Agatha Hemsley, onze presque-et-demi-s'il-vous-plait se tient bien droite dans un compartiment désert. Sa grande valise avait beau être posée au dessus du siège voisin toujours vide, elle avait préféré se décaler dès que le train avait quitté la gare, car on était jamais assez prudent.
L'enfant n'avait terminé ses bagages que le matin même, car il manquait la touche finale, nommée très originalement Grand Renard. Comment allait t'elle cacher ce doudou, relique d'une enfance qu'elle pense de manière tragique passée, à ses futures camarades de dortoir, il faudra aviser le moment venu.

Si elle est seule, c'est parce que sa grande soeur Adelaide est partie retrouver un temps ses amies : elle et sa sœur contre le reste du monde certes, mais elle n'allait pas rester toute la journée enfermée dans un compartiment avec une gamine rendue mutique par l'excitation, la douleur de sa séparation avec sa famille et ses trop nombreuses pensées. Adelaide Hemsley, en quatrième année, a des gens à saluer. Les jambes en tailleur, sa petite taille et la largeur du siège le permettant, Agatha regarde par la fenêtre avec intensité, comme pour absorber le territoire. Elle caresse machinalement du pouce sa baguette, qu'elle tient avec ses deux mains, signe de sa nouvelle condition de sorcière.
Tandis que le train se dirige résolument vers l'écosse, elle se prend à imaginer sa future école. Un grand château miroité dans un lac. Son dortoir, la table de nuit dans laquelle elle pourra ranger soigneusement ce qu'elle a rapporté de sa maison, le 17 Fancy Lane. Une petite maison de banlieue, dans un pur style des années 80, une entrée tapissée de photos de la famille, une chambre au papier peint crème désormais inoccupée jusqu'aux vacances de Noël. Malgré les nombreux livres élogieux qu'elle a pu découvrir, Agatha souhaiterait être dans sa chambre à elle, non dans un dortoir plein d'inconnues et la vie en pensionnat sorcier sera peut être différente. Elle n'a presque aucun souvenir de sa vie sorcière, les pièces que son père lui a glissé dans la main sur le quai ne lui rappellent rien.

Enfin l'année scolaire s'était terminée. Plus de parchemins à rendre ou de sortilèges à pratiquer, les vacances d'été et leurs deux mois de repos s'offraient à la sorcière. À n'en point douter, tante Aisling et oncle Archie attendraient les enfants à la gare, puis ils repartiraient dans dans la Ford familial vers la maison. C'était certain que le hibou d'Addy renâclerait durant tout le trajet, manifestant son stress par une surproduction de fientes qui feront froncer le nez à tous. Chacun regretterait de ne pas être majeur pour ne pas pouvoir lui jeter un sort et Benedict taquinerait sa grande sœur sur son choix d'animal. En d'autres termes, un voyage animé à l'issue duquel Agatha pourra retrouver sa quiétude.

Souriant à ces perspectives, la jeune Hemsley rayonne bien plus qu'à l'ordinaire. Certes l'année qui s'est écoulée sans heurts notables et lui a bien apporté quelques joies, mais Agatha reste sur sa faim. Elle n'a pas trouvé cette amie tant attendue, avec laquelle elle aurait passé sa scolarité. L'irlandaise s'est maintes fois sentie démunie face à ce qu'elle pense qu'on attendait d'elle, sans le comprendre pour le moment. Addy n'a pas pris place dans le wagon : pour le dernier jour de l'année, elle a préféré rester avec ses amies car au contraire de sa petite sœur, Adelaide se lie facilement d'amitié et jouit d'une certaine popularité au château. Mais Benedict lui a choisi de rester avec sa cousine, et c'est la raison pour laquelle Agatha ne rêvasse pas devant le paysage : jouer aux cartes requiert toute son attention. Gagnée par la bonne humeur du Gryffondor de deuxième année, la petite fille révèle une autre facette de son caractère : dans la compétition, elle s'affirme.

