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27 févr. 2023, 11:23
 Fanfiction  Honor Brando - Mission Consilium  Tome 1 - Terminé 
Disclaimer - Avertissement
Reducio
L'œuvre que vous vous apprêtez à lire est une fiction. Une fiction au sein d'une fiction en quelque sorte. Cette dernière peut contenir des scènes violentes, des descriptions explicites, des sujets pouvant toucher certaines âmes sensibles. Dans les mentions notables auxquelles je peux penser, il y aura du sang, de la violence, de la manipulation psychologique, ou encore des discours haineux et discriminatoires envers les Né-Moldus et Sang-Pur. Si jamais un passage vous touche un peu trop, je vous prie de me contacter pour que nous puissions en discuter et trouver une solution. De mon côté, je m'engage à trouver les meilleurs compromis entre l'écriture que je souhaite faire et le tout public.

Une dernière précision avant de vous laisser tranquille, mais le personnage principal secondaire de cette histoire, Honor Brando, est largement inspiré, honteusement inspiré même, du personnage d'Honor Harrington, de la série de livres de SF éponyme. Je vous invite de tout mon cœur à aller lire cette série de livres, ou au moins les premiers, qui sont, à mes yeux, les meilleurs livres de SF que j'ai pu avoir la chance de lire.

Si vous êtes encore là, merci à vous, et bonne lecture.
Narcisse Brando et sa plume.
RÉSUMÉ
-
Si vous ne voulez pas être spoilé, ne lisez pas.
Reducio
Les tensions entres les pro-nés-moldus et les anti-nés-moldus n'ont jamais été aussi vives. La société sorcières est divisée, le moindre événement pourrait tout faire basculer et dans l'ombre, autour des grandes tables, les complots se tissent, les plans sont fait, l'attente de certains sera enfin récompensée.

À la rentrée 2053, un attentat épouvantable cause plusieurs morts et de nombreux blessés sur la voie 93/4. Narcisse Brando entre en sixième année, son père est tué, ainsi que nombre de ses amis. Sa mère, Honor Brando, ancienne militaire, perd la raison. Par le passé méfiante du monde sorcier, elle décide de prendre les armes pour nettoyer ce monde, protéger son fils et venger son mari. Narcisse apprend un mois plus tard la mort de l'auteur présumé de l'attentat : William Shell, assassiné dans des circonstances mystérieuses et violentes.

Paranoïa et inquiétude gagnent inexorablement les hautes sphères du complot, et le résultat des enquêtes tombe, implacable : un ou une moldue est responsable de la mort de William, ainsi que celui de Azur Blackbird, Secrétaire d'état à la Sécurité de la population sorcière, organisateur de l'attentat. Drago décide d'employer les grands moyens face à cette menace : libérer le boucher des sorciers et des moldus, Georges Tuséki, emprisonné depuis 30 ans à Azkaban.

Tuséki est un homme redoutable, puissant, efficace et sans pitié, il fait parler Kelly, l'employée présente lors de l'incendie, et tend un piège à Narcisse en l'attendant chez lui. Il est kidnappé, Sixtine est grièvement blessée, aux portes de la mort. Suite à cet incident, Honor exécute froidement Dayla Harrison d'une balle de fusil de sniper en pleine tête. Le lendemain, elle apprend que tout est mis sur le dos de son fils. Tuséki avait tout prévu, et veut la faire sortir de sa cachette. Sa colère gronde, et Honor décide de s'y précipiter, prête à en découdre.

Tuséki a récupéré son manoir, mais Drago est en désaccord aves ses méthodes. Le ton monte entre les deux hommes, Carry et Morrigan Harrison débarquent pour tenter de le tuer, folles de rage. Georges les maîtrise sans difficulté, avant de remettre les pendules à l'heure, laissent Drago, Carry, et Morrigan, blessés et incapables de faire quoi que ce soit contre lui.

Georges torture ensuite longuement Narcisse, et ce, jusqu'à son procès. Narcisse se retrouve face à une cour de justice trafiquée, sabotée, ne lui laissant aucune chance. Au moment du prononcé de sa peine, les professeurs de Poudlard interviennent en force. Honor arrive juste après eux, causant blessés et morts, défendant son fils.

Tuséki, fou de rage, lance un Feudeymon sur Narcisse et sa mère. Narcisse n'arrive pas à les protéger de lui-même, et crée malgré lui un talisman de protection dans l'alliance de son père, qui les sauve tous les deux. Il transplane ensuite, lui et sa mère, le plus loin possible.

Narcisse comprend inexorablement que sa mère ne renoncera pas, et tente par tous les moyens de l'arrêter. Mais il n'y parvient pas, et il apprend à son réveil qu'elle est devenue l'ennemie à abattre dans le monde sorcier.
Dernière modification par Narcisse Brando le 03 juin 2023, 21:23, modifié 22 fois.

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27 févr. 2023, 11:23
 Fanfiction  Honor Brando - Mission Consilium  Tome 1 - Terminé 
PROLOGUE

Blablabla Le tic-tac de la grande horloge antique de la pièce résonnait implacablement. Assis autour d'une grande table, quelques-uns des plus grands noms du monde sorcier s'étaient réunis aujourd'hui, en ce jour de mai 2053. Au bout de la table trônait Drago Malefoy, son regard de pierre parcourant chacun des membres qui avait eu l'audace d'avoir répondu présent en ce jour. Depuis qu'il avait renversé le gouvernement d'Ursula Parkinson, il était probable que cet homme n'ait jamais passé une bonne nuit depuis, et cela pouvait se lire sur son visage : tiré, lassé, fatigué. Mais au fond de ses yeux brillait toujours la même passion terrifiante et dévorante, qui avait, et faisait toujours de lui le grand homme que tous ici craignaient et respectaient. Le patriarche prit la parole, presque dans un souffle, sans regarder qui que ce soit.
« Magnus Nerrah n'est pas là ?

Blablabla - Parce que vous vous attendiez réellement à ce qu'il vienne ? » Répondit Marcus Harrison, assit juste à la droite de Malefoy. Il était par ailleurs l'un des seul qui ne manifeste pas une anxiété visible, confortablement installé dans le fauteuil rembourré sublimement décoré, aux tissus de couleur pourpre cramoisis. Il affichait d'ailleurs même une confiance absolue, et une impatience presque insolente. « Ce petit péteux m'as-tu-vu, il n'aurait jamais eu le cran de venir, et vous savez comme moi ce qu'il pense de tout ça.

Blablabla - Sauf votre respect, Monsieur Harrison, il est fort regrettable que Magnus ne se soit pas présenté. Son absence est, comme vous l'avez mentionné, lourde de sens », reprit Rémotto Blackbirds, les coudes posés sur la table, son menton derrière ses mains croisées, à droite de Marcus. « S'il n'est pas avec nous, il pourrait tout aussi bien être en train de comploter contre nous. Je ne supporte pas de ne pas avoir cette vipère sous mes yeux. »

Blablabla Drago leva soudainement la main, sans violence, sans brusquerie, mais cela suffit à faire taire la montée de voix qui s'élevait. Marcus claqua de la langue en s'adossant un peu davantage à son fauteuil, croisant les bras sur son torse. Le président de la chambre des sorciers lui jeta un petit regard désapprobateur, en baissant lentement la main, et Marcus se redressa. « Allons messieurs, vous vous agitez sur un détail infime, et aucun de vous semble n'avoir remarqué l'absence de Miss Cooper, par exemple. Vous saviez qui viendrait. Alors ne perdons pas de temps dans des fausses manifestations de révolte, et ne faites pas semblant d'être choqué, nous avons trop de travail à faire. » Il se pencha sur la table, les avant-bras posé sur le bois vitré froid, son regard coulant vers Azur Blackbirds, assit face à Marcus. « Je vous concède que la seule absence réellement dommageable est celle de Mister Bain... Son poste à la gestion des transports nous aurait d'une grande praticité. » Il eut un sourire mauvais en croisant ses mains. « Toutefois... Il nous sera aisé de l'écarter après cela. S'il n'est pas avec nous, il nous faut nous en débarrasser, et le remplacer par du bon sang. Mais dites-nous plutôt ce que vous nous avez préparé, mon cher Azur.

Blablabla - Bien sûr Monsieur. » Il se redressa, avant de se racler la gorge, jetant quelques regards aux personnes qui l'entouraient. « Les sondages sont formels, la population est majoritairement de notre côté sur nos positions. Mais quelques groupuscules très actifs maintiennent la dissidence, et ils sont bons. Leurs discours sont pertinents, et inspirés, et leurs actions méthodiquement orchestrées. Je ne vous parlerai pas du Merlin ni du Réveil. Ces traîtres à leur sang sont organisés, ils savent comment se faire entendre, et une bonne partie de la population les écoute, parce qu'ils ont la sympathie de l'immense majorité des élèves de Poudlard, et par conséquent, de leurs parents. Sans compter qu'une bonne partie de l'opinion publique calque ses opinions sur celles de cette école.

Blablabla - N'avez-vous pas l'impression d'en rajouter Monsieur Blackbirds ? » Intervint Henry Barckeley, à la gauche de Malefoy, adossé au fauteuil, le coude sur l'accoudoir et la tête posée sur sa main, son index frottant délicatement son cuir chevelu, bientôt dépourvu de cheveux. « Ces organisations sont minoritaires, ridicules, il nous serait aisé de les renverser d'un petit coup de dés, et Poudlard n'est qu'un détail, nous avons moults dossiers sur sa jeune directrice. Aucun de nos opposants n'est assez puissant pour réellement nous inquiéter.

Blablabla - Je vous le concède. » Reprit Azur, faisant rouler ses épaules, lançant un regard noir au second du Président de la Chambre, n'appréciant guère d'être interrompu. Certains échangèrent des hochements de tête ou des murmures. Drago, quant à lui, restait aussi immobile qu'une statue de pierre, regardant toujours le Secrétaire d'État à la Sécurité de la population sorcière avec une certaine impatience, doublée d'une curiosité malfaisante. Ce dernier se racla la gorge avant de poursuivre, sentant une goutte de sueur glacé rouler sur sa colonne vertébrale. « Mais pensez-vous réellement que j'ai passé les deux derniers mois à me tourner les pouces ? Vous m'insultez. Bref. » Il dégaina sa baguette, traçant au-dessus de la table une reproduction très fidèle, mais schématique, du monde sorcier.

Blablabla « Comme vous pouvez le constater, tout peut se jouer à un seul endroit, juste ici. Vous connaissez tous, et toutes, cet endroit. Il est, en effet, regrettable que Monsieur Bain ne soit pas des nôtres, mais l'avantage, c'est qu'il sera, par conséquent, facile de tout lui mettre sur le dos. Voici donc ce que j'avais en tête. Trouvez-moi un imbécile. Un imbécile passionné, radical, efficace, mais surtout, qui déteste les Sang-purs, et le gouvernement actuel. Trouvez-le-moi de la manière la plus discrète possible. Et si vous me laissez travailler de concert avec notre chère Morrigan ici présente, je vous garantis que tout sera prêt pour la rentrée des élèves, dans quelques mois. Je vais vous retourner les opinions dissidentes comme s'il s'agissait de simples Veracrasses, si vous me passez l'expression. »

Blablabla Un long silence suivit ses paroles, tandis qu'il dissipait les dessins et schémas enflammés avec sa baguette, se raclant à nouveau la gorge, gesticulant sur son fauteuil, l'air évidemment inconfortable. Malefoy tapotait des doigts sur la table, en pleine réflexion, avant de se tourner vers chacun des membres de la famille Harrison présents : Dayla, Ivelios, Morrigan, Marcus, et Carry. Drago sourit. « Et pourquoi ne pas confier ce petit travail à notre jeune nouvelle, je suis certain que votre fille est impatiente de faire ses preuves, n'est-ce pas Dayla ?

