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13 nov. 2022, 14:23
Combat spirituel  O.L/E.O'B 
Le combat spirituel est aussi brutal que la bataille d'hommes
mais la vision de la justice est le plaisir de Dieu seul.
- Adieu, Rimbaud
TW crise de panique et mention très rapide de sang /!\
Mercredi 6 Novembre 2047,
Dans l'après midi.
Avec @Owen Locke et @Ennis O'Belt


Couloirs
Dormir avait été un combat ces derniers jours. Le Match de Quidditch avait tout fait exploser. Il avait fait un effort pour s'ouvrir, sortir, passer un moment cool mais ça avait été une catastrophe. Après avoir quitté les tribunes il s'était senti vide et lourd, comme si tout son corps pesait 30 kilo en plus et que ses muscles ne savaient pas comment les porter. Il s'était innocemment dit que la fatigue l'aiderait à dormir mais, il aurait dû savoir mieux. Dormir en se sentant lourd, vide et acculé n'était pas une bonne idée. Il aurait dû s'en rendre compte avant de se blottir sous ses couvertures mais, non, il avait pensé que ça passerait. C'était bien ça le problème : il avait pensé. La vie lui avait montré à plusieurs reprises que ce n'était pas son point fort.

Il se sentait fatigué, épuisé même. Il aimerait bien dormir mais il n'y arrivait pas. Ca ne fonctionnait pas. Parfois il se sentait trop épuisé pour même réussir à s'endormir et, quand il le faisait, ses nuits étaient pleines de monstres, de sorts envoyés et de chaînes. Tout revenait au galop sans lui demander son avis et il ne savait pas comment gérer tout ça. En quelques jours, il avait l'impression d'être à nouveau aussi épuisé que l'année dernière, avant qu'Owen ne devienne son ancre. Il en avait honte, aussi parce que ça foutait à la poubelle tous ses efforts. Edwin trouvait qu'il s'améliorait, il mangeait mieux, enfin la plupart du temps et il suivait ses cours. Il s'était trouvé un objectif, avait même un début de famille. Les choses allaient mieux alors pourquoi lui ne pouvait pas avancer ? Pourquoi une simple nuit de cauchemars le renvoyait des mois en arrière ? Pourquoi ne pouvait-il pas se débarrasser de tout ça ? Les gens semblaient toujours y arriver si facilement dans les films ou autour de lui mais lui pataugeait. Il avait l'impression qu'il n'y arriverait jamais.

C'est peut-être pour cette fatigue qu'il descend dans les cachots à ce moment de la journée. Et c'est sûrement parce que l'après-midi a à peine débuté que personne d'autre ne marche dans les couloirs avec lui. Il y a toujours quelques élèves mais trop peu pour se perdre dans le bruit. Edwin entend tout. Le crépitement du feu des torches, le bruit de ses pas contre les pierres, les bourrasques alors qu'il s'enfonce dans les profondeurs du château. Et, avant de pouvoir s'en rendre compte, il n'est plus à Poudlard.

Des portes claquent, des pas rapides se font entendre et les torches vacillent, faisant danser des ombres sur les murs. On dirait qu'elles vont s'éteindre mais elles ne le font pas, comme pour laisser vivre les monstres qui naissent sur les murs. Edwin prend une inspiration tremblante et cherche sa baguette dans ses affaires, les yeux fermés pour ne plus les voir. Une fois qu'il réussit à l'attraper, un "L-lumos" au bord des lèvres, il rouvre les yeux. Il rouvre les yeux et ce n'est plus Poudlard. Il se souvient parfaitement des pierres, du bruit des prisonniers, des chaînes, de l'odeur et du froid. Une porte s'ouvre et Edwin hurle de toutes ses forces, d'un cri pratiquement inhumain. Animal, terrifié. Son sac finit sa course au sol et le bruit de son pot d'encre éclatant au sol fini de l'achever. Ca ressemble trop aux bruits qui hantent ses cauchemars. Quelqu'un sort, et c'est Morrigan. C'est forcément elle, une ombre fine, élancée, pressée. Morrigan est partout et elle va venir le chercher, elle va l'arracher à sa cellule et le balancer dehors et il va mourir, il va mourir parce qu'il ne sait pas courir, il ne sait pas se cacher, il ne sait pas respirer. Les ombres sur les murs se changent en visages, en corps, en rires.