Il est onze heure et trente minutes, et le Poudlard Express file vers les Highlands. A bord, sept promotions de jeunes sorciers britanniques se préparent à leur rentrée à l'école de magie, non sans agitation. Toutefois, Agatha est un exemple de pondération dans le compartiment ou elle se trouve accompagnée de trois autres élèves de sa maison. Plongée, du moins en apparence, dans son livre, elle ne perd pas une miette des potins que s'échangent ses camarades. La couverture de l'ouvrage entre ses mains annonce en lettre d'or Tant que brillera le jour, qui contrairement à ce qu'elle avait cru à première vue n'était pas un médiocre roman a l'eau de rose mièvre à souhait mais bien un roman policier digne de son attention. Sa tante hier lui a aussi offert le Crime de l'Orient Express pour le lire dans le train comme une mise en abîme, mais la Serdaigle n'avait pas résisté à le dévorer la veille. Si elle l'a directement commencé, c'est bien parce qu'elle partage son prénom avec l'auteure et la petite fille n'a pas été déçue. Si Poirot l'agace avec sa suffisance, elle adore le personnage de Miss Marple avec laquelle contre toute attente, elle s'identifie mieux. Son rêve professionnel vient de se concrétiser : Agatha deviendra détective privée.

Pour s'entraîner et satisfaire son penchant naturel pour les commérages, elle accorde en toute discrétion une oreille attentive aux histoires de ses voisines. Pour l'instant rien de transcendant, mais le bon ragot ne devrait plus tarder à arriver. La sorcière revient à Poudlard avec moins d'appréhension qu'autrefois, forte de son année d'expérience. Si elle n'a pas d'amie proche, tous la tolèrent et de toute manière, cela n'est pas si grave.

- Tu as vu ma baguette ?

Agatha, prise d'un soudain doute, tourne la tête dans toute les directions pour retrouver son bien. Benedict, habitué aux paniques passagères de sa cousine qui ne durent jamais bien longtemps ne se bile pas et ne daigne pas relever les yeux de la Gazette du Sorcier. Comme toujours, elle ne doit pas être loin, Agatha égare tout et n'importe quoi fréquemment.

Moins son entourage s'inquiète, plus la Serdaigle compense en se faisant du mourron pour deux. Benedict est tellement insouciant avec ses affaires, normal qu'il ne s'inquiète pas, mais la sorcière se sent parfaitement démunie sans sa baguette en bois d'if. Ces instants de trouble s'effacent immédiatement lorsqu'elle la retrouve coincée entre le dossier et la banquette du siège. Sauvée pour cette fois. Agatha laisse souvent tout traîner, attitude paradoxale au regard de sa crainte de perdre quoique ce soit qui lui appartient. C'est un secret, mais l'irlandaise a un peu honte de détester prêter, elle doit se faire violence pour se laisser emprunter quelque chose, même la plus insignifiance plume.

En Mars, elle a eu 13 ans. Agatha trouve cet âge étonnamment élégant, bien marquant que le quatorze ou encore le quinze. Quel dommage qu'elle soit née le 15 Mars ! À ses yeux, c'est une date si banale. Tante Aisling a écrit à Benedict qu'ils fêteraient les anniversaires de tous les enfants durant les vacances. Si ils étaient nés en juillet, la date aurait été parfaite : pas trop d'attente jusqu'à Noël et un anniversaire à la maison garanti même durant leur scolarité. Pendant ces deux mois prometteurs, la jeune Hemsley espère qu'ils pourront se rendre au musée national d'Irlande, car elle a très envie de voir les collections sur les vikings, et le monde moldu lui manque.

- Tu continues à lire les Hector Poirot Agatha ?

- Hercule. Non, j'ai trouvé de nouvelles séries !

