Tout le monde a une journée préférée dans l’année non ? Pour beaucoup il s’agit de Noël, de leur anniversaire… Peut-être même la saint Valentin, eurk ! Mais pour Veronica, il n’y avait qu’un seul véritable jour qui était sacré. Son anniversaire avait lieu deux jours après, et elle avait toujours eu le droit à un cadeau à l’avance : la Guerre des Pranks. C’était une des rares traditions dans sa famille. Sa mère, bien que moldue, avait énormément de ressource pour réaliser des blagues, et même son père se prêtait au jeu. Au final, le premier avril dans le foyer des Blackburn était une histoire d’alliance, de stratégie et de complot - et de rire.

Mais maintenant qu’elle étudiait à Poudlard, tout était différent. C’était un tout nouveau terrain avec différents acteurs… De toutes nouvelles idées. Avec Tamsin, elles avaient établis toute une liste – que serait les Moriarty’s Devils sans liste ? – de chose à faire. Les deux apprenties farceuses s’étaient préparées pour cette journée.

Veronica, assise tranquillement à la table de Serpentard, éloignée des autres par précaution, patientait. Une partie de leur plan était en marche, et bientôt des hiboux viendraient livrer le courrier plutôt spécial qu’elles avaient spécialement confectionné. De quoi bien commencer l’après-midi.

Beuglantes et colis piégés allaient se répandre dans la Grande Salle.

OYEZ OYEZ LE PEUPLE DE POUDLARD
Elèves, Professeurs, Adultes de Poudlard, Chat, Rat, Serpent…. Bref vous avez compris.

En ce jour de fête et de joie, je vous propose avec @Tamsin Gillies d'être les protagonistes d'un pur moment de chaos et de poissons d'avril. Tamsin et Niks ont pris du temps à préparer cette évènement, les pauvres jeunes filles... (et hRP euuh ce n'est pas du tout une idée de dernière minute).

Vous avez donc le choix : recevoir un colis piégé (bombe de peinture, bombabouses ou bonbons explosifs), recevoir une beuglante de mon cru, ou simplement réagir aux évènements. C'est à vous de choisir ! Je peux vous l' "imposer" à votre demande, ou bien vous prankez vous-même votre PJ, n'est-ce pas génial ? Et les coupables seront dans tous les cas les Moriarty's Devils !

Pour les beuglantes (c'était ça la plume dans mon petit questionnaire par hibou), voici :

@Tessa Swan

Reducio

TESSA ARTEMIS VALERION GERTRUDE SWAN,
COMMENT AS TU PU OSER VOLER LA PELUCHE DE MONSIEUR FEATHERSTONE ? [...] NOUS SOMMES INDIGNES FACE A TON COMPORTEMENT INACCEPTABLE. ON NE T'ENSEIGNE PAS LE CODE DES PELUCHES DANS CETTE ECOLE ? DU VERITABLE N'IMPORTE QUOI. TU AS INTERET A PRESENTER TES EXCUSES FISSA SINON TU SERAIS PRIVE DE CHOCOGRENOUILLE A VIE ! ET NOUS NOUS ASSURERONS QUE LE SEUL TRAVAIL QUE TU AURAS DANS LA VIE EST CELUI DE RECOLTEUSE DE POISSON ROUGE ! [...]
Signé : TA COUSINE GERMAINE DU COTE DE TON PATERNEL

@Ada Skye

Reducio

ADA NIMBUS SUITRUCMUCH SKYE,
[...] DE PLUS NOUS AVONS APPRIS PAR LE CHAT DE NOS VOISINS QUE TU AVAIS MANGE LES POMMES DU JARDIN DU GARDE CHASSE SANS LUI DEMANDER LA PERMISSION. C'EST UN SCANDAL, NOUS SOMMES DECUS DE TOI JEUNE FILLE, TU TIENS CA DE TON ARRIERE GRANDE TANTE POUR SUR. [...] J'AI CRU QUE J'AI FAIRE UN MALAISE DE HONTE EN APPRENANT CELA. ET TON PERE... J'EN SAIS RIEN DE CE QU'IL PENSE, MAIS ON VA DIRE QUE C'EST TOUT PAREIL.
Signé : TES PARENTS ADOPTIFS