Blablabla - Sauf votre respect Monsieur... » Azur se leva de son fauteuil, causant un mouvement de nervosité parmi les gens assis à la table. Encore une fois, seul Drago ne bougea pas, il se tourna vers lui, un sourire énigmatique aux lèvres. « Je... Il me faut Morrigan. Je vais avoir besoin de quelqu'un d'efficace et... C'est trop important, il ne faut pas prendre quelqu'un d'inexpérimenté simplement pour tester sa loyauté. S'il vous plaît. »

Blablabla Malefoy accueillit ces suppliques dans un nouveau silence, jaugeant du regard Azur et les Harrison. Les autres s'étaient étonnamment renfermés dans un silence embarrassé. Drago serra les poings, avant de pointer un index lourd de sens vers Azur. « J'attends un rapport détaillé de votre organisation sous un mois, pensez-vous que cela sera possible Monsieur secrétaire d'état à la Sécurité ?

Blablabla - Oui, oui monsieur, je le pense, ce sera tout à fait possible. Mais une dernière instruction, essentielle : Si vous approchez un potentiel abruti pour ma mission, et qu'il se révèle ne pas être un candidat idéal, éliminez-le. »
Dernière modification par Narcisse Brando le 30 mars 2023, 13:26, modifié 4 fois.

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09 mars 2023, 22:53
 Fanfiction  Honor Brando - Mission Consilium  Tome 1 - Terminé 
CHAPITRE PREMIER
Reducio

Narcisse Brando
Reducio

Oscar Brando
Blablabla La petite boule de poils roses couina gentiment sur l'épaule de Narcisse, trop occupé à contempler le Poudlard Express pour y prêter attention. Il avait beau avoir 17 ans, et prendre ce train pour la énième fois, il ne s'en laissait pas de l'admirer. Et ce, malgré tous les mauvais souvenirs de cette fichue locomotive, notamment sa première année, qui s'était terminée sur l'exposition du contenu de son estomac sur la banquette de ses voisins. Un frisson d'embarras et de honte s'empara alors du dos de l'adolescent, qui rougit en cachant le haut de son front dans sa main gantée. Des gants en cuir de dragon, les meilleurs du marché, il avait attendu un long moment avant d'oser se les acheter, et il avait conscience de sa chance : ce n'est pas tout le monde qui aurait pu réussir à mettre la main sur des gants en peau de Noir des Hébrides. Klee, sa petite boursouflette, lui donna alors amicalement un petit coup de boule sur la joue. Il y a encore quelques années, elle lui aurait probablement simplement mâchouillé une mèche de cheveux ou autre chose, dans une indifférence la plus totale. Mais les événements de la vie avaient finalement réussi à dompter cette petite bestiole, ou peut-être était-ce tout simplement le changement d'apparence et de caractère de son propriétaire ? Une main rejoignit son épaule libre, et Narcisse tourna la tête, avant de sourire. Le visage de son père le regardait, un sourire rassurant aux lèvres, et un peu moqueur, si on le connaissait bien.

Blablabla « Alors ? Même le plus grand sorcier de Poudlard a toujours peur de prendre son train ? » Le géniteur de Narcisse était bien au courant de l'horreur sainte dans laquelle son fils voyait ce moyen de transport, et si cela inquiétait de manière outrageante sa mère, Oscar, lui, s'en amusait beaucoup. Alors il ne manquait jamais une occasion de taquiner son fils là-dessus.

Blablabla « Qu'est-ce que tu racontes papa ? Si j'étais l'plus grand sorcier de Poudlard, ça fait longtemps que j'aurais trouvé une alternative à ce fichu tchou-tchou ! » Narcisse cogna doucement dans l'épaule de son père, les sourcils faussement froncés, le visage candidement irrité, incapable de se retenir de pouffer de rire. Il le prit ensuite par le cou, autour de son coude, pour lui frotter énergiquement le sommet de son crâne, tous deux éclatant de rire comme des enfants. L'adolescent profitait honteusement du fait qu'il avait récemment dépassé son père en taille pour saisir la moindre opportunité de lui rappeler. Oscar le prit ensuite par les épaules, pour lui faire le plus gros câlin qu'un papa qui n'avait pas honte d'exprimer son amour en public était capable de faire.

Blablabla « Aux yeux de ta mère et moi, tu resteras le plus grand sorcier du monde. Et je t'interdis de me contredire, petit délinquant. » Narcisse tenta bien d'ouvrir sa bouche pour justement le contredire, sans hésiter, mais ce dernier ne l'écoutait déjà plus, trop occupé à lui avoir tourné prestement le dos pour s'éloigner en direction des bagages de son fils. L'adolescent sourit, se frottant le front, sentant une chaleur gagner ses joues, un mélange entre l'embarras et la fierté. Il en profita alors pour observer les dizaines de personnes présentes sur le quai. Dire qu'il y a quelques années, il était à la place de tous ces petits élèves, certains totalement en extase devant l'immense locomotive et ce tout nouveau monde. Désormais, Narcisse y évoluait comme s'il s'agissait du sien, et il en tirait une immense joie et fierté. Il avait rencontré tellement de personnes lors de son aventure, et comptait bien encore en rencontrer de nouvelles. Il avait pu voir ses amis plus âgés quitter l'école, passer leurs examens, avoir l'école supérieure de leurs rêves pour certains, ou alors partir explorer le monde pour d'autres, et il avait hâte de faire partie de ceux-là. D'autant que l'école qu'il convoitait, la Grande École des Arts du Duel, lui tendait les bras grands ouverts, puisqu'il était désormais certain d'avoir la lettre de recommandation de Miss Valerion. Cette année marquait en effet son entrée au Club Prodigium, enfin, malgré toutes les difficultés qu'il avait pu avoir avec cette professeure, son travail avait fini par payer.

Blablabla Bref, tous les signes semblaient lui être favorables en ce début de sixième année d'étude, et tandis qu'il faisait craquer ses vertèbres pour se préparer au long voyage avant de rejoindre ses amis dans un wagon, il eut l'impression que rien ne pourrait mal se passer. Il se tourna avec un sourire éclatant vers son père. « Dis papa... »
Blablabla Le temps sembla se figer, se démultipliant à l'infini alors que Narcisse assistait, impuissant, à la scène qui se déroulait sous ses yeux. Il vit Oscar, accroupit à côté de sa valise, se faire soudainement aspirer dans une explosion enflammée, suivie presque instantanément par une dizaine d'autres sur le quai. L'adolescent ne réfléchit pas, forgé par des années d'entraînement intensif, et brandit ses mains face à lui pour canaliser le sort du bouclier. Le souffle de l'explosion frappa la forme blanche dépolie du sort de protection de Narcisse, ses chaussures crissèrent sur le sol sous l'impact. Il était incapable de comprendre ce qui venait de se passer. Quand l'explosion eut finit de retentir, il regarda autour de lui. Le chaos régnait sur la voie 9 3/4, tandis que les occupants couraient en hurlant, d'autres s'étaient jetés au sol ou avaient eu le même réflexe que Narcisse, armés de leur baguette. Tout arriva en un battement de cils, et retomba aussi vite. Mais les choses n'étaient pas terminées, des sorts volèrent soudainement de toutes parts, provenant du sommet du train, d'autres personnes présentes sur le quai furent touchées, tombant brutalement au sol, tandis que d'autres se jetèrent derrière la moindre cachette qu'ils trouvaient.

Blablabla Au milieu de la fumée et des débris, une silhouette se détachait, brandissant sa baguette, prit d'un rire frénétique. Narcisse sentit sa colonne vertébrale frémir et son cœur se serrer alors qu'il reconnut cette silhouette : William Shell. Il l'avait déjà vu auparavant, cet homme, au regard doux, prêt à tout pour sa fille qu'il aimait plus que sa vie. Il savait le mépris, et même la haine que portait sa camarade envers certains types de sorciers, mais l'adolescent refusait de croire à la scène qui se déroulait sous ses yeux, convaincu d'être la victime d'un mauvais sort, peut-être que Gryffs était revenu pour lui jouer un mauvais tour. Il se gifla, fortement, sentant un liquide chaud se mettre à couler de son nez, mais rien n'y changea. Narcisse se trouvait toujours sur le quai, assistance à ce qui semblait être un attentat sous la plus pure de ses formes. Il ferma la porte de son cœur aux émotions qui menaçaient soudainement de s'emparer de lui, ce n'était pas le moment. Il entreprit de ranger Klee dans la poche de sa veste, pour la mettre à l'abri. La pauvre petite boursouflette couinait, paniquée, effrayée. Sa baguette se retrouva ensuite immédiatement entre les doigts de sa main gauche, tandis que le patriarche Shell, semblant prit de folie, proférait des paroles insensées en même temps qu'une série de sorts lancés au hasard en destination des survivants. « Mort aux Sang-Purs ! Il est temps de nettoyer ce monde sorcier pourri jusqu'à la moelle !

Blablabla - Lâche ta baguette ! » Les bruits de claquements de fouet caractéristiques du transplanage retentirent, suivis par les sommations de l'équipe de sécurité nouvellement formée du Poudlard Express. Narcisse reconnut Morrigan et Carry Harrison, accompagnées par deux autres sorciers qu'il ne connaissait pas. William semblait hors de lui, et refusait d'obtempérer. L'adolescent ne sut que faire, dépassé par les événements. Ce ne pouvait pas être réel. Mais les cris des jeunes élèves retentissant autour de lui, des parents et des sorciers postés au sommet de la locomotive ne laissaient aucune place au doute. « William Shell ! Vous êtes en état d'arrestation !

