Mercredi, 8 janvier 2048

La jeune irlandaise avait pris son courage à deux mains pour entrer dans cette salle. Elle était déjà témoin d'élèves qui se moquaient d'autres à cause de leur statut, certains qui leur faisaient des coups d'épaules ou leur balançaient des remarques désobligeantes. La jeune fille avait cru aussi entendre des ricanements et des critiques à son sujet. Elle essayait de faire comme si elle ne s'apercevait de rien : elle ne savait pas comment encore réagir face à tout cela. Mais elle ne voulait pas en rester là et montrer à tous ces élèves que même les nés-moldus avaient leur place dans ce lieu.

Elle s'installa donc à une place libre et décida de réviser son cours d'histoire de la magie et ouvrit son livre L'Histoire de la Magie moderne pour compléter ce qu'elle avait appris avec son professeur.
Elle était plongée dans sa lecture et prenait des notes de ce qu'elle pensait important sur ses fiches cartonnées.
Tout en écrivant, elle réfléchissait à ce qui pu bien arriver pour qu'il y ait toutes ces lois à propos des moldus et des différents statuts de sang. Elle feuilleta donc son livre pour trouver des réponses. En parcourant les pages, et en les lisant en diagonal, elle se rendit compte que ce problème de "sang-pur" (Par ses ancêtres, elle avait horreur de ce terme) ou non n'était pas nouveau. Mais bigre! Tous ces gens qui se sont battus pour l'égalité sont-ils morts pour rien ? Pourquoi le gouvernement était devenu en quelque sorte si conservateur (la poufsouffle ne savait si c'était le terme juste, mais elle entendait par là que le pouvoir en place était si restrictif au niveau des libertés).
Elle ferma brusquement son livre de colère et essaya de reprendre son calme. C'est là qu'elle vit un jeune camarade Poufsouffle qui venait aussi d'entrer dans la salle. Une place était disponible à côté d'elle. Amy le regarda et lui sourit, comme lorsqu'on voit quelqu'un qu'on connaît et qu'on trouve sympathique.

@Lukas Sharp, j'espère que ça te plaît

La reprise était récente ; je recommençais le jeu de l'adaptation dans un environnement que je maitrisais davantage, mais que je continuais de mépriser. Mes vacances et ma discussion avec ma mère avaient voulu apaiser ces tensions de septembre, mais étant têtu, je n'arrivais pas à me défaire de ces deux mondes qu'on m'imposait. Pour cette nouvelle année, j'avais décidé de la jouer plus discret, plus silencieux : m'entrainer, lire sans trop attirer l'attention et les ennuis.

Pour ce faire, mon livre de Défense contre les Forces du Mal sous le coude, je m'étais dirigé à la salle d'études, comme beaucoup d'autres. Je notais que je n'étais pas le seul à avoir pris des bonnes résolutions, quoi que les miennes pouvaient être quelque peu différentes de celles d'un élève lambda. A peine arrivé, un petit balayage du regard de gauche et à droite pour tenter de repérer les places vides, et c'est Amy que je reconnais déjà attablée. Elle me sourit, et je prends cela comme une invitation à la rejoindre. Nous ne sommes pas dans la même année, mais je me dis que son expérience pourra toujours m'être utile. Je commence petit à petit à voir tous ces élèves comme des aides et non plus comme des ennemis à fuir.

Une fois arrivée devant la Poufsouffle, je lâche mon livre sur la table et enjambe le banc avant de m'y installer correctement.

- Salut Amy. Tu révises ?, demandai-je sans trop chercher à être indiscret. Toutefois, à la fin de ma question, mes yeux se posèrent automatiquement sur son livre et remarquai qu'elle lisait l'histoire de la magie. Une matière à laquelle je n'apportais pas grand intérêt jusqu'à ce que je comprenne que mon histoire, et celle de mon père par extension y était inscrite. Si sa connaissance était plus grande que la mienne, j'avais déjà une centaine de questions qui fusaient dans ma tête. Mais je me ravisai, par timidité, j'attendais d'analyser sa réponse. Si elle était développée, je pouvais prendre cela comme une ouverture, une brèche dans laquelle j'immiscer. Si non, je travaillerais en silence.