Deux nouveaux détectives accompagnent Agatha Hemsley jusqu'à Poudlard pour la première fois de l'année scolaire 2013-2014. L'un est résolument moldu, Frere Cadfael, un moine du temps de la guerre civile anglaise. Agatha s'est renseigné sur le contexte historique de cette série : la dispute du trône de Mathilde l'Emperesse et Etienne de Blois. La jeune fille s'est sentie d'abord indignée pour Mathilde, héritière légitime et désignée face à Etienne qui lui avait pourtant promis allégeance, mais les chroniques sur son caractère ont atténué ces sentiments. Quand à savoir si les sorciers ont tenu un rôle durant l'anarchie anglaise, Agatha s'est juré de le découvrir cette année car les ouvrages moldus n'allaient pas lui donner les informations. L'autre fin limier est un sorcier, Justin Time. Sa plus grande particularité est de résoudre les enquêtes au tout dernier moment. C'est la première série d'enquête sorcière qu'elle rencontre, c'est là son principal attrait.

Cette fois ci, Agatha fait le trajet avec des "amis". Traduisez par une bande de Serdaigle avec laquelle elle entretient des relations cordiales et qui l'ont invitée à se joindre à eux. Agatha classe ses amis en deux types, la plupart sont des gens qu'elle apprécie, tout en sachant que ceci s'arrête là : elle peut converser joyeusement, deviser avec eux de sujet impersonnels, mais ils n'auront pas ses confidences comme elle n'aura pas les leurs. Leur relation restera cordiale, ce sera des personnes "sympa" pour toujours, ni plus ni moins. Il y a une certaine forme de sécurité dans ses amitiés sans heurts. Puis vient ceux qu'Anne Shirley appelle les âmes sœurs. Ils sont beaucoup plus rare, mais il n'y a qu'avec ceci qu'Agatha peut être pleinement elle-même. Comme l'exception confirme la règle, il y a cette troisième catégorie. Les bizarres. La Serdaigle peine parfois à comprendre comment elle peut apprécier Sigmund Charleston, par exemple. C'est vraiment son ami, mais il peut adopter des comportements beaucoup trop naïfs presque lassants, la troisième année ne comprends pas ce qui peut se tramer dans son esprit. Toutefois, les amis les plus étranges sont les plus intéressants : elle ne pourra jamais deviner les réactions du Poufsouffle.

Quand je serais adulte, il ne faudra pas que j'oublie que les enfants sont intelligents. Le regard de la jeune Agatha Hemsley se perd dans la campagne anglaise, délimitée par ces murets de pierre, qui quadrillent le paysage de façon si typiquement anglaise. Elle est bientôt rentrée à la maison, là ou ce ne sont pas des elfes qui font la cuisine, mais l'adolescente et son oncle, et ou les gâteaux sont plus rares, mais plus précieux. Son cadeau d'anniversaire a sorti la Serdaigle des romans policiers : Alice et son univers l'ont emportée loin au pays des merveilles de l'autre côté du miroir. Mais le livre de l'année restera Les Doldrums. Elle s'est beaucoup identifié à la fille du trio, Adelaïde cette française unijambiste qui ne manque pas de répartie. Sa mère non plus ne s'est pas longtemps occupée d'elle, et son père est souvent affairé. Au fond, Agatha voudrait être comme Adelaïde, et avoir ces amis avec lesquels toutes les folies seraient possibles.

L'adolescence a trouvé son alter égo d'écriture : Edith Pargeton qu'elle peut écrire à la troisième personne, et qui existe sur tout ces feuillets qu'elle remplit dès lors qu'elle commence à s'ennuyer. Edith n'est pas exactement une amie imaginaire : Agatha ne lui parle pas, elle n'existe pas. mais Edith est le personnage central du roman de sa vie, un merveilleux moyen de prendre de la distance tout en s'exprimant. En se redressant sur son siège, l'étudiante s'imagine être Edith : elle se tient plus droite et sors un livre. Edith rentre chez elle en train, dans quelques heure elle dinera avec son père, un célèbre journaliste qui lui, prends ses vacances pour son enfants. La jeune Pargeton est fille unique : pas de cousin ou de soeurs pour prendre l'attention. Elle est certaine que son destin est de devenir poète ou écrivain, mais en attendant elle excelle en métamorphose. Edith n'a pas besoin d'amis imaginaires, car elle se suffit à elle même. Comme il est facile de se prendre au jeu !