Blablabla - Ce n'est que le début ! L'heure de la révolte a sonné ! Et vous serez les suivants ! Avada... » Narcisse fut proprement horrifié en entendant le timbre de voix de William. Les rares fois où il avait pu le rencontrer, cet homme s'était toujours révélé patient et raisonné. Il ne pouvait s'imaginer un tel homme agir de cette manière, il refusait purement et simplement de croire qu'il puisse déclamer un discours pareil. Ses doutes ne furent pas partagés par Morrigan, qui désarma l'homme d'un mouvement fluide de baguette, sans même prononcer la formule. Les trois autres sorciers et sorcières jetèrent ensuite, en parfaite synchronisation, Incarcerem sur William, le réduisant à l'état de boule de cordes. Morrigan s'approcha ensuite de l'homme, avant de lui lancer le sortilège du Saucisson. Et tandis que les trois autres sorciers transplanèrent avec lui, elle s'adressa aux spectateurs de la scène, le regard froid, le visage dépourvu d'émotion, sa baguette toujours en main. « Mesdames et messieurs, les secours seront là d'une seconde à l'autre. Si vous savez comment prodiguer les premiers soins, faites-le vite. Mais restez prudents, il se peut que d'autres traîtres à leur sang soient encore dans les parages ! Aussitôt que les secours seront là, je rejoindrai le Conseil, qui sera dûment informé des événements. Ne vous inquiétez pas, tout est sous contrôle. »

Blablabla Narcisse n'en revenait pas de ses oreilles. Il ne comprenait pas ce qui se passait. Personne ne comprenait. Il se tourna vers l'endroit de la première explosion, là où se tenait son père, persuadé qu'il sera là, comme il était là à peine une minute plus tôt.
Dernière modification par Narcisse Brando le 30 mars 2023, 13:32, modifié 1 fois.

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Avatar par Merinda Swart

10 mars 2023, 18:23
 Fanfiction  Honor Brando - Mission Consilium  Tome 1 - Terminé 
CHAPITRE DEUX

Blablabla Honor faisait tourner entre ses doigts la bague en argent qui ornait l'annulaire de son mari, il y a encore quelques jours. Elle n'avait pas pleuré, elle n'avait pas crié, elle n'avait pas arraché la colonne vertébrale par la seule force de ses mains du sorcier qui était venu annoncer le drame du Poudlard Express. Ce n'est pas l'envie qui lui avait manqué pourtant, ni le fait que son fils ne l'aurait pas voulu. Sa propre alliance semblait lui brûler l'annulaire gauche, comme si elle savait que sa jumelle ne sentirait plus jamais le pouls de son ancien porteur. Le bijou était d'ailleurs légèrement tordu, avec quelques traces de brûlures à sa surface, ternissant son éclat autrefois immaculé. L'argent était réputé pour ne jamais perdre sa brillance, ce fut l'un des éléments, au-delà du prix, qui avait poussé Honor et Oscar à privilégier l'argent plutôt que l'or pour leurs alliances. Il paraît que peu importe à quel point l'argent se salissait, il suffisait de passer un petit coup de chiffon pour qu'il retrouve son chatoiement. Il symbolisait, à leurs yeux, l'intangibilité de leur amour et le fait que peu importe les différents, ils pourraient les surmonter. Une belle connerie.

Blablabla Elle n'était pas là. Elle aurait dû être là. Elle ne savait même pas pourquoi elle n'avait pas pu venir. Aucune excuse, aucune explication ne pouvait justifier son absence. Elle n'aurait pas dû céder, les injonctions de son fils et de son mari n'auraient pas dû l'atteindre, elle n'aurait pas dû rester à la maison se reposer. Ce n'était qu'une grippe... Rien qu'une grippe... Elle aurait dû venir. Ses mains serrèrent l'alliance d'Oscar, avant de s'approcher de son front pour s'y coller. Les derniers mots de son mari, elle voulait s'en souvenir, à tout prix. Elle voulait se les répéter, encore et encore, ne pas oublier sa voix, ne pas oublier son visage... Qu'est-ce qu'il lui avait dit déjà ? Ses yeux se fermèrent tandis que ses lèvres murmurèrent les derniers mots de sa défunte moitié.

Blablabla « Allez, c'est promis, je ne rayerais pas ta précieuse voiture. Tu restes te reposer, et si je te surprends hors du lit à mon retour, tous tes muscles ne m'empêcheront pas de te botter les fesses. » Un rire mêlé à un sanglot lui échappa du fond de la gorge, la faisant brusquement convulser. Mais pas une larme ne coula. L'heure n'était pas aux larmes. Elle savait que cela pouvait arriver. Et si ce n'avait pas été lui, c'aurait été quelqu'un d'autre, tout aussi innocent. Tout ce que Narcisse lui racontait, chaque fois qu'il parlait de ce monde. Elle l'avait senti, ce monde puait, il était pourri. Si elle se faisait déjà un sang d'encre pour son fils chaque jour qui passait, elle se rendit compte que son inconscient avait également passé chacun de ces jours à souhaiter que rien ne lui arrive. Le sort venait de lui donner tort. Le sort la punissait pour ne pas avoir agi plus tôt. Ses mains glissèrent du haut de son visage, toujours croisées autour de l'alliance, jusqu'à son menton, son regard baigné de larmes refusant de couler. Ses yeux noisette étaient étrécis, ils voyaient clairement, précis, acérés, des flammes blanches dansantes au fond des iris. Chacune de ses fibres musculaires, chacun de ses os, chacune de ses respirations s'emplissait de colère, de rage et de révolte. Elle ouvrit ses mains, la bague abîmée tombant au creux de sa paume. Après quelques secondes à la regarder, il trouva son annulaire droit. Son visage grimaça sous la douleur : la bague était déformée et lui écrasait impitoyablement le doigt. Elle accepta avec gratitude cette douleur salvatrice, clarifiant ses pensées et endurcissant sa détermination. Malgré la souffrance, ce contact lui mis une sorte de baume au cœur, emplissant son corps de chaleur, comme si Oscar était encore, au moins un peu, présent à côté d'elle.

Blablabla Ses pensées allèrent à son fils. Son petit, qu'elle aimait plus que tout, pour qui elle donnerait tout, pour qui elle serait prête à tout pour lui. Et elle avait hésité. Où était-il en cet instant ? À Poudlard ? Entouré par le même type d'individus qui avait tué son mari et mutilé son enfant ? Il s'en remettra, sa vie n'est pas en danger, qu'on lui avait dit. Elle n'y croyait pas, elle n'y croyait plus. Les choses n'iraient pas en s'arrangeant, c'était certain. Elle se leva, après avoir serré son poing droit de toutes ses forces pour distendre la bague argentée, pour qu'elle aille mieux à son doigt. Il était temps de prendre les choses en main. Narcisse était trop naïf, trop gentil, trop mou pour ce monde. Elle avait échoué à le changer, elle n'avait pas réussi à le rendre assez fort. Alors c'est ce monde qu'elle allait changer. Pour lui.

Blablabla Prenant la direction de la cave, le cliquetis de l'interrupteur interrompit le rythme de sa marche militaire. Elle descendait lentement les escaliers en pierre froide, guidée par ses souvenirs plus que par l'ampoule grésillant au-dessus de sa tête. La semi-obscurité, voilà un environnement qui lui conviendrait parfaitement désormais. Sa main droite vint trouver le manche de sa masse. Elle pesait lourd entre ses doigts, mais en cet instant, elle lui parut plus légère que jamais. Ses yeux cherchaient son point de repère, et son esprit compta mentalement les pas entre le mur et la dalle au sol. Une couleur légèrement plus claire, facilement visible pour quelqu'un qui savait qu'elle était là. Les talons de ses rangers claquaient sur le sol en béton, résonnant sans fin dans le vide du sous-sol. La partie métallique de la masse toqua sur la dalle, le bruit d'acier clinquant contre la pierre. Elle leva les bras, un premier coup. La dalle se fissura, dans un bruit d'enclume frappée. Le son résonna dans ses oreilles, tandis que son visage se crispa et que son cœur s'accélérait. Elle avait juré à Narcisse et à Oscar que jamais elle n'utiliserait à nouveau ce qui se trouvait sous la dalle. Un deuxième coup. Le béton vibra, des fragments se formèrent. Elle voyait Oscar, elle sentait la chaleur de ses bras autour d'elle, la douceur de ses cheveux qu'elle caressait du bout des doigts. Un troisième coup, ses mains enserraient le manche en bois de la masse. Et elle continua, durant plusieurs longues minutes, à fracturer, fragmenter, réduire en miettes, la dalle de béton qui séparait sa vie actuelle de celle d'avant.

Blablabla Elle laissa ses genoux tomber à terre, le souffle court, quelques mèches de ses cheveux noirs s'étaient échappés de sa queue-de-cheval pour venir tomber devant ses yeux. Honor les ignora tandis qu'elle déblayait les débris, laissant apparaître progressivement une grande caisse noire. Les cliquetis des serrures retentirent, libérant le couvercle que l'ancienne épouse projeta au loin, sans ménagement. Elle s'était redressée, contemplant longuement son DAN.338, soigneusement rangé dans la mousse de protection de la valise. Elle s'en était servie, de cet engin. Elle le connaissait par cœur, comme si elle l'avait conçu. Une fois l'arme entre ses mains, ses doigts agirent par réflexe, s'agitant sans qu'elle n'y pense. Le bruit de la culasse résonna dans la cave, tandis qu'elle désactivait pour la première fois depuis longtemps la sécurité sur le côté du fusil. Elle sortit les chargeurs et les boîtes de munitions de la malle, tout en faisant mentalement la liste de tous les noms que Narcisse avait pu mentionner durant ses années à Poudlard. Son esprit militaire et stratégique fonctionnait à plein régime, connectant et réunissant les informations, recoupant les caractères, écartant ceux qui lui seraient inutiles intégrant ceux qui pourraient lui être utiles, et retenant ceux qu'elle allait abattre. Son cœur s'était refroidi, ne battant plus que pour une chose : mettre son fils à l'abri, et éliminer méthodiquement tous ceux qui pouvaient présenter une menace pour lui. Mais elle avait besoin d'informations, et de renseignements, et elle était prête à user de tous ses talents pour arriver à ses fins.
Dernière modification par Narcisse Brando le 30 mars 2023, 13:34, modifié 1 fois.

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13 mars 2023, 13:23
 Fanfiction  Honor Brando - Mission Consilium  Tome 1 - Terminé 
CHAPITRE TROIS

Blablabla Narcisse expira soudainement l'air de ses poumons, qu'il avait oublié de laisser sortir durant de trop longues dizaines de secondes. Les mains sur ses genoux, des perles de sueur dégoulinant de son front pour venir goutter sur le sol de la salle sur demande. Il avait oublié de compter les heures qui le séparaient de son entrée dans cette salle, et son corps le lui fit enfin savoir. Il leva les yeux, la bouche entrouverte pour mieux respirer, observant la dizaine de mannequins d'entraînement qui l'entourait. Il eut un sourire énigmatique.

Blablabla Sixtine Valerion était sans aucun doute l'une des plus grandes sorcières de son temps, et l'une des plus ingénieuses. Avec l'aide de Miss Montmort et de Miss Priddy, les trois sorcières s'étaient mises en tête d'inventer un miroir qui pourrait renvoyer chaque sort reçu. Mais malgré tous leurs efforts et toute leur créativité, jamais le miroir n'avait pu quitter la salle sur demande. Trop compliqué à fabriquer hors de ces murs, incapable de se stabiliser sans l'esprit de la maison Serdaigle occupant les lieux. Mais cette invention n'était pas restée inutilisée. Des petits malins s'étaient dits que ce serait une très bonne idée de s'en servir en les attachant à des mannequins d'entraînement. Par conséquent, pour chaque sort lancé, il fallait ensuite le parer, ou l'esquiver. Évidemment, c'était dangereux. Plusieurs blessures et accidents avaient eu lieu suite à des petits malins qui avaient voulu s'entraîner seuls ou avec de trop nombreux mannequins à la fois. C'est pour ces raisons que des règles très strictes avaient imposé sur l'utilisation de ces miroirs : Aucun élève de moins de treize ans n'avait le droit d'utiliser ces miroirs seul, et seuls les membres du club Prodigium avaient le droit d'en utiliser plus de cinq à la fois, et sans surveillance.

