21 décembre 2047 - 18h52-
Grande Salle
Un Rp en compagnie de @Kate Hunter

Dans le château, nombreux étaient les élèves qui prenaient la direction du bal. Élégant de la tête aux pieds, se pavanant sur leur trente et un dans l'espoir de faire le paon devant leur prétendant/prétendante, il ne faisait aucun doute que l'excitation en cette soirée de 21 décembre était à son paroxysme.

On entendait alors jusque dans la Grande Salle, les talons et les escarpins frapper frénétiquement le sol au rythme d'une musique folklorique dans une allégresse sans précédent. Pour sûr qu'ils s'amusaient bien soupirais-je le regard perdu sur mon plateau d'échec, plus précisément sur ce cavalier qui se trépignait d'impatience.

J'avais voulu initier Matthew à ce noble et ancien art qu'était les échecs, malheureusement, il semblait que j'eusse choisi le mauvais moment pour endosser le rôle d'instructeur. Car tel une vulgaire chaussette, voilà que je me retrouvais esseulé, loin de toute cette agitation, le cul posé sur le banc en bois de la table des Serpents. Attisant presque la pitié à ceux qui se risquait d'un coup d'œil furtif entre les portes entrouvertes de la Grande Salle.

« ... »

Au fond cela m'était égal, Matthew avait fait son choix et je ne pouvais que le comprendre. Il fallait être bien fou pour préféré se coltiner la compagnie d'un mort-vivant de mon genre que de s'amuser à danser avec tout le château. Ou alors il fallait s'appeler Nowan...

Alors poussant un long soupir, qui s'envola entre notes de musique folklorique, j'entendis au loin la porte de la grande salle s'ouvrir...

C’était le soir du bal et le ballet semblait avoir commencé dès les dortoirs. Je regardais les filles faire leur va-et-vient dans leurs magnifiques robes de soirée. Certaines parlaient d’une merveilleuse soirée pour se déchaîner sur la piste de danse tandis que d’autres gratté un conseil par-ci par-là pour charmer leurs prétendants. Rien que ça.

Je m’étais moi-même préparée pour ne pas discorder. Plus par obligation, qu’autre chose. J’avais enfilé une rode de soirée orange citrouille. Sa coupure n’était pas si moche mais sa couleur criarde me donnait presque mal aux yeux. Tandis que le dortoir se vidait de ses occupantes, je restais là à contempler le vide et les différents objets éparses que les filles avaient laissés traînées derrière elle. J’observais avec attention certaines palettes de maquillages. * Hum plutôt rêvé… je saurais même pas m’en servir*. Après avoir noué mes cheveux en queue de cheval d’un simple élastique, je sortais doucement des dortoirs en longeant les murs, histoire d’avoir un appui si je trébuchais à cause de mes chaussures à talons. Je repensais alors à la soirée d’Halloween de l’année dernière quand Ludmilla nous avait entraîné, moi et Amaia, pour danser sur la piste de danse. Le moment le plus gênant de mon existence. Et en plus si ça ne suffisait pas, le défi de ma camarade, m’avait coûté à jamais la perte du côté gauche de ma chaussure préférée. Elle m’aurait été bien plus utile, que ces trucs atrocement douloureux que j’avais aux pieds. Plus j’approchais des tonneaux, plus je me demandais ce que j’allais bien pouvoir faire au bal à part manger, chose que si je le voulais je pouvais faire dans les dortoirs vu mon stock de sucreries.

Consciente que ma place n’étais pas à cette soirée, je remontais enfiler de confortables baskets blanches et une veste noire. J’étais prête pour une soirée randonnée ! Je franchis les tonneaux et choisissais de ne pas prendre les escaliers dans le sens ascendant. Je ne savais pas où j’allais mais chose certaine j’allais loin de la salle de bal.