Lukas s'installa à côté d'Amy : la jeune fille en fut ravie. Elle ne serait pas seule dans ses réflexions. Bien que ce garçon lui paraissait parfois un peu timide et réservé, elle appréciait son calme et sa bienveillance.
Son camarade lui demanda si elle révisait.

Salut Lukas ! Tu as passé de bonnes vacances ? demanda-t-elle. Oui...enfin je révisais...jusqu'à que je me perde dans mes pensées, puis dans ce livre...pour constater qu'on n'a rien appris du passé. Je ne comprends pas pourquoi il existe tant de lois discriminatoires alors que des gens se sont battus pour l'égalité et la liberté de tous autrefois. On refait les mêmes erreurs !

Après cette déclamation, la jeune fille soupira. C'était la première fois qu'elle exprimait les choses ainsi. Elle avait le sentiment qu'elle ne pouvait plus garder ces pensées pour elle. Elle se sentait de plus en plus tiraillée entre deux mondes. Soudain, elle se dit que peut-être le jeune Poufsouffle n'était pas forcément d'humeur à entamer un débat philosophique sur ce sujet. En même temps, elle aurait été intéressée de savoir ce qu'il en pensait. Il était en Première Année, et découvrait peut-être encore le monde de la magie, mais il avait forcément un avis.

Enfin...Je ne sais pas ce tu en penses...mais peut-être tu as envie de réviser tranquille...désolée.

La jeune fille attendit ce que Lukas lui répondrait. Elle espérait que cela déboucherait sur une discussion intéressante. Que pensait-il de toutes ces lois ? Les trouvait-il justes ?

Amy était plongée dans ses livres, mais partagea sans mal ses pensées sur ses lectures. Lorsqu'elle me questionna sur mes vacances, je ne pris pas cette question comme un réel intérêt, mais plutôt comme une question automatique que l'on pose lorsque l'on retrouve quelqu'un après une longue pause. Je repensai à tout ce qui s'était passé, et le raconter à quelqu'un serait beaucoup trop long et sans doute même ennuyant. Ainsi, je lui offris un petit hochement de tête et un faible petit oui en souriant pour qu'il n'y ait pas de suite.

Les soupires qui accompagnaient les dires d'Amy en disaient presque plus sur sa révolté. Le passé, les erreurs et l'histoire.. J'avais écouté les cours d'histoire dans mon école à Portree, mais ceux dont elle parlait étaient bien ceux de ce nouveau monde. Malheureusement, j'étais assez inculte sur ce sujet, n'en connaissais que trop peu, mais m'y intéressais toutefois. Je suivais sa révolte, la partageant par mimétisme, sans connaître mes valeurs ni même y réfléchir.

- De quelles lois tu parles ? Et quels gens ? Et quelles erreurs ?, me précipitai-je de demander. Mon ton n'était pas brusque mais bien curieux. Elle semblait être un puits de savoir, et je voulais savoir.

A sa mention de mes potentielles révisions, je refusais gentiment sa proposition.

- Oh, ça?, fis-je en désignant mon devoir à faire. Non, je m'en fiche. Je t'en prie, continue.

Lukas avait l'air intéressé par le sujet puisqu'il demanda à la jeune fille d'en dire plus. Amy réfléchit et assembla ses idées dans sa tête de sorte que ses propos soient cohérents. Tant d'événements avaient eu lieu, et tant de lois et restrictions avaient été mises en place par les gouvernements que la jeune irlandaise s'y perdait parfois.