@Cheryl Styles

Reducio

CHERYL MARIANNA SCRATCH STYLES,
UN OPTIMAL ! COMMENT AS TU PU OSER ME CACHER QUE TU AVAIS EU UN OPTIMAL EN ETUDE DES SORCIERS ! UNE VERITABLE HONTE ! [...] SI NOS VOISINS L'APPRENAIENT, QU'EST-CE QU'ILS PENSERAIENT DE NOUS, HEIN ? J'AI CRU QUE TON PÈRE ALLAIT MOURIR DE HONTE ! ON NE T'A PAS ÉLEVÉ PENDANT TOUTES CES ANNÉES POUR QUE TU NOUS TRAHISSES DE LA SORTE ! [...] TU AS INTERET A AVOIR DES TROLLS DANS CETTE MATIERE, SINON TU SERAS PRIVE DE CADEAU A TON ANNIVERSAIRE.
Signé : TA SOEUR D'UN AUTRE PERE ET D'UNE AUTRE MERE

Depuis qu'il s'était levé ce matin, Narcisse avait un petit sourire narquois aux lèvres. Il n'attendait qu'une chose : le repas du soir, pour sortir sa provision de poissons en papier et les coller sur les dos d'innocentes victimes. Il rigolait tout seul en mangeant, Klee grignotant dans son assiette, ses patounes avant posées sur l'assiette. Narcisse avait passé ces dernières semaines à lui apprendre un tour bien particulier : aller accrocher des poissons en papier sur le dos des gens. Et il avait hâte de mettre cet exercice en pratique en fin de journée. Soudainement, un paquet lui fut apporté par hibou. Ce qu'il trouva bien étrange, puisqu'il n'attendait rien de personne. Il observa les alentours, arquant un sourcil : le paquet était bien à son nom, et signé par un certain "M." Nullement méfiant, comme à son habitude, il ouvrit le paquet.

Et c'est le drame. Une quantité innommable de peinture bleue fluo gicle sur Narcisse et sur Klee, aspergeant également les alentours et les potentiels voisins de ce liquide. Figé sur place, tenant le paquet ouvert, le visage couvert de peinture, Narcisse soupira longuement, avant de d'éclater de rire. Il s'essuya le visage tant bien que mal, avant de nettoyer Klee qui roulait sur la table toute paniquée.

Il observait encore les alentours, cherchant en vain les responsables.

- Purée... Si j'le tenais...

Le responsable allait voir ce qu'il allait voir. Il aurait droit à un poisson en papier spécial. Mais pour le moment, se nettoyer, à coup de Récurvite.

Le premier avril, c'était un jour amusant. Sauf quand vous êtes la cible de piège. Et c'est exactement ce qui est arrivé à Cheryl ce jour-là. La fillette était entrée dans la grande salle comme à son habitude pour déguster son déjeuner en compagnie de ses amis lorsque le courrier arriva.

Avant que la Serpentard ne reçoive ce qui lui était destiné, elle aperçut sur une autre table, que le commentateur de Quidditch, Narcisse Brando, s'était pris de la peinture bleue sur son visage mais aussi ses vêtements. La rouquine ne put s'empêcher d'exploser de rire en le voyant de cette couleur.

Elle vit alors un hibou déposer une lettre vers elle. Etait-ce sa mère ? Ou bien, ce qu'elle espérait moins, était-ce de la part de son père ? Sans plus attendre, elle ouvrit la lettre et cette dernière se dégagea de l'emprise de la deuxième année qui écarquilla subitement les yeux.

Une voix sortit de la lettre, qui s'avérait être une beuglante, et lui cria littéralement dessus, la sermonnant sur des choses totalement stupides. "CHERYL MARIANNA SCRATCH STYLES" ? "N'avoir que des trolls ou pas de cadeau" ? "Une soeur d'une autre mère et d'un autre père" ?

La lettre continuait à dire des choses plus insensées les unes que les autres, face à Cheryl qui bouillonnait de rage. Elle ne put s'empêcher d'imaginer toutes les âneries que les autres élèves allaient dire sur elle à présent. Son pire cauchemar. Il était hors de question qu'une beuglante aussi insignifiante lui ternisse son image.

- Qui est L'IDIOT qui a fait ça ? s'écria la jeune Styles.

