge à sa patte. En dépliant le courrier, Aalana ouvrit de grands yeux, avant de tourner la lettre vers son frère, qui plissa les yeux.

- Grand-père Edgar nous informe qu'on dinera tous ensemble ce soir... Cette explication se passait de mots supplémentaires, et un silence s'abattît sur les deux bambins, pensant tous deus à leur père et mère, quelque part dans une forêt du monde...

[...]

Chacun avait revêtit de sombres tissus et ne s'était orné que d'expression sombre. Quelle serait la mauvaise nouvelle cette fois? A qui devraient-ils dire au revoir sans sourciller? Cachées sous la tables, les mains d'Aalana et Joey s'étaient rapidement trouvées pour se soutenir mutuellement.

- Bien, je suis heureux de vous voir ce soir. Les huit personnes présentes autour de la tablée s'observaient en silence, à l'exception du patriarche, qui lui, ne regardait personne à part une lettre qu'il tenait dans sa main. Je vous ai demandé de vous réunir ce soir pour vous informer d'un évènement tragique... Gillian, Liam et Susan m'ont confirmé la disparition du Grèbe roussâtre pendant qu'il recherchait des huppes fasciées au Madagascar ...

Au fond, Aalana devait avouer se sentir rassurer, et peut-être même son soulagement était-il trop évident... Assit en face d'elle, Leroy frappa du poing sur la table en la dévisageant d'un air écœuré. Si son geste ne tarda pas à lui valoir des regards emplit d'un certain jugement, l'homme se redressa sans quitter l'enfant des yeux.

- Non mais, je crois rêver! Aalana est-ce que ce drame ne t'atteint pas?! Nous sommes les Coel! Notre famille doit sa renommée à son expertise dans le domaine de l'ornithologie, et pourtant, tu te permets de sourire?! Quelle impudence... Il brillait dans les yeux du quarantenaire une lueur de dégoût et de rancœur qui en effraya la jeune fille, qui si tôt se tourna vers son grand-père.

- Non, non, je le jure! Je, je je n'suis pas contente ou quoi! C'est juste que je craignais que ce soient mes parents qui soient blessés, et!


- Et rien! Sans lui laisser plus le temps de se défendre, Leroy contourna la table pour reculer la chaise de la fillette. Si des oiseaux sont blessés, alors nous le sommes aussi!

Les orbes bleues suppliantes de l'enfant ne quittaient des yeux son grand-père qui, sans un mot, ou sans même afficher la moindre once d'inquiétude pour sa petite-fille, observa en silence la scène se passer. Une main vint lui saisir le poignet pour la faire quitter la table alors qu'elle s'agrippait avec un désespoir partagé la main de son cadet, lequel ne pouvait retenir ses larmes sous la menace de leur oncle.

Tirée hors de table, la jeune sorcière se mit à craindre une punition démesurée, à laquelle personne ne s'opposerait. Elle lança un dernier regard suppliant en direction de la tablée, ne voyant que des têtes baissées, ignorant son sort, mise à part celui de Joey, qui sanglotait sur sa chaise en tendant la main vers elle, et le patriarche... Son grand-père, dont elle pensait être pourtant aimée, qui ne fit rien quand la lourde main de l'homme vint s'abattre sur son épaule.

- AAAH! stop, stop! Pardon, pardon, j'le ferai plus, j'le ferai plus! Nooon!
Que ce soit ses cris, ses pleurs ou ses tentatives de se défaire de l'emprise de son oncle, rien ne semblait l'atteindre alors qu'il l'entrainait vers la porte d'entrée. Leroy avait une panoplie de punition, et après en avoir expérimenté un grand nombre, Aalana avait pu cerner ses favorites: les coups de bâton sur les avant-bras et les mollets et la prison de terre... Il l'emmenait dans un des bosquets entourant le manoir, et après l'avoir soumise au maléfice de Langue collée la forçait à descendre dans un trou qu'il avait pu creuser grâce au sortilège Deprimo et Aalana était ainsi punie, parfois pendant de longues heures. Cette punition la terrifiait plus que tout, elle craignait qu'on ne l'oublie dans ce trou, de rester muette à jamais, et que personne ne pense même à la chercher...

- Mais tu n'en as pas bientôt terminé avec tout ton cirque? Quand comprendras-tu enfin que tu n'obtiendras pas la place d'héritier! Te venger sur une enfant, à quel point es-tu fier de montrer à quel point tu es pathétique?

A l'entrée du Manoir, la voix qui s'éleva, aussi calme que cinglante stoppa net l'homme dans son avancée ainsi que Aalana dans ses cris d'épouvante. Tante Anneline était venue, tante Anneline allait la sauver!
Leroy la toisa d'un oeil excédé en claquant la porte. Depuis l'affaire des fiançailles de Casey, et du mariage volé, Leroy et Anneline ne supportait plus de se voir ou de s'entendre, et pour le plus grand bonheur de la brunette, c'était toujours Anneline qui prenait le dessus dans leurs confrontations.

- Je m'en vais remettre à sa place cette petite insolente pour le bien de son éducation. Comment une femme comme toi qui refuse de se marier pourrait-elle y comprendre quoi que ce soit en matière d'éducation?!