Agatha se sentait étonnamment grande. Non pas en taille bien sûr, car le corps de la jeune fille refusait d'obtempérer au souhait de sa propriétaire, mais en terme d'esprit. Durant les vacances, elle s'était surprise à apprécier regarder un programme de divertissement moldu, et cette futilité l'avait dépitée. Pire encore, elle ne se fichait plus du tout de ses habits. Heureusement à Poudlard chacun portait le même uniforme, mais pendant l'été, elle avait maintes fois souhaité pouvoir disposer d'autres vêtements, et cette pensée secrète l'avait rendue un peu honteuse, elle qui s'était jurée de ne jamais se plaindre de leurs petits revenus. Techniquement, elle n'en avait pas besoin, c'était du luxe pur et dur.

Ces deux mois d'inactivité intellectuelle avaient été des plus agréables : son père était même venu leur rendre visite. Voir Aindreas Hemsley poser ses bagages plus de deux semaines à un même endroit, voilà qui était rare, mais le reporter tenait à passer plus de temps qu'ordinaire avec ses filles. Ses filles qui devenaient grande par ailleurs : Agatha allait sur ses quinze ans et Adélaïde, comme elle ne cessait de le proclamer, était désormais majeure.

Oh oui, on savait qu'Adélaïde était majeure ! Elle brandissait sa baguette à tout bout de champ, ne serait-ce que pour vérifier qu'elle ne l'avait pas perdue. Son permis de transplanage a trôné sur l'étagère du salon de manière aussi pompeuse qu'un diplôme universitaire, et la septième année avait insisté pour se rendre à King Cross en transplanant. Benedict et Agatha la taquinaient souvent, mais force était de constater que contrairement à eux, leur aînée avait une bien plus grande liberté de mouvement. Elle soupirait d'un air docte, soupirant que ce voyage dans le Pouldard Express serait sa dernière rentrée, comme un adulte déjà mélancolique de son adolescence.

L'irlandaise avait beau réfléchir, Agatha ne voyait pas comment elle pourrait regretter Poudlard.

Une fois n'était pas coutume, Agatha se sentait vraiment mal. En effet, cela faisait quelques semaines qu'elle réfléchissait à ce qui était désormais "Le problème de l'année". Il était possible que la Serdaigle ait un tout, tout petit, infime faible pour Dennis, quatrième année à Serdaigle. Apres un un mois d'espionnage, l'irlandaise avait déduit quatre faits : Dennis ne sortait avec personne, Dennis avait un emploi du temps similaire au sien; il était toujours aimable avec elle .... Et Dennis avait des filles dans son groupe d'amis.

Il n'était pas exclut que la jeune Hemsley ait épié du regard ses potentielles rivales, animée d'une jalousie inexplicable. Après tout; ce n'est pas comme si Dennis était son ami. Une simple connaissance, voilà tout. La situation n'aurait pas été urgente si les vacances d'été ne s'approchaient pas à grande enjambées. C'était certain, il allait l'oublier ! Et si elle lui avouait maintenant, Agatha aurait deux mois pour cacher sa honte en Irlande, loin de Poudlard et des commérages. Sur le papier, c'était un bon plan, du moins était-ce sa conclusion la veille au soir.

Mais finalement... elle n'était pas sûre d'avoir le cran nécessaire. Il fallait qu'elle trouve Dennis, un prétexte pour lui parler en privé... Trop compliqué, l'agente H. rentre à la base. Meme Édith ne pouvait pas l'aider car bien sûr, jamais Miss Pargeton n'en serait à ces extrémités : le Serdaigle lui aurait déclaré ses sentiments depuis belle lurette.

