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12 nov. 2022, 19:52
 Nuit  La vraie vie est absente  E.O'B 
La vraie vie est absente. - Une saison en enfer

Une nuit, début Novembre 2047
Avec @Ennis O'Belt


Inspirer, expirer.
Recommencer, toujours recommencer.
Ne pas s'arrêter
Respirer.

L'air, la fraicheur du vent qui lui fouette le visage, les pierres rudes contre ses pieds nus. Il aura sûrement encore des griffures sous la plante au réveil. Mais ce n'est pas grave, la douleur des pas qu'il fait l'empêche de trop s'enfoncer dans le fond de ses angoisses. Peut-être qu'il tombera malade et qu'il aura enfin une raison, une vraie, de ne pas réussir à sortir du lit. Il pourrait se glisser sous les draps et ne plus jamais en sortir. Plus d'obligation de se lever le matin.

S'il arrive à rester enfermé dans son dortoir. Dortoir si noir, si froid. Qui lui glace chaque os, chaque goute de sang. Dortoir au fond de longs escaliers, à des mètres sous la surface. Dans un souterrain. Il ne manque que le cliquetis des chaines et... ce serait parfait. Parfait pour Elle. Edwin la voit partout, il l'entend, entend ses talons claquer sur les pierres des couloirs. Tout lui crie qu'elle est là, qu'elle l'attend. Elle n'est jamais seule, ils sont toujours tous là. Edwin ne se souvient pas de leur visage à tous, simplement du sien de façon si détaillée qu'elle règne sur ses cauchemars comme sur un royaume. Et que ce soit la vérité ou un méchant mensonge, son cerveau brise le mur de la réalité chaque nuit. Chaque nuit depuis ce moment, Edwin se réveille et frotte son bracelet, parfois pendant des heures sans pouvoir s'en empêcher.

Et puis, si Owen n'est pas sur place, il sort de son lit et part en courant, comme s'il avait le diable aux trousses simplement pour trouver la moindre entrée d'air qui puisse le faire respirer sans avoir l'impression d'être enfermé. Il ne supporte pas son dortoir, il ne supporte pas sa salle commune. Il est incapable de descendre pour rejoindre la salle de potion. Et, le soir, quand il retourne dans son lit pour dormir, les angoisses lui prennent la gorge et il ne sait pas quoi faire. Malgré tout ça, au matin, il est incapable de quitter son lit. Son épuisement dépassé de loin ses angoisses et il y reste longtemps, trop. Quand il en sort, le déjeuné est fini et ses cours ont parfois déjà commencé.

Il veut juste respirer, c'est pour ça qu'il est ici, à avaler autant d'air que lui permettent ses poumons. Il se laisse glisser par terre, à genoux devant la fenêtre et ferme les yeux. Il est fatigué. Laissant sa respiration se calmer petit à petit, il passe une main dans ses cheveux moites de sueur et essaie d'y remettre de l'ordre. Il se trouve pathétique. A 15 ans il devrait pouvoir être capable de dormir dans sa chambre sans avoir peur du noir, ou au moins de gérer quelques cauchemars. Avec ce qu'il a déjà vécu il devrait être capable de gérer quelques images de Harrison dans les couloirs. Mais, pourquoi ça ne fonctionne pas ? Il pensait que ça s'arrangeait. Il n'y avait presque plus pensé avant l'été. C'était peut-être grâce à Owen. Il n'y avait pas vraiment pensé avec les cours et apprendre à le connaitre. Cet été avait été plus compliqué parce qu'il avait moins de quoi s'occuper et surtout parce que Diarmuid était partout et Edwin était certain qu'il savait. C'était effrayant d'être entouré de tant de gens qui avaient l'air plus futés et observateurs que la majorité des glandouilles de Poudlard.

Mais, même les quelques cauchemars et angoisses de cet été n'ont rien à voir avec le moment qu'il traverse actuellement. Et maintenant, Owen sait. Owen sait tout, et il s'inquiète et c'est horrible de savoir ça. Il veut tellement que tout redevienne comme avant mais ce n'est plus possible. C'est trop tard. Un sanglot lui transperce la gorge et il hoquette légèrement avant de réussir à reprendre une inspiration tremblante. Il serre les dents et gratte le bord de la fenêtre pour s'y accrocher comme il le peut. Ce n'est pas suffisant, rien ne va plus. Il veut juste se sentir à nouveau comme avant.