- C'est marrant, on dirait presque que j'en ai quelque chose à foutre de tes paroles.

[...]

Tourmentée par la crainte qui la tenaillait encore que l'on vienne la chercher dans son lit pour la réprimander, Aalana ne parvenait pas à trouver le sommeil. Le coeur battant, elle finit par s'extirper du lit en prenant garde à ne pas réveiller Joey qui dormait dans son lit. Tous deux avaient été bien trop terrifié par les évènements de la soirée pour rester seul dans leur lit respectif...

Ses chaussons aux pieds, la fillette passa sur la pointe des pieds devant les autres chambres et s'arrêta un court instant devant la porte de la chambre de ses parents, vide depuis maintenant 2 mois. En descendant les marches, la bambine décida d'aller faire un tour à la Volière, histoire d'aller s'assurer que les différents oiseaux y cohabitant allaient bien.

En refermant la porte derrière elle, elle n'eut même le temps de faire un pas qu'une masse sombre vola à quelques centimètres de son visage, lui provoquant une peur bleue, qui la fit se protéger le visage.

- AAhh!

Après quelques secondes, elle se permit de rouvrir les yeux et constata rapidement que l'oiseau qui l'avait ainsi frôlé n'était autre que la harpie féroce de son grand-père, lequel lui caressait la tête, paisiblement assit sur un tronc d'arbre renversé. D'abord hésitante, la petite finit par s'approcher de son aïeul pour s'asseoir à son tour. Quelques secondes passèrent en silence, durant lesquelles Aalana regretta instantanément de s'être assise ici.

- L'année prochaine, Oscar ira à Poudlard, et l'année suivante, ce sera ton tour et encore l'année d'après, ce sera à Issel. As-tu une préférence pour la maison ?

Comment c'était possible ça? De lui parler si naturellement alors qu'il y a quelques heures encore il la regardait comme... Comme un déchet? Elle n'avait pas envie de lui répondre, mais en réalité, le sujet de Poudlard lui brulait la langue...

- Beaucoup de famille ne jure que par une seule maison, mais nos plumes sont riches. J'ai été à Serpentard, ton père et Anneline également, mais ta mère était à Serdaigle. Ton arrière grand-père aussi y était. Il me semble que la majorité des Byrl ont été à Poufsouffle... Casey, Ella, Flynn et Leroy étaient à Gryffondor eux. Aalana ne put s'empêcher de se tendre à la mention de son oncle tyrannique. Mais c'est cette diversité qui est belle. Comme dans cette volière... Vois-tu, c'est ça mon rêve: créer un foyer pour ces oiseaux, qui ont tant fait rêver les hommes par leur capacité à s'évader dans les airs, mais qui aujourd'hui les détruisent sans vergogne. C'est un rêve sur lequel veille notre famille. Tu comprends, Aalana? Pour la première fois depuis son arrivée, Edgard la regarda droit dans les yeux.

- Alors Alana, même si nous y laissons quelques plumes au passage, j'espère que toi aussi, tu couveras ce rêve. Le vieillard porta sa main au sommet de la tête de sa petite fille pour lui offrir un petit sourire, auquel son visage en semblait pas habitué...

Mais qu'importe, ce sourire, ce regard, cette attention étaient pour elle. Juste pour elle. Et tout cela, est-ce que ça ne voulait pas dire que son grand-père comptait sur elle? Qu'il lui portait un amour particulier, qu'elle n'avait juste pas su voir auparavant? A son tour la fillette sourit, bien loin de comprendre qu'elle n'était pas différente de ces oiseaux enfermés dans une grande cage qui ne faisait que reproduire un environnement leur étant bénéfique.

- Oui grand-père, je serai une vraie Coel, et je m'occuperai bien des oiseaux.

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21 mars 2023, 19:29
 Aalana  Catharsis
@Onyx Willard
2010, première année à Poudlard
Deuxième acte: L'oisillon se croit aussi puissant qu'un Aigle

Assise dans les marches de la Volière, Aalana profitait du calme de l'endroit pour lire son courrier. Sa mère lui avait rédigée une longue lettre sur trois feuilles de parchemins, et il y avait également un semblant de lettre de la main de Joey le tout accompagné d'un dessin de sa création. Aalana était heureuse d'apprendre qu'ils étaient retournés à l'île de Sumatra, là où Joey et elle avaient accompagnés leurs parents, et que la population locale de Calao à casque rond se portaient assez bien. Mais son courrier ne lui rapportait pas que des bonnes nouvelles malheureusement... Au milieu de sa lecture, Aalana se tourna vers son cousin, lequel avait été réparti à Serpentard, ce qui l'avait d'ailleurs bien surprise.

- Hé, Oscar! Tu, tu savais que Grand-mère Ella était décédée? ça fait bizarre... Je l'ai vu le jour de mon départ pour Poudlard, et elle était comme d'habitude. Un peu grognon, l'air stricte, mais elle avait pas l'air malade ou fatiguée... Quand bien même la jeune fille n'était pas particulièrement proche de sa grand-mère, apprendre sa mort la mortifiait... Elle déglutit rapidement avant d'enchaîner en cachant son visage derrière ses lettres pour les montrer à son cousin. Mais, mais il y a eu une naissance! Tante Candice a eu une fille, Hazel! et, et Esther serait enceinte...