C'etait regrettable de ne pas être Légitimens, car Agatha quinze ans et des poussières aurait donné cher pour avoir un mode d'emploi du cerveau de la gente opposée. Et pas question de demander à Sigmund, lui était un spécimen à part.

Nouvelle année scolaire et nouvelles résolutions impliquaient pour Agatha Hemsley une nouvelle coupe de cheveux. Au moment de quitter King Cross, elle était encore à cette étape de transition ou l'on ne sait si on est satisfait de sa nouvelle apparence ou si on regrette l'ancienne, variant selon la luminosité et l'humeur. Aisling n'avait pas posé de question la veille, quand Agatha lui avait tendu les ciseaux et énoncé sa requête. Elle avait passé un été sous le signe du voyage. Tout d'abord, celui pour visiter sa famille en France. L'entiereté des Marple durant les deux semaine n'avait énoncé que trois fois le nom de sa mère par inadvertance, suivi d'un silence gêné et d'un changement brusque de sujet, ce qui lui avait parfaitement convenu. Aindreas les a emmenées ensuite, Adelaide et elle, pour une semaine à Brighton. Oncle Archie et tante Aisling avaient fini les deux mois sur un voyage en Belgique, qui avait pris les traits d'une aventure. Pour terminer en beauté cet été, Benedict et Agatha avait veillé toute la nuit pour finir leur série moldue racontant les péripéties d'une famille aristocratique anglaise pour garder son domaine malgré les divers événements qui transforment leur environnement. Sacrés moldus.

Ce matin elle était enthousiaste, mais en cherchant un compartiment vide, il lui revint que Sigmund ne serait pas la. Merlin sait ou l'ancien Poufsouffle se trouvait en ce moment, mais il lui manquait. Pour compenser (ou pour lui rappeller sa propre solitude), la jeune Hemsley trouva tout à l'arrière du train un petit compartiment vide. Quelques minutes après le départ de la gare, certaine que personne ne viendrait avant un moment, elle sorti de son sac la boîte à musique donnée par son père il y a quelques semaines, qui avait la particularité de contenir une musique moldue, California Dreamin.

Bercée par la musique, s'imaginant sur le siège du passager d'une décapotable roulant avec cette bande son sur une route en Californie vers le soleil couchant, Agatha se cala avec son coude contre la fenêtre et s'endormit.

@Sigmund Charleston pour la mention.

Chacun sait que lorsqu'on est encore scolarisé, l'annuité entre janvier et décembre n'est qu'une formalité. La seule qui compte et celle qui s'étend de septembre à juin, rythmé par des vacances et des examens. L'année, donc, tirait à sa fin, et Agatha en était soulagée. Toutes les promesses n'avaient pas été tenues, toutes les notes n'étaient pas forcément celles attendues, mais il était temps de prendre de mois de répit et de recul sur la situation.

Agatha avait rejoint Benedict et ses amis dans un compartiment du Poudlard Express, mais au fur et à mesure que la locomotive progressait sur les rails d'Ecosse, plus la conversation perdait de son interet. Après une heure de trajet, la Serdaigle s'était réfugiée dans un carnet. Après avoir épuisé ses idées de liste, elle décida d'aller faire un tour. Comme la jeune femme indépendante qu'elle aspirait à devenir, elle n'avait nul besoin d'être accompagnée pour se balader. Dans un train, qui plus est.

Sa première idée était d'aller rejoindre un groupe de Serdaigle de son année, qui devaient s'être rassemblés. Ou alors, d'aller voir les joueurs de chocobataille. Ou juste observer le paysage. Mais en fait, c'était plutôt évident : il fallait trouver un coin tranquille pour jeter des sorts à sa guise, en prévision de l'été sans baguette qui s'annoncait. Chemin faisant, elle s'autorisa à projeter ses plans pour les vacances à venir. Peut être pourrait t'elle réparer la vieille plateforme dans les arbres, et la transformer en nouveau coin tranquille ?