Être rentré en décembre m’avait permis de rapporter des choses à Poudlard, et c’était un des livres de ma grand-mère que j’avais pris avec moi. Lorsque j’avais rencontré Deryn en septembre, j’avais mentionné, un peu trop rapidement, les histoires sur les Botrucs que me racontait ma mère. Je ne m’étais jamais interrogé sur l’origine, l’éditeur, ni même si ce livre était connu. Ainsi, j’avais pu lui en parler et emprunter ce fameux livre. Un livre que personne ne pouvait connaître, puisque j’avais découvert qu’il regorgeait d’histoires écrites par ma grand-mère. En l’apprenant, il m’était devenu encore plus précieux.

Assis près d’un vieux robinet où parfois, j’entendais comme des petites gouttes tomber, j’ouvrais l’ouvrage au hasard pour tomber sur l’histoire appelée : Nelsor est amoureux. Je riais à l’évocation de ce nom. J’aurais presque pu situer à la perfection le soir où ma mère m’avait lu ce livre et ce chapitre. Je me rappelais de l’histoire, mais pas des détails. Je redécouvrais ce livre avec des yeux pleins d’étincelles. Je trouvais drôle d’être tombé sur cette page, et étais prêt à relire l’histoire de ce coup de foudre entre deux Botrucs. Personne ne me chercherait à cette heure-ci, personne ne penserait à venir passer dans ces toilettes à 11 heures, un samedi. Je m’installais donc bien confortablement et commençais ma lecture.

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@Orla Lefer Le défi commence

En ce samedi 8 février, une semaine tout pile avant la fameuse St Valentin, l'ambiance semblait déjà à la fête. Eh bien que la moitié du château semblait en train de fomenter des plans sur la comète pour déclarer leur flamme ou préparer quelque chose de romantique, moi j'étais plutôt concentrée sur mes devoirs et notamment celui de botanique. Tout plutôt que de penser à ça ou à Johann et Michael. En effet, ça me rend triste. Triste parce qu'ils me manquent et toute cette situation depuis Noël n'est pas vraiment digérée et pis eux ils ne sont même pas au courant... Non, eux, ils doivent être en train de penser à la St Valentin un peu comme tout le monde. J'me demande si Michael va faire quelque chose par rapport à cette Christy...

Alors que je parcourais le couloir du deuxième étage dans l'idée de me rendre en salle d'études, j'aperçois quelques mètres plus loin une silhouette familière. Lukas. Un Poufsouffle de 1ère année, plutôt sympa et qui traîne pas mal avec Éli.
L'avoir remarqué ne m'aurait pas plus étonné que cela, mes pensées seraient vite retournées sur mon plan de la matinée, si je ne l'avais pas vu pousser une porte sur le côté comme si de rien n'était et s'engouffrer dans la pièce attenante.
Là encore, rien de particulier de prime abord et pis, il fait ce qu'il veut, cela ne me regarde pas mais... cette porte donne sur les toilettes abandonnées. Oui oui, ces toilettes qui fuient tout le temps, à l'ambiance lugubre provoquée non seulement par sa non utilisation "normale" mais aussi par la présence de Mimi Geignarde. Une fantômette qui comme son nom l'indiquait était plutôt d'humeur morose la plupart du temps.
Bref, pas vraiment l'endroit cool où traîner un samedi matin. A moins qu'on ai quelque chose à cacher.

Je dépasse la porte sans ralentir - enfin je crois - bien que mes pensées restent sur mes talons.
Flûte alors ! Mais qu'est ce que Lukas peut bien cacher ?

Une petite voix dans ma tête me rabâche que ce n'est pas mes affaires, que je n'ai qu'à m'occuper de mes oignons mais...

Mais c'est bien connu : dans ce genre de cas, la curiosité a bien souvent gain de cause et la raison se prend un petit pan aux fesses comme dans les dessins animés.

Regardant à droite à gauche, je constate être seule pendant un bref moment dans le couloir.
Ni une ni deux, je fais demi-tour et pousse la porte des toilettes aussi discrètement qu'un chat pousse un battant de porte ouverte.
Une fois à l'intérieur, je reste contre le battant, immobile.
Mais où est-il passé ?