Inspirer, expirer.
Recommencer, toujours recommencer.
Ne pas s'arrêter
Respirer.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

20 nov. 2022, 00:03
 Nuit  La vraie vie est absente  E.O'B 
Cette nuit là, un peu avant ses dix-sept ans, Ennis était de ronde. Les dix préfets - les préfets-en-chef qu'Aliosus et elle étaient n'étant que les coordinateurs du petit groupe, ceux qui veillait à ce que tous se sentent à l'aise, puissent poser des questions et géraient la répartition des tâches - se répartissaient les différentes soirées selon les emplois du temps, les clubs, les contrôles que chacun pouvait avoir. Ils travaillaient en binôme et ce soir, après s'être retrouvés au bureau des préfets avec Pedr, ils étaient remontés en direction du portrait de la Grosse Dame jusqu'à ce que son jeune collègue ne mentionne la Tour d'Astronomie qu'il n'avait pas osé visiter. Ennis le rassura en lui disant de rentrer en salle commune, elle avait encore largement le temps de s'y rendre.

Il ne fallut pas ben longtemps à la rouge et or pour rejoindre la bonne tour et commencer à la parcourir. Et guère plus pour tomber sur une silhouette qui n'était ni celle d'un professeur ni d'un des hommes de l'équipe encadrante. La baguette allumée d'Ennis projetait une lumière douce, elle l'intensifia de manière à trouver un indice quant à l'identité de l'élève qui se trouvait là. Un grand adolescent à la silhouette fine, des cheveux longs, une attitude qui lui était devenue familière par la force des choses. Continuant à s'approcher, elle savait qu'elle ne devait pas le brusquer. Elle avait l'essentiel de son histoire, son enfance avec un père absent et une mère au comportement inadapté, comment Owen avait compris leur lien de parenté, ce qui l'avait amené à le prendre en charge. Mais elle n'avait pas les détails. Et, surtout, elle pressentait qu'il y avait bien plus. Ce n'était pas bien dur, son... quel qualificatif lui donner? Elle n'en avait aucune idée. C'était le demi-frère d'Owen, par le sang. Domhall leur avait dit, à Diarmuid et elle, qu'il ne se voyait pas ne pas s'impliquer auprès de lui. Que si Owen le prenait à sa charge pour finir de l'élever, de facto, il devait le soutenir et donc... Pour e moment rien, Edwin semblait le fuir avec plus de force que si le fabricant de baguettes avait contracté la dragoncelle.

Elle n'était vraiment plus si loin et pouvait maintenant voir que la respiration du Serpentard n'était pas fluide. Elle sentait qu'il n'allait pas bien - si tant état qu'il aille vraiment bien parfois - ça la prenait aux tripes, preuve que sa maîtrise de l'Occlumencie était loin, loin d'être d'actualité. "
Edwin?" Dit-elle doucement à destination du châtain. Elle s'approcha encore, prenant place à côté de lui, yeux rivés sur le spectacle visible depuis la fenêtre. Elle aurait pu lui rappeler qu'il n'avait rien à faire ici, le couvre feu des élèves - hors préfets - était passé depuis bien longtemps. Elle même avait un peu de marge et dans un cas pareil, elle aurait dû tout de suite faire prévenir un adulte. Mais elle opta pour tout autre chose. "Tu sais qu'on veut juste t'aider? Nous tous." Elle parlait d'Owen, de Dom, de Dia et d'elle.