Blablabla Et Narcisse faisait partie des trois membres du Prodigium, avec Merinda Swart, et Onyx Willard, à pouvoir en utiliser plus de dix à la fois. Cela faisait des années que Merinda et Narcisse s'entraînaient ensemble, les deux amis étaient devenus très proches au fil des ans. Mais aujourd'hui, Narcisse avait voulu rester seul. Voilà plus d'un mois que les événements tragiques du Poudlard Express avaient secoué l'école, et cela pouvait se ressentir dans les moindres recoins du château. Chacun était encore en deuil, qu'il soit directement concerné ou non. Les chiffres étaient tombés, et l'attentat perpétré par William Shell avait coûté la vie à six personnes, causant vingt-quatre blessés. L'adolescent avala difficilement sa salive, sa gorge ayant soudainement décidé de se serrer. Il ne voulait pas que ces morts et blessés ne deviennent que des simples chiffres. Il s'y refusait. Il avait mémorisé chaque victime. Elijah Coyle, l'un des premier ami que Narcisse s'était fait à Poudlard. Ses parents faisaient également partie des victimes. Comment s'appelaient-ils déjà... Il se frappa la tête du poing, refusant de laisser les larmes couler, il ne voulait pas oublier. Liam et Maria. Oui, voilà. C'était cela. Il se redressa, ses yeux humides, mais les larmes refusant de couler, ou plus exactement, il se l'interdisait. Il y avait aussi eu Astrid Keaty. Il regrettait de ne pas l'avoir connu davantage, mais il se souvenait encore d'elle comme la préfète de Serdaigle en première année, toute guillerette. Il leva les yeux au plafond, peut-être qu'ainsi, ses yeux pourraient absorber ses larmes et elle finiraient pas se résorber d'elles-mêmes. Qui d'autre encore ? Bon sang, pourquoi son cerveau refusait-il donc de vouloir se souvenir ? Il ne voulait pas que ces morts soient déshumanisées, telles de simples statistiques. Il ne voulait pas. Il prit sa tête entre ses mains, fermant ses yeux en serrant les dents, se mordant l'intérieur des joues. « Bordel ! »

Blablabla Il brandit sa baguette en direction d'un mannequin, les dents serrées, catalysant sans y penser le sortilège de désarmement. C'était devenu l'un de ses sorts préférés. La lumière écarlate jaillit de la pointe de sa baguette, avant d'être absorbée par le miroir d'Effusiore. Ce dernier lui renvoya l'instant d'après. Il esquiva souplement, avant de tendre sa main droite de l'autre côté, pour lancer Flipendo, qui fut à son tour absorbé, puis renvoyé. Une autre esquive. Les sorts fusaient, dans la rage, il n'en démordait pas, les esquivant tous. Un nouveau sort de désarmement jaillit, puis renvoyé, il voulut le parer, tentant de visualiser sa mère, le souvenir, l'émotion qu'il ressentait, la sécurité, la volonté de protéger. Mais le souvenir de son père s'interposa, et Narcisse fut frappé en pleine poitrine par son propre sort, et vola en arrière avant d'atterrir brutalement sur le dos, expirant brutalement. Il toussa, avant de rester immobile. Son cerveau imbriquait les souvenirs, les mélangeant à ses regrets, sa honte. Il n'avait rien pu faire, s'il avait été plus rapide, plus clairvoyant... Il ne devait pas pleurer, l'heure n'était pas à ça. Plus tard, peut-être, oui plus tard. Une voix retentit alors dans la salle, une voix qu'il reconnut bien, mais contrairement à d'habitude, aucun sourire ne naquit sur les lèvres de Narcisse.

Blablabla « D'habitude, ce sont les mannequins qui dégustent avec toi. Pas l'inverse. » Merinda. Il soupira, sans se redresser. Il ne savait pas s'il avait envie de lui parler maintenant. Il ne tourna même pas les yeux. La taquinerie était monnaie commune entre eux, et d'habitude, Narcisse s'y livrait avec un plaisir non dissimulé, sans aucune arrière-pensée. Il tenta de se forcer à sourire, et sentit les muscles de ses joues devoir faire davantage d'efforts qu'à l'accoutumée pour réussir cette prouesse. Sa camarade s'approcha avant de s'asseoir à côté de lui, ses yeux émeraude le scrutant. « Pas encore au niveau d'Onyx, mais ça viendra.

Blablabla - J'avais la tête ailleurs. » Le sourire qu'il eut à l'instant n'était pas feint, et il se laissa aller, pendant un moment, à la douce sensation procuré par cette mimique qui lui était pourtant si propre. « Tu penses qu'il va passer quoi après ? Une fois que William aura été jugé. » Tout le monde ne parlait que de ça, depuis deux semaines, partout, tout le temps. Le procès s'éternisait, malgré la diligence avec laquelle les autorités s'étaient empressées de mener cette affaire devant les juges. Et les retombées n'avaient pas tardé. Les journaux s'en donnaient à cœur joie, confession sur confession, le discours de William renforçait un peu davantage la pensée anti-moldu et né-moldu. Elle n'avait pas encore atteint Poudlard, mais petit à petit, de plus en plus de murmures circulaient, et Narcisse avait assisté, pour la première fois depuis des années, à une véritable expression d'une pensée anti-moldu. Un première année avait été apostrophé dans un couloir. Une simple insulte, mais Narcisse sentait bien qu'inexorablement, l'ambiance se tendait. Il finit par finalement se redresser, posant ses bras sur ses genoux, lançant un regard plus ou moins feint à Merinda. « Ça va aller toi ?

Blablabla - Ouais. Enfin, comme ci, comme ça. Et toi ? » Il savait parfaitement sous quel angle la question était posée. Il détourna les yeux en se levant totalement, avant de desserrer le col de sa chemise, trempée de sueur. Des frissons firent vibrer la peau de Narcisse. Il ne répondit pas. De nombreuses fois, la psychomage de Poudlard, Mia, avait tenté de le faire parler de cet événement. Il s'y était toujours refusé. Il n'était pas certain de savoir pourquoi cependant. Le passé, c'est le passé, n'en parlons plus ? Si je n'en parle pas, peut-être que je pourrais faire comme si cela n'était jamais arrivé ? Il ne savait pas. La paume de sa main vint frotter son front nerveusement. Plus tard. Il écrasa ses sentiments pour les verrouiller à double tour au fond de son cœur, prenant soin de désintégrer la clé, manifestant finalement la volonté claire et sans équivoque de ne jamais y revenir. Puis il se tourna vers Merinda, la main sur la hanche, sa baguette dans l'autre, pendant le long de son corps.

Blablabla « Comme d'hab' écoute. » Il poussa un long soupir. Le sourire taquin qui se dessina sur ses lèvres était réel, et si son cœur se réjouissait de la présence de son amie, son esprit lui, s'en inquiétait. « Bon, pourquoi t'es v'nue ? Tu ne me feras pas croire que tu passais simplement par là.

Blablabla - Justement... » Elle se redressa à son tour, et le visage qu'elle afficha efface en un éclair le sourire de Narcisse. Il se tourna entièrement vers elle, serrant sa baguette nerveusement, tandis que soudainement, elle n'osa plus le regarder dans les yeux. « C'est à propos de William... William Shell. Il... On l'a retrouvé mort, c'est dans le journal de ce matin. »
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13 mars 2023, 18:25
 Fanfiction  Honor Brando - Mission Consilium  Tome 1 - Terminé 
CHAPITRE QUATRE
Reducio

Blablabla Honor ne fumait pas. Elle n'avait jamais fumé, et cette réalité, il y a encore deux décennies, la faisait se sentir supérieure à ceux qui avaient succombé à cette drogue. Et pourtant, alors qu'elle remettait sa veste, prête à partir, et que la nuit tombait, une cigarette se consumait au bout de ses lèvres. Elle la retira avant de l'écraser dans un cendrier, au milieu d'autres cadavres de mégots froids. L'ancienne commandante dut retenir quelques toussotements sous le goût immonde de cette saleté, mais cela faisait partie de son plan. Si jamais quelqu'un remontait jusqu'à cet endroit, ils se diront qu'ils faut chercher une personne qui fume. Ce n'était pas le cas d'Honor. Et si jamais ils avaient l'intelligence d'y mêler Narcisse, il appuierait cet état de fait. Pareil pour la boucle d'oreille qu'elle s'était rajoutée, après avoir elle-même percé son oreille. Encore un élément qui ne collerait pas à ce qu'elle était vraiment. Elle sourit ironiquement en fermant la housse de son fusil, le bruit de la fermeture éclair zébrant le silence nocturne. Il s'agissait là de bien minces protections entre elle et les forces de l'ordre de ce monde. Mais ce n'était pas important. Aucun retour en arrière n'était possible de toute manière, elle voulait juste gagner assez de temps pour pouvoir finir ce qu'elle avait commencé. Tandis qu'elle enfilait la housse sur son épaule, on toqua à sa porte, trois coups, et deux autres, méthodiquement séparés. Un signal sonore pour ne pas se faire exploser la tête une fois qu'Honor aurait ouvert la porte. Elle se leva, avant d'ouvrir prudemment la porte de sa planque. « Harry.

Blablabla - Honor. » Voilà deux semaines et des poussières qu'elle avait pris contact avec un groupe organisé du monde magique, grâce aux contacts que Narcisse avait mentionné sans y faire attention. Il lui avait été facile de les convaincre et de s'intégrer parmi eux. Elle était plus que compétente, et même un sorcier sait reconnaître quand une tierce personne peut être utile. Cette bande était dirigée par Harry, un petit blond squelettique, avec des yeux bruns, aux traits fins et intelligents. Il ne lui manquait plus que les lunettes pour faire le parfait binoclard leader d'hommes. Au début, elle pensait qu'elle ne pourrait jamais rejoindre Godric's Hollow, à cause des sortilèges repousse-moldus. Mais elle avait découvert, suite à quelques expériences avec Narcisse, que sa cicatrice l'immunisait à certains sorts. Et il en allait de même pour ces sorts de protection anti-moldus. Cette fichue cicatrice, qui l'avait privé de la possibilité d'avoir un autre enfant un jour, semblait avoir assimilé une partie de la magie noire qui l'avait causé. Peu importe comment cela fonctionnait, le plus important était qu'elle était là. Dissimulée parmi ses futures victimes, qui ne se doutaient pas le moins du monde de ce qui allait leur tomber dessus. « Tu es prête ?