448- @Lukas Sharp

Même concentré dans mon livre, j’entendais les tuyaux se mettre en route. Même concentré, j’entendais - ou imaginais - une vie entre deux robinets. L’eau faisait toujours un bruit étrange lorsqu’elle passait par un canal par lequel elle ne devrait pas passer. Les plafonds de la pièce était tellement hauts que le moindre bruit pourtant sourd résonnait avec une puissance sonore plus forte que la normale. J’avais du mal de lire la première page, trop attiré par ces petits bruits qui attiraient mon attention. Je ne savais dire si je les appréciais car ils me rappelaient le son du gaufrier de ma mère lorsqu’il se mettait à chauffer trop fort, ou si je les détestais car il n’y avait clairement aucune gaufre qui m’attendait à l’ouverture. Ainsi, parmi tous les sons que je cherchais à catégoriser et à expliquer, il ne me fut pas difficile d’entendre et de relever la tête à temps pour voir que la porte s’ouvrait. D’instinct, je refermais mon livre le plus silencieusement possible et le serrai contre mon torse, protégé par mes bras croisés. J’attendais la sentence d’un professeur. Seulement voilà, la logique des choses aurait voulu qu’une personne s’annonce, que l’on signale une arrivée dans les lieux, mais il n’y avait aucune voix, aucun autre son qui m’aurait fait oublier ceux que je continuais d’entendre. Je fronçais les sourcils d’une légère appréhension, attendais patiemment et silencieusement d’être sûr que je pouvais reprendre ma lecture et déglutis. S’il y avait bien un son que j’avais entendu plus que les autres c’était celui-ci. Ma déglutition avait presque résonné dans toutes les toilettes. S’il y avait une personne derrière cette porte, peut-être serait-elle prévenue. Mais quoi qu’il en soit, il était hors de question que je dévoile ma présence. J’attendrai, quoi qu’il advienne.

La pièce est telle que je l'avais vu la dernière fois. Lugubre. Pas de lumière, seule la lumière du jour filtre à travers des lucarnes en hauteur, conférant à la pièce une luminosité relative. Les lavabos ébréchés au centre de la pièce ont peut être un côté vintage mais bon, ils seraient en meilleur état, ce serait quand même mieux. Tu m'étonnes qu'on appelle cet endroit "abandonné". Sur le qui-vive, je fais un pas puis deux, les semelles de mes chaussures provoquant un petit clapotement sur le sol carrelé.

J'aperçois mon reflet démultiplié par les miroirs au-dessus des lavabos. Certains sont brisés, d'autres simplement sales de poussière ou légèrement noircis par le temps.
Par réflexe, je relève la tête pour tenter d'apercevoir le plafond bien haut au-dessus de ma tête.
Mais où est passé Lukas ? Il est rentré ici, il y a à peine deux minutes... bon trois peut-être , mais c'est quand même étrange. Le silence se refermant autour de moi, je me dis qu'il y a peut être un passage secret et que Lukas n'est plus là.

Un pas de nouveau, j'étire le cou pour regarder dans l'allée séparant les cabinets de WC individuels. Une légère odeur d'humidité parvient à mes narines. Bien moins agréable que l'odeur de cookies, de crêpes ou de gaufres, ce va sans dire. Et puis, je ne sais pas pourquoi je pense à de la nourriture ici. Je suis entourée de vieux lavabos ébréchés, de miroirs brisés et de cabinet de wc tristounets. On est loin d'une cuisine lumineuse avec l'odeur sortant du grille-pain ou du gaufrier qui sent bon.

Mais bon, trêve de plaisanterie, qu'est ce que je fiche ici, moi ? Ah oui... Lukas. Me redressant, bien droite, j'espère entendre une réponse :
- Il y a quelqu'un ?
Ma voix résonne un peu dans la vaste pièce.
- Wouhou ? Lukas ? T'es là ?

S'il sort brusquement d'un des cabinets de WC dans l'intention de m'effrayer, je l'assomme. Quoique, j'ai rien pour l'assommer.