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis

20 nov. 2022, 21:42
 Nuit  La vraie vie est absente  E.O'B 
Il essaie de se souvenir des techniques de respiration bidon qu'il entend assez souvent quand il commence à paniquer. Inspirer, tenir, souffler, tenir et recommencer, mais il a beau se les répéter en boucle, il n'arrive pas à les appliquer. Sa respiration erratique ne lui permet absolument pas de retenir son souffle plus d'une ou deux secondes alors il abandonne simplement et essaie de ne pas vomir sous la force des haut-le-cœur. De ce fait, il n'entend pas les bruits de pas qui se rapprochent, et même s'il l'avait fait, Edwin n'aurait pas pu se reprendre en si peu de temps. On dirait qu'il s'agit d'une de ces soirées qu'il passera à essayer de se calmer sans vraiment y arriver. Ce n'est pas grave si un prof arrive, l'engueule. Il n'en a rien à faire, il ne peut pas retourner dans son dortoir, ou en tout cas pas maintenant. Personne ne comprendra, Edwin le sait bien. Owen le fait, mais il sait tout. Les autres professeurs ne savent pas et Edwin ne compte pas leur raconter les choses, ils n'ont pas le droit de savoir tout ça. Ils n'ont pas le droit de tout savoir sur lui, de voir les choses qui se passent dans sa tête. Pire que ça, ils ne le méritent pas.

Alors un professeur peut venir, lui hurler dessus et lui donner une retenue s'il le souhaite. Ça ne changera rien au fait qu'il reviendra encore et encore respirer ici parce qu'il ne peut pas le faire autre part. Edwin ne se cherchera même pas d'excuse, de toute façon la seule qu'il a ne serait pas recevable. Ce n'est pas parce qu'il a peur de son dortoir qu'il ne doit pas y rester pour dormir. Le Serpentard sait parfaitement que personne ne pourra rien faire pour lui alors il n'essayera même pas de demander les choses. Il n'a pas l'énergie de se battre pour d'autres trucs encore. Rester passif est bien plus simple, se laisser couler sous les cauchemars et les angoisses, plus rapide que de vouloir en sortir. Et Edwin n'a plus de temps, son esprit est en sursis et Edwin se surprend parfois à réfléchir à la façon dont il a l'impression de perdre pied avec la réalité. Comme si tout était visible derrière un voile transparent et comme s'il ne pouvait plus revenir dans son corps entièrement et qu'il fonctionnait tout seul, sans son âme pour le conduire. Mais encore une fois, à qui pouvait il bien dire ça ? Owen prendrait sûrement peur et les autres s'en ficheraient comme de leur première prise de points.

Au final, les pas s'arrêtent et pendant quelques secondes, il ne se passe rien. Et puis son prénom est chuchoté et Edwin reconnaît Ennis au moment même où le premier son sort de sa bouche. Il a appris à reconnaître sa voix, son visage, sa silhouette. Il ne le dirait à personne, mais il apprécie beaucoup l'autre et sa présence à Poudlard le rassure. Moins que celle d'Owen, mais la Gryffondor fait petit à petit son chemin dans le cœur un peu abusé du Serpentard. Il avait toujours imaginé ce que serait sa vie avec des frères et sœurs. Enfin, il n'y avait jamais vraiment pensé, mais ça le manque avait toujours été tapi au fond de lui. Aujourd'hui, il a Owen, Ennis, Diarmuid, et même Domhall. Les deux adultes O'Belt lui font toujours peur, mais il sait qu'ils sont là pour lui. Tout du moins, ils se laissent à sa disposition pour gérer ses arrières. Si seulement Edwin acceptait de faire un pas vers eux, évidemment.

Edwin lâche le bord de la fenêtre, le bout des doigts meurtris et écorchés par la pierre. Il ne se redresse pas, mais quitte sa position agenouillée pour s'asseoir, dos contre le mur et la tête reposant contre le bord de la fenêtre. Les yeux fermés, il prend quelques longues respirations, s'imprégnant du calme de la fille à ses côtés pour apaiser la bête en lui. Elle ne se rendort cependant pas, mais accepte à contrecœur de le laisser respirer.

Je..... Ouais, je sais. dit-il. Sa voix est rauque et il hoquette encore légèrement. Parler est compliqué entre deux sanglots, mais il arrive tout de même à forcer quelques mots. Suis désolé, tu sais ? J'essaie. Lui-même ne savait pas s'il s'agissait de la vérité ou s'il se voilait la face. Il avait l'impression de faire tous les efforts du monde, mais, à côté, les choses n'avançaient pas. Pire, c'était comme si elles faisaient un pas vers l'arrière à chaque fois qu'il essayait de les bouger dans la bonne direction. L'adolescent replie ses jambes contre sa poitrine et ouvre les yeux pour observer l'autre à côté de lui. J'pouvais pas... je... voulais juste respirer un peu. Il n'y a pas de fenêtre en...bas. Elle était là quand il a débarqué à la bibliothèque. Elle l'a vu dans un état pire que celui actuel, mais Edwin ne peut s'empêcher de baisser les yeux, honteux. Il frotte son bracelet et se mordille les lèvres. Owen est pas là alors suis venu ici.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