Et bien par quoi commencer...On nous enseigne en cours d'histoire que Salazar Serpentard voulait réserver l'école seulement aux élèves issus de familles de sorciers. Mais Godric Griffondor n'était pas de cet avis. Grâce à lui, toi et moi, nous pouvons étudier à Poudlard comme les "né-sorciers". Mais on voit dans toute l'histoire qu'il y a toujours eu des personnes malveillantes qui ont essayé d'étendre leur pouvoir....au détriment des moldus et de sorciers issus de familles moldues. Je pense que tu as déjà entendu parler de Voldemort ? Et le pire, c'est qu'il a réussi à endoctriner certains sorciers qui se disent "sang-pur" et qui pensent que les autres devraient avoir moins droits qu'eux. Ce sont les erreurs dont je parle.

La jeune fille marqua une pause pour voir si on interlocuteur suivait bien, puis reprit.

Heureusement, ils ont été vaincus. Mais malgré ces événements, malgré le combat de certains sorciers pour défendre nos droits, nous avons aujourd'hui un gouvernement qui met en place des restrictions envers les né-moldus.

La jeune fille se surprit à parler plus fort qu'avant et eut peur d'avoir dérangé certains élèves qui voulaient se concentrer. Elle se remit aussitôt chuchoter :

Je sais que c'est tendu entre les moldus et les sorciers et qu'il y a eu des crimes horribles commis des deux côtés. Mais quand même...pourquoi il y a ces différents statuts de sang déjà? C'est ridicule ! On est sorcier ou on ne l'est pas, non ? Pourquoi nos parents ne peuvent pas nous accompagner sur le chemin de Traverse ? Pourquoi ne pourrions-nous pas faire les mêmes métiers que les né-sorciers comme..comme....je ne sais pas moi....avocats dans le monde sorcier?

La jeune irlandaise se sentait tellement impliquée émotionnellement qu'elle sentit une chaleur lui montait aux joues. Elle attendit d'entendre ce qu'en pensait Lukas.

Amy semblait bien cultivée sur toute l'histoire des sorciers et des non sorciers. Je tombais des nues. J'avais vécu mon enfance dans l'ignorance, ou la naïveté. Peut-être que ma mère m'avait volontairement caché tous ces événements pour m'en protéger, mais je ne pouvais m'empêcher de me demander si mon père en était conscient. Que savait-il de Gryffondor, Serpentard et toute la clique ? Et surtout de cette haine pour les moldus. Lorsque ma camarade utilisa ce mot, je sentis mes épaules se raidir et une petite moue se dessina sur mon visage. Pour moi, il fallait arrêter de différencier tout le monde par une étiquette, cela ne faisait qu'accentuer cette différence. Et clairement, je me refusais encore catégoriquement à en créer une. Je fronçais les sourcils en l'écoutant me raconter tout ce qui allait m'éviter de lire mon manuel d'Histoire de la Magie. Je tentai de suivre sans l'interrompre, mais les questions fusaient dans ma tête. Je hochai la tête, ne la quittant plus des yeux, j'attendais la suite avec impatience.

- Attends, attends, l'interrompis-je. Tu veux dire que les gens qui ont des parents sans pouvoirs magiques n'ont pas les mêmes droits ? Et moi ? Je ne pouvais m'empêcher de ramener le problème à moi. J'ai un parent sans pouvoirs magiques... Alors il y a des règles spéciales pour moi aussi ? Mes émotions alternaient entre la colère et la peur. J'avais bien eu raison de ne pas vouloir être comme tous ces sorciers, eux qui étaient si mauvais envers les gens comme mon père.

Elle mentionnait le Chemin de Traverse où mon père n'avait pas eu le droit de se rendre. Cela m'avait fait tellement de peine. Le voir si désolé, alors que les autres années, c'était lui qui m'emmenait dans les rayons du supermarché pour acheter mes cahiers d'école. Il n'en avait pas eu le droit cette fois-ci, ni les années futures. Elle envoyait une tonne de questions auxquelles je ne faisais qu'acquiescer machinalement. J'approuvais tout ce qu'elle disait mais plus aucun son ne sortait. Je tentais de me secouer la tête - du moins intérieurement, pour ne pas avoir l'air idiot - pour me réveiller. Ah, mais je suis trop d'accord ! Mon père serait un super journaliste ici, affirmai-je en regardant autour de moi. Il est pas plus bête que les sorciers, d'abord ! Mais... Qui décide de tout ça ? Si j'amène mon père au Chemin de Traverse, qu'est-ce qu'ils me feront ? Ou lui feront ? Est-ce que tu sais ?