La gorge nouée, la petite sentait ses yeux s'humidifier alors que la nouvelle de la mort de sa grand-mère résonnait toujours dans sa tête. Comment la santé de quelqu'un pouvait-elle se dégrader ainsi? Aussi vite? Précipitée par ses larmes immédiates, la fillette bondit sur ses pieds, annonçant à tue-tête qu'elle retourner dans sa salle commune, sans oser relever un regard vers Oscar. C'était bête, il avait toujours été si gentil avec elle...

[...]

Est-ce qu'on pouvait avoir une crampe à la bouche? Si Aalana n'avait pas encore de réponse à cette question, elle était certaine qu'elle en aurait bientôt une. Assise dans la salle d'étude, elle bouillonnait, ayant dépassée depuis longtemps son seuil de tolérance. Depuis plus d'une dizaine de minutes, une Poufsouffle accompagnée d'une Serdaigle piailler sans se fatiguer, l'obligeant à relire pour la cinquième fois le même paragraphe de son manuel. C'était insupportable, et l'envie de faire taire ces filles démangeait Aalana, qui finit par claquer son livre de cours sur le bureau, en tournant son regard bleuté. N'étant que peu dans la salle, le bruit sec qu'elle provoqua eut vite fait d'attirer les regards, et notamment ceux de la Serdaigle et de la Poufsouffle.

- .. Quoi? Un problème peut-être?

- Oui, vous parlez trop fort, c'est dérangeant.

Les deux jeunes filles s'observèrent les yeux ronds comme des soucoupes, quelque peu surprise d'être reprise par une plus jeune qu'elles. La Poufsouffle se leva se da chaise et remonta les quelques mètres qui les séparaient. Les mains enfonçaient au fond des poches de sa robe de sorcière, elle se mit à détailler Aalana, l'air désintéressée, tandis que la brunette soutint ce regard qui semblait la juger insignifiante...

- Hé, t'es en quelle année? Moi, en deuxième. Présente-toi!

D'abord hésitante, Aalana finit par se lever à son tour. Elle avait confiance en sa taille, à force d'être constamment reprise sur sa posture, elle savait comment se tenir pour paraitre plus grande. Mais pourtant, elle ne pu même pas cacher sa surprise en se rendant compte que la Poufsouffle la dépassait d'une tête...

-J'suis en première année. Co- Mais... Pourquoi est-ce qu'elle lui obéissait au juste? Et elle d'abord, qui elle était? Elles étaient toutes les deux élèves, avec seulement un an de différence! Alors pourquoi se comportait-elle comme si elle lui devait un respect absolu? Les sourcils froncés, Aalana se reprit en tentant de garder une expression faciale aussi neutre que possible. Tu n'as pas à savoir mon nom, juste à baisser d'un ton. Vous dérangez tout le monde, et si vous n'êtes pas venus pour travailler, alors il y a d'autres endroit autrement plus appropriés pour vos discutions.

Quelques secondes passèrent ou seul le silence lui répondit. Puis finalement, la Poufsouffle finit par pouffer doucement, en cachant sa bouche de sa main. Cette réaction ne dura pas plus longtemps, qu'avant même de réaliser qu'on la poussait, Aalana avait retrouvé la chaise, tandis que la Poufsouffle la maintint assise d'une seule main sur son épaule, pour pouvoir tranquillement regarder son manuel.

- "Aalana Coel". Coel... Nan, ça ne me dit rien du tout. En tournant les yeux sur elle. Tu es si insignifiante, alors je me demande où est-ce que tu peux bien trouver le courage de me parler comme ça. Attend, tu vas pas pleurer quand même, Si? Si? La rouquine qui la surplombait déjà s'abaissa pour que leurs soient au même niveau.

Evidemment, elle ne pleurait pas. Quelle raison y aurait-il de pleurer? Mais pourtant, parmi les quelques personnes présentes... Toutes croyaient que Aalana était une chouineuse. Elle eut beau s'empresser de corriger ce mensonge, tous portaient des regards gênés sur elle... Tous avaient déjà décrété qu'elle était au moins au bord des larmes. La honte la submergea, et en retournant son regard sur la rouquine, elle ne put que se taire. Elle était loin de chez elle, et il n'y avait pas la moindre chance pour elle de voir son oncle... Mais à quoi bon être rassurée de ne pas le voir si ici des gens avaient le même regard dédaigneux? Elle en perdit ses moyens et préféra quitta la salle, le plus rapidement possible.

Les heures qui suivirent, Aalana était restée au fond de son lit, cachée sous sa couette. Cette fille, elle n'avait pas la moindre idée de qui elle était, mais ne chose était sûre, elle la détestait. Elle la détestait suffisamment pour lui souhaiter du mal.

- Hé. En même temps qu'on l'apostrophait, un léger coup sur son dos la fit retirer la couette qui la recouvrait. Face à elle se tenait une fille brune au cheveux très courts qui lui lança un bout de pain. J'étais là tout à l'heure dans la salle d'étude. Et cette fille qui t'a fait t'enfuir la queue entre les pattes, c'est Aylin Kelly. Dis, ça t'dit de lui donner ce qu'elle mérite?