27 nov. 2022, 12:13
 Nuit  La vraie vie est absente  E.O'B 
Alors que la Gryffondor venait de rappeler à l'adolescent qu'il n'était pas seul face à ses problèmes, ce dernier se laissa glisser au sol. Elle fit de même, plaquant son dos contre la piere froide. Elle entendit les sanglots se calmer, non pas disparaître mais s'atténuer. Le châtain reprenait un peu son souffle, lâchant quelques mots. "Je sais." Bien sûr qu'elle savait qu'il essayait. Il avait déjà progressé dans ses interactions avec elle - pas vraiment avec ses frères, mais avec elle oui - depuis le jour où il était arrivé à Dublin. Elle ne savait pas grd chose de son passé, elle n'avait pour indices que la scène qu'elle vu avec sur le quai et une confirmation d'Owen de ce qu'il avait subit chez sa mère. Mais elle n'était pas dupe, ce qui lui avait été raconté ne suffisait pas à expliquer tout ce qu'elle avait pu constater cet été, mais aussi à la bibliothèque. Il y avait autre chose qu'on lui cachait. Certainement car c'était trop dur à dire pour lui, trop dur à entendre pour elle. Parce qu'Owen, Domhall et Diarmuid semblaient encore et toujours vouloir la protéger. Ca l'agaçait autant qu'elle appréciait; même si ça l'agaçait surtout. Et là, elle se retrouvait face à Edwin, en pleine crise d'angoisse sans aucune piste sur la cause.

L'absence de fenêtre, le besoin de respirer... Claustrophobie? A l'appartement, elle le voyait souvent sur le balcon. Ca se tenait. Mais d'où cela pouvait-il venir? Ses yeux se détachèrent pour se poser au sol pendant que ses doigts frottaient frénétiquement un bracelet à son poignet. De lui émanait honte, tristesse, angoisse. Ca lui serait les côtes. Elle respirait lentement pour gérer, posant ses avant bras sur ses genoux repliés devant elle, sa baguette éclairant faiblement devant eux, lui donnant un visuel sur le poignet du garçon. Ennis tendit doucement la main pour la poser sur celle du Serpentard qui s'acharnait toujours dessus, cherchant à le calmer. "
Il est à Dublin c'est vrai." Confirma la jeune fille avant d'ajouter. "Mais je t'ai trouvé." Elle ne pouvait pas lui dire que c'était nécessaire pour le couple que le bibliothécaire puisse rentrer, il était déjà suffisamment renfermé, timide, apeuré, persuadé qu'il ne méritait pas l'attention qu'on lui portait. Ca avait été flagrant pendant les semaines qu'ils avaient passé ensemble. S'obstinant à appeler ses aînés monsieur, même les elfes s'étaient inquiétés qu'il agissent... comme eux dans sa façon de parler à Dia et Dom. Et pourtant ses frères ne lui imposait pas de contact physique, ne le forçait pas plus que nécessaire à parler, lui rappelait qu'il avait le droit d'utiliser tout ce qui se trouvait dans les pièces communes sans avoir besoin de demander quoique ce soit.

Ses yeux observèrent le poignet de l'adolescent et donc son bracelet orné de runes, comprenant leurs significations pour deux raisons. Elle avait appris en cours à décoder le fonctionnement des talismans mais c'était un type d'agencement qu'elle connaissait. Son père les utilisaient ainsi. Ce bracelet ne pouvait donc provenir que de lui ou de quelqu'un qui avait appris à les utiliser de la même façon. Car il était évident que si le briseru de sort acceptait son gendre et semblait en avoir une opinion plutôt bonne, il n'en serait peut-être pas encore à fabriquer un bracellet pour lui et son demi-frère dont il ignorait encore l'existence. Sauf si le cadet de sa fratrie le lui avait dit, elle n'en avait aucune idée. Après tout, il avait dit à Dia et elle qu'il ne pouvait pas laisser Owen seul face à l'éducation de son cadet alors...