335 - @Lukas Sharp, désolée du délai, je souhaitais attendre pour le défi des Gladiateurs mais bon...

Elle avait une voix qui ne trompait pas. Nous n’échangions pas beaucoup, mais étrangement, je reconnaissais sa voix. Constance m’appelait et le fait que ce soit moi et pas un autre me signifiait clairement qu’elle m’avait vu entrer ici. J’avais pourtant cru avoir fait long. Je partais soudainement dans un calcul : certes, le couloir était long, mais elle avait dû rester bien cinq longues minutes devant la porte avant de pousser cette porte.. Je me détendais toutefois en sachant que ce n’était pas un prof qui m’attendait avec une punition, mais bien une camarade et une Poufsouffle qui plus est.

- Constance ? Mais qu’est-ce que tu fais là ?, demandai-je en me relevant pour ne pas paraître impoli. Je donnai un coup d’œil vers mon livre et le cachai instinctivement derrière mon dos. Le temps qu’elle se retourne pour me voir, la connaissant curieuse, elle chercherait forcément à savoir ce que je tenais là.

Le temps qu’elle se retourne et qu’elle contourne la porte, je pouvais voir une partie de sa tête et de ses cheveux. Je me faisais la réflexion que si j’avais eu ma baguette, elle aurait été une proie facile. Un coup vers la tête et elle se serait retrouvée par terre. En partant du principe que le sortilège pouvait être une réussite. Maintenant, la question à se poser était plutôt de savoir si oui ou non, elle allait rester ici. Ah ! J’aurais tellement aimé pouvoir être invisible.

244

C'est pas possible, ça fait littéralement 2 minutes même pas qu'il vient d'entrer, il est bien quelque part ?
Debout au milieu des toilettes abandonnées, je suis indécise. Quelle idée de le suivre ! Fichue curiosité. Je fais quoi maintenant ? je m'en vais ? Ca se trouve, Lukas est venu ici pour une envie pressante et... ma présence l'embarrasse ?

L'idée qu'il puisse être là, dans l'un de ces cabinets, assis sur le trône pouvait prêter à sourire mais en même temps, le rouge me monte au joues. Pff, allez laisse tomber, il...

La voix de Lukas interrompit mes pensées, toute prête que j'étais à rebrousser chemin.
Une présence venait de se dresser dans mon dos - Lukas, forcément - et je me retourne pour constater qu'il était bien là, contre un mur près d'un lavabo séparé d'un wc par une simple paroi de bois.
Le jaugeant, là dans la luminosité peu éclatante, je crois voir qu'il semble cacher quelque chose dans son dos.
Mais si c'est pas pour aller aux toilettes, qu'est ce qu'il vient faire par ici ?

C'est alors, avec la fulgurance d'une étincelle, une idée pop dans ma tête : est ce qu'il se sent malheureux ? il est venu là pour s'épancher sur son carnet intime ?

- Euh, salut, je... et toi, qu'est-ce qu'tu fais là ? Tu... tu vas bien ?

Oui, qu'est ce qu'il pourrait cacher d'autre derrière son dos ? à part un journal intime ou un doudou... ou une lettre ?

Plongeant mes mains dans les poches, je fais mine de jeter un regard alentours :
- Sympa comme endroit secret... t'as l'habitude de venir par ici ?

280

Lorsque l’on a quelque chose à se reprocher, à cacher, on répond souvent par une question. Et c’était le cas de Constance. Je fronçai les sourcils face à sa réponse qui n’en était d’ailleurs pas une et la dévisageais, cherchant à comprendre. Je me croyais seul dans ce coin, à ce moment de la journée, et voilà que je me sentais tout de même obligé de lui répondre, de me justifier. Ce n’était pourtant pas son année de plus qui lui conférait ce droit, mais j’avais l’impression d’avoir été pris sur le fait. Je ne faisais que lire un livre, mais j’avais l’impression - peut-être habitude - d’avoir commis l’irréparable et que la sentence m’attendait une nouvelle fois.