J'avais soif d'informations. Je ne remarquais même pas que d'autres pouvaient nous écouter ou que soudainement Amy avait élevé la voix. J'étais dans une bulle et ne pensais qu'à mon père.


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Il demanda s'il y avait des règles spécifiques à son statut. Elle n'y avait jamais pensé avant : ça ne devait pas être facile pour ceux dont un des parents était moldu.La jeune irlandaise se rendit compte que peut-être elle avait un peu effrayé Lukas avec toute cette histoire. Elle essaya de trouver quelque à chose à dire pour le rassurer :

Je sais qu'il y a une école qui n'accepte que les sorciers nés dans des familles de sorciers et qui le sont depuis plusieurs générations. Peut-être que ça dépend ce que tu veux faire comme métier. Il faudrait que je me renseigne plus à ce sujet...mais disons que les "sang-purs" ont plus de droit que les sang-mêlés. Et apparemment, les né-moldus n'ont aucun statut, comme si on n'avait pas...d'identité.

Bon d'accord, ça n'aide pas vraiment à se sentir mieux après ces informations. Il fallait trouver quelque chose de plus convaincant.

Au moins, tu peux être à Poudlard. Ici, les règles ne sont pas les mêmes qu'ailleurs dans le monde sorcier. Et puis, j'ai l'impression que tu es plutôt apprécié par les professeurs ici et par les autres camarades,ajouta-t-elle avec un sourire qui se voulait vraiment rassurant, peut-être que ça jouera en ta faveur dans ton avenir.

Lukas partagea son avis à propos des parents moldus qui n'avaient pas le droit d'accompagner leurs enfants sur le Chemin de Traverse.

Ton père est journaliste ? C'est trop cool !

Elle imagina une journée type d'un journalise : s'informer pour informer les gens pour résumer ? Et si..on informait certains sorciers de qui étaient vraiment les "moldus", les "né-moldus" et "les sang-mêlés" : qu'ils étaient plus que des statuts (ou des sans-statuts).

Mais oui ! Il faudrait des médiateurs moldus dans le monde sorcier. Il faudrait quelque chose qui puisse permettre de faire le lien entre le monde moldu et le monde des sorciers. Je crois que ça peut être possible, non ? Il faudrait faire connaître le monde moldu aux sorciers. Il faudrait des...ambassadeurs.

Elle l'écrivit dans le coin de sa fiche comme ne pas l'oublier. Oui, mais comment mettre ça en place. Qui écouterait des enfants de onze ou douze ans ?

@Lukas Sharp, désolée pour le retard.

Entendre qu’une école si élitiste existait m’agaçait. Une école qui refusait tout élève qui n’était pas un né sorcier, c’était complètement idiot. Certains des plus grands sorciers étaient sang-mêlés, comment pouvait-on l’oublier ? Le mot qu’en employa m’étonna et m’interrogea : identité. Aucune idée de ce que cela voulait dire dans un tel endroit. Est-ce que j’avais vraiment une identité ? Est-ce que mes parents, au sang différent, avait une identité totalement opposée ? Même si elle parlait de ceux nés de parents sans pouvoirs magiques, le concept m’échappait.

Je fronçai les sourcils lorsqu’elle affirma que j’étais apprécié des professeurs. Mes camarades, peut-être, et encore, je dirais seulement certains, mais des professeurs… Cela m’étonnait un peu. Je me retenais d’ailleurs de rire à l’idée, mais ne voyais sérieusement pas d’où elle tirait cette information. J’avais presque envie de lui demander les noms. Peut-être avait-elle des informations que je n’avais pas. Alors jouer en ma faveur, c’était trop en demander. Je ne pouvais même pas parier qu’ils connaissaient tous mon nom.

