Une journée tout simplement parfaite pour le moment. C'est tout ce qu'il y avait à dire. Réveillé à 6h du matin, petit jogging, entraînement aux arts martiaux et aux sorts dans la Salle sur Demande jusqu'à 11h, avant de venir se poser dans la grande salle pour réviser et manger. Productive, remplie, et sans bêtise de Klee ! Ensuite, tout un après-midi à réviser ses cours, une heure par matière, jusqu'à l'heure du repas du soir. Aucun problème à l'horizon, pas de citrouille géante prison, pas de professeure qui le détestait en vue, pas de quiproquo en approche. Tout allait pour le mieux. Le repas était, comme d'habitude, délicieux, et Klee mangeait tranquillement dans sa petite assiette, posée sur la table, à côté de la sienne. Elle se frottait même de temps à autre contre sa main en poussant de petits couinements affectifs.

Il avait hâte que les vacances arrivent. Ses parents avaient été prévenus par hibou qu'il allait ramener des amies à la maison, et ils semblaient s'en réjouir autant que lui. Il allait pouvoir montrer les progrès que sa boursouflette faisait, se détendre loin de Poudlard, faire découvrir sa famille à ses amies, il avait tellement hâte ! Cela allait être formidable ! Reprenant une fourchette de nourriture, il savourait la goût, avant de se pencher sur ses notes de cours. Il aimait bien s'occuper l'esprit en mangeant. Malgré les remontrances de ses parents, il n'arrivait pas à ne faire qu'une tâche à la fois, son esprit vagabondait trop rapidement.

En se redressant, il se laissa basculer légèrement en arrière, avant de regarder le plafond, finissant sa bouchée, un sourire aux lèvres. Quelle belle journée ! C'était certain, rien de mauvais ni même hors du commun n'allait arriver aujourd'hui.

« Ya donc personne de sincère dans cette salle pour éclairer ma lanterne ? »

Je ne cesse de faire des allers-retours d'un bout à l'autre de la Grande Salle, les bras croisés, les sourcils froncés, les yeux concentrés, tout mon corps est comme propulsé en avant par ce besoin de connaître la réponse vitale à cette question existentielle, je marche vite, je suis pressée. Devant moi, des plats, des centaines de plats, et habituellement je ne vis que pour ces assiettes garnies, et le poulet, par Merlin le poulet, c'est vraiment mon légume préféré ce truc, mais ce soir-là, je ne vois rien de tout ça, seul une question m'obsède.

Mes amis, je les aime, il va sans dire. Mais je crois que le problème, c'est qu'eux aussi ils m'aiment, et un peu trop. Non, en fait, le problème, c'est qu'ils ont du tact. Ils ont tellement de tact qu'ils manquent d'honnêteté, et que je ne peux me fier à leurs propos, ils inventeraient des histoires abracadabrantesques pour me remonter le moral, tout plutôt que de me faire de la peine. Et autant la majorité du temps, je les remercie pour cela, autant ce soir ça m'enquiquine. Alors je me cherche une cible emplie de naïveté, les yeux pleins d'idiotie et de franchise, le visage candide et vrai, et alors quand je l'aurai trouvée je lui poserai cette question qui me torture.

A quelques pas de moi, un jeune Poufsouffle se dresse, assis sur son banc, l'air niais, un peu bêta, il sourit comme sourient les gosses, et d'un coup je me mets à bien l'aimer. Il m'apparait comme une personne sympathique alors je file l'importuner.

« Salut salut ! Moi c'est Elo ! Si tu es gentil, serre-moi la main, qu'on fasse connaissance ! »

Les yeux fermés, Narcisse savourait sa bouchée en la dégustant avec plaisir. Il avait même commencé à chantonner une petite chansonnette pour accompagner son repas. Il manqua purement et simplement de s'étouffer en étant pris par surprise par l'arrivée d'une camarade de Serdaigle. Fort heureusement, sa bouchée était déjà à moitié avalée lorsqu'il réagit, l'empêchant de passer par le mauvais trou. Autrement... Cette interaction aurait sans aucun doute signée la fin des aventures du jeune Narcisse, petit ange parti trop tôt. Appuie sur F si toi aussi tu pleures à chaque fois... Et ben, il avait vu la lumière au bout du tunnel, et finissant de tousser en se tapant la poitrine du poing, les larmes aux yeux, il regarda sa nouvelle interlocutrice.