Euh… Je … Rien de spécial. Je lisais, répondis-je n’ayant pas cœur à mentir. Après tout, le livre était derrière moi, me tordant le poignet, écrasé par son poids, j’allais bien finir par le montrer. De ma main droite, je brandissais mon ouvrage si précieux, lui montrant uniquement la dernière page de couverture, espérant faire passer ce geste pour un geste anodin. Voilà mon livre ! Un livre rien de plus banal. Je rabaissais ma main tout en tenant le livre qui touchait maintenant ma hanche, face cachée. Si elle n’avait eu le temps de voir quoi que ce soit lorsque je le lui avais présenté, elle ne pourrait encore moins voir maintenant. Non, à vrai dire, c’est la première fois que je viens ici. J’ai cru naïvement que personne ne viendrait à cet étage, et dans…. Je regardais les alentours de la pièce, comme si je ne la découvrais que maintenant. Ces toilettes ? Je m’interrogeais sur ce qu’étaient vraiment ces lieux.


282
Lukas n’est pas trop bavard, tu l’as un peu interrompu dans son petit monde, il lui faut du temps pour qu’il émerge

Je sens le regard surpris et suspicieux de Lukas me jauger et lui-même - comme s'il avait quelque chose à cacher - balbutia une réponse. Il lisait. Juste ça ? Vraiment ?
Quel drôle d'idée de faire ça ici. A moins que... son livre ne cache quelque chose. Après tout, il vient de me montrer rapidement sa main tenant le livre comme si ce n'était rien.

Lukas m'indique alors que c'est la première fois qu'il vient ici et sa phrase change d'intonation alors qu'il prononce le dernier mot. Quoi ? Bah oui ce sont des toilettes. Abandonnées oui, mais des toilettes tout de même. Enfin, "abandonnées" d'êtres vivants pour être plus exact. J'me demande d'ailleurs où est passé Mimi Geignarde. Je l'ai croisé une fois ou deux depuis l'an dernier. Elle est tout le temps morose et n'accorde aucun un regard à qui que ce soit quand on la croise - pour ma part, c'était dans le couloir, de l'autre côté de la porte.
Dans mes pensées, j'observe le visage du brun devant moi puis jette un regard alentours. La pièce est plongé dans une ambiance lugubre et mal éclairée. Pourquoi diable serait-il venu pour lire ici et pas à la bibliothèque comme tout le monde ou dans la salle commune ou bien sur l'un des bancs dans les couloirs ? Non parce que Poudlard est grand alors s'il voulait trouver un endroit pour lire tranquille, je suis sûre qu'il aurait pu trouver un autre endroit plus... confortable.
Par Merlin, jusqu'à ce que j'arrive il était assis par terre à côté d'un lavabo ! Dans les toilettes abandonnées ! Y'a vraiment que moi que ça étonne ?
Non, c'est sûr : il cache quelque chose. A moi de trouver quoi.

Me mordillant la lèvre, je lui retourne son regard puis lui adresse un léger sourire en coin, bien décidée à ne pas paraître... trop sermonneuse.
- Je vois. Et... t'as pas trouvé plus cosy que les toilettes abandonnées ? J'veux dire... c'est paaas l'endroit le plus confortable que tu aurais pu dénicher, même en voulant rester tranquille pour lire, fis-je en avisant du menton son livre.
Mes yeux remontent vers son visage et ne lui laissant pas le temps de rétorquer, j'ajoute :
- A moins que c'était sur ta to-do liste : bouquiner assis par terre dans les toilettes abandonnées du deuxième étage ?

Tournant la tête à droite à gauche rapidement, comme si je cherchais du regard quelqu'un, je continue en baissant un peu la voix :
- Je n'sais pas si tu sais, mais c'est ici que vit... tu sais... Mimi.
Je n'avais pas prononcé son qualificatif. J'avais entendu dire qu'elle l'abhorrait. Alors si elle était dans le coin, autant faire en sorte que je ne finisse pas la tête dans l'un des WC.
J'inspire par la bouche, celle-ci se déformant sur les côtés en une moue comique imitant l'inquiétude avant de conclure :
- Et je ne sais pas si elle serait okay pour que tu pénètres ici sans invitation.
J'ai dit ça sur un ton qui se voulait entendu.
Je ne voulais pas le faire flipper. Okay, bon l'inquiéter un peu quoi.