Tessa se dirigeait de ce pas vers la Grande Salle, son estomac criant famine. Elle savait que ce jour-ci n'était autre que le premier avril, et que les blagues - amusantes ou non - ne cessaient de pointer le bout de leur nez, mais elle s'en fichait...du moins, tant que personne ne la prenait pour sa victime.
Le sourire aux lèvres, elle franchit la distance qui la séparait de la Grande Salle et s'assit à la table des Serdaigles en marmonnant un bref "salut" aux élèves autour d'elle.
Tessa attendait impatiemment des lettres venant de sa famille qui étaient censées tomber dans ses mains à l'aide des hiboux, mais, à son grand étonnement, aucun courriel ne lui était destiné. Non, il doit sûrement y avoir une erreur, pensa-t-elle en cachant mal sa mine triste. A côté d'elle, une élève lui demanda si tout allait bien. La jeune Serdaigle se contenta de hausser les épaules, puis de croiser les bras, boudeuse.
Puis une lettre rouge écarlate atterrit dans ses mains, et Tessa sourit. Enfin une lettre pour elle ! Elle retourna le papier pour vérifier, et oui, il y avait bel et bien marqué "pour Tessa Swan".
Excitée, elle l'ouvrit, ne se doutant pas que cette lettre n'était autre qu'une Beuglante, et le regretta aussitôt.
L'enveloppe forma une bouche énorme et se mit à lui hurler dessus :

TESSA ARTEMIS VALERION GERTRUDE SWAN,
COMMENT AS TU PU OSER VOLER LA PELUCHE DE MONSIEUR FEATHERSTONE ? [...] NOUS SOMMES INDIGNES FACE A TON COMPORTEMENT INACCEPTABLE. ON NE T'ENSEIGNE PAS LE CODE DES PELUCHES DANS CETTE ECOLE ? DU VERITABLE N'IMPORTE QUOI. TU AS INTERET A PRESENTER TES EXCUSES FISSA SINON TU SERAIS PRIVE DE CHOCOGRENOUILLE A VIE ! ET NOUS NOUS ASSURERONS QUE LE SEUL TRAVAIL QUE TU AURAS DANS LA VIE EST CELUI DE RECOLTEUSE DE POISSON ROUGE ! [...]
Signé : TA COUSINE GERMAINE DU COTE DE TON PATERNEL

Tessa fronça les sourcils, curieuse. Tessa Artemis Valerion Gertrude Swan ? Non, elle ne s'appelait pas comme cela ! Et puis elle n'avait jamais volé de peluche, elle en avait déjà assez comme ça ! Et puis, elle n'avait pas de cousine qui se nommait Germaine...
Sa curiosité laissa alors place à la honte. Tous les Serdaigles s'étaient tus, et quelques-uns l'observaient en pouffant.
- Je vous jure que je n'ai jamais volé de peluche de toute ma vie ! s'exclama Tessa en rougissant.
Elle se rappela alors que le premier avril n'en finissait plus avec les farces. Ce doit sûrement être un élève de Poudlard qui s'est amusé à m'envoyer ça, devina-t-elle en scrutant les centaines de visages dans la Grande Salle.
Elle ignorait qui lui avait infligé ce sort, mais elle allait le lui faire payer...

Aujourd’hui, je m’étais levée, sans tilter qu’on était le premier Avril. Ma matinée s’était déroulée comme d’habitude et je n’avais absolument pas fait attention aux quelques petits farceurs qui peuplaient les couloirs. Je n’avais pour l’instant été la cible d’aucune farce, et n’avais toujours pas remarqué la date du jour.

La situation allait vite changer…

Je m’assis à la table des Serdaigle, perdue dans mes pensées, et donc sans faire attention aux élèves éclaboussés de peinture ou victimes de lettres étranges. Je fus donc surprise, mais pas méfiante, quand je reçus un colis avec mon nom inscrit. J’inspectai la signature, curieuse de savoir qui me l’avait envoyé.

M ? Qui pouvait ce bien être ? Tant que le M n’était pas celui de Maman… Non elle n’aurait jamais signé comme ça ? Ou si ? Qui pouvait ce être d’autre ? C’était forcément elle. Je regardai le papier d’un œil furieux. Je ne voulais pas de ses cadeaux !

Je ne l’ouvrirai même pas, tiens. Je tiendrai. Je ne voulais plus la voir ! Pour éviter toute tentation, je passai le colis à mon voisin de gauche, sans même regarder qui était ce.

- Tiens, j’ai reçu un cadeau, mais j’en veux pas ! Prends le, c’est sans doute de la nourriture, ou un truc inutile.

Agacée par ce colis, je me replongeai dans mon assiette.