Arrivée dans le Hall d’entrée, je croisais des élèves dont la frénésie apparente laisser deviner où ils allaient passer la soirée. Je poussais un long soupir. J’étais sûrement la seule de tout le château à ne pas aller au bal. Je repérais alors de la lumière dans la Grande Salle et m’approchant de l’entrebâillement je distinguais un garçon en pleine réflexion devant un jeu d’échec. On aurait dit le Pape qui contemplait avec dépit toute la misère du monde. Je poussais les portes de la Grande Salle et m’approchais de lui pour vérifier qu’il ne manquerait pas la soirée sous prétexte d’être mal informé ou perdu.

_ Je m’y connais un peu aux échecs et à mon avis… ton adversaire invisible est en très mauvaise posture si tu décides de ses pièces pour lui. Enfin bon… t’es pas au courant qu’il y a un bal ?

Je m’insultais intérieurement pour cette approche brutale. Il fallait vraiment vivre dans une bulle insonore pour ne pas être au courant.

Mots en gras pour les cartes du tarot.
@Nowan James

Ce fut une silhouette fine et élancée, comme sculptée dans l'albâtre qui fit son entrée. Sa propriétaire, dont la longue chevelure noire, soyeuse et brillante, encadrait son visage de manière élégante et sophistiquée, vint m'en rejoindre, moi dont le plateau d'échec fut toujours ma seule compagnie en cette soirée de bal.

« Si, si... »

Lâchais-je d'un soupir en reportant mon regard sur ce même cavalier qui ne cessait de gesticuler son postérieur sur le champ de bataille. À moins d'être aveugle (et sourd), la présence d'un bal non loin d'ici n'était qu'une pure évidence, même pour le moins finaud des élèves... Alors que diable me voulait donc cette rustre jeune femme ? Même moi qui étais loin d'être des plus sociables, le minimum de bien-pensance que m'avaient inculqué mes géniteurs m'avait appris à m'adresser de manière bien plus polite à mes camarades écoliers. Mais elle...

J'aurais alors pu, de mes frêles jambes, m'enfuir de cette brutale personne pour regagner la solitude des dortoirs si une idée des plus saugrenues, qui depuis quelque temps m'avait values de nombreuse heures de sommeils gagnés, n'était pas ressurgi à cet instant précis en moi. Oui, cela pouvait marcher... Méditais-je pensif, le menton se posant sur le creux de ma main.

« Et toi... Tu ne vas pas au bal ? »

Demandais-je mollement, les noisettes se rencontrant avec les siennes. Tout près de moi, je pouvais alors entendre, le dit cavalier frottait frénétiquement sa monture...

@Kate Hunter

Sa réponse fût assez nette et tranchante. En même temps, vu mon approche, j’aurais dû m’y attendre. Apprendre à peser ses mots, on me l’avait dit plusieurs fois, mais bon . Je fûs rassurée cependant quand il me retourna ma question. * Tu te fais des films, il a pas mal pris * me dis-je alors.

_ J’y allais… mais j’ai réalisé que j’allais finir par m’ennuyer donc… soirée marche… au rez-de-chaussée car en haut ça résonne trop dis-je en soulevant le pied gauche et en désignant mes baskets. Ha et désolé… j’ai pas croisé un seul être humain à Poufsouffle aujourd’hui qui n’a pas parlait d’aller à la soirée… bah du coup par implication je me suis dit que seul quelqu’un qui ignorait tout de la soirée pouvait être ainsi dans la Grande Salle à cette heure... tu es donc une personne normale parmi toute une flopée de gens étrange !

En voilà un de plus qui allait me trouver étrange. Mais bon, c’était plutôt courant. Je jetais un œil vers la porte de la Grande Salle. Les secondes passaient en explication et personne d’autre n’entrait. De plus, certaines de ses pièces semblaient s’impatienter. * Il a pas répondu à ma blague sur son adversaire invisible… mais si il attendait quelqu’un il se saurait peut-être offusqué, non ? *

_ T’attends quelqu’un du coup ou tu peaufines ta stratégie ? dis-je avec un léger sourire en désignant le jeu d’échec. Car si ça te dit… bah je suis pas mauvaise joueuse… mais sinon sans blaguer, car j’ai quelques bases et c’est tout, tes pièces ont l’envie de déchiqueter les pièces adverses je crois. Ce serait un gâchis tu trouves pas de les laisser s’apitoyer sur leur sort ?