Et voilà, il n'en avait pas fallut plus pour que Aalana se retrouve à suivre cette inconnue, en pleine nuit, dans les couloirs.

- Mais c'est bon j'te dis... Personne nous trouvera si on est discrète!

-Mhh, mais t'es sûre?

-Pfff, j'te pensais plus amusante, Aalana et plus courageuse surtout... Piquée au vif par cette remarque, la brunette se redressa les sourcils froncés, et s'avança sans sourciller dans le couloir menant à la salle des trophées. Les deux Gryffondor, ayant revêtu des vêtements sombres ainsi que des bonnets arrivaient à leur dernière destination.

- Et ici, on doit faire quoi? Sans émettre la moindre réponse, la plus assurée des deux s'avança dans la pièce en sortant de son sac une... petite boite, dont le couvercle était rattaché à une ficelle. C'est quoi ça encore? Depuis le début de la nuit, Aalana avait été fascinée par cette fille et tous ses stratagème pour monter une vengeance qu'elle présentait comme générale. Entre le pot de Bombabouses placé dans les toilettes et qui exploserait dès que la lunette serait relevée, et le pantalon de rêve qu'elle avait prévu pour embarrasser encore plus Aylin Kelly... Aalana avait l'impression de suivre un esprit farceur.

- He, Coel, viens par là. La brunette s'exécuta et suivit aussitôt les indications pour placer la boite d'une certaine manière pour faire passer la ficelle sous la porte et enfin l'accrochait au bas de celle-ci avec du scotch sorcier. Parfait, maintenant, on aura plus qu'à se lever de bonne heure pour profiter du spectacle.

[...]

- AAAAHHHHHH!! Non, STOOOP! STTTOOOOOOOPP! Tombée à la renverse, Aylin Kelly se débattait en se frappant le corps pour tenter de se débarrasser des centaines d'araignées qui s'étaient ruées sur elle lorsqu'elle avait ouvert la porte de la salle des trophée. En peu de temps, le couloir fut plein, autant d'élève curieux que d'un Préfet qui lança rapidement un sortilège pour éloigner les insectes de la pauvre rouquine en larmes, qui tremblait au sol à cause de ses larmes incontrôlées.

Le concierge, et un professeur ne tardèrent pas à arriver, alors que le Préfet de Serdaigle s'occupait de relever la pauvre fille... Dont le pantalon disparu aussitôt, comme si elle n'avait jamais rien porté.
Aalana n'en revenait pas, tout s'était passé exactement comme l'avait indiqué sa camarade: Dès qu'elle s'était réveillée, de bonne heure, Aylin Kelly était allée aux toilettes, dans la première cabine, et les Bombabouses lui avaient explosées dessus, Elle s'était tenue cachée dans les toilettes, et n'avait pas eu d'autre choix que d'accepter le pantalon que lui fit passer sa camarade. Tout de suite après, elle avait croisé peu de personnes en montant les marches vers la salle des trophées, où elle se rendait apparemment quotidiennement pour voir une coupe de Quidditch au nom de son père. Mais dès qu'elle avait ouvert la porte, une nuée de petites araignées s'étaient précipitées sur elle: sa plus grande peur semblait-il, et à présent que du monde s'était rassemblé au troisième étage grâce aux talents aussi divers que variés de celle qui accompagnait Aalana, le pantalon de farce et attrape disparus.

La brunette posté dans l'attroupement se sentait étrangement heureuse de voir cette fille dans cet état si pitoyable et ne chercha même pas à cacher son sourire de jubilation. A ses côté, la fille à la coupe en brosse se pencha vers elle.

- J'm'appelle Holly Nicholas. Et j'peux te dire qu'à partir de maintenant, on va bien s'amuser Coel.

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25 mars 2023, 19:19
 Aalana  Catharsis
@Onyx Willard
TW: Relation toxique et manipulation
2010, première année à Poudlard
Les choses étaient devenues incontrôlables avant même que la jeune Coel ne s'en rende compte. Depuis qu'elle avait fait la rencontre de Holly, les deux Gryffondor étaient perpétuellement fourrée ensemble, et Aalana découvrait une nouvelle facette du monde grâce à la Née-moldue. Et si pendant un moment elle n'y voyait pas de problème, elle semblait bien être la seule. Oscar avait déjà cherché plusieurs fois à lui faire remarquer son comportement, mais l'enfant s'entêtait à suivre sa toute nouvelle amie, en refusant tout dialogue. Mais à être aussi loin du nid, la sorcière avait cru échapper à l'autorité familiale, mais la beuglante qu'elle avait reçue en plein dîner lui avait vite remit les idées en place. Devant tout le monde, la voix de son oncle Leroy avait résonné, maudissant son attitude honteuse qui causait du tort à la famille, et la menaçant de venir directement la chercher pour la laisser au fond d'un trou dans la forêt interdite. Les remontrances avaient si vives qu'elle avait eu l'impression de s'être faite giflé, et n'avait même pas pu tenter de fuir loin de tous les regards qui se tournaient vers elle. La seule chose qui l'avait empêchée de fondre immédiatement en larme, c'était sa réflexion sur son cousin qui tournait en boucle dans sa tête.