Blablabla - On était censé partir il y a une minute. Allez, bouge. » Elle bouscula l'homme sans ménagement, plus petit et fragile qu'elle, pour rejoindre le groupe. Le plan était simple : rejoindre la cellule de transfert dans laquelle était détenu William Shell, et lui soutirer des informations. Puis le tuer. Honor s'était gardé de leur révéler ce dernier détail. Ils se voulaient pacifiques. Leur naïveté aurait pu l'amuser à une autre époque, mais en l'occurrence, elle avait juste envie de leur coller une balle en plein front. Toutefois, elle n'avait aucune raison de les tuer. Tant qu'ils ne s'interposaient pas entre elle et ses objectifs, tout irait bien. Honor prit la direction de leur objectif, se faufilant dans la nuit noire, dépourvue de sécurité et de surveillance. C'était aberrant. Les sorciers étaient vraiment arrogants et imbus d'eux-mêmes. Non pas que cela lui pose problème, au contraire. Il était par ailleurs facile pour elle de jouer la simple d'esprit, leur laissant croire que tout était sous leur contrôle. Elle s'adossa à un mur, pour observer le bâtiment visé. « Deux gardes.

Blablabla - Merde, on fait quoi ? » Honor leva les yeux sous la question ridicule d'Harry, avant de dégainer son Glock 19, équipé d'un silencieux. Sans hésiter, ni trembler, elle tira deux coups, un pour chaque tête. Elle n'avait rien contre ces gardes, dont les corps s'écroulèrent sans vie au sol, ils étaient simplement entre elle et sa cible. Le groupe eut un mouvement de panique, murmurant et soufflant, se retournant vers les autres, ils n'en croyaient pas leurs yeux. Honor n'y prêta pas attention, entièrement concentrée sur l'objectif. Des enfants, des amateurs, voilà qui ils étaient. Et elle, était une professionnelle, qui avait consacré sa vie à faire ce qu'elle faisait. Elle entra dans le bâtiment, après qu'un des membres ait déjoué les protections magiques.

Dans la pénombre silencieuse, Honor se sentit comme chez elle. Un de ses compagnons alluma sa baguette, et elle bondit à côté de lui pour couvrir la lumière, ses yeux lançant des éclairs. « Éteins-moi ça. » L'homme hésita quelques secondes, avant que la pression exercée par Honor sur son poignet ne le fasse céder. Ils continuèrent à avancer, le bruit de leurs pas résonnant dans le bâtiment sombre. Des murs froids grisâtres, humides, quelques bougies d'éclairage. Une seule pièce, au bout d'un long couloir. Un autre garde. Honor sentit une main se poser sur son épaule, elle vit rouge, et dans un réflexe, brisa les doigts appartenant à cette main, avant de couvrir la bouche de son propriétaire. Un membre du groupe. Les autres tentèrent de retenir Honor, qui les foudroya à leur tour de son regard. « Bordel, mais tu fous quoi ?

Blablabla - Ce pourquoi on est venu. Ne vous interposez pas. » Elle dégaina à nouveau son Glock, avant d'avancer calmement vers la porte. Le garde eut une réaction, peut-être était-il sur le point de sortir sa baguette, ou peut-être voulait-il simplement fuir. Honor ne le saura jamais. Deux balles l'atteignirent en une demi-seconde, à peine eut-il esquissé un mouvement. Son pas ne changea pas, toujours rythmé par sa marche inexorable. Elle hésita à pousser le corps du pied, mais finit par se baisser pour le porter par les aisselles, et le mettre sur le côté. Elle entreprit ensuite de se tourner vers les autres. « Vous l'ouvrez cette porte, ou même ça, je vais devoir le faire ? » Quelques regards furent échangés, tandis que le bruit de la culasse résonnait dans le couloir. L'hésitation se fit sentir, les doigts d'Honor affirmèrent sa prise sur la crosse de son arme. Harry finit finalement par s'approcher, dégainant sa baguette, pour ouvrir la porte.

Ils s'y engouffrèrent en file indienne, Honor la première. Le groupe eut une réaction de choc en contemplant la scène qui s'offrait sous leurs yeux. Un trou au plafond laissait passer la lumière de la lune, et au centre de la pièce, William Shell, ligoté par les mains et les chevilles, suspendu à un mètre du sol, le visage ensanglanté, les yeux boursouflés. Honor entendit quelqu'un vomir, et ne retint pas son claquement de langue exaspéré. Un bruit métallique se fit entendre, résonnant dans la pièce, très léger. Honor tremblait, empoignant fermement son arme de la main droite. Cet homme, elle hésita à l'abattre sur-le-champ. Le simple fait qu'il soit en vie, qu'il ait encore un souffle de vie en lui, lui était insupportable. Mais il fallait qu'elle sache. Il fallait obtenir des informations. Toutefois, ce fut l'un des membres de son équipe qui prit l'initiative, et s'approcha de Shell, baguette en main. Honor fit lentement le tour de la pièce, cherchant le moindre piège, mais gardant toujours un œil sur William.

Blablabla « Mister Shell ? Vous m'entendez ? » Seuls quelques râles inaudibles purent se faire entendre. L'homme fit signe à sa compagne de le rejoindre, et ils entreprirent de lancer quelques sorts de soin sur William, la lumière de leurs sorts distordant les ombres projetées sur les murs de la pièce. « Mister Shell ?

Blablabla - ... Ou... Oui ?.. » Une voix rauque, faible. Honor eut presque de la peine pour lui. Presque. « Je... Je vous ai... Je vous ai tout dit... Pitié... Pitié...

Blablabla - Mister Shell, nous ne sommes pas là pour vous torturer. Nous sommes là pour vous aider. » Honor eut un sourire cruel. Harry suivait ses recommandations. « Mais d'abord, vous devez tout nous dire. Pourquoi vous avez attaqué le Poudlard Express ?

Blablabla - On... On m'a dit... Elle m'a dit qu'il fallait le faire... Pitié... Je ne voulais pas... Je voulais pas tuer ces gens... » La patience d'Honor, déjà très fine, se brisa. Elle s'approcha par-derrière William, dégainant son couteau, une longue lame en acier trempé de 20 centimètres, à dos dentelé, vint se poser sur la gorge du prisonnier. Harry et sa compagne reculèrent, poussant une exclamation de surprise, et tous se braquèrent. Honor n'en avait cure, sa main tirant les cheveux de sa victime, sa bouche collée à son oreille, le couteau appuyant sur la gorge de William. « Ta gueule. Et écoute-moi bien maintenant. Qui est "elle" ? Qu'est-ce qu'on t'avait demandé de faire exactement ?

Blablabla - Aaah... haaaa... » L'ancien avocat était totalement paniqué, ses mains se contractèrent compulsivement, ses yeux regardant autour de lui, cherchant de l'aide, un soutien, mais personne dans cette pièce, en cet instant, n'avait assez de courage pour oser ne serait-ce qu'approcher Honor. Son aura irradiait de colère froide, ses cheveux semblaient frémir sous un vent inexistant, les flammes blanches qui dansaient au fond de ses yeux ne laissaient aucun doute sur ses intentions. Un coup de tonnerre retentit soudainement au loin. « La juge... la juge... Et la policière... Elles... Oh... Harrison ! Harr-i-soon...

Blablabla - Mister Shell ! Arrêtez de mentir ! Qu'est-ce que les Harrison ont à voir là-dedans ! Vous vouliez tuer des Sang-Purs !

Blablabla - Nooon... Pas... Pas... Pas tuer... Les valises... Elles... Trop de valises... Oh... Ma tête... Elles m'ont dit... elles m'ont dit que personne n'allait mourir... » Sans prévenir, aussi rapidement et discrètement qu'une respiration, Honor ouvrit soudainement la gorge de l'homme, le laissant se vider son sang, sa main libre posée sur la bouche de William. Elle n'avait pas voulu écouter un mot de plus, son regard noir était plongé dans celui d'Harry, incapable d'esquisser le moindre geste. La foudre éclaira un bref instant la pièce. Quelqu'un vomit à nouveau, tandis que les autres membres de l'équipe d'Honor dégainèrent leurs baguettes, les pointant sur Honor. « Tu... Tu l'as tué ! On avait dit qu'on ne le tuait pas !

Blablabla - Vos gueules. » Honor lâcha le visage de sa victime, tranchant l'air à côté d'elle pour nettoyer le sang de sa lame, avant de la rengainer. Son regard ne quittait pas Harry. Elle cracha au sol. En cet instant, ils la dégoûtaient, elle avait envie de les frapper en pleine visage. « L'un d'entre vous a-t-il jamais tué quelqu'un ici ? » Un silence assourdissant lui répondit. Elle s'avança sans hésiter dans la direction d'Harry, qui eut un mouvement de recul, les larmes aux yeux. Elle empoigna sa main tenant sa baguette, pour apposer la pointe de son arme sur son front. « Fais-le. Ou casse-toi. » Harry commença à sangloter, tentant de retirer sa main la poigne de fer d'Honor l'enserrait plus durement qu'un étau. Il se débattait comme un diable, ses compagnons s'écartant par réflexe de lui, fixant la femme qui le retenait d'un regard terrifié. La pluie commença tomber. Honor brisa soudainement la baguette d'Harry, et la main qui l'enserrait, laissant s'échapper une étincelle qui lui électrifia la main. Le hurlement de son ancien partenaire fut couvert par le tonnerre, et il s'effondra au sol, tenant ses doigts déformés et violacés, sanglotant au sol. « Ne vous interposez pas, j'ai dit. » Honor balaya ensuite les autres du regard, pas un ne leva sa baguette. La main tenant son pistolet hésita un instant à tous les abattre. Mais aux yeux de l'ancienne militaire, ils n'étaient pas coupables, et ils ne méritaient pas de mourir. Après avoir ouvert la porte, elle se tourna soudainement pour placer une balle dans la tête du cadavre de William, sa vision recouverte par un voile rouge. Sans un regard en arrière, elle disparut dans la nuit, avec un nom en tête : Harrison. Elle se le chuchota à elle-même, et désormais, plus rien ne pourrait les protéger de sa fureur. Sa main gauche ôta la boucle à son oreille pour la jeter sur le sol trempé, avant de serrer compulsivement l'alliance à sa main droite, qui semblait irradier de feu.
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29 mars 2023, 21:54
 Fanfiction  Honor Brando - Mission Consilium  Tome 1 - Terminé 
CHAPITRE CINQ

Blablabla Un silence assourdissant régnait autour de la table. Leurs occupants affichaient tous et toutes des signes de nervosités apparentes, l'un se rongeant les ongles, l'autre tapotant des doigts sur sa cuisse. Mais aucun ne dégageait autant de rage et de colère que Drago Malefoy, installé à l'une des extrémités. Pourtant, il ne bougeait pas. D'une immobilité quasi-absolue, les coudes posés sur la table, son visage caché derrière ses mains, le visage penché vers le bas, affichant ses cheveux nacrés aux yeux de tous. L'horloge tiquait, inlassablement, insensible à l'ambiance lourde et pesante, tel un miasme collant, de la pièce. L'auriculaire de Drago frémit, il tiqua, comme agité par un réflexe post-mortem, et tous se figèrent, allant même jusqu'à retenir leur respiration.