Tout de go, il sentait qu'il allait l'apprécier. Pourquoi ? Parce qu'elle était rousse. Et que sa personne préférée à Poudlard l'était également, par conséquent, elle ne pouvait être qu'une bonne personne. Ce fut donc avec un sourire et les joues rouges sous le manque d'oxygène qu'il s'essuya la bouche avec sa serviette, avant de tendre sa main.

- Yo Elo !

Il voulut enchaîner, mais l'approche encore plus directe que celles qu'il avait l'habitude de prodiguer à ses camarades le déstabilisa. Toutefois, pour une raison inconnue, son sourire s'agrandit et il dut retenir un éclat de rire.

- Moi c'est Narcisse, Narcisse Brando !

Il se rassit ensuite, caressant sa boursouflette qui s'était mise en tête d'aller à la rencontre de cette nouvelle personne pour la renifler agressivement. Narcisse tendit la main vers le banc non loin de lui.

- Tu veux t'assoir ? Klee ? Sois gentille tu veux ?

Cette dernière jeta un regard de dédain méprisant à Elo, avant de lui tourner le dos pour gratter la table de ses patounes, comme si elle voulait la recouvrir de terre, pour retourner vers son assiette. Elle se remit à manger, et son regard redevint vide.

Narcisse était assez heureux de ce qui lui arrivait. Une nouvelle rencontre, c'était toujours intéressant, très excitant et surtout, avec un potentiel infini ! Et puis, avec une telle personnalité, il n'avait aucune chance d'être déçu ! La discussion qui s'apprêtait à arriver s'annonçait très stimulante, et c'est quelque chose qu'il adorait. Discuter avec des gens, se faire le plus d'amis possibles, c'est ce qu'il aimait. Persuadé qu'elle allait s'assoir avec lui, il se rassit également, avant d'empoigner sa fourchette pour reprendre une bouchée. Il gratta à nouveau la petite tête de Klee, un sourire aux lèvres, les joues gonflées de nourriture. Elo, c'était un drôle de nom... Peut-être un diminutif ? Bah, il verrait bien, et puis de toute manière, Elo, c'était très bien. Il ne risquait pas de l'oublier.

Il. Est. Parfait. Rien à ajouter, ce charmant adolescent fera l'affaire c'est certain. Son sourire, sa voix aigüe d'enfant qui n'a pas encore mué, ses bonnes joues rondes et roses comme deux pommes Pink Lady, un ton avenant, rieur, curieux, ce jeune Narcisse aura tôt fait de faire partie de mon cercle de copains j'en suis certaine.

Quand il rit, je ris avec lui, sans raison apparente, et je range la main que je lui tends qu'il n'a visiblement pas réussi à serrer, en pleine séance d'étouffement total. Et au moment d'entendre son prénom, je lève les yeux au ciel.

« Brando ? C'est ton nom ou bien t'as un prénom composé ? Pourquoi les gens disent toujours leur nom de famille quand ils se présentent ici ? C'est drôle, chez moi on fait pas ça du tout, je m'y ferai jamais. »

Je m'assois à ses côtés, non sans adresser un sourire chaleureux à la minuscule créature pleine de poils qui cesse alors d'essayer de me griffer. Du bout des lèvres, je lui murmure un petit « Merci t'es mignonne » pour ne pas qu'elle m'en veuille trop, au vu de son attitude cette jeune boursouflette a l'air bougonne et rancunière, alors je vais tâcher de ne pas empirer la situation.

« Bon. Je vais pas y aller par quatre chemins, Narcisse. Que penses-tu de ton nez ? Tu l'analyserais comment ? Est-ce qu'il est performant ? Est-ce que tes narines sont bien écartées de l'intérieur ? Et surtout, surtout, est-ce que tu as le pif bouché ? C'est très important alors réfléchis bien à tes réponses. »

Plus de marche arrière possible, je suis lancée, je dois aller au bout de mon idée, quoi qu'il en coûte. Je prends un grand souffle, la pression me tambourinant le coeur, et j'écarquille les yeux. Il est temps à présent de fixer intensément mon interlocuteur.