Comment avait-il pu ? Pourquoi? Est-ce que c'était vraiment si mal de profiter un peu? Et comment pouvait-il oser la balancer ?! Le soi-disant tout gentil cousin, n'était rien d 'autre qu'un traitre!

[...]

- Hé! Oscar! Elle l'avait attendu près de la porte de sa salle de cours et intercepté dès qu'il en était sorti. L'incident de la beuglante remontait il y a quelques jours, et ce laps de temps avait été suffisant pour qu'Holly puisse transformer la honte et la colère de la petite en pure haine à l'encontre du Serpentard. On doit parler. Maintenant.

- ... Oscar était un enfant intelligent, et il même s'il était loin, il avait pu voir la beuglante d'Aalana, et il n'était pas bien compliqué pour lui de deviner les propos qu'elle tenait. C'est à propos de la Beuglante?

-... Ouais. Pourquoi t'as fait ça? Tu voulais que tout le monde me dévisage? Tu voulais que j'ai honte? Au début, je pensais que tu n'avais pas ta place à Serpentard, que tu étais bien trop gentil et attentionné pour cette maison. Mais en fait, c'est exactement là où tu devais être, la maison de la perfidie.

Le garçon était stupéfait des propos que lui tenait sa cousine, croyait-elle vraiment qu'il était la cause de la situation dans laquelle elle se trouvait? Et même si elle lui en voulait, était-ce une raison pour l'insulter, lui et sa maison? Absolument pas. Le sorcier soupira en dévisageant sa cadette d'un oeil plus dur qu'accoutumé.

- Aalana, ce n'est pas parce que tu es en colère que tu peux me parler comme ça, de plus, je n'y suis pour rien, je n'ai rien dit.

- Menteur! Comment est-ce qu'ils auraient su sinon?!

-Je n'en sais rien, mais je suis déçue de toi que tu me fasses si peu confiance...

[...]

Oscar était idiot de toute façon. Elle n'avait pas besoin de lui, pas du tout! Holly l'avait prévenue que son cousin serait une gêne pour elle une fois ici, et si au départ elle en avait douté, le doute n'était à présent plus permis. Holly lui avait bien dit qu'une vraie famille se soutenait et montrait son affection en soutenant nos choix, et depuis qu'ils étaient à Poudlard leurs échanges ne s'étaient résumés qu'à des leçons de morales. Holly avait définitivement raison, qui pourrait dire le contraire? Elle était bien la seule à réellement s'en faire pour elle et la soutenir.

Avoir rencontré Holly était une véritable chance pour l'Écossaise ! Grâce à elle Aalana avait pu éviter tant de mauvaises rencontre. Oui, ce qui paraissait comme de la gentillesse ou de la considération n'était en fait qu'un moyen déguisé pour se rapprocher d'elle et de sa famille. Que ce soit cette fille de leur promo qui proposait régulièrement de l'aider dans ses devoirs, ou encore ce garçon de Poufsouffle qui, à chaque fois qu'ils se retrouvaient à la volière lui laissait l'intimité du moment en attendant qu'elle quitte l'endroit pour y entrer, ou même cette fille de leur dortoir qui, une fois le soir venu, partager ses friandises autour de conversations légères... Parce qu'ils voulaient l'exploiter pour son argent, pour ses liens dans la société magique, ils se montraient sous leur bon jour. Qu'aurait-elle fait sans Holly à ses côtés?

Cette fois encore, assises sur le lit de la brunette l'Anglaise et l'Écossaise après un dîner express puisque Holly voulait rapidement remonter dans leur dortoir, Aalana réécrivait un passage de l'un des devoirs de Holly, pendant que celle-ci s'était étalait de tout son long en feuilletant ce que Aalana pensait être des notes de cours. Cela faisait bien une vingtaine de minutes que les deux enfants étaient là, en silence, pour seuls bruits ceux de la plume grattant le parchemin, et les feuilles que l'on dépliait. Holly rompit finalement ce silence avec un léger rire moqueur en se redressant sur ses coudes, ce qui interpella aussitôt la jeune Coel.

- Qu'est-ce qu'il y a?


- J'y crois pas, ils n'en ont vraiment rien à faire de toi ! Interloquée, Aalana fronça les sourcils, pressée de comprendre ce qui indignait tant sa seule amie. Celle-ci tourna dès lors sa petite lecture pour permettre à Aalana de mieux comprendre, ce qui ne tarda pas puisque la brune bondit pour récupérer ses lettres.

- Tu peux pas lire mon courrier sans me le demander! Les diverses lettres reçues depuis sa rentrée dans les mains, Aalana s'empressa d'aller ranger ces lettres dans sa table de chevet, tandis qu'Holly la toisait.