Blablabla « Donc, je résume. » Sa voix était tranchante comme l'acier, froide et claire. Aucun n'osait le regarder, chacun trouvant soudainement le bois de la table digne d'être fixé. « William Shell est mort. Avant que nous puissions le condamner. Une bande de rebelles amateurs est arrêtée sur les lieux, tremblants, certains s'étant pissés dessus, d'autres ayant vomi, tel des animaux. Et avec, au centre de la pièce, le cadavre de William, égorgé, un morceau de plomb dans la tête. » Il leva les yeux, scrutant les membres de cette table, les iris emplis de flammes jaunes et mortelles, le bas du visage caché derrière ses mains croisées. « C'est bien ça ? » Il laissa planer un long silence, attendant de toute évidence une réponse. Marcus se racla la gorge, se redressant tant bien que mal, tapotant ses vêtements et réajustant sa cravate, ayant l'air d'avoir du mal à respirer.

Blablabla « Hrm. C'est... C'est tout à fait cela, monsieur Malefoy. » Drago le fixait, plongeant son regard au plus profond de son âme, l'inflexible pression de la légilimancie étouffant l'esprit du patriarche Harrison. Ce dernier se renfonça dans son siège, suant à grosses gouttes. Carry avait les mains croisées sur la table, et Dayla vint poser une main réconfortante sur son épaule, qu'elle serra avec vigueur. Drago n'y prêta pas attention, détournant son regard de Marcus.

Blablabla « Et une semaine plus tard, Mister Blackbird, Azur Blackbird, est retrouvé froidement exécuté. Un autre de ces morceaux de plomb logé à nouveau en plein front. » Il agita sa baguette, faisant léviter les deux balles extraites des crânes de William et Azur, qui tintèrent lourdement en tombant sur la table en ébène. Les regards alentours s'y portèrent, des chuchotements retentirent, mélange entre anxiété, curiosité et appréhension. Drago déposa sa baguette sur le bois massif, faisant taire les voix. « Les témoignages et les analyses de nos plus... précieux collaborateurs spécialisés dans les moldus concordent. » Il prit une grande inspiration, retenant un afflux gastrique. « C'est un moldu qui est à l'origine de ces dégâts collatéraux.

Blablabla - Mais c'est impossible ! C'est ridicule !! Aucun moldu ne pourrait poser ne serait-ce qu'un pied à Godric's Hollow ! Et vous le savez mieux que quiconque Drago ! » Henry Barckeley se dressa soudainement de tout son corps, le visage rouge de colère, sa voix forte et puissante grondant tel le tonnerre. Il pointa un index accusateur contre son cadet, qui n'avait l'air nullement décontenancé par sa petite prestation. « Un moldu. Pft ! Et puis quoi encore ? Mon cher Drago, vous avez l'air d'oublier que les sorciers ne sont pas des êtres touchables par ces pourritures de moldus ! Et...

Blablabla - Et vous, vous semblez oublier votre place, Henry ! » Ce fut au tour de Drago de se dresser, de toute sa taille. Appuyant sa voix avec la légilimancie, faisant tinter aussi bien les oreilles des auditeurs présents que l'esprit de Barckeley qui chancela sous le choc. Le patriarche de la famille Malefoy le toisant de toute sa hauteur, auréolé de son charisme naturel et de sa puissance magique. « Les faits sont là, par Merlin ! Seriez-vous donc assez aveugle et débilité pour ne pas le voir ? ASSIS ! » Henry ne se fit pas prier. Et un silence de mort remplaça la voix de Drago, qui laissa l'air vibrer quelques instants. Ce dernier se frotta le visage avec sa main, poussant un long soupir exaspéré, avant de poser la paume de ses mains sur le bois, se penchant en avant. « Morrigan, qu'avez-vous recueilli ?

Blablabla - Et bien... Hrm. C'est, c'est assez déroutant. » La policière se redressa, desserrant son col qui l'emprisonnait, avant de sortir une liasse de parchemins. « Les gardes de William ont été abattus de la même manière, les deux premiers en tout cas. Celui gardant directement la porte semble avoir reçu deux de ses morceaux de plomb, des balles, comme l'appellent nos spécialistes. Et... Hrm, il semblerait qu'il s'agisse de... projectiles. Plus exactement... Attendez, que je retrouve la page... Ah, oui, des partouches. Tiré par un fusil. C'est... Monsieur, je suis navrée de parler ainsi, mais certains professionnels du monde moldu rapportent que ces armes seraient plus rapides que certains sorts. »

Blablabla Une rumeur se fit alors entendre autour de la table, incrédule. Tous semblaient choqués par ces déclarations. Personne ne voulait y croire. Un outil moldu, plus puissant qu'une baguette, c'était ridicule. Drago cogna du poing sur la table, sa voix tonnant à nouveau. « SILENCE ! Par Merlin ! Vais-je donc devoir recourir au sortilège de mutisme pour que vous vous comportiez comme des adultes ! » Un autre soupir, suivi par un grand silence. Morrigan venait de froisser ses parchemins. Drago les incendia d'un coup de baguette, sans autre forme de procès, la famille Harrison poussant à l'unisson un léger cri de surprise, et Morrigan, de douleur. Carry se dressa aussitôt pour se mettre devant elle, mais l'homme avait déjà rangé sa baguette. Il se rassit le plus calmement du monde. « J'ai un mauvais pressentiment à propos de toute cette histoire. Même si les choses tournent en notre faveur grâce à la récupération politique, jamais l'opinion publique n'a été autant vent levé contre les moldus et les né-moldus, je ne veux prendre aucun risque. » Chacun et chacune fut soudainement pris de surprise en voyant Drago manifester pour la première fois des signes de nervosité. Ses doigts tapotaient sur la table. « Je vais faire libérer Georges Tuséki d'Azkaban. Et je lui demanderai de résoudre notre petit problème. »
Dernière modification par Narcisse Brando le 30 mars 2023, 13:55, modifié 1 fois.

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30 mars 2023, 11:39
 Fanfiction  Honor Brando - Mission Consilium  Tome 1 - Terminé 
CHAPITRE SIX

Blablabla Honor serra les dents alors qu'elle se recousait l'entaille qui ouvrait sa jambe. Au milieu de sa cuisse gauche, un éclat de verre alors qu'elle s'enfuyait de la résidence des Blackbird. Sa colère flamboyait, semblant illuminer la pièce du bâtiment abandonné dans laquelle elle se trouvait, un mouchoir dans la bouche pour couvrir ses éventuels cris de douleur. Encore un point... Un autre, et un dernier. Une larme roula de ses yeux et le long de ses joues avant de goutter sur la plaie. Elle poussa une grande expiration de soulagement, s'affaissant lourdement sur sa couchette de fortune, tremblante, tiraillée entre la douleur et le froid de la nuit qui s'insinuait inexorablement sous sa peau. Mais elle n'avait pas terminé, elle ne pouvait pas se reposer. Hors de question. Elle attrapa son pantalon, et l'enfila en se redressant, serrant à nouveau les dents quand le tissu glissa sur sa plaie.

Blablabla Ce soir, elle devait aller quelque part. Boitant imperceptiblement alors qu'elle sortit discrètement du bâtiment, aussi silencieuse, aussi invisible qu'une ombre dans le noir. Ses pensées noires l'assaillirent à nouveau, et elle se revoyait les morts qu'elle avait semées sur son passage. Elle ne regrettait rien, mais le fait de savoir que William n'avait été qu'un pion sur l'échiquier de ces maudits sorciers la rongeait un peu. Enfin, cela aurait pu sérieusement l'affecter si elle avait été la même qu'il y a quelques mois. Mais désormais, la Honor violente et impulsive était de retour, assoiffée de vengeance, et seule sa mort pourrait arrêter ce cycle infernal.

Blablabla Se cachant à l'angle d'une rue, elle guettait les allers et venues de la bijouterie des Harrison. Azur s'était révélé particulièrement bavard sous la douleur. Elle connaissait désormais les noms et les visages de Harrison, ainsi que ceux de tous les membres du Conseil. Tous allaient périr. Et elle voulait qu'ils aient peur. Qu'ils tremblent pour leur vie, qu'ils se sentent acculés, piégés comme des rats, pour les faire sortir de leur cachette. Or, elle savait qu'il y avait toujours une chose qui faisait réagir les gens riches et puissants : frapper au portemonnaie. Glissant telle une anguille jusqu'à la porte d'entrée, elle défonça la porte, sans ménagement. Tout ce qu'elle avait à faire, c'était entrer, lâcher sa grenade incendiaire, et ressortir. Simple, efficace, un plan sans accroc. Personne n'était censé être dans la boutique à cette heure.

Blablabla Elle tira la grenade de sa sacoche, la goupille cliquetant sous ses doigts, son index s'insérant fluidement dans le petit anneau de métal, ses autres doigts pressant le levier. Un bruit. Honor se tourna brusquement, tenant sa grenade prête à exploser dans sa main gauche, dégainant son glock de l'autre et le pointant dans la direction de l'origine du bruit. « Qui que vous soyez sortez immédiatement. » Et en fonction de qui il s'agissait, Honor ferait peut-être une victime de plus ce soir-là. Sa voix forte et claire ne laissant aucune échappatoire à la personne cachée derrière une étagère, une jeune femme en sortit, les traits déformés par la peur. La militaire cessa de respirer, écarquillant de grands yeux. « Kelly ? » Elle l'avait déjà vu, l'ex de son fils, une fille gentille et attentionnée. Honor baissa son arme, enclenchant la sécurité, mais ne baissant pas sa garde.

Blablabla « Miss Brando ? Mais... Qu'est-ce que vous faites là ? » Les yeux de la rousse s'attardèrent sur ce que tenait Honor, et elle se mit à frissonner. Honor grinça des dents.

Blablabla « MERDE ! » En se détournant de Kelly, elle donna un grand coup de pied dans une vitrine, faisant jaillir de grands morceaux de verre dans un fracas assourdissant. Pourquoi avait-il fallu qu'elle tombe sur quelqu'un qui connaissait son visage ? La grenade toujours serrée entre ses doigts, n'attendant que le relâchement de ses muscles pour s'enclencher, devînt lourde. Elle tourna le visage vers Kelly, les yeux lançant des éclairs. Devait-elle la tuer ? L'abattre ? Si elle la laissait vivre, la vengeance d'Honor allait devenir beaucoup plus compliquée à mettre en œuvre. Ses chaussures crissèrent sur les éclats de verre alors qu'elle s'approcha, Kelly levant les mains au niveau de son visage dans un réflexe protecteur. Honor braqua l'arme sur la tête de la rousse, sa main tremblant imperceptiblement.

Blablabla « S'il vous plaît... Je dirais rien... C'est promis... » Levant les yeux au ciel, serrant les dents jusqu'à s'en faire saigner les gencives, Honor agit en un éclair. Dégoupillant finalement l'engin de mort, la crosse de son arme s'abattit sur le crâne de la rousse, la plongeant dans l'inconscient. Elle la récupéra avec sa main libre, avant de la porter sur son épaule en sautant à travers la vitrine tandis que la grenade détonnait. Des gerbes de flammes dévorèrent tout ce qui les entouraient, faisant fondre les précieux bijoux et se répandant à tout ce qui était inflammable. Sans jeter un œil en arrière, Honor déposa Kelly adossée à un mur, sur un bâtiment face à la boutique en flammes. En se redressant, elle sourit. Au final, ce n'était peut-être pas une si mauvaise chose. Désormais, les Harrison et les autres sauraient qui elle était, et avec un peu de chance, leur arrogance les perdrait. Un claquement de fouet retentit, Honor plongea dans la petite ruelle entre les deux bâtiments, s'éclipsant dans l'ombre.

