Quand ses runes furent gravées sur le pot marron terre de Rosalia, la jeune fille s'empara d'un petit pinceau, fin et avec peu de poils pour être la plus précise possible, et le trempa dans la peinture blanche. Essuyant un peu la pointe sur le rebord du pot de peinture pour qu'il n'y ait pas de surplus de couleur, elle commença à passer le petit pinceau sur les traits de sa gravure, concentrée, s'appliquant du maximum qu'elle le pouvait. Elle ne voulait pas faire un mauvais geste, qui mettrait en l'air tous ses efforts pour faire un tracé propre avec l'outil de gravure. Certes, c'était moins dangereux que la gravure, et elle avait moins peur de se blesser, mais il fallait tout de même qu'elle fasse attention, d'une part pour faire un travail propre, de l'autre pour ne pas tâcher ses vêtements.

Les runes se voyaient beaucoup plus, peintes en blanc, et la gravure leur donnait un peu de relief au toucher. Jetant à coup d'œil à Erin pour voir où elle en était du pot pour Lapinou, elle vit le pot, autrefois d'une couleur marron simple, arborer une teinte bleu clair sauf sur le rebord, qui avait été repeint en marron. Ellana essaya de deviner ce que son amie pourrait faire sur un tel fond : des étoiles, peut-être ? Le bleu était la couleur du ciel, après tout. Ou alors, des petits poissons, pour imiter la mer ? Mais elle ne voyait pas bien le rapport avec sa plante. Tant pis, elle verrait bien ce que la rousse avait en tête quand elle aurait terminé !
Erin lui proposa de faire une pause en attendant que ça sèche, la brunette opina de la tête : elle-même avait besoin d'attendre que sa peinture blanche sèche, pour peut-être en faire une deuxième couche, et surtout, passer à l'étape suivante, qui serait tout autant délicate.

- J'vais goûter un gâteau, lui répondit-elle, bien que peu alléchée par le glaçage d'une drôle de couleur. Mais ce n'était pas parce que ça avait une drôle d'apparence que c'était mauvais, si.. ? Fermant les yeux sur l'aspect extérieur des biscuits, elle en prit un, et croqua dedans. C'était... dur. Etaient-ils trop cuits ? Peut-être que son professeur avait besoin d'un cours sur la cuisson des gâteaux. A moins que ce ne soit fait exprès qu'ils soient si durs. En tout cas, tout ce sucre donnait bien soif, mais elle n'avait pas envie de prendre un jus de fruit, qui n'était pas tellement moins sucré que les gâteaux. "Monsieur ? Vous avez de l'eau s'il vous plait ?" demanda-t-elle à son professeur timidement.

J'observe mon pot d'un œil critique. Pff... Que puis-je bien dessiner ? J'adore le dessin, mais la, aucune inspiration me vient. Je jette un coup d'œil autour de moi pour tenter de trouver l'inspiration. A coté de moi, Ottilia peint tranquillement des jolies notes de musique sur son pot. J'adore l'idée mais je ne vais pas lui piquer ! Je m'approche d'elle et lui dit que c'est super joli.
Je continue sur ma lancée et vais voir le travail de deux filles un peu plus âgées que moi. Je ne m'approche pas trop, étant un peu timide mais observe leur complicité de loin. Elles ont l'air vraiment amies.
Plus loin, une fille de Gryffondor, Scary je crois, dessine des jolies fleurs sur son pot d'un air concentré.
Mon regard parcours la salle et s'arrête sur un garcon que j'ai déjà croisé qui fait la moue devant son pot. Je m'approche discrètement et regarde le résultat. Il a essayé de dessiner une épée et un lion. En vrai, c'est assez joli ! Je m'installe à coté de lui, mon pot et mon crayon dans les mains.
Après secondes de silence, je me tourne vers lui et lui dit :
-T'es pas content de ton dessin ? T'a l'air désespéré...

Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ca. Ce n'est pas mes affaires, mais il à l'air déçu Son dessin n'est pas si mal ! Je regarde mon pot désespérément sans couleur ni même une esquisse de dessin soupire.

Ottilia continuait de peindre allègrement son pot pour Pouet. Ajoutant les notes de ci de là, elle ne savait pas particulièrement ce qu'elle faisait vu qu'elle n'avait jamais appris le solfège mais le faisait surtout pour la beauté du geste et du symbole. La peinture attira d'ailleurs Monsieur Charleston qui semblait lire petit à petit les notes qu'elle inscrivait sur le pot dans un sens tout à faire aléatoire. Avec un peu de chance, elles commencerait à composer une jolie mélodie qui pourrait faire plaisir à sa tulipe. Puis, en réfléchissant à cette pensée, une idée assez saugrenue lui vint, mais ne connaissant pas plus que ça le monde magique, elle voulait tout de même en avoir le cœur net.

Se tournant vers son professeur de botanique venu jeter un œil à son travail, elle lui demanda d'un air monotone comme à son habitude mais non sans une légère gêne trahissant la peur de la stupidité de sa question — Monsieur .. vous savez si ça existe des opéras de jonquilles klaxonnantes .. ou quelque chose comme ça ? Elle n'en revenait pas de poser ce genre questions mais il fallait dire que ça l'intriguait beaucoup.

Elle s'imaginait déjà pouvoir inscrire Pouet pour un opéra qui mettrait à profit son chant particulier. Elle voulait faire de sa plante quelque chose d'unique que tout le monde lui envierait. Et elle savait qu'elle était vouer à accomplir de grandes choses.

Les yeux plissés, mes fleurs prennent peu à peu forme. J’essaye de rester concentrée, mais j’admets que la trouver constante de nouvelles personnes me trouble quelque peu. Frénétiquement, je fais tourner mon crayon entre mes doigts pour faire redescendre la tension. Techniquement, c’est fini. Techniquement. Mais je ne sais pas, finalement je ne suis pas convaincue par mon travail — il manque quelque chose dans la création. C’est vrai que dessiner des fleurs sur un pot de fleurs, c’est un peu redondant. Si le dessin est raté, c’est que l’idée était mauvaise.

Tant pis — je prends une gomme et efface tout ce que j’ai fait. Je dessine de prendre le temps pour trouver une bonne idée, et pour cela, commence par glisser ma feuille de calque sous mon pot. *Qu’est-ce que je pourrais bien faire en lien avec la botanique sans faire de fleurs ?*. C’est une bonne question et me voilà plongée dans une nouvelle question à laquelle je dois absolument trouver réponse.

Seulement, ce qui devait arriver arriva. Une petite voix aïgue ne s’adressant pas à moi pose une question stupide qui ne la regarde pas. Rien de pire lorsque l’on veut être posé. Mes lèvres se pincent et je me retourne pour découvrir à qui je dois cette interruption. Une gamine — j’aurais dû m’en douter. Par contre, ma surprise est grande lorsque je remarque qu’elle s’adresse à … Nolan. La personne qui à ma connaissance déteste le plus la botanique de la promo. Lui dans les serres, c’est comme moi dans un livre d’histoire de la magie — c’est juste inconcevable. Il devait vraiment être très intéressé par la gravure pour se pointer.

N’ayant pas envie de les entendre débattre pendant une heure, je me lève, m’approche et jette un coup d’œil par dessus l’épaule du quatrième année. Mes yeux lorgnent son pot à la recherche du problème, qui me saute aussitôt aux yeux.

— Essaye peut-être de tracer les bases, ça évitera des problèmes de proportions et de membres mal placés. Et les deux éléments aussi, ils ne forment pas un ensemble. A mon avis ce sont les petits détails qu’il te manque qui font qu’il y a un problème d’harmonie. Tu peux facilement les corriger.