Narcisse avala sa bouchée avant de répondre à Elo. Mais c'est à cet instant qu'il se rendit compte qu'il ne savait pas vraiment pourquoi il se présentait avec son prénom et son nom de famille. Enfin... Si. Il savait. Son visage devint rouge, et il baissa les yeux. C'était la HONTE. Narcisse n'était pas quelqu'un qui avait tendance à avoir honte, mais avouer qu'il s'inspirait d'un personnage de film pour se présenter... Ça, c'était pas mal...

- Euh... Euh... C'est... C'est parce que James Bond s'présente pareil... Et j'trouve ça trop cool. Hrm.

Il se racla la gorge, se claquant doucement les joues pour en chasser la chaleur et leur rougeur. En vain. Klee ne réagit pas à la flatterie da la Serdaigle, trop préoccupée par son assiette qui se vidait inexorablement, le regard toujours autant dépourvu d'intelligence. Narcisse continue lui aussi de manger, raclant son assiette pour ne rien gâcher, avant d'être à nouveau déstabilisé par sa nouvelle amie. Il lui lança un regard avec de grand yeux ronds, les joues gonflées de nourriture. Mais il ne s'étouffa pas cette fois-ci, malgré l'envie irrésistible de rire qui venait d'éclater en lui. Il avala sa bouchée, un grand sourire hilare sur les lèvres.

- Euh... Hrm. Mon nez... Et bien...

Il pouffa de rire.

- C'est un roc, c'est un pique, c'est un cap, que dis-je c'est un cap, c'est une péninsule !

Et il éclata finalement de rire, incapable de se retenir plus longtemps, s'effondrant sur la table en se tenant le ventre. Des larmes de rire coulèrent le long de ses joues alors qu'il se redressait, reprenant difficilement sa respiration. Bon, un peu de sérieux.

- Fiou... Pardon, euh... Bah, j'dirais que tout va bien oui... J'ai un nez normal. Mais...

Un index monta par réflexe pour voir si son nez était bouché, il revint à la réalité et sortit sa serviette pour se moucher, reniflant, avant d'hocher la tête.

- Oui oui, tout va bien.

Il arqua un sourcil, un petit sourire aux lèvres.

- Pourquoi ça ?

James Bond, c'est quoi ça encore ? Vraiment, les jeunes de nos jours sont juste beaucoup trop bizarres, ça non plus je m'y ferai jamais. On n'a vraiment plus les mêmes références, c'est sûrement une nouvelle danse à la mode, la James Bond. D'un coup je me mange un coup de vieux dans les dents. Je ne trouve pas grand chose à répondre à ça et me contente de regarder Narcisse, l'air indécis.

La suite me perd encore plus. Evidemment, je ne m'appellerais pas Elowen Livingstone si j'avais un tant soit peu de culture générale. Son nez est un pic ? Une péninsule ? Mais qu'est-ce qu'il me baragouine ce drôle d'énergumène ? Je ne soupçonne pas un seul instant qu'il soit fils de Moldu, après tout j'ai grandi chez les Moldus moi aussi, alors comme je suis experte en la matière et que je ne vais pas non plus douter de mes capacités cérébrales, je préfère me contenter d'écarquiller les yeux et de ne pas poser de question. Les jeunes, de nos jours...

« Bon, écoute, j'ai pas tout compris Narcisse Brando mais en tout cas l'important c'est que ton pif soit fonctionnel. Tiens, sniffe ça, steup' ! »

Le pauvre. Il ne se doutait pas un seul instant que mon aisselle allait lui sauter dessus, que l'odeur de putréfaction qui en émane allait s'infiltrer dans ses narines et venir lui refiler la migraine la plus puissante de son existence, et que, pire encore, la sueur de mon bras allait venir dégouliner sur sa joue toute ronde.

« Dis-moi c'que tu sens. C'est très important, hein, oublie pas. »

Narcisse eut à peine le temps de pencher la tête sur le côté pour se demander ce qu'elle voulait que l'irréparable se produisit. Il vit arriver jusqu'à son visage l'aisselle d'Elowen ! Pris par surprise, il ne put esquiver, et se trouva quasiment au contact. Par réflexe, il inspira un grand coup, et crut tout simplement mourir sur place. En tout cas, il l'aurait souhaité, de toutes ses forces. Narcisse tombait régulièrement dans les pommes depuis le début de cette année, mais c'était à cause de ses entraînements magiques qui tiraient sur ses réserves. Autrement, il n'était pas du genre à tomber dans l'inconscient, presque jamais même. Il n'était par exemple jamais tombé dans les pommes à cause d'un choc émotionnel.