Blablabla Elle avait pris la décision de ne pas tuer Kelly, par considération pour son fils. Et elle voulait éviter au maximum de tuer des sorciers qui ne méritaient pas sa fureur. Mais alors qu'elle courait dans les rues désertes de Godric's Hollow, elle se posa la question : Où allait-elle s'arrêter ? Cela la fit ralentir, jusqu'à s'arrêter au détour d'une ruelle sombre. Combien de personnes devrait-elle abattre pour finalement se sentir au moins un tant soit peu apaisée ? Elle l'ignorait. Rengainant son glock, elle décida de mettre de côté cette question. Elle purgerait le monde sorcier de la pourriture qui le rongeait, pour assurer à son fils une vie sans danger. Et accessoirement, pour permettre à Oscar de reposer en paix.

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12 avr. 2023, 01:30
 Fanfiction  Honor Brando - Mission Consilium  Tome 1 - Terminé 
CHAPITRE SEPT
Reducio

Blablabla Le moment était venu. L'incendie de la boutique Harrison avait fait le tour des journaux sorciers en à peine moins de 24 heures. Et l'entièreté monde sorcier n'allait pas tarder à prendre le même chemin si Drago n'agissait pas sur-le-champ. Il n'avait pas laissé s'écouler une semaine entre leur dernière réunion et la libération de Georges. Tuséki, le nom de ce sorcier faisait trembler absolument tous les membres assis autour de cette table, qui n'en menaient pas large. Chacun et chacune le connaissait, au moins de nom, et son histoire. Le boucher des moldus et des sorciers impurs, l'homme qui avait été condamné pour tous les chefs d'accusation possibles et imaginables : Cruauté, barbarie, torture, meurtre, kidnapping, tentative de génocide et ils en passaient, allait être libéré pour être convoqué devant eux.

Blablabla Plus d'un quart de siècle s'était écoulé depuis son emprisonnement, et à peine était-il sorti que déjà le malaise se faisait ressentir, personne n'osait dire un mot. Chacun se faisant le plus petit possible. Même Morrigan, pourtant si sauvage, Marcus, le patriarche, se tournait les pouces, le regard baissé, et même Henry, pourtant si grande gueule, suait à grosses gouttes. Seul Drago semblait conserver un semblant de dignité et de stoïcité. Il ne fallait pas montrer le moindre signe de faiblesse face à ce sorcier, c'était crucial. Tous sentirent la présence de Georges avant qu'il ne toque théâtralement à la grande porte de la salle de réunion. Quelques-uns sursautèrent, d'autres se renfermèrent sur leur fauteuil. Après quelques instants, Drago se leva, avant de se racler la gorge. « Entrez. »

Blablabla Un silence assourdissant suivit le mot de Drago, semblant s'étendre à l'infini. Jusqu'à ce qu'un vacarme retentisse de l'autre côté de la porte avant qu'elle ne s'ouvre en grande pompe sous une décharge violente de magie pure. Un elfe de maison vola au-travers de la pièce avant d'être stoppé par les réflexes de Carry, qui avait dégainé sa baguette. Ce dernier s'effondra sur la table, tremblotant de tout son corps. Au moment où la main de Dayla s'empara du poignet de Carry dans un mouvement paniqué, une aura lourde, un miasme poisseux et suave se répandit dans la pièce, tel un poison indicible et inévitable. Tous le ressentirent. Certains eurent des haut-le-cœur, d'autre frissonnèrent, mais aucun ne resta sans réaction.

Blablabla « Hoooh... Mes plus plates excuses, messieurs-dames du ministère... » Un bruit de bottes rythmé, accompagné par une multitude de petits bruits de pas d'elfe de maison. Georges Tuséki entra dans la pièce, précédé de deux elfes, suivi par trois autres, l'un tenant sa longue cape rouge sang bordée de dorures brillantes, les autres regardant nerveusement autour d'eux. Il culbuta l'un des elfes le précédant sans ménagement, qui s'effondra au sol. Sans y prêter la moindre attention, il s'épousseta l'épaule de sa main gantée de cuir noir moulant. « Il semblerait qu'en mon absence, mes elfes aient oublié comment ouvrir une porte... Ooooh... »

Il interrompit son mouvement, s'arrêtant face à la table, pointant d'un doigt accusateur Drago. « Si ce n'est pas le jeunot Malfoy ! Oh, mais regardez-vous, comme vous avez grandi, comme vous êtes devenu... » Un claquement de fouet retentit dans la pièce, et Georges disparut en transplanant, pour se matérialiser aux côtés de Drago, debout derrière lui, les lèvres collées à son oreille. « Un vieux croulant ! Hohoho ! » Morrigan se dressa soudainement malgré les tentatives de Dayla pour la retenir, et pointa sa baguette en direction de Tuséki. Ce dernier releva lentement les yeux dans sa direction, sa main gantée posée sur l'épaule de Drago, nullement paniqué, un sourire provocateur flottant sur ses lèvres.

Blablabla « Pourriez-vous m'expliquer ce qui vous a laissé croire que vous pourriez transplaner ici ? » Drago se figea, ayant fermé les yeux une seconde après que Georges se soit matérialisé à ses côtés. Aucun regard ne fixait directement le sorcier déchu, chacun préférant contempler ses mains ou les striures de la table. Seules Morrigan et Carry semblaient plus ou moins insensibles à Georges. « Alors, vous arrêtez votre show pitoyable, et vous montrez un peu de respect. » Un silence assourdissant, l'air vibrait. Dayla tenait fermement la main de Morrigan, l'implorant du regard de retourner s'assoir, tandis que Marcus retenait Carry par les épaules, mais aucun des deux n'osait regarder Georges. Ses yeux gris plongeant dans ceux de Morrigan, elle eut un hoquet de frayeur. La pointe de sa baguette trembla sous la pression du regard de l'ancien condamné. Drago leva lentement les mains, implorant Morrigan du regard.

Blablabla « Miss Harrison... Je vous en conjure... Baissez votre bagu... » L'index ganté de Tuséki vint faire taire Drago, se posant sur ses lèvres. « Shhhhh... Allons, laissons l'élan de la jeunesse sévir, vous ne pensez pas, mon vieil ami ? » Aucun n'eut le temps de faire un geste qu'un autre claquement de fouet retentit. Un sort fut décoché sous réflexe de Morrigan, mais ricocha au plafond, laissant une profonde marque. Georges lui avait attrapé le poignet qui tenait sa baguette, l'orientant en l'air. Posté derrière elle, il huma ses cheveux en fermant les yeux. Morrigan eut un reflux gastrique, incapable de se débattre sous la poigne d'acier de l'homme. Ce fut trop pour Dayla, qui se leva à son tour, pointant sa baguette sur l'ancien détenu. Mais le catalyseur sauta en un éclair, éjecté par un claquement de doigts étincelant de Tuséki, un sourire prédateur aux lèvres. Il posa sur son doigt sur ses lèvres, et Dayla recula. Georges reporta son attention sur Morrigan, qui tremblait désormais de tous ses membres. Il chuchota à son oreille, d'une voix malgré tout audible de tous.

Blablabla « Quelle fougue... Ah... J'ai l'impression de me retrouver 40 ans en arrière. » Un bruit sourd retentit, alors que le poignet de Morrigan se brisa comme du bois sec. Elle s'effondra au sol, à genoux, tenant sa main sans vie entre ses doigts. Elle voulut crier, mais aucun son ne sortit de sa gorge. Elle regarda autour d'elle, paniquée, et vit Georges, baguette en main, un sourire carnassier aux lèvres. « Ne vous a-t-on jamais appris qu'il était fort impoli d'interrompre les retrouvailles de vieux amis ? » Un coup de botte envoya Morrigan au tapis, Dayla et Marcus se précipitèrent à ses côtés. Carry tremblait elle aussi, mais d'une colère contenue. Georges lui lança un regard entendu, presque satisfait, avant de transplaner à nouveau, se retrouvant cette fois-ci au centre de la table, accroupit tel un vampire, le col de sa chemise laissant apparaître les années de privation subies à Azkaban. Il regardait chacun des membres assis, avant de d'écarter les bras, se dressant de toute sa taille, imposant, écrasant par sa présence, dégageant une aura menaçante, mais suave, rassurante, mais glaçante également.

Blablabla « Vous m'avez demandé d'arrêter de faire le show... Mais la vie, c'est ça ! Rien qu'un show, Mademoiselle ! » Il prononça ce dernier mot en français, pointant son doigt ganté sur elle. « Ne vous avisez plus jamais de pointer votre baguette sur moi. Sinon je vous ferais connaître un sort des plus déplaisant. » Sa voix faisait trembler l'air ambiant. Il abaissa ses bras, avant de sortir à nouveau sa baguette. « Comme par exemple... » Un éclair vert zébra la salle, et l'elfe projeté de tout à l'heure fut propulsé contre ses camarades, son corps inerte, sans vie, la mort l'ayant cueilli avant même qu'il n'atterrisse dans les bras des autres. Même pour les membres présents dans cette salle, cette cruauté gratuite choqua, et un silence de mort s'abattit. Georges fit disparaître sa baguette d'un mouvement prestidigitateur, avant de passer une main dans ses cheveux sel et poivre. « Hmhm. Un sort déplaisant. »

Blablabla Un nouveau bruit de fouet, et le voilà assis dans une chaise libre, posant ses bottes sur la table, croisant ses doigts, fixant Drago d'un regard tout à fait innocent, le sourire tout aussi candide en apparence. « Bien... » Les elfes firent disparaître le corps de leur camarade, comme s'ils accomplissaient un rituel connu de longue date. Georges s'étendit plus lourdement sur la chaise, saisissant le cocktail apparu d'on ne savait où tendu par l'un de ses elfes. Il sirota longuement une gorgée, laissant échapper un gémissement de plaisir et de satisfaction non contenu. En rouvrant les yeux, il les braqua sur Drago. « Que me vaut le plaisir de cette invitation, mon cher Drago ? »

Blablabla Tous et toutes dirigèrent leur regard vers le président du conseil, tandis que ce dernier, se rassayant lentement, commençait à se demander si les moyens déployés pour arrêter cette moldue en valait vraiment la peine.