Son cri recommence, bien plus aigüe qu'avant et Edwin s'agrippe à sa baguette en faisant demi-tour, son sac bazardé dans un coin.

Bibliothèque
Les couloirs ne ressemblent bientôt plus au manoir Harrison mais Edwin est incapable de reconnaitre les formes, les gens, les regards. Il sait qu'on le suit, il sait qu'ils sont là, qu'ils viennent le chercher enfin. Ils savent qu'il se souvient, ils l'ont appris mais Edwin ne sait pas comment. Tout ce qu'il sait c'est que, maintenant, ils viennent le chercher et tout ce à quoi il peut penser c'est que Owen est là. Il est quelque part et son corps se souvient d'où aller pour se sentir en sécurité. Son corps sait, alors il fonctionne tout seul. Edwin ne s'arrête pas, sa gorge le brûle, ses poumons semblent remplis d'aiguilles et les larmes qui coulent sur son visage l'empêchent autant de voir que de se calmer. Il se souvient du liquide carmin, de la cicatrice. De Morrigan. Toujours, toujours Morrigan dont le visage est partout.

Sa main droite est serrée autour de sa baguette et la gauche autour du bracelet qu'il n'a pas cessé de frotter depuis qu'il l'a vu. Enfin, qu'il a vu son ombre, mais c'est la même chose, non ? Il était dans leurs cachots. Il ne se souvient plus de comment il est retourné à Poudlard entre temps mais il était là-bas. Il le sait, il l'a senti.

Il pousse la porte de la bibliothèque de toutes ses forces en donnant un coup d'épaule dedans et trébuche dans la pièce, le visage pâle, le regard hagard. Il capte quelques secondes que ses lèvres saignent à force de mordre dedans mais tout disparaît quand il voit la forme du bibliothécaire. Il se précipite vers lui en hoquetant, relâchant sa baguette qui claque au sol dans le processus. Edwin se presse contre l'autre et s'agrippe à ses bras. Il le secoue légèrement avant de simplement le serrer de toutes les maigres forces qu'il a encore mais l'adrénaline lui donne une poigne de fer.

'Wen, 'wen sont là, sont venus me chercher, me suis enfuit mais sont là, pas faire, les laisse pas faire, je veux pas, s'il te plaît sont venus me chercher les mots sont hachés, comme si les terminer lui ferait perdre trop de temps. Temps précieux dois m'enfuir, enfuir
Dernière modification par Edwin Wellhister le 12 avr. 2024, 20:03, modifié 1 fois.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)

21 janv. 2023, 18:19
Combat spirituel  O.L/E.O'B 
En ce premier mercredi de novembre, et comme chaque mercredi, Owen avait emmené Ophion à Poudlard avec lui. Cela le faisait sortir un peu de son vivarium et voir du monde aidait à le rendre moins peureux et agressif que ce qu'il pourrait être. Il s'y habituait à force et le bibliothécaire savait aussi qu'il appréciait venir ici de temps en temps. Il y avait après tout passé plusieurs mois avant qu'Owen n'emménage dans l'appartement des frères O'Belt à Dublin. Debout derrière son comptoir, le corgagien observait donc d'un oeil attentif le python qui se mouvait vers lui. Quoi ? Il voulait rentrer ? Déjà ? Pour une fois que ce n'était pas lui devait aller le chercher... mais il était encore tôt. Si tu viens me voir, et a fait l'effort de quitter les genoux d'Ennis, parce que je suppose que tu étais là-bas, c'est que t'as faim c'est ça ? avait-il demandé à son animal. Gourmand va, je t'ai déjà nourri, t'en as pas besoin, allez ouste ! continue-t-il dans l'espoir qu'il ne se montre pas trop insistant. Mais le sifflement du serpent lui indique qu'il n'en démordra pas.