Alors elle serait presque à donner sa baguette à briser que, "
C'est Domhall qui l'a fait. Pour que tu puisses dire à Owen quand ça ne va pas." elle n'avait même pas posé la question, c'était deux affirmations. Deux affirmations qui impliquait qu'actuellement il y avait au moins Owen qui devait être réveillé, inquiet. Et connaissant son frère, si le corcagien avait été réveillé, Dom avait dû faire de même malgré son sommeil lourd. "Tu n'arrives pas à dormir en bas?" Il avait des problèmes de sommeil, elle le savait. Et à le voir là, être de retour à Poudlard n'avait pas dû arranger les choses. Avec le lumos, il paraissait blanc, avec des cernes profondes, exténué. "Tu sais... Je pense que Diarmuid pourrait trouver pour que... tu puisses dormir à l'infirmerie." Il y avait une chambre à part avec une fenêtre, une vraie fenêtre. Ce n'était pas une solution durable mais là... Là il y avait double urgence. Qu'Edwin aille mieux et que, dans la mesure du possible, ils ne se retrouvent pas face à un professeur ou Mister Kohler. Après, elle pourrait expliquer qu'elle l'avait trouvé en pleine crise d'angoisse et qu'elle avait voulu le calmer avant de le conduire à l'infirmerie... Mais elle préférait ne pas avoir besoin de tordre la vérité. Elle était même prête à imposer au plus vieux de ses frères de rester le temps que le plus jeune puisse expliquer, voir l'aider à expliquer.

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis

04 déc. 2022, 19:24
 Nuit  La vraie vie est absente  E.O'B 
Edwin se détend légèrement quand Ennis lui indique qu'elle voit bien ses efforts. Ca compte énormément pour lui car il a souvent l'impression que personne ne les remarque parce qu'il n'en fait pas assez. Il aimerait juste que ce soit naturel pour lui, qu'il puisse tout bien faire comme il faut. Il ne sait pas, ou alors pas assez. Il a l'impression de se rapprocher du but à chaque fois sans jamais l'atteindre. Le Serpentard observe le visage de sa presque demie sœur. Elle est jolie Ennis. Avec un joli visage fin aux traits presque aristocratiques. Parfois elle donne l'impression d'être froide mais Edwin apprend petit à petit que ce n'est pas du tout le cas. Il a vu une Ennis douce et gentille, et c'est ce qu'elle est actuellement. Edwin arrive à la croire alors, quand elle dit qu'elle sait. Même si, Edwin en est conscient, son savoir n'est que très limité sur toute cette histoire. Owen ne lui aurait jamais dit tout ce qu'Edwin lui a avoué. Et, même comme cela, elle n'aurait pas tout su non plus car il y a encore des choses qu'Edwin ne se sent pas capable d'avouer à son grand frère de bibliothécaire.

Il sursaute quand il sent la main de la Gryffondor sur la sienne. Il se stoppe et relâche le bracelet légèrement. Il a dû réveiller Owen, encore une fois. Il n'aime pas ça parce qu'il sait que l'autre a besoin de dormir aussi mais, en même temps, cela lui permet de savoir qu'il n'est pas tout seul. Il est là, même si Edwin ne peut pas le voir. Owen sait et il s'inquiète. Il s'en veut toujours de le réveiller mais, au fond de lui, il a besoin de savoir qu'il l'est. Savoir qu'il pense à lui lui permet de se raccrocher à quelque chose. Et, quand il arrive jusqu'à la tour d'astronomie et qu'il regarde les étoiles, il se demande quelques minutes si son grand frère le fait aussi. S'il regarde le même ciel que lui car, s'il le fait, alors Edwin n'est pas tout seul.

Il continue d'observer l'autre quand elle lui parle. Elle n'est pas idiote, même très futée d'après lui. Evidemment qu'elle aurait comprit les choses. Il se mordille les lèvres et tourne la main sur laquelle Ennis a posé la sienne pour pouvoir lui tenir en retour. Sa paume est froide d'avoir été étalée sur la pierre. Celle d'Ennis est douce et Edwin la serre juste assez fort pour ne pas la perdre mais trop peu pour que ce soit douloureux. Malgré ses angoisses, il ne veut absolument pas lui faire de mal à elle.