527 - @Lukas Sharp

Ses remarques m’étonnent un peu. Pourquoi est-ce qu’elle perd son temps à comprendre ce que je fais là, comprendre ce choix de lieu ? Et pourquoi ne part-elle pas ? Chez moi, quand on croit déranger les gens, on les laisser tranquille et on retourne d’où l’on vient. Visiblement pas elle. Je hausse les épaules, ne sachant pas quoi répondre à sa remarque sur le confort des lieux et la laisse parler. Je n’ai pas non plus envie d’attirer l’attention sur mon livre. En fait, j’aimerais reprendre ma lecture tranquillement. Note à moi-même : ne plus venir ici dans l’espoir d’être seul. Le château est grand, c’était idiot d’espérer que des toilettes n’intéresseraient que moi.

Et moi qui commence à prier Merlin qu’elle s’en aille, la mention d’un nom me fait tiquer. Parce que je ne le connais pas. Parce que je ne saisis pas comment on peut vivre ici. J’ai presque envie de lui demander si elle ne délire pas. Et une invitation ? Qui a besoin d’une invitation pour venir dans des toilettes ?

— Mimi ? C’est un prénom de quoi ? Une créature ?, demandé-je en inspectant les alentours. J’ai entendu aucun bruit.. Ou t’essaies de me faire marcher ?

Après tout, Constance, je la connais de ses allers retours dans la salle commune, de quelques échanges lors d’événements chez les Poufsouffle, mais son année supérieure à la mienne lui permettrait facilement de se croire plus maligne et de vouloir me faire croire n’importe quoi.


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Pardon, pardon pour le retard.

Lukas ne me répond pas, se contentant de me regarder de ses prunelles sombres. A quoi pense-t-il ? Que caches-tu Lukas ?
Il finit par hausser les épaules avant de brusquement me regarder d'un air soupçonneux lorsque je mentionne le fantôme de Mimi.

J'ai bien vu que mon propos l'avait fait tiquer et sa remarque me laisse tout à croire qu'il ne sait pas de qui je parle, sincèrement.
Je le fixe silencieusement, avant de m'approcher d'un pas. Les toilettes, mis à part nous, sont plongées dans un silence assourdissant.
- Bien sûr que non, j'te fais pas marcher. C'est pas mon genre, continuais-je en baissant le ton.

Il en circule des rumeurs dans le château, que ce soit sur les vivants comme ceux qui ne le sont plus. Et bien que je ne la connaisse pas très bien, je suis tout à fait consciente du potentiel danger que pourrait devenir Mimi si elle passait dans le coin et l'entendait l'affubler d'un tel nom. Créature ? Il veut finir la tête dans les toilettes ou quoi ?
Mimi Geignarde n'est pas réputée pour être quelqu'un de très jovial ou sensible à la plaisanterie.
Plutôt l'inverse en fait. Apparemment une grande sensible susceptible.

Moi qui voulait à l'origine l'effrayer un peu, je crois que j'ai réussi vu son air prudent.
- Elle était une élève ici, il y a longtemps. Donc, évite de l'appeler "créature" si tu veux mon avis.
Je jette un nouveau regard alentours.
- Apparemment, c'est son endroit depuis qu'elle... tu vois. Et... elle est pas très très... amicale, si tu vois c'que j'veux dire, conclus-je d'un air entendu.

Bon, faut pas exagérer. Mimi n'est pas réputée pour être vraiment agressive. Plutôt laconique, morose, triste, maussade, susceptible. Mais c'est pas pour autant qu'elle ne serait pas du genre à rester sans rien faire si elle entendait quelqu'un parler d'elle en des termes peu enviables. Ca, c'est c'que j'ai cru comprendre. Et j'ai pas très envie de vérifier tout ça.

Par contre, comment Lukas va réagir à cette révélation ? Ca, c'est la question que je me pose alors que je darde sur lui mon regard attentif.

361 - @Lukas Sharp contente de te lire