Mais là... Il vit blanc, puis rouge et bleu, et vert même. Il sentit des sueurs froides parcourir tout son corps tandis que son visage brûlait et qu'il perdit toute force dans son corps et s'effondra sur le côté de la table, se rattrapant de justesse à son bord. Il toussa allégrement plusieurs fois, les larmes aux yeux et souhaitant n'avoir jamais eu de nez. Klee roula sur le dos, aux portes de la mort, sa petite langue sortant de sa bouche alors que ses patounes étaient agitées de convulsions. Narcisse se précipita de saisir sa serviette pour essuyer sa joue, respirant difficilement et par à-coups.

- Hhhh... hhh... C.... A... q...

Il désigna Elowen du doigt, totalement ébahi, incapable de penser, et sa nature prit le dessus.

- C'est... C'est... ch'est méchant c'que j'vais dire... mais... m... Oh purée ça pue ! Sapristi ! Mais comment c'est possible ?!

Il se moucha ensuite, éventant l'air à côté de son visage avec sa main ouverte, rougissant sous l'embarras de sa réaction.

- Pardon, désolé, mais c'était trop soudain...

Il avala difficilement sa salive, posant sa main sur sa bouche en sentant de drôles de remontées menacer de sortir. Ah non hein ! Hors de question de gâcher de la nourriture. Il prit sur lui en serrant les lèvres avant d'afficher un petit sourire amusé sur ses lèvres. Un rire nerveux le secoua.

- Honnêtement ? C'est horrible, ça pue. J'ai juste pas les mots, j'sais pas comment tu fais ou si c'était une blague, mais wouah, comment c'est possible ??

Il remit sa main sur sa bouche, rougissant de plus belle.

- Pardon... Pardon... j'aurais pas dû dire ça... Mais... J'aime pas mentir...

Ses yeux reflétaient sa honte et sa gêne, tiraillé entre sa gentillesse et son incapacité de mentir.

Mon aisselle pressée contre son museau, j'analyse scientifiquement sa réaction, l'espérant positive. C'est vrai quoi, pourquoi devrais-je vraiment mettre du déodorant ? M'man me dit toujours qu'un ado, ça pue, et que ça doit se laver deux fois plus que tout le monde, et surtout protéger les autres en les empêchant d'avoir accès aux odeurs nauséabondes que l'on dégage, mais moi je suis certaine qu'elle dit n'importe quoi, je suis une rebelle moi, ça fonctionnera pas ! Je sens bon, j'hume la rose, je respire le jasmin, Fraîcheur est mon second prénom. Si toutes mes camarades de dortoir se laissent avoir par cette société de consommation et dépensent leurs mornilles inutilement dans de la pierre d'alun, ce n'est pas mon problème, ce sont elles qui sont naïves, pas...

Doux Merlin !

La réaction de Narcisse ne se fait pas attendre. Embarbouillée dans ma sueur, le jeune garçon s'exclame et se meurt sous mes yeux, et au début je ne comprends pas. C'est moi qui ai fait ça ? Par Toutatis, qu'on appelle de l'aide, il va trépasser ! Et puis, quand je vois qu'il semble se remettre de ses émotions, une nouvelle sensation m'envahit : la puissance.

« Mouahahahahaha ! »

Loin de me vexer - il semblerait qu'aujourd'hui je sois dans une humeur excellente -, ses propos, tous plus dégradants les uns que les autres, réhaussent le sourire qui anime mon visage.

« Juuuure, je pue tant que ça ? Mais genre j'ai vraiment une telle arme de destruction massive en moi ? Et je l'apprends que maintenant ? Mais c'est incrr ! »

Je remplis un verre d'eau et le lui tends, pour l'aider à se remettre du choc toxique qu'il vient d'affronter avec bravoure.

« Toi, t'es un solide, un dur à cuire, tu peux être fier de ton courage. Grâce à toi et à ton sacrifice nasal, nous allons accomplir des miracles et dominer le monde, Narcisse Brando. »

Je me mets alors à fixer l'horizon, l'air pensif, sans plus calculer mon acolyte.