- Hé, Aalana, j'te trouve quand même bien effrontée. Comment tu peux parler comme ça à ta seule amie, alors que je lisais tes lettres parce que je m'inquiétais pour toi? Ah, je pensais qu'on était amie alors j'ai vraiment envie de t'aider mais quand tu réagis comme ça... Enfin, j'ai du me faire des idées, on est peut-être pas si proche que ça.

une certaine panique emplit le regard de la première année en voyant son amie se relever pour s'éloigner. Elle avait peut-être réagit de façon très excessive? Et puis, ce n'était que de simples courriers, en réalité il n'y avait pas à réagir comme elle l'avait fait. Soudainement honteuse de s'être emportée, elle agrippa ses doigts en s'excusant auprès d'Holly, laquelle sourit grandement face à une telle inquiétude dans les yeux de la Gryffondor.

- Bon, pour cette fois, je peux te pardonner. Mais ne refais plus ça. Aalana se contenta d'hôcher la tête en se rasseyant sur son lit. Autre chose la turlupinait dans ce qu'avait dit Holly... Ce qu'elle exprima rapidement.

- Mais au fait, pourquoi tu disais qu'ils, qu'ils n'en avaient rien à faire de moi?

Son bleu dans son noisette, Holly lui tendit la main en désignant le tiroir d'un coup de menton, et si Aalana hésita d'abord, elle ne s'opposa pas très longtemps et ressorti le courrier qu'elle avait reçue de sa famille pour le confier à Holly.

- Regarde, c'est pourtant évident! Là, dans la lettre de ton grand-père, il ne te parle que de bouquin et de, de recherches que tu dois lire sur les oiseaux. Ou alors il te parle de ceux que vous avez et des résultats des missions dans le monde. Il était évident que pour Holly, quelque chose n'allait pas dans ces lignes, mais Aalana était bien incapable de savoir quoi. Son grand-père vouait sa vie à leur volière et aux oiseaux du monde, dans ce sens elle trouvait normal qu'il lui conseille quelques ouvrages, et puis le simple fait qu'il lui écrive une lettre, et ne demande pas simplement à sa mère de lui rapporter ses paroles était pour Aalana une preuve de l'affection qu'elle pouvait susciter chez son patriarche. Face au manque d'indignation de la Gryffondor, Holly soupira en tapant la lettre de son index. Mais si voyons! Dans tout ça, est-ce qu'il te demande une seule fois comment tu vas? Est-ce qu'il prend la peine de prendre de tes nouvelles? Non, nul part! Et pareil pour ton cousin là, Flynn! Non mais sérieux "la maison parait bien calme en ton absence, c'est dommage que tu ne rentres pas pendant les vacances" Ah mais enfin Aalana! Il te manipule! Il n'attend que ça, ton retour pour que tu puisses l'occuper, parce que tu ne sers qu'à ça à ses yeux: le divertir comme un bouffon pour son roi.

Aalana n'en revenait pas. Etait-ce vraiment le sens de ces mots qui pourtant lui avait tant fait plaisir? Pendant de longues minutes encore, Holly dévoila des sens aux lettres, que la jeune sorcière n'aurait jamais pu soupçonner. Mais quand les autres filles du dortoir commencèrent à revenir, Holly préféra mettre fin à ses révélations choc pour Aalana. Elle lui faisait ouvrir les yeux sur la réalité des personnes autour d'elle, et à commencer par sa famille. Ils ne l'aimaient sûrement pas: sinon comment sa mère et son père auraient pu la laisser seule toutes ces fois où ils étaient partis en mission? Et puis sinon, pourquoi les adultes laissaient tant Leroy s'en prendre à elle? Pourquoi n'avait-elle droit qu'à des remarques désagréables, même quand elle réussissait quelque chose? Aalana pensait simplement sa famille un peu stricte et pudique, à cause de diverses raisons... Mais n'était-ce pas plutôt parce qu'ils en avaient assez d'elle?

Une Gryffondor de deux ans plus âgée, celle qui avait prit l'habitude de partager ses bonbons, s'approcha d'Aalana, laquelle avait un teint anormalement pâle à ses yeux.

- Aalana? Est-ce que tout va bien? Je peux t'accompagner à l'infirmerie si tu te sens malade?

La brunette, en relevant les yeux, avait pensé à accepter. Faire un tour ne lui ferait pas de mal après ce qu'elle venait de comprendre. Mais le regard d'Holly l'en dissuada sans qu'elle ne puisse réellement comprendre pourquoi.

- ... Non, merci c'est bon.

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25 mars 2023, 23:20
 Aalana  Catharsis
TW: mention de relations toxiques et de tentative de suicide par mutilation
2011, grandes vacances de première année, Partie I

Elle n'était pas rentrée à Noël, car Holly non plus ne le pouvait pas, et la laisser seule, aurait fait d'elle une mauvaise amie. Elle n'était pas rentrée non plus pour les vacances de pâques, malgré la fête d'anniversaire de Joey, là encore, Holly n'y était pas pour rien. Elle lui avait déjà fait réaliser qu'en réalité elle n'était en rien importante pour ceux qu'elle avait toujours cherché à rendre fiers. Alors si eux n'avaient aucune considération à son égard, pourquoi elle, devrait elle faire attention à chacune de ses respirations? Et puis, elle pensait que rester à Poudlard lui permettrait de pouvoir se reposer. D'après Holly, si elle était aussi fatiguée, c'était à cause de l'angoisse que lui procurait sa famille. Mais... Le remède d'après elle était donc tout simplement de ne plus lire le courrier qu'on lui envoyait, et Holly veillait au grain et avait fait des courriers du combustible pour la cheminée dans la salle commune. Pourtant, elle ne s'était pas sentie mieux... Et à présent encore moins alors qu'elle était forcée de rentrer dans le manoir familial.