Le problème vient sans doute du fait que Nolan a dû dessiner l’épée avant le lion, et que les deux éléments ne s’accordent donc pas — les deux éléments en soit sont plutôt corrects, mais ils ne forment pas un tout. Je ne sais pas ce que Grange a dans les yeux pour avoir trouvé ce dessin réussi, mais soit elle est focus soit elle ne s’y connaît pas. Heureusement que je ne laisse pas Nolan la croire, sinon pauvre pot…

Scary essaye de donner des conseils à Nolan et contrairement à Gaby trouve que le dessin laisse à redire.

Sigmund est interrompu dans ses observations du travail de la petite Ottilia par une nouvelle arrivée dans la sixième serre. Mais ne serait-ce pas l'adorable Nolan Dewey ? À en juger par son attitude en cours de Botanique et ses notes, cet enfant n'affectionne pas son directeur et sa matière autant que lui l'apprécie, mais sa présence dans les serres en ce jour d'atelier ne rend que plus précieux ce petit exploit.

« Nolan ! Je suis vraiment très heureux de te voir, petit. Tu n'es pas en retard, les horaires étaient simplement indicatives. Fais-toi plaisir, il reste plusieurs pots ! »

Il se redresse comme il peut et accompagne le garçon vers la petite table contenant plusieurs pots et outils différents. Satisfait des choix du garçon, il hoche la tête et grommelle dans sa moustache quelques exclamations de joie avant de se décider à faire une distribution collective de gâteaux. Naturellement, il commence par servir la petite Ellana d'une quantité d'eau bien trop généreuse pour un seul corps -mais qui sait, peut-être voulait-elle arroser une plante au passage ! puis il s'empare d'un petit plateau et passe entre les tables pour proposer des biscuits aux enfants.

Penché à nouveau au-dessus du travail d'Ottilia, il lui adresse un franc sourire à l'évocation d'un opéra de jonquilles klaxonnantes. « Pas à ma connaissance, mais j'ai moi aussi quelques spécimens si tu veux un jour essayer de faire une petite chorale. Ça pourrait être amusant. » Pour lui, c'est plutôt un jeu : l'idée de stimuler plusieurs jonquilles à des moments précis pour constituer une mélodie avec leurs klaxons l'amuse vraiment beaucoup. Sans chercher à savoir si la question de l'enfant était réellement sérieuse, il tapote simplement son épaule et repart à sa distribution de petits gâteaux.

Les dessins de Nolan le laissent bouche bée. « Tu as vraiment un talent incroyable ! » lui dit-il en toute sincérité.

Dubitatif devant mon travail, je suis un peu embêté, je ne sais pas vraiment comment corriger le tout à moins de recommencer. Pour mon plus grand malheur. C'est d'ailleurs ce que je m'apprête à exécuter, à contrecœur, lorsqu'une petite voix interrompt mon geste. Intrigué, je me retourne. Une tête blonde... Que je ne reconnais pas le moins du monde. Ou alors très vaguement, mais je ne me souviens plus vraiment d'où. Pour répondre à sa question, je hausse les épaules :

– Ouais... Je sais pas, on dirait que quelque chose cloche.

Je focalise de nouveau mon attention sur le petit pot en terre, et les défauts de mes traits me sautent aux yeux. L'épée semble trop grosse, le lion vraiment très sommaire... En soit, on reconnaît le dessin, et je pense que pour quelqu'un qui ne sait pas faire, ça reste correcte. Cependant, mon but tend justement vers l’amélioration de mes capacités artistiques.

« [...] À mon avis ce sont les petits détails qu’il te manque qui font qu’il y a un problème d’harmonie. Tu peux facilement les corriger. »

Mais oui c'est ça ! Reconnaissant tout à fait la nouvelle voix qui se pointe dans le décor, je hoche la tête.

– Wow Scary, t'es drôlement forte pour avoir trouvé tout ça du premier coup !