Après tout à y réfléchir, si je traînais seule dans le château, les gens allaient finir par avoir la même réaction que moi, il y a quelques instants : trouver bizarre quelqu’un qui n’allait pas au bal. J’avais appris à jouer aux échecs cette année grâce à mon intégration dans l’équipe des Hel’s. Apprendre à voir les joueurs comme des pièces d’échec sur un très grand échiquier nous avait beaucoup aidait à construire certaines de nos stratégies. J’étais loin d’être une experte au jeu d’échecs, mon truc à moi c’était plutôt les parties de chocobataille qui demandaient nettement moins d’anticipation et surtout de savoir doser l’équilibre logique entre chacune des cartes posées, mais les échecs n’en restait pas moins l’un de mes passe-temps favori. * Bon, et maintenant c’est le moment où il répond qu’il y a bien un troisième être humain pas étrange dans ce château, qui n’est pas invisible et qui va le rejoindre..*.

@Nowan James

Longue réponse qui sortie d'entre ses lèvres au point que submerger par ce débit de mots inarrêtable, je lâchais un simple :

« Euh... D'accord. »

Je fronçais les sourcils, la dernière personne m'ayant fait part de son monologue n'était autre qu'une Poufsouffle. À croire que les membres de cette maison, à défaut d'avoir le ventre jamais repu avaient la langue bien pendue... Car certes, celle qui fut mon aîné se prétendait associable au point de snober le bal, mais il était tout de même paradoxale que cette même dite personne s'en vient voir dans la Grande Salle à la recherche d'un soupçon de réconfort.

Peu importe... Mes noisettes se plongeant dans les siennes, qui entouré son pâle visage, je ne pus alors m'empêcher de serrer le poing lorsqu'elle se proposa de se joindre à moi pour en découdre sur le champ de bataille noir et blanc. Guère un poing rageux à raison de ne pas profiter de mon ami le silence, mais un poing triomphal qui trouverait réponse dans les minutes qui allaient suivre.

« ... C'est vrai... Installe toi alors. »

Ponctuais-je d'un lent mouvement de la main en direction du banc qui me faisait face. D'ailleurs, le cavalier qui n'avait guère patience pour la guerre, sembla en comprendre la situation puisqu'il fit la courbette d'un hennissement.

« Noir ou blanc ? »

Quelle question futile pensais-je dans un soupir...

@Kate Hunter

C'était très certainement la personne la moins bavarde que je n'eus jamais été donné de rencontrer. Un jeune dont la timidité gardé très certainement dans sa bulle. Mais j'étais persuadée qu'il était enthousiasmé à l'idée d'avoir enfin trouvé un adversaire de jeu. Bien, mission du soir : socialiser autour d'une partie d'échecs.

Avec son aval, je pris place derrière le plateau de jeu. Et à sa question simple de la couleur des pièces que je choisissais, j'avais bien envie de répondre "Noir " comme la couleur des pièces de la stratégie établie par les Hel's. Mais la monotonie n'était pas une bonne chose. Je choisissais donc d'innover.

_ Et bien... Si ça te va, je prends les blancs...

Après m'être placé du bon côté de l'échiquier, j'observais le jeu avec attention. Les premières pièces étaient souvent les plus stratégiques à déplacer. J'hésitais à sortir direct un cavalier, surtout que ces derniers paraissaient vraiment les plus pressés d'entrer en jeu, mais je décidais de commencer par avancer l'un des pions. Pouvoir sortir des pièces fortes quand il le faudrait était important. Mon choix fût vite fait.

_ Je commences donc : Pion en D4 ! ... Au faite tu t'appelles comment ?

Il était plus sympa de pouvoir mettre un nom sur un visage tout de même. J'observais mon pion glisser en ligne droite le long du plateau de jeu pour se positionner sur la bonne case. Je relevais la tête, attendant la réponse du jeune Serpentard.


Désolée du retard @Nowan James

J'hochais la tête lorsqu'après un petit instant de réflexion elle se décida à prendre l'armée blanche à ses côtés. Un choix qui pouvait se comprendre et qui était des plus naturels. Il valait mieux déclarer la guerre que la recevoir après tout...