O-ouais croasse-t-il en se rapprochant petit à petit de l'autre O-owen me l'a donné, je le garde tout le temps. Le Serpentard fini pas se blottir tranquillement contre la Gryffondor. Il pose sa joue sur son épaule, c'est facile car elle est plus petite que lui. Il est recroquevillé mais la position n'est pas inconfortable. Au contraire, il aime sa présence mais il n'a pas souvenir d'avoir été si proche d'elle jusqu'à présent. Il n'a pas souvenir de lui avoir déjà donné une étreinte, alors se blottir contre elle comme un petit animal perdu et tremblant, encore moins. Il secoue doucement la tête Je ne... je peux parfois, mais en ce moment je peux pas. I-il fait.. trop noir et c'est.. c'est dans les cachots, il fait froid. C-ça me fait peur. Edwin lève les yeux à nouveau sur Ennis. A-t-elle conscience de ce qu'elle vient de lui dire ? De la proposition qu'elle lui fait ? Il lui fait confiance pour parler à la place de son grand frère. Edwin le connait peu mais elle, si. Si elle pense qu'il le laisserait dormir à l'infirmerie alors il est assez en confiance pour la croire.

Tu penses vraiment que je pourrais ? Et je n'aurais pas à dormir dans les cachots ? Vraiment ? Il se mordille les lèvres et serre un peu sa main, comme pour la remercier d'être là. Ca ne lui fait pas forcément plaisir d'être, encore une fois, celui qui dénote, qui n'est pas comme les autres. Mais il s'en fiche pour le moment, il préfère bien dormir.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

16 déc. 2022, 13:22
 Nuit  La vraie vie est absente  E.O'B 
Épaule contre épaule, Ennis laissa à Edwin le temps dont il avait besoin. Après un mois environ à vivre sous le même toit et surtout après avoir appris de ses erreurs avec Elfie, la Gryffondor parvenait mieux à comprendre quand une personne avait besoin d'être un peu secouée ou juste de respirer. Et dans le cas du frère d'Owen, il fallait lui laisser des ouvertures et parfois, il s'y engouffrait. Un peu comme ce soir. Même si elle ne s'attendait pas à ce qu'il se love contre elle en s'affaissant pour que sa tempe repose sur son épaule. C'était une attitude qu'il réservait à Owen, se blottissant contre le bibliothécaire très souvent. Avec le peu qu'elle savait, elle se disait que c'était normal, pour normal qu'il était de recevoir de la haine d'un de ses parents. Mais cela restait particulier pour elle qui avait été élevée dans une famille avec peu de contacts tactiles entre parents et enfants. Et où même entre frères et sœur il avait fallu s'apprivoiser. En parlant de frère, elle avait amené Domhall - qui forcément était en première ligne de cette relation fraternelle naissante, à devoir s'habituer à avoir des gestes affectifs avec son conjoint différemment - dans le centre de la conversation en reconnaissant son travail.

Elle hocha la tête. La châtain ne voyait pas quoi ajouter à propos du fait qu'il gardait son bracelet tout le temps. Owen devait faire pareil si le principe était que le plus jeune puisse appeler à l'aide. Mais quand il était hors de l'école, cela devait le tenir éveillé et surtout angoissé. Elle le connaissait. Et Domhall avait beau être un bon dormeur, il devait sentir si son compagnon ne dormait plus aussi bien. N'avait-il pas senti que Diarmuid et elle se levait la nuit cet été alors qu'ils étaient dans la chambre voisine? Positionné contre elle, le vert et argent semblait vouloir se faire plus petit qu'elle... Alors qu'il finirait peut-être bien plus grand que le fabricant de baguettes. Il exprimait sa peur de rester dans son dortoir et elle avait émit une possible solution temporaire. Elle devait peut-être le lui rappeler, que ça ne pourrait pas durer éternellement. Mais le temps de trouver quelque chose pour qu'il aille mieux? "
Je ne sais pas combien de temps il pourrait le permettre. Mais de quoi te permettre de dormir plusieurs nuits. D'essayer de trouver quelque chose pour t'aider avec cette peur. Il y a forcément une solution pour te sortir de ça." Dit-elle finalement, les yeux posés sur le mur en face d'eux et en sentant la grande main de l'adolescent presser la sienne. "On peut aller lui en parler si tu veux. L'avantage de la nuit, c'est qu'il a moins de monde." Ils ne pouvaient de toute façon pas rester ici indéfiniment.