Prenant ma gomme, je m'apprête à effacer certains points stratégiques de mon croquis, lorsque décidément, une nouvelle voix s'ajoute aux deux autres ! C'est ce professeur... Avec qui je ne sais jamais sur quel pied danser lorsque je le croise, lui parle, ou plus simplement le côtoie. Comme tout à l'heure : il a paru si content de me voir, alors que je tenais justement à l'éviter le plus possible ! Je ne sais jamais quel comportement adopter en sa présence, surtout lorsque j'ai en tête sa matière qui me répugne au plus au point. Il ne remplit absolument pas le rôle que je voudrais, à savoir celui du professeur aigri qui m'avait fait prendre pour habitude douteuse de le critiquer derrière son dos.

Cependant, l'espace de quelques instants traîtres j'oublie tout ceci, retenant de justesse une exclamation enthousiaste face au compliment.

– Oh c'est..- ! Euh...

Mince. Je ne dois pas me laisser avoir pourtant, je le sais, c'est un professeur de botanique. Incertain quant à la réponse que je devrais alors formuler, je me sens pris à revers. Pourquoi est-ce que ce genre d'évènements n'arrivent qu'à moi, à la fin ?! Il ne peut pas se contenter de jouer un rôle de professeur normal ? Non mais je rêve...

– Ah euh... Merci, hein.

Je sens mes oreilles chauffer, et je devine que ma peau a très certainement dû se parer d'une teinte en accord avec mon embarras. Super.

En attendant que la couche de peinture dont j'avais recouvert le pot qu'Ellana avait choisi pour sa plante sèche, je lui avais proposé de faire une petite pause. Un verre de jus de pomme dans une main et l'un des gâteaux préparés par le professeur dans l'autre, je souris à mon amie.
- Ca va ? Tu t'en sors ?, lui demandais-je car je savais qu'elle s'était mise au dessin il n'y a que quelques mois à peine. J'espère qu'tu vas aimer c'que j'prépare pour Lapinou..., dis-je avec un peu d'anxiété dans la voix.
Puis, je finis le gâteau qui malgré son aspect était plutôt bon bien qu'un peu trop sucré et je bois le reste du verre pour le faire passer dans mon estomac.
- On y r'tourne ?


A nouveau devant le pot qui était à présent aux couleurs de la maison Serdaigle -ou du moins, les couleurs les plus proches que j'avais pu trouver- je me saillis d'un crayon et commence à tracer les contours de ce que je vais représenter. Je regarde les marques déposées sur la couche de peinture bleu pour vérifier si le motif me convient, puis, en souriant, je vais chercher de la peinture noire et blanche et des pinceaux plus petits.
Je jette un petit coup d'œil à Ellana pour savoir si elle s'en sort, mais je n'ose pas la déranger et surtout la déconcentrer de sa tâche.
J'hésite un petit moment sur la couleur avec laquelle commencer. Puis, finalement, je me saisis d'un pinceau fin pour repasser les contours du dessin en noir. Puis, à l'aide d'un pinceau un peu plus épais, je remplis de blanc la zone circulaire, en espérant que cela sèche rapidement pour pouvoir rajouter les derniers détails qui devaient être peint en noir.
Enfin, après plusieurs changements de pinceaux et de couleurs, je regarde le résultat que j'ai obtenu.
- Ellana, j'ai fini !, dis-je d'un air satisfait en lui présentant le pot.

Faisant une petite pause goûter dans son travail de décoration de pot, son professeur lui servit un grand verre d'eau. Peut-être même trop grand, au vu de la quantité d'eau qu'il y avait. Buvant quelques gorgées, elle ne termina pas son verre, n'ayant plus soif : elle pourrait le finir un peu plus tard sans doute, si son envie de boire renaissait. Au moins, le goût du sucre était un peu passé.
- Ca va ! répondit-elle joyeusement à son amie, heureuse de faire ce petit atelier de confection de pot pour sa plante -et celle d'Erin. Elle ne doutait pas une seconde que l'œuvre que la rousse allait lui présenter lui plairait, et bien qu'elle ne voulait pas que son amie se fasse du mouron à cause de ça, elle ne savait comme le lui formuler, et préféra rester silencieuse, de peur de dire quelque chose de travers.