Un petit sourire de fierté toutefois se dessina sur mon visage lorsqu’elle s’exclama avec intérêt sur la profession qu’exerçait mon père. Oui, c’était plus cool qu’il soit journaliste. La tête penchée vers le plafond, je l’imaginais adossé à son bureau, en train, peut-être même maintenant, de faire son travail, son stylo appuyé sur son petit bloc-notes. Décidément, les commentaires d’Amy me faisaient partir dans toute sorte de rêveries.

- Des médiateurs ? Mais oui, c’est une trop bonne idée ! Ambassadeur, aussi ! Tu veux qu’on fasse équipe, Amy ?, proposai-je en souriant, la main droite tendue vers elle. Je m’amusais de l’idée. Toi tu pourrais être celle qui parle de l’histoire, vu que t’as l’air d’être calée. Et moi, je te soutiendrais. Je ne sais pas encore comment, mais je veux faire équipe !

Amy vit les sourcils de son camarade se froncer lorsqu'elle émit l'hypothèse qu'il était sûrement apprécié par ses professeurs. Il n'avait pas l'air convaincu par ses dires. Elle se demanda s'il ne souffrait pas de manque de confiance en lui. Ou peut-être que c'était autre chose...Mais pour la jeune irlandaise, il était évident qu'on devait beaucoup l'apprécier...Il était calme et gentil. Pour elle, ces qualités suffisaient pour être accepté.

Néanmoins, la jeune fille eut l'impression qu'évoquer le père du jeune homme lui fit plaisir.

Tu voudrais être aussi journaliste ? demanda-t-elle, curieuse (peut-être un peu trop).

Lukas avait l'air emballé par son idée. La jeune fille afficha un large sourire.

Bien sûr que oui ! Je veux bien qu'on fasse équipe !s'exclama-t-elle.

Amy saisit la main tendit de son camarade.

Ça sera un plaisir d'accomplir cette mission avec toi dit-elle d'un ton solennel tout en étant amusée de faire comme les adultes. Puis elle reprit son air sérieux.. Mais par quoi commencer ? Il faudrait peut-être en parler à d'autres amis qui pourraient nous rejoindre non ? Et on pourrait faire une genre de réunion où on fait un brainstoming pour récolter toutes les idées. Qu'est-ce que tu en penses ?

La brunette fut tout excitée. Elle imaginait Constance, Orla et Eli les rejoindre dans cette cause. Mais seraient-elles d'accord ?

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@Lukas Sharp, désolée pour le grand grand retard.

Alors qu'elle serre ma main, acceptant le contrat que nous venons de mettre en place, je souris, amusé par cet acte que je copie de mon père. Je le vois serrer la main d'athlètes, les remerciant de leur confiance ; tout comme je serre la main d'Amy, remerciant sa confiance à elle. Nous signons un pacte qui n'aura peut-être aucune incidence, mais qui signe notre indignation du moment.

- Oh, journaliste ?! Oh non, j'aurais pas du tout envie de faire la même chose que lui ! L'index sur le menton, les yeux rivés au plafond pour réfléchir aux métiers de non sorciers. Je ne sais pas ce que je voudrais faire, en fait.

Ses airs m'amusent. On oublie les devoirs et révisions, et on se met à réfléchir à la suite du plan.

- Oh, je peux en parler à Eli, Elijah, Narcisse, Elijah²... Je crois que c'est tout de mon côté. On peut se dire que pour dans deux semaines, on se retrouve avec d'autres et on trouve un plan ?!, proposé-je dans l'excitation, la voix aigue, en me relevant presque. Ou tu crois qu'on en fait trop ?

Mon corps se rabaisse lentement, pris soudainement par le doute. Je regarde Amy, cherchant l'approbation de son année supérieure à la mienne, me réconfortant dans l'idée que nous pouvions, peut-être, être légitimes de penser ainsi.