N’importe qui peut être mon voisin de gauche et recevoir le colis. Envoyez moi un hibou avant de poster, et je vous décrirai le contenu du paquet…

C'était un large sourire aux lèvres que la jeune fille avait passé les portes de la grande salle, contente de ne plus avoir métamorphose avant trois semaines. Cette matière lui posait beaucoup de problèmes, et la jeune fille redoutait ces cours-là chaque semaine. Pourquoi ne pas tout simplement regrouper la métamorphose dans les sortilèges ? Après tout, cette matière était en réalité une partie des sortilèges. Canelle détestait avoir des difficultés dans une matière, surtout quand les autres s'en sortaient. C'était rageant de voir tous les autres élèves réussir alors qu'elle peinait encore avec le programme de deuxième année. Mais bon, ce n'était plus le moment d'y penser.

Les vacances arrivaient à grands pas, et même si elle ne rentrait pas chez elle une fois de plus, elle était excitée à l'idée d'être au château durant cette période. Les couloirs étaient alors plus calmes, le brouhaha se faisait moins fort dans la grande salle, et il lui arrivait d'être seule dans le parc. Etre au château pendant les vacances était un moment assez génial pour Canelle, puisqu'elle pouvait bien plus profiter que d'habitude. Plus besoin de réfléchir à s'il y allait avoir trop de personnes, elle allait où elle voulait et quand elle le voulait. C'était plutôt génial en fait, bien mieux que le reste de l'année aux yeux de la Serdaigle. Si elle avait quelques amis qui restaient, c'était encore mieux.

D'un pas rapide, la jeune fille s'assit à sa table et fut étonnée de voir un colis à son nom. Surtout signé d'un ou d'une certaine M. La blonde n'avait même pas pensé à la date du jour, et n'hésita même pas avant d'ouvrir curieusement le colis. N'ayant même pas le temps d'apercevoir la forme de l'objet, quelque chose lui éclaboussa au visage. Canelle sursauta avant de grimacer en sentant l'odeur du liquide marron qui dégoulinait le long de son uniforme et de son visage. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle se rappela que c'était le jour des farces, des poissons d'avril.

Sa première réaction fut d'éclater de rire, avant de rougir de honte devant tous les regards posés sur elle. Il fallait bien avouer que c'était une idée ingénieuse malgré tout. Hésitant entre aller se changer tout de suite et attendre de prendre son repas, la jeune fille observa les personnes autour d'elle recevoir des blagues du même genre. Un sourire amusé ses dessina sur le visage de la blonde, qui malgré sa gêne, était plutôt excitée à l'idée de voir les autres surprises de la journée.

Le premier avril. Jour qui aurait pu être normal si les gens n'en avaient pas fait un jour de blagues et farces en tout genre. Comme s'ils s'en privaient le reste de l'année, pensa-t-elle en soufflant. Arrivée à la Grande Salle, elle se dirigea comme à son habitude vers la table des Serpentard, y repérant au loin Cheryl, qu'elle décida de rejoindre. Elle récolta au passage une tache d'une horrible couleur hurlante, peinture provenant d'un colis d'un Poufsouffle dont elle ignorait le nom. Pestant dans sa barbe, la petite sortit sa baguette pour la faire disparaitre d'un petit Récurvite avant de continuer son chemin.

La châtaine salua son ex-coéquipière de cheer avant de s'asseoir à ses côtés, entamant aussitôt son assiette. Un hibou déposa une enveloppe devant Cheryl, qu'elle s'empressa de l'ouvrir. La lettre s'anima aussitôt ; il s'agissait d'une Beuglante. Et cette Beuglante portait un message des plus absurdes.

— Étude des sorciers ? Une sœur d'une autre mère et d'un autre père ? Un petit rire secoua la troisième année. Blague débile, t'en fais pas. Personne n'y croira.

À peine eut-elle fini qu'une chouette chevêche atterrit devant elle, un petit colis en carton attaché à la patte. Elle fronça les sourcils, tout d'abord méfiante face à cette chouette qu'elle voyait pour la première fois. Sa circonspection se volatilisa lorsqu'elle se souvint qu'elle attendait un colis de ses parents. La chouette venait sans doute de la Poste magique. Ava ouvrit donc le paquet, ne remarquant pas tout de suite le mot qui allait avec.

Une masse dense s'abattit sur elle en un affreux Splotch sonore. Ouvrant difficilement les yeux — son visage étant la zone la plus touchée —, elle étouffa un juron en voyant l'abominable spectacle que donnait son uniforme : il était recouvert de paillettes roses, et son visage devait sans aucun doute être dans le même état. Pour couronner le tout, ces paillettes étaient affreusement gluantes et un simple Récurvite n'allait jamais faire l'affaire. Et vu la quantité, ses voisins avaient également dû être victimes de quelques éclaboussures pailletées.