Hochant la tête à la proposition d'Erin de retourner finir son pot, elle s'empara d'un crayon à papier, puis commença à faire le dessin d'une fleur sur le pot. Elle savait bien que Rosalia n'était pas une fleur, mais elle ne pouvait s'empêcher de faire un petit clin d'œil à son nom, en dessinant une fleur ressemblant plus ou moins à une rose. S'appliquant dans son tracé pour qu'il y ait le moins d'imperfections possibles, elle fit quand même un ou deux petits mouvements de travers, à cause de l'inclinaison du pot majoritairement : c'était plus complexe de dessiner dessus que sur une feuille de papier ! Quand elle fut satisfaite, elle prit quelques petits pinceaux qu'elle trempa dans de la peinture bleu clair : elle savait que la deuxième année aimait bien le bleu, alors autant prendre les couleurs qu'elle aimait. Elle aurait pu faire en vert, pour que ça ressemble un peu plus à Rosalia mais... Non, le bleu c'était bien. A petits coups de pinceaux rapides, elle repassa les contours en bleu, puis peignit l'intérieur des pétales. Quand elle eut terminé, elle prit du jaune, pour faire le cœur de la fleur, et quelques rainures sur les pétales, pour qu'ils paraissent moins unis. Elle essaya d'ajouter quelques petits points marrons sur le centre de sa fleur, mais la peinture jaune n'étant pas encore sèche, ces points auraient pu être mieux faits.

Quand son amie l'interpela en lui disant qu'elle avait fini, la brune termina rapidement ses derniers coups de pinceaux, avant de relever la tête vers l'œuvre de son amie. Etonnée de voir un petit lapin, ne s'attendant pas à ça sur un tel fond bleu, elle se demanda s'il volait dans le ciel ou nageait dans l'océan, mais n'osa pas faire cette réflexion à haute voix, de peur de vexer Erin. En réalité, elle aurait pu s'y attendre de la part de son amie, qui avait par ailleurs donné le nom de Lapinou à la petite plante, mais elle s'était juste focalisée sur le bleu d'arrière-plan.

- J'aime trop, c'est trop mignon ! répondit-elle. Regarde, j'ai fini pour toi, continua-t-elle, lui tendant le pot. Bon, c'est pas encore sec et c'est pas parfait, mais j'espère que ça t'plait, murmura-t-elle en rougissant. Un peu perfectionniste, elle aimait que tout soit bien fait, qu'il n'y ait pas de défauts qu'elle puisse se reprocher : cependant, elle n'allait pas tout recommencer pour quelques erreurs faites, et était, au final, plutôt contente d'elle-même. Elle avait fait des progrès, en quelques mois, sur la pratique du dessin, c'était indéniable. "On attend qu'ça sèche puis on va les essayer ?" proposa-t-elle à son amie.

Sentant que le débat allait faire violence je décide de reporter mon attention sur la distribution de gâteaux du professeur de botanique. Ma tête se déforma d'une expression étrange quand je m'aperçus de la quantité de liquide qu'il avait donné à Ellana ^__ certes, boire est important mais tout de même... Je choisis pour ma part de prendre un petit gâteau pour commencer *on sait jamais s'ils sont pas bon...*. Je l'enfourne dans ma bouche, et manque une exclamation de surprise. Ça pour être un gâteau original, c'est original... Je peine à reconnaître le goût, mais est tout de même agréablement surprise. Bien que le gâteau soit un peu étrange, les associations sont plutôt réussies. Le glaçage par contre est à revoir.

Mais justement, Charleston semble aussi intéressé par le dessin de Nolan. de la part d'un professeur de botanique, je m'attendais à une critique intransigeante, vu que l’œuvre de mon camarade manque de réalisme et de proportions, mais absolument pas !* J'suis donc la seule à voir les défauts dce dessin ?!* Il y a au moins Nolan pour me rassurer : il semble tout aussi surpris de la remarque du professeur. En plus, je suis prête à parier qu'il le déteste et qu'il ne s'attendait pas à ce que le professeur soit aussi clément. C'est vrai que quand on le compare avec Featherstone... ils sont tout les deux vieux et aiment les plantes mais ce n'est clairement pas le même délire.