Owen s'apprêtait à faire quelques pas vers lui pour jouer et le détourner de son objectif, mais c'était sans compter sur l'arrivée en trombes d'un Edwin complètement paniqué. Owen avait senti son bracelet s'activer bien sûr, mais en ce moment il avait l'impression que c'était toutes les trente secondes, et il devait avouer, bien qu'honteux, que s'il n'y prêtait pas moins attention, il ne se dérangeait pas à chaque activation. C'est qu'il avait tout de même un travail à exercer et ne pouvait pas se permettre de toujours tout quitter, Edwin le savait. Mais cette fois-ci, son frère était venu à lui. Et sans qu'il ne puisse rien prévoir était venu l'enserrer de ses bras. Harrison, encore et toujours. "Ils sont là"... ils étaient là, sans le savoir, le serpentard avait raison. Oui, ils étaient là il y a deux jours, à Poudlard, Morrigan et sa mère. Owen eu un frisson en y repensant, et déglutit pour éviter à une boule de se former dans sa gorge. Lui-même n'avait que très peu dormi les jours qui avaient précédé leur venue, et fait une presque nuit blanche le lundi soir après leur visite. Il avait eu peur. Peur que ça se passe mal. Peur que les élèves qui avaient été traqués par cette famille les croise, alors même qu'il savait pertinemment que c'était impossible, que la direction avait fait le nécessaire, que lui s'occupait d'une grande majorité des élèves pendant que l'autre partie était en cours et que Diarmuid escortait la famille. Il s'était confié à son compagnon et son meilleur ami bien entendu, ses craintes, ses doutes, mais se sentiment d'impuissance, il n'avait pas réussi à le taire. Et aujourd'hui, une fois encore, il ne devait rien laisser paraître. Ne pas inquiéter Edwin plus que nécessaire, être là pour lui, le protéger, le rassurer.

L'irlandais de 24 ans avait à son tour refermé ses bras dans le dos de son frère. Hey, chuuuut, là, ça va aller. Ils ne sont pas là Ed, calme toi, avait-il commencé d'une voix douce presque chuchotée tout en frictionnant le dos de l'adolescent de sa main droite. Je suis là, eux non, d'accord ? Il ne peut rien t'arriver. Tu ne vas pas t'enfuir, on va aller s'asseoir et tu vas m'expliquer où tu les as vu, ok ? Je les laisserai pas t'approcher, tu le sais... Owen avait alors resserré momentanément son étreinte avant de se détacher délicatement pour aller le faire s'assoir sur son lit, dans ses appartements et lui amener un verre d'eau. Bois, ça te fera du bien. Et inspire profondément. Ce qu'il faisait et disait à chaque fois qu'Edwin paniquait de la sorte.

Pendant ce temps là, Ophion, qui avait assisté à la scène, bien qu'il ne pouvait comprendre les paroles et ce qu'il se passait, était certain d'une chose, le grand humain que son maître semblait beaucoup apprécier depuis quelque temps, puisqu'il le voyait même à la maison, était dans un état de détresse. S'il ne pouvait comprendre, du moins pouvait-il le ressentir par les signaux qu'il émettait. Il n'avait alors plus qu'une seule chose en tête : trouver Ennis. Il ne savait pas pourquoi mais il sentait qu'il devait le faire, il voulait être utile. Il avait donc rampé jusqu'à la table où il l'avait laissée quelques minutes plus tôt. Bingo, elle était toujours là. Depuis le sol, il avait sifflé pour tenter d'attirer son attention puis avait bougé dans tous les sens en sifflant. Il fallait qu'elle comprenne qu'il y avait problème.