Un frisson parcourut le dos de Narcisse alors que la jeune femme fut secouée d'un rire à vous glacer d'effroi. L'observant d'en bas, les yeux écarquillés et la bouche entrouverte, il tendit la main pour récupérer Klee dans l'inconscient et la cacher contre lui, entre ses mains. Il ne comprenait pas cette réaction, mais après quelques instants à la laisser rire, sa nature reprit le dessus. Sensible au rire, il sourit, puis pouffa de rire, avant d'à son tour éclater de rire en sa compagnie. Ce rire n'avait pas la même intention qu'elle, il s'agissait pour lui d'un rire innocent et léger, en contraste avec ce rire de méchant de jeu vidéo. Lorsqu'elle cessa enfin de rire pour reprendre la parole, il s'essuya une larme qui s'était formée au coin de ses yeux, n'en revenant pas de ses oreilles.

Lui qui s'attendait à ce qu'elle soit peut-être blessée, il n'en était rien. Et il frémit à la mention d'arme de destruction massive... Sa mère étant militaire, il mesurait le plein poids de ce mot. Mais malgré tout, il ne put s'empêcher de pouffer à nouveau de rire devant son engouement. Il s'empara avec reconnaissance du verre d'eau, le levant vers elle avant de le vider d'un trait, expirant de soulagement en le reposant sur la table, vide.

Un nouveau frisson s'empara de lui lorsqu'il se remémora l'odeur, et il tremblait à l'idée qu'elle s'en serve à mauvais escient... Un autre rire, et il secoua doucement la tête, avant de brandir le poing vers le ciel !

- Ouaiiiis partons à la conquête du monde !!

Il leva l'autre main dans laquelle reposait Klee.

- Avec Klee !

Désormais, le jeune garçon comprenait un peu mieux le comportement de sa boursouflette, c'était grisant. Puis il abaissa les bras et pencha la tête sur le côté, un air soucieux sur le visage.

- Mais fais attention... Sers-t'en avec parcimonie, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités tu sais ?

Qui avait dit ça déjà ?.. Il lui semblait que c'était la tante de Peter Parker dans No Way Home, un assez vieux film... Mais il n'en était plus certain. Des remakes attribuaient cette réplique à d'autres personnages, mais il s'agissait là de son premier souvenir. Il se frotta le nez, ne pouvant s'empêcher de rougir sous le compliment, lui lançant un petit sourire amusé.

- Oh, j'fais c'que je peux haha ! Enfin... J'avoue que ça, c'était inédit ! Et inattendu.

« Et avec Chaussette ! Et Litchi ! C'est non négociable. »

Je ne peux m'empêcher d'incruster mes deux animaux chéris dans nos plans. C'est vrai quoi, pourquoi est-ce que Narcisse Brando aurait le droit de garder sa bestiole avec lui lors de notre grande aventure et pas moi ?

« Ah oui, de grandes responsabilités tu dis ? Comment ça ? Je suis pas sûre de comprendre. On m'a toujours dit que la plus grande responsabilité du monde c'était d'avoir un bébé, est-ce que ça veut dire que parce que je pue je vais être Maman ? Si oui, je suis prête, super prête même ! J'ai déjà essayé tu sais ? Beh ça a même pas fonctionné. Et en plus c'était même pas fun. Vraiment, il devrait y avoir un moyen plus facile de faire des bébés, moi j'le dis. Faut creuser, ça doit sûrement exister. »

Et me voici, perdue dans mes songes, à me remémorer notre instant d'amour avec @Edmund Dale, qui depuis ne me regarde plus, et ne m'adresse plus non plus la parole. Je n'ai jamais trop su quoi comprendre de son attitude à mon égard. @Bad Eaven pense qu'il agit ainsi parce que c'est une mauviette, qu'il assume pas, moi je pense juste qu'il est un peu débile et qu'il a oublié, ça peut arriver, faut pas juger les capacités cérébrales des autres hein, chacun a le droit d'être un peu bêta, faut pas lui en vouloir pour ça. Pauvre Edmund, si jeune et pourtant déjà si débile... C'est dommage, il est plutôt bogoss seksy pourtant...

« Et toi, les enfants, t'y réfléchis déjà ? Tu les appelleras comment quand ils seront là ? Ou peut-être qu'ils sont déjà nés, j'en sais rien en fait, je parle trop vite, désolée ! »

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