A la gare, Flynn était venue la chercher, et sur le chemin, bien qu'elle eut l'impression d'être partie pour bien plus longtemps que ce qu'il en était, il ne lui fut pas compliqué de se souvenir de pourquoi elle appréciait tant son cousin et de leur proximité. Peut-être que Holly s'était trompée, au moins sur lui...

A leur arrivée au manoir, Aalana fut soulagée d'être accueillie par Ildy, la gentille elfe de maison qui s'était toujours occupée d'elle. Et qui l'aimait, même, si elle ne lui avait pas envoyé de lettre... Non, non c'est normal qu'elle n'est pas pu, c'est une elfe de maison. Elle n'en avait pas le droit. Mais elle l'aimait, elle ne faisait pas simplement son travail...

Il n'avait pas fallut attendre très longtemps avant que Joey ne débarque en catastrophe dans le hall d'entrée pour saluer sa soeur en se jetant dans ses bras. Joey avait bien grandit, ses yeux verts rappelaient ceux de leur mère, bien que plus foncés. Le petit bébé qui la suivait partout autrefois devenait un grand garçon. Elle fut également surprise d'apprendre que les Belford étaient venus pour la voir. D'habitude, ils ne se voyaient que lors d'évènements particuliers, pas juste par envie. Et le repas en famille organisé pour l'accueillir ravissait Aalana, même si elle devait manger en face de son oncle Leroy qui grommelait dans sa barbe dès qu'il relevait un oeil sur la jeune fille. Finalement, le repas s'était déroulé sans encombre, bien que très calme, et avec peu d'échanges, Aalana était touchée de cette attention. Mais, si l'atmosphère était agréable, un tel calme n'était pas destiné à durer au sein de la demeure. Leroy finit fixer l'enfant, et quand celle-ci eut le malheur de croiser son regard, il ne put retenir tout ce qu'il gardait.

- Tu es une jeune fille bien insolente et indigne du prestige des Coel. Qui t'as permit de ne plus répondre à tes courriers? N'est-ce pas le minimum de la politesse d'apporter une réponse ?! Mais pourtant, tu es là à rire et agir avec tant de légèreté comme si de rien n'était! Tu ne comptes donc jamais présenter tes excuses?

Evidemment, il se servait de tout pour la critiquer, même de choses dont il n'avait rien à faire. Si cette énième scène s'était produit quelques mois plus tôt, sûrement Aalana se serait-elle contenté de baisser la tête en présentant les excuses exigées, en espérant que la réprimande n'aille pas plus loin, ou dans ce cas, que quelqu'un intervienne à temps. Mais pourquoi devrait-elle baisser la tête? Sans rompre un instant le contact visuel qu'elle avait établie avec son oncle, elle soupira doucement.

- Mon oncle, vous parlez toujours de l'honneur de la famille, et ne pas lui causer du tort en entachant la réputation de notre nom, mais je ne pensais l'honneur de notre famille fragile au point que moi, une simple enfant, puisse le faire vaciller. Suis-je une telle menace à vos yeux mon oncle?

C'était une réponse inattendue, qui surpris toute la tablée. Leroy n'en revenait pas de voir sa nièce se rebeller si directement contre lui, il ne s'était jamais préparé à cette possibilité ne l'ayant jamais envisagé. Il enrageait et devint rapidement aussi rouge que la couleur maitresse de Gryffondor.
Et si Anneline aurait du être la première à se réjouir de voir Leroy être embarrassé, elle fut plutôt préoccupée à reparcourir ses souvenirs: ces mots prononcés par la jeune fille ne lui étaient pas inconnus, et pour cause, ils venaient d'elle.
Très discrète entre son époux et son fils, Grace semblait ressentir une fierté sans bornes pour la petite fille qui ne pouvait autrefois que pleurer en cachette, en tremblant face à la crainte que lui inspirait son oncle. elle avait toujours été persuadée qu'Aalana avait la force nécessaire en elle pour mettre fin à ces années d'intimidation, et le moment semblait venu.

[...]

Les évènements avaient prit une tournure inattendue, son père, Liam Coel, dont les expressions étaient aussi glaciales que le vent du nord avait demandé à son unique fille de le retrouver dans son bureau, et ainsi, avait calmé l'ébullition de son beau-frère. Sûrement que grâce à ça, Aalana avait évité la rouste de sa vie. Elle n'avait eu l'occasion de s'y rendre que très peu de fois, et les fois où elle avait pu tenter de s'y rendre en cachette... Mh, elle préférait ne pas y repenser... Leur simple souvenir lui semblait raviver les douleurs qui avaient suivies.

- Entre. son ton était distant, c'en était presque blessant pour Aalana, mais elle s'éxecuta.