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15 avr. 2023, 01:07
 Fanfiction  Honor Brando - Mission Consilium  Tome 1 - Terminé 
CHAPITRE HUIT

Blablabla Un claquement de fouet retentit aux alentours de la maison des Brando. Deux silhouettes apparurent soudainement, l'une se tenait parfaitement droite, digne, l'une de ses mains lâchant l'autre silhouette qui se plia soudainement en deux pour vomir tripes et boyaux. Le premier transplanage de Narcisse se déroula misérablement, et Miss Valerion aurait sans aucun doute moqué gentiment le membre de son club si les circonstances avaient été différentes. Mais il avait reçu un hibou de son ex, Kelly, lui annonçant qu'Honor, sa mère, avait incendié la bijouterie Harrison, et était accusée d'avoir assassiné plusieurs politiques hauts placés. Pire : la brigade magique mettait tout sur le dos de Kelly, l'accusant d'avoir incendié elle-même la boutique. Narcisse avait supplié sa professeure de l'emmener ici, il voulait en avoir le cœur net, il voulait être sûr, certain. Peut-être que Kelly s'était trompée après tout ? « Nous sommes bien là où il faut ? » La voix de la professeure trancha l'air ambiant, tandis que Narcisse s'essuyait les lèvres en se redressant, hochant la tête.

Blablabla Il s'avança vers la maison, observant les alentours, sentant un sentiment d'appréhension effroyable l'envahir. Dans le jardin, les herbes hautes envahissaient les barrières, recouvraient les chaises et entouraient le mannequin d'entraînement. Sur le pas de la porte, il avala sa salive difficilement, se tournant vers sa professeure, qui, les mains croisées sur son ventre, baguette en main, hocha imperceptiblement la tête : elle l'attendrait dehors. Il se tourna, posant les doigts sur la poignée avant d'ouvrir la porte. Elle n'était pas fermée, sa gorge se serra. Elle grinça légèrement et il entra dans le couloir. « Maman ?.. C'est Narcisse, je suis rentré... T'es là ? » Un silence assourdissant l'accueillit, plus glacial que le vent froid de l'hiver. Il ôta ses chaussures par habitude, les déposant sur le meuble d'entrée, couvert d'une légère couche de poussière, en s'avançant vers le salon, lentement. Un miasme régnait dans sa maison : le vide. Le silence, tout était désert, il sentit, mais refusa de s'y résoudre. Il secoua la tête, s'arrêtant au milieu du salon, observant les meubles, le sol, la cuisine, tout indiquait que personne n'avait fait le ménage depuis longtemps. Peut-être que sa mère était simplement au fond de son lit ? Il ne lui en voudrait pas, il la comprendrait... Oui, ce devait certainement être cela, se dit-il. Il se dirigea vers les escaliers, posant ses doigts sur la rampe.

Blablabla « Maman ? Je monte, d'accord, j'arrive. » Il gravit les marches, ignorant ce que ses yeux avaient vu : la porte de la cave était ouverte, des gravillons l'attendaient devant la porte. En arrivant dans le couloir de l'étage, il voulut allumer une lumière, mais l'interrupteur cliqueta dans le vide, de lumière, il n'eut point. Il passa devant sa chambre, entrouvrant la porte, jetant un coup d'œil rapide à l'intérieur, peut-être qu'elle était là ? Non, vide, laissée exactement comme le jour où il était parti prendre le Poudlard Express avec son père. Sa gorge se serra, une boule grandissait dans sa poitrine. La chambre d'amis fut ignorée, ses doigts glissant sur le bois de la porte, avant de s'arrêter face à celle de ses parents. Il prit une grande inspiration, avant de toquer doucement. « Maman ?.. T'es là ? » Il toqua à nouveau, essayant de combler le silence angoissant qui lui répondait. Le poing serré sur la porte, les doigts posés sur la poignée, les yeux fermés, le visage regardant le sol. « J'entre, d'accord ? Je rentre... »

Blablabla La porte grinça, les genoux de Narcisse cédèrent, il s'effondra sur le sol, sa main accrochée à la poignée, les sanglots menaçant de le terrasser, ses yeux s'embuant de larmes. La lumière était éteinte. Personne n'était là. Personne. Il voulait que sa mère soit là, sous les couvertures, enroulées, l'attendant, il aurait pu lui tendre la main, se convaincre que la lettre de Kelly était fausse. Mais ils n'étaient pas là. Il aurait voulu, en cet instant, refermer la porte, mettre fin au cauchemar qu'il vivait. Il voulait ouvrir la porte, pour dire à ses parents, les larmes aux yeux, sa peluche renard entre les mains, qu'il avait fait un cauchemar et qu'il avait peut. Sa mère se serait précipitée vers lui, le prenant dans ses bras, le consolant en le berçant tendrement, tandis que son père se serait gentiment moqué de lui, lui expliquant les mauvais rêves n'étaient pas une réalité. Sa mère l'aurait disputé avant de déposer Narcisse au milieu du lit avant de le prendre dans ses bras. Oscar aurait ensuite rigolé doucement avant d'embrasser Honor et de les prendre tous les deux dans ses bras. Il voulait cela, il tendit la main vers le lit parental, les yeux aveuglés par les larmes qui refusaient malgré tout de couler.

Blablabla Une boule de tristesse et de panique, d'anxiété, de peur l'étouffait, dans sa gorge, provenant de sa poitrine, rampant insidieusement dans son œsophage, menaçant de l'étouffer. Son âme criait de douleur là où sa voix ne le pouvait. Les barrages de son cœur furent ouverts, menaçant de le terrasser, de le laisser sans vie, là, sur ce sol, inondant son organisme, le noyant. Son esprit le protégea, l'enferma dans une illusion, un souvenir.

Blablabla Combien de temps s'écoula de cette manière ? Il l'ignora, et il ne le saurait jamais. Il entendit simplement des bruits de pas légers arrivant de derrière lui. Une main se posa sur son épaule, brisant le rêve, le ramenant brutalement à la réalité, le tirant violemment de son illusion. Il était à genoux sur la moquette de la chambre de ses parents. Son père était mort, sa mère avait disparu. Pris d'une rage folle, Narcisse dégaina sa baguette et pivota, alors qu'une main ferme vint professionnellement arrêter son mouvement, saisissant son poignet, tandis que l'autre serra doucement son épaule. Un sanglot le terrassa, il refusa les autres. « Elle n'est pas là... Elle n'est pas là... » L'aura de la professeure passa devant lui, laissant tomber sa main le long de son corps, affaissé sur lui-même, la tête sans force regardant aveuglément le sol. Des doigts fins saisirent son menton pour redresser son visage. Il ne voyait pas Miss Valerion les yeux embués de larmes. Cette dernière lui décocha soudainement une gifle magistrale, la claque résonnant dans le silence de la pièce. Narcisse resta figé un instant, sentant son cerveau se remettre en marche, fonctionnant à nouveau.

Blablabla Il se redressa lentement, reprenant sa respiration, s'essuyant la joue, brûlante de douleur, l'ancrant dans la réalité, tandis que Sixtine se redressait, elle ne portait plus ses talons. Il en fut étonnamment touché. « Ne laissez pas votre émotion prendre le pas sur votre jugement, Brando, j'ai mis des années à éradiquer ce défaut chez vous, ne ruinez pas mon travail. » Le momentum était brisé, Narcisse eut un rire nerveux, léger, mais réel. Il s'essuya les yeux avant d'allumer sa baguette avec celle de sa professeure, guettant le moindre indice susceptible de se révéler utile. Mais sa raison planta un aiguillon brûlant dans son cerveau, le tiraillant sans merci jusqu'à ce qu'il se détourne de la chambre. Il savait. « Il faut qu'on descende, y'a rien ici. » Sixtine ne posa pas de question, suivant comme son ombre son élève tandis qu'il descendait les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée. Il s'arrêta devant la porte de la cave, entrouverte, acceptant enfin ce qu'il avait vu avant de monter tout à l'heure. Ses doigts touchèrent les gravillons au sol, et son cœur se serra, une inquiétude grandit en lui. « Du béton armé... »

Blablabla La porte de la cave s'ouvrit brusquement et il dévala les escaliers quatre à quatre, s'arrêtant brusquement en braquant sa baguette dans la pièce, éclairant la scène macabre se déroulant sous les yeux de Narcisse. Même Miss Valerion eut un petit hoquet de surprise. Un trou béant dans le sol, couvert de gravats de plus ou moins grande taille. Narcisse savait, mais refusait. Il s'approcha du trou, avant de chasser les gravats d'habiles coups de baguette, sa professeure se tenant à distance respectable. Il s'agenouilla, la respiration courte, déclipsant les serrures de la valise métallique noire s'étant révélée sous les gravats. Ses doigts la parcoururent, incrédule, il savait ce que c'était. Il savait, mais niait. Il ouvrit brusquement la valise, et un autre sanglot le secoua, sans larme, seule était responsable l'émotion trop puissante pour que son corps puisse la contenir. « Merde, merde, MERDE ! » L'arme de sa mère avait disparu, ses pistolets, son fusil de sniper, ses munitions, ses chargeurs, ses grenades, ses couteaux. Son cerveau vit enfin ce que ses yeux tentaient de lui montrer : le double fond de la valise avait été projeté sur le côté. Il prit une grande inspiration, ses yeux fixant le mur en face de lui, un sourire nerveux tentant de se frayer un chemin jusqu'à ses lèvres.

Blablabla « Peut-être... Elle a été kidnappée ? Non ? Sa cicatrice ne la protège peut-être pas du sortilège de l'Imperium... Ouais, c'est sûr, oui c'est ce qui s'est passé... » Il s'affaissait sur lui-même, ses doigts serrant fortement le couvercle, tremblant, ses dents mordirent sa joue. La professeure passa derrière lui sans ménagement, ouvrant les armoires d'un coup de baguette. « Comme je disais, ne laissez pas vos émotions altérer votre jugement. Pas de trace de lutte. Et votre mère n'est pas n'importe qui, j'ai cru comprendre, elle aurait au moins pu abattre un sorcier avant de se laisser prendre, vous ne pensez pas ? » Narcisse s'y refusait. Ses yeux voulaient lui montrer quelque chose : regarde, par pitié, lui criaient-ils. L'armoire blindée était vide, le costume spécialisé de sa mère, renforcé, qu'elle ne portait que pour ses missions, avait disparu. Il se redressa lentement, la pointe de sa baguette clignotait, Miss Valerion se tourna brusquement vers lui, les yeux écarquillés. Un sort si simple, si basique, que Narcisse lançait sans y penser, aussi naturel que de respirer. L'espoir s'éteignait, l'adolescent tremblait, tentant vainement de refouler les pensées qui l'assaillirent, l'affreuse vérité, la seule, celle qu'il ne pouvait se résoudre à accepter. « Peut-être... La surprise ? Si ça se trouve...

Blablabla - Taisez-vous. » Le ton, le visage, le regard, le doigt tendu en direction de son élève. Narcisse ressentit un bref instant avant de reprendre le contrôle de lui-même, une terreur abyssale. Il n'avait jamais vu sa professeure dans cet état-là. Méfiante, sur ses gardes, inquiète. Le regard tourné vers le haut. Ils éteignirent tous deux leurs baguettes dans un mouvement commun, mais le cœur de Narcisse battait la chamade, la sueur coulait sur son dos. La peur l'envahit, tandis qu'il tentait de combattre ce sentiment primitif, attendant, prêt à tout, la baguette bien en main. Des bruits semblaient venir de la pièce du haut, des pas, des éclats de voix. Il manqua de sursauter alors que Miss Valerion glissa une main sur son épaule, son esprit s'insérant discrètement dans le sien.

« Huit personnes. Elles ont transplanées. Elles arrivent. »

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