Je suis heureuse d'entendre de la bouche de Nolan que son dessin a bien un problème, et est plutôt flattée du compliment. Je lui renvoie sincèrement la balle :

^__ Toi aussi. Malgré les détails, je ne suis pas sûre de pouvoir dessiner tout ça en si peu de temps.

Je vais finalement chercher mon pot que j'avais laissé un peu plus loin pour m'installer à côté du Gryffon. Cela me permettra de l'avancer et en même temps de regarder un peu ce que fait mon camarade. Seulement, avant de recommencer mon œuvre, je demande tout de même :

^__ Dites Mr, ils sont à quoi les gâteaux ? C'est bon mais j'arrive pas à reconnaître le goût...

Puis, je décide finalement de partir sur un arbre de vie. C'est certes beaucoup plus dur à faire que des fleurs, mais c'est déjà plus original, et je pense que cela fera mieux sur mon pot. Le calque avance progressivement, entre coups de crayon et coups de gomme. Au bout d'une dizaine de minutes, lorsque je suis enfin satisfaite de ce que j'ai fait, je me tourne vers Nolan et lui demande :

^__ T'en penses quoi ? On commence à graver ?

Le temps commence à filer, et je tiens tout de même à finir mon pot. Je me rends donc chercher du matériel de gravure pour deux au cas où Nolan soit prêt avant moi. Puis, rapidement, je me dépêche de reporter mon motif sur mon pot après avoir eu l'aval du quatrième année et corriger les derniers défauts.

Scary complimente @Nolan Dewey, pose une question à @Sigmund Charleston, et va chercher du matériel de gravure.

Cela faisait quelques années maintenant que je pratiquais le dessin, sans vraiment avoir suivi de cours, mais mes parents m'avaient soutenue dans cette pratique et m'avaient quelques ouvrages pour améliorer ma technique. Mes modèles préférés étaient les plantes et les animaux. Les premières étant plus facile à dessiner car elles ne bougeaient pas et j'avais ainsi tout le temps nécessaire pour les reproduire sur le papier. Pour les animaux, mes carnets étaient remplis de dessins à moitié tracer, une tête par-ci, une patte par-là... On aurait dit les pièces d'un puzzle ! Heureusement, avec le temps, j'arrivais à faire des croquis animaliers presque complet. Mes dernières œuvres en date étaient les chevaux volants et les hippogriffes présentés lors de la journée d'équitation sorcière pendant les vacances d'hiver.
Par contre, la peinture, ce n'est pas quelque chose que je faisais souvent, notamment parce qu'il fallait bien plus de matériel qu'un simple crayon et une gomme. La dernière fois que j'avais utilisé de la peinture, c'était lors du marché de Noël, lors que j'avais réaliser des boules de Noël en souvenir de cette journée partagée avec Ellana et sa petite sœur Lyna.

Ainsi, lorsque j'avais interpellé mon amie pour lui montrer la décoration du pot que je venais de réaliser pour elle -ou plutôt pour Lapinou, sa plante- j'appréhendais un peu sa réaction, car je trouvais le motif réalisé un peu trop... simple, enfantin...
Mais la réponse de mon amie balaye en un instant mes inquiétudes.
- Oh ! mais c'est trop sympa c'que t'as fait ! T'as même écrit son nom en runes !, dis-je après avoir déchiffré les symboles avec plus ou moins de facilité. Oui, faut qu'ça sèche encore un peu... Tu veux boire ou manger quelque chose ?, lui proposais-je pour passer le temps.

En attendant, je regarde où est le professeur, puisque je voudrais lui demander quelque chose.
- Dites, M'sieur ? Vous pensez qu'c'est l'bon moment pour rempoter ma plante ? J'peux l'faire aujourd'hui ? ou un autre jour, sinon...