Essuyant néanmoins son visage — ce n'était pas un franc succès, mais au moins avait-elle réussi à libérer des endroits stratégiques tels que les narines et le contour des yeux et de la bouche.

Tessa restait silencieuse, terriblement gênée par ce qu'il venait de se produire. Bon, certes, elle s'était jurée de se venger contre celui - ou celle - qui lui avait fait cette farce honteuse, mais elle n'y arriverait jamais. Elle était tellement timide que la seule chose qu'elle pouvait faire dans ce genre de situation était de s'enfermer dans les toilettes pour pleurer.
Mais pourquoi était-elle comme cela, voyons ! Il fallait qu'elle se ressaisisse : et puis, aujourd'hui, c'était le premier avril, alors pourquoi ne pouvait-elle pas faire des farces, elle aussi ? Un sourire narquois éclaira son visage. Mais elle voulait faire une farce à celui qui lui avait envoyé cette Beuglante uniquement, et pas aux autres.
La jeune Serdaigle sursauta discrètement quand une deuxième année - Shawna, si elle ne se trompait pas - s'assit à coté d'elle. Elles ne s'étaient jamais parlé, aussi Tessa décida-t-elle de se taire, par peur de faire une bêtise.
Shawna reçu alors un colis, et afficha une mine énervée ; elle poussa son cadeau devant Tessa sans même la regarder, en lui disant qu'elle n'en voulait pas.
Mais la jeune Serdaigle était gênée d'ouvrir le paquet qui ne lui était pas destiné. Sauf que...aller, juste pour voir ce qu'il y a à l'intérieur, pensa-t-elle.
Oui, la curiosité est un vilain défaut.
Tessa ouvrit minutieusement le paquet, et là...SPLATCH ! De la peinture rouge fluo lui éclaboussa sa silhouette. Rouge de honte (mais cela ne devait surement pas se voir), la pauvre Serdaigle s'essuya son visage avec ses manches qui prirent cher.
Shawna la regarda avec étonnement, comme les autres Serdaigles. Non, non, non...! Puis des milliers de rires fusèrent sur la table, et Tessa se recroquevilla dans le Cocon de la honte, ne sachant que faire d'autre.

@Shawna Banks

Bien que Ava avait essayé de relativiser, Cheryl était bien décidée à trouver qui était la personne qui avait osé s'en prendre à elle et à l'humilier de la sorte. Alors qu'elle jubilait intérieurement, un hibou s'approcha de sa voisine et y déposa un colis.

Alors que la rouquine avait reçu une vieille beuglante, Ava, elle, avait reçu un beau colis. Comme quoi, tout le monde n'avait pas la même chance. Au même instant où la Serpentard se disait ces mots, un gros splatch se fit entendre et elle sentit quelque chose atterri sur elle.
Par réflexe, la fillette recula pour voir ce qui s'était passé et, en tournant la tête, elle aperçut son amie qui était presque méconnaissable tant son visage avait été aspergé de ce truc rose pailleté.

- Ça va ? demanda premièrement la jeune Styles, inquiète.

Mais lorsque Ava eut dégagé ses yeux, sa bouche et son nez, Cheryl ne put s'empêcher de rire en la voyant de la sorte. Qu'est-ce que ? Finalement, la beuglante, c'était pas plus mal, pensa-t-elle intérieurement.

- Tu... tu veux de l'aide ? parvint-elle à prononcer malgré son fou rire incontrôlable.

Et il n'y avait pas que son visage qui avait été aspergé, sa tenue était devenue toute rose et pailletée, comme les princesses dans les contes de fées. Ça faisait un beau costume pour le carnaval au moins.

Anna était assise à la table des Poufsouffles. Elle était plongée dans ses pensées mais tentait tout de même d'écouter les conversations enjouées de ses camarades et d'y rajouter une phrase à l'occasion.
C'était le 1er avril, elle avait collé déjà pas mal de poissons dans le dos des élèves et en avait aussi quatre ou cinq sur le dos, elle avait passé la soirée de la veille à les dessiner, au dernier moment. Sa dernière semaine de mars avait été si chargée qu'elle en avait oublié ce jour emblématique de la blague, et elle était déçue de ne rien avoir prévu de particulier. Elle se forçait à ne pas manger trop vite tout en pensant aux jolis poissons qui lui restaient a coller, sur qui allait-elle le faire ?