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis

12 avr. 2024, 19:16
 Nuit  La vraie vie est absente  E.O'B 
Un poids quitta son cœur sous les mots de la Gryffondor. Il n'avait jamais pensé que, bien qu'ils ne soient pas très proches, elle resterait comme ça, contre lui sans broncher. Edwin attendait avec impatience le moment où il pourrait voir Ennis sans toutes les couches de la bienséance qu'elle gardait encore. Enfin, il avait l'impression qu'elle n'était pas à 100% elle-même, même avec ses frères. Peut-être que c'était juste qu'elle n'était pas aussi démonstrative que lui l'était. Il devait avouer que ses sentiments sortaient de partout dès qu'il en avait un peu. Quand il était triste, ça se voyait tout de suite, et quand il était heureux, ça se sentait. Edwin laissait s'échapper ses sentiments comme des torrents. Il n'était pas comme ça avant Poudlard. Enfin, à l'époque, il n'avait pas l'impression d'avoir eu beaucoup de sentiments. Avant ses presque douze ans et son entrée à Poudlard, il n'avait pas vraiment l'occasion de montrer ses sentiments et d'être écoutés.

Sa mère, malade, avait autre chose à penser. Elle ne s'intéressait à lui que très peu souvent. Quand elle sortait de sa tête, la majorité du temps, c'était pour pleurer en se souvenant à nouveau de souvenirs plus ou moins heureux avec son ancien mari. Il n'y avait pas de place dans son cœur pour les sentiments qu'Edwin pouvait bien ressentir. Avec le temps, il avait appris à rester souriant. C'était plus facile de faire semblant d'être heureux que d'essayer de lui expliquer les choses. Après être arrivé à Poudlard, il s'était laissé aller à la déprime. Et puis, quand il rentrait à Londres, il essayait d'imaginer que sa mère - qui semblait aller bien mieux seulement pour détester son fils - pourrait en avoir quelque chose à faire. La seule fois où il avait essayé de lui parler de ses sentiments, elle les avait balayés d'un geste de la main méprisant. Depuis il n'avait plus vraiment essayé, se disant que ça ne servait à rien ou que ses émotions n'étaient pas importantes.

À Poudlard, il n'avait jamais su cacher son mal-être. Sa mère n'était pas là, à quoi ça servait de faire semblant d'aller bien ? Et puis après il avait connu Owen. La première vraie figure parentale qu'il avait eu. Enfin, la première et la seule bonne figure parentale. Il le laissait parler de ses émotions. Edwin pouvait dire quand ça allait et partager sa joie quand il était joyeux. Il lui avait même offert un bracelet pour qu'il puisse l'appeler dès qu'il en avait besoin. Pour Edwin qui n'avait jamais vraiment eu de parent s'intéressant à lui, cela comptait beaucoup. Il n'avait jamais reçu un cadeau plus beau, plus important pour lui et qui comptait tant.

Il poussa un soupir assez soulagé. J'espère qu'il pourra... enfin qu'il pourra m'aider... S'il y arrive. Il serra un peu plus fort la main de l'autre pendant quelques secondes pour s'encrer à nouveau dans le monde réel et ne pas repartir de suite dans ses pensées qui n'étaient pour la plupart pas très joyeuses. Tu penses qu'il sera pas trop en colère si on y va maintenant ? On va le réveiller non ? Il baissa les yeux sur leurs mains enlacées et se mordilla les lèvres. J'ai... J'ai vraiment envie de dormir, mais j'y arriverais pas dans mon dortoir. Je veux quand même pas l'énerver, je veux pas le déranger... Avec toutes ses mauvaises expériences passées, il avait toujours l'impression que les gens allaient le renvoyer chier. Avec Owen la sensation s'évaporait peu à peu donc il avait moins de mal à lui demander des choses ou à lui parler de ses sentiments. Avec les O'Belt, c'était différent. Edwin n'était pas encore totalement à l'aise avec eux. Après tout ils n'avaient aucune obligation d'être gentils avec lui. Diarmuid pourrait totalement lui dire de dégager et de retourner dans son dortoir.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)