S'installant en face de moi, de façon à ce que je puisse voir ses iris teints de marrons, elle débuta la partie d'une ouverture des plus classiques : celle de la dame qu'elle enchaîna d'une question bien peu pertinente et qui eut don de m'agacer. Ne pouvait-on donc pas jouer dans le silence ? Les échecs étaient un jeu de stratégie et réflexion pas un salon de thé visant à en apprendre plus sur son adversaire. Faisant la moue, je répondais tout de même.

- Humf... Nowan.

Un "et toi ?" aurait sûrement été appréciable, mais malheureusement pour elle, je n'avais que faire de savoir sous quel prénom elle répondait. Après tout qu'attendait-elle d'un enfant qui préférait jouer aux échecs dans la grande salle que de venir danser avec toute l'école au bal d'hiver ? Il fallait vraiment avoir un grain dans la tête pour penser que, moi, Nowan serait un bon compromis à une soirée endiablée qui se déroulait à deux pas d'ici.

- Cavalier F6.

Ordonnais-je, à celui qui sur sa monture, n'avait cessé de s'impatienter depuis le moment où la Poufsouffle avait franchi les portes de la grande salle. Un coup qui couperait pour sûr la progression du pion et qui me permettrait à l'avenir de développer mes pièces maîtresses tout en débouchant le passage à mon roi pour un possible roque. Mais évidemment, cela attendrait, car pour le moment, comme toute bonne partie d'échecs, je me devais de prendre le contrôle du milieu.

Bien que je ne connaissais pas le niveau de mon adversaire et qu'elle fut sûrement plus âgé que moi de par sa taille et de son visage, je ne doutais pas d'un instant de ma victoire. Pas que ce fut de l'arrogance ou une confiance excessive en ma piètre intelligence, loin de là, mais probablement parce que les échecs étaient le sport (entendais-le comme vous voulez.) que je pratiquais depuis ma tendre enfance. Papa m'avait appris à jouer dès petit et pris d'affection pour ce jeu où il n'y avait guère besoin de faire le moindre effort physique, je n'avais cessé d'y jouer depuis. Oh, certes, je n'étais pas un de ces grands stratèges aux coups de génie et je ne prétendais nullement l'être. Juste, je jouais de manière méthodique et précise, si bien que mon jeu était ennuyant mais toujours récompensé.

Bref... Tout ça pour vous dire que peu importe l'identité de mon opposant, l'armée noire finirait victorieuse.

@Kate Hunter

Concentré sur le jeu, un nom finit tout de même par venir s’immiscer dans les quelques paroles du plus jeune. Nowan. Voilà, ce serait plus simple de jouer en connaissant le nom de son adversaire. J’étais de ces personnes qui pensaient qu’un nom pouvait donner des informations sur la personne. Méticuleux et sur ses gardes ou plutôt aventureux et qui aime les risques. Une sorte de stéréotype qu’on acquière le jour de notre naissance. Mais voilà, je n’en connaissait pas d’autres des Nowan… cela ne m’avancerait pas de beaucoup dans mon jeu. Mais cela rendait au moins la partie plus cordiale.

_ Moi, c’est Kate !, dis-je alors qu’il donnait déjà pour consigne à son cavalier de se déplacer.

* Pourquoi le cavalier ? Pour me dissuader d’avancer mon pion ? Non mais, si le cavalier me pique mon pion, ce serait bête car il y aurait toujours ma reine ? Un pion contre un cavalier c’est pas rentable… Ou alors car il comptait encore avancer son cavalier ?*. Je n’étais encore qu’au début de ma découverte des échecs et chaque mouvement adverse ne pouvait me paraître que suspect.

Ne sachant pas trop ce qu’il convenait le mieux, je décidais de poursuivre sur la même marche à suivre : Libérer le champ pour les pièces fortes.

_ Pion… heu toi là… en C4 !

Oui, ce serait bien comme ça…

@Nowan James

Hey ! Je suis navrée sincèrement pour le retard RP et du coup de créer une partie d'échec à rallonge ...