Anna se rendit compte que plusieurs cris fusaient dans la salle ainsi que des grosses voix en colère, que se passait-il ? Elle se rendit vite compte que les bruits qui l'avaient tirée de ses pensées étaient des beuglantes, c'était des lettres rouges qui s'envolaient et criaient ce qui était écrit sur elles. Le plus souvent, c'étaient les parents qui en envoyaient à leurs enfants. Mais pourquoi autant de beuglantes d'un coup, et pourquoi le premier avril ?

Une autre beuglante exposa soudain. Cette fous, Anna tenta d'écouter son contenu. Celui-ci était totalement illogique et tiré par les cheveux, c'était a coup sur une blague de quelqu'un d'autre… Une blague quand même pas très marrante… De plus, les élèves ayant reçu ces lettres paraissaient complètement désemparés. Anna haussa les épaules et se retourna vers son assiette. Après tout, ça ne l'a concernait pas.

Les hiboux venaient de déposer leurs colis et Anna, dans ses pensées l'instant d'avant, n'avait pas remarqué qu'elle aussi en avait eu un. Oubliant tout de suite les beuglantes, elle se demanda que pouvaient bien lui vouloir ses parents en ce premier jour d'avril, elle ne voit pas qui d'autre aurait pu lui écrire… Elle déchira donc le papier craft et elle comprit vite que son contenu était également une beuglante : enveloppe rouge vif. Elle soupira, lassée, et se demanda si elle pouvait la jeter par la fenêtre. Elle savait déjà que si elle ne l'ouvrait pas, la lettre exploserait de toute manière.

La blague ne plaisait pas du tout à Anna, et elle n'avait pas vraiment envie d'entendre les aneries que la lettre allait débiter dans toute la salle… elle profita d'y bruit ambiant pour l'ouvrir, comme ça c'était fait. La lettre s'envola à quelques mètres de sa tête et ouvrit ce qui semblait être sa bouche, son monologue commença :

ANNA ELSA PRIDDY DELORE,
TU VAS M'ENTENDRE JEUNE FILLE. ALORS COMME ÇA ON VA NAGER AVEC LES SIRENES DU LAC EN MAILLOT DE BAIN VERT ? [...] TU ES UNE POUFSOUFFLE ENFIN ! TU DEVRAIS AVOIR HONTE DE TOI ! JE T'AVAIS ACHETE UN MAILLOT DE BAIN JAUNE EXPRES POUR CELA, ET JE VIENS D'APPRENDRE QUE TU L'AS DONNE A UN CENTAURE ? [...] DANS LA FAMILLE ON EST POUFSOUFFLE DE COUSIN EN COUSINE, D'ELFE EN ELFE ET DE PERE EN SOEUR, TU DEVRAIS EN ETRE FIERE AU LIEU DE PORTER LES COULEURS DE L'ENNEMI ! ON EN REPARLERA QUAND TU RENTRERAS A LA MAISON !
Signé : TA MERE AMERICANO-RUSSE

Après avoir tout dit, la lettre tomba au sol. Anna ne rougit pas, elle n'avait pas honte. Au contraire, elle sourit de la bêtise de ces paroles et meprisa d'avance la personne qui avait eu cette idée. Peut être que à elle ça ne faisait rien mais elle avait idée de ce que ça pouvait provoquer chez certains élèves timides de recevoir une lettre focalisée sur un maillot de bain. La mauvaise blague était une évidence.

Sa beuglante avait un peu retenu l'attention de ses camarades de table mais elle n'en prit pas compte. Elle remarqua vite une autre Serdaigle qui venait également de se prendre un colis piégé, mais cette fois avec une bombabouse qui lui avait explosé sur le visage. Elle semblait un peu déboussolée mais amusée et ne parlait à personne. Anna se demandait si c'était du même auteur que les beuglantes... Elle se leva de la table, elle voulait trouver quelqu'un à qui partager ses impressions. Elle s'assit sur la place à côté de l'inconnue et sans gêne lui demanda :

- Tu trouves pas que c'est un peu abusé ce délire de beuglantes et de colis piégés ?

Elle se rendit compte qu'elle avait peut-être été un peu trop brusque et se reprit :

- Ah euh... pardon, moi c'est Anna. Je suis en deuxième année.

@Canelle Johnson