Modérateur|#Abadass|#EkipFamily
“You know what’s cooler than magic ? Maths !” - Peter Parker
Avatar par Sigmund|#008080|Boys Band de Gryffondor

26 janv. 2023, 11:29
Combat spirituel  O.L/E.O'B 
Comme la plupart des mercredis après-midi, Ennis travaillait à la bibliothèque. Clément était avec elle et chacun s'avançait selon ses besoins. La présence de l'autre n'était pas tant nécessaire pour qu'ils s'entraident. C'était plutôt une forme de motivation mutuelle. Surtout quand, comme aujourd'hui, la préfète-en-chef tentait de s'appliquer sur une composition d'Histoire de la Magie. Cette matière n'avait jamais été sa préférée, mais le temps de l'apprentissage par cœur - ou intelligent - des évènements et dates associées était révolu. Pourtant, l'an passé, ça ne lui posait pas de difficultés particulières - ou presque. Mais cette année, l'antiquité sorcière semblait la rebuter encore plus que les théories sur la distorsion du temps et la création du premier retourneur de temps. Mais son meilleur ami à ses côtés et Ophion qui s'était glissé sur ses genoux, la tête sous son gilet étaient là pour l'inciter à rester concentrée. Quoique, le python était en train de bouger - malgré la main posée sur ses écailles fraîches. La châtain rompit le contact et le laissa s'en aller, elle laissait toujours le serpent libre de ses mouvements. Il n'était pas rare qu'il tente d'aller quémander quelque friandises à Owen alors même qu'il était nourri la veille ou l'avant-veille pour que justement il n'ait pas faim lors de ses visites à Poudlard. Et si ce c'était pas ça, il partait simplement se dégourdir les muscles ou encore se faufiler jusqu'à l'appartement du bibliothécaire pour se lover à un endroit encore plus chaud qu'un corps humain.

Le départ du reptile la tira de son travail un instant, celui d'inspirer longuement avant de retenir un soupir et de s'y remettre en croisant les informations de son cours et d'un ouvrage qui menacerait de s'effriter vu son âge si Owen ne l'entretenait pas régulièrement. De longues minutes s'étirèrent entre lecture et prise de notes avant que le retour du python ne capte l'attention des deux Gryffondor. Ce fut d'ailleurs l'arrêt du jeune homme qui finit par extirper l'irlandaise du paragraphe qu'elle était en train de rédiger, assez peu sûre d'elle. Au pire, elle le reprendrait plus tard, il fallait qu'elle écrive pour organiser ses idées. L'anglais la regarda interloqué devant le serpent qui sifflait à s'en assécher la langue. Bon sang, si seulement il état possible d'apprendre le fourchelang! Ça lui aurait été encore plus utile que la langue vélane tout en restant aussi plaisant pour elle. "
Je ne comprends pas ce qu'il a." Glissa-t-elle au sixième année. "C'est vraiment bizarre." Ce comportement ne ressemblait pas à Ophion. Elle fronça les sourcils. Était-ce parce qu'il n'avait pas trouvé Owen? Ou bien avait-il vu ou senti quelque chose d'anormal? Impossible à savoir mais devant l'insistance du serpent, elle se leva. "Je reviens." Souffla-t-elle au brun avant de dire au serpent. "J'ai compris, je dois te suivre. Montre moi." Avait-elle dit toujours en chuchotant.

7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis

12 avr. 2024, 20:16
Combat spirituel  O.L/E.O'B 
Son esprit était plein de Harrison. Il les voyait partout, et les sentait quand il fermait les yeux. Il avait l'impression d'en être entouré même sans les voir et d'être en situation de danger. Son cœur dansait follement dans sa poitrine et même la vue de son frère ne lui permit pas de se calmer. Normalement, ça fonctionnait toujours et c'était pour cela qu'il appelait toujours son grand frère quand il commençait à paniquer. C'était sa carte Joker qui devait toujours fonctionner. Alors pourquoi, d'un coup, ça ne fonctionnait plus ? En sentant les bras d'Owen se refermer autour de lui il aurait dû aller mieux. Il aurait dû se sentir en sécurité, comme ça, blotti contre le plus vieux. Il décida de ne plus fermer les yeux pour remplir ses sens de son grand frère. En fermant même juste quelques secondes les yeux il sentait les mains de son grand frère se transformer en pattes monstrueuses pleines de griffes. Même contre Owen, son cerveau ne se calmait pas. Il hoqueta, ayant du mal à respirer en essayant de lui expliquer ce qu'il avait vu. Finalement, il n'y arriva pas et abandonna la bataille contre lui-même pour simplement suivre les mouvements de l'adulte.