Le bureau de son père était une grande pièce avec de nombreuses fenêtres. Le bureau faisait directement face à l'entrée, et une commode à la gauche de la porte d'entrée sur laquelle divers documents rangés selon leur thématique reposaient, et sur le mur faisant face à l'entrée, des livres reposaient dans des bibliothèque dont les portes en verres étaient fermées. Mais dans tout ça, ce qui impressionnait le plus la jeune fille, c'était le tableau d'enquête qui s'étalait sur tout le mur à sa droite, et passait même sur les fenêtres. Des fils rouges, verts, blancs jaune partaient dans tous les sens, pour rejoindre des photographies animées d'oiseaux rares ou disparus, ou de forêts.

- C'est... Incroyable...

- C'est notre travail. Sans un mot de plus, l'homme s'avança jusqu'à son bureau pour y récupérer un tas de feuilles reliées avec attention.

Il le tendit sans la moindre explication à sa fille, laquelle déglutit sous le regard lourd que posait son père sur elle. Liam avait toujours eu ce regard pesant et avait ce don de faire se sentir les personnes à ses côtés inconfortables. Il le savait, et au vue des réactions virulentes de sa fille lorsqu'elle était bébé, avait décidé qu'il valait mieux éviter de remettre son enfant dans des situations aussi désagréables. Mais puisqu'elle prenait en aplomb, peut-être pourrait-elle supporter sa présence à présent.

Aalana parcouru le feuillet rédigé avec minutie dont l'écriture ne pouvait être que celle de son père. Elle cru d'abord à un cadeau de sa part, mais dès la lecture du titre, elle sut qu'il n'en était rien.

- "Observations et recherches sur Holly Ann Nicholas"? Mais... Mais pourquoi?

Liam, une main appuyée sur son bureau observait sa fille qui semblait se décomposer sous son regard.

- Ta chère amie du nom de Holly Ann Nicholas, ne t'a peut-être pas fait part de tout ce que tu devrais savoir à son sujet. Et je ne parle pas de sa qualité de sang. Son père, du nom de Willem Louie Nicholas, est connu des services de police moldu pour son comportement récidiviste inapproprié sur la voie publique, et ses actes de violences: c'est un ivrogne qui a déjà été plusieurs fois arrêté pour ses éclats de violences, notamment sur sa femme et sa fille. Il se redressa et s'approcha lentement de la brunette, laquelle avait toujours les yeux rivés sur les recherches menées par son père. Pour ce qui concerne sa mère... Il lui a été diagnostiqué un trouble psychique il y a 6 ans. La perversion narcissique. Sa fille a reçu un diagnostique similaire 3 ans plus tard. Aalana n'en revenait pas. Perversion narcissique? Elle ne connaissait pas ce terme, et ce qu'elle lisait dessus lui semblait tout à fait incompatibles avec Holly... Elle, elle n'était pas comme ça..

-M, même si elle a une maladie, c'est pas grave! C'est mon amie, et je ne vais pas l'abandonner, parce que c'est ce que font les gens qui tiennent à nous: ils nous soutiennent et ne nous laissent jamais! Pas comme vous. Il s'en était fallu de peu avant que le reproche ne soit formulé à voix haute.

Liam soupira légèrement, et tourna rapidement les pages pour lui tapoter un paragraphe en particulier.

- Tu n'es pas la première victime de cette jeune fille. Tu es la troisième. La première s'appelle Ava Adams, c'était une jeune fille qui excellait en judo, c'est d'ailleurs dans un dojo qu'elles se sont rencontrées. Ava a finit par quitter le monde du sport 2 ans après sa rencontre avec Holly, parce qu'elle s'est soudainement mise à culpabiliser d'être meilleure que d'autres. Elle pensait ne pas mériter son talent et qu'en le perdant, elle perdrait l'amour de ses proches. Elle n'est plus capable de d'approcher d'un dojo sans faire de crises d'angoisse aujourd'hui. La deuxième... S'appelle Yula Clift. Le silence que laissa s'installer Liam ne manqua pas d'interpeller la petite sorcière qui releva les yeux sur son père. Si Liam reprit vite contenance, Aalana aurait pu jurer avoir lu de l'inquiétude dans son regard lorsqu'il la couvait des yeux.

- La deuxième donc, était issu d'une famille aisé marchande, qui possède une entreprise florissante dans l'importation et l'exportation de poissons. Elles étaient camarade de classe. Elle ont sympathisé par hasard car elles étaient voisines de classe. En quelques mois, Holly a réussi à lui faire prendre ses distances avec tous ses amis, en lui faisant croire qu'il ne la côtoyait que pour assouvir des désirs égoïstes et que seule elle ne l'utilisait pas. Et après ça, il n'a pas été très long pour elle de lui faire croire que sa famille, n'avait pas la moindre once d'affection pour elle, et qu'au contraire elle était une gêne pour eux. Yula est de nature sensible, elle a craqué bien plus vite que Ava. Elle a tenté de mettre fin à ses jours en s'auto mutilant.

L'air semblait atrocement lourd, bien trop pour pouvoir supporter. Elle en avait mal à la tête. Comment pouvait elle croire à ce que lui racontait son père? Et comment avait-il pu réunir toutes ces informations avec une telle précision? Elle se sentait nauséeuse dans cette pièce, la tête lui tournait et elle s'empressa de jeter les pages de renseignements sur Holly sur le bureau avant de s'enfuir de la pièce.

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