Une fois assit sur le lit de l'autre, il se mit à pleurer encore plus fort comme si être dans les appartements de l'autre, dans un endroit où il se sentait en sécurité, avait dégommé les maigres barrages de ses émotions qu'il restait. Prenant une inspiration laborieuse, il essaya d'attraper le verre que l'autre lui tendit. Plusieurs fois il abaissa ses mains de défaite avant de finalement y arriver et d'avaler goulûment l'eau qui s'y trouvait, comme si cela pourrait soigner sa détresse. Comme si un simple petit verre d'eau pouvait dégager Morrigan de ses pensées.

Morrigan

Morrigan

MORRIGAN

Edwin replia ses jambes contre lui et entoura ses genoux avec ses bras. Se balançant d'avant en arrière, il essaya de se rappeler de ce que Owen lui avait dit. Il savait que l'autre avait parlé, il l'avait bien entendu mais à travers le brouillard que formait sa terreur, il n'avait absolument rien comprit. Il essaya de se souvenir, de décortiquer les syllabes qu'il avait entendues pour recréer des mots avec. Le seul truc qu'il savait c'était qu'il était dans une pièce où les Harrison ne pourraient pas venir. Ils ne savaient pas où Owen habitait quand il était à Poudlard. Le bibliothécaire n'avait sûrement pas été du genre à blablater sur l'endroit où il habitait à qui voulait l'entendre. Il serait en sécurité tant qu'il resterait ici, proche de l'autre. Il déplia ses bras et agrippa de toutes ses forces les draps qui se trouvaient sous lui. Finalement - et après quelques minutes à peiner à respirer - sa langue se dénoua d'un coup et il se remit à babiller son angoisse.

Oweeeeeen gémit-il piteusement avant de prendre une autre inspiration à travers ses larmes J-j'l'ai vu ! Je l'ai vu elle était là ! Elle est venue me chercher ! Il se rapprocha du bord du lit pour pouvoir cacher son visage dans le torse du plus âgé sans penser à ses larmes qui allaient inévitablement le tacher. Ses bras, serrés autour du plus vieux recommencèrent à trembler de façon incontrôlable. Le plus jeune était tout bonnement terrorisé par la vision qu'il venait d'avoir. Malgré l'année qui venait de s'écouler, il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir toujours aussi peur de la jeune Harrison. Elle l'avait terrorisé bien plus que toutes les choses qu'il avait vécu par le passé. Edwin apprenait tous les jours à être plus calme par rapport à sa mère ou encore à l'incendie qui avait réduit en poussière sa maison. Il arrivait même à ne presque plus y penser. Pour le kidnapping et la chasse à l'homme, c'était différent. Il essayait de ne pas y penser et y arrivait parfois la journée mais la nuit ça changeait toujours.

Le pire c'était quand, comme maintenant, ses souvenirs surgissaient en vague jusqu'à le noyer complètement. Parfois il faisait juste une bonne crises de larmes le temps d'atteindre la salle commune qui lui faisait moins penser aux Harrison que les couloirs sombres. Et puis il y avait aujourd'hui où la terreur avait été si forte qu'il avait été à deux doigts de s'uriner dessus de peur. Il prit une autre inspiration tremblante et serra plus fort encore son frère contre lui. T-tu vas pas la laisser faire hein ? E-elle va pas m'emmener hein ? J-je serais gentil je promet, la laisse pas me prendre ! Il continua à brailler des mots insensés sans s'inquiéter une minute du bruit qu'il pouvait faire et de si les autres élèves présents dans la bibliothèque pouvait l'entendre.

"T'a Smaug sur son tas d'or et t'as Edwin sur son tas de rédacteurs" - Isaac Powell
Edwin Wellhister (16 ans, quatrième année)